Le Maroc se prépare pour le trophée qui lui échappe depuis 58 ans ?

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C’est une période de trois semaines qui a fait rêver les Marocains à l’impensable.

Si Roman Saiss et ses Lions de l’Atlas ont conquis le cœur du monde du football en devenant le premier pays africain et arabe à se qualifier pour les demi-finales d’une Coupe du Monde de la FIFA, ce que cela signifiait pour les Marocains était indescriptible.

« Il semblait que tous les quelques jours, quelque chose de beau se produisait et qu’ensuite, alors que vous vous réjouissiez de sa joie, l’équipe gagnait un autre match », a déclaré à Al Jazeera Tom Yousef Drissi, un partisan inconditionnel de l’équipe nationale de football.

« Une réalisation a été éclipsée par une autre – c’était un rêve complet . »

Cela fait un peu plus d’un an que le parcours de conte de fées du Maroc au Qatar s’est terminé par une quatrième place après avoir battu des puissances européennes comme le Portugal, l’Espagne et la Belgique en amont.

Alors que le monde admirait les Lions de l’Atlas pour leur football compact et tactiquement solide – refusant de céder du terrain à leurs adversaires bien mieux classés – ce que les supporters marocains appréciaient encore plus était la manière dont leur équipe se comportait en dehors du terrain.

« A la marocaine »

L’atmosphère familiale à l’hôtel de l’équipe , les chants et les danses des parents sur le terrain, l’affichage sans vergogne de leur foi et leur soutien incessant au peuple palestinien ont rendu les hommes en rouge et vert appréciés de leurs fans.

Leur entraîneur Walid Regragui est même allé jusqu’à affirmer qu’au Maroc, « la réussite n’est pas possible sans l’amour parentale ».

Avec les yeux du monde tournés vers la nation nord-africaine, ils ont fait « de leur mieux, d’une manière résolument marocaine », selon Drissi.

« Voir les mères en djellaba et hijab et les joueuses faire la sajda après le match, c’était génial. C’est une chose de réussir, mais réussir avec une équipe qui, selon vous, vous représente, était incroyable.

L’été dernier, Drissi déjeunait avec son père dans un restaurant de Rabat lorsqu’ils aperçurent Regragui tranquillement attablé à quelques mètres de là.

« Mon père s’est approché de lui, l’a embrassé sur sa tête chauve et lui a dit : ‘Tu nous as levé la tête' », se souvient-il.

« Pendant des mois après la Coupe du Monde, tous les Marocains se promenaient avec l’impression de mesurer deux pieds de plus », a expliqué Drissi.

L’équipe nationale a conquis davantage de cœurs en septembre dernier après un tremblement de terre meurtrier qui a frappé la région marocaine de Marrakech-Safi. Presque immédiatement après la catastrophe naturelle, les Lions de l’Atlas ont été photographiés en train de donner du sang aux victimes.

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