Mohammed VI en Tunisie pour sortir le Maroc de son isolement (journal tunisien)

Le roi du Maroc Mohammed VI a effectué une visite en Tunisie aux fins de sortir le Maroc de son isolement actuel au sein de la région maghrébine et de chahuter l’axe géostratégique algéro-libyo-égyptien en cours de constitution, a déclaré le site Web Manager Center.
« D’ailleurs, cela dit en passant, une réunion est prévue ces jours-ci entre Algériens et Egyptiens pour coordonner leurs efforts aux fins de contrer les essaims de djihadistes en Libye avec le concours éventuel du général libyen Haftar lequel aurait l’appui des Américains » souligne le site tunisien.
Selon la même source « le Maroc voit d’un très mauvais oeil ce processus d’une nouvelle configuration géostratégique en Afrique du Nord dans lequel il ne jouerait pas un rôle » ajoutant que « la perche que vient de lui donner Marzouki va lui permettre, durant les trois jours de visite, de rappeler que son pays est là et qu’il faudrait compter avec lui ».
Concernant « le rêve maghrébin de Marzouki qui a toujours ambitionné de réunir, cette année, un sommet maghrébin, là aussi, les analystes doutent des chances de la tenue de cette rencontre » ajoute le site soulignant que « pour le Maroc, soucieux de ses intérêts au Sahara Occidental et de plus en plus isolé, cette réunion ne serait pas de son goût, sachant plus qu’il est le principal pays à bloquer le processus maghrébin ».
« A preuve, sur un total de 37 conventions maghrébines, le Maroc n’a ratifié que 8, contre 29 pour l’Algérie, 28 pour la Tunisie, 27 pour la Libye et 25 pour la Mauritanie », conclue Web Manager Center.

Mohammed VI en Tunisie pour sortir le Maroc de son isolement (journal tunisien)

Le roi du Maroc Mohammed VI a effectué une visite en Tunisie aux fins de sortir le Maroc de son isolement actuel au sein de la région maghrébine et de chahuter l’axe géostratégique algéro-libyo-égyptien en cours de constitution, a déclaré le site Web Manager Center.
« D’ailleurs, cela dit en passant, une réunion est prévue ces jours-ci entre Algériens et Egyptiens pour coordonner leurs efforts aux fins de contrer les essaims de djihadistes en Libye avec le concours éventuel du général libyen Haftar lequel aurait l’appui des Américains » souligne le site tunisien.
Selon la même source « le Maroc voit d’un très mauvais oeil ce processus d’une nouvelle configuration géostratégique en Afrique du Nord dans lequel il ne jouerait pas un rôle » ajoutant que « la perche que vient de lui donner Marzouki va lui permettre, durant les trois jours de visite, de rappeler que son pays est là et qu’il faudrait compter avec lui ».
Concernant « le rêve maghrébin de Marzouki qui a toujours ambitionné de réunir, cette année, un sommet maghrébin, là aussi, les analystes doutent des chances de la tenue de cette rencontre » ajoute le site soulignant que « pour le Maroc, soucieux de ses intérêts au Sahara Occidental et de plus en plus isolé, cette réunion ne serait pas de son goût, sachant plus qu’il est le principal pays à bloquer le processus maghrébin ».
« A preuve, sur un total de 37 conventions maghrébines, le Maroc n’a ratifié que 8, contre 29 pour l’Algérie, 28 pour la Tunisie, 27 pour la Libye et 25 pour la Mauritanie », conclue Web Manager Center.

M6 en patrouille à l’Est

Le roi du Maroc tente de chasser sur les «terres» algériennes. C’est un peu le sens qu’on pourrait donner à sa première visite officielle de trois jours qu’il effectue en Tunisie depuis jeudi.
Cela fait longtemps que le monarque a oublié cette destination pourtant si proche à tout point de vue.
Rabat ne regardait que vers le nord et accessoirement vers le sud du continent non pas pour aider les peuples africains dans le besoin, mais pour y gagner des soutiens à sa politique expansionniste au Sahara occidental.
C’est là où il faudrait «caser» ce soudain intérêt du makhzen à la Tunisie qui s’est débarrassée de Ben Ali depuis trois ans sans que le monarque n’ait pointé du nez au palais de Carthage.
Peut être qu’il pensait que ce pays qui a inauguré le printemps arabe n’allait pas s’en sortir et que «son ami» Ben Ali pourrait avoir une chance d’être un recours en désespoir de cause.
Aujourd’hui qu’il n’ y a plus de doute que la Tunisie est résolument engagée dans un processus de redressement national ponctué par une démocratisation de la vie politique, le roi a compris qu’il est urgent d’aller faire un tour.
Au souvenir de la Tunisie !
A défaut de gagner le soutien de la Tunisie à sa colonisation du Sahara occidental et sa «politique» maghrébine, M6 ne veut point perdre contact avec le pays de Marzouki de peur de le voir tomber dans le giron algérien.
C’est à peu prés cela le sentiment de Mohamed VI qui vient de s’offrir un «cure» de trois jours à Tunis et probablement à Hammamet.
Accompagné d’une centaine d’homme d’affaires, le monarque voudrait faire croire qu’il est là pour aider économiquement la Tunisie. Or son royaume est déjà au bord de la faillite où ses sujets souffrent terriblement de la hausse des prix.
Pour autant M6 a pris le soin d’inaugurer le nouveau siège de sa propre banque «Ettijari-Bank» à Tunis. Ayant sous contrôle le tiers de l’économie marocaine via sa holding la société nationale d’investissement (SNI), le roi est soucieux de fructifier son argent y compris en Tunisie.
Les sous et les dessous d’une visite
Et au-delà des sous, la visite du roi a aussi et surtout des dessous en ce sens que M6 espère casser le «couple» algero-tunisien qui s’est substantiellement bonifié ces derniers temps en témoigne les aides financières accordées par l’Algérie à sa voisine de l’Est.
Il compte pour ce faire sur son speech devant l’Assemblée constituante Tunisienne, pour décliner sa «vision régénérée d’un nouvel ordre maghrébin». Un «nouvel ordre» à la marocaine qui devrait s’appuyer sur la colonisation du Sahara occidental.
Vu d’Alger, c’est évidemment un désordre et non plus un ordre. Le roi le sait, ses interlocuteurs tunisiens aussi. La patrouille à l’Est de M6 à toutes les chances de tourner court.
http://www.algerie1.com/zoom/m6-en-patrouille-a-lest/

La question du Sahara Occidental provoque un incident diplomatique entre la Tunisie et le Maroc

Selon le site Business News, se basant sur « des sources diplomatiques », un différent a éclaté, aujourd’hui, samedi 31 mai 2014, entre le roi du Maroc Mohamed VI et le président tunisien Moncef Marzouki. 
Selon la même source, l’incident a eu lieu lorsque Moncef Marzouki a abordé la question du Sahara Occidental.
Le roi du Maroc aurait annoncé le gel du reste de ses activités prévues dans la journée après avoir insulté le président tunisien. 
« Une autre source diplomatique nous confirme que le roi Mohammed VI quittera la Tunisie dans la journée », rapporte ce samedi 31 mai 2014, le site Businessnews. 
Pour sa part, selon le site African Manager, se basant sur des sources gouvernementales tunisiennes, a annoncé le départ pour Rabat du chargé de l’information du Roi du Maroc. 
« Ces sources ne semblaient pourtant pas être au courant de l’incident entre le Roi %Mohamed 6 et Moncef Marzouki. A Carthage, ceux qui ont posé la question se seraient vus répondre que le Palais n’était pas non plus au courant » signale African Manager.
Por rappel, le Maroc conditionne ses relations diplomatiques au soutien de ses revendications sur le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le royaume chérifien avec le soutien de la France.

La question du Sahara Occidental provoque un incident diplomatique entre la Tunisie et le Maroc

Selon le site Business News, se basant sur « des sources diplomatiques », un différent a éclaté, aujourd’hui, samedi 31 mai 2014, entre le roi du Maroc Mohamed VI et le président tunisien Moncef Marzouki. 
Selon la même source, l’incident a eu lieu lorsque Moncef Marzouki a abordé la question du Sahara Occidental.
Le roi du Maroc aurait annoncé le gel du reste de ses activités prévues dans la journée après avoir insulté le président tunisien. 
« Une autre source diplomatique nous confirme que le roi Mohammed VI quittera la Tunisie dans la journée », rapporte ce samedi 31 mai 2014, le site Businessnews. 
Pour sa part, selon le site African Manager, se basant sur des sources gouvernementales tunisiennes, a annoncé le départ pour Rabat du chargé de l’information du Roi du Maroc. 
« Ces sources ne semblaient pourtant pas être au courant de l’incident entre le Roi %Mohamed 6 et Moncef Marzouki. A Carthage, ceux qui ont posé la question se seraient vus répondre que le Palais n’était pas non plus au courant » signale African Manager.
Por rappel, le Maroc conditionne ses relations diplomatiques au soutien de ses revendications sur le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le royaume chérifien avec le soutien de la France.

Maroc, un pays isolé à cause de sa politique expansionniste

Le froid qui caractérise les relations entre la Mauritanie et le Maroc n’est plus un secret. L’absence d’Ambassadeur à Rabat depuis près de trois ans en est une preuve irréfutable. Avec l’expulsion, en 2011, de celui qui était supposé être correspondant de la MAP à Nouakchott, Mohamed Ould Abdelaziz a signifié au Maroc que la Mauritanie ne peut tolérer la persistance de Rabat à conditionner ses relations avec la Mauritanie aux aléas du conflit du Sahara Occidental. 
Le président Ould Abdelaziz vient d’accueillir l’émissaire sahraoui Mhammed Khaddad. A cette occasion, la presse marocaine s’en est pris au président mauritanien l’accusant d’être pro-algérien. 
Le Maroc continue à bloquer l’édification de l’UMA à cause de la position de l’Algérie sur le conflit du Sahara Occidental. Alger a compris que sans la résolution de ce conflit, le Maroc continuera à mettre des obstacles contre toute normalisation avec les pays voisins. C’est une des raisons pour lesquelles l’Algérie a fermé sa frontière avec le Maroc lorsque le roi Hassan II a accusé les services secrets algériens d’être derrière l’attentant de l’hôtel Atlas Hasni de Marrakech.
A cause de sa position par rapport au conflit du Sahara Occidental, le Maroc garde en ligne de mire l’Algérie au point où il ne rate aucune occasion pour comploter contre le pays voisin sur tous les plans.
Ainsi, Rabat garde sa diplomatie en otage de l’évolution de la situation dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. C’est la raison pour laquelle le Maroc garde en ligne de mire l’Algérie et ne rate occasion pour tenter de nuire à sa crédibilité et sa montée sur la scène internationale en tant que puissance régionale incontournable.
Les relations du Maroc avec l’ONU traversent aussi une mauvaise passe. Après l’ambassadeur Christopher Ross, Rabat s’en est pris aussi au Secrétaire Général Ban Ki-moon l’accusant de manque d’impartialité. 
La réputation du Maroc est mise en question aussi dans le conflit syrien où une grande majorité de djihadistes proviennent du royaume chérifien.
Dans cette situation d’isolement, le roi Mohammed VI s’agite en Tunisie dans l’espoir de dissimuler cet isolement.

Maroc, un pays isolé à cause de sa politique expansionniste

Le froid qui caractérise les relations entre la Mauritanie et le Maroc n’est plus un secret. L’absence d’Ambassadeur à Rabat depuis près de trois ans en est une preuve irréfutable. Avec l’expulsion, en 2011, de celui qui était supposé être correspondant de la MAP à Nouakchott, Mohamed Ould Abdelaziz a signifié au Maroc que la Mauritanie ne peut tolérer la persistance de Rabat à conditionner ses relations avec la Mauritanie aux aléas du conflit du Sahara Occidental. 
Le président Ould Abdelaziz vient d’accueillir l’émissaire sahraoui Mhammed Khaddad. A cette occasion, la presse marocaine s’en est pris au président mauritanien l’accusant d’être pro-algérien. 
Le Maroc continue à bloquer l’édification de l’UMA à cause de la position de l’Algérie sur le conflit du Sahara Occidental. Alger a compris que sans la résolution de ce conflit, le Maroc continuera à mettre des obstacles contre toute normalisation avec les pays voisins. C’est une des raisons pour lesquelles l’Algérie a fermé sa frontière avec le Maroc lorsque le roi Hassan II a accusé les services secrets algériens d’être derrière l’attentant de l’hôtel Atlas Hasni de Marrakech.
A cause de sa position par rapport au conflit du Sahara Occidental, le Maroc garde en ligne de mire l’Algérie au point où il ne rate aucune occasion pour comploter contre le pays voisin sur tous les plans.
Ainsi, Rabat garde sa diplomatie en otage de l’évolution de la situation dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. C’est la raison pour laquelle le Maroc garde en ligne de mire l’Algérie et ne rate occasion pour tenter de nuire à sa crédibilité et sa montée sur la scène internationale en tant que puissance régionale incontournable.
Les relations du Maroc avec l’ONU traversent aussi une mauvaise passe. Après l’ambassadeur Christopher Ross, Rabat s’en est pris aussi au Secrétaire Général Ban Ki-moon l’accusant de manque d’impartialité. 
La réputation du Maroc est mise en question aussi dans le conflit syrien où une grande majorité de djihadistes proviennent du royaume chérifien.
Dans cette situation d’isolement, le roi Mohammed VI s’agite en Tunisie dans l’espoir de dissimuler cet isolement.

Euro-Méditerranéen dénonce la condamnation de onze jeunes militants

Le Réseau Euro-Méditerranéen des
Droits de l’Homme (REMDH) et une
eurodéputée du Front de Gauche ont
exprimé jeudi leur «inquiétude» face au
jugement rendu par le tribunal correctionnel
d’Aïn Sebaâ de Casablanca (Maroc)
qui a condamné onze jeunes militants du
Mouvement du 20 février à des peines
allant jusqu’à un an de prison ferme, suite
à leur participation à une manifestation
syndicale pacifique.
Le REMDH a, dans un communiqué,
appelé les autorités marocaines «à garantir
de manière effective la liberté des
citoyens marocains de se rassembler et
de manifester pacifiquement et d’exprimer
leurs opinions, même lorsque celles-ci
sont critiques envers les institutions».
L’ONG a qualifié ces condamnations
«d’arbitraires» et appelé à la libération des
manifestants détenus et à l’abandon des
charges retenues contre eux. Elle a également
appelé l’Union européenne (UE) à
travers la Délégation de l’UE ainsi que les
ambassades des Etats-membres au
Maroc, à «entreprendre immédiatement»
toute action de protection à l’égard des
défenseurs et militants des droits de
l’Homme.
Elle a en outre demandé aux autorités
marocaines de mettre en oeuvre «les
objectifs relatifs aux droits de l’Homme du
Plan d’action UE-Maroc dans le cadre de
la Politique européenne de voisinage».
L’eurodéputée du Front de Gauche,
Marie-Christine Vergiat, a de son côté
déclaré que ces arrestations sont «en flagrante
contradiction tant avec le discours
officiel qu’avec les engagements de l’Etat
marocain sur le droit et la liberté de
réunion et de manifestation».
Ces arrestations, a-t-elle ajouté «s’inscrivent
dans le cadre d’une explosion du
nombre de prisonniers politiques», affirmant
que le Maroc compte au moins 240
détenus politiques et d’opinion. Parmi
eux, 70 militants du Mouvement du 20
février, mais aussi des étudiants, des syndicalistes,
des militants des minorités,
des femmes en lutte contre les abus des
organismes de microcrédits.
Elle a enfin mis en garde l’UE, qui, a-telle
averti, «ne doit plus fermer les yeux
sur ces répressions qui ne peuvent plus
durer». Le 6 avril dernier, une marche
nationale pacifique de protestation était
organisée à Casablanca pour la défense
du pouvoir d’achat, la dignité, la liberté et
la justice sociale.
Quelque dix mille personnes ont participé
à cette marche pacifique organisée à
l’appel de trois syndicats, à savoir la
Fédération démocratique du travail (FDT),
la Confédération démocratique du travail
(CDT) et l’Union marocaine pour le travail
(UMT).
Elle a été soutenue par des organisations
telles que le Mouvement du 20
février, l’Union nationale des étudiants du
Maroc (UNEM) et l’Association nationale
des diplômés chômeurs (ANDCM).
Durant la manifestation, la police a
tabassé puis arrêté onze jeunes militants
leaders du Mouvement du 20 février, qui
scandaient des slogans contre la corruption
et hostiles au régime politique actuel.
Les manifestants ont été accusés de «violence
envers un agent de la force
publique dans l’exercice de ses
fonctions» et «organisation d’une manifestation
non déclarée», alors que la manifestation
a été «autorisée au préalable»
par les autorités marocaines, a tenu à préciser
le REMDH dans son communiqué.
Faten D.

Le Jour D’Algérie, 31 mai 2014

Euro-Méditerranéen dénonce la condamnation de onze jeunes militants

Le Réseau Euro-Méditerranéen des
Droits de l’Homme (REMDH) et une
eurodéputée du Front de Gauche ont
exprimé jeudi leur «inquiétude» face au
jugement rendu par le tribunal correctionnel
d’Aïn Sebaâ de Casablanca (Maroc)
qui a condamné onze jeunes militants du
Mouvement du 20 février à des peines
allant jusqu’à un an de prison ferme, suite
à leur participation à une manifestation
syndicale pacifique.
Le REMDH a, dans un communiqué,
appelé les autorités marocaines «à garantir
de manière effective la liberté des
citoyens marocains de se rassembler et
de manifester pacifiquement et d’exprimer
leurs opinions, même lorsque celles-ci
sont critiques envers les institutions».
L’ONG a qualifié ces condamnations
«d’arbitraires» et appelé à la libération des
manifestants détenus et à l’abandon des
charges retenues contre eux. Elle a également
appelé l’Union européenne (UE) à
travers la Délégation de l’UE ainsi que les
ambassades des Etats-membres au
Maroc, à «entreprendre immédiatement»
toute action de protection à l’égard des
défenseurs et militants des droits de
l’Homme.
Elle a en outre demandé aux autorités
marocaines de mettre en oeuvre «les
objectifs relatifs aux droits de l’Homme du
Plan d’action UE-Maroc dans le cadre de
la Politique européenne de voisinage».
L’eurodéputée du Front de Gauche,
Marie-Christine Vergiat, a de son côté
déclaré que ces arrestations sont «en flagrante
contradiction tant avec le discours
officiel qu’avec les engagements de l’Etat
marocain sur le droit et la liberté de
réunion et de manifestation».
Ces arrestations, a-t-elle ajouté «s’inscrivent
dans le cadre d’une explosion du
nombre de prisonniers politiques», affirmant
que le Maroc compte au moins 240
détenus politiques et d’opinion. Parmi
eux, 70 militants du Mouvement du 20
février, mais aussi des étudiants, des syndicalistes,
des militants des minorités,
des femmes en lutte contre les abus des
organismes de microcrédits.
Elle a enfin mis en garde l’UE, qui, a-telle
averti, «ne doit plus fermer les yeux
sur ces répressions qui ne peuvent plus
durer». Le 6 avril dernier, une marche
nationale pacifique de protestation était
organisée à Casablanca pour la défense
du pouvoir d’achat, la dignité, la liberté et
la justice sociale.
Quelque dix mille personnes ont participé
à cette marche pacifique organisée à
l’appel de trois syndicats, à savoir la
Fédération démocratique du travail (FDT),
la Confédération démocratique du travail
(CDT) et l’Union marocaine pour le travail
(UMT).
Elle a été soutenue par des organisations
telles que le Mouvement du 20
février, l’Union nationale des étudiants du
Maroc (UNEM) et l’Association nationale
des diplômés chômeurs (ANDCM).
Durant la manifestation, la police a
tabassé puis arrêté onze jeunes militants
leaders du Mouvement du 20 février, qui
scandaient des slogans contre la corruption
et hostiles au régime politique actuel.
Les manifestants ont été accusés de «violence
envers un agent de la force
publique dans l’exercice de ses
fonctions» et «organisation d’une manifestation
non déclarée», alors que la manifestation
a été «autorisée au préalable»
par les autorités marocaines, a tenu à préciser
le REMDH dans son communiqué.
Faten D.

Le Jour D’Algérie, 31 mai 2014

Navi Pillay exhorte le Maroc à ouvrir des enquêtes immédiates

La Haut-Commissaire des
Nations unies aux droits de
l’homme, Mme Navi Pillay, a
exhorté, jeudi à Rabat, les
autorités marocaines à ouvrir
des enquêtes immédiates sur
«les allégations de torture»
contre les auteurs de mauvais
traitements et à exclure «les
éléments de preuve obtenus
sous la contrainte». «Les allégations
de torture doivent
immédiatement faire l’objet
d’enquêtes, sans exception, et
les éléments de preuves obtenus
sous la contrainte doivent
être exclus, comme exigé
explicitement par les lois internationales
et marocaines», a
déclaré Mme Pillay, lors d’une
conférence de presse à l’issue
de sa visite de quatre jours au
Maroc. Elle a estimé que «le
cas des 21 prisonniers de
Gdeim Izik en est un exemple,
qui a besoin d’une enquête
approfondie». Pour rappel, le
tribunal militaire de Rabat
avait condamné, en février
2013 des activistes sahraouis
dit «groupe Gdeim Izik» à des
peines allant de 20 ans de prison
à la perpétuité pour
«atteinte à la sécurité intérieure
et extérieure de l’Etat, formation
d’une bande criminelle
et atteinte aux fonctionnaires
publics dans le cadre de
l’exercice de leur fonction».
Ils avaient été arrêtés en
novembre 2010, lors du
démantèlement du camp de
quelque 3 000 tentes installées
à El Ayoun où des
Sahraouis y ont élu domicile
pour «défendre leurs droits
politiques, économiques et
sociaux».
Tout en exhortant les autorités
à adopter rapidement le
plan national pour la démocratie
et les droits de l’homme
établi par le Conseil national
des droits de l’homme
(CNDH), Mme Pillay a considéré
que «beaucoup de travail
reste encore à faire pour
engendrer la culture du respect
des droits de l’homme
dans toutes les institutions de
l’Etat, au Maroc et au Sahara
occidental, notamment parmi
les officiers de justice, les
agents d’application de la loi,
du personnel pénitentiaire et
des fonctionnaires de l’administration
aux niveaux national,
régional et local». Evoquant
les manifestations au Maroc
qui «ont lieu régulièrement,
sans incident», Mme Pillay a
néanmoins évoqué «des cas
où les agents d’application de
la loi auraient utilisé une force
excessive contre des manifestations
pacifiques» telles que
les incidents survenus le 2
août 2013 à Rabat où «les
coups de la police auraient
été pris en vidéo», considérant
que «cela doit faire l’objet
d’une enquête approfondie».
Il s’agit de la première visite
de Mme Pillay au Maroc,
depuis sa prise de fonctions
en 2008 à la tête de cette institution
onusienne.
Ahmed F.

Le Jour d’Algérie, 31 mai 2014