Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

Mali, Maroc, Algérie, Hassan Naciri, Azawad, MNLA, accord de paix, CEDEAO,

Vers le retour de l’Algérie sur la scène politico-diplomatique malienne

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministre malien des affaires étrangères s’est rendu dimanche à Alger pour participer aux travaux de la 4ème session du comité stratégique algéro-malien.

Cette visite intervient au moment où plusieurs indicateurs confirment le « retour » de l’Algérie sur la scène malienne. L’on rappelle d’abord que cette semaine, Alger a réussi l’organisation d’une réunion des Secrétaires Géneraux des trois mouvements armés signataires de l’Accord de Ouagadougou.

La réunion a été sanctionnée par la signature, mardi dernier, de deux documents : le 1er portant le nom de « Déclaration d’Alger » et renfermant une plate-forme de négociations et le 2ème sous forme d’appel aux autres groupes armés pour cesser les hostilités, ce qui constitue une première sur ce plan.

A la suite de la signature de ce document, Bilal Ag Charif, Secrétaire Général du MNLA a déclaré que « les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le Gouvernement malien ».

A cet effet, le Mali n’a pas manqué de saluer ce « succès » à travers un communiqué officiel formulé comme suit : « Le gouvernemant de la République du Mali prend acte de la signature, le 9 juin 2014 à Alger, d’une déclaration conjointe par trois mouvements armés du nord du Mali. Le gouvernement saisit cette occasion pour remercier le Président Abdelaziz Bouteflika, le Gouvernement et le peuple algériens pour les efforts de facilitation du dialogue inclusif inter-malien en vue d’un règlement global et durable de la crise au nord du Mali ».

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#Mali #Maroc #Algérie #Accord_dalger #Azawad #MNLA #CEDEAO

Le Maroc s’opposait au monitoring par l’UA des opérations de paix

Maroc, Union Africaine, maintient de la paix, casques bleus, CEDEAO, CEEAC, CEN-SAD,

Selon un courrier confidentiel envoyé par Ouali Tagma, « Monsieur Afrique », au ministre marocain des affaires étrangères, le Maroc « n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes ». 

——– Message d’origine ——–
De : Moha Tagma
Date :24/11/2013 20:48 (GMT+00:00)
A : Mohammed sitri
Objet : Fwd: SOMMET DE L’ELYSEE

———- Forwarded message ———-
From: Moha Tagma m.ouali.tagma@gmail.com
Date: 2013/11/24
Subject: SOMMET DE L’ELYSEE
To: salaheddine mezouar salahmezouar@gmail.com

Monsieur le Ministre ,
J’ai l’honneur de vous faire part ci-apres de quelques éléments de réflexion sur les enjeux pour notre pays du Sommet de l’Elysee.

I / PAIX ET SÉCURITÉ

A / MAINTIEN DE LA PAIX

ENJEUX POUR NOTRE PAYS : Le Sommet France-Afrique ne doit pas se transformer en Sommet FRANCE- UNION AFRICAINE

la France soucieuse d’avoir la bénédiction de l’Union Africaine pour sa présence militaire en Afrique et soucieuse d’eviter d’etre accusée de neo-colonialiste sera tentée de placer ce Sommet sous le co-leadership de l’UA.

Dans tous les cas de figure la France , forte de ses accords bilatéraux de Défense qu’elle a avec avec les pays de son pre-carre ( Côté d’Ivoire, Sénégal, RCA, Gabon etc….) est assurée d’etre présente de manière autonome dans ces pays et qu’elle n’a pas besoin de l’etre dans le cadre de Forces multilatérales ( UA, ONU ). Foce Licorne en Côte d’Ivoire, SERVAL au Mali, Troupes en Centrafrique .

Elle visera donc deux objectifs lors de ce Sommet :

1/ Légitimer sa présence militaire puisque les Africains sont incapables d’assurer leur propre sécurité malgré les déclarations tonutriantes.

2/ Se faire accorder un statut de partenaire pour la paix et la sécurité en Afrique à travers la caution de l’Union Africaine en contrepartie de la promesse d’une aide logistique et financière à la Force Africaine en Attente (CARIC) – Capacité Africaine de Réaction Immédiate aux Crises – prévue dans le cadre de l’Architecture dePaix et de Sécurité de l’Union Africaine ( AAPS ).

Si cette architecture devait réussir, notre pays risque de ne plus pouvoir participer aux forces de maintien de la paix en Afrique , puisque celles-ci seront dorenavant sous etendard de l’UA ,sauf à conclure des accords bilatéraux avec les pays concernés . C’est le cas actuellement en Centrafrique : la MISCA est une force de l’UA, les troupes françaises sont présentes en vertu d’un accord bilatéral avec la RCA et notre pays n’a aucune assise juridique pour envoyer des troupes sauf à attendre une hypothétique résolution du Conseil de Sécurité pour créer une Force des Nations-Unies.

Objectivement notre pays n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique.

La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes.

B/ PREVENTION DES CONFLITS

En matière de prévention des conflits , le non-paper soumis par la France occulte la nécessité d’entreprendre des réformes politiques, économiques , sociales et culturelles .
Échaudée par l’experience du Sommet de La Baule , du temps de François Mitterand et par le discours de Dakar de Nicolas Sarkosy , la France veut éviter d’etre accusée de donneur de leçons en matière de démocratie .
Néanmoins la démocratie, le respect des droits de l’homme , le respect des minorités, la bonne goivernance,sont des conditions essentielles pour la prévention des conflits internes et pour la consolidation de la paix et de la sécurité.
Toutes les crises en Afrique s’expliquent par le non-respect des conditions minimales de l’Etat de Droit.
La prevention des conflits et les crises necessite de s’attaquer a leurs causes profondes .

Les Etats-Unis n’ont aucun scrupule à mettre en avant le respect du droit et la nécessité des réformes dans tous leurs partenariats.

Le non-paper francais occulte également le probleme du non-respect des principes du Droit International , qui souvent est la cause des conflits ( Non-Ingerence dans les affaires intérieures, respect de l’integrite territoriale des États,…)

Les non-papers soumis par la france ne mettent pas suffisamment en exergue la dialectique entre Sécurité et Développement .

AU VU DE CE QUI PRECEDE , UN ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES FRANCAIS AVANT LE SOMMET SEMBLENT INDIQUES POUR CORRIGER QUELQUE PEU LA TENDANCE QUI SE PROFILE POUR CE SOMMET.

HAUTE CONSIDÉRATION

MOHA OUALI TAGMA

#Maroc #Union_Africaine #Opérations_de_paix #Casques_bleus #CEN_SAD #CEDEAO #CEEAC

Comment le Maroc a essayé de contourner l’UA

Maroc, Union Africaine, organisations régionales africaines, CEN-SAD, UEMOA, CEDEAO, Sahara Occidental,

“Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental”, dixit une note du ministère marocain des affaires étrangères qui indique à quel point les ambitions expansionnistes du Maroc conditionnent sa diplomatie.

Dans un premier temps, le Maroc a essayé de contourner l’Union Africaine en renforçant sa présence dans les pays que les notes diplomatiques marocaines qualifiaent de “premier cercle”, à savoir le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. “Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique”, indique la même note.

Au même temps, des démarches ont été entreprises dans le but d’infiltrer toutes les organisations de masses relevant de l’Union Africaine: jeunesse, sports, culture, etc. Les activités dans ces organisations ont permis au Makhzen de projeter au niveau intérieur une image d’un Maroc actif dans le continent africain.

Dans ce cadre s’inscrit les tentatives du Maroc de parasiter toutes les organisation régionales africaines, en particulier celles liées au conflit malien et à la situation au Sahel où l’Algérie s’est imposé comme puissance régionale reconnue. “J’ai regardé dans les manuels de géographie et aucun en présente le Maroc comme pays appartenant à cet ensemble géographique”, avait déclaré Abdelkader Messahel en réponse aux tentatives marocaines de s’introduires dans les rencontres au sujet de cette région.

A Tamanrasset, le 21 avril 2010 a été crée le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), une structure militaire d’état-major regroupant, sous l’égide de l’Algérie, des forces armées du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Alger assume l’effort le plus lourd, celui des moyens matériels pour la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Le Maroc, affolé, cherche le moyen de s’aficher comme puissance et acteur influent dans une région où les intérêts de la France sont menacées. Ouali Tagma propose alors de réactiver la CEN-SAD.

“Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, souligne une note diplomatique.

Les enjeux stratégique de la CEN-SAD

Pour le Maroc, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) revête une importance géostratégique, en raison de son étendue géographique de l’océan Atlantique à la mer Rouge, regroupant 28 pays membres, qui font également partie d’autres blocs régionaux (l’Union du Maghreb arabe, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement).

Depuis son adhésion à la CENSAD en 2011, le Maroc s’est beaucoup investi afin de renforcer ses relations bilatérales politiques et économiques avec l’ensemble de ces membres, dans l’objectif de renforcer son rôle de leader au sein de cette organisation régional et combler son absence de l’Union Africaine.

D’ailleurs, ce pays a réussi à organisé trois réunions du Conseil Exécutif (2006, 2009 et 2012), dont la dernière avait décidé d’une restructuration profonde de l’Organisation, ce qui a permis un recentrage de la CENSAD sur des objectifs défendant ses intérêts dans l’espace sahélo-saharien notamment la création de deux organes permanents auprès du Secrétariat Général, Conseil de paix et de sécurité et Développement durable.

Lors du Conseil exécutif de la CEN SAD qui s’est tenu le 10 mars 2014 à Khartoum, le Maroc avait tout fait pour organiser la Session de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD).

Coincidence de calendrier ou manoeuvres marocaines, le sommet de la CENSAD devait se tenir à Marrakech, la première semaine de Mai 2014, soit quelques semaines avant le Sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Malabo (Guinée Equatoriale) au mois de juin 2014.

Les Marocains avaient tout fait pour organiser ce Sommet car il revêtait pour eux une importance capitale et ce, pour les raisons suivantes:

  • Relancer la CEN-SAD afin de consolider la position du Maroc dans l’espace Sahelo-saharien.
  • Organiser le Sommet du CENSAD avant celui de l’Union Africaine, afin de permettre aux Marocains de faire du lobbying pour parer à toute initiative de l’Algérie et de l’Afrique du Sud sur le dossier du Sahara Occidental lors du Sommet d’Adis Abeba;
  • Marquer son soutien à la CENSAD afin de renforcer les pays francophones de l’Afrique pour un meilleur contrôle de l’agenda africain notamment au sein de l’Union africaine ;
  • Mettre en place définitivement les instances – Conseil de paix et de sécurité et Développement durable – et donner leur coup d’envoi à leurs activités.
  • Renforcer le rôle de le CENSAD en Afrique afin d’en faire un instrument favorisant le développement, la bonne gouvernance, la lutte contre la menace transnationale etc…., dans l’espace sahélo-saharien dans la perpective de concurencer l’Union Africaine dans ces domaines;
  • Imposer la CENDSAD en tant qu’interlocuteur privilégié avec les partenaires internationaux de l’Afrique notamment l’Union Européenne, les Etats Unis, le japon, la Corée du sud etc…

L’INSTRUMENT DU MAKHZEN : LE NOYAU CENTRAL DES AMIS DU MAROC

Son arme favori, la corruption, comme moyen persuasif pour s’adjuger les faveurs de certains pays dans le dossier du Sahara Occidental.

La boite mail de Moha Tagma Ouali continue de déverser son lot de secret concernant les agissements du Makhzen sur le Continent africain notamment le contrôle des principaux groupes régionaux, tout ceci pour combler son absence de l’Union Africaine.

A la veille de chaque sommet de l’Union Africaine, le Makhzen se dépêche d’actionner ses principaux lobby qu’il se plait d’appeler « le noyau central des amis du Maroc », pour ne pas les qualifier de « les principaux corrompus du Maroc ».

Ce noyau, composé du Senegal, de la Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin, du Gabon, du Niger, de la Guinee et de la Gambie, a pour mission de parasiter le débat sur le sahara Ocidental au sein de l’Union Africaine.

On apprend ainsi que la veille du Sommet de l’Union Africaine, le Maroc a organisé, le 04/06/2014, un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant ce « noyau central des amis du Maroc » dans un restaurant de la ville d’Adis Abeba.

Etaient présents outre la délégation marocaine, les Ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon , et les Chargés d’Affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvaient a New York dans le cadre de la mission du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine dont ils étaient membres aux Nations Unies.

L’Ambassadeur marocain, Abdeljabar Brahim, a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues, mission dont « il s’est acquittée avec beaucoup de talent », selon la formule du Makhzen.

Selon le Makhzen, l’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, le représentant du Makhzen a souligné que « le Maroc les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps ».

A en croire ce document, tous les membres du « noyau des Amis du Maroc » ont fait sermon de rester fidéles au Maroc et à son souverain Mohamed VI, de contrer toutes tentatives visant la réintroduction de la question du Sahara Occidental dans l’agenda de l’Union Africaine.

Le Sénégal devait sous traiter pour le compte du Maroc en organisant le lendemain un déjeuner plus élargi à la Résidence de ce pays, en décidant d’y inviter le Kenya et le Ghana, pour leurrer ces derniers en leur faisant croire que le Maroc n’exclut personne.

En plus le Sénégal a été désigné pour faire le « guet » au niveau du comité de rédaction du Conseil Pais et Sécurité de l’Union Africaine et d’alerter tous les membres du « noyau des amis du Maroc » à tout moment.

#Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #CEN_SAD #CEDEAO #UEMOA

Relations et visées du Maroc en Afrique

Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD, lobbying, CEDEAO, CEN-SAD,

Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Durant ces derniéres années, il a oeuvré inlassablement pour se positionner en tant qu’acteur important dans l’agenda africain, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral.

Sur le plan multilatéral, Mohamed 6 a enchaîné les visites pour renforcer davantage les relations bilatérales avec les principaux partenaires de son pays, qui sont le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique.

Le deuxiéme cercle est composé de pays d’Afrique Occidentale et Centrale tels que le Burkina Faso, le Niger, le Togo, le Benin, le Tchad, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Congo, les Comores et la RCA, avec lesquel le Maroc envisage d’établir également un partenariat stratégique.

Le Mali a été exclu du champ d’action diplomatique du Maroc, en raison de son soutien à la République Arabe Sahroui Démocratique d’une part et d’autre part du retour en force de l’Algérie sur la scène malienne.

Le troisième cercle est constitué de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Cap Vert, du Liberia, de la Sierra Leone, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, de l’Erythrée, du Burundi, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.

Un quatrième cercle est constitué de l’Angola, de l’Ethiopie, du Rwanda et de la Tanzanie qui, selon leur analystes, offrent des perspectives encourageantes soit sur le plan politique soit sur le plan économique.

Le dernier cercle est constitué en majorité de pays de l’Afrique australe et orientale dont la majorité sont défaroble au Maroc sur le dossier du Occidental. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de l’Ouganda.

Pour le Maroc, l’Afrique du Sud, du fait de son poids politique et économique au niveau continental et mondial et de l’influence déterminante qu’elle exerce dans sa région d’influence, est un pays incontournable avec lequel le Maroc envisageait une amélioration des relations, en établissant des canaux de dialogue politique ainsi qu’avec les autres pays.

SUR LE PLAN SOUS REGIONAL

Le Maroc considére vitale la conclusion d’un accord de partenariat économique avec la CEDEAO et avec la CEEAC. Cette nécessité devient urgente pour ce pays du fait de la conclusion par l’Union Européenne des APE avec ces pays, accords destinés à remplacer la Convention de Lomé qui régissait les relations sur le plan commercial entre l’UE et les pays ACP.

Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique.

Au plan continental

L’Union Africaine constituait un obstacle aux aspirations du Maroc en Afrique. Le Maroc voyait d’un mauvais oeil que cette organisation ait entrepris un large processus visant à placer sous son égide tous les processus d’intégration continentale, car craignant que toutes les Conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre, seront à court terme concernées par cette stratégie.

Le Maroc voyait également d’un mauvais oeil que l’Union Africaine voulait s’imposer comme l’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux avec l’Union Européenne, le Japon, la Chine, la France, les Etats Unis, la Corée, la Ligue Arabe, l’Amérique du Sud, la Turquie, l’Inde, la Russie, la Thaïlande, le Vietnam.

SAHARA OCCIDENTAL: STRATEGIE DU MAROC EN AFRIQUE

L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital pour lutter contre la présence de la RASD à l’Union Africaine.

Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions ou sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.

Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

A travers l’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale, le Maroc veut surtout envoyer un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches. Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale, est-il envisagé à Rabat.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrant de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

Les manoeuvres du Maroc au sein de l’Union Africaine

Depuis ces derniéres années, le Maroc a renforcé le travail de lobbying au niveau de l’Union Africaine car craignant que l’Union Africaine s’accapare et monopolise le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour limiter une telle perspective, le Maroc a toujours oeuvré auprés de ses alliés traditionnelles, de maniére que le rôle qui sera attribué à l’Union Africaine ne soit en aucun cas exclusif et que les Organisation sous-régionales africaines, comme la CEDEAO, la CEEAC, la CEN-SAD, soient confirmée comme des acteurs primordiaux et directement responsables dans ce cadre. Ce qui offrirait au Maroc de continuer à participer aux efforts de paix et de sécurité sur le Continent africain.

Le Maroc appréhendait que le Partenariat France-Afrique, traditionnellement fondé sur les relations entre la France et les pays africains, devient comme les autres partenariats avec l’Afrique, c’est à dire un partenariat France-Union Africaine. Ce pays voyait d’un mauvaise oeil que la France s’écarte de la « françafrique », au nom d’une certaine normalité, ce qui risquait de porter préjudice à ses relations privilégiées avec certains pays africains, notamment, francophones. « Une tendance lourde semble se dessiner à la veille du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013, est que la France pourrait concéder dans le cadre de la nouvelle alliance France-Afrique, un rôle central à l’Union Africaine, notamment en matière de paix et de sécurité. A cet égard, et en vue de permettre à l’Afrique de capitaliser sur l’ensemble de ses acquis et des ses expériences, il sera de mise à ce que le rôle de l’UA ne pourra aucunement être exclusif et devra être conforté par le renforcement de la responsabilité directe des organisations régionales africaines qui au demeurant ont accumulé une grande expérience et expertise dans ce domaine et disposent d’atouts pertinents, eu égard à la particularité du continent africain, pour se positionner comme partenaire central en matière de paix et de sécurité », remarque Tagma.

Le renforcement de l’UA, sous hégémonie de l’Algérie et de l’Afrique du sud – et plus généralement de l’Afrique anglophone-, va affaiblir davantage l’Afrique francophone qui constitue le prolongement stratégique du Maroc.

Le Maroc appréhendait aussi que l’Union Africaine s’ingére dans le processus de règlement de la question du Sahara Occidental. Ce pays voulait que cela reléve du ressort exclusif du Conseil de Sécurité de l’ONU, en insistant sur la nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie.

Le format des partenariats stratégique de l’Afrique avec le reste du Monde, constituait également un souci pour le Maroc car il impliquait l’Union Africaine dans ce processus. Il compte sur ses alliés traditionnels tels que le Sénégal qui a été toujours à l’avant garde du combat pour défendre la marocanité du Sahara Occidental, ainsi que la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso

Le Maroc considère le Conseil Paix et sécurité (CPS), qui était à l’époque présidé par l’Algérien Chergui, un risque pour les intérêts du Maroc. Pour miniser ce risque, le Maroc compte mobiliser ses alliés, membres du Conseil Paix et Sécurité pour faire barrage à toute initiative visant à présenter un rapport sur le Sahara Occidental.

Lors du Sommet de juin 2014 à Malabo, le Maroc avait dépêché une délégation, conduite par Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines, pour mener des investigation sur le Conseil Paix et sécurité (CPS), afin de déceler toute manoeuvres contraires aux intérêt du Maroc. Sur place, cette délégation avait relevé que sur les 15 pays composant le CPS, 8 étaient défavorables au Maroc dans le cadre du dossier du Sahara Occidental (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face, le Maroc ne pouvait compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye.

Cette délégation avait également pour objectif de:

– contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara Occidental.
– promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
– empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
– poursuivre les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore la République Arabe Sahraoui Démocratique.
– maintenir la connivence avec les délégations alliés du Maroc.
– contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
– effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

Les actions prioritaires du Maroc en Afrique:

Parmi les actions prioritaires du Maroc en Afrique figure la CENSAD qui constitue la meilleure réponse pour contrecarrer les initiatives sur le dossier du Sahara Occidental. Cet espace qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge est l’endroit idoine pour le le Maroc afin de faire prévaloir son leadership et démontrer l’inanité du jeu des alliés de la République Arabe Sahraoui déocratique.

Dans sa stratégie, le Maroc avait prévu trois mesures:

– Organiser un sommet de la CENSAD au Maroc
– Réunir un atelier ministériel sur la Migration au Maroc
– Convoquer une réunion à Rabat des plénipotentiaires pour l’adoption de la Stratégie CENSAD pour le SAHEL.

Le deuxième axe de renforcement du positionnement du Maroc en Afrique concernait la création de l’espace Nord-Ouest-Africain, consistant de réunir dans le cadre d’un forum de coopération politique et économique les pays de cette région de l’Afrique : MAROC-SENEGAL-CAP VERT-MAURITANIE et l’Espagne à travers les ILES CANARIES. Une réunion préparatoire entre les hauts fonctionnaires devait être organisée par le Maroc au cours de laquelle les axes de coopération devaient être discutés. Une mission de consultation devait être entreprise auprès de ces pays avant d’entamer les démarches devant conduire à la tenue de cette réunion préparatoire.

Le troisième axe concerne la conclusion d’un accord de coopération économique et d’investissement avec l’UEMOA et avec la CEDEAO. A cet effet les Ministères marocains concernés devaient entreprendre des démarches dans ce sens.

Le quatrième axe concernait la tenue en priorité des Commissions Mixtes avec les pays de la zone SAHEL ainsi qu’avec certains pays fragiles (Guinée Bissau, Sao Tome et Principe, Liberia, Sierra Leone) et les forums économiques avec le TCHAD et le NIGER.

 NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE  

L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.

L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.

Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.

Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays (19) qui reconnaissent l’entité fictive. L’absence d’Ambassades explique dans une large mesure ce fait.

Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Dans un deuxième temps il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de représentations diplomatiques en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

L’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.

Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.

Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

#Maroc #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #RASD #Lobbying

Maroc : Note confidentielle sur la CEDEAO

CEDEAO, Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Maroc, Algérie, Sahel,

Avril 2014 (Diffusion restreinte)

I – Présentation :

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un regroupement régional créé en 1975. Sa mission est de coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest et de promouvoir la coopération et l’intégration économique dans tous les domaines de l’activité économique, notamment l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles. Elle couvre une aire géographique de 6,1 millions km², sur laquelle vivent près de 210 millions d’habitants. 

La CEDEAO s’est assignée également la mission de maintien de la paix, avec la création de l’ECOMOG (Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO), groupe militaire d’intervention qui devient permanent en 1999. La CEDEAO compte aujourd’hui 15 États membres, à savoir : Bénin, Guinée-Bissau, Burkina Faso, Cap Vert,  Côted’Ivoire,  Gambie,  Ghana,  Guinée,  Liberia,  Mali, Niger,  Nigeria,  Sénégal, Sierra Leone, Togo.

Le Président du Ghana, M. John Dramani Mahama, est, depuis le 28 mars 2014, le Président en exercice de la CEDEAO. Il a succédé au Président ivoirien M. Alassane Ouattara.

La CEDEAO dispose de huit institutions qui assurent son fonctionnement:

La Conférence des Chefs d’États et de gouvernement ;
Le Conseil des Ministres ;
Le Parlement de la Communauté ;
Le Conseil économique et social ;
La Cour de justice de la Communauté ;
La Commission ;
La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO ; et L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé.

Lors du sommet d’Abuja le 14 juin 2006, le Secrétariat est remplacé par une commission de neuf commissaires, issus à tour de rôle des pays membres. Monsieur Kadré Désiré Ouédraogo (ancien Premier Ministre du Burkina Faso) assure la présidence de cette Commission depuis le 17 février 2012.

II – Maroc – CEDEAO :

a- La CEDEAO, dans le Message Royal :

« La CEDEAO constitue aujourd’hui un cadre fédérateur des aspirations légitimes des peuples de la région ouest-africaine et un acteur privilégié pour ses partenaires africains et internationaux. A la faveur des évolutions constatées et des ambitions partagées, Je confirme aujourd’hui la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique.

« Ainsi pourrons nous construire, sur la base des réalisations accomplies à ce jour, un partenariat privilégié et adéquat, volontaire et solidaire, au service de nos 16 peuples et de leur épanouissement, dans le progrès et la stabilité ».Extraits du Message Royal au Somment des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Yamoussoukrou (Côte d’Ivoire), mars 2013.

Contexte de la visite du Président de la Commission CEDEAO :

La Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), en collaboration avec l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le Comité Permanent Inter-États pour la Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel, est en train de formuler une stratégie pour la région du Sahel, sous forme d’un Programme de Cohérence et d’Action Régionales, pour la stabilisation et le développement (PCAR).

L’objectif principal de cette stratégie, qui se propose de constituer une plateforme de coordination incluant les pays sahéliens, ouest-africains, ainsi que les pays du Maghreb à travers leur organisation régionale (UMA), est la mise en place de programmes transnationaux de sécurité et de développement, notamment dans les domaines prioritaires des infrastructures de connexion, de la résilience et de l’éducation.

C’est dans ce cadre que le Président de la Commission de la CÉDÉAO (Organe Exécutif), M. Kadré Désiré OUÉDRAOGO effectuera une visite de travail au Maroc (22 au 24 avril 2014) afin d’engager les discussions avec les hauts responsables marocains au sujet de l’implication de notre pays au sein de cette plateforme de coordination.

L’importance de l’engagement du Maroc aux côtés des pays de cette communauté a été fortement souligné par le message royal adressé au 42ème sommet de la CÉDÉAO à Yamousoukrou (Côte d’Ivoire), dans lequel le souverain a plaidé en faveur d’un partenariat entre les pays de l’UMA et leur voisinage immédiat du Sud.

b- sur le plan politique

Le Maroc a toujours accordé un intérêt particulier à ses relations avec la CEDEAO auprès de laquelle il jouit actuellement d’un statut d’Observateur depuis 2005. Ces relations ont pris un nouvel élan depuis le déclenchement de la crise au Mali et au Sahel. Dans cette optique, Monsieur le Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI au sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Abuja, le 11 novembre 2012 et consacré à la situation au Mali.

Le Maroc entretient des relations étroites avec cette organisation. La participation active du Maroc lors des deux derniers sommets de la CÉDÉAO, lui a notamment permis de contrecarrer les manœuvres de l’Algérie, visant à exclure notre pays des structures régionales destinées à résoudre la crise au Sahel.

Lors du 42ème Sommet ordinaire de la CEDEAO, tenue le 27 février 2013, à Yamoussoukro, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a été représenté par Monsieur Abdelillah Benkirane, Chef du Gouvernement. A cette occasion, il a donné lecture au Message Royal adressé à ce Sommet, dans lequel le Souverain a souligné l’importance stratégique qu’accorde le Royaume du Maroc à ses relations prioritaires avec la CEDEAO et tous ses Etats membres.

Il a confirmé « la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre Observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique », par la construction « d’un partenariat privilégié et adéquat, volontaire et solidaire, au service de nos 16 peuples et de leur épanouissement, dans le progrès et la stabilité ».

Le Maroc reçoit chaque année des milliers d’étudiants Ouest-africains, boursiers de l’Etat marocain qui poursuivent leurs études dans les Universités et Grandes Ecoles marocaines. Les pays de la CEDEAO sont régulièrement desservis par la RAM. Le partenariat public-privé s’est également développé ces dernières années.

Le Maroc accorde son soutien au processus de reconstruction et de réconciliation nationale au Mali. Il se félicite également des efforts déployés par la CEDEAO en vue d’une transition démocratique et crédible en Guinée-Bissau.

C- Sur le plan économique

Le Maroc entretient d’excellentes relations commerciales avec les pays de l’Afrique de l’Ouest. Il a signé des Accords Commerciaux de type NPF (Nation la Plus Favorisée) avec les pays suivants : le Bénin (07-3-1991 à Rabat), le Burkina Faso (29-06-1996 à Ouagadougou), la Côte d’Ivoire (05-05-1995 à Rabat), le Gabon (06-11-1974 à Rabat), le Mali (17-09-1987 à Rabat), le Niger (07-11-1982 à Fès), et le Nigeria (04-04-1977 à Lagos).


Il a également signé des Conventions Commerciales et Tarifaires avec : le Sénégal (Accord signé en février 1963 et son Protocole le 26 Mars 1981), la République de Guinée (Accord signé à Conakry le 12 Avril 1997), le Tchad (Accord signé à Rabat le 4 décembre 1997), la Côte d’Ivoire (Accord signé à Rabat le 22 septembre 1998).

Il convient de signaler que deux projets d’Accord Commerciaux Préférentiels ont été soumis pour examen, un à la partie gambienne en février 2012, et l’autre à la partie nigérienne en Mai 2012. Le Maroc a également soumis en septembre 2010 un Projet d’Accord Commercial et d’Investissement pour examen aux autorités gabonaises.

Huit des quinze Etats membres de la CEDEAO forment l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Le Maroc développe une politique de rapprochement avec l’UEMOA. Dabs ce sens, l’Accord Commercial et d’Investissement avec l’UEMOA a été paraphé fin 2008, après huit ans de négociations.

La récente Tournée Royale en Afrique a permis de faire avancer la ratification de cet accord, qui prévoit un traitement tarifaire préférentiel à l’importation au Maroc d’une liste de produits ainsi que des dispositions relatives aux investissements.

Les exportations du Maroc vers la région de l’UMUOA ont atteint 4345 millions de DH en 2013, soit 38,6% de l’ensemble des exportations vers l’Afrique subsaharienne. Les importations en prévenance de cette région ont enregistré une valeur de 347 millions de DH, avec un pourcentage de 11,7% des importations destinées à l’Afrique subsaharienne.

Le Maroc se hisse au 1er rang des investisseurs africains dans la sous-région. Les investissements privés marocains couvrent des domaines variés tels ceux de la banque et de la finance, de l’assurance, des télécommunications, des infrastructures, du logement et des mines. La Côte d’Ivoire pointe en tête des pays destinataires des IDE en 2012 et 2013 avec 52,1 et 36,7% des IDE en Afrique.

En outre, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste a inauguré au Sénégal une clinique ophtalmologique ainsi qu’une Unité de fabrication de médicaments, destinée à approvisionner les pays de la CEDEAO. Par ailleurs, il est prévu l’ouverture d’une ligne maritime directe entre le Maroc et le Sénégal afin de développer les échanges commerciaux entre les deux pays, et au-delà avec la sous-région.

#Maroc #CEDEAO

Pourquoi le Maroc voulait absolument adhérer la CEDEAO

Maroc, CEDEAO, Union Africaine, Sahara Occidental, Sénégal, Abdoulaye Bathily,

Le 1er août 2014, le Ministère marocain des affaires étrangères a élaboré une note de présentation de la CEDEAO dans laquelle il énumère, entre autres, les avantages d’une éventuelle adhesion à cette organisation :

-Accroitre l’influence politique de notre pays afin de marginaliser l’Algérie;
-Utilisation de cet espace comme tribune pour véhiculer des message favorable au Maroc au sein de l’UA
-Consolider le rôle de leadership du maroc en matiére de lutte contre le terrorisme au détriment de l’Algérie qui jusqu’à présent occupe ce rôle;
-Renforcer les relations diplomatiques avec certains pays, membre de la CEDEAO notamment ceux reconnaissant la RASD en vue de les amener à retirer cette reconnaissance;

La demande d’adhesion à la CEDEAO vise les objectifs suivants :

1- Isoler et affaiblir l’Algérie sur la scéne africaine et ce, dans la perspective d’atteindre son objectif final qui est celui d’exclure la RASD de l’Union Africaine.

2- Réduire l’influence de l’Algérie au Sahel où elle jouit d’un poids considérable, notamment aux yeux de l’Union Européenne qui a désigné le 18 mars 2013, un Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel.
3- Lutter contre l’engagement de plus en plus de l’Union Africaine, et surtout la Commission Africaine, dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Pour arriver à ses fins, le Maroc compte sur ses alliés dont la majorité sont des pays membres de la CEDEAO. Ceux-ci lui ont conseillé de s’adhérer á l’Union Africaine pour leur donner un argument pour défendre ses intérêts. L’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine était le plan A.

Le plan B vint de Dakar, mais il a échoué, avec l’échec de la candidature du sénégalais Abdoulaye Bathily pour succéder Mme Dlamini Zuma à la tête de la Commission Africaine.

L’adhésion du Maroc à la CEDEAO serait le plan C pour s’assurer davantage de soutien des pays membres de cette organisation et bénéficier des avantages économiques offerts par l’Union Européenne à cette assemblée régionale.

Une fois le loup dans la bergèrie, il pourra sévir en toute liberté, notamment en utilisant l’arme dans laquelle le Maroc excelle : la corruption.

P.S. : Lors de son message adressé au Somment des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Yamoussoukrou (Côte d’Ivoire) en mars 2013, le roi du Maroc a déclaré que « « La CEDEAO constitue aujourd’hui un cadre fédérateur des aspirations légitimes des peuples de la région ouest-africaine et un acteur privilégié pour ses partenaires africains et internationaux. A la faveur des évolutions constatées et des ambitions partagées, Je confirme aujourd’hui la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique »

#Maroc #CEDEAO #Sénégal #Abdoulaye_Bathily #Union_Africaine

Maroc: Notes confidentielles sur la Guinée Bissau

Maroc, Guinée Bissau, Sahara Occidental, CEDEAO, Union Africaine,

De : Moha Tagma m.ouali.tagma@gmail.com
Date : 22/10/2013 12:50 (GMT+00:00)
A : Mohammed sitri sitri@maec.gov.ma
Objet : GUINEE BISSAU

Guinée Bissau

La Guinée Bissau , ancienne colonie portugaise, depuis son indépendance le 10 Septembre 1974 connaît une instabilité chronique et une succession de Coups d’Etat et des retours épisodiques a l’ordre constitutionnel qui ne durent guère que quelques années.

Cette situation assez atypique par rapport a la sous région de la CEDEAO trouve son origine dans la période post- guerre de libération. Les guérilleros du PAIGC, mouvement de libération fondé par Amilcar Cabral , n’ont en réalité jamais déposé les armes même après l’indépendance.

Le pays est devenue depuis ces dix dernières une plaque tournante pour le trafic de la drogue en provenance de l’Amérique Latine et à destination de l’Europe.

La Guinée Bissau, qui a une frontière commune avec le Sénégal a également pendant longtemps abrité les indépendantistes Casamançais , région du sud du Sénégal où un mouvement indépendantiste , le MFDC, a mené des actions armées contre l’armée sénégalaise.

Le pays est actuellement dirigé par un Président intérimaire, M . Manuel Serifo Nhamadjo après un Coup d’Etat militaire qui a interrompu le processus électoral organisé après le décès du Président Malam Bacai SANHA. Les résultats ayant donné la victoire à l’ex Premier Ministre Carlos Gomes Junior, actuellement en exil au Portugal, ont été contestés par l’ex Parti au pouvoir ( PAIGC).

Des nouvelles élections sont prévues le 24 Novembre 2013. La CEDEAO, l’Union Européenne et les Nations Unies font pression pour que les élections aient lieu à la date prévue.

Le financement, soit 20 Millions de Dollars sera assuré par les pays de l’Union Européenne et par la CEDEAO.

Le Sénégal met cependant un veto à ce que Carlos Gomes Junior puisse se présenter en raison du soutien affiché qu’il apporte au mouvement séparatiste Casamançais.

Le Portugal et les autres pays lusophones, l’Angola notamment, sont des parties prenantes incontournables dans tout ce qui concerne la Guinée Bissau.


Note sur
la Guinée-Bissau

I- Les origines de la crise en Guinée-Bissau

1 – La Guinée-Bissau est marquée par une instabilité politique et par de fréquents soulèvements de l’armée. la stabilité du pays est hypothéquée par les tensions entre le pouvoir civil et militaire, les luttes de pouvoir et la collusion avec le trafic de drogue. L’ancienne colonie portugaise a toujours connu une fragilité institutionnelle faisant face à la corruption persistante et au trafic de drogue. L’apogée de la crise Bissau-guinéenne a été atteint le 2 mars 2009 avec l’assassinat du chef d’état major, le général Batista Tagmé Na Waie et le président Joao Bernardo Vieira.

2 – La présence des Nations Unies (Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), depuis 2010 a permis de stabiliser relativement la situation dans ce pays mais l’année 2011 a connu une reprise de tensions politiques et une tentative de coup d’Etat accentuée par le décès, le 9 janvier 2012, du Président Malam Bacai Sanha.

3 – Les élections présidentielles organisées en mars 2012, ont permis à M. Carlos Gomes Junior, Premier Ministre de remporter 48,97% des voix dans des élections jugées « libres et transparentes » par les observateurs de l’Union Africaine et de la CEDEAO. Devant la contestation de ces résultats par l’ex parti au pouvoir, PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), un coup d’Etat est perpétré, le 12 avril 2012.

4 – Des tractations entre la junte militaire et les partis politiques sous les pressions de la communauté internationale et des organisations régionales (CEDEAO) , a débouché sur la création d’un Conseil national de transition et la mise en place d’une période de transition de deux ans. Un président de la République intérimaire Manuel Sherifo Nhamadjo est nommé.

5 – Un Pacte de Transition politique, a été signé, le 17 janvier 2013, par tous les Partis politiques de la Guinée Bissau, y compris le PAIGC, pour assurer une plus grande participation politique à la gestion de la période de transition.

6 – Ainsi, la Guinée-Bissau est confrontée à d’autres problèmes d’ordre sécuritaire dont le crime organisé, les conflits armés, la corruption et le trafic de drogues, d’armes, d’organes, de femmes et d’enfants. L’économie bissau-guinéenne est minée particulièrement par le poids d’une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40% de la population active. Des doutes subsistent autour d’une probable implication des forces armées dans le trafic de drogues sont inquiétantes.

7 – Par ailleurs, l’Armée ne veut pas perdre ses prérogatives liées à la détention de la réalité du pouvoir politique dans le pays. Les militaires n’accepteront jamais le retour de Carlos Junior à la tête du gouvernement.

II- Les Elections présidentielles de 2013

1 – Les élections générales sont prévues pour le 24 novembre 2013. Les principaux candidats à ces élections sont Carlos Gomes Júnior, le Premier ministre sortant, candidat du PAIGC (gauche) ;

Kumba Ialá, président de la République de 2000 à 2003 (renversé par un coup d’État), candidat du Parti pour le renouveau social (PRS ; centre-gauche) ;

Manuel Serifo Nhamadjo, dissident du PAIGC, se présentant sans étiquette ;
Henrique Rosa, ancien homme d’affaires, président de la République par intérim de 2003 à 2005, candidat sans étiquette.

Baciro Dja – ministre de la Défense le plus jeune candidat (33 ans) et membre dissident du PAIGC, se présentant à la présidentielle sans étiquette.

2 – La Mission des Nations Unies pour évaluer les besoins électoraux a été installée le 3 juillet 2013 et le Représentant spécial du SGNU, José Ramos-Horta a relevé le 15 Juillet 2013, au cours d’une rencontre avec le Président de la transition la détermination des acteurs politiques de tenir les élections comme prévu, le 24 novembre 2013 mais a clairement indiqué qu’il existe « la possibilité de report des élections ».

3 – Faute de moyens de recensement biométrique des populations et suite aux lenteurs dans le déblocage des fonds nécessaires (corps électoral estimé à 550.000), ces élections pourraient être reportées pour l’organisation du scrutin. Les experts électoraux des Nations unies prévoit un report au mois de février 2014, ou même mai 2014 pour permettre la préparation pour l’utilisation d’un logiciel informatique spécial.

III- Relations bilatérales :

1 – Pendant le mandat du Feu le Président Vieira, les relations entre le Maroc et la Guinée-Bissau étaient bonnes. Plusieurs Ministres et hauts responsables bissau-guinéens avaient effectué plusieurs visites au Maroc. Les relations avec le gouvernement de transition sont équilibrées.

2 – Le Maroc a condamné le coup de force militaire et réitéré sa ferme opposition à toute prise de pouvoir par la force, réaffirmant son attachement au respect de l’ordre constitutionnel. , appréciant et appuyant les efforts de la CEDEAO ainsi que la réaction immédiate africaine.

3 – S’agissant de la question du Sahara, la Guinée Bissau a eu des positions changeantes à ce sujet, après avoir reconnu la pseudo « rasd » en 1976 et soutenu, pendant longtemps, les thèses algériennes, la Guinée-Bissau a décidé , sous le mandat du Président Vieira, en mars 1997, de retirer sa reconnaissance. En mai 2009 elle rétablie, une autre fois, des relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et le 31 mars 2010, elle ne la reconnaît plus et soutient l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.

4 – La Commission Mixte créée par l’Accord du 15 mai 1996, a tenu sa première session les 14 et 15 mai 1996 à Rabat. La deuxième session a eu lieu à Rabat en 2008. La 3ème session de la Commission Mixte prévue a Bissau en 2011, n’a pu se tenir à cause de la situation de transition.

5 – La coopération économique entre les deux pays est presque inexistante hormis les bourses (50 places) par an), une assistance financière et technique et des stages de formation professionnelle

6 – Le 14 décembre 2011, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a ouvert une ligne aérienne reliant Casablanca à Bissau. Les entreprises marocaines ont également exploré la possibilité de construire des logements sociaux et une cimenterie. Des investissements marocains peuvent aussi concerner, notamment le secteur des télécommunications, l’exploration et exploitation minières, tourisme, pêches maritimes et les banques.

Fiche sur la République de Guinée-Bissau
(septembre 2013)

Données générales :

Nom officiel : La République de Guinée-Bissau
Superficie : 36.125 Km²
Capitale : Bissau
Villes principales : Bissao, Cacheu, Bafata, Gabu
Langue officielle : Portugais
Monnaie : Franc CFA (100 FCFA= 0.15 €)
Fête nationale : 24 septembre (fête de l’indépendance)

Données démographiques :

Population : 10503,182 hab. (2008)
Croissance démographique : 3% (PNUD 2008)
Taux d’alphabétisation : 39.6 % (PNUD 2005)
Religion : Musulmans (55%), chrétiens (10%), animistes (35%)
Indice du développement humain (IDH) : 0,374, 175ème pays (PNUD 2007-2008)

Données politiques :

Date d’indépendance : 10 septembre 1974
Président : M. Manuel Serifo Nhamadjo (président de transition pour un an)
Premier ministre : M. Rui Duarte Barros
Ministre des Affaires Etrangères (MAE) : M. Fernando Delfilm da Silva juin 2013
Date des prochaines élections : décembre 2013
Type du régime politique : République multipartite représentative semi-présidentielle
Principaux partis politiques : PAIGC, PRS
Appartenance aux CER : CEDEAO, UEMOA, CEN-SAD

Données économiques :
PIB : 878 MUSD (2009)
Taux de croissance : 3,5 (2009)
Taux d’inflation : -1,7 % (2009)
Balance commerciale : -82,6 MUSD (2010)
Principaux clients : Inde (45%), Nigeria (33%), Espagne (5%)
Principaux fournisseurs : Portugal (29,5%), Sénégal (25,4%), Brésil (8%)
Part secteurs d’activité : Agriculture: 56% ; industrie : 12, 8% ; services : 31,2%
Exportations : Noix de cajou
Importations : Riz, boissons, bien de consommation

Données bilatérales :

Ambassadeur de la Guinée-Bissau à Rabat :
Ambassadeur du Maroc : M. Taleb Barrada avec résidence à Dakar
Question du Sahara : Suspension de la reconnaissance de la « rasd » le 31 mars 2010 et soutien l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc
Dernière Commission Mixte : 2008 à Rabat

A – Le pays

1 – Situation politique intérieure :

L’histoire récente de la Guinée-Bissau est marquée par une instabilité politique et par des fréquents soulèvements de l’armée. L’ancienne colonie portugaise fait face à un processus de décomposition politique et économique due à la fragilité de ses institutions, à la corruption persistante et au trafique de drogue. Le pays est présenté comme un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers l’Europe.

L’apogée de la crise Bissau- guinéenne semble avoir été atteint le 2 mars 2009 avec l’assassinat du président Joao Bernardo Vieira et en juin de la même année, les 13 candidats à l’élection présidentielle anticipée.

En septembre 2009, M. Malam Bacaï Sanha, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC, parti au pouvoir), a été élu Président de la République. En janvier 2012, suite à son décès, une élection présidentielle anticipée ont eu lieu en mars 2012.

Carlos Gomes Junior, a remporté le 1er tour avec 48,97% et  Kumba Yala, avec23,36% . Ces résultats ont été rejetés par L’ensemble des candidats adversaires de M.Gomes et ont décidé de boycotter le deuxième tour du scrutin déclarant les fraudes massives orchestrées par le candidat vainqueur.

Le 12 avril 2012, un coup d’Etat militaire a eu lieu le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, et le Premier ministre, Carlos Gomes Junior ont été séquestrés. La junte militaire , en accord avec quelques partis de l’opposition, ont décidé de la dissolution des institutions de l’Etat et de la création d’un Conseil national de transition.

Le 11 mai 2012, une délégation de la de la CEDEAO a désigné, après consultation, avec le commandement militaire, les partis politiques, les chefs religieux et le mouvement de la société civile. Manuel Serifo Nhamadjo, Président de la République de transition de la Guinée-Bissau pour une période d’un an.

Le 17 Janvier 2013 : un Pacte de Transition Politique, a été signé par les Partis politiques de la Guinée Bissau, y compris le PAIGC, ancien parti au pouvoir, majoritaire dans le pays et écarté par le Coup d’Etat d’avril 2012. la Signature de ce pacte a pour objectif d’assurer une plus grande participation à la gestion de la période de transition politique que connaît le pays.
Les prochaines élections sont prévues en décembre 2013

2 –Situation économique :

Sur le plan économique et budgétaire, la Guinée-Bissau demeure fragile, mais nombre de réformes sont en cours, réformes qui visent des résultats positifs en matière de stabilisation macroéconomique et croissance économique.

L’économie bissau-guinéenne est minée particulièrement par le poids d’une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40% de la population active. Depuis 1986, la politique économique a radicalement changé; le gouvernement ayant renoncé au dirigisme. Des programmes d’ajustement structurel successifs, touchant également l’agriculture et accompagnés d’une politique de stabilisation économique, ont été mis en œuvre depuis 1987, avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Cette politique semble porter ses fruits mais n’a pas réussit à réduire l’extrême fragilité de l’économie.

L’économie de la Guinée-Bissau est principalement agricole. L’agriculture (environ 56% du PIB) occupe entre 75 et 80% de la population active, avec une production vivrière destinée au marché local et surtout la culture de la noix de cajou, qui représente 90% des recettes d’exportation. Les activités dans les secteurs secondaire (12% du PIB) et tertiaire (30% du PIB) se rapportent essentiellement à la transformation de la noix de cajou et aux activités de services liées (transport, banque, commerce…). Même si la Guinée-Bissau se réjouit d’une importante façade maritime, la pêche reste un secteur d’activité peu développé, dont la contribution au PIB reste faible. Un potentiel existe dans le secteur minier, avec des ressources en bauxite et phosphate, sous condition d’investissement dans les infrastructures portuaires. L’activité économique reste fortement pénalisée par l’état très dégradé des infrastructures, notamment dans le secteur énergétique, le pays étant quasiment privé de production d’électricité (une capacité de production de 5 MW, pour une production effective de 1,5 MW).

3 Politique extérieure :

La Guinée Bissau est le seul pays lusophone d’Afrique de l’ouest avec le Cap-Vert, qui est longtemps restée isolée en raison de son alignement sur l’URSS. Elle fut néanmoins membre fondateur de la CEDEAO en 1975 et de l’Union africaine en 2000, et a adhéré au traité UEMOA le 2 mai 1997. La Guinée-Bissau est devenue membre de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) en 2004 et a organisé avec succès le 6ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) en juillet 2006.

La Guinée-Bissau entretient des relations étroites avec le Sénégal sur le dossier de la Casamance. En 2006 en concertation avec Dakar, l’Armée a conduit une offensive le long de la frontière avec le Sénégal contre les bases de Salif Sadio, chef d’une frange radicale du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) qui utilisait le territoire bissau-guinéen comme sanctuaire.

Devant le besoin pressant de ressources financières, la politique étrangère de la Guinée-Bissau est avant tout dirigée vers la recherche de nouvelles aides extérieures. La seconde réunion du Groupe international de contact sur la Guinée-Bissau s’est tenue à Lisbonne le 26 mars 2012. Un appel a été lancé au renforcement de laide des partenaires étrangers.

Les Nations unies sont représentées en Guinée-Bissau par le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS. L’objectif de BINUGBIS est d’appuyer un processus national de dialogue et de réconciliation, soutenir la mise en œuvre de la stratégie de sécurité RSS, assister à la lutte contre le trafic d’armes et de drogues, ainsi que de renforcer la coopération avec les organisations régionales.

La Guinée-Bissau est l’un des cinq pays inscrit à l’ordre du jour de la Commission de Consolidation de la Paix de l’ONU.

B – Les relations bilatérales :

1- Les relations politiques :
Pendant le mandat du Feu le Président Vieira, les relations entre le Maroc et la Guinée-Bissau étaient bonnes. Plusieurs Ministres et hauts responsables bissau-guinéens avaient effectué des visites au Maroc. Les relations avec le gouvernement de transition sont équilibrées.

S’agissant de la question du Sahara, la Guinée Bissau a des positions changeantes à ce sujet, après avoir reconnu la pseudo « rasd » en 1976 et soutenu, pendant longtemps, les thèses algériennes, la Guinée-Bissau a décidé ,sous le mandat du Président Vieira, en mars1997,de retirer sa reconnaissance. En mai 2009 elle rétablie, une autre fois, des relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et le 31 mars 2010, elle ne la reconnaît plus et soutient l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.
La Guinéé Bissau n’a pas participé à l’atelier tenu du 22 au 25 février 2013 à Tindouf, sur l’approbation des ressources naturelles des pays africains, et ce en marge de la réunion d’Alger sur l’examen des statuts du Comité du Renseignement et des services de sécurité de l’U A

2 – Coopération bilatérale

Commission Mixte :
Créée par l’Accord du 15 mai 1996, elle a tenu sa première session les 14 et 15 mai 1996 à Rabat. La deuxième session a eu lieu à Rabat en 2008.
La 3ème session de la Commission Mixte devant se tenir a Bissau en 2011 a été reportée à cause de la situation de transition que le pays vie actuellement.

Coopération économique
La coopération entre les deux pays est presque inexistante hormis les bourses et quelques stages de formation professionnelle

Le 14 décembre 2011, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a ouvert une ligne aérienne reliant Casablanca à Bissau.

Les autorités bissau-guinéennes avaient exprimé le souhait que soit débloqué le montant de 150.000 Euros, assistance financière que Monsieur le Premier Ministre, Driss Jettou, s’était engagé à accorder à Feu le Président de la République Joao Bernardo Vieira, à la demande de ce dernier.

#Maroc #Guinée_Bissau #Sahara_Occidental #CEDEAO

Franc CFA : Quand la France sort par la porte pour rentrer par la fenêtre

Le 21 décembre 2019, un accord monétaire signé par le gouvernement français et les gouvernements de 8 Etats de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Cet accord a donné lieu à une loi autorisant son approbation, loi qui a été adoptée en Conseil des Ministres le 20 mai dernier en France.

Il s’agit de réformer les instances et le fonctionnement du Franc CFA, monnaie créée en 1945 et qui est donc, une survivance de l’ère coloniale contre laquelle ont lutté beaucoup de responsables politiques, parfois au prix de leurs vies, pour certains. Ont lutté également des économistes, des chercheurs, et des mouvements citoyens qui ont été de plus en plus nombreux ces dernières années pour sensibiliser les opinions publiques à la question monétaire et à la question centrale de la souveraineté monétaire.

Cette loi propose de rebaptiser le Franc CFA « éco », mais au delà de cette symbolique, qu’en est-il exactement de cette réforme, des changements qu’elle a introduits? Acte-t-elle la mort du Franc CFA ou organise-t-elle une continuité ou maintient-t-elle la servitude monétaire?

 Pour Martial-Ze Belinga, économiste et sociologue, membre du comité scientifique de l’UNESCO pour l’histoire générale de l’Afrique, coauteur du livre « Sortir de l’incertitude de la monnaie A qui profite le Franc CFA », paru en 2016, la politique monétaire restera la même puisqu’on a toujours un encrage à l’euro et c’est une monnaie à change fixe avec les contraintes qu’on connaît sur cette monnaie. Sur le régime de change, rien n’a changé. La gouvernance générale de la monnaie n’a pas changé non plus. Les mêmes critères qui sont, d’ailleurs repris de la construction européenne, rien n’a changé de ce point de vue-là.

« Il y a une proposition de changement de nom et une proposition de changement ethnique dans la garantie financière. C’est d’ailleurs ce que l’UE a retenu. C’est la modalité technique de la garantie financière qui change mais, fondamentalement, l’impression reste française » a-t-il ajouté.

Pour N’dongo Samba Sylla, économiste chargé de programme à la fondation Rosa de Luxembourg à Dakar, coauteur de « L’arme invisible de la françafrique », parue en 2018, il y a deux Francs CFA : celui de l’Afrique de l’Ouest et celui de l’Afrique Centrale. La réforme qui a été annoncée en décembre concerne le Franc CFA émis par la Banque Centrale et les Etats de l’Afrique Centrale.

Il a ajouté que ces réformes annoncées sont des réformes administratives parce que rien ne change à la politique monétaire, les mêmes relations asymétriques entre la France et les pays utilisant le Franc CFA, parce que le France CFA, au delà du nom, est un système qui repose sur des piliers qui sont là depuis 1939 .

M. Sylla rappelle que la parité fixe avec la monnaie française, au départ sur le franc CFA et maintenant sur l’ECO. Rien n’a bougé. La possibilité pour les entreprises françaises de pouvoir rapatrier leurs fonds sans restriction, cela n’a pas changé non plus. Le principe que le trésor français soit le « garant » du Franc CFA et on sait que cette notion de garantie, en fait, n’a aucune valeur, parce que, historiquement parlant, ce sont les pays africains qui ont garanti la parité du Franc CFA vis-à-vis de l’euro. C’est des mécanismes disciplinaires mis en place pour que les pays africains ne puissent jamais avoir besoin de la garantie, un fait que même le texte de projet de loi reconnaît. Tant qu’il y a un accord de coopération entre les pays africains et la France avec ce statut de « garant » du trésor français, on est toujours dans le colonialisme monétaire.

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Mali: Briefing et consultations au Conseil de Sécurité

Aujourd’hui, jeudi 8 octobre, le Conseil de sécurité entendra un exposé de Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Il s’agit de la première réunion formelle dans la salle du Conseil depuis la mise en place des restrictions COVID-19 en mars, bien qu’il y ait eu plusieurs réunions récentes du Conseil dans la salle de l’ECOSOC. Des consultations sont prévues après la séance publique. La France, en tant que porte-parole du Mali, devrait proposer une déclaration présidentielle qui fera le bilan des progrès récents dans la mise en place d’une transition politique après le coup d’État du 18 août et exposera les attentes quant à la voie à suivre. Il abordera également probablement la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali de 2015, ainsi que les efforts de stabilisation au centre du pays.

Une grande partie de la réunion d’aujourd’hui sera consacrée à l’évolution de la situation depuis le coup d’État et aux efforts visant à instaurer une transition politique. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son médiateur désigné au Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, ont mené des négociations avec le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), formé par les soldats qui ont mené le coup d’État contre le président Ibrahim Keïta. La crise, qui aurait commencé comme une mutinerie avant de se transformer en coup d’État, faisait suite aux manifestations depuis juin de l’opposition et de groupes de la société civile appelant à la démission de Keïta pour mauvaise gestion, corruption, insécurité au Mali et décision controversée de la Cour constitutionnelle qui a annulé les résultats des élections législatives plus tôt cette année en faveur du parti au pouvoir de Keïta.

Les négociations ont abouti à un accord pour une période de transition de 18 mois avant les nouvelles élections. La CEDEAO a insisté sur une transition politique menée par des civils comme condition pour lever les sanctions économiques que le bloc régional a imposées immédiatement après le coup d’État. Le 21 septembre, le CNSP a nommé président de transition Bah N’daw, ancien colonel et ministre de la Défense en 2014. Il a également nommé le chef du CNSP, le colonel Assimi Goïta, vice-président de transition. Le 28 septembre, Moctar Ouane, ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate, a été nommé Premier ministre de transition. Un nouveau gouvernement de 25 membres, annoncé le 5 octobre, prévoit la nomination de colonels de l’armée aux postes de défense, de sécurité, d’administration territoriale et de réconciliation nationale.

Dans son communiqué du 6 octobre levant les sanctions, la CEDEAO a cité les récentes nominations du président et du Premier ministre, entre autres développements. Alors que la CEDEAO aurait eu des inquiétudes quant au rôle de Goïta, celles-ci ont apparemment été atténuées lorsque la CNSP a publié la charte transitoire le 1er octobre, qui limite les responsabilités du vice-président à la défense et à la sécurité et exclut une disposition d’un projet antérieur de -président pour remplacer le président de transition, selon l’annonce de la CEDEAO. En levant les sanctions, la CEDEAO a réitéré les demandes que les nouvelles autorités libèrent tout le personnel militaire et civil toujours détenu depuis le coup d’État et dissolvent la CNSP. (Keïta a été libéré de détention fin août et s’est rendu aux EAU le 7 septembre pour y recevoir des soins médicaux).

Les membres du Conseil de sécurité ont suivi les développements au Mali et la médiation menée par la CEDEAO. Dans un communiqué de presse du 19 août et une résolution du 31 août renouvelant le régime de sanctions au Mali, le Conseil a exprimé son soutien aux efforts de la CEDEAO. Lors de la réunion d’aujourd’hui, les membres pourront souligner l’importance pour le gouvernement de transition de respecter la période de 18 mois pour la transition, tout en exprimant leur intention de soutenir les nouvelles autorités. Les députés insisteront probablement sur le fait que la période de transition sera utilisée pour faire avancer les réformes visant à renforcer la démocratie et les institutions du Mali, y compris la réforme du secteur de la sécurité. Le coup d’État du 18 août était le deuxième coup d’État du Mali en huit ans et faisait suite à d’importants investissements financiers et humains internationaux en faveur de la gouvernance et de la sécurité.

Alors que les troubles politiques à Bamako sont susceptibles d’être au centre des discussions de ce jeudi, les séances d’information trimestrielles du Conseil sur le Mali examinent généralement les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015 et les efforts visant à stabiliser le centre du Mali au milieu des violences terroristes et intercommunautaires. Le dernier rapport du Secrétaire général sur le Mali – partagé avec les membres la semaine dernière – note que les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’accord de paix sont «quasiment au point mort» depuis le début des manifestations en juin. Il indique également que les attaques de groupes extrémistes dans le nord et le centre du Mali, ainsi que les violences intercommunautaires dans le centre, se sont poursuivies «sans relâche». De son côté, le CNSP n’a pas tardé à affirmer, dès sa formation, son attachement à l’accord de paix et à coopérer avec diverses présences internationales, dont la MINUSMA, l’opération française Barkhane et la force conjointe du G5 Sahel. Entre autres défis, le rapport du Secrétaire général souligne l’impact du COVID-19, observant que la récession économique mondiale déclenchée par la pandémie est susceptible de pousser 800000 Maliens supplémentaires sous le seuil de pauvreté et de contribuer à l’escalade des tensions socio-économiques et politiques.

Au cours de cette session, les membres encourageront probablement la MINUSMA à poursuivre les priorités qu’elle a fixées pour soutenir l’accord de paix et aider à stabiliser le centre du Mali, tout en encourageant la mission à soutenir la transition politique du pays. La CEDEAO a annoncé la création d’un comité de suivi pour superviser la transition politique qui inclut Annadif.

Les membres peuvent soulever des inquiétudes quant à une tendance à l’augmentation des violations des droits de l’homme et des abus liés à l’extrémisme violent, aux opérations de lutte contre le terrorisme et à la violence communautaire. Ces abus comprennent des allégations de cinquante exécutions arbitraires commises par les forces de défense et de sécurité maliennes et les forces internationales au cours d’une période de trois jours en mai dernier au cours d’opérations antiterroristes, comme indiqué dans le rapport du Secrétaire général.

Dans d’autres développements auxquels les membres peuvent faire allusion, la principale politicienne malienne Soumaïla Cissé, qui a été enlevée en mars, et la travailleuse humanitaire française Sophie Petronin, qui est détenue en captivité depuis près de quatre ans, auraient été libérées hier dans le cadre d’un échange de à 200 combattants extrémistes, négocié par les nouvelles autorités maliennes.

Avec What’s in blue

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Franc CFA : Macron tente de duper les peuples africains

Soutien total à la souveraineté monétaire des pays africains contre l’ECO nouveau nom du franc CFA
Macron vient d’annoncer à Abidjan le changement de nom du « CFA », ex-franc des colonies d’Afrique, pour « l’ECO ».
Gardant la « garantie de son taux de change par rapport à l’Euro » à travers le trésor français, l’impression de la monnaie, se taisant sur la détention des stock d’or des pays africains, Macron déclare sera transféré à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) les 50% des réserves de change des pays africains détenus au trésor de la banque de France et qu’il n’y aura plus de représentant français dans le Conseil d’Administration de la dite banque.
Ce faisant, Macron court-circuite la décision des chefs d’états de la CEDEAO (pays de l’Afrique de l’ouest) du 29 juin 2019 qui avaient adopté le nom ECO pour mettre fin à la dépendance monétaire des Etats de la zone CFA vis à vis de l’impérialisme françafricain.
Ce diviser pour mieux régner est mis en branle avec la complicité des Présidents Alassane Ouattara mis au pouvoir en Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal dans un silence assourdissant des autres présidents de l’UEMOA.
Changer le nom de la monnaie tout en gardant le contrôle du système de la dépendance monétaire n’est pas nouveau : le franc CFA comorien est ainsi devenu le franc comorien tout en fonctionnant exactement comme le CFA.
Macron a un autre objectif : faire pression sur les pays de la zone CFA de la BEAC (pays de l’Afrique Équatoriale) qui gardent le CFA mais ont décidé d’imprimer leur CFA en lançant un appel d’offre international.
Confronté à une montée inexorable des mobilisations populaires d’une jeunesse et d’une opinion populaire africaine exigeant la sortie du CFA tout comme le monde du travail en France et dans les pays de l’UE exige la sortie de l’Euro, mais aussi à des solidarités montantes en France contre l’oppression impérialiste, Macron cherche ainsi à faire prendre des vessies pour des lanternes en faisant changer le nom de la monnaie néocoloniale.
LE RASSEMBLEMENT COMMUNISTE 
– dénonce ce nouvel stratagème de l’impérialisme Français contre l’indépendance nationale et la souveraineté monétaire en Afrique ;
– proteste contre les répressions, les arrestations, les émigrations forcées, les morts et les destructions environnementales engendrées par le pillage de l’Afrique par les multinationales;
– appelle à la solidarité totale en France avec les luttes populaires, syndicales et politiques des peuples d’Afrique contre le néocolonialisme, les diktats libéraux désastreux du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC.
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