La cause du peuple sahraoui est quasiment oubliée par le communauté internationale (responsable onu)

ROME– La cause du peuple sahraoui est quasiment oubliée par la communauté internationale a affirmé mardi à Rome le responsable du bureau régional pour la protection humanitaire auprès du haut commissariat aux réfugiés des Nations-Unies (HCR).
« J’ai le sentiment que la cause du peuple sahraoui et des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf (sud de l’Algérie) est quasiment oubliée par la communauté internationale », a indiqué le responsable dans une déclaration à l’APS suite à la visite de la délégation algérienne présente en Italie dans le cadre d’une mission d’étude.
Pour le responsable onusien « La situation de ces réfugiés sahraouis qui dure depuis 35 ans doit être résolue par la mobilisation de la communauté internationale et un plus grand intérêt à cette question importante ».
Ce responsable qui dirige le bureau régional de la protection humanitaire de l’ONU qui englobe l’Italie, la Grèce et d’autres pays européens a souligné que l’aide humanitaire de l’Algérie aux réfugiés sahraouis sur son territoire a de tout temps été à la hauteur.
Evoquant l’exode vers le sud algérien de milliers de maliens qui fuient les conflits et la violence dans leur pays, il a indiqué suivre « avec grand intérêt les développements de cette situation et l’accueil de cet exode massif par l’Algérie dans les conditions que connait la région notamment sur le plan humanitaire », précisant que la question requiert plus de précision et de suivi.
La délégation algérienne en visite à Rome dans le cadre d’une mission d’étude pour la consolidation des capacités réglementaires et législatives dans la gestion de flux migratoires mixtes s’est rendue dans le bureau régional de Rome où elle a suivi un exposé sur le rôle de cette instance dans la protection et le soutien humanitaire des demandeurs d’asile.
La délégation qui comprend les représentants des instances intervenant dans le domaine de la gestion de flux migratoires mixtes séjournera une semaine dans la capitale italienne.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du projet « Algérie : consolidation des capacités de gestion de flux migratoires mixtes » à la faveur de la coopération algéro-italienne et avec le financement du comité européen ad hoc.

APS, 27/3/2012

France : les candidats à la présidentielle appelé à peser pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

PARIS – L’Association des amis de la RASD (L’AARASD) a appelé mardi « solennellement » les candidats à l’élection présidentielle à s’engager à peser « partout où la France, est présente » en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui et à plaider « résolument » pour le mettre en oeuvre.

Dans une lettre ouverte aux postulants à l’Elysée, l’association, déplore que depuis la mise en oeuvre du Plan de paix des Nations unies en 1991, la France  » pratique un double jeu. Elle soutient les efforts de l’Onu en vue de l’application du référendum d’autodétermination et en même temps appuie fidèlement toutes les exigences marocaines en Europe comme au Conseil de sécurité qui empêchent la tenue de ce référendum et prolongent sa présence au Sahara occidental ».
Dans cette missive dont l’APS a obtenu une copie, l’AARASD, souligne dans son plaidoyer que la lutte du peuple sahraoui pour son droit à s’autodéterminer, « qui lui a causé tant de souffrances depuis quatre décennies, mérite de la part de notre pays, la même attention, que celle qu’il affiche depuis octobre 2010 pour les autres peuples du Maghreb qui sont en train de devenir acteurs citoyens de leur histoire ».
« Assez de complaisance à l’égard du pouvoir marocain, les candidats à la présidentielle doivent davantage écouter les peuples, marocain comme sahraoui », relève l’association qui souligne que la politique française, « enfermée dans les filets de ses multiples intérêts économiques, financiers, n’a jamais osé, comme en Tunisie avant la chute de Ben Ali, affronter le pouvoir marocain ».
« Même aux pires années de plomb du règne d’Hassan II, la complaisance a toujours été de mise et elle se poursuit de plus belle », poursuit l’association qui estime que la France « doit se mettre à l’écoute de ceux qui luttent pour la démocratie au Maroc, et pour une justice indépendante et à l’écoute des associations sahraouies qui défendent l’autodétermination et soutiennent l’action du Front Polisario, au niveau international ».
L’association considère dans ce contexte que c’est ainsi que semble l’apprécier le Congrès américain, qui vient d’adopter une loi en décembre 2011, imposant au Département d’Etat de s’ » assurer du respect de la liberté d’opinion sur le statut du territoire du Sahara occidental, avant de prendre toute décision d’affectation de crédits militaires pour les FAR (Forces Armées Royales) », ajoutant que c’est également ainsi que l’apprécie le Comité onusien contre la torture « qui épingle sans ménagement le Maroc pour les traitements cruels infligés aux militants sahraouis ».
L’association rappelle aussi que chaque année, le Conseil de sécurité consacre en avril une session à la question du Sahara occidental, renouvelle à cette occasion le maintien de la mission de paix, la Minurso et recommande l’urgence de l’application du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
« La France ne peut à la fois adopter ces résolutions et soutenir la proposition marocaine d’autonomie en lieu et place de l’autodétermination », déplore encore l’association.
Elle rappelle ainsi, qu’à la demande du Front Polisario et de plusieurs Etats membres, le Conseil est sollicité depuis plusieurs années pour élargir le mandat de cette mission de paix (Minurso) au contrôle du respect des droits de l’homme, mais que la France « s’y oppose, en fidèle relais de la position marocaine, qui craint plus que tout la liberté d’opinion, pour les Sahraouis.
APS, 28/3/2012

La cause du peuple sahraoui est quasiment oubliée par le communauté internationale (responsable onu)

ROME– La cause du peuple sahraoui est quasiment oubliée par la communauté internationale a affirmé mardi à Rome le responsable du bureau régional pour la protection humanitaire auprès du haut commissariat aux réfugiés des Nations-Unies (HCR).
« J’ai le sentiment que la cause du peuple sahraoui et des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf (sud de l’Algérie) est quasiment oubliée par la communauté internationale », a indiqué le responsable dans une déclaration à l’APS suite à la visite de la délégation algérienne présente en Italie dans le cadre d’une mission d’étude.
Pour le responsable onusien « La situation de ces réfugiés sahraouis qui dure depuis 35 ans doit être résolue par la mobilisation de la communauté internationale et un plus grand intérêt à cette question importante ».
Ce responsable qui dirige le bureau régional de la protection humanitaire de l’ONU qui englobe l’Italie, la Grèce et d’autres pays européens a souligné que l’aide humanitaire de l’Algérie aux réfugiés sahraouis sur son territoire a de tout temps été à la hauteur.
Evoquant l’exode vers le sud algérien de milliers de maliens qui fuient les conflits et la violence dans leur pays, il a indiqué suivre « avec grand intérêt les développements de cette situation et l’accueil de cet exode massif par l’Algérie dans les conditions que connait la région notamment sur le plan humanitaire », précisant que la question requiert plus de précision et de suivi.
La délégation algérienne en visite à Rome dans le cadre d’une mission d’étude pour la consolidation des capacités réglementaires et législatives dans la gestion de flux migratoires mixtes s’est rendue dans le bureau régional de Rome où elle a suivi un exposé sur le rôle de cette instance dans la protection et le soutien humanitaire des demandeurs d’asile.
La délégation qui comprend les représentants des instances intervenant dans le domaine de la gestion de flux migratoires mixtes séjournera une semaine dans la capitale italienne.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du projet « Algérie : consolidation des capacités de gestion de flux migratoires mixtes » à la faveur de la coopération algéro-italienne et avec le financement du comité européen ad hoc.

APS, 27/3/2012

France : les candidats à la présidentielle appelé à peser pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

PARIS – L’Association des amis de la RASD (L’AARASD) a appelé mardi « solennellement » les candidats à l’élection présidentielle à s’engager à peser « partout où la France, est présente » en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui et à plaider « résolument » pour le mettre en oeuvre.

Dans une lettre ouverte aux postulants à l’Elysée, l’association, déplore que depuis la mise en oeuvre du Plan de paix des Nations unies en 1991, la France  » pratique un double jeu. Elle soutient les efforts de l’Onu en vue de l’application du référendum d’autodétermination et en même temps appuie fidèlement toutes les exigences marocaines en Europe comme au Conseil de sécurité qui empêchent la tenue de ce référendum et prolongent sa présence au Sahara occidental ».
Dans cette missive dont l’APS a obtenu une copie, l’AARASD, souligne dans son plaidoyer que la lutte du peuple sahraoui pour son droit à s’autodéterminer, « qui lui a causé tant de souffrances depuis quatre décennies, mérite de la part de notre pays, la même attention, que celle qu’il affiche depuis octobre 2010 pour les autres peuples du Maghreb qui sont en train de devenir acteurs citoyens de leur histoire ».
« Assez de complaisance à l’égard du pouvoir marocain, les candidats à la présidentielle doivent davantage écouter les peuples, marocain comme sahraoui », relève l’association qui souligne que la politique française, « enfermée dans les filets de ses multiples intérêts économiques, financiers, n’a jamais osé, comme en Tunisie avant la chute de Ben Ali, affronter le pouvoir marocain ».
« Même aux pires années de plomb du règne d’Hassan II, la complaisance a toujours été de mise et elle se poursuit de plus belle », poursuit l’association qui estime que la France « doit se mettre à l’écoute de ceux qui luttent pour la démocratie au Maroc, et pour une justice indépendante et à l’écoute des associations sahraouies qui défendent l’autodétermination et soutiennent l’action du Front Polisario, au niveau international ».
L’association considère dans ce contexte que c’est ainsi que semble l’apprécier le Congrès américain, qui vient d’adopter une loi en décembre 2011, imposant au Département d’Etat de s’ » assurer du respect de la liberté d’opinion sur le statut du territoire du Sahara occidental, avant de prendre toute décision d’affectation de crédits militaires pour les FAR (Forces Armées Royales) », ajoutant que c’est également ainsi que l’apprécie le Comité onusien contre la torture « qui épingle sans ménagement le Maroc pour les traitements cruels infligés aux militants sahraouis ».
L’association rappelle aussi que chaque année, le Conseil de sécurité consacre en avril une session à la question du Sahara occidental, renouvelle à cette occasion le maintien de la mission de paix, la Minurso et recommande l’urgence de l’application du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
« La France ne peut à la fois adopter ces résolutions et soutenir la proposition marocaine d’autonomie en lieu et place de l’autodétermination », déplore encore l’association.
Elle rappelle ainsi, qu’à la demande du Front Polisario et de plusieurs Etats membres, le Conseil est sollicité depuis plusieurs années pour élargir le mandat de cette mission de paix (Minurso) au contrôle du respect des droits de l’homme, mais que la France « s’y oppose, en fidèle relais de la position marocaine, qui craint plus que tout la liberté d’opinion, pour les Sahraouis.
APS, 28/3/2012

Le Maroc empêche l’ambassadeur Ross de visiter le Sahara Occidental occupe

Apres les ONG internationales de défense des droits de l’homme, les journalistes, les activistes espagnols qui s’engagent comme boucliers pour protéger les citoyens sahraouis victimes de la répression, voici une nouvelle incroyable mais vrai . 
 
Diaspora Saharaui a appris d’un ministre sahraoui que lors de la rencontre informelle de Manhasset entre le Front Polisario et le Maroc, l’envoyé spécial avait annoncé son intention de mener une tournée dans la région au mois de mai 2012. Au même temps, il avait formulé son désir de rencontrer les populations sahraouies à El Aaiun, Smara , Bojador et Dajla. Ross s’est trouvé face à un refus catégorique de la part des autorités de Rabat.

Ainsi, l’étau se resserre peu à peu sur les responsables marocains qui n’ont plus que le veto français au Conseil de Sécurité pour défendre leurs thèses expansionnistes.

Après avoir misé sur les derniers évènements qui ont secoué le monde arabe, le Maroc se trouve face à un printemps arabe qui s’est retourné contre lui. Les jeunes du Mouvement 20 février poursuivent leurs manifestations pour dénoncer la mascarade de la « nouvelle constitution ». A Taza et partout au royaume le peuple marocain se soulève contre les pratiques du roi et de ses acolytes.

Dans sa recherche d’une échappatoire à la crise sociale profonde qui secoue le Maroc , le gouvernement marocain a tenté par tous les moyens d’amener l’Algérie à ouvrir les frontières. Alger, conscients que cela mettrait le Maroc en position de force dans la question du Sahara Occidental, a exprimé ses réserves à cet égard. La déception marocaine était immense. La situation au royaume chérifien est en train de pourrir et ses alliés français et américains ne sont pas en mesure de l’aider à cause de la crise financière planétaire.

Le Maroc empêche l’ambassadeur Ross de visiter le Sahara Occidental occupe

Apres les ONG internationales de défense des droits de l’homme, les journalistes, les activistes espagnols qui s’engagent comme boucliers pour protéger les citoyens sahraouis victimes de la répression, voici une nouvelle incroyable mais vrai . 
 
Diaspora Saharaui a appris d’un ministre sahraoui que lors de la rencontre informelle de Manhasset entre le Front Polisario et le Maroc, l’envoyé spécial avait annoncé son intention de mener une tournée dans la région au mois de mai 2012. Au même temps, il avait formulé son désir de rencontrer les populations sahraouies à El Aaiun, Smara , Bojador et Dajla. Ross s’est trouvé face à un refus catégorique de la part des autorités de Rabat.

Ainsi, l’étau se resserre peu à peu sur les responsables marocains qui n’ont plus que le veto français au Conseil de Sécurité pour défendre leurs thèses expansionnistes.

Après avoir misé sur les derniers évènements qui ont secoué le monde arabe, le Maroc se trouve face à un printemps arabe qui s’est retourné contre lui. Les jeunes du Mouvement 20 février poursuivent leurs manifestations pour dénoncer la mascarade de la « nouvelle constitution ». A Taza et partout au royaume le peuple marocain se soulève contre les pratiques du roi et de ses acolytes.

Dans sa recherche d’une échappatoire à la crise sociale profonde qui secoue le Maroc , le gouvernement marocain a tenté par tous les moyens d’amener l’Algérie à ouvrir les frontières. Alger, conscients que cela mettrait le Maroc en position de force dans la question du Sahara Occidental, a exprimé ses réserves à cet égard. La déception marocaine était immense. La situation au royaume chérifien est en train de pourrir et ses alliés français et américains ne sont pas en mesure de l’aider à cause de la crise financière planétaire.

Sahara occidentale. Quels droits et libertés pour le Peuple Sahraouis

Stop à la répression ! Autodétermination oui ! Campagne pour tous les prisonniers politiques sahraouis

Depuis 1975, le peuple sahraoui lutte contre l’occupation militaire marocaine de son pays, le Sahara occidental. Les Nations Unies reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui, en tant que peuple, a le droit de décider de son avenir et de celui de son pays.
Après le cessez-le-feu de 1991, la lutte armée est devenue un combat diplomatique, qui continue jusqu’à ce jour.
Répression et violations graves des Droits de l’Homme, de la part des services sécuritaires marocaines sont le lot quotidien du peuple sahraoui.

Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui sollicite votre appui et participation à la Campagne qui exige de nos dirigeants politiques, tant belges qu’européens ou internationaux, de faire tout ce qui est possible et nécessaire pour que les droits des prisonniers politiques sahraouis soient respectés.

Nous proposons une même action autour de deux personnes :
1. Mohamed Lamin Haddi a été arrêté le 20 novembre 2010 par les services sécuritaires marocains parce qu’il voulait mettre en contact deux médecins belges avec des personnes, blessées lors du démantèlement de Gdeim Izik . Il attend encore et toujours, dans la prison marocaine de Salé, son procès ou sa libération.
2. Amgaili Yadih Embarec, mère de 5 enfants a été arrêtée le 22 février 1985 parce qu’elle participait à des manifestations pacifiques pour l’indépendance du Sahara occidental. Depuis lors, nous n’avons aucune trace d’elle, elle est ‘disparue’.

Voulez-vous participer à notre action d’envoi de cartes ?
Donnez-nous vos nom et adresse.
Nous vous ferons parvenir 24 cartes, et chaque mois, 1 nom et adresse d’un responsable politique que nous interpellerons ce mois-là.
Nous vous demanderons d’envoyer chaque mois 2 cartes, une pour Mohamed Lamin Haddi et une pour Amgaili Yadih Embarec au dirigeant désigné, notamment en fonction de l’actualité. Nos coordonnées :
Comité belge de soutien au peuple sahraoui
sahcombe@gmail.com
+32 497 43 18 16

Sahara occidentale. Quels droits et libertés pour le Peuple Sahraouis

Stop à la répression ! Autodétermination oui ! Campagne pour tous les prisonniers politiques sahraouis

Depuis 1975, le peuple sahraoui lutte contre l’occupation militaire marocaine de son pays, le Sahara occidental. Les Nations Unies reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui, en tant que peuple, a le droit de décider de son avenir et de celui de son pays.
Après le cessez-le-feu de 1991, la lutte armée est devenue un combat diplomatique, qui continue jusqu’à ce jour.
Répression et violations graves des Droits de l’Homme, de la part des services sécuritaires marocaines sont le lot quotidien du peuple sahraoui.

Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui sollicite votre appui et participation à la Campagne qui exige de nos dirigeants politiques, tant belges qu’européens ou internationaux, de faire tout ce qui est possible et nécessaire pour que les droits des prisonniers politiques sahraouis soient respectés.

Nous proposons une même action autour de deux personnes :
1. Mohamed Lamin Haddi a été arrêté le 20 novembre 2010 par les services sécuritaires marocains parce qu’il voulait mettre en contact deux médecins belges avec des personnes, blessées lors du démantèlement de Gdeim Izik . Il attend encore et toujours, dans la prison marocaine de Salé, son procès ou sa libération.
2. Amgaili Yadih Embarec, mère de 5 enfants a été arrêtée le 22 février 1985 parce qu’elle participait à des manifestations pacifiques pour l’indépendance du Sahara occidental. Depuis lors, nous n’avons aucune trace d’elle, elle est ‘disparue’.

Voulez-vous participer à notre action d’envoi de cartes ?
Donnez-nous vos nom et adresse.
Nous vous ferons parvenir 24 cartes, et chaque mois, 1 nom et adresse d’un responsable politique que nous interpellerons ce mois-là.
Nous vous demanderons d’envoyer chaque mois 2 cartes, une pour Mohamed Lamin Haddi et une pour Amgaili Yadih Embarec au dirigeant désigné, notamment en fonction de l’actualité. Nos coordonnées :
Comité belge de soutien au peuple sahraoui
sahcombe@gmail.com
+32 497 43 18 16

Abdallah Senoussi, une mystérieuse arrestation.

Celui qui a été arrêté à l’aéroport de Nouakchott vendredi aux environs de minuit en provenance de Casablanca est un militaire féroce, impénétrable à la pitié lorsqu’il s’agit de mater des rebelles.

Pendant longtemps, le CNT butera sur ce rock, armature du dernier cercle des fidèles à Kadhafi. Marié avec la sœur de Safia Farkash, seconde épouse qui donnera 7 enfants au guide, Senoussi était plus qu’un beau frère par alliance de l’auteur du livre vert et, par devers lui, du régime. Il en était l’incarnation immatérielle, l’oreille redoutée, capable d’étouffer un acte de rébellion avant sa conception.

Il a gravi tous les échelons menant au guide libyen dont il était responsable de la sécurité intérieure dans les années 80. Depuis 2002, il est à la tête du service de renseignements militaires, boîte noire qui quadrillait tout le pays de l’aéroport aux hôtels en passant par les hammams et les souks.

Son dernier grand coup de maître à ce niveau sera l’organisation d’un voyage de presse depuis Paris et Londres en pleine offensive du CNT pour témoigner aux yeux du monde entier de la solidité du régime. La France qui l’a condamné à vie en 1999 pour son rôle présumé dans l’attentat du DC 10 d’UTA qui a coûté la vie à 170 passagers n’avait guère évoqué le dossier en public lors de la visite de Kadhafi à Paris.

Depuis la chute de son mentor, Senoussi a vu ce dossier ressortir au milieu d’une longue liste. Il lui est reproché entre autres, le massacre de 1200 prisonniers dans la prison d’Abou Salim, l’organisation d’un complot contre le prince Abdullah d’Arabie Saoudite en 2003. Sermonné par le guide au début de la révolution surprise de Benghazi, il déploiera l’artillerie lourde pour se racheter aux yeux de son maître.

Pilonnée de nuit comme de jour, la ville de l’est résiste. C’est d’ailleurs ce dernier épisode sanglant qui vaut à Senoussi l’intérêt de la Cour Pénale Internationale et le mandat d’arrêt international émis sur sa personne. La Mauritanie tout comme la Libye et l’ensemble des pays arabes à l’exception de la Tunisie post printemps arabe n’a jamais souhaité ratifié le traité de Rome. Aussi, il serait bien curieux qu’elle livre aujourd’hui le colis encombrant à la CPI. Il est peu probable qu’elle livre Senoussi à la France.

Le scénario idéal serait un voyage en première classe en Libye sachant que les membres du CNT ne voudront pas que Senoussi soit envoyé à la grande cour des droits de l’homme où il aura toute latitude à organiser sa défense, avec la possibilité de balancer des dossiers encombrants. N’est-ce pas la même logique du huis clos qui vaut à Seif Al Islam son «internement » en Libye en attente d’un jugement qui n’aura probablement pas lieu sous les caméras du monde entier ?

Donné mort à la fin août 2011 en compagnie d’un des fils Kadhafi (Khamis), Senoussi sera aperçu quelques jours plus tard dans un campement indéterminé. Les radars de l’OTAN suivront tour à tour la piste d’une femme voilée étrangement fardée puis les pas d’un modeste boucher qui se déambulait dans Tripoli comme le barbier de Séville. Point de Senoussi à l’horizon. Le Niger le signale sur son territoire sans donner des preuves formelles.

En novembre 2011, des youyous stridents se faisaient entendre à Tripoli. Les informations relayées par le CNT faisaient état de l’arrestation du soldat honni dans la région de Sabha. Improbable quand on connaît la sympathie dont jouit Senoussi dans le sud libyen. Ce natif du Soudan a, comme Kadhafi, le cœur plutôt ancré dans ce sud où il recrutait les fidèles dédiés aux opérations spéciales. Depuis août 2011, les tribus du grand désert l’ont aidé à s’exfiltrer, passant du Niger au Mali. Son arrivée et son départ du Maroc relèvent du mystère. Tout comme l’est d’ailleurs son arrestation à Nouakchott.

S’il a pu passer les contrôles informatisés de l’aéroport marocain avec un «passeport malien falsifié », il n’a pu échapper à la perspicacité des policiers mauritaniens qui compensent le manque de matériel par une approche personnalisée du contrôle dont ils ont le secret.

Mauritanies1, 18 mars 2012

Abdallah Senoussi, une mystérieuse arrestation.

Celui qui a été arrêté à l’aéroport de Nouakchott vendredi aux environs de minuit en provenance de Casablanca est un militaire féroce, impénétrable à la pitié lorsqu’il s’agit de mater des rebelles.

Pendant longtemps, le CNT butera sur ce rock, armature du dernier cercle des fidèles à Kadhafi. Marié avec la sœur de Safia Farkash, seconde épouse qui donnera 7 enfants au guide, Senoussi était plus qu’un beau frère par alliance de l’auteur du livre vert et, par devers lui, du régime. Il en était l’incarnation immatérielle, l’oreille redoutée, capable d’étouffer un acte de rébellion avant sa conception.

Il a gravi tous les échelons menant au guide libyen dont il était responsable de la sécurité intérieure dans les années 80. Depuis 2002, il est à la tête du service de renseignements militaires, boîte noire qui quadrillait tout le pays de l’aéroport aux hôtels en passant par les hammams et les souks.

Son dernier grand coup de maître à ce niveau sera l’organisation d’un voyage de presse depuis Paris et Londres en pleine offensive du CNT pour témoigner aux yeux du monde entier de la solidité du régime. La France qui l’a condamné à vie en 1999 pour son rôle présumé dans l’attentat du DC 10 d’UTA qui a coûté la vie à 170 passagers n’avait guère évoqué le dossier en public lors de la visite de Kadhafi à Paris.

Depuis la chute de son mentor, Senoussi a vu ce dossier ressortir au milieu d’une longue liste. Il lui est reproché entre autres, le massacre de 1200 prisonniers dans la prison d’Abou Salim, l’organisation d’un complot contre le prince Abdullah d’Arabie Saoudite en 2003. Sermonné par le guide au début de la révolution surprise de Benghazi, il déploiera l’artillerie lourde pour se racheter aux yeux de son maître.

Pilonnée de nuit comme de jour, la ville de l’est résiste. C’est d’ailleurs ce dernier épisode sanglant qui vaut à Senoussi l’intérêt de la Cour Pénale Internationale et le mandat d’arrêt international émis sur sa personne. La Mauritanie tout comme la Libye et l’ensemble des pays arabes à l’exception de la Tunisie post printemps arabe n’a jamais souhaité ratifié le traité de Rome. Aussi, il serait bien curieux qu’elle livre aujourd’hui le colis encombrant à la CPI. Il est peu probable qu’elle livre Senoussi à la France.

Le scénario idéal serait un voyage en première classe en Libye sachant que les membres du CNT ne voudront pas que Senoussi soit envoyé à la grande cour des droits de l’homme où il aura toute latitude à organiser sa défense, avec la possibilité de balancer des dossiers encombrants. N’est-ce pas la même logique du huis clos qui vaut à Seif Al Islam son «internement » en Libye en attente d’un jugement qui n’aura probablement pas lieu sous les caméras du monde entier ?

Donné mort à la fin août 2011 en compagnie d’un des fils Kadhafi (Khamis), Senoussi sera aperçu quelques jours plus tard dans un campement indéterminé. Les radars de l’OTAN suivront tour à tour la piste d’une femme voilée étrangement fardée puis les pas d’un modeste boucher qui se déambulait dans Tripoli comme le barbier de Séville. Point de Senoussi à l’horizon. Le Niger le signale sur son territoire sans donner des preuves formelles.

En novembre 2011, des youyous stridents se faisaient entendre à Tripoli. Les informations relayées par le CNT faisaient état de l’arrestation du soldat honni dans la région de Sabha. Improbable quand on connaît la sympathie dont jouit Senoussi dans le sud libyen. Ce natif du Soudan a, comme Kadhafi, le cœur plutôt ancré dans ce sud où il recrutait les fidèles dédiés aux opérations spéciales. Depuis août 2011, les tribus du grand désert l’ont aidé à s’exfiltrer, passant du Niger au Mali. Son arrivée et son départ du Maroc relèvent du mystère. Tout comme l’est d’ailleurs son arrestation à Nouakchott.

S’il a pu passer les contrôles informatisés de l’aéroport marocain avec un «passeport malien falsifié », il n’a pu échapper à la perspicacité des policiers mauritaniens qui compensent le manque de matériel par une approche personnalisée du contrôle dont ils ont le secret.

Mauritanies1, 18 mars 2012