Maroc: le cousin du roi prédit une vague de protestation

Caricature: Baraka News
Le Maroc ne fera « probablement pas exception » parmi les pays arabes après la révolution tunisienne et les manifestations qui secouent actuellement le pouvoir en Egypte, a estimé lundi le cousin du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Hicham.
Surnommé le « prince rouge » car critique vis-à-vis de la monarchie marocaine et du système politique dans ce pays, Moulay Hicham souligne, dans une interview au journal espagnol El Pais, que le « Maroc n’a pas été encore atteint » par la vague de contestation sociale et politique qui secoue les pays arabes.

« Mais il ne faut pas se tromper : presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation. Le Maroc ne sera probablement pas une exception« , estime le cousin germain de Mohammed VI.

« Reste à voir si la contestation sera sociale ou bien aussi politique et si les formations politiques, influencées par les récents événements, bougeront » commente encore cet homme de 46 ans, qui occupe la troisième place pour la succession au trône du Maroc.

Le prince Moulay estime que dans ce pays la « dynamique de libéralisation politique entamée à la fin des années 90 a pratiquement pris fin. Redynamiser la vie politique marocaine dans le contexte régional, en évitant les radicalismes, sera un grand défi« .

La révolution tunisienne et les manifestations égyptiennes représentent une « rupture par rapport aux schémas antérieurs » n’ayant « aucun caractère religieux« , « anti-impérialiste » ou « anticolonialiste« .

« L’Europe doit se réveiller, arrêter d’appuyer des dictatures qui ne sont pas viables et appuyer à fond les mouvements qui aspirent à un changement durable« , estime encore le prince Moulay.

Les autorités marocaines veulent prévenir toute tentation d’établir un parallèle avec l’Egypte et la Tunisie.

Dimanche, le gouvernement a démenti avec fermeté avoir rappelé des troupes déployées dans le Sahara occidental pour parer à d’éventuelles manifestations dans des villes marocaines, comme l’affirmaient des médias espagnols.

Le ministre des Affaires étrangères Taieb Fassi Firhi a convoqué l’ambassadeur d’Espagne et eu un entretien avec le chef de la diplomatie espagnole pour leur exprimer l' »indignation » du Maroc face à ces « agissements irresponsables« .

La situation en Egypte faisait lundi la Une de la plupart des journaux, et de nombreux Marocains sont restés collés à leurs téléviseurs ces derniers jours pour suivre – notamment sur la chaîne satellitaire al-Jazeera – les manifestations de masse contre le pouvoir du président Hosni Moubarak.

Mais, hormis un rassemblement prévu lundi en fin d’après-midi devant l’ambassade d’Egypte à l’appel de plusieurs ONG, aucune manifestation publique de solidarité n’avait eu lieu pour l’instant.

Un débat sur l’éventualité d’une contagion au Maroc des événements de Tunisie et d’Egypte agite néanmoins la presse marocaine.

Dans une interview au Nouvel Observateur, Aboubakr Jamai, fondateur d’un journal critique aujourd’hui disparu, le « Journal hebdomadaire« , a ainsi suscité une levée de boucliers dans plusieurs journaux proches du pouvoir.

M. Jamai estime notamment dans cette interview que « si le Maroc s’embrase, la disparité des richesses y est telle que la révolution y sera beaucoup plus sanglante qu’en Tunisie« .
Certains organes de presse trouvent un « plaisir jubilatoire à faire le parallèle entre ce qui s’est passé en Tunisie et la situation au Maroc. Ils connaissent mal leur pays« , a écrit pour sa part l’hebdomadaire francophone la Vie éco.

Belga
RTBF.BE, 31/01/2011

Roi Mohamed VI : des « vacances » trop courtes

Il paraît que le roi du Maroc est rentré chez lui. L’on n’est jamais sûr, son départ était entouré de tellement de secret. Il a fallu que les habitants de Betz l’aperçoivent pour que la presse le sache. D’ailleurs, un habitant de cette région a commenté avoir vu son château entouré de gendarmes depuis jeudi et des convois de voitures en permanence ainsi que des hélicoptères deux fois en une seule journée.

Ah, le Makhzen et ses cachotteries qui ne finissent jamais! Il cache sa peur de la contagion du syndrome tunisien et au même temps il achète des grands stocks de blé et débourse des millions d’euros pour subventionner les prix du pain, des carburants, du sucre…

Et il nous dit que le roi a besoin de se reposer un peu au pays des Gaulois. Sans sa famille. Faut-il comprendre que ses palais ne sont plus confortables?

Les mauvaises langues disent qu’a Betz « Mohamed VI sera géographiquement plus proche des boîtes de nuit Belges et gay. Où il est allé par le passé prendre son affection et s’ébattre selon ses mœurs particulières ». Mais 48 heures ne sont pas assez pour ces choses-là.

D’autres disent qu’il a été convoqué par MAM pour lui proposer des matraques et des gaz lacrymogènes. Non, ça ne peut pas être ça parce que les forces de police marocaines ont assez d’expérience en matière de répression et ça le peuple marocain en connaît un bout.

Alors, de quoi s’agit-il?

S’agissant de la France, son plus grand allié dans le dossier du Sahara Occidental, le roi Mohamed VI a besoin de conseils sur les deux fronts qu’il s’est ouvert. Des conseils surtout de son principal conseiller, le sioniste André Azoulay qui, pour des raisons inconnues, a choisi la France comme résidence.

Le front intérieur : le très probable soulèvement du peuple marocain contre les prédateurs protégés par leur roi.

Le front diplomatique : Au mois d’avril, le Conseil de Sécurité de l’ONU a besoin d’avancées palpables sur un dossier qui rend ses membres, surtout 4 des 5 puissants, très mal à l’aise.

Les autorités du Maroc se vantent d’être prévoyantes. C’est le moment où jamais de sortir leurs « visionnaires » pour établir un plan de sauvetage qui ne peut être que sur la base d’une nouvelle constitution, rétrécissement des prérogatives du roi, liberté de la presse et lutte contre la corruption.

Maroc: le cousin du roi prédit une vague de protestation

Caricature: Baraka News
Le Maroc ne fera « probablement pas exception » parmi les pays arabes après la révolution tunisienne et les manifestations qui secouent actuellement le pouvoir en Egypte, a estimé lundi le cousin du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Hicham.
Surnommé le « prince rouge » car critique vis-à-vis de la monarchie marocaine et du système politique dans ce pays, Moulay Hicham souligne, dans une interview au journal espagnol El Pais, que le « Maroc n’a pas été encore atteint » par la vague de contestation sociale et politique qui secoue les pays arabes.

« Mais il ne faut pas se tromper : presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation. Le Maroc ne sera probablement pas une exception« , estime le cousin germain de Mohammed VI.

« Reste à voir si la contestation sera sociale ou bien aussi politique et si les formations politiques, influencées par les récents événements, bougeront » commente encore cet homme de 46 ans, qui occupe la troisième place pour la succession au trône du Maroc.

Le prince Moulay estime que dans ce pays la « dynamique de libéralisation politique entamée à la fin des années 90 a pratiquement pris fin. Redynamiser la vie politique marocaine dans le contexte régional, en évitant les radicalismes, sera un grand défi« .

La révolution tunisienne et les manifestations égyptiennes représentent une « rupture par rapport aux schémas antérieurs » n’ayant « aucun caractère religieux« , « anti-impérialiste » ou « anticolonialiste« .

« L’Europe doit se réveiller, arrêter d’appuyer des dictatures qui ne sont pas viables et appuyer à fond les mouvements qui aspirent à un changement durable« , estime encore le prince Moulay.

Les autorités marocaines veulent prévenir toute tentation d’établir un parallèle avec l’Egypte et la Tunisie.

Dimanche, le gouvernement a démenti avec fermeté avoir rappelé des troupes déployées dans le Sahara occidental pour parer à d’éventuelles manifestations dans des villes marocaines, comme l’affirmaient des médias espagnols.

Le ministre des Affaires étrangères Taieb Fassi Firhi a convoqué l’ambassadeur d’Espagne et eu un entretien avec le chef de la diplomatie espagnole pour leur exprimer l' »indignation » du Maroc face à ces « agissements irresponsables« .

La situation en Egypte faisait lundi la Une de la plupart des journaux, et de nombreux Marocains sont restés collés à leurs téléviseurs ces derniers jours pour suivre – notamment sur la chaîne satellitaire al-Jazeera – les manifestations de masse contre le pouvoir du président Hosni Moubarak.

Mais, hormis un rassemblement prévu lundi en fin d’après-midi devant l’ambassade d’Egypte à l’appel de plusieurs ONG, aucune manifestation publique de solidarité n’avait eu lieu pour l’instant.

Un débat sur l’éventualité d’une contagion au Maroc des événements de Tunisie et d’Egypte agite néanmoins la presse marocaine.

Dans une interview au Nouvel Observateur, Aboubakr Jamai, fondateur d’un journal critique aujourd’hui disparu, le « Journal hebdomadaire« , a ainsi suscité une levée de boucliers dans plusieurs journaux proches du pouvoir.

M. Jamai estime notamment dans cette interview que « si le Maroc s’embrase, la disparité des richesses y est telle que la révolution y sera beaucoup plus sanglante qu’en Tunisie« .
Certains organes de presse trouvent un « plaisir jubilatoire à faire le parallèle entre ce qui s’est passé en Tunisie et la situation au Maroc. Ils connaissent mal leur pays« , a écrit pour sa part l’hebdomadaire francophone la Vie éco.

Belga
RTBF.BE, 31/01/2011

Roi Mohamed VI : des « vacances » trop courtes

Il paraît que le roi du Maroc est rentré chez lui. L’on n’est jamais sûr, son départ était entouré de tellement de secret. Il a fallu que les habitants de Betz l’aperçoivent pour que la presse le sache. D’ailleurs, un habitant de cette région a commenté avoir vu son château entouré de gendarmes depuis jeudi et des convois de voitures en permanence ainsi que des hélicoptères deux fois en une seule journée.

Ah, le Makhzen et ses cachotteries qui ne finissent jamais! Il cache sa peur de la contagion du syndrome tunisien et au même temps il achète des grands stocks de blé et débourse des millions d’euros pour subventionner les prix du pain, des carburants, du sucre…

Et il nous dit que le roi a besoin de se reposer un peu au pays des Gaulois. Sans sa famille. Faut-il comprendre que ses palais ne sont plus confortables?

Les mauvaises langues disent qu’a Betz « Mohamed VI sera géographiquement plus proche des boîtes de nuit Belges et gay. Où il est allé par le passé prendre son affection et s’ébattre selon ses mœurs particulières ». Mais 48 heures ne sont pas assez pour ces choses-là.

D’autres disent qu’il a été convoqué par MAM pour lui proposer des matraques et des gaz lacrymogènes. Non, ça ne peut pas être ça parce que les forces de police marocaines ont assez d’expérience en matière de répression et ça le peuple marocain en connaît un bout.

Alors, de quoi s’agit-il?

S’agissant de la France, son plus grand allié dans le dossier du Sahara Occidental, le roi Mohamed VI a besoin de conseils sur les deux fronts qu’il s’est ouvert. Des conseils surtout de son principal conseiller, le sioniste André Azoulay qui, pour des raisons inconnues, a choisi la France comme résidence.

Le front intérieur : le très probable soulèvement du peuple marocain contre les prédateurs protégés par leur roi.

Le front diplomatique : Au mois d’avril, le Conseil de Sécurité de l’ONU a besoin d’avancées palpables sur un dossier qui rend ses membres, surtout 4 des 5 puissants, très mal à l’aise.

Les autorités du Maroc se vantent d’être prévoyantes. C’est le moment où jamais de sortir leurs « visionnaires » pour établir un plan de sauvetage qui ne peut être que sur la base d’une nouvelle constitution, rétrécissement des prérogatives du roi, liberté de la presse et lutte contre la corruption.

DES CENTAINES DE MILITANTS TOUJOURS EN PRISON: UN TÉMOIGNAGE

Près de 200 Sahraouis sont toujours prisonniers depuis l’irruption de l’armée marocaine en novembre 2010 au camp de Gdim Izik, dans la périphérie de Laâyoune, confirme Malainin Lakhal, journaliste et militant sahraoui, fondateur et secrétaire de l’ong Union des journalistes et écrivains sahraouis (Upes), qui opère directement dans les camps de réfugiés installés en Algérie. À l’occasion de sa visite à Rome pour une réunion organisée par le Comité international pour le développement des peuples (Cisp), M Lakhal observe que « le seul moyen de résoudre la question du Sahara Occidental, militairement occupé par le Maroc depuis 1975, réside dans l’organisation d’un référendum, conformément aux recommandations de l’Onu, qui doit l’imposer ». 
Selon M Lakhal, « le Maroc a fourni pour la première fois en janvier les noms des victimes de son occupation » dans un rapport élaboré par le conseil royal : des centaines de personnes auraient été tuées ou incarcérées depuis 1992. Cette initiative ne change pas pour autant la position du Maroc, « hostile au référendum et jusque là capable de s’opposer à la communauté internationale grâce au soutien de la France », dit M Lakhal, qui estime que l’autonomie administrative proposée par le Maroc ne serait qu’un miroir aux alouettes : « Nous n’aurions quand même aucun pouvoir et surtout nous ne pourrions pas gérer nos ressources naturelles auxquelles le Maroc veut continuer d’accéder en toute liberté ». 
À l’unisson, le directeur du Cisp, Paolo Dieci, précise que « pas même le plus pessimiste des observateurs internationaux n’aurait pu imaginer que le peuple sahraoui se trouverait encore dans ces conditions en 2011. Le seul « tort » des Sahraouis a été de s’obstiner dans la défense de leurs droits territoriaux ». La coordonnatrice des programmes du Cisp dans les camps de réfugiés sahraouis d’Algérie, Giulia Olmi, précise que les Sahraouis qui vivent dans les camps « dépendent entièrement de l’aide extérieure du point de vue de leur sécurité alimentaire, dans la mesure où ils ne peuvent pas produire leurs aliments sur place ».
MISNA, 31/01/2011

Nouveau report du verdict des 7 militants

Le verdict des sept militants sahraouis  des droits de l’homme, attendu pour vendredi dernier a été reporté au 11 février prochain par le tribunal de première instance de Aïn Sebaa, près de Casablanca, rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.

Dans leurs réponses au président, les trois militants avaient réaffirmé leur appartenance au Front Polisario et leur lutte pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Ils avaient également soutenu qu’ils luttaient pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations unies et à la légalité internationale stipulant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Les militants sahraouis Ali Salem Tamek, Brahim Dahan et Ahmed Naciri, présents à chaque audience, ainsi que Dégja Lachgar, Yahdih Tarouzi, Rachid Sghir et Saleh Labouihi, en liberté provisoire, sont accusés d’«atteinte à la sécurité de l’Etat» pour avoir effectué du 26 septembre au 6 octobre 2009 une visite dans les

camps de réfugiés sahraouis. Le tribunal avait reporté trois fois le procès, ce qui avait suscité la réaction de l’ONG Human Rights Watch qui avait  appelé les autorités marocaines à garantir un procès équitable ou libérer les trois militants toujours en détention préventive. Par ailleurs des mouvements et associations continuent d’apporter leur soutien à la cause sahraouie. C’est en ce sens que les propos qu’auraient tenus des élus français en visite au Maroc et selon qui l’option de l’autonomie serait «largement approuvée»

par les habitants du Sahara occidental ont «profondément choqué» l’Association des amis de la Rasd en France (Aarasd) qui a appelé  ses homologues des droits de l’homme comme Amnesty, HWR, l’AMDH à «protester auprès de ces députés». Un groupe de députés français, présidé par Jean Roatta, président du groupe d’amitié France-Maroc, est depuis quelques jours en visite au Maroc.

L’Aarasd demande à «être reçue par ces mêmes députés et à être entendue par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée afin que nos représentants soient informés de la situation qui prévaut au Maroc et au Sahara occidental».

A l’adresse de ces élus, l’association se demande si «20 000 personnes, en exil volontaire de leur ville d’El Ayoun, installées dans des milliers de tentes pour protester pacifiquement contre leur marginalisation dans leur propre pays n’est pas un mouvement suffisant pour retenir l’attention de nos élus ?».

L’association se demande enfin si «la promotion sans nuance de l’option de l’autonomie n’est-elle pas contraire à ce que vote la France à chaque résolution du Conseil de sécurité qui appelle régulièrement à la tenue d’un référendum d’autodétermination ?». Ce soutien s’est également traduit par l’organisation d’une conférence dans la ville italienne de Fiori, dans la région d’Emilie-Romagne en Italie, dédiée à son histoire et à sa culture.

Universitaires, étudiants et des représentants du mouvement associatif ont assisté à cette rencontre qui a permis de faire connaître l’histoire d’un peuple qui lutte pour le recouvrement de son droit à la liberté. A l’ouverture de cette rencontre, le représentant du conseil municipal de la ville,

Davidi Dri, a souligné le « soutien» de la ville de Fiori et toute la région à la cause du peuple sahraoui et à son «combat pour un règlement juste et définitif» du conflit sahraoui permettant à ce peuple de «recouvrer ses droits reconnus dans les résolutions onusiennes».
Le Temps d’Algérie, 29/01/2011

DES CENTAINES DE MILITANTS TOUJOURS EN PRISON: UN TÉMOIGNAGE

Près de 200 Sahraouis sont toujours prisonniers depuis l’irruption de l’armée marocaine en novembre 2010 au camp de Gdim Izik, dans la périphérie de Laâyoune, confirme Malainin Lakhal, journaliste et militant sahraoui, fondateur et secrétaire de l’ong Union des journalistes et écrivains sahraouis (Upes), qui opère directement dans les camps de réfugiés installés en Algérie. À l’occasion de sa visite à Rome pour une réunion organisée par le Comité international pour le développement des peuples (Cisp), M Lakhal observe que « le seul moyen de résoudre la question du Sahara Occidental, militairement occupé par le Maroc depuis 1975, réside dans l’organisation d’un référendum, conformément aux recommandations de l’Onu, qui doit l’imposer ». 
Selon M Lakhal, « le Maroc a fourni pour la première fois en janvier les noms des victimes de son occupation » dans un rapport élaboré par le conseil royal : des centaines de personnes auraient été tuées ou incarcérées depuis 1992. Cette initiative ne change pas pour autant la position du Maroc, « hostile au référendum et jusque là capable de s’opposer à la communauté internationale grâce au soutien de la France », dit M Lakhal, qui estime que l’autonomie administrative proposée par le Maroc ne serait qu’un miroir aux alouettes : « Nous n’aurions quand même aucun pouvoir et surtout nous ne pourrions pas gérer nos ressources naturelles auxquelles le Maroc veut continuer d’accéder en toute liberté ». 
À l’unisson, le directeur du Cisp, Paolo Dieci, précise que « pas même le plus pessimiste des observateurs internationaux n’aurait pu imaginer que le peuple sahraoui se trouverait encore dans ces conditions en 2011. Le seul « tort » des Sahraouis a été de s’obstiner dans la défense de leurs droits territoriaux ». La coordonnatrice des programmes du Cisp dans les camps de réfugiés sahraouis d’Algérie, Giulia Olmi, précise que les Sahraouis qui vivent dans les camps « dépendent entièrement de l’aide extérieure du point de vue de leur sécurité alimentaire, dans la mesure où ils ne peuvent pas produire leurs aliments sur place ».
MISNA, 31/01/2011

Nouveau report du verdict des 7 militants

Le verdict des sept militants sahraouis  des droits de l’homme, attendu pour vendredi dernier a été reporté au 11 février prochain par le tribunal de première instance de Aïn Sebaa, près de Casablanca, rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.

Dans leurs réponses au président, les trois militants avaient réaffirmé leur appartenance au Front Polisario et leur lutte pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Ils avaient également soutenu qu’ils luttaient pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations unies et à la légalité internationale stipulant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Les militants sahraouis Ali Salem Tamek, Brahim Dahan et Ahmed Naciri, présents à chaque audience, ainsi que Dégja Lachgar, Yahdih Tarouzi, Rachid Sghir et Saleh Labouihi, en liberté provisoire, sont accusés d’«atteinte à la sécurité de l’Etat» pour avoir effectué du 26 septembre au 6 octobre 2009 une visite dans les

camps de réfugiés sahraouis. Le tribunal avait reporté trois fois le procès, ce qui avait suscité la réaction de l’ONG Human Rights Watch qui avait  appelé les autorités marocaines à garantir un procès équitable ou libérer les trois militants toujours en détention préventive. Par ailleurs des mouvements et associations continuent d’apporter leur soutien à la cause sahraouie. C’est en ce sens que les propos qu’auraient tenus des élus français en visite au Maroc et selon qui l’option de l’autonomie serait «largement approuvée»

par les habitants du Sahara occidental ont «profondément choqué» l’Association des amis de la Rasd en France (Aarasd) qui a appelé  ses homologues des droits de l’homme comme Amnesty, HWR, l’AMDH à «protester auprès de ces députés». Un groupe de députés français, présidé par Jean Roatta, président du groupe d’amitié France-Maroc, est depuis quelques jours en visite au Maroc.

L’Aarasd demande à «être reçue par ces mêmes députés et à être entendue par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée afin que nos représentants soient informés de la situation qui prévaut au Maroc et au Sahara occidental».

A l’adresse de ces élus, l’association se demande si «20 000 personnes, en exil volontaire de leur ville d’El Ayoun, installées dans des milliers de tentes pour protester pacifiquement contre leur marginalisation dans leur propre pays n’est pas un mouvement suffisant pour retenir l’attention de nos élus ?».

L’association se demande enfin si «la promotion sans nuance de l’option de l’autonomie n’est-elle pas contraire à ce que vote la France à chaque résolution du Conseil de sécurité qui appelle régulièrement à la tenue d’un référendum d’autodétermination ?». Ce soutien s’est également traduit par l’organisation d’une conférence dans la ville italienne de Fiori, dans la région d’Emilie-Romagne en Italie, dédiée à son histoire et à sa culture.

Universitaires, étudiants et des représentants du mouvement associatif ont assisté à cette rencontre qui a permis de faire connaître l’histoire d’un peuple qui lutte pour le recouvrement de son droit à la liberté. A l’ouverture de cette rencontre, le représentant du conseil municipal de la ville,

Davidi Dri, a souligné le « soutien» de la ville de Fiori et toute la région à la cause du peuple sahraoui et à son «combat pour un règlement juste et définitif» du conflit sahraoui permettant à ce peuple de «recouvrer ses droits reconnus dans les résolutions onusiennes».
Le Temps d’Algérie, 29/01/2011

Soutien indéfectible des instances internationales pour la cause sahraouie

Des instances internationales sont revenues une nouvelle fois à la charge sur la question du Sahara occidental et pour faire pression sur le Maroc et son attachement à l’autonomie comme seule option pour la solution et trouver une solution au conflit conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et l’assemblée générale des Nations unies. 
Ainsi, le comité exécutif de l’Union africaine (UA) a appelé au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’UA a réaffirmé que «l’intransigeance» du Maroc a empêché tout progrès vers la voie d’une solution au conflit au Sahara occidental et a relevé la grave situation des droitsde l’homme qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment dans la ville d’El Ayoune depuis l’assaut meurtrier perpétré par les forces marocaines pour le démantèlement du camp de liberté de Gdeim Izik, le 8 novembre 2010. L’instance continentale réitère son soutien aux efforts en cours des Nations unies pour surmonter l’impasse actuelle dans laquelle se trouve le conflit. 
Par ailleurs, le sous-secrétaire d’Etat du Royaume-Uni, Alistair Burt, a indiqué, devant la Chambre des communes, que le gouvernement de son pays «soutient pleinement» le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. M. Burt a salué les efforts de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross.  Il a ajouté que «le gouvernement adopte la position du Conseil de sécurité de l’ONU». Pour sa part, l’ancien ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton, a dénoncé au Congrès américain l’absence de progrès pour la tenue d’un référendum au Sahara occidental, qualifiant cette situation de «grande tragédie». 
Il a fait sa déclaration lors d’une rencontre organisée par la fondation américaine Défense Forum Foundation avec les membres du staff du Congrès américain pour discuter des questions de sécurité des Etats-Unis. «Après toutes ces années d’efforts, je suis perplexe par notre incapacité d’organiser un référendum au Sahara occidental afin de permettre à son peuple d’exprimer son point de vue sur ce qu’il veut pour l’avenir de son pays», a-t-il déploré. 
Pour M. Bolton, qui a travaillé sur la question avec James Baker, «cette situation est une grande tragédie et j’espère ne perdre aucune occasion pour cette région afin de voir ce que les institutions démocratiques légitimes pourraient faire». 
Le 24 janvier, les travaux de la 5e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc avaient pris fin à Manhasset (New York) sans avancée majeure dans les pourparlers entre les deux parties. Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset, et cinq réunions informelles à Vienne (Autriche) et à Manhasset. Le président du Sahara occidental, Mohamed Abdelaziz, est arrivé samedi matin à Addis-Abeba pour participer aux travaux du 16e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.

L’incapacité à régler la question sahraouie exige la réforme des Nations unies (ONG)

Rome, 31 jan 2011 (SPS) L’incapacité des Nations unies à travers son Conseil de sécurité à mettre en œuvre ses résolutions concernant le règlement de la question du Sahara occidental exige une réforme de cette organisation, a déclaré lundi à Rome, la présidente italienne du Comité international pour le développement des peuples (CISP), Julia Olmi.

« Le nœud du problème réside dans l’incapacité des Nations unies à appliquer ses décisions qui sont obligatoires, à travers le Conseil de sécurité », a indiqué Julia Olmi, cité par Radio Vaticano (RV), à propos de l’impasse actuelle dans laquelle se trouve la question du Sahara occidental.

« Il y a un gros problème, celui de la réforme des Nations unies, qui lui permette de mettre en œuvre ses propres décisions » sur une question donnée, a estimé Olmi, en allusion aux nombreuses résolutions onusiennes sur le conflit du Sahara occidental qui restent sans effet.

La militante et experte de la question sahraouie a approuvé l’idée selon laquelle « le blocage » de toute solution au problème du Sahara occidental aux Nations unies, découle de la « préservation d’intérêts ».

A ce propos, elle a estimé que l’impasse sert les parties qui ont « un intérêt » dans les territoires sahraouis, notamment l’exploitation et le contrôle des ressources naturelles, en citant le phosphate, la pêche, le pétrole et le gaz.

Ces ressources « bénéficient à l’Union européenne et à certains pays en particulier l’Espagne et la France, et cela se reflète au niveau politique », a-t-elle dit, précisant que les positions des unes et des autres se vérifient lors du vote de résolutions » au Conseil de sécurité.

Julia Olmi a qualifié de « miracle » le fait que des milliers de personnes (les réfugiés sahraouis) « vivent en exil dans un pays étranger depuis 35 ans », indiquant que « ces personnes qui ont des droits en tant qu’être humains, vivent dans des conditions précaires ».

Dans son commentaire, Radio Vaticano est revenue sur la dernière rencontre informelle près de New York, entre les dirigeants sahraouis et marocains, pour relever « l’impasse actuelle » dans laquelle sont confinées les négociations. C’est une « impasse qui dure depuis plus de 35 ans », estime RV, qualifiant le problème sahraoui d’un « des conflits les plus oubliés de l’histoire moderne ».(SPS)