Des pétitionnaires payés par le Maroc pour plaider sa cause

Maroc, Sahara Occidental, ONU, Quatrième Commission, décolonisation, pétitionnaires,

La Quatrième Commission Chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation entame cette semaine ses travaux sur la situation dans les territoires non autonomes. Un total de 200 pétitionnaires qui s’exprimeront cette année en personne sur les questions relatives aux Samoa américaines, aux Îles Vierges britanniques, à la Polynésie française, à Guam, aux Îles Vierges américaines, à Sainte-Hélène, à Gibraltar, aux Îles Falkland (Malvinas), aux Îles Caïmanes, à la Nouvelle-Calédonie et au Sahara occidental.

Pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, le Maroc a engagé des dizaines de pétitionnaires. Selon des documents confidentiels diffusés sur la toile par le hacker français connu sous le pseudonyme de Chris Coleman, ces pétitionnaires sont recrutés par les Ministères des Affaires Etrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de la Direction Générale d’Etudes et de Documentation, DGST et l’Agence Marocaine de Coopération Internationale. Le package de la prise en charge des pétitionnaires comprenait un perdiem (indemnité journalière) de 2.200 dollars américain pour chaque pétitionnaire, un billet d’avion classe affaires et le payement de cinq nuitées d’hôtel du 7 au 12 octobre 2012 ainsi que les frais de déplacement de l’aéroport à l’hôtel.
Voici le texte intégral de ces documents :

Procès Verbal de la réunion de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies

Une réunion de coordination de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de la 68ème session l’Assemblée Générale des Nations Unies, s’est tenue le 1er août en présence des représentants des Ministères des Affaires Etrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de la Direction Générale d’Etudes et de Documentation.

La réunion a traité les points suivants :

• Etablissement d’une première mouture de la liste des pétitionnaires étrangers et nationaux (copie en annexe), tenant compte des critères déjà définis à savoir la diversité des profils, la répartition géographique et la stature des intervenants. Concernant les pétitionnaires nationaux, le Ministère de l’Intérieur procédera, en collaboration avec la DGST, à la finalisation de la liste des candidats ;

• Une liste indicative des thématiques a été arrêtée, comportant plusieurs axes, notamment l’Initiative d’autonomie, les réformes démocratiques entreprises par le Maroc, le recensement des populations des camps, les droits de l’Homme dans les camps et la menace sécuritaire dans le Sahel etc ;

• La nécessité d’assurer la traduction en anglais des interventions des pétitionnaires nationaux pour une meilleure diffusion des messages lors des réunions de la 4ème Commission ;

• Le Ministère de l’Intérieur se chargera de contacter l’Agence sud et le CES pour préparer une documentation appropriée pour exploitation en marge des travaux de la 4ème Commission, qui sera remise au MAEC pour diffusion sur place avec les argumentaires et aides mémoire sur la question du Sahara marocain et les enjeux sécuritaires dans le Sahel ;

• S’agissant des modalités de prise en charge des pétitionnaires, il a été convenu que chaque département, sous réserve de la validation de la hiérarchie, prenne en charge les pétitionnaires qu’il propose :

1. Les modalités du transport et de l’hébergement concernant le Ministère de l’Intérieur et la DGED, seront confiées à une Agence de voyage à l’instar de l’année dernière ;

2. Le perdiem octroyé aux pétitionnaires sera égal à celui de l’année dernière (2000 dollars US + 200 dollars Us pour le transport entre l’aéroport et l’Hôtel) ;

• Il a été convenu de sursoir à la réunion de coordination avec les pétitionnaires à la Mission permanente du Maroc à New York, et de ne pas offrir de dîner pour maintenir la discrétion sur la présence de nos pétitionnaires et leur lien avec les officiels marocains sur place ;

o La question d’organiser un événement parallèle aux travaux de la 4ème commission, notamment, la projection du film « Polisario…l’identité d’un front » de Hassan El Bouharrouti, a été discutée longuement. A ce sujet, les participants ont mis en exergue la nécessité de préparer minutieusement cette opération pour lui assurer toute les chances de succès, en tenant compte des conditions suivantes :

1. La prise en charge financière de l’opération (doublage, hébergement et transport et per diem des réalisateurs, réservation de la salle,) ;

2. Afin d’assurer une meilleure prestation pour ce genre d’événement, il a été suggéré de faire appel à une boîte com sur place ;

o Afin de finaliser ses travaux, le Comité se réunira lundi 05 août 2013 au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, à 12h.

——————————-

F.E.H
Confidentiel
A
Monsieur le Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale

Objet : Question du Sahara marocain /Pétitionnaires de la 4ème Commission de la 67ème
Assemblée générale des Nations Unies.

Conformément aux instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous communiquer ci-après, les noms et prénoms des pétitionnaires qui témoigneront en faveur de notre cause nationale et qui seront pris en charge par ce Département.

1. M. Alberto Abello Moreno : Colombie (No. de passeport : CC 17150869, valide jusqu’au 26 septembre 2017. Itinéraire : BogotaNew YorkBogota. Date de départ le 7/10/2012, date de retour le 12/10/2012) ;

2. Eric Cameroun : Norvège (N° de passeport : 29281285 valide jusqu’au 13 juillet 2022. Itinéraire Oslo New YorkOslo. Date de départ le 7/10/2012, date de retour le 12/10/2012) ;

3. M. Kounta Sidy El Moctar (Mali) ;

4. M. Kostas Koliopoulos (Grèce) ;

5. M. Fernando Rosas Moscoso (Pérou) ;

6. M. Jean-Louis Roy (Canada).

Les coordonnées des 4 derniers pétitionnaires vous parviendront incessamment.

Il convient de signaler que les pétitionnaires bénéficieront, comme convenu avec les autres Départements ministériels :

1. Un perdiem de 2200 dollars américains pour chacun des pétitionnaires comme frais de séjour et de transport de et vers l’aéroport ;

2. Un billet d’avion classe Affaires (Date de départ le 7 octobre et date de retour le 12 octobre 2012 puisque les interventions des pétitionnaires sont prévues entre le 8 et le 11 octobre) ;

3. Une Chambre d’hôtel à New York durant cinq nuits.

Je vous saurais gré des dispositions que vous voudriez bien prendre, pour assurer la prise en charge des pétitionnaires qui seront pris en charge par notre Département. La Mission Permanente à New York coordonnera cette opération.

M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies assurera le suivi de cette question avant son départ à New York, prévue le 6 octobre prochain.

#Maroc #SaharaOccidental #Quatrieme_commission #Décolonisation #ONU #Pétitionnaires




Maroc: Younes Mjahed, l’arme de la DGED contre l’agence EFE

Maroc, Younes Mjahed, agence EFE, Sahara Occidental, Aminatou Haidar, SNPM, FIJ, USFP,

Younes Mjahed est le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). Il a exercé comme envoyé de presse depuis 1988 à l’agence de presse espagnol (EFE). Il a présenté sa démission en 2010 suite à une dépêche reprenant les propos d’un député de gauche andalou accusant Mohamed VI et son régime « fasciste » de contrôler « le commerce de la drogue et des réseaux d’immigration clandestine » au Maroc.

L’action de Mjahed visant EFE s’inscrit dans le registre des vengeances du Makhzen contre l’agence espagnole jugée trop sympathisante avec les sahraouis, notamment dans l’affaire Aminatou Haidar.

Son parcours a débuté en tant que journaliste, puis président du syndicat de la presse marocaine (SNPM), ensuite vice-président et président de la Fédération Internationale des Journalistes. Actuellement, il dirige aussi le parti USFP. Ses liens avec la DGED sont avérés du moment que son nom est apparu dans la boîte mails de Mourad El Ghoul, en tant qu’acteur principal dans la campagne médiatique fomentée par la DGED. Ses déclarations à la presse en tant que président du parti Rose contre le PJD laisse supposer que ces déclarations sont pilotées par les services de Yassine Mansouri.

La réponse d’Ali Lmrabet à Younes Mjahed


Dans un article d’opinion intitulé « Impudence », Younes Mjahed, l’un des porte-paroles de ce qui reste de l’USFP, donne des leçons de morale sur la gauche et les droits humains et rappelle qu’il existe une mémoire de la lutte durant les années de plomb.

Vraiment, quelle « Impudence » !

N’est-ce pas le premier secrétaire de l’USFP, Abderrahman Youssefi, alors premier ministre de Mohamed VI, qui a ordonné en 2000 la fermeture administrative et définitive de 3 hebdomadaires indépendants qui dérangeaient le Makhzen et l’USFP ?.

N’est-ce pas ce même Mjahed, quand il était secrétaire général du syndicat de la presse (SNPM), qui s’en prenait à la presse indépendante quand elle sortait des sentiers tracés par le Makhzen ? Mjahed condamnait publiquement ses confrères avant même les décisions de « justice ».

Mais, nous aussi nous avons de la mémoire. Younes Mjahed a construit sa carrière au sein de ce syndicat de la presse bigot et au sein de la FIJ (Fédération internationale de presse) par son passé de « prisonnier politique » durant les années de plomb.

Sauf qu’il ne raconte pas les conditions de sa reddition et ce qu’il a donné en échange par l’intermédiaire d’une tante qui vivait à Rabat. Il oublie de dire qu’il fait partie de ces « détenus politiques » qui ont fait amende honorable et demandé piteusement la grâce à Hassan II.

Enfin, Mjahed ne nous explique pas pourquoi son nom apparaît dans les documents confidentiels du hacker « Chris Coleman » (Maroc Leaks) qui montrent qu’il a mis au parfum la DGED (Services secrets marocains) de sa fracassante sortie du bureau de l’agence espagnole EFE à Rabat.

Le quotidien « Akhbar Al Youm », dont le directeur Taoufik Bouachrine est en taule pour « viols », accuse Younes Mjahed, ancien patron du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), « de mener campagne pour aggraver le cas de Bouachrine, ternir son image et faire du chantage aux journalistes de ‘Akhbar Al Youm’ les menaçant de bloquer leurs cartes de presse s’ils continuent à se solidariser avec leur directeur ».
Est-ce encore une coïncidence ?

Nous qui avons consulté les documents confidentiels des services secrets marocains (DGED), révélés par le hacker « Chris Coleman », des documents authentifiés et qui n’ont jamais été démentis par l’Etat marocain, savons bien qui est Mjahed.

Surtout la partie de ces documents où on voit comment Younes Mjahed, avec la bénédiction explicite de la DGED, a monté une opération de déstabilisation contre l’agence de presse espagnole EFE

#Maroc #Younes_Mjahed #SNPM #FIJ #Journalistes #Presse #USFP #EFE

Maroc: Des pots de vin colossaux pour rejoindre l’UA

Maroc, Union Africaine, corruption, pots-de-vn, Sahara Occidental,

Le Retour du Maroc dans le giron de l’Union Africaine s’est fait à la faveur de pratiques peu orthodoxes. C’est ce qui ressort des révélations faites par les documents mis en ligne par le hacker français connu sous le pseudonyme de Chris Coleman.

C’est en utilisant la corruption à une grande échelle que le Maroc de Mohamed VI a pu retrouver son fauteuil au sein de la famille africaine qu’il avait quitté plus de 30 ans avant.

En effet, des pots de vin colossaux ont été versés aux diplomates africains pour permettre au Maroc de rejoindre l’union africaine.
En dépit de sa flagrante violation des objectifs de l’acte constitutif de l’Union africaine qui exige le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de ses États membres», le «Respect des frontières des indépendances » et la «prohibition de l’utilisation de la force ou la menace d’utiliser la force entre les États membres de l’Union « Le Maroc occupe par la force militaire le Sahara occidental réclamé par la République Arabe Sahraouie démocratique, membre à part entière de l’UA.

Le Maroc tout en voulant rejoindre l’union africaine déclare Joachim Chissano, envoyé spécial de l’Union africaine au Sahara occidental, persona non grata au Maroc. Malgré toutes ces violations manifestes du Maroc, le Roi Mohammed VI a été accueilli en grande pompe dans les locaux de l’Union africaine. Une admission qui, étrangement, a eu lieu avec une majorité relaxante.

Comment le retour du Maroc a été obtenu ?

L’adhésion du Maroc à l’Union africaine a été le résultat d’une politique de lobbying dans laquelle une campagne de corruption de grande envergure a été sa pierre angulaire.

Comme le montrent les courriers électroniques, Moha Tagma, directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères du Maroc, a informé son supérieur hiérarchique du ministre marocain des affaires étrangères sur son plan d’action.


Dans une note qu’il a envoyée à son ministre le 5 mai 2014, il a présenté des « propositions pour les préparatifs entrepris pour le prochain Sommet de l’Union africaine » qui se tiendraient à Addis-Abeba. Il suggère de donner des «enveloppes individuelles de 5000 euros pour chaque ami» et il énumère les «amis» qui représentent les délégations des pays suivants: Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Bénin, Togo, Comores, Djibouti, Niger Cameroun, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Tchad, Sierra Leone, Libéria, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mali, Érythrée et Mauritanie (Président du Conseil de l’UA) « .

Le pouvoir de la corruption

Dans une autre note datée du 4 juin 2014, Moh Tagma a proposé de donner à Jean-Baptiste Natama du Burkina Faso, 2 500 $ comme incitation à le faire continuer à travailler avec nous. »Jean-Baptiste Natama était le chef d’état-major de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, d’octobre 2012 à février 2015. Il a été chargé de filtrer des documents confidentiels de la Commission africaine au diplomate marocain Moha Oualki Tagma, qui est actuellement Ambassadeur du Maroc à Nigeria.


Le 29 juillet 2016, la nouvelle vision de l’Afrique du Maroc, nouvelle vision de l’Afrique (NOV AFRIQUE), a décerné à Jean-Baptiste Natama le «prix international PADEL 2016 pour le meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique».

Des visites royales infructueuses

Le Maroc a donc acheté un siège à l’Union africaine moyennant l’arme de la corruption. Le développement économique supposé pour le bien-être de la nation africaine n’est plus qu’un écran de fumée dans l’agenda principal marocain. Entravant le rôle croissant de l’Union africaine dans le processus d’organisation d’un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental.

Les visites à répétition du Roi Mohamed VI dans presque toutes les capitales africaines et les nombreux accords de »partenariat » et les prises de participation dans les capitaux des sociétés de télécommunications en Afrique . Malgré tous ces »efforts » déployés depuis l’accession de Mohamed VI au pouvoir, le Maroc n’a pas pu changer la position de l’organisation panafricaine sur la question sahraouie.

Derrière le nouveau tango du Maroc avec l’Union Africaine


Le prochain sommet de l’Union africaine aura lieu le 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, où le Maroc espère réaliser son sinistre agenda contre le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique. La chose honorable pour l’UA est de repousser les coups de coude du Maroc et de soutenir vigoureusement l’autodétermination du peuple sahraoui.

Le Maroc courtise actuellement sans relâche un certain nombre de pays africains, dont Madagascar, la Tanzanie, le Rwanda et d’autres. Le Maroc a signé 19 accords économiques avec le Rwanda et 22 avec la Tanzanie, deux pays qui ont traditionnellement soutenu la quête de décolonisation du Sahara occidental. Le Nigeria et le Maroc ont signé un total de 21 accords bilatéraux, une coentreprise pour construire un gazoduc qui reliera les deux nations ainsi que certains autres pays africains à l’Europe. Il est clair que les accords économiques avec ces pays impliquent des arrière-pensées pour accroître l’influence du Maroc dans sa campagne pour revenir à l’Union africaine (UA) et porter un coup aux aspirations du Sahara occidental à l’autodétermination. Le Maroc mène une campagne similaire à l’international et dans les couloirs des États-Unis

Dans cette entreprise, il semble que le Maroc fasse des progrès significatifs dans l’isolement du Sahara Occidental. Le Kenya, qui soutenait autrefois la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a fait marche arrière en 2007 et aujourd’hui ministre des Affaires étrangères Amina Mohamed, candidate à la tête de la Commission de l’Union africaine, appelle à organiser au plus vite « le référendum sur l’autonomisation du peuple du Sahara occidental ». -détermination. » La Zambie a également hésité après un soutien précoce à la cause du Sahara occidental. Selon WikiLeaks, au moins jusqu’en 2009, la position de l’Éthiopie était de reconnaître la RASD, déclarée par le Polisario (l’armée de guérilla du Sahara occidental) en 1976 comme son organe représentatif. Il reste encore à voir comment les pays voteront quand cela compte vraiment.

Ironiquement, selon WikiLeaks, la position de l’Érythrée est inconnue mais ne figure pas parmi les pays qui ont reconnu la RASD, bien que l’histoire du territoire ressemble de façon frappante à sa propre lutte pour l’indépendance de l’Éthiopie et aux luttes pour l’indépendance du Belize et du Timor oriental. Le Belize et le Timor oriental reconnaissent tous deux la RASD. L’Afrique s’est engagée à maintenir les frontières coloniales, tracées arbitrairement aux XIXe et XXe siècles, après l’effondrement du colonialisme européen. Cet engagement n’a pas été pris parce que ces frontières avaient un sens : les frontières étaient rarement conformes aux patries géographiques ethniques ou aux délimitations historiques antérieures. On peut débattre des avantages et des inconvénients de cela, mais l’Afrique a pris la décision au Caire en 1964 de conserver ces frontières afin d’éviter un conflit perturbateur et sans fin en essayant de réorganiser les frontières coloniales pour s’adapter aux groupes linguistiques ou ethniques. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ce qui a été décidé avec la résolution du Caire (AHG/Res. 16(I)). Néanmoins, le Maroc choisit de jouer avec cette résolution en engloutissant le Sahara Occidental.

Mais pourquoi le Maroc a-t-il besoin de l’UA ? Et pourquoi a-t-il besoin de soudoyer les pays africains pour revenir à l’organisme continental aussi dysfonctionnel et faible qu’il est ? L’explication de cette posture douteuse réside dans l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc et son besoin de la légitimer en engageant autant de pays africains que possible à accepter le sort du Sahara Occidental comme un fait accompli. Le Maroc occupe ou colonise (au choix) le territoire depuis 1974. Récemment, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a qualifié le Maroc de force d’occupation au Sahara occidental, ce qui ne convenait manifestement pas au Maroc.

Arrière plan

Le Sahara occidental se compose des anciennes colonies espagnoles de Rio de Oro (rivière d’or) et de Saqiet al-Hamra (ruisseau rouge) le long de la côte atlantique, jusqu’à ce que le dictateur espagnol Franco décide de quitter les territoires en 1974. Les ressources naturelles du territoire comprennent les phosphates , la pêche hauturière et le pétrole potentiel. L’occupation du Maroc a été aidée par l’Espagne et la France (anciens colonisateurs) agissant par l’intermédiaire des Nations Unies. La Mauritanie a également été l’un des premiers protagonistes de l’occupation d’une partie du Sahara occidental, mais a abandonné sa revendication après avoir été vaincue par le Polisario, ce qui a précipité l’effondrement du gouvernement mauritanien. Entre le Sahara occidental et le Maroc, il y a eu une impasse et un statu quo sans guerre ni paix depuis 1991, après un cessez-le-feu négocié par les Nations Unies. Le Maroc a proposé une « autonomie interne » pour le Sahara occidental, mais les Sahraouis insistent sur un vote référendaire supervisé par les Nations Unies, avec l’indépendance sur la table. La Cour internationale de justice (CIJ), après examen des documents et informations fournis par les deux parties, a conclu qu’il n’y avait aucune preuve :

« …établir [ING] un quelconque lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne… la Cour n’a constaté aucun lien juridique de nature à affecter l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale (XV) dans la décolonisation du Sahara Occidental et, en particulier, du principe d’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du Territoire.

Dans une rare démonstration d’une certaine épine dorsale, l’OUA a accueilli l’adhésion du Sahara occidental, ce qui a exaspéré le Maroc et a provoqué son retrait de l’organisation en 1984, ce qui en fait le seul pays à le faire dans l’histoire de l’organisation. C’était une erreur stratégique du Maroc, qu’il semble avoir finalement réalisée. Il est à noter que le seul pays soutenant vocalement la position marocaine à l’époque était la kleptocratie du Zaïre de Mobutu Sese Seko. Lors de son renversement, Mobutu a obtenu l’asile au Togo mais est décédé au Maroc en 1997, où il recevait des soins médicaux.

Le Maroc est en train de changer d’avis et veut rejoindre le successeur de l’OUA, l’UA. Cela signifie-t-il qu’il veut coexister avec le Sahara Occidental au sein de la « famille de l’UA », redécouvrant peut-être son identité africaine ? La réponse courte est non. Il s’agit plutôt d’un changement de tactique en essayant d’utiliser l’organisation pour son objectif de neutralisation du Sahara Occidental depuis l’intérieur de l’UA. Déjà, il a le soutien de 28 pays africains. Cependant, il lui faut les deux tiers (36) des voix des 54 pays membres de l’UA pour faire expulser la RASD. Pour revenir à l’organisation, il lui suffit d’une majorité simple tout en surmontant la résistance de pays puissants comme l’Afrique du Sud et l’Algérie ainsi que le Zimbabwe et la Guinée équatoriale. L’Afrique du Sud et l’Algérie ont été des alliés fiables pour la RASD.

En dehors de l’Afrique, le Maroc bénéficie d’un soutien puissant pour sa position d’États influents du Golfe tels que les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite, qui ne sont pas membres de l’UA, mais qui peuvent toujours utiliser leur influence politique et le pouvoir de la bourse pour contraindre et faire pression sur les pays africains à court d’argent et les Nations Unies. Dans une démonstration de force, le Maroc, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont retirés d’une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes et africains, qui s’est tenue dans la capitale de la Guinée équatoriale, Malabo, en préparation du quatrième sommet arabo-africain, parce que d’opposition à la présence d’une délégation de la RASD. Il convient de noter ici les expressions énergiques de solidarité de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis avec le Maroc.

Parmi les pays africains, le Sénégal soutient fortement la position du Maroc, sans doute en raison de la forte pression de la France et des investisseurs économiques marocains au Sénégal. Le Maroc est également le premier investisseur en Côte d’Ivoire et peut donc compter sur un fort soutien ivoirien. Le Maroc a un soutien plus fort en Afrique francophone.

Du tac au tac avec l’Egypte

Dans un revers pour le Maroc, les relations avec l’Egypte sont visiblement tendues depuis fin octobre, le président Abdelfattah El Sissi ayant autorisé une délégation du Front Polisario à entrer à Charm el-Cheikh à titre officiel. La délégation aurait rencontré des présidents de parlements arabes et africains et des membres de la législature égyptienne pendant son séjour. La visite du roi du Maroc à Addis-Abeba est probablement une mesure de représailles de Rabat pour exploiter le différend en cours entre le Caire et Addis-Abeba sur le partage des eaux du Nil et plus particulièrement sur les questions entourant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). L’Éthiopie a accusé l’Égypte d’aider et d’attiser les rébellions ethniques en cours en Éthiopie.

Extraction illégale de la potasse du Sahara Occidental

Le Maroc exploite et utilise les ressources de potasse du Sahara Occidental pour soudoyer et faire pression sur des pays comme l’Éthiopie, jetant le doute sur la sincérité de son offre d’« autonomie interne » au territoire.

Selon le Financialpost.com :

« Deux entreprises canadiennes d’engrais sont devenues les principaux acheteurs de roche phosphatée du territoire contesté du Sahara Occidental après que d’autres entreprises ont arrêté la pratique… Western Sahara Resource Watch (WSRW) a découvert que Potash Corp. of Saskatchewan Inc. et Agrium Inc. 916 000 tonnes de phosphate du territoire l’an dernier. Cela représentait 64,5 % de tous les achats au Sahara Occidental en 2015. Potash Corp. a expédié 474 000 tonnes et Agrium 442 000… »

Ouvertures impies

À un moment où le gouvernement éthiopien est en proie à des manifestations à l’échelle nationale et où les entreprises étrangères fuient le pays, des titres ont fait la une des journaux selon lesquels « le Maroc a signé un accord… pour investir plus de deux milliards de dollars en Éthiopie sur une période de cinq ans afin de construire une usine d’engrais. ” Le Financial Times a rapporté que l’OCP (la société publique marocaine de phosphate) avait conclu un accord pour la construction d’une usine d’engrais de 3,7 milliards de dollars en Éthiopie. Ceci est salué comme le plus gros investissement du Maroc à l’extérieur du pays et comme un exemple de coopération Sud-Sud. L’indice douteux de ce motif se trouve dans « le soutien de l’Éthiopie au retour du Maroc dans la famille institutionnelle africaine… articulé dans une déclaration conjointe publiée à la suite de la visite du roi Mohammed VI… en Éthiopie, la première depuis son accession au trône ». .”

Ici, il faut se demander : d’où vient cette ressource qui alimente l’entreprise d’engrais ? Et pourquoi l’Éthiopie a-t-elle été choisie pour un tel investissement ? Cet accord est-il un autre cas de partenariat dans le crime ?

Le vol marocain des ressources du Sahara Occidental est répandu. Hillary Clinton a été complice de l’assouplissement des restrictions américaines sur l’aide étrangère au Maroc pendant son mandat de secrétaire d’État, permettant l’utilisation de fonds américains sur le territoire du Sahara occidental où l’OCP exploite des mines de phosphate. Collatéralement, la faveur d’Hillary au Maroc s’est traduite par 12 millions de dollars pour la Fondation Clinton, gracieuseté du roi Mohammed VI.

L’engagement douteux du Maroc dans la coopération Sud-Sud

L’Éthiopie est considérée comme essentielle pour les objectifs du Maroc, en tant que membre fondateur de l’OUA abritant le siège du bâtiment de 200 millions de dollars financé par la Chine à Addis-Abeba, mettant en valeur le soft power chinois. Le Maroc cadre son offensive de charme en Afrique en termes de coopération Sud-Sud. Mais quel est réellement l’engagement du Maroc dans la coopération Sud-Sud ? À l’instar de l’Éthiopie, l’engagement du Maroc est avant tout un engagement envers une forme extrême de néolibéralisme et un récit environnemental qui blâme les pasteurs et leurs pratiques de surpâturage comme excuse pour envahir et s’approprier des terres pour l’agriculture commerciale et d’autres accaparements de terres. Au Maroc, les services publics tels que les soins de santé et l’éducation ont été considérablement réduits. La promotion des exportations et la baisse des tarifs sont la réalité. Pour la majorité de leurs populations,

Un principe central de la coopération Sud-Sud est la réduction de la pauvreté, mais le fondamentalisme néolibéral du marché est incompatible avec la réduction des inégalités et la protection de l’environnement. Les bénéficiaires de ces politiques sont les élites et les capitalistes internationaux et leurs résultats sont bien loin d’une coopération Sud-Sud qui réduirait la pauvreté. Même la 22e Conférence des Parties (COP22) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été utilisée par le Maroc pour s’insérer dans la réunion du 16 novembre 2016 de l’Africa Action Summit à Marrakech. Le roi Mohammed VI était le nouveau visage de la réunion, poussant clairement sa campagne pour se débarrasser de la RASD de l’UA.

La lutte pour lutter sérieusement contre le changement climatique ne doit pas être contournée par les programmes politiques injustes de dirigeants opportunistes. Comme l’exprime Hamza Hamouchene de War on Want : il ne peut y avoir de justice environnementale authentique au Maroc lorsque son gouvernement ignore les droits politiques du peuple sahraoui.

En 2009, en sa qualité de négociateur désigné, feu le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a trahi la position collective du G77 et de l’Afrique à Copenhague en concluant un accord détourné avec la France revenant de l’objectif convenu de 1,5 degrés Celsius à 2 degrés et ainsi porter un sérieux coup à la capacité de négociation des pays du Sud. Comme Kate Sheppard du magazine Mother Jones l’a écrit :

« Les grandes puissances ont salué la défection de l’Éthiopie de l’objectif de 1,5 degré. Le Premier ministre britannique Gordon Brown… a approuvé l’accord parallèle avec la France…. Obama a appelé Zenawi [dans lequel il] a exprimé sa gratitude pour le leadership [du] Premier ministre… [En négociant] avec les pays africains sur le changement climatique.

La vérité est que Meles a utilisé Copenhague pour faire avancer son propre agenda immédiat aux dépens de l’Afrique de la même manière que le roi Mohammed VI a utilisé la COP22 pour soutenir l’agenda du Maroc consistant à nier les droits du peuple sahraoui.

Les versions marocaine et éthiopienne de la coopération Sud-Sud ne sont qu’une version reconditionnée du néolibéralisme basé sur les activités extractives et détruisant la vie des plus vulnérables. Ce n’est pas une coïncidence si l’Éthiopie et le Maroc sont confrontés à une résistance interne de leurs populations, qu’ils tentent de réprimer avec une violence extrême.

La mort brutale du vendeur de poisson Mouhcine Fikri dans la ville d’Al Hoceima, au nord du Maroc, alors qu’il tentait de sauver son espadon, est comparée à celle du marchand de fruits tunisien Mohamed Bouazizi en 2010, dont la mort a déclenché les soulèvements du printemps arabe. La privatisation néolibérale empêche et déplace les gens qui vendent ou consomment du poisson depuis qu’ils vivent dans les villes côtières du Maroc. En Éthiopie, c’est l’accaparement des terres et la répression extrême qui ont des effets similaires sur les communautés de Gambella, Benishangul et de la région d’Amhara, Sidama, Konso, Ogaden et Oromia.

Le 31 janvier 2017, à Addis-Abeba se tient le prochain sommet de l’UA, où le Maroc espère atteindre son sinistre objectif face à la RASD. La chose honorable que l’UA doit faire est de repousser les coups de coude du Maroc et de soutenir vigoureusement l’autodétermination du peuple sahraoui.

Source :  Huffington Post

#Maroc #Union_Africaine #UA #Sahara_Occidental #Corruption #Pots_de_vin

Dîner offert par le Sénégal à Addis Abeba aux frais du Maroc

Maroc, Sénégal, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo,

Selon un mail envoyé par Moha Tagma le 7 juin 2014, directeur des affaires africaines au MAEC, l’Ambassadeur du Sénégal a organisé un déjeuner-debat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President) , du Ghana, de Cote d Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinee, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique. Y a participé une délégation spécialement expédiée par le Maroc composé de Moha Tagma, Kadmiri et Sitri.

Les membres de la délégation ont focalisé leurs interventions dans la tentative de porter la responsabilité du conflit du Sahara Occidental sur l’Algérie. Le courrier indique que « l’objectif principal de cet exercice consistait a démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilité du Conseil de Sécurité ».

Selon Tagma, tous les présents « ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas réintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine ».

Tagma a souligné que cet exercice leur a permis de tirer les enseignements suivants :

1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues

2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde a son Continent d’appartenance.

3-Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui necessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.

Tagma a proposé « d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d Ambassadeurs en poste à Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la réalité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrité territoriale de notre pays ».

« En conclusion on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Representants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas recuperée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo », conclue-t-il.

#Maroc #Sénégal #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Sommet_de_Malabo

Le Maroc sur le plan de paix et le plan Baker II

Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, processus de paix,

Dans un article intitulé « les efforts avancés par la diplomatie marocaine dans le cadre de l’élargissement du cercle de soutien à notre cause nationale », la direction marocaine aux Nations unies se vante du succès de la diplomatie marocaine à faire échouer le processus de paix instauré par l’ONU au Sahara occidental. Le document ci-dessus en arabe dit « il (le Maroc) a réussi à déjouer le plan de paix et le plan Baker II qui sont basés sur la philosophie du référendum avec l’option de l’indépendance ».

Cette déclaration confidentielle qui faisait partie d’une évaluation globale des efforts diplomatiques marocains pour obtenir un soutien à ce qu’ils considèrent comme le « Sahara marocain » ne laisse aucun doute sur la véritable approche du Maroc envers le processus de paix de l’ONU qui repose sur l’organisation d’un référendum qui garantit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.

Ce document est donc une preuve forte que c’est le Maroc qui entrave l’organisation d’un tel plébiscite et que tous les alibis apportés par la suite par ses fanfares médiatiques pour justifier l’impossibilité de tenir un référendum ne sont qu’une pure propagande.

En toute clarté, ce document démontre l’intransigeance du Maroc envers la communauté internationale et explique son comportement agressif envers Christopher Ross, l’ancien envoyé de l’ONU au Sahara Occidental, qui s’en tient à la légalité internationale et à la tâche essentielle de la MINURSO, la mission de paix de l’ONU pour le référendum au Sahara Occidental.

Il convient de noter que le document ci-dessus fait partie des câbles divulgués en masse du mystérieux dénonciateur Chris Coleman. Les câbles qui ont ensuite été authentifiés par des experts.


#Maroc #Sahara_Occidental #ONU #MINURSO

Comment le Maroc a essayé de contourner l’UA

Maroc, Union Africaine, organisations régionales africaines, CEN-SAD, UEMOA, CEDEAO, Sahara Occidental,

“Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental”, dixit une note du ministère marocain des affaires étrangères qui indique à quel point les ambitions expansionnistes du Maroc conditionnent sa diplomatie.

Dans un premier temps, le Maroc a essayé de contourner l’Union Africaine en renforçant sa présence dans les pays que les notes diplomatiques marocaines qualifiaent de “premier cercle”, à savoir le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. “Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique”, indique la même note.

Au même temps, des démarches ont été entreprises dans le but d’infiltrer toutes les organisations de masses relevant de l’Union Africaine: jeunesse, sports, culture, etc. Les activités dans ces organisations ont permis au Makhzen de projeter au niveau intérieur une image d’un Maroc actif dans le continent africain.

Dans ce cadre s’inscrit les tentatives du Maroc de parasiter toutes les organisation régionales africaines, en particulier celles liées au conflit malien et à la situation au Sahel où l’Algérie s’est imposé comme puissance régionale reconnue. “J’ai regardé dans les manuels de géographie et aucun en présente le Maroc comme pays appartenant à cet ensemble géographique”, avait déclaré Abdelkader Messahel en réponse aux tentatives marocaines de s’introduires dans les rencontres au sujet de cette région.

A Tamanrasset, le 21 avril 2010 a été crée le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), une structure militaire d’état-major regroupant, sous l’égide de l’Algérie, des forces armées du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Alger assume l’effort le plus lourd, celui des moyens matériels pour la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Le Maroc, affolé, cherche le moyen de s’aficher comme puissance et acteur influent dans une région où les intérêts de la France sont menacées. Ouali Tagma propose alors de réactiver la CEN-SAD.

“Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, souligne une note diplomatique.

Les enjeux stratégique de la CEN-SAD

Pour le Maroc, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) revête une importance géostratégique, en raison de son étendue géographique de l’océan Atlantique à la mer Rouge, regroupant 28 pays membres, qui font également partie d’autres blocs régionaux (l’Union du Maghreb arabe, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement).

Depuis son adhésion à la CENSAD en 2011, le Maroc s’est beaucoup investi afin de renforcer ses relations bilatérales politiques et économiques avec l’ensemble de ces membres, dans l’objectif de renforcer son rôle de leader au sein de cette organisation régional et combler son absence de l’Union Africaine.

D’ailleurs, ce pays a réussi à organisé trois réunions du Conseil Exécutif (2006, 2009 et 2012), dont la dernière avait décidé d’une restructuration profonde de l’Organisation, ce qui a permis un recentrage de la CENSAD sur des objectifs défendant ses intérêts dans l’espace sahélo-saharien notamment la création de deux organes permanents auprès du Secrétariat Général, Conseil de paix et de sécurité et Développement durable.

Lors du Conseil exécutif de la CEN SAD qui s’est tenu le 10 mars 2014 à Khartoum, le Maroc avait tout fait pour organiser la Session de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD).

Coincidence de calendrier ou manoeuvres marocaines, le sommet de la CENSAD devait se tenir à Marrakech, la première semaine de Mai 2014, soit quelques semaines avant le Sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Malabo (Guinée Equatoriale) au mois de juin 2014.

Les Marocains avaient tout fait pour organiser ce Sommet car il revêtait pour eux une importance capitale et ce, pour les raisons suivantes:

  • Relancer la CEN-SAD afin de consolider la position du Maroc dans l’espace Sahelo-saharien.
  • Organiser le Sommet du CENSAD avant celui de l’Union Africaine, afin de permettre aux Marocains de faire du lobbying pour parer à toute initiative de l’Algérie et de l’Afrique du Sud sur le dossier du Sahara Occidental lors du Sommet d’Adis Abeba;
  • Marquer son soutien à la CENSAD afin de renforcer les pays francophones de l’Afrique pour un meilleur contrôle de l’agenda africain notamment au sein de l’Union africaine ;
  • Mettre en place définitivement les instances – Conseil de paix et de sécurité et Développement durable – et donner leur coup d’envoi à leurs activités.
  • Renforcer le rôle de le CENSAD en Afrique afin d’en faire un instrument favorisant le développement, la bonne gouvernance, la lutte contre la menace transnationale etc…., dans l’espace sahélo-saharien dans la perpective de concurencer l’Union Africaine dans ces domaines;
  • Imposer la CENDSAD en tant qu’interlocuteur privilégié avec les partenaires internationaux de l’Afrique notamment l’Union Européenne, les Etats Unis, le japon, la Corée du sud etc…

L’INSTRUMENT DU MAKHZEN : LE NOYAU CENTRAL DES AMIS DU MAROC

Son arme favori, la corruption, comme moyen persuasif pour s’adjuger les faveurs de certains pays dans le dossier du Sahara Occidental.

La boite mail de Moha Tagma Ouali continue de déverser son lot de secret concernant les agissements du Makhzen sur le Continent africain notamment le contrôle des principaux groupes régionaux, tout ceci pour combler son absence de l’Union Africaine.

A la veille de chaque sommet de l’Union Africaine, le Makhzen se dépêche d’actionner ses principaux lobby qu’il se plait d’appeler « le noyau central des amis du Maroc », pour ne pas les qualifier de « les principaux corrompus du Maroc ».

Ce noyau, composé du Senegal, de la Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin, du Gabon, du Niger, de la Guinee et de la Gambie, a pour mission de parasiter le débat sur le sahara Ocidental au sein de l’Union Africaine.

On apprend ainsi que la veille du Sommet de l’Union Africaine, le Maroc a organisé, le 04/06/2014, un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant ce « noyau central des amis du Maroc » dans un restaurant de la ville d’Adis Abeba.

Etaient présents outre la délégation marocaine, les Ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon , et les Chargés d’Affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvaient a New York dans le cadre de la mission du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine dont ils étaient membres aux Nations Unies.

L’Ambassadeur marocain, Abdeljabar Brahim, a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues, mission dont « il s’est acquittée avec beaucoup de talent », selon la formule du Makhzen.

Selon le Makhzen, l’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, le représentant du Makhzen a souligné que « le Maroc les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps ».

A en croire ce document, tous les membres du « noyau des Amis du Maroc » ont fait sermon de rester fidéles au Maroc et à son souverain Mohamed VI, de contrer toutes tentatives visant la réintroduction de la question du Sahara Occidental dans l’agenda de l’Union Africaine.

Le Sénégal devait sous traiter pour le compte du Maroc en organisant le lendemain un déjeuner plus élargi à la Résidence de ce pays, en décidant d’y inviter le Kenya et le Ghana, pour leurrer ces derniers en leur faisant croire que le Maroc n’exclut personne.

En plus le Sénégal a été désigné pour faire le « guet » au niveau du comité de rédaction du Conseil Pais et Sécurité de l’Union Africaine et d’alerter tous les membres du « noyau des amis du Maroc » à tout moment.

#Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #CEN_SAD #CEDEAO #UEMOA

Relations et visées du Maroc en Afrique

Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD, lobbying, CEDEAO, CEN-SAD,

Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Durant ces derniéres années, il a oeuvré inlassablement pour se positionner en tant qu’acteur important dans l’agenda africain, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral.

Sur le plan multilatéral, Mohamed 6 a enchaîné les visites pour renforcer davantage les relations bilatérales avec les principaux partenaires de son pays, qui sont le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique.

Le deuxiéme cercle est composé de pays d’Afrique Occidentale et Centrale tels que le Burkina Faso, le Niger, le Togo, le Benin, le Tchad, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Congo, les Comores et la RCA, avec lesquel le Maroc envisage d’établir également un partenariat stratégique.

Le Mali a été exclu du champ d’action diplomatique du Maroc, en raison de son soutien à la République Arabe Sahroui Démocratique d’une part et d’autre part du retour en force de l’Algérie sur la scène malienne.

Le troisième cercle est constitué de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Cap Vert, du Liberia, de la Sierra Leone, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, de l’Erythrée, du Burundi, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.

Un quatrième cercle est constitué de l’Angola, de l’Ethiopie, du Rwanda et de la Tanzanie qui, selon leur analystes, offrent des perspectives encourageantes soit sur le plan politique soit sur le plan économique.

Le dernier cercle est constitué en majorité de pays de l’Afrique australe et orientale dont la majorité sont défaroble au Maroc sur le dossier du Occidental. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de l’Ouganda.

Pour le Maroc, l’Afrique du Sud, du fait de son poids politique et économique au niveau continental et mondial et de l’influence déterminante qu’elle exerce dans sa région d’influence, est un pays incontournable avec lequel le Maroc envisageait une amélioration des relations, en établissant des canaux de dialogue politique ainsi qu’avec les autres pays.

SUR LE PLAN SOUS REGIONAL

Le Maroc considére vitale la conclusion d’un accord de partenariat économique avec la CEDEAO et avec la CEEAC. Cette nécessité devient urgente pour ce pays du fait de la conclusion par l’Union Européenne des APE avec ces pays, accords destinés à remplacer la Convention de Lomé qui régissait les relations sur le plan commercial entre l’UE et les pays ACP.

Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique.

Au plan continental

L’Union Africaine constituait un obstacle aux aspirations du Maroc en Afrique. Le Maroc voyait d’un mauvais oeil que cette organisation ait entrepris un large processus visant à placer sous son égide tous les processus d’intégration continentale, car craignant que toutes les Conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre, seront à court terme concernées par cette stratégie.

Le Maroc voyait également d’un mauvais oeil que l’Union Africaine voulait s’imposer comme l’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux avec l’Union Européenne, le Japon, la Chine, la France, les Etats Unis, la Corée, la Ligue Arabe, l’Amérique du Sud, la Turquie, l’Inde, la Russie, la Thaïlande, le Vietnam.

SAHARA OCCIDENTAL: STRATEGIE DU MAROC EN AFRIQUE

L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital pour lutter contre la présence de la RASD à l’Union Africaine.

Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions ou sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.

Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

A travers l’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale, le Maroc veut surtout envoyer un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches. Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale, est-il envisagé à Rabat.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrant de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

Les manoeuvres du Maroc au sein de l’Union Africaine

Depuis ces derniéres années, le Maroc a renforcé le travail de lobbying au niveau de l’Union Africaine car craignant que l’Union Africaine s’accapare et monopolise le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour limiter une telle perspective, le Maroc a toujours oeuvré auprés de ses alliés traditionnelles, de maniére que le rôle qui sera attribué à l’Union Africaine ne soit en aucun cas exclusif et que les Organisation sous-régionales africaines, comme la CEDEAO, la CEEAC, la CEN-SAD, soient confirmée comme des acteurs primordiaux et directement responsables dans ce cadre. Ce qui offrirait au Maroc de continuer à participer aux efforts de paix et de sécurité sur le Continent africain.

Le Maroc appréhendait que le Partenariat France-Afrique, traditionnellement fondé sur les relations entre la France et les pays africains, devient comme les autres partenariats avec l’Afrique, c’est à dire un partenariat France-Union Africaine. Ce pays voyait d’un mauvaise oeil que la France s’écarte de la « françafrique », au nom d’une certaine normalité, ce qui risquait de porter préjudice à ses relations privilégiées avec certains pays africains, notamment, francophones. « Une tendance lourde semble se dessiner à la veille du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013, est que la France pourrait concéder dans le cadre de la nouvelle alliance France-Afrique, un rôle central à l’Union Africaine, notamment en matière de paix et de sécurité. A cet égard, et en vue de permettre à l’Afrique de capitaliser sur l’ensemble de ses acquis et des ses expériences, il sera de mise à ce que le rôle de l’UA ne pourra aucunement être exclusif et devra être conforté par le renforcement de la responsabilité directe des organisations régionales africaines qui au demeurant ont accumulé une grande expérience et expertise dans ce domaine et disposent d’atouts pertinents, eu égard à la particularité du continent africain, pour se positionner comme partenaire central en matière de paix et de sécurité », remarque Tagma.

Le renforcement de l’UA, sous hégémonie de l’Algérie et de l’Afrique du sud – et plus généralement de l’Afrique anglophone-, va affaiblir davantage l’Afrique francophone qui constitue le prolongement stratégique du Maroc.

Le Maroc appréhendait aussi que l’Union Africaine s’ingére dans le processus de règlement de la question du Sahara Occidental. Ce pays voulait que cela reléve du ressort exclusif du Conseil de Sécurité de l’ONU, en insistant sur la nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie.

Le format des partenariats stratégique de l’Afrique avec le reste du Monde, constituait également un souci pour le Maroc car il impliquait l’Union Africaine dans ce processus. Il compte sur ses alliés traditionnels tels que le Sénégal qui a été toujours à l’avant garde du combat pour défendre la marocanité du Sahara Occidental, ainsi que la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso

Le Maroc considère le Conseil Paix et sécurité (CPS), qui était à l’époque présidé par l’Algérien Chergui, un risque pour les intérêts du Maroc. Pour miniser ce risque, le Maroc compte mobiliser ses alliés, membres du Conseil Paix et Sécurité pour faire barrage à toute initiative visant à présenter un rapport sur le Sahara Occidental.

Lors du Sommet de juin 2014 à Malabo, le Maroc avait dépêché une délégation, conduite par Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines, pour mener des investigation sur le Conseil Paix et sécurité (CPS), afin de déceler toute manoeuvres contraires aux intérêt du Maroc. Sur place, cette délégation avait relevé que sur les 15 pays composant le CPS, 8 étaient défavorables au Maroc dans le cadre du dossier du Sahara Occidental (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face, le Maroc ne pouvait compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye.

Cette délégation avait également pour objectif de:

– contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara Occidental.
– promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
– empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
– poursuivre les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore la République Arabe Sahraoui Démocratique.
– maintenir la connivence avec les délégations alliés du Maroc.
– contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
– effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

Les actions prioritaires du Maroc en Afrique:

Parmi les actions prioritaires du Maroc en Afrique figure la CENSAD qui constitue la meilleure réponse pour contrecarrer les initiatives sur le dossier du Sahara Occidental. Cet espace qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge est l’endroit idoine pour le le Maroc afin de faire prévaloir son leadership et démontrer l’inanité du jeu des alliés de la République Arabe Sahraoui déocratique.

Dans sa stratégie, le Maroc avait prévu trois mesures:

– Organiser un sommet de la CENSAD au Maroc
– Réunir un atelier ministériel sur la Migration au Maroc
– Convoquer une réunion à Rabat des plénipotentiaires pour l’adoption de la Stratégie CENSAD pour le SAHEL.

Le deuxième axe de renforcement du positionnement du Maroc en Afrique concernait la création de l’espace Nord-Ouest-Africain, consistant de réunir dans le cadre d’un forum de coopération politique et économique les pays de cette région de l’Afrique : MAROC-SENEGAL-CAP VERT-MAURITANIE et l’Espagne à travers les ILES CANARIES. Une réunion préparatoire entre les hauts fonctionnaires devait être organisée par le Maroc au cours de laquelle les axes de coopération devaient être discutés. Une mission de consultation devait être entreprise auprès de ces pays avant d’entamer les démarches devant conduire à la tenue de cette réunion préparatoire.

Le troisième axe concerne la conclusion d’un accord de coopération économique et d’investissement avec l’UEMOA et avec la CEDEAO. A cet effet les Ministères marocains concernés devaient entreprendre des démarches dans ce sens.

Le quatrième axe concernait la tenue en priorité des Commissions Mixtes avec les pays de la zone SAHEL ainsi qu’avec certains pays fragiles (Guinée Bissau, Sao Tome et Principe, Liberia, Sierra Leone) et les forums économiques avec le TCHAD et le NIGER.

 NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE  

L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.

L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.

Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.

Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays (19) qui reconnaissent l’entité fictive. L’absence d’Ambassades explique dans une large mesure ce fait.

Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Dans un deuxième temps il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de représentations diplomatiques en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

L’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.

Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.

Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

#Maroc #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #RASD #Lobbying

Maroc: 5000 euros pour les ambassadeurs de 30 pays africains

Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sahara Occidental, RASD, lobbying, corruption,

En date du 05/05/2014, Moha tagma, Directeur des affaires africaines transmet à plusieurs correspondants dont le Ministre des affaires Etrangéres et de la Copération, SalahEddine Mezouar, une note sur les propositions relatives à la préparation du prochain Sommet de l’Union Africaine:

Il joint à son mail trois documents:

-Le premier est une fiche sur la Mission à Addis Abéba

-Le deuxiéme sur le Sommet de l’Union Africaine

-Le troisième sur les Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale.

Interessons-nous au premier document concernant la fiche sur la Mission à Addis Abéba, car il renferme des indications précises sur les méthodes de corruption utilisées par les autorités marocaines afin d’amener les diplomates africains à défendre leurs revendications sur le Sahara Occidental.

En effet, Tagma rappelle l’existence de « enveloppes individuelles de 5 000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays) ». Ensuite, il énumère ces pays: « Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA) ».

Le document parle de lui même. Le Makhzen a remis de l’argent à la veille de la tenue du Sommet de Malabo dans le but de encourager les ambassadeurs des pays cités à s’opposer à l’inscription de la question sahraouie dans l’agenda du Sommet de l’Union Africaine célébré à Malabo, en Guinée Equatoriale.

Mission accomplie, écrira Tagma dans un courrier envoyé à ses supérieurs à Rabat après ce sommet qui s’est clôturé sans parler du conflit du Sahara Occidental.

Fiche sur la Mission à Addis Abéba


⦁ Période  : du 4 au 10 juin

⦁ Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

⦁ Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

⦁ Objectifs  :

1- Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.

2- Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.

3- Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.

4- Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.

5- Maintenir la connivence avec les délégations amies.

6- Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).

7- Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

⦁ Déroulement  :

⦁ Plusieurs visites.

⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.

⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

⦁ Moyens  :

⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.

⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..

⦁ Enveloppes individuelles de 5  000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

Liste des pays

Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

———————–


Note à Monsieur le Ministre

Objet  : Sommet de l’Union Africaine

J’ai l’honneur de vous faire part de ce que le prochain Sommet de l’Union Africaine aura lieu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Conformément à la décision prise lors du Sommet de Janvier à Addis Abéba, le Rapport sur la question du Sahara demandé à la Présidente de la Commission, sera présenté à cette occasion.

Les travaux préparatoires au niveau d’Addis Abeba commenceront dès le 9 juin 2014.

Aussi et dans le but d’anticiper des décisions qui pourraient être prises lors du Sommet de Malabo, je vous suggère le programme de travail suivant  :

1 – Entreprendre dès que possible, une mission à Malabo pour examiner avec les autorités équato-guinéennes les modalités de la présence de la délégation marocaine en marge du Sommet (Appui, facilités etc.…)

Cette visite pourra être l’occasion de présider la 6ème Session de la Commission Mixte dont les travaux préparatoires avaient eu lieu à Malabo du 09 au 11 janvier dernier, et procéder à la signature des accords qui avaient été finalisés (liste en annexe).

2- Envoi d’une délégation dès le 4 juin 2014, à Addis-Abeba pour suivre le travail préparatoire au niveau des Ambassadeurs Représentants Permanents auprès de l’Union Africaine.

Cette délégation qui sera composée du Directeur des Affaires Africaines, de l’Inspecteur Général, du Directeur des Nations Unies, du Directeur Général de l’AMCI et du Chef de Cabinet de Madame la Ministre déléguée, aura pour mission de faire échec à toutes les tentatives du camp adverse de saper les acquis du Maroc au niveau des Nations Unies, sur la question du Sahara et d’empêcher aussi les modifications du format des partenariats bilatéraux avec l’Afrique.

Une fiche détaillée sur les aspects confidentiels de cette mission vous est présentée en annexe.

Une lettre de cadrage de la mission à destination de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, vous sera également proposée.

Haute considération.

———————————————–


Dans le même sillage, la mission a été précédé de la signature de quelques accords avec le pays anfitrion qui assumera la présidence de l’organisation. Une note rappelle ces accords:

Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission  Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale

(Malabo, 09-11 janvier 2014)

⦁ Projet d’Accord en matière de formation et de gestion des établissements pénitentiaires  ;

⦁ Projet d’Accord en matière de la jeunesse et des sports  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de l’aviation civile  ;

⦁ Projet d’Accord pour la mise à niveau de la compagnie aérienne CEIBA  ;

⦁ Projet d’Accord entre le Ministère de l’Intérieur et la société marocaine MWPC sur l’alimentation en eau potable dans les communes de la région de Mongamo.

⦁ Accords en cours de finalisation  :

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de sécurité intérieur  ;

⦁ Projet de Protocole d’Entente relatif à la coopération dans le domaine de la santé  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération dans le domaine de la communication  ;

⦁ Projet d’Accord relatif aux services aériens  ;

⦁ Projet de Convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de défense nationale  ;

⦁ Projet d’Accord cadre en matière de formation portuaire  ;

⦁ Projet de Mémorandum de coopération entre l’Agence Nationale des Ports et l’Autorité Portuaire de la Guinée Equatoriale  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de protection civile.

#Maroc #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo #Sahara_Occidental #RASD

Sahara : Les conseils de l’Ambassade de France au Maroc

Sahara Occidental, Maroc, France, Syrie, Véronique Aulagnon,

Dans un email envoyé dix jours avant, au secrétaire général du MAR marocain à l’époque, Nasser Bourita et Aziz Farhane, chef de la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales, elle remet aux marocains les drafts du projet de rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur la MINURSO et celui de la résolution du Conseil de Sécurité.

Les consultations sur le dossier du Sahara Occidental entre le Maroc et la France sont permanentes au niveau des trois ambassades : Rabat, Paris, Washington ety New York. Dans cette note, l’ambassadeur de la France à Washington donne des conseils au Maroc après sa décision de retirer sa confiance à l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.

Alors que le Conseil de sécurité ne s’est pas encore réuni pour débattre du dossier du Sahara Occidental, la France tient une réunion en secret avec le makhzen pour dégager les actions appropriées afin de bloquer toutes initiative permettant d’appliquer ou d’adopter les résolutions permettant aux sahraouis de décider de leur sort. Véronique Aulagnon, de l’Ambassade de France à Rabat a joué un rôle prépondérant dans les contacts entre le Maroc et la France dans le dossier du Sahara Occidental et la Syrie. Dans ce mail, elle apporte ses conseils au sujet des ressources naturelles sahraouies:

Les conseils d’une diplomate de l’Ambassade de France à Rabat au Maroc pour porsuivre le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental:


Séminaire international consacré à la « la gestion des ressources naturelles dans les statuts d’autonomie ».
AULAGNON Veronique [veronique.aulagnon@diplomatie.gouv.fr]
Date d’envoi : mardi 3 avril 2012 10:53
À :
farhane
Cher Azzedine,

Peux-tu m’en dire plus sur cette initiative qui figure sur le site Internet du MAEC?

« Le Maroc organisera également le 4 juin 2012 un autre séminaire international consacré à la « La gestion des ressources naturelles dans les statuts d’autonomie ». »

Avez-vous par ailleurs jamais envisagé de produire un document écrit sur la gestion des ressources naturelles au Sahara, et plus largement sur la gestion économique du Sahara (gestion des ressources naturelles, investissements, mesures sociales, etc.)? Il est en effet très difficile de trouver des informations factuelles et détaillées sur ce sujet sur les sites officiels marocains. A mon sens, cela serait très utile, y compris pour diffusion comme argumentaire auprès des députés européens et/ou dans le cadre de vos prochaines discussions sur le renouvellement du protocole à l’accord de pêche.

Bien à toi,

Véronique


Message envoyé le 27 février 2012

URGENT – suspension de la participation de la Syrie à deux comités de l’UNESCO
AULAGNON Veronique
Ce message a été envoyé avec une importance haute.
Date d’envoi : lundi 27 février 2012 18:24

À :
farhane
Pièces jointes :
Non papier Suspension Syrie UNESCO-doc.zip? (3 Ko?); Projet de décision suspension Syrie comités UNESCO-DOC.zip? (4 Ko?); composition du conseil exécutif UNESCO-pdf.zip? (23 Ko?); Liste co-parrains-DOC.zip? (4 Ko?)

Cher Azzedine,

J’ai tenté de te joindre aujourd’hui pour faire une démarche concernant la Syrie.

Je t’en fais passer les éléments en pièce jointe de ce mail compte tenu de l’urgence, un projet de texte devant être déposé le 28 au soir plus tard pour pouvoir être examiné lors du prochain Conseil exécutif à compter du 1er mars.

Merci par avance de ton retour.

Bien à toi,

VA

Véronique Aulagnon
Deuxième Conseillère (Sahara – Politique extérieure)
Ambassade de France au Maroc
3, rue Sahnoun
Agdal, Rabat
Maroc
Tél: 00 212 5 37 68 97 11
Fax: 00 212 5 37 77 56 19

D’autres documents sur la collaboration franco-marocaine:

Véronique Aulagnon sollicite l’intervention du Maroc contre le Syrie à l’UNESCO:

Non papier

Suspension de la participation de la Syrie au Comité des recommandations de l’UNESCO et au Comité des ONG

Après la réunion du groupe des amis du peuple syrien de Tunis du 24 février dernier, il est essentiel de continuer à marquer notre condamnation des agissements du régime syrien, contraires aux valeurs et aux actions de l’UNESCO.

La France encourage les pays arabes membres du Conseil exécutif de l’UNESCO autres que la Syrie (Algérie, Arabie saoudite, Egypte, Emirats arabes unis, Tunisie) à présenter un projet de décision du Conseil en vue de la suspension de la participation de la Syrie de deux comités de cette organisation : le Comité des recommandations, compétent pour les droits de l’homme, et le Comité des ONG. Un texte a fait l’objet de discussions informelles à l’UNESCO entre pays favorables à une telle démarche, ainsi qu’avec les membres du groupe arabe.

Le dépôt d’un tel projet de décision par des délégations arabes aura bien plus de poids que s’il était effectué par d’autres Etats. La France, avec d’autres, se tiendra naturellement aux côtés des délégations arabes pour assurer la promotion de ce texte. A la date du 22 février, 35 pays ont exprimé leur disponibilité à co-parrainer ce texte, dont 21 sont membres du Conseil exécutif (qui en compte, pour mémoire, 58) et un est membre du groupe arabe (Emirats Arabes Unis). Ce projet doit en tout état de caise être déposé le 28 février au soir au plus tard.

Le Maroc ne participe pas au Conseil exécutif de l’UNESCO, mais en tant que pays assurant la Présidence du groupe arabe à l’UNESCO, il pourrait intervenir auprès de la Tunisie, de l’Arabie saoudite, des Emirats Arabes Unis et de l’Egypte pour les inciter à présenter un projet de décision visant à suspendre la Syrie des deux comités évoqués ci-dessus.

Il est par ailleurs essentiel que l’inscription de la question de la Syrie à l’ordre du jour du Conseil exécutif soit confirmée lors de la séance plénière inaugurale du Conseil, le 1er mars au matin, et que l’examen d’un projet de décision visant à suspendre la Syrie des deux comités évoqués plus haut ne se heurte pas à un vote adverse sur la procédure, mais puisse effectivement avoir lieu et se traduire, si possible, par un vote positif.

Il semble qu’il y ait un partage des rôles entre la France et le Maroc. La Fance défend la positions du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental auprés des institutions internationales (UE, ONU etc…). Rabat, de son côté, défend les positions de la France auprés des groupes régionaux en Afrique tels que la CEDEAO, et maintenat l’UA, y compris la Ligue Arabe, car un diplomate français demandait à Azzedine Farhane d’agir auprés des pays arabes pour adopter des résolutions de sanctions contre la Syrie.

Le département a mal apprécié la position du Maroc quant il a retiré sa confiance à Ross, vu que ce dernier est un ancien diplomate américain. Cette situation risquait de mettre en difficulté ou en mal les relations bilatérales. Voilà que l’Ambassadeur français pour aporter ses conseil au makhzen pour le faire sortir de cet imbroglio diplomatique. Les marocains ont suivi à la lettre les conseils du Français, car par la suite ils ont entrepris des actions allant dans le sens de l’amélioration des relations bilatérales.




#Sahara_Occidental #Maroc #France #Syrie

Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

Maroc, Sahara Occidental, Antonio Guterres, HCR, Omar Hilale, recensement, aide humanitaire, réfugiés sahraouis,

Lors de l’annonce de sa candidature pour succéder le coréen Ban Ki-moon, la presse marocaine n’a pas caché sa joie. Il est très apprécié au Maroc, sentiment clairement manifesté dans une lettre qu’il a reçu de l’ancien ministre marocain des affaires étrangères et aujourd’hui Premier Ministre, Saadeddine El Othmani et où il disait que son institution, le HCR, « joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain ».

Deux ans après son arrivée à la tête du HCR, en 2007 plus précisément, Antonio Guterres a voyagé au Maroc où il a conclu avec le gouvernement marocain un accord de coopération entre le HCR et le Maroc. Rabat lui fournira chaque année un million de dollars comme contribution au budget de l’institution onusienne. Une méthode de soudoiement que Rabat a utilisé aussi avec le HCDH et avec laquelle il a réussi á neutraliser Mme Navi Pillay.

En 2009, Guterres aura toujours une oreille très attentive auprès des marocains. Il se déplace aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie et il va mettre sur table une revendication très chère au Maroc : le recensement des réfugiés sahraouis. En réaction à la réponse négative des autorités sahraouies, Guterres réduit l’aide humanitaire en l’ajustant au chiffre de 90.000 personnes. Ainsi, il a mis définitivement, début 2010, fin à la version des 160.000 réfugiés donné par le Front Polisario. En 2013, il déclina une rencontre sollicitée par le défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.

Selon un courrier confidentiel de la diplomatie marocaine, l’ambassadeur, à l’époque, du Maroc à Genève, Omar Hilale, explique que son argumentaire tenu auprès d’Athar Sultan Khan, chef de cabinet d’António Guterres, a permis de convaincre le Haut-commissaire aux réfugiés de décliner une rencontre avec l’ancien dirigent du Polisario. Suite aux révélations sur la collaboration et le parti pris du suédois Anders Kompass avec le Maroc, le président du HCDH a pris le soin de l’éloigner des bureaux de l’ONU. Cependant, la taupe marocaine au HCR n’a pas été dérangé et il continue, jusuqu’à présent, à exercer le poste de chef de cabinet du président du HCR.

Selon Omar Hilal, Antonio Guterres a une attitude bienveillante à l’égard du Maroc sur le dossier du Sahara:

Griefs retenus contre Guterres quand il était à la tête du HCR:

– A refusé de recevoir le défunt Président de la RASD
– A accordé des audiences à une délégation du CORCAS et autres représentant du Makhzen
– A fermé les yeux sur la corruption de ses proches collaborateurs (Athar Khan, el Hilo etc…)
– A participé à la fête du trône
– A répondu favorablement à la demande du Maroc concernant le recensement des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf;
– Ne s’est pas opposé à la correction du rapport conjoint PAM-HCR sous la pression du Maroc;

(Dans ce document, Hillal a remis un argumentaire à Guterres afin de le convaincre de ne pas recevoir le défunt Président de la RASD)

Dans cette note, le Maroc marque sa « satisfaction quant à la relation de coopération et de partenariat exemplaire qu’il entretient avec votre agence, notamment pour la mise à niveau de son cadre juridique et institutionnel national pour la protection des réfugiés: Parallèlement, le Maroc se réjouit des liens de confiance qu’il a tissés avec le Haut Commissariat, permettant ainsi de clarifier, dans le dialogue et la transparence, les interrogation ou incompréhensions pouvant survenait occasionnellement ».

La question du recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf:

Dans le but de répondre aux exigeances marocaines, Guterres a réduit l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis en réduisant leur chiffre de 120.000 à 90.000.

#Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCR #Réfugiés_sahraouis #Antonio_Guterres