L’Algérie reste notre meilleur allié

Au-delà de la guerre des mémoires, l’Algérie s’est courageusement engagée au côté de la France pour soutenir son engagement au Mali. Il est temps que, dans leur propre intérêt, les deux pays deviennent réellement partenaires.
Quelques semaines après le voyage du président de la République en Algérie, il serait injuste aujourd’hui d’en nier les répercussions positives. Pourtant, les relations entre la France et l’Algérie semblaient encore et toujours perturbées par le rappel des moments tragiques de leur histoire commune. D’autant que, des deux côtés de la partie occidentale de cette Mare Nostrum, d’aucuns s’emploient à rouvrir les plaies dès que l’occasion se présente. 
L’année 2012, ô combien symbolique, n’avait pas échappé à la règle : 19 mars, 50e anniversaire des accords d’Evian ; 2 juillet, 50e anniversaire de l’indépendance algérienne ; 5 juillet, 50e anniversaire des massacres à Oran ; polémique sur le transfert des cendres du général Bigeard au mémorial d’Indochine ; reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir des victimes de la guerre d’Algérie au même titre que le 5 décembre. Et, bien évidemment, le déplacement du président s’était inscrit dans cette polémique. Nombreux sont ceux qui ont scruté ses faits et gestes, décortiqué ses allocutions. 
Mais ni les politiques ni les parlements, qu’ils soient algériens ou français, n’ont vocation à écrire l’histoire en lieu et place des historiens. De plus, pour aborder cette histoire douloureuse avec recul et objectivité, il faut accepter des deux côtés de la Méditerranée de déchirer un certain nombre d’images d’Epinal. 
Geste symbolique très fort 
C’est exactement ce qu’a clairement exprimé le président de la République, en s’adressant aux parlementaires algériens : «Rien ne se construit de solide sur la dissimulation, l’amnésie ou le déni», et en ajoutant que «la vérité n’abîme pas, elle rassemble» et que «l’histoire, même quand elle est tragique, doit être dite». Et de poursuivre : «Etablir la vérité, c’est une obligation qui lie les Français et les Algériens», afin que «cette vérité soit connue de tous», car elle «était due à toutes les jeunesses». On ne pouvait être plus clair : ni excuses ni repentances. Ce qui a conduit certains commentateurs à parler de voyage «décevant» et de«rendez-vous manqué». 
On aurait pu effectivement rêver que les présidents de France et d’Algérie, côte à côte, aient un geste symbolique propre à marquer la volonté des deux pays de s’inscrire dans une vision ambitieuse d’un avenir d’intérêts partagés, dans une relation apaisée où reconnaissance ne veut pas dire repentance. Peut-être dans les pas d’Albert Camus face à cette Méditerranée qui est notre bien commun, «pleine de tumultes autant qu’elle l’est de promesses», comme la décrivait récemment M. Arif, ministre délégué aux Anciens Combattants. Ce ne fut pas le cas, du moins lors de cette visite. 
Pourtant, l’Algérie, unilatéralement, quelques semaines plus tard, a fait ce geste symbolique très fort, en autorisant le survol de son espace aérien à nos avions d’armes et en fermant sa frontière saharienne pour appuyer notre intervention au Mali. Nul doute que les dirigeants algériens en avaient mesuré les conséquences possibles, en particulier le risque de rallumer les braises de la guerre civile qui couvent encore ou de subir une attaque terroriste de grande ampleur. Ce fut effectivement le cas et ils ont assumé avec beaucoup de courage politique et de pragmatisme la prise d’otages d’In Amenas, en ne cédant pas aux pressions de la communauté internationale. Ils ont apporté la seule réponse crédible face à une attaque suicidaire. Car, ne nous méprenons pas, le commando jihadiste qui a lancé cette attaque savait parfaitement qu’il n’avait aucune chance d’en revenir, compte tenu de la doctrine algérienne face à ce type d’action. 
Vision stratégique partagée 
De facto, l’Algérie s’est militairement engagée à nos côtés alors qu’elle avait de bonnes raisons de laisser la France assumer seule les conséquences de la guerre contre le régime du colonel Kadhafi qu’elle avait estimées désastreuses pour toute la bande sahélienne. Cet engagement militaire au Mali, les événements récents et toujours actuels du printemps arabe (Tunisie, Libye, Egypte), sans parler du conflit israélo-palestinien, démontrent chaque jour que nos intérêts prioritaires en termes de sécurité restent la Méditerranée et les marches proches de l’Afrique, zones d’instabilité et de grands dangers. 
Pour cet espace qui a besoin de sécurité et aussi de prospérité, l’Algérie et la France doivGent travailler ensemble. Il est de leur intérêt de ne plus subordonner leurs relations à ce qui s’est passé il y a plus de cinquante ans. Au contraire, il est enfin temps d’établir des rapports qui s’inscrivent dans une vision stratégique partagée et dans un partenariat «gagnant-gagnant». Par leur histoire commune, leur géographie, la complémentarité de leurs économies, les deux pays ont une part déterminante à prendre dans ce futur proche, en bousculant l’ordre actuel, en faisant en sorte que la Méditerranée cesse d’être une frontière pour le moins hostile entre deux mondes. 
Alors que l’Europe de la défense brille par son absence, mais ce n’est pas une surprise, l’Algérie est devenue pour notre engagement au Mali notre meilleur allié. N’attendons plus, par peur que la guerre des mémoires ne reprenne de plus belle, pour avancer ensemble. L’histoire vient de nous en donner l’opportunité en nous désignant un ennemi commun. 
*Henri Poncet est général de Corps d’Armée. Il est né en Algérie.
http://www.marianne.net/L-Algerie-reste-notre-meilleur-allie_a226697.html

Zones d’ombre : main invisible qui pousse à l’explosion des relations entre l’Algérie et le Maroc

Depuis près de trois décennies, le Maroc ne cesse de parler de lui, dans un sens tout à fait contraire à l’esprit de bon voisinage avec l’Algérie. Le flottement des relations entre les deux pays continue et peut avoir de lourdes conséquences pour leur rapprochement durable. Tandis que l’Algérie met à son actif le climat de paix recherché, élément indispensable à tout développement économique et social de la région, le Maroc dans son intransigeance à régner en colonisateur du Sahara occidental, trouve en la position algérienne un sujet délicat. Et pour ceux qui connaissent les conséquences de l’invasion de ce territoire par le Maroc, marquée par une très grande  » infraction  » au droit international, il n’est pas étonnant de dire que les perspectives de la paix dans la région par rapport à l’autodétermination du peuple sahraoui, restent pour l’instant alarmantes. 
C’est aujourd’hui, chose évidente, justement, après les récentes déclarations du Premier ministre marocain qui est revenu à la charge pour accuser l’Algérie d’être responsable de la situation actuelle dans la région, c’est-à-dire son soutien au Front Polisario et son refus de cautionner la colonisation du Sahara occidental par le Maroc. Encore une fois de plus, la formulation officielle de ce pays n’est pas surprenante dans la mesure que c’est le prétexte toujours invoqué pour cacher cette occupation. 
Ce torpillage des relations entre les deux pays mis en avant et toujours d’actualité par le gouvernement marocain, n’est pas suivi par l’Algérie. La prudence est de rigueur. La nature même de la nouvelle conjoncture régionale oblige. Pour le porte-parole du MAE  » cette vision des problèmes qui se posent au niveau de la région est non seulement réductrice mais elle se fonde sur une argumentation spécieuse et une causalité artificielle « . 
A l’arrière-plan de cette façade médiatique du Premier ministre marocain, largement reprise par les médias occidentaux, nul ne doute qu’il y a une main invisible qui pousse à l’explosion des relations entre l’Algérie et le Maroc et qu’ailleurs, on cherche à ouvrir une porte d’entrée pour aider le Palais royal à demeurer éternellement occupant du territoire sahraoui.
Certaines capitales étrangères à qui le statu quo dans la région ferait le bonheur politique et économique, sont les  » frères d’armes  » de la déstabilisation de la région. Le vouloir politique de l’Algérie est orienté vers l’instauration d’un espace maghrébin des plus pacifiques à travers la planète. Malheureusement, les acquis positifs des premières années de la naissance de l’UMA ont réduits toutes les pistes de la construction d’un Maghreb uni ont été déformées.
B. Chellali.
Le Maghreb, 28 fév 2013

Zones d’ombre : main invisible qui pousse à l’explosion des relations entre l’Algérie et le Maroc

Depuis près de trois décennies, le Maroc ne cesse de parler de lui, dans un sens tout à fait contraire à l’esprit de bon voisinage avec l’Algérie. Le flottement des relations entre les deux pays continue et peut avoir de lourdes conséquences pour leur rapprochement durable. Tandis que l’Algérie met à son actif le climat de paix recherché, élément indispensable à tout développement économique et social de la région, le Maroc dans son intransigeance à régner en colonisateur du Sahara occidental, trouve en la position algérienne un sujet délicat. Et pour ceux qui connaissent les conséquences de l’invasion de ce territoire par le Maroc, marquée par une très grande  » infraction  » au droit international, il n’est pas étonnant de dire que les perspectives de la paix dans la région par rapport à l’autodétermination du peuple sahraoui, restent pour l’instant alarmantes. 
C’est aujourd’hui, chose évidente, justement, après les récentes déclarations du Premier ministre marocain qui est revenu à la charge pour accuser l’Algérie d’être responsable de la situation actuelle dans la région, c’est-à-dire son soutien au Front Polisario et son refus de cautionner la colonisation du Sahara occidental par le Maroc. Encore une fois de plus, la formulation officielle de ce pays n’est pas surprenante dans la mesure que c’est le prétexte toujours invoqué pour cacher cette occupation. 
Ce torpillage des relations entre les deux pays mis en avant et toujours d’actualité par le gouvernement marocain, n’est pas suivi par l’Algérie. La prudence est de rigueur. La nature même de la nouvelle conjoncture régionale oblige. Pour le porte-parole du MAE  » cette vision des problèmes qui se posent au niveau de la région est non seulement réductrice mais elle se fonde sur une argumentation spécieuse et une causalité artificielle « . 
A l’arrière-plan de cette façade médiatique du Premier ministre marocain, largement reprise par les médias occidentaux, nul ne doute qu’il y a une main invisible qui pousse à l’explosion des relations entre l’Algérie et le Maroc et qu’ailleurs, on cherche à ouvrir une porte d’entrée pour aider le Palais royal à demeurer éternellement occupant du territoire sahraoui.
Certaines capitales étrangères à qui le statu quo dans la région ferait le bonheur politique et économique, sont les  » frères d’armes  » de la déstabilisation de la région. Le vouloir politique de l’Algérie est orienté vers l’instauration d’un espace maghrébin des plus pacifiques à travers la planète. Malheureusement, les acquis positifs des premières années de la naissance de l’UMA ont réduits toutes les pistes de la construction d’un Maghreb uni ont été déformées.
B. Chellali.
Le Maghreb, 28 fév 2013

Le Centre américain Robert F. Kennedy dénonce les "violations" des droits de l’homme au Sahara occidental

BRUXELLES – Le directeur du Programme partenaires du Centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, Santiago Canton, a dénoncé jeudi les « violations des droits de l’homme au Sahara occidental » et demandé des « mécanismes de protection des droits des Sahraouis ».
Dans son rapport de mission sur la situation des droits de l’homme, présenté au Parlement européen, M. Canton a relevé les « régulières violations des droits de l’homme au Sahara occidental sous occupation marocaine ».
Le représentant du Centre Kennedy, de retour du Sahara occidental, n’a pas caché sa « colère » et son « désappointement » face à cette « dure réalité », affirmant la « détermination » du Centre à saisir l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU sur cette situation.
Il a aussi rappelé que le Centre Kennedy œuvrait pour l’établissement de « mécanismes » de protection des droits des Sahraouis, « soit en élargissant les perspectives de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), soit en créant un autre dispositif ».
Le plus important pour M. Canton, c’est de « réagir rapidement pour protéger les populations sahraouies sous occupation marocaine ».
Par ailleurs, l’orateur a révélé à l’assistance, composé notamment d’eurodéputés, d’attachés parlementaires et de journalistes, le sort d’une femme sahraouie « frappée et dégradée physiquement, suivie par des photographes du Centre Kennedy, qui ont apporté des preuves formelles de l’implication des services de sécurité marocains dans cette affaire ».
A cet égard, M. Canton a précisé que des « photos existaient et sont disponibles pour le prouver », soulignant que « les autorités marocaines ont nié cela et prétendu qu’il s’agissait de montage du Centre Kennedy ».
APS

«L’Algérie est préoccupée par les exactions et les crimes commis contre les populations du sud du Mali»

INTERVENANT DEVANT LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU DE LA 22E SESSION DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME (CDH), LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, MOURAD MEDELCI, A APPELÉ LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À TOUT ENTREPRENDRE POUR METTRE FIN AUX DÉRIVES ET LES EXACTIONS COMMISES CONTRE LES POPULATIONS DU SUD DU MALI. 
Dans son allocution, M. Medelci a déclaré que l’Algérie est «vivement» préoccupée de cet état de fait et exhorte la communauté internationale à intervenir pour que cessent ces crimes qui contrarient la réconciliation nationale. Il a ajouté que ces crimes mettent également en péril l’intégrité territoriale du Mali et compromettent l’avènement d’une paix durable dans le pays. Le ministre a souligné que l’Algérie saisit l’occasion de cette rencontre pour attirer l’attention du Conseil sur «les mutations rapides» du terrorisme, notamment ses interconnections avec «les réseaux du crime organisé» et du «trafic de drogues» qui «constituent la véritable menace à la sécurité et à la stabilité du Mali et des pays de la région». 
Cependant, Medelci a fait savoir que l’Algérie se félicite de la convergence des efforts de l’ONU, de l’Union africaine, de la Cédéao, des pays du champ et des autres partenaires, notamment, l’UE, qu’illustre la résolution 2085 du Conseil de sécurité. «Nous encourageons le gouvernement de transition malien à appliquer la feuille de route sur la crise multidimensionnelle à laquelle il fait face, où la question du développement reste entière», a-t-il dit. 
Le ministre a réaffirmé, dans le même cadre, l’appui et la solidarité de l’Algérie aux demandes «légitimes» des peuples de la région pour davantage de droits fondamentaux garantis, de travail et de développement et de participation à la prise de décision. «L’Algérie plaide pour un soutien efficace rapide destiné à encadrer les soubresauts des transitions difficiles des pays voisins, et à consolider les avancées démocratiques enregistrées», a-t-il ajouté. Elle rejette l’usage de la force par toutes les parties impliquées dans les conflits et réitère son appel pour le respect des droits de l’Homme et du droit humanitaire, en veillant à la protection des déplacés et des réfugiés, a-t-il encore dit. 
Medelci a par la même occasion, exhorté la communauté internationale à poursuivre son appui au dialogue et aux efforts diplomatiques en cours, dont la mission de Lakhdar Brahimi, envoyé spécial conjoint sur la Syrie, du SG/ONU et de la Ligue des Etats arabes. Sachant en outre, que les actions militaires engendrent, souvent, des coûts humains élevés, l’Algérie estime que l’implication des Nations unies dans le règlement des crises devrait se traduire par des solutions aptes à réparer les dommages déjà causés par le conflit, sans en créer de nouveaux, a soutenu le ministre. 
Evoquant par ailleurs, la situation qui prévaut au Sahara Occidental, le ministre a indiqué que l’Algérie exhorte la communauté internationale à appuyer les efforts des Nations unies pour une «solution devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination». L’Algérie appelle également à la mise en œuvre des recommandations du SG/ONU contenues dans son rapport présenté au Conseil de sécurité, en avril 2012, sur la protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental. 
Pour ce qui est de la question palestinienne, Medelci a rappelé que l’Algérie a reconnu l’Etat de Palestine, le 15 novembre 1988. «Nous percevons le statut d’Etat observateur voté à une écrasante majorité par la 67e AG/ONU, le 19 novembre 2012, comme un message fort de la communauté internationale pour l’établissement d’un Etat palestinien sur les frontières internationales de 1967», a-t-il dit. L’Algérie considère qu’un Etat palestinien est «indispensable pour une paix juste et durable au Moyen-Orient. «Tout doit être fait pour mettre fin à l’asymétrie politique, économique et militaire qui permet à Israël d’occuper les territoires palestiniens, d’ériger un mur de séparation, de poursuivre la construction illégale de colonies, de priver les Palestiniens de leurs taxes et revenus et de jeter en prison des centaines d’entres eux en toute impunité», a-t-il relevé. L’Algérie estime que ces agissements qui nous interpellent tous, sont assimilables à des crimes contre l’humanité, comme établi par la commission d’enquête du CDH, a encore affirmé le ministre. «Le Conseil doit se prononcer sur ces violations graves des droits de l’Homme», a-t-il conclu. Avant l’intervention française au Mali, l’Algérie n’a cessé de rappeler qu’elle adhère à la lutte contre le terrorisme mais n’accepterait jamais de s’ingérer dans les problèmes internes que se soit du Mali ou d’un autre pays.
MONCEF RÉDHA

Elle subit des attaques de partout, La diplomatie algérienne en mode réactif

Conséquence directe de ses positions courageuses à propos des conflits qui émaillent nombre de pays voisins, la diplomatie algérienne est sérieusement mise à mal en encaissant des attaques de partout.Le ministère des Affaires étrangères réagit certes avec finesse et raffinement, mais les attaques n’ont pas pour autant cessé et ont tendance à se généraliser.
En effet, en l’espace de quelques jours seulement, l’Algérie a essuyé des accusations pour le moins gravissimes, d’abord par le voisin tunisien à propos de l’assassinat du leader de l’opposition, Chokri Bélaid et puis, tout récemment, de la part des autorités marocaines incombant carrément la responsabilité de la situation qui prévaut au Mali à l’Algérie.
Si les autorités tunisiennes ont vite fait de démentir l’implication des Algériens dans l’assassinat de Chokri Bélaid, aussitôt l’auteur présumé du crime arrêté, le Maroc lui, acculé par ses exactions commises à l’encontre des Sahraouis, reprend sa surenchère, en voulant impliquer l’Algérie dans le chaos qui prévaut au Mali, où l’armée française fait sa guerre. La réaction de la diplomatie algérienne ne s’est pas faite attendre, face aux allégations colportées par le Premier ministre du Makhzen.
Le ministère des AE, à travers son porte-parole, Amar Belani, a réitéré le caractère onusien de la question de décolonisation au Sahara Occidental, et son strict respect de la légalité internationale, comme pour déjouer les manoeuvres du Royaume qui voudraient faire de l’Algérie une partie du conflit sahraoui.
Auparavant, le même porte-parole des AE avait démenti une éventuelle querelle entre l’ambassadeur algérien en Egypte et un diplomate du Qatar, dont l’information a été rapportée par les médias. Autant d’attaques contre la diplomatie algérienne qui s’est toujours rangée du côté des Etats souverains et non des personnes dans le cadre des bouleversements qui ont secoué nombre de pays arabes.
Se rappelle-t-on également de la vive tension suscitée par les graves allégations soutenues contre l’Algérie, avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi en Libye. Les rebelles d’alors avaient signalé la présence de » mercenaires algériens » qui combattraient aux côtés des forces loyalistes.
La diplomatie algérienne n’a pas pour autant fléchi sous le poids de ces graves accusations qui finissent généralement, par des démentis de la part même de leurs auteurs. Une chose est cependant sûre, la diplomatie algérienne qui s’est montrée inflexible en dépit des développements décevants des situations dans tous les pays affectés par les révoltes et les conflits, est durement éprouvée en cette période cruciale.
Autrement dit, les principes fondamentaux du respect de la souveraineté des pays et de non ingérence dans leurs affaires internes ne plaisent pas beaucoup aux Occidentaux, car contraires à leurs ambitions impérialistes. Sa grande détermination à combattre le terrorisme et son soutien indéfectible à toutes les causes justes, celles de l’indépendance de la Palestine et du Sahara Occidental, lui ont bien valu des ennemis.
La dernière attaque terroriste de Tiguentourine en est l’illustration parfaite de ces conséquences fâcheuses des positions courageuses de l’Algérie. Le président de la République n’a d’ailleurs pas manqué d’appeler à la vigilance, la sécurité du pays étant sérieusement menacée face aux développements inquiétants qui s’opèrent sur nos frontières immédiates.
Les Débats, 27 fév 2013

Le Front Polisario fait recours contre un accord commercial de l’UE

Par une démarche qui fera date, le mouvement de libération du Sahara Occidental a porté devant la Cour européenne de justice un accord de libre-échange UE-Maroc. La nouvelle a été publiée discrètement il y a trois jours dans le journal officiel de l’UE.
« L’UE ne peut continuer d’ignorer le droit international et éveiller l’hostilité de la population du Sahara Occidental. En incluant le territoire du Sahara Occidental occupé dans ses accords commerciaux avec le Maroc, l’UE porte directement atteinte aux droits des Sahraouis et entrave les efforts de l’ONU pour résoudre le conflit », a déclaré aujourd’hui le responsable du Front Polisario Emhammed Khadad à Western Sahara Resource Watch .
La démarche du Polisario a été entreprise l’an passé et publiée dans le journal officiel de l’UE en date du 23 février 2013. Voir la référence ici. La cour est appelée à annuler un accord controversé sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc – accord que Western Sahara Resource Watch a amplement présenté et commenté l’été dernier dans son rapport « Label and Liability » (étiquette et responsabilité). Il y a au Sahara Occidental une importante production agricole et halieutique qui risque d’arriver sur le marché européen à des tarifs préférentiels déclarés comme « produits marocains» . 
Le Polisario représente la population du Sahara Occidental dans les pourparlers de de paix l’ONU sur ce territoire occupé partiellement par le Maroc.
« Le droit international est clair comme de l’eau de roche sur la question des territoires non autonomes. L’UE n’a pas le droit de conclure des accords commerciaux avec le Maroc pour des ressources qui appartiennent aux Sahraouis. Nous espérons que grâce à cette démarche, la justice finira par prévaloir», a indiqué M. Khadad 
M. Khadad, qui participe aux négociations de paix pour le compte du Polisario, a rappelé que des gouvernements comme les Etats-Unis, la Norvège et la Suisse mentionnent spécifiquement que leurs accords commerciaux avec le Maroc n’incluent bien sûr pas le territoire du Sahara Occidental. Ceci est également exigé par certains États membres de l’UE. Mais l’Union elle-même a une approche différente.
C’est la première fois que le Polisario emprunte une voie juridiques pour empêcher le pillage illégal du territoire, mais d’autres procédures seraient en préparation.
Par hasard cette information a été rendue publique dans le journal la semaine où l’UE entame les négociations pour un soi-disant accord de libre-échange complet et approfondi avec le Maroc.
Les négociations débutent aujourd’hui, 27 Février 2013. Toutes les organisations sahraouies de la société civile ont protesté contre le prochain processus de négociations ALEAC, mais leur voix n’a pour l’instant pas été prise en compte. Ce mois, l’UE est également en train de conclure des négociations concernant un accord de pêche avec le Maroc. La population du Sahara Occidental n’a pas été consultée, bien que l’ONU ait statué qu’aucune activité de ce genre ne peut être engagée si elle ne répond pas à la volonté de la population du territoire.
Des chercheurs de renom en droit international ont déclaré à plusieurs reprises que l’UE viole le doit international au Sahara Occidental.
L’ancien sous-secrétaire général aux affaires juridiques avait déclaré à propos de l’accord de pêche UE-Maroc : « il est clair qu’un accord de ce type, qui ne fait pas la distinction entre les eaux adjacentes au Sahara Occidental et les eaux adjacentes au territoire du Maroc, viole le droit international». Un avis partagé par le service juridique du Parlement européen et plusieurs Etats membres.
WSRW, 27 fév 2013

«L’Algérie est préoccupée par les exactions et les crimes commis contre les populations du sud du Mali»

INTERVENANT DEVANT LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU DE LA 22E SESSION DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME (CDH), LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, MOURAD MEDELCI, A APPELÉ LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À TOUT ENTREPRENDRE POUR METTRE FIN AUX DÉRIVES ET LES EXACTIONS COMMISES CONTRE LES POPULATIONS DU SUD DU MALI. 
Dans son allocution, M. Medelci a déclaré que l’Algérie est «vivement» préoccupée de cet état de fait et exhorte la communauté internationale à intervenir pour que cessent ces crimes qui contrarient la réconciliation nationale. Il a ajouté que ces crimes mettent également en péril l’intégrité territoriale du Mali et compromettent l’avènement d’une paix durable dans le pays. Le ministre a souligné que l’Algérie saisit l’occasion de cette rencontre pour attirer l’attention du Conseil sur «les mutations rapides» du terrorisme, notamment ses interconnections avec «les réseaux du crime organisé» et du «trafic de drogues» qui «constituent la véritable menace à la sécurité et à la stabilité du Mali et des pays de la région». 
Cependant, Medelci a fait savoir que l’Algérie se félicite de la convergence des efforts de l’ONU, de l’Union africaine, de la Cédéao, des pays du champ et des autres partenaires, notamment, l’UE, qu’illustre la résolution 2085 du Conseil de sécurité. «Nous encourageons le gouvernement de transition malien à appliquer la feuille de route sur la crise multidimensionnelle à laquelle il fait face, où la question du développement reste entière», a-t-il dit. 
Le ministre a réaffirmé, dans le même cadre, l’appui et la solidarité de l’Algérie aux demandes «légitimes» des peuples de la région pour davantage de droits fondamentaux garantis, de travail et de développement et de participation à la prise de décision. «L’Algérie plaide pour un soutien efficace rapide destiné à encadrer les soubresauts des transitions difficiles des pays voisins, et à consolider les avancées démocratiques enregistrées», a-t-il ajouté. Elle rejette l’usage de la force par toutes les parties impliquées dans les conflits et réitère son appel pour le respect des droits de l’Homme et du droit humanitaire, en veillant à la protection des déplacés et des réfugiés, a-t-il encore dit. 
Medelci a par la même occasion, exhorté la communauté internationale à poursuivre son appui au dialogue et aux efforts diplomatiques en cours, dont la mission de Lakhdar Brahimi, envoyé spécial conjoint sur la Syrie, du SG/ONU et de la Ligue des Etats arabes. Sachant en outre, que les actions militaires engendrent, souvent, des coûts humains élevés, l’Algérie estime que l’implication des Nations unies dans le règlement des crises devrait se traduire par des solutions aptes à réparer les dommages déjà causés par le conflit, sans en créer de nouveaux, a soutenu le ministre. 
Evoquant par ailleurs, la situation qui prévaut au Sahara Occidental, le ministre a indiqué que l’Algérie exhorte la communauté internationale à appuyer les efforts des Nations unies pour une «solution devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination». L’Algérie appelle également à la mise en œuvre des recommandations du SG/ONU contenues dans son rapport présenté au Conseil de sécurité, en avril 2012, sur la protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental. 
Pour ce qui est de la question palestinienne, Medelci a rappelé que l’Algérie a reconnu l’Etat de Palestine, le 15 novembre 1988. «Nous percevons le statut d’Etat observateur voté à une écrasante majorité par la 67e AG/ONU, le 19 novembre 2012, comme un message fort de la communauté internationale pour l’établissement d’un Etat palestinien sur les frontières internationales de 1967», a-t-il dit. L’Algérie considère qu’un Etat palestinien est «indispensable pour une paix juste et durable au Moyen-Orient. «Tout doit être fait pour mettre fin à l’asymétrie politique, économique et militaire qui permet à Israël d’occuper les territoires palestiniens, d’ériger un mur de séparation, de poursuivre la construction illégale de colonies, de priver les Palestiniens de leurs taxes et revenus et de jeter en prison des centaines d’entres eux en toute impunité», a-t-il relevé. L’Algérie estime que ces agissements qui nous interpellent tous, sont assimilables à des crimes contre l’humanité, comme établi par la commission d’enquête du CDH, a encore affirmé le ministre. «Le Conseil doit se prononcer sur ces violations graves des droits de l’Homme», a-t-il conclu. Avant l’intervention française au Mali, l’Algérie n’a cessé de rappeler qu’elle adhère à la lutte contre le terrorisme mais n’accepterait jamais de s’ingérer dans les problèmes internes que se soit du Mali ou d’un autre pays.
MONCEF RÉDHA

Elle subit des attaques de partout, La diplomatie algérienne en mode réactif

Conséquence directe de ses positions courageuses à propos des conflits qui émaillent nombre de pays voisins, la diplomatie algérienne est sérieusement mise à mal en encaissant des attaques de partout.Le ministère des Affaires étrangères réagit certes avec finesse et raffinement, mais les attaques n’ont pas pour autant cessé et ont tendance à se généraliser.
En effet, en l’espace de quelques jours seulement, l’Algérie a essuyé des accusations pour le moins gravissimes, d’abord par le voisin tunisien à propos de l’assassinat du leader de l’opposition, Chokri Bélaid et puis, tout récemment, de la part des autorités marocaines incombant carrément la responsabilité de la situation qui prévaut au Mali à l’Algérie.
Si les autorités tunisiennes ont vite fait de démentir l’implication des Algériens dans l’assassinat de Chokri Bélaid, aussitôt l’auteur présumé du crime arrêté, le Maroc lui, acculé par ses exactions commises à l’encontre des Sahraouis, reprend sa surenchère, en voulant impliquer l’Algérie dans le chaos qui prévaut au Mali, où l’armée française fait sa guerre. La réaction de la diplomatie algérienne ne s’est pas faite attendre, face aux allégations colportées par le Premier ministre du Makhzen.
Le ministère des AE, à travers son porte-parole, Amar Belani, a réitéré le caractère onusien de la question de décolonisation au Sahara Occidental, et son strict respect de la légalité internationale, comme pour déjouer les manoeuvres du Royaume qui voudraient faire de l’Algérie une partie du conflit sahraoui.
Auparavant, le même porte-parole des AE avait démenti une éventuelle querelle entre l’ambassadeur algérien en Egypte et un diplomate du Qatar, dont l’information a été rapportée par les médias. Autant d’attaques contre la diplomatie algérienne qui s’est toujours rangée du côté des Etats souverains et non des personnes dans le cadre des bouleversements qui ont secoué nombre de pays arabes.
Se rappelle-t-on également de la vive tension suscitée par les graves allégations soutenues contre l’Algérie, avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi en Libye. Les rebelles d’alors avaient signalé la présence de » mercenaires algériens » qui combattraient aux côtés des forces loyalistes.
La diplomatie algérienne n’a pas pour autant fléchi sous le poids de ces graves accusations qui finissent généralement, par des démentis de la part même de leurs auteurs. Une chose est cependant sûre, la diplomatie algérienne qui s’est montrée inflexible en dépit des développements décevants des situations dans tous les pays affectés par les révoltes et les conflits, est durement éprouvée en cette période cruciale.
Autrement dit, les principes fondamentaux du respect de la souveraineté des pays et de non ingérence dans leurs affaires internes ne plaisent pas beaucoup aux Occidentaux, car contraires à leurs ambitions impérialistes. Sa grande détermination à combattre le terrorisme et son soutien indéfectible à toutes les causes justes, celles de l’indépendance de la Palestine et du Sahara Occidental, lui ont bien valu des ennemis.
La dernière attaque terroriste de Tiguentourine en est l’illustration parfaite de ces conséquences fâcheuses des positions courageuses de l’Algérie. Le président de la République n’a d’ailleurs pas manqué d’appeler à la vigilance, la sécurité du pays étant sérieusement menacée face aux développements inquiétants qui s’opèrent sur nos frontières immédiates.
Les Débats, 27 fév 2013

Le Front Polisario fait recours contre un accord commercial de l’UE

Par une démarche qui fera date, le mouvement de libération du Sahara Occidental a porté devant la Cour européenne de justice un accord de libre-échange UE-Maroc. La nouvelle a été publiée discrètement il y a trois jours dans le journal officiel de l’UE.
« L’UE ne peut continuer d’ignorer le droit international et éveiller l’hostilité de la population du Sahara Occidental. En incluant le territoire du Sahara Occidental occupé dans ses accords commerciaux avec le Maroc, l’UE porte directement atteinte aux droits des Sahraouis et entrave les efforts de l’ONU pour résoudre le conflit », a déclaré aujourd’hui le responsable du Front Polisario Emhammed Khadad à Western Sahara Resource Watch .
La démarche du Polisario a été entreprise l’an passé et publiée dans le journal officiel de l’UE en date du 23 février 2013. Voir la référence ici. La cour est appelée à annuler un accord controversé sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc – accord que Western Sahara Resource Watch a amplement présenté et commenté l’été dernier dans son rapport « Label and Liability » (étiquette et responsabilité). Il y a au Sahara Occidental une importante production agricole et halieutique qui risque d’arriver sur le marché européen à des tarifs préférentiels déclarés comme « produits marocains» . 
Le Polisario représente la population du Sahara Occidental dans les pourparlers de de paix l’ONU sur ce territoire occupé partiellement par le Maroc.
« Le droit international est clair comme de l’eau de roche sur la question des territoires non autonomes. L’UE n’a pas le droit de conclure des accords commerciaux avec le Maroc pour des ressources qui appartiennent aux Sahraouis. Nous espérons que grâce à cette démarche, la justice finira par prévaloir», a indiqué M. Khadad 
M. Khadad, qui participe aux négociations de paix pour le compte du Polisario, a rappelé que des gouvernements comme les Etats-Unis, la Norvège et la Suisse mentionnent spécifiquement que leurs accords commerciaux avec le Maroc n’incluent bien sûr pas le territoire du Sahara Occidental. Ceci est également exigé par certains États membres de l’UE. Mais l’Union elle-même a une approche différente.
C’est la première fois que le Polisario emprunte une voie juridiques pour empêcher le pillage illégal du territoire, mais d’autres procédures seraient en préparation.
Par hasard cette information a été rendue publique dans le journal la semaine où l’UE entame les négociations pour un soi-disant accord de libre-échange complet et approfondi avec le Maroc.
Les négociations débutent aujourd’hui, 27 Février 2013. Toutes les organisations sahraouies de la société civile ont protesté contre le prochain processus de négociations ALEAC, mais leur voix n’a pour l’instant pas été prise en compte. Ce mois, l’UE est également en train de conclure des négociations concernant un accord de pêche avec le Maroc. La population du Sahara Occidental n’a pas été consultée, bien que l’ONU ait statué qu’aucune activité de ce genre ne peut être engagée si elle ne répond pas à la volonté de la population du territoire.
Des chercheurs de renom en droit international ont déclaré à plusieurs reprises que l’UE viole le doit international au Sahara Occidental.
L’ancien sous-secrétaire général aux affaires juridiques avait déclaré à propos de l’accord de pêche UE-Maroc : « il est clair qu’un accord de ce type, qui ne fait pas la distinction entre les eaux adjacentes au Sahara Occidental et les eaux adjacentes au territoire du Maroc, viole le droit international». Un avis partagé par le service juridique du Parlement européen et plusieurs Etats membres.
WSRW, 27 fév 2013