Explications posthumes

par Moncef Wafi
Revanche posthume du colonel Kadhafi ou juste retour de casseroles chevillées au corps, les révélations du site français Mediapart sur un probable accord de Tripoli de financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 font l’effet d’une bombe dont la médiatisation pourrait expliquer des dates dans l’histoire encore entourées d’un flou sciemment entretenu. Comme il fallait s’y attendre, et à une semaine du deuxième tour, le clan Sarkozy crie à la manipulation, le président-candidat qualifiant l’info, le 12 mars dernier, de «grotesque» et Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, de dénoncer «une diversion grossière», imputée à «l’équipe de François Hollande». Mediapart, dont on connaît tout le bien qu’il pense du dernier quinquennat présidentiel, affirme détenir un document en arabe, signé par Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye, qui fait état d’un «accord de principe» pour «appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros», sans toutefois certifier si un tel financement a effectivement eu lieu. 
Ce document exhibé entre les deux tours, au-delà de sa synchronisation, pourrait expliquer pas mal de zones d’ombre dans la logique d’Etat de Sarkozy qui ironisait en déclarant que si la Libye avait financé sa campagne, «je n’aurais pas été très reconnaissant», faisant allusion à l’intervention armée de la France dans le cadre d’une opération de l’Otan qui a fait chuter le régime de Kadhafi en 2011. Simple esbroufe du président sortant qui devrait néanmoins s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussé, ou obligé, c’est selon, de recevoir Maâmar Kadhafi à Paris peu après son élection. Rappelons que cette invitation inespérée par Tripoli, alors au ban des Etats occidentaux, a permis au colonel libyen de se refaire une virginité diplomatique dans sa tente à l’ombre de la Tour Eiffel. Personne à l’époque ne pouvait expliquer raisonnablement cette présence encombrante si ce n’est par une reconnaissance pour la libération des infirmières et du médecin bulgares condamnés à mort par la Libye. Hypothèse officielle mais au plus fort de l’intervention armée française dans le ciel libyen, Seïf al Islam, l’un des fils Kadhafi, avait affirmé à Euronews que Tripoli avait financé la campagne de M. Sarkozy pour la présidentielle de 2007. 
Des accusations confirmées par le document signé par l’ex-homme de confiance du Guide libyen, Moussa Koussa, devenu entre-temps ministre des Affaires étrangères, et soutenues par l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui a dit à l’AFP reconnaître la signature de M. Koussa sur le document. Celui qui a été mis en examen à trois reprises dans le volet financier du dossier Karachi sur un éventuel financement illicite de la campagne d’Edouard Balladur en 1995, n’a toujours pas digéré son «lâchage» par les hommes du président Sarkozy, en premier lieu Claude Guéant, et promet des révélations à même de faire tomber l’actuel locataire de l’Elysée. Si l’opposition demande «l’ouverture d’une information judiciaire et la désignation d’un juge indépendant», le document ainsi que les informations révélées par Mediapart sont graves à plus d’un titre. L’acharnement de la France contre un Etat souverain, le bombardement de Tripoli et surtout l’exécution sommaire du président libyen seront, dans ce contexte précis, assimilés à une vulgaire tentative de le faire taire pour ne pas divulguer des secrets lourds à assumer pour Nicolas Sarkozy.
Le Quotidien d’Oran, 30/04/2012

Explications posthumes

par Moncef Wafi
Revanche posthume du colonel Kadhafi ou juste retour de casseroles chevillées au corps, les révélations du site français Mediapart sur un probable accord de Tripoli de financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 font l’effet d’une bombe dont la médiatisation pourrait expliquer des dates dans l’histoire encore entourées d’un flou sciemment entretenu. Comme il fallait s’y attendre, et à une semaine du deuxième tour, le clan Sarkozy crie à la manipulation, le président-candidat qualifiant l’info, le 12 mars dernier, de «grotesque» et Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, de dénoncer «une diversion grossière», imputée à «l’équipe de François Hollande». Mediapart, dont on connaît tout le bien qu’il pense du dernier quinquennat présidentiel, affirme détenir un document en arabe, signé par Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye, qui fait état d’un «accord de principe» pour «appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros», sans toutefois certifier si un tel financement a effectivement eu lieu. 
Ce document exhibé entre les deux tours, au-delà de sa synchronisation, pourrait expliquer pas mal de zones d’ombre dans la logique d’Etat de Sarkozy qui ironisait en déclarant que si la Libye avait financé sa campagne, «je n’aurais pas été très reconnaissant», faisant allusion à l’intervention armée de la France dans le cadre d’une opération de l’Otan qui a fait chuter le régime de Kadhafi en 2011. Simple esbroufe du président sortant qui devrait néanmoins s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussé, ou obligé, c’est selon, de recevoir Maâmar Kadhafi à Paris peu après son élection. Rappelons que cette invitation inespérée par Tripoli, alors au ban des Etats occidentaux, a permis au colonel libyen de se refaire une virginité diplomatique dans sa tente à l’ombre de la Tour Eiffel. Personne à l’époque ne pouvait expliquer raisonnablement cette présence encombrante si ce n’est par une reconnaissance pour la libération des infirmières et du médecin bulgares condamnés à mort par la Libye. Hypothèse officielle mais au plus fort de l’intervention armée française dans le ciel libyen, Seïf al Islam, l’un des fils Kadhafi, avait affirmé à Euronews que Tripoli avait financé la campagne de M. Sarkozy pour la présidentielle de 2007. 
Des accusations confirmées par le document signé par l’ex-homme de confiance du Guide libyen, Moussa Koussa, devenu entre-temps ministre des Affaires étrangères, et soutenues par l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui a dit à l’AFP reconnaître la signature de M. Koussa sur le document. Celui qui a été mis en examen à trois reprises dans le volet financier du dossier Karachi sur un éventuel financement illicite de la campagne d’Edouard Balladur en 1995, n’a toujours pas digéré son «lâchage» par les hommes du président Sarkozy, en premier lieu Claude Guéant, et promet des révélations à même de faire tomber l’actuel locataire de l’Elysée. Si l’opposition demande «l’ouverture d’une information judiciaire et la désignation d’un juge indépendant», le document ainsi que les informations révélées par Mediapart sont graves à plus d’un titre. L’acharnement de la France contre un Etat souverain, le bombardement de Tripoli et surtout l’exécution sommaire du président libyen seront, dans ce contexte précis, assimilés à une vulgaire tentative de le faire taire pour ne pas divulguer des secrets lourds à assumer pour Nicolas Sarkozy.
Le Quotidien d’Oran, 30/04/2012

Le président sahraoui déplore l’absence d’un mécanisme onusien « efficace » de surveillance des droits de l’homme

BIR LEHLU (territoires sahraouis libérés) – Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a affirmé dimanche que « l’absence d’un mécanisme onusien efficace de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental a encouragé le Maroc dans son mépris vis-à-vis de ce dossier dans un territoire relevant de la responsabilité directe des nations unies.
En dépit de tous les rapports d’organisations internationales spécialisés et de votre rapport au conseil de sécurité et malgré la décision de cette instance sur les violations gravissimes par l’Etat marocain, des droits de l’homme sahraouis, le gouvernement marocain persiste dans son mépris vis-à-vis de ce dossier en l’absence d’un mécanisme de contrôle « efficace », a souligné le président Abdelaziz dans une lettre au secrétaire général des Nations unies.
Dans sa lettre publiée par l’agence de presse sahraouie, le président sahraoui rappelle la récente intervention violente et barbare des autorités d’occupation marocaine contre des civiles et qui s’est soldée par plus de 40 blessés.
Le président sahraoui a interpellé les nations unies à l’effet d’assumer leur responsabilité entière dans la protection des citoyens sahraouis sans défense et de trouver « rapidement » un mécanisme à même de permettre à la mission des nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) de protéger les droits de l’homme dans ce territoire.
Pour le président sahraoui, l’occupation des territoires sahraouis est « un crime contre l’humanité » et une spoliation des richesses des sahraouis avec la complicité de parties qui prétendent être les garantes des droits de l’homme dans d’autres régions du monde.
De telles pratiques ne servent pas les efforts louables consentis par le représentant personnel du secrétaire général des nations unies Christopher Ross, a insisté M. Abdelaziz qui a appelé le premier responsable de l’ONU a intervenir rapidement en faveur de la libération de tous les détenus politiques sahraouis et pour faire la lumière sur le sort de 651 disparus sahraouis auprès de l’Etat marocain.
APS, 29/04/2012

Le président sahraoui déplore l’absence d’un mécanisme onusien « efficace » de surveillance des droits de l’homme

BIR LEHLU (territoires sahraouis libérés) – Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a affirmé dimanche que « l’absence d’un mécanisme onusien efficace de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental a encouragé le Maroc dans son mépris vis-à-vis de ce dossier dans un territoire relevant de la responsabilité directe des nations unies.
En dépit de tous les rapports d’organisations internationales spécialisés et de votre rapport au conseil de sécurité et malgré la décision de cette instance sur les violations gravissimes par l’Etat marocain, des droits de l’homme sahraouis, le gouvernement marocain persiste dans son mépris vis-à-vis de ce dossier en l’absence d’un mécanisme de contrôle « efficace », a souligné le président Abdelaziz dans une lettre au secrétaire général des Nations unies.
Dans sa lettre publiée par l’agence de presse sahraouie, le président sahraoui rappelle la récente intervention violente et barbare des autorités d’occupation marocaine contre des civiles et qui s’est soldée par plus de 40 blessés.
Le président sahraoui a interpellé les nations unies à l’effet d’assumer leur responsabilité entière dans la protection des citoyens sahraouis sans défense et de trouver « rapidement » un mécanisme à même de permettre à la mission des nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) de protéger les droits de l’homme dans ce territoire.
Pour le président sahraoui, l’occupation des territoires sahraouis est « un crime contre l’humanité » et une spoliation des richesses des sahraouis avec la complicité de parties qui prétendent être les garantes des droits de l’homme dans d’autres régions du monde.
De telles pratiques ne servent pas les efforts louables consentis par le représentant personnel du secrétaire général des nations unies Christopher Ross, a insisté M. Abdelaziz qui a appelé le premier responsable de l’ONU a intervenir rapidement en faveur de la libération de tous les détenus politiques sahraouis et pour faire la lumière sur le sort de 651 disparus sahraouis auprès de l’Etat marocain.
APS, 29/04/2012

L’autodétermination des Sahraouis réaffirmée à l’ONU

Nouvelle victoire des Sahraouis aux Nations unies avec l’adoption par le Conseil de sécurité de l’Onu d’une résolution – après celle de l’Assemblée généraled’une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Dans sa résolution le Conseil de sécurité, comme il le fait régulièrement depuis le début de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, réaffirme le droit inaliénable des Sahraouis à choisir librement leur destin tout en insistant sur la nécessité d’une totale liberté de mouvement de la Minurso, dans une claire allusion à la nécessité de veiller au respect des droit de l’homme par le Maroc et à la plénitude donnée à la mission d l’ONU. Adoptée à l’unanimité, la Résolution 2204 (2012) souligne que le Conseil de sécurité « appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies». 
Le conseil a aussi exhorté les États membres de l’ONU « à apporter un concours approprié à ces négociations », tout en les invitant à apporter leur contribution pour « financer le dispositif des mesures de confiance qui permettent les visites entre les membres de familles séparées, ainsi que pour d’autres mesures de confiance convenues entre les deux parties ». En outre, le conseil qui est, il faut le rappeler l’organe de décision de l’ONU, a demandé aux deux parties au conflit de « continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer dans une phase plus intensive et substantielle des négociations, assurant ainsi la mise en oeuvre des résolutions précédentes du Conseil de sécurité et le succès des négociations par la poursuite de leurs discussions ». Il a salué « l’engagement des parties à poursuivre le processus des négociations informelles en vue de la préparation d’un 5e round de négociations formelles». À ce propos, il a souligné que « le réalisme et l’esprit de compromis par les deux parties sont essentiels pour réaliser des progrès dans les négociations ». Sur ce point, le Conseil de sécurité affirme non seulement son « soutien pour l’engagement du Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel, Christopher Ross à trouver une solution à la question du Sahara occidental », mais il appelle aussi à « l’intensification du rythme des réunions (entre les deux parties au conflit) et au renforcement de leurs contacts ». 
Dans le volet relatif à la Minurso, il est à relever que le Conseil de sécurité de l’ONU a répondu positivement aux recommandations du chef de l’ONU relatives aux défis auxquels fait face cette mission onusienne. Sur ce point, rappelle-t-on, le chef de l’ONU avait affirmé dans son dernier rapport sur le Sahara occidental que la Minurso éprouve des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu’elle n’est en mesure « ni d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d’observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d’endiguer, de sa propre autorité, l’érosion de ses capacités de mettre en oeuvre son mandat ». Il avait également relevé que le principe de neutralité de la Minurso « est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc ». C’est ainsi que dans sa résolution, le Conseil insiste sur la nécessité d’une « pleine coopération » avec les opérations de la Minurso pour permettre, entre autres, « sa libre interaction avec tous les interlocuteurs » sur le terrain dont le peuple sahraoui, les défenseurs des droits de l’homme, les médias et les observateurs. Il a aussi relevé l’impérativité de « mesures nécessaires pour assurer la sécurité ainsi que la circulation sans entraves » pour le personnel de la Minurso dans l’exécution de son mandat, et ce, « en conformité avec les accords existants ». Le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu’au 30 avril 2013 le mandat de la Minurso./
Le polisario dénonce l’appui de paris à rabat
Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhara, a déclaré à New York que le Conseil de sécurité est resté attaché, dans sa résolution sur le Sahara occidental, à la légalité internationale à travers son appel au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. «Le Front Polisario exprime sa reconnaissance aux membres du Conseil qui, malgré les intrigues et subterfuges de certains, sont restés attachés au respect de la légalité internationale en reprenant dans leur résolution la substance du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU», a souligné Ahmed Boukhari dans un point de presse tenu à l’issue de l’adoption de cette résolution par l’organe de décision de l’ONU. Dans ce sens, a-t-il poursuivi, le Conseil «continue à réitérer, comme d’ailleurs l’Assemblée générale de l’ONU, son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à réaffirmer que l’objectif des négociations entre les parties est de parvenir à une solution qui garantit ce droit inaliénable». Dans ce contexte, le représentant sahraoui a relevé que le Conseil de sécurité a, de nouveau, «pris note de la proposition du Front Polisario, préconisant la tenue d’un référendum d’autodétermination incluant légitimement l’option de l’indépendance». La tenue de ce référendum, a-t-il poursuivi, «est la raison d’être de la Minurso et de l’implication du Conseil de sécurité dans la décolonisation du Sahara occidental». Qui plus est, a-t-il fait valoir, le Front Polisario estime que le Conseil de sécurité «doit assumer ses responsabilités en vertu de l’adoption du Plan de règlement et des accords de Houston pour mener à son terme le processus de décolonisation du Sahara occidental par le biais d’un référendum d’autodétermination juste et régulier qui est et restera la seule voie viable, pacifique et démocratique,que personne ne peut remettre en cause». Par ailleurs, Boukhari a observé que  »malgré l’opposition déclarée de la France, la résolution prend pleinement en compte l’insistance du Secrétaire général de l’ONU sur la nécessité de permettre à la Minurso de jouir de la liberté totale de mouvement et de contacts avec tous les partenaires sur le terrain dont le peuple sahraoui, les défenseurs des droits de l’homme, les médias et les observateurs». En outre, le Conseil «a attiré l’attention sur les entraves et obstacles créés par le Maroc dans les activités de la Minurso au Sahara occidental», a-t-il encore relevé. Des restrictions que le Secrétaire général considère, dans son rapport, «comme des actes qui minent la crédibilité et la neutralité de la mission onusienne», a-til soutenu. Interrogé sur la partie consacrée aux droits de l’homme par cette résolution, Boukhara a répondu que si le Conseil souligne encore, à travers cette résolution, l’importance du respect des droits de l’homme du peuple sahraoui, «ceci reste très en deçà de ce qu’exigent les organisations internationales des droits de l’homme vu la gravité de la situation sur le terrain avec les dizaines de détenus politiques sahraouis, les centaines de disparus et les morts dans les prisons secrètes marocaines». À cet égard, le Front Polisario «ne peut qu’exprimer sa consternation devant l’opposition persistante de la France à confier à la Minurso la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental», a-t-il déploré. À une question relative aux ressources naturelles du Sahara occidental, dont notamment les ressources halieutiques, le représentant sahraoui a affirmé que «le Maroc continue à exploiter illégalement ces richesses qui se trouvent dans les territoires sahraouis occupés». Le Maroc, at- il ajouté, «exploite les ressources naturelles sahraouies en violation des dispositions du Droit international, et nous demandons, en conséquence, aux sociétés étrangères d’éviter de prendre part à ce pillage étant donné que du point de vue légal, le Maroc ne peut prétendre exercer de droits de souveraineté sur le Sahara occidental». Il est à souligner qu’à l’issue de l’adoption de la résolution, le représentant de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité a exprimé, dans son intervention, sa «préoccupation devant l’incapacité du Conseil à répondre pleinement aux problèmes relatifs aux droits de l’homme, notamment au regard de ses récentes avancées importantes dans ce domaine en Afrique du Nord et au Moyen-Orient». Selon lui, «la poursuite de cette tendance menace d’éroder le rôle de la Minurso.
Mokhtar Bendib
Le Courrier d’Algérie, 26/04/2012

Prorogation de la mission de l’ONU, mais le non élargissement de son mandat déçoit

La mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso) a été prorogée d’un an, ont décidé les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu, y compris l’Afrique du Sud, qui a néanmoins fermement critiqué le non élargissement du mandat des casques bleus.
La Minurso est officiellement chargée de contribuer à l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, en proie à l’occupation du Maroc depuis 1975. Pourtant, nombreux ont été les appels pour élargir le mandat de la mission à la supervision du respect des droits de l’homme. L’ambassadeur de l’Afrique du Sud près les Nations Unies, Baso Sangqu, a quant à lui dénoncé un système à “double standard”. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, venait déjà d’accuser le Maroc d’entraver les activités locales et la neutralité de la Minurso et recommandé le déploiement sur place de 15 nouveaux observateurs militaires.
(GB/CN)
Misna, 27/04/2012

La politique agricole entre L’Algerie et le Maroc.

L’Algérie et le Maroc entendent développer leur coopération agricole. Une délégation de 150 opérateurs et hommes d’affaires marocains conduite par le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, est actuellement à Alger où elle prend part au 7e Salon international de l’agriculture Agro Expo qui a commencé ce lundi 21 novembre.
Ce salon, inauguré par le ministre de l’Agriculture Rachid Benaïssa en présence de son homologue marocain, accueille le Maroc comme invité d’honneur. Il a réservé un pavillon pour une trentaine d’exposants marocains. Un forum algéro-marocain consacré à la présentation des stratégies mises en place par les deux pays, à savoir la Politique du renouveau agricole et rural pour l’Algérie et le Plan vert pour le Maroc, se tiendra mardi 22 novembre en marge de cette manifestation. 
Le Maroc, deuxième exportateur mondial d’agrumes, devance largement l’Algérie dans le secteur de l’agriculture, avec des exportations agricoles de plus de 2,6 milliards de dollars. Le royaume de Mohamed VI produit notamment des agrumes, de l’huile d’olive, des olives de table, des céréales, des tomates… L’Algérie cherche à tirer profit de l’expérience agricole marocaine pour développer son agriculture encore archaïque.
Cette visite intervient dans un contexte marqué par un début de réchauffement des relations entre Alger et Rabat. Les Algériens soupçonnent toutefois les Marocains d’entretenir l’ambiguïté, notamment sur la question du Sahara occidental, principal sujet de discorde entre les deux pays. « Le Maroc est un pays voisin et frère avec lequel nous souhaitons établir une coopération sincère et optimale au mieux des intérêts de nos deux peuples et en fondant davantage nos rapports sur la complémentarité, la solidarité et le bon voisinage. Il reste entendu que la question du Sahara occidental continuera de relever des Nations Unies pour y trouver une solution conforme à la légalité internationale », rappelle Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un texte posté sur Facebook. Comprendre : pour Alger, un éventuel rapprochement avec Rabat ne signifie pas un règlement automatique du dossier sahraoui comme semblent le suggérer les Marocains. 

Prorogation de la mission de l’ONU, mais le non élargissement de son mandat déçoit

La mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso) a été prorogée d’un an, ont décidé les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu, y compris l’Afrique du Sud, qui a néanmoins fermement critiqué le non élargissement du mandat des casques bleus.
La Minurso est officiellement chargée de contribuer à l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, en proie à l’occupation du Maroc depuis 1975. Pourtant, nombreux ont été les appels pour élargir le mandat de la mission à la supervision du respect des droits de l’homme. L’ambassadeur de l’Afrique du Sud près les Nations Unies, Baso Sangqu, a quant à lui dénoncé un système à “double standard”. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, venait déjà d’accuser le Maroc d’entraver les activités locales et la neutralité de la Minurso et recommandé le déploiement sur place de 15 nouveaux observateurs militaires.
(GB/CN)
Misna, 27/04/2012

La politique agricole entre L’Algerie et le Maroc.

L’Algérie et le Maroc entendent développer leur coopération agricole. Une délégation de 150 opérateurs et hommes d’affaires marocains conduite par le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, est actuellement à Alger où elle prend part au 7e Salon international de l’agriculture Agro Expo qui a commencé ce lundi 21 novembre.
Ce salon, inauguré par le ministre de l’Agriculture Rachid Benaïssa en présence de son homologue marocain, accueille le Maroc comme invité d’honneur. Il a réservé un pavillon pour une trentaine d’exposants marocains. Un forum algéro-marocain consacré à la présentation des stratégies mises en place par les deux pays, à savoir la Politique du renouveau agricole et rural pour l’Algérie et le Plan vert pour le Maroc, se tiendra mardi 22 novembre en marge de cette manifestation. 
Le Maroc, deuxième exportateur mondial d’agrumes, devance largement l’Algérie dans le secteur de l’agriculture, avec des exportations agricoles de plus de 2,6 milliards de dollars. Le royaume de Mohamed VI produit notamment des agrumes, de l’huile d’olive, des olives de table, des céréales, des tomates… L’Algérie cherche à tirer profit de l’expérience agricole marocaine pour développer son agriculture encore archaïque.
Cette visite intervient dans un contexte marqué par un début de réchauffement des relations entre Alger et Rabat. Les Algériens soupçonnent toutefois les Marocains d’entretenir l’ambiguïté, notamment sur la question du Sahara occidental, principal sujet de discorde entre les deux pays. « Le Maroc est un pays voisin et frère avec lequel nous souhaitons établir une coopération sincère et optimale au mieux des intérêts de nos deux peuples et en fondant davantage nos rapports sur la complémentarité, la solidarité et le bon voisinage. Il reste entendu que la question du Sahara occidental continuera de relever des Nations Unies pour y trouver une solution conforme à la légalité internationale », rappelle Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un texte posté sur Facebook. Comprendre : pour Alger, un éventuel rapprochement avec Rabat ne signifie pas un règlement automatique du dossier sahraoui comme semblent le suggérer les Marocains. 

L’autodétermination du peuple sahraouie incontournable

Le 57e anniversaire de la conférence de Bandung a été célébré par le Centre de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS), sous la direction du professeur M’hand Berkouk, par la tenue d’une conférence, suivie d’un débat, sur «le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» animée par le Dr Saïd Ayachi.

Le conférencier a, dans son exposé, abordé le sujet en relatant et en se référant aux faits et aux données de l’histoire pour illustrer ce qui a été fondamental dans l’adoption par l’ONU de la résolution 1514, un texte au contenu juridique et politique inscrivant sans ambiguïté le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le peuple du Sahara Occidental, rappelle l’intervenant, a «marqué son processus historique contre toute occupation» dans un passé lointain et récent. A ce propos, il évoquera bon nombre d’évènements historiques qui ont marqué les grand rendez-vous du peuple sahraoui, façonnant le cours de son mouvement national de libération, qu’il s’agisse de faire échec dans un passé lointain aux tentatives de la France ou bien après à celles de l’Espagne, citant les évènements de 1970 de Zemla et le déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui en 1973 contre l’occupation espagnole. Il est à noter que des historiens, des experts, des professeurs, des chercheurs et des professionnels des médias ont pris part à cette conférence-débat, en présence du ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie (RASD) et de son représentant diplomatique à Alger. Le processus de décolonisation du Sahara Occidental inscrit à l’ONU depuis 1965 n’a pas été assumé et assuré par l’ex-puissance coloniale, l’Espagne, «dont la responsabilité historique et politique est à nos jours de mise», ont souligné les participants». Un non-respect du droit international vis-à-vis du peuple sahraoui, de la communauté internationale, et de la Charte et des textes de l’ONU. Une dérobade de l’Espagne qui a abouti aux accords de Madrid, ouvrant la voie à l’invasion par le Maroc du Sahara Occidental avec la complicité de certaines puissances, dont la France. Le chef de la diplomatie sahraouie, M. Ould Essalek, a rappelé que «la lutte armée du peuple sahraoui contre l’occupation espagnole s’est poursuivie contre l’occupation marocaine de 1975 jusqu’à 1991», date du cessez-le-feu sous les auspices onusiens pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. D’autres intervenants ont évoqué les mutations en cours dans les rapports internationaux sur fond de la crise économico-financière et les évènements survenus sur la scène arabe. Et c’est sur ce qui est fondamental dans la charte et les textes de l’ONU que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est «incontournable», malgré les manœuvres de l’occupant marocain et de ses alliés, notamment la France, membre permanent au Conseil de sécurité, «visant à retarder l’application du droit international relatif à la décolonisation du Sahara Occidental». La France, dans son soutien à la colonisation marocaine du Sahara Occidental, est «l’illustration de son passé colonial en Afrique et ses intérêts géostratégiques»,a-t-on souligné. Au moment où des opérations militaires sont menées sous couvert «du respect des droits des peuples», la communauté internationale dévoile, une fois encore, «sa politique de deux poids deux mesures». Pour les présents à la conférence organisée au siège du CRSS, «l’histoire rattrape ceux qui vont à contre-sens de son cours» et le droit du peuple sahraoui à son autodétermination «demeure à nos jours incontournable».

Karima Bennour