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CARE, Interaction, International Rescue Committee, Mercy Corps, Conseil norvégien pour les réfugiés, Oxfam, Refugees International, Save the Children ont appelé lundi « les États-Unis et les donateurs internationaux à reprendre rapidement le financement de l’UNRWA, tout en soutenant simultanément une enquête rigoureuse et crédible sur les allégations ».
« La responsabilité est cruciale, mais peut et doit être atteinte sans nuire davantage à la population civile de Gaza », indque le communiqué des ONG.
La décision des États-Unis de suspendre temporairement le financement de l’UNRWA affaiblira considérablement l’épine dorsale de la réponse humanitaire pour 2,2 millions de Palestiniens à Gaza. Il est essentiel de mener une enquête approfondie sur les graves allégations du gouvernement israélien selon lesquelles 12 employés de l’UNRWA ont directement participé aux attaques odieuses du 7 octobre, et de garantir une transparence totale et une responsabilité future. Cependant, l’enquête et toute mesure ultérieure de responsabilité ne doivent pas compromettre le travail crucial et vital de l’UNRWA à Gaza et dans toute la région.
La réalité est simple : le rôle humanitaire de l’UNRWA dans cette crise est indispensable et ne peut en aucun cas être remplacé par une autre organisation d’aide. L’UNRWA emploie plus de 13 000 personnes à Gaza, dont 152 ont été tuées depuis le début des combats. Cette pause de financement pose également d’énormes problèmes pour la mission de l’UNRWA et ses plus de 30 000 employés dans toute la région. Il est impératif que les États-Unis et d’autres donateurs reprennent rapidement leur soutien à l’UNRWA afin d’éviter de nuire à l’opération d’aide à Gaza à un moment critique.
Les allégations portées contre d’anciens employés de l’UNRWA sont profondément graves et méritent une enquête crédible. L’UNRWA a pris des mesures appropriées en licenciant les personnes accusées et en informant le gouvernement américain et d’autres donateurs, et le Secrétaire général Guterres a immédiatement lancé une enquête. Il doit y avoir une responsabilité rapide pour toute personne prouvée impliquée, et si l’enquête révèle des défaillances systémiques plus importantes, celles-ci doivent également être traitées.
Cependant, les civils qui dépendent de l’UNRWA pour une aide vitale en ces temps de péril et de souffrance ne doivent pas être punis. D’autres agences d’aide ne peuvent pas reproduire le rôle central de l’UNRWA dans la réponse humanitaire à Gaza, et au milieu de la crise actuelle, beaucoup auront du mal à maintenir même leurs opérations actuelles sans le partenariat et le soutien de l’UNRWA. Plus d’un million de Palestiniens déplacés se réfugient dans les installations de l’UNRWA à travers Gaza. Les 13 000 employés de l’UNRWA à Gaza dépassent largement la capacité collective du reste du secteur humanitaire dans le territoire. Leur rôle dans la facilitation et la fourniture d’une aide humanitaire vitale à grande échelle dans cette crise a été héroïque. L’approvisionnement en abris vitaux, en nourriture et en services de base tels que l’assainissement par l’UNRWA, ainsi que l’utilisation de l’infrastructure par d’autres organisations d’aide, sont irremplaçables. Le personnel de l’UNRWA fait face à des conditions presque impossibles depuis des mois : en plus du personnel de l’UNRWA tué par des frappes militaires, au moins 360 personnes dans les abris de l’UNRWA ont été tuées par des frappes ; plus de 1 300 ont été blessées ; et 145 installations de l’UNRWA ont été endommagées. Les travailleurs de l’UNRWA continuent de servir leur communauté au milieu de cette violence sans précédent, conclue le communiqué.
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