Khalil Hachimi à la MAP : Attention il mord !

Casablanca.- C’est le chantre de l’injure, de la diffamation et du chantage « aïn baïn » que le roi du Maroc vient de nommer directeur général de la MAP. C’est l’archétype même d’un journalisme de coups bas et d’invectives en tout genre que le souverain a placé à la tête de l’agence de presse officielle

Khalil Hachimi Idrissi, le directeur du quotidien Aujourd’hui le Maroc, que les connaisseurs surnomment à juste titre Aujourd’hui le Makhzen, tellement sont évidentes ses accointances avec le ministère de l’intérieur, prend donc la place d’un autre enthousiasme du régime, Ali Bouzerda, l’ex-agencier devenu par la grâce d’hautes indulgences directeur d’agence.

Ce qui caractérise les deux hommes c’est que ce sont deux créatures de Fouad Ali El Himma. Ce qui nous amène à nous poser des questions sur les rumeurs quant à une supposée perte d’influence de « l’ami du roi ».

Khalil Hachimi Idrissi est un pur produit d’un journalisme musclé et virevoltant. Aujourd’hui, il est violemment contre vous ; demain, après d’inavouables conciliabules, il est résolument avec vous. C’est la marque de l’hebdomadaire Maroc Hebdo de Mohamed Selhami, où l’intéressé a fait ses premières armes. Les archives écrites et le net gardent heureusement encore les traces de ce journalisme de chantage qui n’est d’ailleurs pas sans risque.

Un jour, racontait en s’esclaffant le défunt ministre de l’intérieur Driss Basri, Maroc hebdo lança une sévère charge contre le conseiller royal André Azoulay. La semaine d’après, le directeur de cette publication, Selhami, et son rédacteur en chef, Hachimi, reçurent une convocation urgente du palais royal. Par on ne sait quelle conjecture, nos deux journalistes crurent que le souverain (Hassan II à l’époque) les avait convoqués pour les promouvoir. Ils prirent le chemin de Rabat habillés en jellaba et cape blanches, coiffés du traditionnel fez rouge et portant des babouches jaunes toutes neuves.

Après d’interminables heures d’attente, ils furent enfin reçus par … André Azoulay. Avant de les rabrouer rudement, ce dernier esquissa sûrement un léger sourire quand il les a vus pénétrer dans son bureau avec leurs ridicules accoutrements.

Depuis lors, il n’y a jamais eu de critique, de mot déplacé ou même d’insinuation concernant André Azoulay dans Maroc Hebdo. Par contre, il y a eu beaucoup de couvertures louangeuses sur ce conseiller royal.

A l’époque d’Hassan II, Khalil Hachimi était un fidèle parmi les fidèles de Basri, tout comme son mentor Mohamed Selhami, dont tout le monde se rappelle les conditions privilégiées dont il a bénéficié pour acheter, pour une bouchée de pain, une villa qui appartenait au parc immobilier de l’Etat dans un quartier huppé de Casablanca.

C’est pour cela que le brutal limogeage de l’ex bras droit d’Hassan II supposa pour les deux hommes la fin d’une époque et quelques maux de tête. Les deux journalistes étaient trop compromis avec l’ancien régime pour croire réellement avoir des chances de survie dans ce qu’on appelait alors « L’Ere nouvelle ».

Certains collaborateurs et sympathisants de Basri eurent la décence de se faire discrets. Pas Khalil Hachimi. Basri fut destitué de son poste le 9 novembre 1999. Quelques jours plus tard, ce journaliste virevoltant changeait, toute honte bue, de veste. Dans son Billet bleu paru dans Maroc hebdo du 12 novembre, qu’il intitula « Veste », il écrivit : « j’ai bien le droit moi aussi de retourner ma veste en toute quiétude ».

Et pour donner des gages de soumission au nouveau régime, l’homme qui se prosternait quelques jours auparavant devant Driss Basri devint l’un de ses grands persécuteurs, ne ratant aucune occasion pour s’en prendre à lui ou à sa famille..

Encore une fois, les bibliothèques, les archives et le net sont là pour connaître cette forme de journalisme…

Quelque temps plus tard, Hachimi quitta la chaumière de Selhami pour monter sa propre affaire. Ce fut Aujourd’hui le Maroc, un quotidien francophone adoubé par de puissants protecteurs financiers. Parmi eux, l’actuel ministre de l’agriculture, Aziz Akhenouch, propriétaire du groupe Afriquia et patron du groupe de presse Caractères, qui n’avait aucune envie de placer son argent dans un quotidien mais qui mains liées se retrouva en l’an 2000 actionnaire de référence dans la société éditrice d’Aujourd’hui le Maroc. Avec lui se retrouvèrent aussi deux autres pigeons forcés, Akwa Group et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), un établissement public dont les statuts, pourtant, ne lui permettaient pas de spéculer avec l’argent des retraités dans une publication privée.

Le journal commença par imprimer 30 000 exemplaires par jour, mais ne tarda pas longtemps à se rendre compte qu’il n’avait pas sa place sur le marché. Il n’avait tout simplement pas de lecteurs. Déjà que l’autre journal du Makhzen, Le Matin du Sahara, tirait à peine son épingle du jeu grâce aux abonnements forcés de l’administration marocaine, fallait-il mettre sur le marché un Matin du Sahara bis ?

Avec 3 000 exemplaires vendus par jour l’affaire était entendue. Ce fut un retentissant échec qui donna lieu à une violente altercation financière entre Hachimi et Mohamed Berrada, le PDG de la SAPRESS, la société qui vendait le papier au nouveau quotidien et le distribuait. Berrada racontait à ses interlocuteurs que non seulement il perdait de l’argent dans cette aventure, mais qu’il n’avait pas de place pour stocker la grosse masse d’invendus.

A cette époque, en dépit de ces ventes infimes, Khalil Hachimi était le seul journaliste marocain à circuler dans une puissante voiture Jaguar de couleur rouge. Et une blague circulait à Casablanca : Aujourd’hui le Maroc imprimait 30 000 exemplaires et avait un retour d’invendus de 40 000 exemplaires ….

Devenu le porte-parole d’une presse jaune à la marocaine, il supplanta son mentor Selhami dans la diffamation, la haine et le racisme. Tous ceux qui déplaisaient au pouvoir se transformaient automatiquement en une cible pour Hachimi. Il faut se rappeler les qualificatifs qu’il déversa sur ceux qu’il considérait contraires au régime. Marocains et étrangers. Un jour il insultait le journaliste Abdallah Ben Ali pour être mauritanien, un autre il prenait à partie le directeur de l’Agence France presse (AFP) pour être d’origine algérienne, une autre fois c’est le correspondant d’El Pais qui était traité d’ « espion« , etc…

Bien entendu Khalil Hachimi Idrissi n’a pas que des défauts. Il faut lui reconnaître deux qualités. La première, c’est qu’il a une belle plume. La deuxième, c’est qu’il l reconnaît sincèrement et publiquement qu’il est ce qu’il est, à savoir un cruel accessoire du régime.

C’est donc ce représentant d’un journalisme d’escarmouches et d’outrages que le roi du Maroc a choisi de placer à la tête de l’agence officielle de presse MAP. Le chef de l’Etat ne l’a pas fait eu égard aux succès éditoriaux de Hachimi. Il n’y en a jamais eu. Aujourd’hui le Maroc est sous perfusion financière depuis sa naissance, il y a onze ans, et en 2008 Hachimi a été pris la main dans le sac par l’OJD, l’office de contrôle de la diffusion des journaux, en train de falsifier les chiffres de vente de son journal.

Placer dans le Maroc d’aujourd’hui, le directeur d’Aujourd’hui le Maroc, c’est préparer la citadelle médiatique du Makhzen qu’est la MAP à de brutales offensives contre ceux qui mettront en doute l’ordre établi.

Les symboles ont un sens. Il ne manque plus maintenant que Mohamed Selhami, l’ancien gourou de Hachimi, celui qui lui a enseigné ce journalisme d’affronts et de morsures, soit nommé ministre de la communication. La boucle serait bouclée.
Thami Afailal
Demain Online, 28/06/2011

Khalil Hachimi à la MAP : Attention il mord !

Casablanca.- C’est le chantre de l’injure, de la diffamation et du chantage « aïn baïn » que le roi du Maroc vient de nommer directeur général de la MAP. C’est l’archétype même d’un journalisme de coups bas et d’invectives en tout genre que le souverain a placé à la tête de l’agence de presse officielle

Khalil Hachimi Idrissi, le directeur du quotidien Aujourd’hui le Maroc, que les connaisseurs surnomment à juste titre Aujourd’hui le Makhzen, tellement sont évidentes ses accointances avec le ministère de l’intérieur, prend donc la place d’un autre enthousiasme du régime, Ali Bouzerda, l’ex-agencier devenu par la grâce d’hautes indulgences directeur d’agence.

Ce qui caractérise les deux hommes c’est que ce sont deux créatures de Fouad Ali El Himma. Ce qui nous amène à nous poser des questions sur les rumeurs quant à une supposée perte d’influence de « l’ami du roi ».

Khalil Hachimi Idrissi est un pur produit d’un journalisme musclé et virevoltant. Aujourd’hui, il est violemment contre vous ; demain, après d’inavouables conciliabules, il est résolument avec vous. C’est la marque de l’hebdomadaire Maroc Hebdo de Mohamed Selhami, où l’intéressé a fait ses premières armes. Les archives écrites et le net gardent heureusement encore les traces de ce journalisme de chantage qui n’est d’ailleurs pas sans risque.

Un jour, racontait en s’esclaffant le défunt ministre de l’intérieur Driss Basri, Maroc hebdo lança une sévère charge contre le conseiller royal André Azoulay. La semaine d’après, le directeur de cette publication, Selhami, et son rédacteur en chef, Hachimi, reçurent une convocation urgente du palais royal. Par on ne sait quelle conjecture, nos deux journalistes crurent que le souverain (Hassan II à l’époque) les avait convoqués pour les promouvoir. Ils prirent le chemin de Rabat habillés en jellaba et cape blanches, coiffés du traditionnel fez rouge et portant des babouches jaunes toutes neuves.

Après d’interminables heures d’attente, ils furent enfin reçus par … André Azoulay. Avant de les rabrouer rudement, ce dernier esquissa sûrement un léger sourire quand il les a vus pénétrer dans son bureau avec leurs ridicules accoutrements.

Depuis lors, il n’y a jamais eu de critique, de mot déplacé ou même d’insinuation concernant André Azoulay dans Maroc Hebdo. Par contre, il y a eu beaucoup de couvertures louangeuses sur ce conseiller royal.

A l’époque d’Hassan II, Khalil Hachimi était un fidèle parmi les fidèles de Basri, tout comme son mentor Mohamed Selhami, dont tout le monde se rappelle les conditions privilégiées dont il a bénéficié pour acheter, pour une bouchée de pain, une villa qui appartenait au parc immobilier de l’Etat dans un quartier huppé de Casablanca.

C’est pour cela que le brutal limogeage de l’ex bras droit d’Hassan II supposa pour les deux hommes la fin d’une époque et quelques maux de tête. Les deux journalistes étaient trop compromis avec l’ancien régime pour croire réellement avoir des chances de survie dans ce qu’on appelait alors « L’Ere nouvelle ».

Certains collaborateurs et sympathisants de Basri eurent la décence de se faire discrets. Pas Khalil Hachimi. Basri fut destitué de son poste le 9 novembre 1999. Quelques jours plus tard, ce journaliste virevoltant changeait, toute honte bue, de veste. Dans son Billet bleu paru dans Maroc hebdo du 12 novembre, qu’il intitula « Veste », il écrivit : « j’ai bien le droit moi aussi de retourner ma veste en toute quiétude ».

Et pour donner des gages de soumission au nouveau régime, l’homme qui se prosternait quelques jours auparavant devant Driss Basri devint l’un de ses grands persécuteurs, ne ratant aucune occasion pour s’en prendre à lui ou à sa famille..

Encore une fois, les bibliothèques, les archives et le net sont là pour connaître cette forme de journalisme…

Quelque temps plus tard, Hachimi quitta la chaumière de Selhami pour monter sa propre affaire. Ce fut Aujourd’hui le Maroc, un quotidien francophone adoubé par de puissants protecteurs financiers. Parmi eux, l’actuel ministre de l’agriculture, Aziz Akhenouch, propriétaire du groupe Afriquia et patron du groupe de presse Caractères, qui n’avait aucune envie de placer son argent dans un quotidien mais qui mains liées se retrouva en l’an 2000 actionnaire de référence dans la société éditrice d’Aujourd’hui le Maroc. Avec lui se retrouvèrent aussi deux autres pigeons forcés, Akwa Group et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), un établissement public dont les statuts, pourtant, ne lui permettaient pas de spéculer avec l’argent des retraités dans une publication privée.

Le journal commença par imprimer 30 000 exemplaires par jour, mais ne tarda pas longtemps à se rendre compte qu’il n’avait pas sa place sur le marché. Il n’avait tout simplement pas de lecteurs. Déjà que l’autre journal du Makhzen, Le Matin du Sahara, tirait à peine son épingle du jeu grâce aux abonnements forcés de l’administration marocaine, fallait-il mettre sur le marché un Matin du Sahara bis ?

Avec 3 000 exemplaires vendus par jour l’affaire était entendue. Ce fut un retentissant échec qui donna lieu à une violente altercation financière entre Hachimi et Mohamed Berrada, le PDG de la SAPRESS, la société qui vendait le papier au nouveau quotidien et le distribuait. Berrada racontait à ses interlocuteurs que non seulement il perdait de l’argent dans cette aventure, mais qu’il n’avait pas de place pour stocker la grosse masse d’invendus.

A cette époque, en dépit de ces ventes infimes, Khalil Hachimi était le seul journaliste marocain à circuler dans une puissante voiture Jaguar de couleur rouge. Et une blague circulait à Casablanca : Aujourd’hui le Maroc imprimait 30 000 exemplaires et avait un retour d’invendus de 40 000 exemplaires ….

Devenu le porte-parole d’une presse jaune à la marocaine, il supplanta son mentor Selhami dans la diffamation, la haine et le racisme. Tous ceux qui déplaisaient au pouvoir se transformaient automatiquement en une cible pour Hachimi. Il faut se rappeler les qualificatifs qu’il déversa sur ceux qu’il considérait contraires au régime. Marocains et étrangers. Un jour il insultait le journaliste Abdallah Ben Ali pour être mauritanien, un autre il prenait à partie le directeur de l’Agence France presse (AFP) pour être d’origine algérienne, une autre fois c’est le correspondant d’El Pais qui était traité d’ « espion« , etc…

Bien entendu Khalil Hachimi Idrissi n’a pas que des défauts. Il faut lui reconnaître deux qualités. La première, c’est qu’il a une belle plume. La deuxième, c’est qu’il l reconnaît sincèrement et publiquement qu’il est ce qu’il est, à savoir un cruel accessoire du régime.

C’est donc ce représentant d’un journalisme d’escarmouches et d’outrages que le roi du Maroc a choisi de placer à la tête de l’agence officielle de presse MAP. Le chef de l’Etat ne l’a pas fait eu égard aux succès éditoriaux de Hachimi. Il n’y en a jamais eu. Aujourd’hui le Maroc est sous perfusion financière depuis sa naissance, il y a onze ans, et en 2008 Hachimi a été pris la main dans le sac par l’OJD, l’office de contrôle de la diffusion des journaux, en train de falsifier les chiffres de vente de son journal.

Placer dans le Maroc d’aujourd’hui, le directeur d’Aujourd’hui le Maroc, c’est préparer la citadelle médiatique du Makhzen qu’est la MAP à de brutales offensives contre ceux qui mettront en doute l’ordre établi.

Les symboles ont un sens. Il ne manque plus maintenant que Mohamed Selhami, l’ancien gourou de Hachimi, celui qui lui a enseigné ce journalisme d’affronts et de morsures, soit nommé ministre de la communication. La boucle serait bouclée.
Thami Afailal
Demain Online, 28/06/2011

Maroc : Les frontières du rêve

En l’absence d’une réaction officielle sur les fameuses «frontières authentiques» du royaume de Chamharouche, c’est le PLJ (Parti de la liberté et de la justice, de Mohamed Saïd) qui s’inquiète des conséquences du projet de Constitution marocain sur le Maghreb. Comme dans le cas du «Grand Israël», personne ne connaît où commencent et où finissent exactement les frontières du «Grand Maroc». 
 
Au Machrek, l’école sioniste parle d’un Israël qui irait du Nil à l’Euphrate, au Maghreb on pense à un Maroc qui partirait des terres ibériques au nord jusqu’au fleuve Sénégal au sud et des Iles Canaris à l’ouest jusqu’à Ain Salah chez nous à l’est. Pour les Algériens les «frontières authentiques» du Maroc, c’est là où elles sont fermées. Elles ne changeront pas, à moins de faire à notre tour une guerre de sécession à l’américaine pour en finir une bonne fois pour toutes avec les histoires de frontières et réaliser l’unité rêvée de père en fils. 
 
Vainement, à cause d’un royaume ou, comble de la drôlerie, le souverain revendique le titre de «Commandeur de croyants» des illustres Abu Bakr et autres Omar (Dieu les agréent) alors qu’il n’est qu’un roi qui accède au trône familial par héridité. Un sultan qui n’autorise l’émancipation des Marocains qu’au goutte-à-goutte alors qu’il est magnifié par les protecteurs d’en face.. 
 
Le Maroc d’aujourd’hui possède des frontières internationalement reconnues et aucun Etat ne lui reconnaît une quelconque souveraineté sur une quelconque parcelle ailleurs. Au-delà de ses frontières avérées, il n’y a et il n’y aura que des histoires dont la région peut parfaitement se passer. 
 
Le rêve mauritanien ne s’est-il pas estompé définitivement en 1963 entre les sables de Figuig et de Tindouf ? Rabat croit-il pouvoir accaparer le territoire sahraoui classé par les Nations unies comme territoire non autonome, comme un cas de décolonisation, sans l’accord référendaire des populations sahraouies ? A quoi est-il parvenu depuis l’occupation en 1975 ? Il reste aux yeux du monde un indu occupant, pilleur des richesses d’un peuple qu’il continue d’opprimer grâce à la complicité d’une France qui n’arrive toujours pas à saisir qu’il est désormais temps de laisser l’Afrique aux Africains.
M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
Le Jeune Indépendant, 28/06/2011

La réforme constitutionnelle au Maroc : « Une violation du droit international »

La réforme constitutionnelle au Maroc, en incluant les territoires occupés du Sahara occidental, est une « violation du droit international », a déclaré, hier à l’APS, le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni et en Irlande, Lamine Baali. « Le référendum sur la nouvelle Constitution est une violation flagrante du droit international, une fuite en avant et un brouillage des cartes du Maroc sur la question fondamentale de l’autodétermination du peuple sahraoui », a souligné ce responsable.

« Les réformes constitutionnelles prouvent que le Maroc fait fi de l’opinion internationale sur la question sahraouie », a ajouté M. Baali mettant en garde contre les conséquences de l’inclusion des territoires occupés du Sahara occidental dans la nouvelle constitution. « Ce référendum, qui ne concerne pas le Sahara occidental, va plutôt dégrader l’image du Maroc dans le monde car le Sahara occidental n’est pas une partie du territoire marocain pour qu’il soit demandé aux Sahraouis de voter sur la nouvelle Constitution », a encore ajouté M. Baali soulignant que le Sahara occidental n’est pas un territoire marocain.

« Il est répertorié par les Nations unies comme un territoire non autonome en attente de décolonisation depuis plus de 40 ans ». « Notre seule aspiration est d’organiser un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui sous l’égide de l’Onu », a conclu le représentant du Front Polisario.

Le Midi Libre, 28/06/2011

Maroc : Les frontières du rêve

En l’absence d’une réaction officielle sur les fameuses «frontières authentiques» du royaume de Chamharouche, c’est le PLJ (Parti de la liberté et de la justice, de Mohamed Saïd) qui s’inquiète des conséquences du projet de Constitution marocain sur le Maghreb. Comme dans le cas du «Grand Israël», personne ne connaît où commencent et où finissent exactement les frontières du «Grand Maroc». 
 
Au Machrek, l’école sioniste parle d’un Israël qui irait du Nil à l’Euphrate, au Maghreb on pense à un Maroc qui partirait des terres ibériques au nord jusqu’au fleuve Sénégal au sud et des Iles Canaris à l’ouest jusqu’à Ain Salah chez nous à l’est. Pour les Algériens les «frontières authentiques» du Maroc, c’est là où elles sont fermées. Elles ne changeront pas, à moins de faire à notre tour une guerre de sécession à l’américaine pour en finir une bonne fois pour toutes avec les histoires de frontières et réaliser l’unité rêvée de père en fils. 
 
Vainement, à cause d’un royaume ou, comble de la drôlerie, le souverain revendique le titre de «Commandeur de croyants» des illustres Abu Bakr et autres Omar (Dieu les agréent) alors qu’il n’est qu’un roi qui accède au trône familial par héridité. Un sultan qui n’autorise l’émancipation des Marocains qu’au goutte-à-goutte alors qu’il est magnifié par les protecteurs d’en face.. 
 
Le Maroc d’aujourd’hui possède des frontières internationalement reconnues et aucun Etat ne lui reconnaît une quelconque souveraineté sur une quelconque parcelle ailleurs. Au-delà de ses frontières avérées, il n’y a et il n’y aura que des histoires dont la région peut parfaitement se passer. 
 
Le rêve mauritanien ne s’est-il pas estompé définitivement en 1963 entre les sables de Figuig et de Tindouf ? Rabat croit-il pouvoir accaparer le territoire sahraoui classé par les Nations unies comme territoire non autonome, comme un cas de décolonisation, sans l’accord référendaire des populations sahraouies ? A quoi est-il parvenu depuis l’occupation en 1975 ? Il reste aux yeux du monde un indu occupant, pilleur des richesses d’un peuple qu’il continue d’opprimer grâce à la complicité d’une France qui n’arrive toujours pas à saisir qu’il est désormais temps de laisser l’Afrique aux Africains.
M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
Le Jeune Indépendant, 28/06/2011

La réforme constitutionnelle au Maroc : « Une violation du droit international »

La réforme constitutionnelle au Maroc, en incluant les territoires occupés du Sahara occidental, est une « violation du droit international », a déclaré, hier à l’APS, le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni et en Irlande, Lamine Baali. « Le référendum sur la nouvelle Constitution est une violation flagrante du droit international, une fuite en avant et un brouillage des cartes du Maroc sur la question fondamentale de l’autodétermination du peuple sahraoui », a souligné ce responsable.

« Les réformes constitutionnelles prouvent que le Maroc fait fi de l’opinion internationale sur la question sahraouie », a ajouté M. Baali mettant en garde contre les conséquences de l’inclusion des territoires occupés du Sahara occidental dans la nouvelle constitution. « Ce référendum, qui ne concerne pas le Sahara occidental, va plutôt dégrader l’image du Maroc dans le monde car le Sahara occidental n’est pas une partie du territoire marocain pour qu’il soit demandé aux Sahraouis de voter sur la nouvelle Constitution », a encore ajouté M. Baali soulignant que le Sahara occidental n’est pas un territoire marocain.

« Il est répertorié par les Nations unies comme un territoire non autonome en attente de décolonisation depuis plus de 40 ans ». « Notre seule aspiration est d’organiser un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui sous l’égide de l’Onu », a conclu le représentant du Front Polisario.

Le Midi Libre, 28/06/2011

Le «printemps arabe» a un modèle !

Le monde dit arabe vient de connaître son modèle de «printemps» réussi. Il n’est ni tunisien ni égyptien. C’est venu de là où on l’attendait le moins. Pourtant cela crevait les yeux. Il suffisait de bien regarder, de suivre le maître et d’en prendre de la graine. L’Union européenne et les Etats-Unis ne s’y sont pas trompés. Ils ont tout de suite vu, salué et applaudi le prodige de démocratie qui se déroulait au royaume du Makhzen. Presque tout ce qui fait l’opinion mondialisée est d’accord que la nouvelle Constitution va faire du Maroc l’un des pays les «plus démocratiques» et les plus «modernes». Un fait «sans précédent dans le monde arabo-musulman». Dans un enthousiasme général, qui frise le délire, et dans la foulée, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a donné au Maroc le statut de «partenaire pour la démocratie». Précisons que ce statut bénéficie pour la première fois à un pays non membre du Conseil de l’Europe et que grâce à cette décision, six parlementaires marocains et leurs suppléants vont siéger (sans droit de vote quand même) avec les 318 représentants issus des parlements des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe. Suite à cette admission dans un temple démocratique, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ahmed Réda Chami, a pu fièrement déclarer : «Je pense que la nouvelle Constitution sera adoptée le 1er juillet, ce qui nous permettra de rester les premiers de la classe comme le Maroc l’était déjà, avant les révolutions arabes en Tunisie et en Egypte». Nicolas Sarkozy qui est en train de démocratiser la Libye à coup de bombes, est très content des «réformes qui constitueront des avancées capitales tant en ce qui concerne les libertés publiques et les droits individuels que le renforcement de l’Etat de droit». Pour lui, le cas échéant, c’est toujours une guerre d’économisée. Mais, bien à propos, revenons au modèle. Tous les dirigeants arabes ou dits «arabes» (tant pis pour Zine El Abidine Ben Ali et pour Hosni Moubarak) n’ont pas vu jusqu’à présent que le meilleur système de gouvernement est la monarchie absolue et héréditaire. Il suffit juste de copier-coller la Constitution de Mohamed VI pour faire taire tous les griefs et, en prime, se faire admettre dans la cour des grands. A cet égard, il n’y a plus besoin de s’interroger sur ce statut de «démocratiseurs» accordé aux pétromonarchies, il fallait juste comprendre qu’elles représentent ce qu’il y a de mieux pour les pays arabes et leurs aspirants. Quand on se rappelle, chez nous, ce qu’une histoire de mandat nous a coûté comme débats ! Alors qu’avec la mode makhzénienne le problème n’aurait pas existé. Le seul problème qui resterait à résoudre est de faire accepter aux peuples d’être gouvernés par un monarque omnipotent, quand ils ne supportent plus le manque d’alternance et qu’ils exigent de choisir ceux qui doivent les représenter. En fin de compte, on revient à la question de l’heure sur le bien-fondé de l’ingérence de la «communauté internationale» qui n’en tient pas du tout compte, en faisant croire que si.
Par Ahmed Halfaoui
Les Débats, 26/06/2011

Le «printemps arabe» a un modèle !

Le monde dit arabe vient de connaître son modèle de «printemps» réussi. Il n’est ni tunisien ni égyptien. C’est venu de là où on l’attendait le moins. Pourtant cela crevait les yeux. Il suffisait de bien regarder, de suivre le maître et d’en prendre de la graine. L’Union européenne et les Etats-Unis ne s’y sont pas trompés. Ils ont tout de suite vu, salué et applaudi le prodige de démocratie qui se déroulait au royaume du Makhzen. Presque tout ce qui fait l’opinion mondialisée est d’accord que la nouvelle Constitution va faire du Maroc l’un des pays les «plus démocratiques» et les plus «modernes». Un fait «sans précédent dans le monde arabo-musulman». Dans un enthousiasme général, qui frise le délire, et dans la foulée, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a donné au Maroc le statut de «partenaire pour la démocratie». Précisons que ce statut bénéficie pour la première fois à un pays non membre du Conseil de l’Europe et que grâce à cette décision, six parlementaires marocains et leurs suppléants vont siéger (sans droit de vote quand même) avec les 318 représentants issus des parlements des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe. Suite à cette admission dans un temple démocratique, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ahmed Réda Chami, a pu fièrement déclarer : «Je pense que la nouvelle Constitution sera adoptée le 1er juillet, ce qui nous permettra de rester les premiers de la classe comme le Maroc l’était déjà, avant les révolutions arabes en Tunisie et en Egypte». Nicolas Sarkozy qui est en train de démocratiser la Libye à coup de bombes, est très content des «réformes qui constitueront des avancées capitales tant en ce qui concerne les libertés publiques et les droits individuels que le renforcement de l’Etat de droit». Pour lui, le cas échéant, c’est toujours une guerre d’économisée. Mais, bien à propos, revenons au modèle. Tous les dirigeants arabes ou dits «arabes» (tant pis pour Zine El Abidine Ben Ali et pour Hosni Moubarak) n’ont pas vu jusqu’à présent que le meilleur système de gouvernement est la monarchie absolue et héréditaire. Il suffit juste de copier-coller la Constitution de Mohamed VI pour faire taire tous les griefs et, en prime, se faire admettre dans la cour des grands. A cet égard, il n’y a plus besoin de s’interroger sur ce statut de «démocratiseurs» accordé aux pétromonarchies, il fallait juste comprendre qu’elles représentent ce qu’il y a de mieux pour les pays arabes et leurs aspirants. Quand on se rappelle, chez nous, ce qu’une histoire de mandat nous a coûté comme débats ! Alors qu’avec la mode makhzénienne le problème n’aurait pas existé. Le seul problème qui resterait à résoudre est de faire accepter aux peuples d’être gouvernés par un monarque omnipotent, quand ils ne supportent plus le manque d’alternance et qu’ils exigent de choisir ceux qui doivent les représenter. En fin de compte, on revient à la question de l’heure sur le bien-fondé de l’ingérence de la «communauté internationale» qui n’en tient pas du tout compte, en faisant croire que si.
Par Ahmed Halfaoui
Les Débats, 26/06/2011

L’ONU classe le Maroc parmi les plus gros producteurs de cannabis

Le Maroc a été classé par l’ONU parmi les plus gros producteurs de résine de cannabis , la drogue la plus consommée et répandue dans le monde.
C’est dans un rapport publié jeudi que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) affirme que la production de résine de cannabis se concentre au Maroc et en Afghanistan, ajoutant que cette drogue est toujours ‘’la plus consommée et répandue dans le monde avec en moyenne entre 125 et 203 millions de consommateurs’’.
Cet office onusien a indiqué que la surface cultivable en résine de cannabis au Maroc est estimée à 47.500 hectares (chiffre fourni par les autorités marocaines) dont la production est ‘’destinée principalement pour le marchés de l’Afrique du nord et de l’Europe occidentale et centrale’’. En 2009, entre 2,8 % et 4,5 % de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans ont consommé du cannabis au moins une fois, note le rapport.
Selon l’ONUDC, la production de résine de cannabis est plus localisée et cette substance fait l’objet d’un trafic sur de plus longues distances, précisant que ‘’les pays les plus souvent cités comme sources par les consommateurs de résine de cannabis sont le Maroc, l’Afghanistan, le Liban, le Népal et l’Inde’’.
Algérie Plus, 24/06/2011

Occupation « constitutionnelle » du Sahara Occidental: Le président de la RASD saisit l’ONU

La réforme constitutionnelle du monarque alaouite ne fait décidément l’unanimité ni chez les sujets de sa majesté et encore moins chez le peuple sahraoui et ses représentants légitimes du Polisario. En effet, le président sahraoui et néanmoins secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, a dénoncé vigoureusement l’inclusion du Sahara Occidental dans le projet de réforme constitutionnelle que s’apprête à faire avaliser Mohmed VI par voie référendaire le 1er juillet prochain.
Dans un message adressé au Secrétaire général de l’Onu et rendu public aujourd’hui samedi, le président de la RASD n’a pas mâché ses mots contre l’occupant marocain et a mis l’ONU devant ses responsabilités. « Je tiens à vous adresser ce message pour attirer votre attention sur les intentions du gouvernement marocain de mettre en œuvre des décisions politiques concernant la réforme constitutionnelle au Maroc, dans laquelle il envisage également d’inclure le Sahara occidental qui est sous l’occupation illégale du Royaume du Maroc », écrit‑il dans sa lettre envoyée vendredi et citée samedi par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
M. Abdelaziz y appelle l’Onu « à prendre toutes les mesures nécessaires pour exhorter le Maroc à renoncer à cette décision qui constitue une infraction aux frontières internationalement reconnues et une violation flagrante de la Charte et des résolutions des Nations Unies et du droit international ». En décembre 2009, le roi Mohammed VI a lancé à Marrakech, au sud du Maroc, une «régionalisation avancée » dont le Sahara occidental sera « parmi les premiers bénéficiaires ». La commission consultative de régionalisation est présidée par Omar Azzimane, ancien ambassadeur du Maroc à Madrid. En mars 2011, cette commission a proposé au roi un découpage administratif de 12 régions, comprenant le territoire du Sahara occidental.
Mais « le Sahara occidental n’est pas un territoire marocain », a affirmé le président Sahraoui. Il est « répertorié par l’ONU comme territoire non autonome en attente de décolonisation depuis plus de 40 ans ». Son statut juridique définitif «ne peut être déterminé que par le peuple sahraoui dans un référendum libre, juste et équitable sur l’autodétermination organisé sous la supervision des Nations Unies », a‑t‑il ajouté, rappelant ainsi sa position.
Voilà qui met l’ONU qui se gargarise de défendre la légalité interantionale dans de beaux draps. En effet, de par son statut de «territoire non autonome», le Maroc n’a aucun lien de souveraineté sur le Sahara Occidental. Il en résulte que si le référendum marocain est adopté tel quel, il consacrera de fait la colonisation constitutionnelle du Sahara Occidental au nez et à la barbe des nations unies. A quoi servirait alors le processus de négociations de Manhasset mené par l’envoyé spécial de Ban Ki Moon, Christopher Ross, si la cause est cadenassé dans la constitution de sa majesté ?
Hakim Merabet, 25/06/2011