Sarkozy, tuteur de l’Espagne

Par Ayache Mohamed


Les années de mésentente sont restées derrière. Les sujets qui divisaient les deux pays en matière de politique européenne et extérieure ont été surmontés. Il faut reconnaître que le président français a su préparer minutieusement cette visite pour qu’elle s’achève avec un succès total. Sarkozy s’est démené pour que Zapatero puisse participer aux travaux du G-20, alors que la huitième économie mondiale en était, en principe, exclue. Il a confié à l’ancien président du gouvernement espagnol, Felipe Gonzalez, la direction du Groupe des Sages, chargé de réfléchir à l’avenir de l’UE. Le secrétariat de l’Union pour la Méditerranée va s’installer à Barcelone. Les sempiternels problèmes d’interconnexions énergétiques et de franchissement des Pyrénées sont en voie de règlement. Et, le 18 avril, la police française annonçait l’interpellation de Jurdan Martitegi, quatrième chef militaire de l’ETA, selon les sources officielles. A peine, dix jours avant la visite officielle de Sarkozy en Espagne! Drôle de hasard!

 Des accords ont été signés dans le domaine de l’énergie, visant à promouvoir l’interconnexion gazière et la réalisation d’une ligne à de haute tension traversant les Pyrénées. Concernant les transports, ont été accordés la création d’autoroutes de la mer et le développement du ferroviaire.

 Evoquant la gémellité des économies française et espagnole, Nicolas Sarkozy a martelé l’engagement plus fort que jamais à faire progresser ces derniers dossiers, véritables serpents de mer de la relation franco-espagnole.

 Mais c’est en matière de lutte contre l’ETA que le sommet aura le plus permis d’avancer. Inspirés par les succès de la coopération policière, question clé dans les relations entre les deux pays, les deux présidents ont convenu de l’institution d’un Etat major commun sur la sécurité. Dans son discours devant le Parlement espagnol, Sarkozy a rappelé l’offre de la France de vouloir en finir avec l’ETA, le dossier qui constitue le point faible du gouvernement de Zapatero après l’échec de sa tentative de trouver une issue moyennant les négociations.

 Mais plus que soutenir, Sarkozy a donné l’impression de vouloir jouer au tuteur. Dans son discours dans Las Cortes, il a demandé à la présidence espagnole de l’UE de « refuser l »ingénuité et qu’elle accepte de se protéger ». C’est-à-dire, de protéger les agriculteurs, « comme les présidents américains », et qu’elle ferme la porte européenne aux produits de pays « qui ne respectent pas les règles environnementales, morales, sociales ». Une déclaration de guerre aux Etats-Unis sur le plan économique. A son avis, « cela n’est pas du protectionnisme ». Le retrait des troupes espagnoles d’Irak, du Kosovo devra être suivi d’autres mesures d’éloignement de la politique de Washington.

 L’importance de la relation atlantique de l’UE avec les EEUU illustrait, dans le passé, la divergence entre l’Espagne d’Aznar et la France de Chirac. Avec la visite de Sarkozy, cela fait partie du passé. L’Espagne doit se démarquer de sa politique pro-américaine et s’engager plus avec l’axe franco-allemand qui veut une « Europe plus européenne » opposé à une « Europe atlantique ». Sarkozy raccommode les morceaux que José Maria Aznar avait cassés. C’est sur l’UE et son fonctionnement que Nicolas Sarkozy s’est longuement exprimé. Devant le parlement espagnol, il s’est étonné d’une institution « qui fonctionne aussi bien, alors qu’elle est faite pour ne prendre aucune décision ». Il a tracé, avec un certain paternalisme, la voie à suivre par l’Espagne lors de sa future présidence de l’Union, prévue en 2010. A cette occasion, « tu pourras compter sur nous comme des partenaires, comme des alliés, comme des amis », a-t-il répété à son homologue espagnol.

 Zapatero a eu presque tout ce qu’il voulait et Sarkozy a fait signe d’une grande générosité envers cet homme qualifié hier comme « pas très intelligent » mais tenace et près à tout pour concrétiser ses objectifs. L’Espagne sera présente à New-York dans la réunion du G-20 et aura le ferme soutien de la France durant sa présidence de l’UE.

 Dans le sempiternel feuilleton des relations hispano-marocaines, la France s’engage à défendre la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla et à soutenir l’Espagne en cas d’évènements similaires à celui de l’Ile de Perejil, qui, dans le passé, a été résolu grâce à l’intervention américaine.

 Dans le Conseil de Sécurité, l’Espagne suivra la politique française de soutien aux thèses marocaines relatives à l’application du projet d’autonomie comme solution définitive du problème du Sahara Occidental et continuera à nier sa responsabilité historique en tant que puissance administratrice de cette ancienne colonie nord-africaine.

Zapatero et Sarkozy ont également annoncé une conférence sur la Somalie visant à donner une réponse, allant au-delà d’une réponse militaire, pour résoudre le problème de la piraterie et donner « une réponse intégrale, politique et de sécurité civile pour ce pays ».

El chantaje francés

Por Mohamed Mahamud Embarec

La pareja presidencial francesa llegó hoy para una visita de dos días, pero su llegada hace grandes títulos en la prensa espaňola desde hace una semana, sobre todo la de Carla Bruni, calificada como un Tsunami de belleza, gracia y generosidad que va a invadir a Espaňa. Y es que el esposo casi pasa desapercibido al lado de la gran lady. Razones por las que EL PAIS fue obligado a escribir que « no hay que olvidar que el presidente es Sarkozy ». Es posible que la prensa espaňola no haya encontrado nada más que admirar en esta visita que la presencia de Carla. Un hecho realemente revelador del afecto que tienen los espaňoles por Nicolás.

« Para mi, José Luis es un hombre de talento, un hombre de convicción y una granf figurea en Europa », fueron las palabras de Nicolas Sarkozy en su entrevista exclusiva con El PAIS, en la que se lanzó en alabanzas al presidente del gobierno espaňol en vísperas de la XXI cumbre bilateral que tiene lugar, hoy, en Madrid.

Para mejor disipar la incomodidad suscitada por sus comentarios sobre el líder socialista, Sarkozy expresó su « afecto sincero » y de su « verdadera amistad » con Zapatero, sin olvidar su « gran estima » por el. Una manera de cortar y acabar con los « rimores absurdos » sobre la supuesta débil inteligencia de su homólogo. Ya el sábado pasado, el Casanova francés intentó desminar el terreno en sus declaraciones a « Le Monde », subrayando su « muy buena relación con el Presidente Zapatero ».

Conociendo a Sarkozy, con eso quiere decir « ese tío, comparado conmigo, es realmente mucho menos inteligente ». O al menos así lo piensa, porque, como buen galo, está inspirado en la fábula del literato francés De La Fontaine titualada « La rana qui quiere ser tan grande como un toro ».

Zapatero ya tiene olvidado el asunto, pues, como buen boxeador dotado de una gran capacidad para encajar los golpes sobre el ring político, acaba siempre con la sonrisa en los labios aunque se trate del adversario de la líder socialista Segolène Royal, a la que Zapatero apoyó durante la campaňa de las últimas elecciones presidenciales francesas.

Que diga lo que quiere, Zapatero está tan convencido de los poderes de Sarkozy que le ve realizando milagros como caminar sobre el agua, curar a los paralíticos, devolver la vista a los ciegos y resolviendo, él solo, la crisis financiera mundial cuyas repercusiones en Espaňa se hacen más que sentir cuando el número de parados está sobrepasando los 4 millones, o sea el 17% de la pobalción, el sector immobiliario sinistrado y el crédito bancario moroso.

Entre polémica y glamour, casi acabaremos olvidando que esta visita de Estado coincide con el XXI anniversario de la cumbre bilateral que tendrá lugar el martes para destacar la excelencia de las relaciones entre los dos países vecinos preocupados por reforzar sus lazos comerciales.

A parte de los asuntos convergentes (interconexiones eléctricas, relaciones con el Maghreb, tráfico de drogas, immigración clandestina, etc) el pivote de estos lazos es la lucha antiterrorista.

La cooperación policiaca contra la organización vasca es tan buena que Paris y Londres desean hacer lo mismo en lo que concierne al crímen organizado o el tráfico de drogas, ya que Espaňa es la puerta de entrada del haschich proveniente de Marruecos, país con el que, por cierto, Zapatero pretende tener unas relaciones tan excelentes como las que tiene con Francia.
Muchos espaňoles se preguntarán qué favores eminentes y extraordinarios hizo Sarkozy a Espaňa para merecer la Orden Real de Carlos III, la más alta distinción civil espaňola otorgada por el Rey Don Juan Carlos de Borbón. La respuesta está ante nuestros ojos : además de la búsqueda de una salida a la crisis y el apoyo de Sarkozy para la participación de Espaňa en la reunión del G-20, está el importantísimo expediente de la lucha contra ETA (162 miembros están encarcelados en Francia, de los cuales 151 son espaňoles)

Resulta curioso cómo unos pocos días antes de la visita del presidente galo, el 18 de abril precisamente, la prensa francesa anunció la captura de Jurdan Martitegi, cuarto jefe militar de la organización vasca, según los medios oficiales. Una operación suficiente para alejar Zapatero de todo estado de ánimo negativo hacia su homólogo. Nada más que desde principios de aňo, 11 etarras fueron interpelados en Francia y 11 en Espaňa, y hace un aňo, el juez Baltasar Garzón, fue galardonado por Nicolas Sarkozy con la medalla de Chevalier de la Légion d’Honneur por su trabajo en este tema.

Es evidente que, como lo afirmaron en varias ocasiones las autoridades francesas, que la lucha contra ETA constituye el eje fundamental en la cooperación entre los dos países, al mismo tiempo que se convirtió en el arma más eficaz para doblegar al gobierno espaňol ante cualquier exigencia francesa.

A cambio, el gobierno espaňol debe garantizar su apoyo a Francia en los diversos temas relacionados a la política francesa en la Unión Europea y sobre todo en Africa. De ahí, la postura de Zapatero con respecto al Sáhara, que estUnUUá obligada de caminar al unísono con el apoyo del Eliseo a la enemistad declarada del gobierno francés hacia la causa del pueblo saharaui. Recuérdese que el veto francés es el que siempre impidió en el Consejo de Seguridad que pase cualquier resolución que condene la ocupación marroquí o la violación diaria de los derechos humanos de la que es víctima la población saharaui en los territorios ocupados de la RASD.

Mientras Zapatero no se pase de este chantaje, su política hacia los saharauis seguirá siendo la misma y seguirá apoyando esa autonomía que nunca tendrá lugar más que en los sueňos de José Luis, Arístegui, Bernabé y compaňía.

Les marionnettes du colonialisme marocain

Les accusations de trahison ou l’épithète de traître abondent dans l’histoire politique ou culturelle du monde. Si elles ont déjà été les objets d’études dans le champ littéraire ou en histoire médiévale et moderne, ces notions de traître et de trahison demeurent peu abordées pour la période contemporaine.
En apparence, la trahison répond à une définition simple. Elle correspond à l’abandon de la fidélité – à un individu, à une institution, à une faction, à un groupe politique et a, en règle générale, comme corollaire l’abjuration, le passage à l’adversaire ou la rupture de ses anciennes solidarités, amitiés ou principes.

La trahison n’est pas une émotion. C’est le geste d’une autre personne lorsqu’il est vécu ou interprété comme brisant une loyauté. Pour qu’il y ait trahison, il faut qu’il y ait déjà un lien et il faut que ce lien implique une fidélité quelconque.

Dans tous les mouvements de libération, le châtiment des traîtres visait à « éliminer les méchants et les traîtres » qui aidaient les ennemis étrangers contre leurs frères, ainsi que les réfractaires dont le refus d’obéissance n’était pas moins dangereux pour le succès de la révolution : « se désintéresser de la lutte est un crime, contrecarrer l’action est une trahison », déclarait le premier appel de l’Armée de Libération Nationale d’Algérie, du 31 octobre 1954. Le châtiment des traîtres et des réfractaires était une nécessité militaire, pour gagner la guerre du renseignement et de la propagande contre le pouvoir colonial en supprimant ou en terrorisant ses auxiliaires. C’était aussi une nécessité politique, pour substituer la loi des « rebelles » à celle du pouvoir colonial. C’était enfin un devoir d’imposer la lutte et la conscience nationale à tous les citoyens en identifiant les « traîtres » à des ennemis.

Les modalités du châtiment étaient souvent cruelles (pendaison, égorgement, mutilations), pour déshonorer le corps de la victime et pour décourager ses proches de la venger. En effet, une punition morale devait accompagner la douleur physique en démontrant l’horreur du crime par celle du châtiment, de sorte que chacun préférât mourir en patriote plutôt que mourir en traître.

Dans le cas du Sahara Occidental, le mouvement de libération national, le Front Polisario a toujours été très indulgent avec les traîtres, que ce soit pendant la guerre contre le colonialiste espagnol ou contre l’envahisseur marocain.

Khalihenna Ould Errachid, le champion des traîtres, ne fut jamais inquiété. A l’époque espagnole, c’est lui qui dirigeait le PUNS (Parti d’Union National Sahraoui) une création de l’Espagne pour fonder un état sahraoui étroitement lié à la métropole. Il a rallié le Maroc avant même que celui-ci s’installe au Sahara. Aujourd’hui, désigné à la tête du CORCAS, on le voit partout en défense des thèses marocaines. Dans les réunions de Manhasset, il a pu serrer la main à tous les dirigeants sahraouis présents. Cela l’a même rendu plus insolent que jamais. Bien sûr, malgré qu’il est le maire de la ville d’El Aaiun, il n’est presque jamais là. Sa maison principale est à Rabat. Peut-être qu’il a peur d’une certaine représaille des jeunes militants de la capitale sahraouie, qui depuis 1999, est témoin sans cesse de manifestations pro-indépendantistes. Ould Errachid n’est pas un homme cultivé et, intellectuellement, ne pose aucun risque, mais son dévouement aux autorités marocaines est certain. Grâce à cela, il est devenu l’un des hommes les plus riches au royaume alaouite.

Par contre, Mohamed Cheikh Biadillah, un homme sérieux, travailleur et intelligent. Malgré sa nature discrète, apparaît comme le modèle de trahison que les colonialistes s’amusent à appeler intégration. De ministre de la santé a été propulsé comme une fusée pour remplacer Fouad Ali Himma, l’ami et main droite du roi Mohamed VI, à la tête du PAM. De la sorte, il est passé à occuper le devant de la scène à cause de ses origines. « Je ne suis pas le sahraoui de service », dit-il. Pourtant, parmi tous les leaders de partis dépêchés à plusieurs capitales du monde pour expliquer la position du Maroc sur le conflit du Sahara Occidental, seul le nom de Biadillah a eu, dans un premier temps, l’honneur d’être mentionné. Et d’être reçu personnellement par le roi. Et puis, la première réunion de son parti a eu lieu à la ville d’El Aaiun. Sa nomination sera suivie de toute une série de déclarations sur le projet marocain d’autonomie et de la régionalisation. Drôle de hasard.

La ressemblance avec son frère, Brahim, est étonnante. Ce dernier est le commandant de la deuxième région militaire du Front Polisario. Son militantisme, combativité et courage sont irréprochables. Mais il se trouve de l’autre côté du mur de défense marocain qui encercle les villes sahraouies.

D’après Paul Léautaud, la trahison peut être le fait d’une intelligence supérieure, entièrement affranchie des idéologies civiques. Mohamed Cheikh n’est, certainement pas, plus intelligent que son frère. Affranchie des idéologies civiques? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a jamais cherché à confronter les responsables du Front Polisario jusqu’au jour où les autorités l’ont mis devant le fait accompli : Il a dû surveiller les notables sahraouis chargés de l’identification du corps électoral pour le réferendum qui n’a jamais eu lieu. Avec cette nouvelle mission dont le Maroc espère tirer grand profit, il est sûr qu’il se trouvera à la table en face des négociateurs sahraouis dans le prochain round.

Selon le romancier et critique littéraire français, André Thérive, « en politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants ». S’agissant de Biadillah et Ould Errachid, une chose est sûre: ils ont perdu l’affection de leur peuple et le noble idéal de se battre pour la liberté.

Il n’y aura pas d’UMA sans le peuple sahraoui

Selon une dépêche de l’AFP, le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri a indiqué dimanche 19/04/2009, à Tripoli, que son pays souhaitait une normalisation « au plus tôt » de ses relations avec l’Algérie ainsi que l’ouverture de la frontière entre les deux pays, fermée depuis 1994. »Nous caressons tous l’espoir au Maroc que la possibilité d’une normalisation avec l’Algérie puisse se faire au plus tôt et dans les meilleurs délais », a déclaré M. Fihri en marge d’une réunion des chefs de diplomatie des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA). »Nous proposons depuis plus de trois ans que le conflit du Sahara évolue aux Nations unies et que ce problème n’ait plus d’impact direct sur les relations bilatérales ou sur les perspectives de construction de l’UMA », a-t-il dit à des journalistes. »C’est une solution +gagnant-gagnant+ à tous les niveaux », a estimé le ministre marocain.Fondée le 17 février 1989 par l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, l’UMA est en panne depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques, notamment entre l’Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.

Tant que le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental au mépris des résolutions du Conseil de Sécurité et de l’UA, l’Algérie n’acceptera jamais de normaliser les relations avec le Maroc. Tout retour à la normalité passe obligatoirement par le recouvrement du peuple sahraoui de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.

Au moment où le Maroc pleurniche pour l’ouverture des frontières avec l’Algérie, il profite du cessez-le feu imposé par les Nations Unies pour renforcer son arsénal militaire.
Ainsi, selon le journal digital « Tout sur l’Algérie », les Etats-Unis ont entamé il y a quelques jours les livraisons des premiers avions de combat F-16 au Maroc,d’après une source de défense occidentale. Ces livraisons, dont le nombre n’a pas été précisé, font partie d’une commande globale de 24 avions de ce type passée par le Maroc en 2008 auprès du constructeur américain Lockheed Martin pour un montant total de 2,4 milliards de dollars. Rabat s’était tourné vers Washington après l’échec des négociations avec Paris pour l’achat d’avions français Rafale.Les avions acquis par le Maroc sont des appareils multirôles d’attaque et de supériorité aérienne, selon notre source. Ils sont équipés de systèmes avancés, semblables à ceux fournis par les Américains à des pays alliés comme Israël, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte. En plus des F-16, le Maroc vient de finaliser l’équipement de ses avions Mirage avec les nouveaux « radars à antenne active », selon la même source. Fournie par le groupe français Thalès dans le cadre d’un contrat signé il y a trois ans, cette technologie est l’une des dernières utilisées dans l’aviation militaire. Elle permet notamment à l’avion équipé d’un tel radar de disposer de fonctionnalités que les radars classiques n’offrent pas. Selon la même source, le Maroc vient de recevoir sa première frégate française de type Fremm. Il s’agit d’une frégate multimissions de dernière génération qui sera utilisée par la marine marocaine dans différentes missions. « Dans le domaine maritime, les Marocains ont des besoins importants, comme par exemple protéger leurs zones de pêche », explique notre source.

D’autre part, une dépêche du journal espagnol El PAIS, daté du 14/12/2008, indique que le gouvernement marocain a doublé son budget pour la défense en 2009 pour atteindre 3.206 millions d’euros, ce qui équivaut à 16% du budget de l’Etat.
Le journal précise que Rabat devra payer dans les prochaines années l’acquisition de 24 F-16 et une frégate française. Le Maroc contruit, en plus, una base navale à Ksar Sghir, voisine de Ceuta, dont le budget monte à 129 millions d’euros.

En 2008, le Conseil de Ministres espagnol accordait vendre au Maroc des lanceurs de bombes d’aviation pour le prix symbolique d’un euro. Ces lanceurs de bombres à fragmentation, interdites par l’administration Obama, sert à équiper les chasse-bombardiers Mirage F-1 de la Froce Aérienne Marocaine, étant donné que les F-5 sont dans la dernière phase de vie. Ce cadeau espagnol a été ajouté aux six torpilles du type MK-46 MOD.2 déjà vendues au Maroc pour le même prix symbolique d’un euro dans le cadre de « l’amélioration des relations bilaterales ».

En 2007, Mathieu Durand, responsable de Dassault Aviation, avait confirmé au salon aéronautique du Bourget, ouvert du 18 au 24 juin 2007, que les négociations entre les gouvernements français et marocain au sujet de la commande d’une dizaine d’avions de combat Rafale était en phase finale. Cet achat a été financé par l’Arabie Saoudite.
Cette course à l’armement est une préoccupation profonde pour l’Algérie et le peuple sahraoui, au moment où le conflit maroco-sahraoui est entre les mains des Nations Unies et où le Maroc fait face à une situation sociale et économique alarmante. D’autant qu’on assiste à un revirement de la politique du Maroc vis-à-vis du conflit sahraoui et à son option pour l’escalade, qui signifie une volonté d’agression contre la RASD, les Nations Unies, la légalité internationale et surtout la stabilité de la région.

L’édification de l’UMA ne peut se faire dans un air de course à l’armement, la violation quotidienne des droits de l’homme, le trafic de drogue et le mépris envers les voisins.

Les mesures de méfiance de Ban Ki-moon

La confiance est une premise indispensable pour tout processus de paix entre deux belligérants, spécialement s’il s’agit d’un conflit de longue durée où les souffrances et les racines de la haine se sont incrustées dans les profondeurs.

A l’origine, les mesures de confiance ont été envisagées au début du processus de paix pour jeter les bases de la tolérance en vue du retour des réfugiés au Sahara Occidental pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le Secrétaire Général des Nations Unies et les membres du Conseil de Sécurité ont à plusieurs reprises invité les parties à remettre en œuvre des mesures de confiance afin d’alléger les souffrances des réfugiés sahraouis séparés de leur famille depuis plus de 34 ans.

Parmi ces mesures, les visites familiales, très limitées, et les appels téléphoniques gratuits offerts aux réfugiés. Mais la mesure la plus importante, l’utilisation de moyens transport terrestres n’a pas pu se réaliser à cause du mur de défense de 2800 km qui encercle l’ensemble du territoire et le refus des autorités marocaines à ouvrir des brèches dans ce mur pour permettre la libre circulation de citoyens entre les camps de réfugiés et les villes occupés par le Maroc.

Ces initiatives visant à améliorer la confiance se sont avérées d’une inefficacité totale et leur seul but a été une douloureuse tentative de la part des Nations Unies de vider les camps de réfugiés sahraouis de leur population et, de la sorte, diminuer l’influence et les capacités du Front Polisario dans l’hypothèse d’un retour à la guerre. L’ONU est même allée, dans sa mauvaise foi, jusqu’à diminuer l’aide humanitaire octroyée aux réfugiés. Mais les années ont démontré que leurs calculs étaient complètement dépourvus d’objectivité sur la réalité de la situation et la détermination de ce peuple à poursuivre la lutte pour arracher ses droits.

De ce fait, les mesures de confiance établies par l’ONU sont devenues plutôt des mesures de méfiance de la part des autorités sahraouies à l’égard de l’instance onusienne.

Jusqu’à maintenant, les négociations ont échoué. Les sujets de tension, pouvant déboucher sur le retour aux armes, ne manquent pas. Le premier, est la violation flagrante et continue des droits humains, ces droits qui doivent être considérés comme un pilier essentiel pour tout rétablissement de confiance dans les esprits d’une population traumatisée par des longues années de guerre, de répression et de souffrances. Au lieu de renforcer cette mesure, Ban Ki-moon va dans le sens contraire en refusant de demander l’élargissement des compétences de la MINURSO pour qu’elle puisse surveiller la situation des droits de l’homme dans le territoire. Les contradictions dans le répport du Secrétaire Général des NN.UU sautent à l’œil. D’un côté, il exprime sa préoccupation pour la situation des réfugiés, mais il consente que la partie marocaine continue à emprisonner et torturer la population dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Cela est inacceptable, surtout maintenant que les chances d’une entente dans un court terme sont minces.

En attendant une solution définitive au conflit, les mesures de confiance doivent être renforcées. Le manque de transparence du gouvernement marocain a empêché l’élimination des freins et obstacles qui gênent l’avancée dans l’application des mesures qui visent vraiment à améliorer la situation de la population.

L’absence d’avancées dans ce domaine constitue une faiblesse que la partie marocaine exploite largement pour imposer le fait accompli et défier la communauté internationale. Les réticences de la France et les EEUU face au régime marocain, rendent l’application de toute mesure impossible. A cause de cela, la révision de la politique de Ban Ki-moon, de Washington et de la France face à Rabat, avec la mise en place d’un dispositif de contrôle particulièrement contraignant, s’avère nécessaire maintenant plus que jamais pour assurer la création d’un terrain approprié pour semer la confiance de la population et du Front Polisario à l’égard des Nations Unies et des intentions du Maroc.

Dans les évolutions en cours, les préoccupations immédiates du S.G. de l’ONU tiennent à la réduction des risques de menaces militaires et à l’amélioration de la situation de la population sahraouie. Mais, dans la réalisation de ces objectifs, Ban Ki-mmon se révèle profondément attentiste et donne le sentiment d’une réelle impuissance face à l’arrogance marocaine et la complicité de la France colonialiste dont les ingérences paralysent la diplomatie onusienne.

Devant cette réalité, nous pouvons dire que le dernier rapport du SG a été decevant pour les sahraouis et les risques d’une escalade militaire sont à l’horizon.

Le Guantanamo marocain

En 34 ans d’occupation, le Makhzen a été occupé plus à consolider sa présence qu’à créer des infrastructures sociales et économiques. Les activités économiques sont limitées à la pratique de la pêche, l’extraction du phosphate et le petit commerce, ce qui offre très peu pour la création d’emplois.

La pêche et le phosphate du Sahara occidental représentent plus de 60% des exportations marocaines en 2007. Avec ses revenus, le Maroc aurait pu convertir ce territoire en un paradis sur terre. Les milliards d’euros rapportés par les richesses sahraouies ont servi à soutenir l’effort de guerre marocain pendant plus de trois décennies. Le développement a été freiné par les longues années de guerre, la faible industrialisation laissée par les espagnols et le poids de la corruption laissée par les généraux de l’armée et les longues années de règne de la dynastie Ould Errachid, qui étaient occupés plus à s’enrichir qu’à défendre les intérêts de la population locale. Le mur de défense de 2.800 km de longueur ferme les ¾ des frontières avec les pays voisins et constitue un autre frein pour le développement économique à cause du profond isolement et incommunication auquel la population est soumise. Les mines aussi ont un énorme impact sur la vie de la population et l’empêche de se dédier à l’élèvage d’animaux. De ce fait, elle se retrouve prisonnière de ce qu’elle appelle le « mur de la honte » ou « Guantanamo marocain ».

Le secteur de la pêche, le plus rémunérateur, est totalement dominé par les colons marocains qui sont devenus une grande majorité dans la totalité des villes sahraouies grâce aux encouragements fiscaux, ce qui a fait des sahraouis une minorité marginalisée et diabolisée au point de devenir des citoyens de deuxième classe. Mais c’est l’armée le véritable maître dans ce domaine. A titre d’exemple, en février 2007, deux généraux marocains sont impliqués dans le trafic basé dans les territoires occupés du Sahara occidental, selon le journal espagnol « La Razon ». Selon l’information d’Interpol qui a alerté les autorités marocaines, la drogue débarquait soit sur les côtes sahraouies ou directement transvasée des bateaux de marchandise vers les bateaux de pêche qui appartiennent aux généraux de l’armée. Les perquisitions menées ont permis à la police de trouver la drogue dans un conteneur appartenant à une société dont le propriétaire est un général de l’armée royale qui est aussi actionnaire dans plusieurs entreprises de pêche. Ce qui explique la réaction passive des autorités qui gèrent cette région en constante tension. Le principal suspect est une société qui possède une trentaine de bateaux congélateurs appartenant au général Bennani, inspecteur général des FAR, Housni Benslimane responsable de la gendarmerie royale et Abdelhak Kadiri ex-responsable du service de renseignement et conseiller militaire proche du roi. Cette affaire a démontré que le palais royal n’a aucune autorité sur les territoires sahraouis qu’il occupe depuis 1975 alors qu’il y déploie toute une armée pour réprimer opposants et manifestants autochtones.

El Aaiun, à titre d’exemple, n’est plus reconnaissable dans la partie basse laissée par les Espagnols, une partie entièrement peuplée de marocains, où la prostitution, phénomène que les sahraouis n’ont jamais connu, bat son plein grâce à la forte présence de soldats et des garnisons militaires. Les beaux centres commerciaux laissés par les Espagnols (Zoco Nuevo, Zoco Viejo, Barrio Cementerio, etc) devenus des ruines abandonnées, donnent l’impression d’être habités par des fantômes.

Les travailleurs de la société d’exploitation des phosphates sont entièrement marocains. Les sahraouis ont été chassés sans aucune indemnisation. Les dernières années et après des multiples protestations, ils ont été silenciés avec des sommes qui sont loin d’être suffisantes pour dédommager tous les travailleurs qui sont restés au chômage depuis le départ des espagnols. Ils ont été obligés d’engager des avocats espagnols dans le but de revendiquer leurs droits auprès des autorités espagnoles. Mais leur démarche a trouvé une forte opposition de la part de l’administration marocaine.

Les captures réalisées dans les ports d’El Aaiun et Dakhla font un 50% du volume global de la pêche artisanale et côtière et 27% du total de la valeur obtenue. La consommation et les conserves représentent un 72% de la production. La farine et l’huile de poisson, un 16% du total des captures (47.923 tonnes). Le débarquement des sardines au port d’El Aaiun est passé de 1975 tonnes en 2007 à 5.492 tonnes en 2008.

Rien qu’avec les revenus de la pêche, la population sahraouie pourrait vivre aisément, ce qui est loin d’être le cas. Leur majorité s’est dédié, au début, au commerce, grâce aux facilités douanières données aux produits arrivés des Iles Canaries, mais ces facilités ont été supprimées depuis 1990 et les commerçants sahraouis sont devenus les citoyens les plus pauvres dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Leur majorité vit avec une subvention de 1350 dirhams, ce qui ne peut même pas payer un loyer décent. Même les grands entrepreneurs ont fait faillite, comme c’était le cas du célèbre Mâatalla, dont la société a construit le fameux quartier qui porte son nom et d’où est partie la première Intifada sahraouie. Les grandes sociétés de construction de Hamma Boida, Brahim Hammad, etc, ont pratiquement disparues devant la remontée des sociétés appartenant aux généraux de l’armée et la concurrence des entrerpises de Khalihenna Ould Errachid, le maire d’El Aaiún et, pendant des années, ministre des affaires sahariennes à l’époque de Hassan II.

Les routes goudronnées, si on peut les appeler routes, sont composées de deux voies étroites sans chaussée, très fréquentées par les autocars et les camions transportant toute sorte de marchandises, ce qui les rend extrêmement dangereuses et les accidents de circulation sont souvent mortels.

Le secteur du tourisme est inexistant et n’a jamais été encouragé par les autorités d’occupation dans le cadre de la politique de désinformation sur la réalité de la sanglante guerre contre le Front Polisario. Un black-out maintenu depuis toujours même aux journalistes et aux délégations parlementaires venues de tous les coins du monde. Dans ce cas, il est logique de se demander, si le Sahara Occidental est stable et le développement dont parlent les médias marocains est réel, qu’est-ce que l’administration marocaine a à cacher aux étrangers? Le peu de touristes qui arrivent sont entassés dans des cars comme des sardines et obligés à monter et descendre dans chaque ville sans aucune liberté de mouvement et dans des hôtels désignés d’avance. L’infrastructure hôtelière est pratiquement inexistante.

La presse marocaine qui n’arrête pas de se vanter des « acquis » et des « efforts économiques déployés par le Maroc », ne parle jamais des concentrations organisées devant la Wilaya d’El Aaiun pour demander logement et emploi. Les écoles privées ont fleuri dans les villes à cause du mauvais état des écoles publiques dont les enseignants, mal payés, ont perdu toute motivation et les écoles sont surpeuplés à cause de l’infrastructure qui est insuffisante face à la marée arrivée du Nord.

La réponse de la population sahraouie à tout cela est : « Si ce que vous dites est vrai, alors ouvrez les portes aux journalistes et à tous les étrangers et laissez le monde voir tout ce que le Maroc a réalisé pour nous ».

Francia, EE.UU y el colonialismo

A principios del Siglo XX, los Estados Unidos empiezan a convertirse en primera potencia industrial del mundo, pero sus intereses chocan con los viejos imperios coloniales europeos. En 1898 entran en guerra con Espaňa para arrebatar la independecia de Cuba y Filipinas. En pocos aňos, su poderío económico e industrial les permite copnvertirse en los campeones del anti-colonialismo en nombre de la libertad de los pueblos y sobre todo en nombre de la libertad de sus mercancías y capitales para invertir donde quieren.

A partir de 1945, tanto Washington como Moscú apoyan la descolonización en nombre del « derecho de los pueblos de disponer de si mismos ». Los Estados Unidos critican la gestion francesa de la crisis argelina. Estas críticas son percibidas en Francia como une ingerencia en sus asuntos internos. Los discursos descolonizadores americanos y soviéticos refuerzan el movimiento de los pueblos. Francia se ve obligada a ceder la independencia, aunque sea simbólica (neocolonialismo)

Charles de Gaulle vuelve al poder en 1958, al verse obligado a ceder la independencia a sus colonias africanas empieza a oponerse al liderazgo americano estimando que la paz no pasa forzosamente por la americanización del mundo, se retira del mando de la OTAN y cierra las bases americanas instaladas en Francia. De Gaulle, a pesar de haber rechazado la descolonización en Indochina, se opone al apoyo americano a la república del Vietnam del Sur contra la rebelión comunista del Vietnam del Norte y al ataque israelí durante la Guerra de los Seis Días en 1967.

Francia, obligada por los Estados Unidos a salir de sus colonias africanas, Africa se convirtió en el téatro de enfrentamiento de intereses ideológicos para Estados Unidos y culturales y económicos para Francia. Así, Africa tuvo derecho a un régimen de guerra fría en el que las relaciones entre los dos actores tendían a ser equilibradas, cooperativas y prévisibles. En este contexto nació la política africana francesa conocida bajo el nombre de « Françafrique ». En esta guerra contra los EEUU, los focos anglófonos fueron puestos en la mira con una violencia sin igual. De esta manera, Francia estuvo detrás de la sangrienta guerra de Biafra para escindirla de Nigeria, las atroces guerras de Liberia y Sierra Leona y apoyará Camerun contra las tribus anglófonas que reivindican la independencia o la anexión a Nigeria y no escatimará ningún esfuerzo para evitar que la Gulf Oil se instale en Angola.

Los Estados Unidos hicieron la vista gorda en nombre de la la guerra contra la URSS, pero sobre todo para evitar que Francia se retire definitivamente de la OTAN. Esta situación consensuada se degrada en 1990 cuando, para Washington, el fin de la guerra fría reduce el imperativo ideológico a favor de los objetivos económicos. Según el principio de « Trade not aid », la administración americana se lanza en la diplomacia comercial y afirma, por boca de Warren Christopher, que las zonas de influencia ya no tienen razon de existir. Curiosamente, ahora viene Nicolas Sarkozy y decide reincorporarse al mando de la OTAN. Esta vuelta al mando de la Alianza Atlántica es un mensaje dirigido a los EEUU para decirles : « Ahora nos dejáis en paz con nuestra política exterior y nuestras colonias ». Por ello, inmediatamente después celebró el referendum en Mayotte para anunciar la conversión de esta colonia en un departamento (provincia) francés y para acallar las voces americanas que protestan contra los que está pasando en las Islas Guadalupe, donde los aires independentistas ya no se ocultan y su líder (Elie Demotte) está siendo diabolizado y acusado injustamente.

El interés comercial americano por Africa pasa forzosamente por la continuidad de su política anti-colonialista. Francia sigue teniendo colonias en diferentes rincones del mundo designadas con el nombre de departamentos franceses de Ultramar: Las Antillas, Nueva Caledonia, Guadalupe, Guayana Francesa, Mayotte, Polinesia Francesa, Wallis y Futuna, Reunión, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, San Bartolomé, Tierras Australes y Antárticas Francesas, Islas Eparsas (reivindicadas por….) Isla Clipperton, Martinica. Por lo tanto, la guerra americana contra el colonialismo francés seguirá para disminuir la hegemonía política y comercial francesa. La vuelta a esta política anticolonialista por parte de Obama es un factor de inquietúd en Marruecos y en los diversos focos de la presencia francesa en Africa. De nuevo los intereses franceses se sienten amenazados. La historia se repite y los EEUU tendrán que apoyar la lucha de los pueblos por la independencia si quieren disminuir la influencia francesa en el mundo e imponer sus ideales de globalización comercial. Quien dice globalización dice hegemonía y dominio en el planeta.

En lo que concierne a la última colonia en Africa, el Sáhara Occidental, los refugiados esperan con fervor que el presidente Obama reanude la legendaria política anti-colonialista americana y condene la invasión marroquí reiterando el derecho legítimo del pueblo saharaui a la autodeterminación e independencia.

Los dirigentes marroquíes, conscientes de esta nueva realidad, no escatimaron ningún esfuerzo para recordar a Obama las viejas relaciones de Marruecos con EEUU y la prensa marroquí llegó incluso a comparar al jefe de la Casa Blanca con el rey Mohamed VI. Pero el viento no siempre sopla como lo desean los marineros y los últimos acontecimientos acaecidos ante el muro de la vergüenza son un punto más a favor el pueblo saharaui y a favor de todos los pueblos que aún yacen bajo el yugo colonial.

Bouteflika, candidat de l’espoir

Par Ayache Mohamed

Les médias français et leurs antennes au Maroc s’acharnent actuellement sur la candidature du président Bouteflika, ce qui veut dire forcément s’acharner contre l’Algérie toute entière.

Décidément, le colonialisme et l’impérialisme restera toujours un mauvais élève. A-t-on oublié la décennie de cauchemar que l’Algérie a vécue toute seule au moment où tout l’Occident lui a tourné le dos en allant même jusqu’à soutenir les thèses intégristes? A-t-on oublié que l’Algérie a pu s’en sortir sans l’aide de personne et cela a servi d’exemple aux pays de la planète entière?

L’acharnement contre le président Bouteflika indique que l’on veut que l’Algérie continue dans le déchirement et la terreur. Pire encore, on oublie que Bouteflika a été et sera élu dans une transparence qui ne se trouve ni au Maroc, ni en Tunisie, les deux pays choyés par la France colonialiste. La légitimité des élections en Algérie a été reconnue par tous les observateurs européens et américains qui ont assisté au processus électoral ainsi que par l’administration américaine, le Parlement Européen, l’OTAN…

L’explication est très simple : La majorité du peuple algérien a choisi Bouteflika comme président. Doit-on rappeler que le mot démocratie signifie « pouvoir du peuple? » Alors, si le peuple algérien choisit Bouteflika pour un troisième et un quatrième mandat, nous devons respecter son choix, parce que c’est le peuple algérien qui décide et non les métropoles qui n’ont laissé à l’Afrique que la pauvreté, la guerre civile et les maladies.

C’est triste de voir comment certains s’efforcent à donner une vision déformée de la démocratie en Algérie et de la politique de Bouteflika, l’homme qui a fini avec la violence islamiste, a encouragé la politique des privatisations et aspire à introduire l’Algérie au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce, a promu les exportations énergétiques vers les EEU et apporté une riche expérience en matière de prévention du terrorisme.

La mauvaise foi de certains médias est époustouflante : On parle déjà d’un quatrième mandat au moment où le président Bouteflika se présente au troisième. On dirait que c’est l’ennemi juré de l’Algérie qui parle, le Maroc, qui ne souhaite que la destruction de ce pays pour voir concrétiser ses rêves expansionnistes au détriment de la volonté du peuple sahraoui, dont le seul crime est d’aspirer à vivre dans un état souverain sous le drapeau du Front Polisario et sur le sol du Sahara Occidental.

« L’important, souligne le Professeur Carlos Ruiz Miguel dans son blog « Depuis l’Atlantique« , est une question de principe clé pour comprendre le monde arabo-musulman. Cette question est que, dans ce monde complexe, nous pouvons distinguer deux types de régimes politiques : Les monarchico-téochratiques et les républicains.

Dans les premiers, l’origine du pouvoir se trouve dans volonté de Dieu (Allah, dans ce cas) et dans une légitimité dynastique. Dans les deuxièmes, l’origine du pouvoir se trouve dans le peuple.

Parmi les premiers se trouvent, à titre d’exemple, le Maroc, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, Kuwait, Bahreïn, Oman, Qatar, Jordanie… Dans ces pays, les élections organisées sont pour choisir des institutions qui n’exercent pas le pouvoir politique. Parmi les deuxièmes se trouvent l’Algérie, la Mauritanie (avant le coup d’état) l’Egypte, Syrie, Irak, Tunisie, Yémen… Dans ces pays, l’institution qui dirige vraiment le pouvoir politique est désigné à travers des élections. Dans certains cas, ces élections n’ont pas de garantie (Egypte, Syrie, Tunisie, Yémen, etc.) mais dans d’autres cas, comme en Mauritanie, les élections étaient sans doutes fiables.

Les élections étant propres ou trichées, l’important est que l’on reconnaisse que le pouvoir a été avalé par le peuple. Cela fait une différence qualitative par rapport aux régimes monarchico-théocratiques. Le principe est que le pouvoir est désigné par le peuple. La façon d’application de ce principe indiscutable est différente et secondaire.

L’affirmation du principe que c’est le peuple algérien qui doit désigner son chef d’état établit une proximité de l’Algérie avec l’Europe dans le terrain des principes, un terrain que nous ne trouvons pas dans les régimes monarchico-théocratiques. Ceux qui dessinent la politique extérieur devraient en extraire les conséquences opportunes : de quel régime l’on se sent plus proches? De celui qui reconnaît le peuple comme titulaire de la souveraineté (l’Algérie) ou de l’autre qui ne le reconnaît pas (le Maroc)? Dans la réponse se trouve la clé de la sincérité des convictions démocratiques défendues ».

Françafrique, l’autre guerre froide

Par Mohamed Mahamud Embarec

En mars 1905, à Tanger au Maroc, l’empereur Guillaume II fait un discours officiel où il parle d’un  » Maroc libre qui sera ouvert à la concurrence pacifique de toutes les nations, sans monopole, ni exclusion « . Ce discours est considéré comme inacceptable par le gouvernement français qui s’est attribué le Maroc dans sa zone d’influence. Le ton monte dans la presse cocardière, au Parlement c’est un déluge de propos nationalistes et anti-allemands, on est à deux doigts d’une déclaration de guerre…Cette affaire de Tanger est un révélateur des tensions qui existent entre les grandes puissances impérialistes européennes
En juillet 1905 est donné le premier coup de pioche de la construction du canal de Panama. Les Etats-Unis ont obtenu la création d’un Etat autonome sur un territoire qui dépendait jusque-là de la Colombie, puis sur ce territoire qu’ils contrôlent, l’autorisation de creuser un canal reliant les Caraïbes au Pacifique. En ce début de XXème siècle, les Etats-Unis sont en train de devenir la première puissance industrielle du monde. Leur industrie a pu se développer à l’échelle d’un pays de la taille d’un continent. Leur puissance s’exprime dans de gigantesques chantiers qui ont permis la construction des lignes ferroviaires sur l’immensité de leur territoire, et maintenant du canal de Panama qui ne sera inauguré qu’en 1914.
Au tournant du siècle, les Etats-Unis commencent à affirmer leur nouvelle ambition d’intervenir sur la scène internationale et leurs intérêts se heurtent aux vieux empires coloniaux des puissances européennes sur le déclin, notamment l’Espagne en Amérique latine.
Ainsi en 1898, les Etats-Unis sont entrés en guerre contre l’Espagne, pour aider Cuba et les Philippines à gagner leur indépendance. En quelques années, l’énorme machine industrielle des Etats-Unis leur a permis de se constituer une puissante marine de guerre. Leur force économique et militaire leur permet de se faire les champions de l’anti-colonialisme au nom de la liberté des peuples et surtout de la liberté pour leurs marchandises et leurs capitaux de s’investir où ils veulent, et notamment en Amérique du Sud. Ils sont contre les chasses gardées des colonies des puissances européennes car se sont autant de possibilités de se constituer de nouveaux marchés qui leur échappent.

Déjà première puissance économique, mais dans un monde encore dominé par les vieilles puissances européennes et leurs empires coloniaux, les Etats-Unis donneront toute la mesure de leur force dans les deux guerres mondiales à travers lesquelles les nouveaux rapports de forces vont se dessiner.
A partir de 1945, tant Washington que Moscou soutiennent la décolonisation, au nom du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». En Afrique, l’Amérique est longtemps quelque peu réticente à intervenir sur la base du respect des zones d’influence des partenaires européens (Grande-Bretagne, France, Portugal, Belgique). Mais, face au risque, réel ou supposé, de prise de contrôle du continent par l’URSS, les Etats-Unis se substituent aux petites puissances pour gérer la décolonisation. Ainsi, Washington intervient au Congo en 1960 et finit par soutenir le général Mobutu qui, pourtant, n’était pas son favori au départ. Dans le sud, en Angola, en Namibie et au Mozambique, l’Amérique intervient très indirectement, via l’Afrique du Sud, à partir de 1975 quand le Portugal se désengage.
Alors que le monde est en train de se polariser, la France et les autres nations européennes perdent progressivement une grande part de leur influence diplomatique sur la scène internationale. En 1954, malgré un soutien des États-Unis, la guerre d’Indochine est perdue par la France qui s’engage dans une autre guerre, l’Algérie. En 1956, la crise de Suez montre bien les limites qu’implique le rôle ingrat réservé aux satellites des deux grandes puissances. L’alliance franco-britannique est contrainte de rentrer sagement à la maison par le couple américano-soviétique. Les États-Unis, qui se découvrent anticolonialistes, critiquent de plus en plus la gestion de la crise algérienne. Ces critiques sont perçues en France comme une ingérence dans les affaires intérieures. La France n’a pas intérêt à voir se développer une grande stratégie américaine, qui pourrait concurrencer la sienne dans ses anciennes colonies.
En 1958, en plein cœur de la décolonisation, est créé au sein du département d’Etat le poste de secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique. Si les Etats-Unis ne signent pas d’alliance stratégique de défense avec le continent africain dans son ensemble, comme avec l’Amérique latine (Traité interaméricain d’assistance réciproque, 1947), l’Europe occidentale (Organisation du traité de l’Atlantique Nord, 1949), ou le Sud-Est asiatique (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est, 1955), ils concluent cependant des accords de coopération militaire avec quelques pays, stratégiquement localisés en bordure des détroits, tels le Maroc et l’Egypte. Des accords largement médiatisés par le Maroc pour attirer la sympathie du président Obama dont l’accès à la Maison Blanche risque de sortir à nouveau la vieille idéologie anti-colonialiste américaine, et par conséquent, le soutien de la nouvelle administration américaine aux aspirations indépendentistes au Sahara Occidental.

La volonté de promouvoir l’expansion de la « civilisation américaine » (liberté de conscience, démocratie, égalité des chances) à travers le monde est articulée à la volonté de promouvoir la liberté de commercer et d’entreprendre. C’est là que réside l’ambivalence de l’argumentaire américain justifiant l’expansionnisme. Afin de promouvoir leurs intérêts économiques, les Etats-Unis soutiennent en effet l’abolition du colonialisme et l’ouverture au libre-échange, véritable impératif pour que leurs entreprises se développent.

Dès son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle comprend qu’il est acculé à accorder les indépendances africaines. Les discours décolonisateurs américain et soviétique renforcent en effet le mouvement des peuples. Il accorde donc ces indépendances : c’est la face émergée de l’iceberg, toute blanche, « la France amie de l’Afrique », etc. En même temps, De Gaulle demande à son bras droit Jacques Foccart de mettre en place un système de dépendance intégrale : il s’agit de conserver un cortège d’États clients pour contrer toute intromission américaine et l’accès à des matières premières stratégiques. Foccart commence par sélectionner des chefs d’État « amis de la France » – par la propagande, des fraudes électorales massives, et deux punitions exemplaires : l’épouvantable répression des indépendantistes camerounais, l’élimination du président togolais élu malgré la fraude, Sylvanus Olympio. Le seul rescapé de ses complots, Sékou Touré, en deviendra paranoïaque. Foccart tient son « pré-carré » par un contrôle économique, monétaire, militaire et barbouzard. La convertibilité du franc CFA permet tous les circuits parallèles d’évasion de capitaux, de la rente des matières premières et de l’aide publique au développement. Paris impose une série d’accords militaires léonins, largement secrets. Chaque chef d’État est chaperonné par un officier de la DGSE, qui en principe le protège, mais peut aussi favoriser son élimination, comme dans le cas d’Olympio. Les Services français recourent au besoin à des groupes de mercenaires ou des officines de vente d’armes.

Des accords de défense signés au moment des indépendances donnent le cadre de la coopération militaire entre la France et divers pays africains. Ces mêmes accords empiètent parfois largement sur le terrain économique dans leurs annexes et sont souvent complétés par des accords spéciaux, tenus secrets.
Par exemple, l’Accord de défense entre les Gouvernements de la République française, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger du 24 avril 1961, établit l’installation de forces militaires françaises dans ces trois pays, leurs facilités de circulation et d’utilisation des infrastructures et évoque des « Accords spéciaux » aux termes desquels ces trois pays peuvent demander l’aide de la France en matière de défense. La deuxième annexe de cet accord de défense, concernant les « matières premières et produits stratégiques » (hydrocarbures, uranium, lithium…), stipule que ces mêmes pays, « pour les besoins de la défense, réservent par priorité leur vente à la République française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s’approvisionnent par priorité auprès d’elle » et « lorsque les intérêts de la défense l’exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d’autres pays ».
La politique africaine de la France ne se décide pas au parlement, elle n’est jamais débattue publiquement. Depuis près de cinquante ans, c’est à l’Elysée, ou plutôt à la cellule africaine de l’Elysée, que le Président et ses conseillers décident de l’assistance militaire à apporter aux pays africains ou aux régimes qui les gouvernent.
Avec le retour au pouvoir du Général Charles de Gaulle en 1958, la décennie qui suit est une période dure pour les relations bilatérales. Le président français conteste le leadership américain, estimant que la paix ne passe pas forcément par l’américanisation du monde. La France gaullienne cherche alors à montrer son indépendance vis-à-vis des États-Unis, notamment par sa sortie du commandement intégré de l’OTAN, la fermeture des bases militaires américaines installées en France et sa politique d’indépendance nationale qui touche tous les domaines de la diplomatie à l’art en passant par l’économie.
Le président Charles de Gaulle, bien qu’il ait un temps refusé la décolonisation française en Indochine, condamne l’aide militaire apportée par les États-Unis d’Amérique à la République du Viêt Nam (dite Viêt Nam du Sud) contre la rébellion communiste menée par le Viêt Minh (autoproclamé « République démocratique du Viêt Nam », dite Viêt Nam du Nord), ainsi que l’attaque israélienne lors de la guerre des six jours.
Le 21 février 1966, de Gaulle annonce sa volonté de se retirer du commandement militaire de l’OTAN, tout en restant membre de l’Alliance. C’est la fin d’un processus de désengagement qui avait débuté en 1959, après le rejet britannique de sa proposition de cogestion par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France de l’état major de l’O.T.A.N. Cela annule le traité établi en 1948 visant à la libre circulation des troupes américaines sur le sol français. Le président des États-Unis redéploie les 70.000 hommes installés en France, vers la RFA, le Royaume-Uni, la Belgique et l’Italie.
La France, contrainte par les EEUU à quitter ses colonies africaines, l’Afrique est devenue le théâtre d’un affrontement diplomatique, stratégique et surtout économique entre la France et les Etats-Unis. En fait, « tant que les Etats-Unis et la France avaient des intérêts fondamentalement différents en matière de politique étrangère – l’idéologie pour les Etats-Unis, la culture et l’économie pour la France –, l’Afrique bénéficiait d’un régime de guerre froide complémentaire dans lequel les relations Etats-Unis-France tendaient à être équilibrées, coopératives et prévisibles. C’est dans ce contexte de guerre froide entre alliés qu’est née la Françafrique.
Dans cette guerre contre les EEUU, les foyers anglophones seront visés avec une violence sans égale. Ainsi, la France sera derrière la guerre du Biafra pour la scinder du Nigeria, les atroces guerres du Liberia et de la Sierra Léone et elle soutiendra le Cameroun contre les tribus anglophones qui revendiquent l’indépendance ou l’annexion au Nigeria et elle n’épargnera aucun effort pour empêcher la Gulf Oil de s’approprier des richesses pétrolières de l’Angola.
Les Etats-Unis laisseront faire au nom de la sauvegarde de l’Alliance Atlantique et la guerre contre l’URSS, mais cette situation consensuelle et stabilisée se dégrade au milieu de la décennie 1990, lorsque, pour Washington, la fin de la guerre froide réduit l’impératif idéologique au profit des objectifs économiques. Selon le principe « trade not aid », l’administration américaine se lance alors dans la diplomatie commerciale et affirme par la voix de Warren Christopher que les « zones d’influence » n’ont plus lieu d’être.

Le Front Polisario, partenaire dans la prévention du terrorisme

Par Ayache Mohamed

Pour lutter contre les groupes armés affiliés à Al-Qaïda dans la région du Sahel, les Américains multiplient les contacts et les initiatives de coopération avec les pays de la région. Parmi eux : le Sahara occidental. Une mission de la CIA se serait rendue récemment dans les territoires sahraouis pour solliciter la contribution du Front Polisario à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, croit savoir « La Lettre de l’Expansion » dans sa dernière édition datée du lundi 6 avril. Cette mission aurait été menée dans le secret le plus total. Les autorités marocaines n’ont pas été mises au courant de l’initiative de la CIA. Et « le département d’Etat à Washington en a été tenu à l’écart, afin de ne pas froisser le gouvernement marocain », affirme encore « La Lettre de l’Expansion », une publication bien informée sur les questions diplomatiques et internationales.Cette initiative des services de renseignements américains constitue un double camouflet pour les autorités marocaines. D’abord, le fait que l’initiative ait été menée dans le secret montre que les Américains n’ont pas une totale confiance en leur « allié » marocain. Ensuite, elle affaiblit considérablement la stratégie marocaine visant à discréditer le Front Polisario sur ses supposés liens avec le terrorisme islamiste. A plusieurs reprises en effet, Rabat a mis en avant des « liens » entre les dirigeants du Front Polisario et Al-Qaïda pour tenter de discréditer le combat du peuple sahraoui pour l’indépendance.

Au moment où l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Libye, le Nigeria, défendaient l’idée que les mécanismes de l’Union africaine pour la prévention et la résolution des conflits sont les mieux appropriés pour gérer les problèmes de sécurité en Afrique, Mohammed VI mettait à profit leur refus d’accueillir le commandement de l’Africom.

La machine de propagande marocaine avait accéléré le rythme, pour lancer son offre, à travers tous les médias marocains (Yabiladi, Bladi, Oujdacity, Emarrakech, Souss, Casafree, Actualités Marocwebo, Red Dos Orillas, Wladbladi, Mountakhab, La Gazette du Maroc, Sahara Marocain, etc.) qui se sont fait échos de l’installation du QG de l’Africom à la ville de Tan-Tan en allant même jusqu’à diffuser des photos des GI’s américains en pleine opération dans cette ville du Far South marocain (voir http://mecanopolis.wordpress.com/2008/09/21/premiere-photos-de-la-base-americaine-dafricom-au-maroc/)

Les calculs marocains étaient clairs : tenter de gagner les Etats-Unis dans leur cause et utiliser la force militaire d’Africom contre le Front Polisario, représentant légitime d’un peuple privé de son droit à l’autodétermination.

Le Maroc est prêt à pactiser avec le diable pour arriver à ses fins. Mais les Américains ne sont pas dupes. Washington, qui ne reconnaît que l’administration marocaine dans ce territoire, et non sa souveraineté en raison de la contestation du Front Polisario, a rejeté cette offre. Et les voilà en train de reconnaître le Front Polisario comme force dont le poids dans la région n’est pas négligeable. Encore une déception pour le Maroc et pour le roi du jet-ski.