Mois : janvier 2016

  • Les vacances gratuites de Sarkozy au Maroc : avion et palais royal mis à disposition par Mohammed VI

    Si Nicolas Sarkozy redevient président de la République, il faudra regarder attentivement la politique de la France vis-à-vis du Maroc car l’ancien locataire de l’Elysée bénéficie de largesses du roi Mohammed VI. 
    Selon Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni sont partis le 21 décembre dernier au Maroc. A bord d’un avion de ligne ? Non, il se sont présentés au pavillon Dassault Falcon Service du Bourget pour prendre un avion affrété par le roi du Maroc. 
    Selon un témoin de la scène, cité par l’hebdomadaire, « l’avion avait été garé de telle sorte que l’on ne puisse pas voir les passagers monter à bord ». Raté, on les a vus. 
    La famille Sarkozy a atterri à Marrakech où ils ont passé les fêtes de Noël. A l’hôtel ? Non. Ils ont séjourné dans un palais royal mis à disposition par Mohammed VI.
    Ses vacances gratuites devaient rester discrètes. Mais c’était sans compter sur les photos publiées par Louis Sarkozy, le fils de l’ex-président, sur les réseaux sociaux (les photos semblent avoir été supprimées depuis). 
    Quoi qu’il en soit, on comprend mieux les louanges de Sarkozy vis-à-vis du roi du Maroc. Lors d’une conférence à Abu Dhabi, le 13 janvier, dix jours après son escapade marocaine, Sarkozy a déclaré, sans rire, que « tout le monde n’a pas la chance d’avoir un souverain comme le roi du Maroc ».
    *** Source
    – J. C., « Un palais royal pour Sarko le modeste », Le Canard enchaîné n°4970, 27.01.2016
    POLITIQUE.NET, 31/01/2016
  • Scandales à répétition : qu’est-ce qui fait donc tenir Mankeur Ndiaye ?

    Encore un scandale de plus, après la fameuse intoxication au diner de l’Elysée, mais l’homme est là, debout
    Les récentes révélations sur les faveurs réclamées et accordées au Ministres des Affaires Etrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye, ne sont que la énième d’une longue série de scnadales qui entachent notre diplomatie, fragilisent notre pays, entament son image. Mais sans doute la plus insupportable des pratiques, notamment quand il est manifestement indiqué qu’il s’agit de faveurs accordées à des proches du ministre, malgré les « précisions » qui nous parviennent de ses affidés.
    Après le premier démenti, de nouvelles preuves viennent l’accabler, qu’il lui sera difficile de réfuter, Encore, quand s’ajoute au fait de corruption, des pratiques peu saines contre son ancien mentor et ministre, Cheikh Tidiane Gadio.
    Mankeur Ndiaye ne peut pas s’en tirer à si bon compte et faire comme si. Jusqu’ici, nous avons eu des scandales qui, quoique plus graves les unes que les autres, relevaient pour beaucoup de la vie privée de Monsieur Mankeur Ndiaye : vol de téléphone cellulaire et d’ordinateur portable á la veille du Sommet de l’Oci á Dakar, disparition lors d’une grande rencontre consacrée à la préparation du sommet de la Francophonie, justifiée par une intoxication aux crevettes à la suite d’un diner à l’Elysée (le comble est que l’Elysée a indiqué que des crevettes n’y ont pas été servies), soirées arrosées dans une maison close de Mermoz. Cette fois, il s’agit de l’image que renvoie notre diplomatie, notre pays, au moment où le discours est à la restauration au plan diplomatique.
    Qu’avons-nous en retour ? Des relations tendues avec notre voisinage, qui étaient pourtant notre priorité, une diplomatie économique qui n’est jamais sortir du cadre de nos relations traditionnelles avec nos partenaires et les pays amis. Mais surtout, un positionnement flou dans le Moyen-Orientm marqué par la reprise des relations avec l’Iran, pays avec lequel nous avons rompu après des preuves avérées qu’il tentait de financer le MFDC. Aujourd’hui qu’il est question de faveurs octroyées, il est légitime de se poser la question de savoir ce qu’a coûté cette porte ouverte à l’Iran, qui continue pourtant de financer notre position.
    La seule note positive, c’est notre entrée au Conseil de Sécurité. Malgré le bavardage qui l’accompagne, il s’agit simplement d’une entrée en même temps que d’autres pays africains beaucoup plus discrets que nous, meme si nous nous gaussons d’avoir eu le plus grand nombre de votes. Cette adhésion, il faut plutot la mettre à l’actif de nos diplomates émérites, à la tête desquels notre brillant ambassadeur Fodé Seck. Mais que nous vaut cette honneur, devant tant de déshonneurs ? Nos diplomates les plus chevronnés, face à cette légèreté dans le comportement, rasent les murs et osent à peine lever la tète. Jamais l’Etat n’a consenti autant d’efforts pour le rayonnement de notre diplomatie, jamais nous n’avons été l’objet d’autant de faits divers qui suscitent l’hilarité et parfois les moqueries dans les différentes chancelleries occidentales.
    Les accusations qui étaient portées contre le jeune Consul du Sénégal à Marseille, Tamsir Faye, lui avaient valu un liñogeage rapide et brusque à la demande de Monsieur Mankeur Ndiaye. Sans la moindre preuve pourtant, à cote de cette lettre accablante qui nous vient des marocains eux-mêmes. Le même s’est défaussé sur le général Dia, accusé de tous les maux, attaqué publiquement dans son honneur par le meme Mankeur Ndiaye, qui est pourtant le seul responsable moral de cette débacle, étant l’autorité admonistrative chargée de la bonne marche de tous ses services. Faut-il là rappeler qu’à aucun moment, le ninistre des Affaires étrangères ne s’est rendu au hanagar des pèlerins pour les assiter et les soutenir ? Ce qui, néanmois, laisse les sénégalais pantois, c’est l’inaction face à de telles dérives, quand on sait l’inutitilité politique de Monsieur Ndiaye et sa mauvaise image au sein de l’opinion : action de puissants lobbys et de vaillantes « confréries » ? La confirmation de la condamnation du Sénégal par l’ONU, dans l’affaire Karim Wade, vient rappeler la légèreté avec laquelle son dossier a été oublié dans le bureau de Mankeur Ndiaye, conduisant à la forclusion de l’Etat dans ses réponses à la plainte déposée par les avocats de M. Wade. Ce fait grave, à lui tout seul, devait conduire à la démission de Monsieur Ndiaye. Le Président Sall pourra-t-il encore expliquer son maintien à la tète de la diplomatie sénégalaise ?
    AMD
    SENEMEDIA, 28/01/2016
  • Mankeur Ndiaye, l’autre « brebis galeuse » du gouvernement de Macky Sall

    Malgré le démenti de l’Ambassade du Maroc une Sénégal et les dénégations du mis en cause, le site marocain Diaspora Saharaui est revenu à la charge pour enfoncer le clou au détriment du ministre Mankeur N’diaye. 
    En effet, ledit site a affirmé que l’ambassadeur Barrada avait écrit qu’un montant de 140.784,00 dirhams, soit 8.224.754 francs CFA a été remis au Ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, M. Mankeur N’diaye pour couvrir les frais de pèlerinage pour trois personnes. 
    Il est clair que les ministres sénégalais s’enrichissent de cette manière en sollicitant ‘l’aumone », une forme de corruption qui ne dit pas son nom. C’était le cas pour les ministres de l’ex président Abdoulaye Wade, dans les pays du Golfe ou ailleurs.
    Quoi qu’il en soit, l’actuel Ministre sénégalais des Affaires Etrangères Mankeur Ndiaye doit penser rendre le tablier au vu des accusations « intangibles » qu’il continue pourtant de nier ( lettres à l’appui).
    Comme quoi dans ce gouvernement de Macky Sall, il y a des personnalités pas très cleans voir des personnes à l’influence pernicieuse et corruptrice, des brebis galeuses.
  • L’Affaire Mankeur Ndiaye : La diplomatie du ventre et du racket ? (par Alpha Oumar Diagne)

    L’instituteur de brousse Mankeur Ndiaye, le Ministre des affaires étrangères le moins diplômé de l’histoire politique du Sénégal et présentement le moins diplômé du Cap au Caire, n’a trouvé rien de mieux que de se transformer en vulgaire petit mendiant si l’on en croit un journal marocain en ligne. Mamadou Sy Tounkara a raison de se demander de savoir ce qu’il a pu quémander auprès de ses autres homologues. 
    Au-delà de l’aspect du trafic d’influence et de la petite corruption, c’est la sécurité du Sénégal qui est en jeu. Il ne faut pas oublier que des efforts inouïs sont déployés dans les relations internationales pour obtenir des informations stratégiques concernant les autres pays. Le Ministère des affaires étrangères étant au cœur des affaires d’État de la République, le Sénégal serait-il en sécurité avec un tel homme ? Rien n’est moins sûr ! Tenez ! L’Iran et l’Arabie Saoudite sont engagés en ce moment dans un bras de fer. Quelle garantie avons-nous que le positionnement diplomatique du Sénégal dans cette discorde relève exclusivement des principes et des intérêts défendus par notre pays ou à l’opposé, relève entièrement ou partiellement de marchandages privés ? 
    Le Président Macky Sall doit agir au plus vite pour nous débarrasser de cet élément peu fiable très fort dans l’intrigue et le positionnement. Avant-hier très proche de Maguet Thiam au PIT, hier matin très proche de Cheikh Tidiane Gadio aux affaires étrangères, hier soir très proche de Mimi Touré, aujourd’hui très proche du Président Macky Sall, demain à qui le tour ? L’homme sait naviguer allègrement dans les méandres du pouvoir. 
     Par ailleurs, Mankeur Ndiaye n’a pas le profil idéal pour conduire la diplomatie économique du Sénégal. L’homme a le profil de la diplomatie à l’ancienne : gérer les bons rapports avec les autres. De plus, il ne maîtrise pas la langue anglaise. Il est évident qu’avant chacune de ses rencontres avec ses homologues, ces derniers jettent un coup d’œil sur son maigre CV au plan universitaire. Le Sénégal regorge de talents pour occuper le stratégique poste de Ministre des affaires étrangères. Par-dessus tout, il n’a pas de base politique car cet individu ne vaincra jamais Omar Sarr à Dagana. En définitive, le Président Macky Sall doit considérer les intérêts supérieurs du Sénégal et ses propres intérêts politiques et se débarrasser ce Monsieur qui ne lui apporte rien du tout. 
    Alpha Oumar Diagne, Juriste, Cincinnati, USA. 
    www.dakaractu.com
    Source: Senegal
    Cœurs d’Afrique, 30/01/2016
  • Moroccoleaks : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique

             

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de
                 la Coopération
    Direction des Affaires Africaines

    Note 

    A l’attention de Monsieur le Ministre
    Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique
    Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique
    subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son
    leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à l’OUA.
    Le Maroc s’est retiré, en 1984, de l’OUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.
    Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a
    permis d’établir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux
    succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a
    constitué un point central dans l’attitude du Maroc.
    L’engagement du Maroc envers son Continent d’appartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de
    ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers l’avenir. Cet engagement se traduit aujourd’hui par l’existence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.
    Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de
    l’Ouest et Centrale et seulement 6 en Afrique de l’Est et Australe, détient le réseau le plus faible par
    rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La
    présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au
    détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de l’Afrique australe et
    orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.
    Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec
    les pays de l’Afrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays,
    notamment francophones, de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
    L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du
    Maroc, l’engagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant l’Afrique comme
    priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours
    des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de
    l’Afrique.
    Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de l’Afrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.
    De même, les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.
    Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.
    Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.
    Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en l’inscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.
    S’appuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour l’intégration économique et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.
    Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui d’assurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui d’améliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre l’Afrique de l’Est et Australe.
    I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :
    Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées qu’entretient le Maroc avec plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.
    L’établissement d’un nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs d’hommes d’affaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures d’accompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas…).
    Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à s’impliquer davantage et devrait être accompagnée par l’appareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par d’autres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).
    Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :
     Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière d’accès à la Justice, de décentralisation, de parité, d’organisation des partis politiques, d’observation électorale, de protection de l’Enfant, de régulation de l’audiovisuel…. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de « puissance relais » avec l’Afrique et de trait d’union pour un rapprochement entre l’Europe et l’Afrique.
     Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers l’établissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement d’un dialogue UMA-CEDEAO. Lors de Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de l’instauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique d’équilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A l’instar de l’initiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce groupement.
     Conclusion d’un accord préférentiel avec l’UEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc d’améliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
    Plusieurs mesures d’accompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:
     Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de l’élaboration d’une stratégie « Afrique » en termes de projection d’intérêts économiques et commerciaux et d’identification des leviers de croissance des exportations.
     Amélioration de l’offre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute l’Afrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion d’un accord TIR tripartite).
     La mise en place d’une sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).
     Etablissement de partenariat nouveau en matière d’éducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour l’Afrique.
     Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de l’instauration d’un dialogue qui vise la protection de l’intégrité religieuse en Afrique de l’Ouest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.
     Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de l’art africain. Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont l’unique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également d’attirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à l’Afrique dans tous les festivals de notre pays. Dans ce sens, l’idée de la création d’un prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.
    II – Définition d’une nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
    L’importance de l’établissement d’une nouvelle stratégie du Maroc envers les pays du Sahel se justifie à plus d’un titre. L’instabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en l’absence d’engagement clair dans le cadre de l’UMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place d’actions de coopération conséquentes et adaptées.
    Tout en s’inspirant de l’approche adoptée vis-vis de l’Afrique de l’Ouest, la mise en oeuvre de cette stratégie qui pourra s’appuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans l’objectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement d’une part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en l’occurrence le Mali, le Niger et la République de l’Afrique Central et, d’autre part, de l’organisation de la CENSAD, comme vecteur d’intégration régionale.
    III – L’amélioration de l’image et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »
    Dans ce cadre, l’action du Maroc pourra s’articuler autour de plusieurs axes dont l’objectif d’asseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en oeuvre de certaines actions fondamentales, comme l’ouverture d’Ambassades auprès de ces pays, l’échange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.
    Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de l’Est et Australe, à travers l’ouverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de l’Est).
    Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de l’action diplomatique envers l’Afrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :
     Au niveau multilatéral, le Maroc devra s’appuyer sur son expertise pour jouer un rôle d’avant-garde au service des intérêts africains. L’attitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.
     Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.
     Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à l’annulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.
     S’appuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
    L’ensemble de ces préalables devra s’inscrire dans une stratégie qui s’appuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme l’Angola qui cherche à s’émanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.
    Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.
    Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, l’hostilité, l’héritage politique…
    A cet égard, l’établissement d’une liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.
    Pour les relations avec l’Angola, il serait tout indiqué d’établir une stratégie qui s’appuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec l’Angola et la réactivation de la demande d’adhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour s’approcher de ses pays membres, dont l’Angola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.
    D’autres actions, peuvent être engagées dans l’objectif de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine. L’action envers ce pays devra, en effet, être engagée dans l’objectif d’un rééquilibrage de ses relations avec les pays d’Afrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose d’atouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms…
  • Maroc : Incitation á la haine contre les sahraouis

    Au moment où le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental connaît une pause qui, pour le Maroc, ressemble au silence qui précède la tempête, les autorités marocaines n’ont pas trouvé de mieux qu’essayer de bricoler une « unité nationale » moyennant un discours de haine envers les sahraouis.
    En effet, le fait d’amputer l’assassinat d’un jeune étudiant à Marrakech à « des étudiants pro-Polisario » relève d’un état de désespoir vécu par les cercles qui tirent les ficelles dans la question du Sahara Occidental.
    Le Makhzen a mobilisé un groupe de criminels pour s’en prendre aux étudiants amazighs à l’université de Marrakech. L’agression s’est soldé par l’assassinat du jeune Omar Khalik. Les médias du Makhzen ont vite pointé le Polisario du doigt avec un discours claire d’incitation à la haine communautaire pour cacher les raisons du crime dont a été victime un militant de la cause amazigh.
    Le Makhzen, craignant une nouvelle rébellion du peuple rifain, n’a pas trouvé de mieux que de faire des sahraouis le bouc émissaire. Il faut dire que c’est un argument qui va être accueilli à bras ouverts par une grande majorité de marocains.
  • Maroc : Incitation á la haine contre les sahraouis

    Au moment où le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental connaît une pause qui, pour le Maroc, ressemble au silence qui précède la tempête, les autorités marocaines n’ont pas trouvé de mieux qu’essayer de bricoler une « unité nationale » moyennant un discours de haine envers les sahraouis.
    En effet, le fait d’amputer l’assassinat d’un jeune étudiant à Marrakech à « des étudiants pro-Polisario » relève d’un état de désespoir vécu par les cercles qui tirent les ficelles dans la question du Sahara Occidental.
    Le Makhzen a mobilisé un groupe de criminels pour s’en prendre aux étudiants amazighs à l’université de Marrakech. L’agression s’est soldé par l’assassinat du jeune Omar Khalik. Les médias du Makhzen ont vite pointé le Polisario du doigt avec un discours claire d’incitation à la haine communautaire pour cacher les raisons du crime dont a été victime un militant de la cause amazigh.
    Le Makhzen, craignant une nouvelle rébellion du peuple rifain, n’a pas trouvé de mieux que de faire des sahraouis le bouc émissaire. Il faut dire que c’est un argument qui va être accueilli à bras ouverts par une grande majorité de marocains.
  • Afrique / UA : Un sommet dans un contexte de troubles sécuritaires et d’incertitudes politiques

    Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentera aujourd’hui, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA).
    Cette conférence, la vingt-sixième du nom, qui devrait se terminer par l’élection honorifique du nouveau président de l’Organisation (un poste dont le renouvèlement intervient chaque année selon une rotation géographique, cette année étant le tour de l’Afrique centrale), intervient dans un contexte de troubles sécuritaires et d’incertitudes politiques dans de nombreux pays du continent. Outre la question burundaise qui occupe les Etats membres de l’Union, en raison des risques de basculement auxquels ce pays est confronté, son ordre du jour devra concerner également le dossier libyen, la situation sécuritaire au Nigéria et au Sahel, le Sud-Soudan et l’impasse actuelle dans l’application de l’accord de paix destiné à mettre fin à la guerre civile et le processus électoral en cours en Centrafrique.
    Inquiétudes sur le bourbier libyen 
    En Libye, les Etats membres de l’Union devront faire le point sur la formation en cours, mais toujours entravée d’un gouvernement d’union nationale sur fond de poussée de la menace terroriste dans le nord du pays. Daech, qui a exécuté avant-hier trois gardes des services de sécurité d’installations pétrolières qu’il a kidnappés près de Ras Lanouf, ravive les inquiétudes sur sa progression face au rythme très lent et finalement agaçant du processus de normalisation politique que les parties politiques libyennes en conflit doivent assumer. Les Etats membres redoutent les effets de la lenteur du processus politique face à la progression de la menace terroriste. Les pays directement concernés par le bourbier libyen, notamment l’Algérie, craignent également que cette situation d’impasse ouvre la porte à d’autres options pas toujours souhaitables tant que le dialogue interlibyen n’a pas consommé toutes ses chances d’aboutir. Parmi ses options, la possibilité d’une intervention étrangère. Jeudi dernier, le chef de la Maison-Blanche, Barack Obama, a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à traquer les djihadistes du groupe Etat islamique au-delà de la Syrie et l’Irak, jusqu’en Libye si nécessaire, un pays dans lequel Washington dit « suivre la situation très attentivement ». « Le président a insisté sur le fait que les Etats-Unis vont continuer à s’en prendre aux comploteurs terroristes de l’EI dans quelque pays que ce soit », a indiqué la Maison Blanche à l’issue de cette réunion. « Le président a demandé à son équipe de sécurité nationale de poursuivre ses efforts pour renforcer la gouvernance et soutenir les efforts contre le terrorisme en Libye et dans les autres pays où l’EI a cherché à établir sa présence », a ajouté l’exécutif américain. Plus tôt dans la même journée de jeudi, le secrétaire à la Défense, Ashton Carter, avait indiqué que son pays « surveille très attentivement » la situation en Libye. Les Etats-Unis « développent des options pour ce qu’il est possible de faire dans le futur », mais « n’ont pris aucune décision d’intervenir militairement », a indiqué M. Carter lors d’une conférence de presse au Pentagone. « Nous cherchons d’abord à aider » les Libyens « à prendre le contrôle de leur propre pays », a déclaré M. Carter, en saluant les efforts entrepris pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Mais nous n’avons pas pris la direction » des efforts internationaux pour aider les Libyens, l’Italie s’étant portée volontaire, a-t-il ajouté. Les Italiens « ont indiqué qu’ils prendraient cette direction », et « nous avons dit que nous les soutiendrons », a-t-il expliqué. C’est dans ce contexte que le chef de la mission de l’ONU en Libye, Martin Kobler, s’est rendu à Addis-Abeba pour participer à la réunion du groupe de contact dont la mission, aussi, est de contribuer à convaincre les acteurs libyens d’aller vite dans la construction d’une représentation politique et d’un système de gouvernance permettant à leur pays de s’inscrire dans un processus de sortie du chaos dans lequel il se trouve actuellement. 
    Le coup de gueule de Dlamini-Zuma sur la question du Sahara occidental
    La Conférence de l’Union africaine se tient également cette année dans un contexte très particulier marqué par la fin en juin prochain du mandat de l’actuelle présidente de la Commission de l’Union. La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma arrivera au bout de sa mission dans moins de six mois et des incertitudes demeurent sur son intention ou pas de briguer un second mandat. Mercredi dernier, à l’ouverture du conseil exécutif de l’UA, des observateurs ont vu dans son discours un message d’adieu. On en retiendra, côté algérien, que Mme Dlamini-Zuma s’est montrée fort critique de l’action de l’Union africaine en ce qui concerne plusieurs dossiers, dont celui du Sahara occidental. « L’Afrique manque de compétences, a-t-elle dit. Il faut que les enseignants, les fonctionnaires de l’immigration, les collecteurs d’impôts, soient à la hauteur. Comme disait Kwame NKrumah, il nous faut du courage, il nous faut travailler et oser. » Sur le Sahara occidental, a-t-elle poursuivi, « les Nations unies doivent tout faire pour que le processus avance, a-t-elle dit. Il n’est pas acceptable que rien n’ait été fait depuis si longtemps ! » Sur le Burundi, la présidente de la Commission s’est montrée intraitable et devait soumettre hier, vendredi, un « plan » aux dix chefs d’Etats concernés par le « sommet spécial sur le Burundi ». Le 18 décembre dernier, elle a envisagé publiquement l’envoi d’une force africaine de quelque 5 000 hommes dans ce pays, que cela plaise ou non au président Nkurunziza.
    Reporters, 30/01/2016
  • EM : Quand publier des infos dérange le cérémonial du thé

    Jeudi 29 janvier 2016, vers 20h et quartier Erraha à El Aaiun occupé, 10 véhicules de la police coloniale se sont invités à boire le thé dans une maison sahraouie, où trois amies discutaient.
    Si l’hospitalité sahraouie est légendaire, les manières policières, agressives et intimidantes n’ont pas été compatibles. Effrayer les enfants pour trouver la maison, puis l’encercler et menacer, sont tout sauf manières courtoises.
    La raison donnée par la police à sa présence massive, c’est quelle entendait interdire par la force la réunion dans cette maison, – celle du journaliste sahraoui coordinateur de l’Equipe Média Mohamed Mayara -, du groupe de journaliste, mais aussi une réunion du « Polisario », dont elle avait été informée, selon l’officier Ali Ait El Baz.
    Cette manœuvre ostensible et massive ressemble plutôt à une mesure d’intimidation, qui n’a pourtant pas fonctionné avec la femme du journaliste, sa belle sœur et ses amies qui ont vertement expliqué pendant les trois heures qu’ont durée le siège, ce qu’elles pensaient de ces manières.
    Depuis 5 mois les salaire et allocation du journaliste et de sa femme sont suspendus par les autorités d’occupation, moyen de pression et dissuasion évident sur les activités du journaliste.
    On peut néanmoins remarquer que le déplacement policier concorde avec la publication quelques heures auparavant par EM de deux articles, l’un sur la lutte pacifique à El Aaiun des diplômés chômeurs sahraouis pour le respect de leurs droits au travail et l’autre sur les promesses d’emploi jamais tenues de l’OCP pour les Sahraouis à Phosboukra.
    Équipe Média, El Aaiun, Sahara Occidental occupé
    Le 29 janvier 2016
    http://apsoinfo.blogspot.be/2016/01/em-quand-publier-des-infos-derange-le.html
  • Après le démenti de l’Ambassade marocaine, Diaspora Saharaui revient à la charge et enfonce Mankeur N’diaye

    Après le démenti de l’Ambassade : Le site marocain revient à la charge et enfonce Mankeur N’diaye
    Le site diasporasaharaui.blogspot.sn qui avait largué une lettre de l’ambassadeur du Maroc qui 
    évoquait des billets pour la Mecque pour Mankeur N’diaye revient à la charge. Alors que l’ambassade du Maroc persiste à nier les faits, le site a balancé encore deux notes qui risquent de faire beaucoup de dégâts. Dans la première note, l’ambassadeur Barrada écrit que 140.784,00 dirhams, soit 8.224.754 francs CFA ont été remis «en mains propres au Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, M. Mankeur N’diaye pour couvrir les frais de pèlerinage pour trois personnes ». Mais c’est la deuxième note qui est plus explosive et on voit mal la représentation diplomatique du Maroc au Sénégal dire que le document n’est pas authentique eu égard à la précision des faits. 
    En effet, dans une lettre datée du 10 septembre 2014 adressée à sa tutelle, Barrada signale qu’ «à l’occasion de l’audience que le Ministre sénégalais des Affaires Etrangères Mankeur Ndiaye m’a accordée hier, au cours de laquelle je lui avais remis votre contribution à la prise en charge de trois pèlerins et j’ai évoqué avec lui la question du Sahara marocain dans le cadre de la 69ème Ag de l’Onu, le soutien à la candidature de Monsieur Mohamed Bennouna à la Cij, ainsi que le décès du ressortissant sénégalais à Tanger, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministre sénégalais a soulevé un point qui semblait lui tenir á cœur, à savoir : la visite au Maroc, en août dernier de l’ancien Mae sénégalais Monsieur Cheikh Tidiane Gadio, envoyé spécial de l’Oci pour la Centrafrique ». 
    La note ajoute : « Il m’a demandé de vous faire part personnellement des précisions ci-après : au sujet du Forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique pour lequel le sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique a désigné le Sénégal pour l’abriter et l’organiser à la mi-décembre prochain conjointement avec l’Union Africaine et la France, le Ministre sénégalais a souligné que Cheikh Tidiane Gadio se positionne comme mandaté pour le Sénégal pour l’organisation de ce Forum et aurait sollicité le soutien du Maroc, a-t-il ajouté. Or, ce dernier, a précisé M. Mankeur Ndiaye, ne représente ni le Chef de l’Etat, ni le Gouvernement du Sénégal. Il est à la tète d’un Think Tank, Institut Panafricain des Stratégies (Ips), et à ce titre, il a été impliqué dans la réflexion dudit Forum par un leader d’un autre Think Tank en France, Monsieur Hugo Sada.
     
    «Le Ministre a signalé qu’il poursuit l’objectif de la participation du Maroc audit Forum, malgré les réserves de l’Union Africaine et de son Commissaire à la Paix et Sécurité, l’algérien Ismail Chargui. Le Ministre sénégalais a avancé également que s’il y a aide du Maroc, il devrait être accordé à l’Etat du Sénégal et non à Monsieur Gadio. Et le Ministre d’ajouter qu’il serait utile que l’Union Africaine sache que le Royaume du Maroc annonce l’octroi d’une contribution á l’organisation dudit Forum ». 
    On attend de voir encore la réaction de l’ambassade du Maroc au Sénégal !
    SEN360, 30/01/2016