Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 mai 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)



Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général/Liberté de la presse

Il y a quelques instants, le Secrétaire général a participé au Dialogue de haut niveau en ligne sur la liberté de la presse et la lutte contre la désinformation dans le contexte de la pandémie de COVID-19, un évènement organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il a souligné la pression croissante que les médias ont subie ces dernières années, de nombreux journalistes faisant actuellement face à des menaces, au harcèlement et à des agressions violentes. « Lorsque les journalistes sont attaqués, les sociétés dans leur ensemble en paient le prix », a-t-il déclaré, ajoutant qu’aucune démocratie ne peut fonctionner sans liberté de la presse.

Le Secrétaire général a également déclaré qu’avec la pandémie actuelle, nous assistons à une dangereuse recrudescence de désinformation, allant de conseils de santé nocifs à des discours haineux, en passant par des théories déchaînées de complot. Il a souligné que l’antidote est une information et une analyse fondées sur des faits. Et maintenant plus que jamais, a-t-il dit, nous avons besoin des médias pour documenter ce qui se passe, faire la distinction entre les faits et la fiction, et tenir les dirigeants responsables.

Riposte mondiale à la COVID-19

Le Secrétaire général a également pris la parole, un peu plus tôt ce matin, lors d’un événement en ligne destiné à recueillir des promesses de dons pour financer la riposte mondiale au Coronavirus. Il a remercié la Commission européenne et ses partenaires d’avoir accueilli la conférence, y voyant exactement le type de leadership dont le monde a besoin aujourd’hui.

Le Secrétaire général a souligné à quel point des mesures de santé publique globales et coordonnées sont essentielles pour ralentir la transmission et sauver des vies, mais il a averti que même les pays qui ont pris de telles mesures restent en danger. Il a noté que le virus est susceptible de frapper de nombreux pays qui sont les moins en mesure de faire face. Dans un monde interconnecté, il a souligné que personne n’est à l’abri du danger jusqu’à ce que tout le monde le soit.

Le Secrétaire général a également souligné que les nouveaux diagnostics, thérapies et vaccins contre la COVID-19 doivent être considérés comme des biens publics mondiaux disponibles et abordables pour tous. Pour un monde exempt de COVID-19, il faudra déployer l’effort de santé publique le plus énorme de l’histoire. Il a ajouté qu’avec l’événement et les engagements pris d’aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie dans la mobilisation des ressources pour cette entreprise vitale.

Le Secrétaire général s’est également félicité des généreuses contributions annoncées aujourd’hui en vue de l’objectif initial de 7,5 milliards d’euros. Il a toutefois ajouté que, pour pouvoir aider tout le monde, partout, il faudra probablement cinq fois ce montant.

Liban

À New York, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Ján Kubiš, a fait un exposé devant le Conseil de sécurité au cours d’une séance de consultations sur la situation dans le pays. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a également informé les membres du Conseil des travaux de la Force de maintien de la paix de l’ONU sur le terrain, la FINUL. À l’issue des consultations, il est possible que le Président du Conseil de sécurité, le Représentant permanent Sven Jurgenson, lise une déclaration à la presse.

COVID-19/Afrique orientale et australe 

 L’UNICEF a déclaré aujourd’hui que plus de 127 millions d’enfants en Afrique orientale et australe, qui devaient retourner à l’école cette semaine, resteront chez eux en raison de la menace posée par le virus. 

Dans cette région du monde, un foyer sur cinq a accès à Internet et 84% de la population rurale n’ont pas d’électricité.

L’UNICEF et ses partenaires travaillent sans relâche pour appuyer l’apprentissage par le biais de la radio, de SMS et de documents imprimés.

Cependant, même avec les mesures d’apprentissage alternatives déployées par les gouvernements, ainsi que par l’UNICEF et ses partenaires, des dizaines de millions d’enfants ne pourront pas en bénéficier. Ces enfants sont souvent parmi les plus marginalisés et les plus vulnérables. Ils dépendent largement des écoles pour leur éducation, leur santé, leur sécurité et leur alimentation.

L’UNICEF a souligné que les gouvernements, les entreprises et les parents doivent œuvrer ensemble afin de garantir des moyens inclusifs et réalistes pour atteindre tous les enfants.

COVID-19/Service aérien

Le Programme alimentaire mondial (PAM) veille à faciliter la logistique de la riposte à la pandémie, en fournissant des services aériens à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la communauté humanitaire internationale.

Aujourd’hui, le PAM a annoncé que les Émirats arabes unis (EAU) consacreront à cette fin une flotte de trois appareils jusqu’à la fin de l’année. Cela devrait permettre l’acheminement de cargaisons et de personnels essentiels là où les besoins sont les plus pressants.

Dans les mois à venir, cette flotte aidera au transport de millions d’articles médicaux et de milliers de tonnes de cargaisons humanitaires vers les communautés vulnérables et les travailleurs qui sont en première ligne dans plus de 100 pays.

Les trois appareils feront des rotations entre les Émirats arabes unis et des lieux clefs en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

Dans le cadre de l’appel humanitaire mondial, le PAM a été mandaté de fournir des services humanitaires communs, pour le financement desquels un premier appel de 350 millions de dollars a été lancé.

COVID-19/Somalie  

 En Somalie, l’ONU et ses partenaires soutiennent la réponse du Gouvernement au virus. Le Coordonnateur humanitaire a provisoirement alloué des fonds du Fonds humanitaire pour la Somalie à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’achat de ventilateurs. Des fonds ont également été alloués au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour fournir des générateurs au principal centre de traitement de la COVID-19 à Mogadiscio. 

  En outre, les agences de l’ONU ont alloué 2,6 millions de dollars pour les réponses liées au virus dans le pays.  Dans ce cadre, l’ONU fournit des kits d’hygiène et des équipements de protection individuelle (EPI) au personnel médical qui fournit des services de santé à 30 000 réfugiés et demandeurs d’asile. 

  L’ONU atteint également des dizaines de milliers de personnes avec des articles d’hygiène essentiels, de l’eau potable distribuée par camion-citerne et du matériel de sensibilisation. 

 L’ONU et ses partenaires continuent de répondre aux situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles en Somalie, notamment les inondations et les criquets pèlerins. Rien qu’en mars, 623 000 personnes ont pu bénéficier d’une aide vitale. 

COVID-19/Ghana  

Au Ghana, la Coordonnatrice résidente par intérim, Mme Sylvia Lopez-Ekra, et l’équipe de pays de l’ONU ont réorganisé les ressources existantes pour soutenir la réponse du Gouvernement à la pandémie et à ses impacts sanitaires, économiques et socioéconomiques.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait don de fournitures de laboratoire et de matériels d’analyse.  Elle a également déployé un expert technique de son bureau régional pour l’Afrique afin d’appuyer la coordination et l’assistance au Ministère de la santé et au centre des opérations d’urgence. 

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaille avec le Gouvernement du Ghana pour mesurer l’impact du virus sur l’économie et préparer un plan, avec l’équipe de l’ONU, pour améliorer les moyens de subsistance. 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aidé à mettre en place une permanence téléphonique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour répondre à la violence sexiste. Le Programme alimentaire mondial (PAM) aide le Gouvernement à surveiller les prix des denrées alimentaires. 

Pour sa part, l’UNICEF travaille avec des partenaires pour ouvrir des laboratoires de dépistage au niveau sous-national, tout en collaborant avec le Gouvernement pour avancer les paiements de 322 000 ménages. 

COVID-19/Cameroun

Au Cameroun, ou plus de 2 000 cas de COVID-19 ont été confirmés, la Coordonnatrice résidente, Mme Allegra Baiocchi, et l’équipe de pays de l’ONU appuient le Gouvernement depuis avant la détection du premier cas dans le pays.

Pour ce qui est des besoins de santé immédiats, 14 entités de l’ONU ont élaboré un plan de prévention et de réponse pour appuyer les initiatives nationales avec un déficit de financement de 15,5 millions de dollars.

L’ONU aide au recrutement d’agents de santé, fournit des véhicules pour la recherche des contacts, appuie la fourniture de tests et fournit des équipements médicaux ainsi que des équipements de protection individuelle.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et le Fonds mondial appuient l’achat d’équipements médicaux, y compris de ventilateurs.

ONU-femmes travaille avec des dirigeants religieux et des organisations féminines et de jeunesse, tandis que l’UNICEF et les autorités locales installent des stations de lavage des mains et fournissent des masques aux groupes vulnérables.

COVID-19/Burkina Faso, Mali et Ouest du Niger

Dans le centre du Sahel, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état d’une détérioration sans précédent de la situation dans les zones frontalières entre le Mali, le Burkina Faso et l’ouest du Niger, également connues sous le nom de zone des trois frontières.

Outre l’insécurité, la pandémie de COVID-19 se propage rapidement dans la région qui compte certains des systèmes de santé les plus fragiles au monde.

Plus de trois millions de personnes souffrent à présent d’un grave niveau d’insécurité alimentaire et le nombre de déplacés continue d’augmenter. Un million deux cent mille personnes sont à présent déplacées, quatre fois de plus que l’an dernier, et il y a également 107 000 réfugiés.

L’augmentation de la violence armée contraint non seulement les personnes à fuir leur foyer, mais alors que les écoles et les centres de santé sont pris pour cible, les communautés vulnérables se voient privées des services essentiels.

Le risque de transmission du virus est également aggravé dans les zones à forte densité de population, notamment les sites de déplacement qui n’ont pas un accès adéquat en matière d’abris, d’eau propre, d’hygiène et d’assainissement de base.

Cette année, 7,5 millions de personnes dans les régions affectées ont besoin d’une aide d’urgence. L’ONU et ses partenaires humanitaires demeurent sur le terrain pour livrer une aide vitale mais des ressources urgentes sont nécessaires. À compter de la fin du mois d’avril, seul 12% des 988 millions de dollars nécessaires pour financier la réponse humanitaire avaient été reçus.

Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) a alloué 42 millions de dollars aux pays du centre du Sahel depuis le début de l’année, principalement pour fournir vivres et nutrition, eau, hygiène et assainissement, abris, protection et santé.

Au Burkina Faso, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a condamné les violences perpétrées à l’encontre de réfugiés maliens, faisant 32 blessés. L’incident s’est déroulé au courant du week-end dans le camp de réfugiés de Mentao qui abrite quelque 6 500 réfugiés à proximité de la frontière du Burkina Faso avec le Mali.

Tous les blessés reçoivent actuellement des soins dans des centres de santé. Le HCR a réclamé une enquête urgente sur cet incident.

Contribution financière

La Chine a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 88 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

Tags : Afrique, Liban, Somalie, Ghana, Cameroun, Burkina Faso, Mali, Niger, Sahel,


Bilan du coronavirus en Afrique

Maroc : Le bilan passe à 574 cas de contamination dont 33 décès

Le bilan des contaminations par le coronavirus au Maroc est passé, mardi, à 574 cas dont 33 décès.

C’est ce qui ressort des données publiées par le ministère de la Santé, mardi matin.

Selon les mêmes données, 15 personnes contaminées par le coronavirus sont guéries.

Le 3 mars courant, le Maroc avait annoncé le premier cas de contamination chez un ressortissant en provenance de l’Italie, dans la ville de Casablanca.
L’état d’urgence a été décrété jeudi dans tout le pays, jusqu’au 20 avril prochain, dans le cadre des meures préventives contre la propagation du coronavirus.

Mali : Cinq nouveaux cas locaux et 12 décès en France

Cinq nouveaux cas confirmés de Covid-19 ont été enregistrés, lundi 30 mars, au Mali. Ce qui porte à 25 le nombre de personnes porteuses de ce virus, ont rapporté des médias locaux.

L’information a été confirmée lundi par le ministère de la Santé et des Affaires sociales au cours d’une conférence de presse, précise la radio «  »Studio Tamani.

S’exprimant lundi matin face à la presse, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Mama Coumaré, a annoncé que cinq nouveaux cas de Coronavirus et un décès ont été enregistrés au Mali.

Parmi ces malades, quatre cas sont recensés dans les communes I et VI du district de Bamako et un cas dans la commune de Kalaban-coro, cercle de Kati région de Koulikoro (sud).

Selon Dr Coumaré, le Mali enregistre à ce jour 2 décès dus au Coronavirus.

RDC : le Nord–Kivu, quatrième province touchée

Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé, lundi soir, l’apparition du premier cas de coronavirus au Nord–Kivu (est), qui devient ainsi la quatrième province touchée par la pandémie après la capitale Kinshasa, l’Ituri et le Sud–Kivu.

Le cas a été détecté dans la ville de Goma, qui compte environ 2 millions d’habitants, chef-lieu de la province, frontalière avec le Rwanda et l’Ouganda. Il s’agit d’un nigérian (44 ans) qui travaille dans une organisation humanitaire.

« Le 23 mars, il s’est présenté à l’hôpital pour toux et douleurs thoraciques », a précisé le gouverneur du Nord–Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, joint par Anadolu.

« Le cas est en isolement et nous recherchons les personnes qui ont été en contact avec lui », explique-t-il.

Le pays a enregistré son premier cas le 10 mars dans la capitale Kinshasa, mégapole d’environ 15 millions d’habitants.

Lundi soir, la RDC totalisait 98 cas confirmés dont 8 décès. 93 cas sont localisés dans la capitale Kinshasa.

Le pays est sous le coup d’un état d’urgence, depuis le 24 mars, décrété par le président Felix Tshisekedi pour endiguer la propagation de la pandémie.

En plus de la suspension des vols nationaux et internationaux, toutes les activités de loisirs, bars, night-club, cafés et restaurants ont été suspendues pour toute la période de l’état d’urgence, qui durera 1 mois.

Cameroun : 51 nouveaux cas portant le bilan à 193 contaminations

Le ministère camerounais de la Santé publique a annoncé, mardi matin, 51 nouveaux cas positifs au Covid-19 portant le bilan à 193 contaminations, dont trois personnes guéries.

« Nous avons analysé cette nuit, les échantillons de 94 voyageurs en quarantaine dans les hôtels à Yaoundé. 51 ont été confirmés positifs, 19 tests douteux sont à reprendre. Le Cameroun comptabilise à ce jour un total de 193 cas », a annoncé le ministre de la Santé, Manaouda Malachie.

Lundi, lors de son point de presse quotidien, le ministre de la Santé publique s’est dit « très inquiet » de la situation sanitaire dans la ville de Douala où des personnes arrivées au Cameroun et mises en quarantaine dans des hôtels, ont pris le large avec le risque de propager le coronavirus.

«Le cas de la région du Littoral nous fait peur, parce que beaucoup de passagers sont arrivés à Douala, dont la plupart ont rompu la quarantaine», a-t-il expliqué à la presse.

«Nous parlons aujourd’hui de six décès, mais en réalité sur ceux qui sont arrivés pour pouvoir suivre le protocole de nos formations sanitaires, il n’y a qu’un seul qui est mort. Les 5 autres n’ont pas fait un recours tout de suite à nos services. Et c’est pour cela que la situation de Douala nous fait un peu peur», a t-il poursuivi .

Face à la montée en puissance de cette pandémie qui fait des ravages à travers le monde, le gouvernement camerounais a récemment pris des mesures pour ralentir la propagation du virus, notamment en fermant les écoles et les frontières, en interdisant les rassemblements et en encourageant la population à observer de strictes règles d’hygiène.

Tunisie : le nombre de contaminations augmente à 362 cas

Le nombre des personnes contaminées par le nouveau coronavirus (Covid-19) a augmenté en Tunisie à 362, après l’enregistrement de 50 nouveaux cas, a annoncé le ministère de la Santé, mardi.

L’information a été révélée dans un communiqué du ministère de la Santé, précisant que le nombre de décès s’élève désormais à 10 personnes.

Le ministère de la Santé a indiqué, à cette occasion, que : « Dans le cadre du suivi minutieux des arrivées en provenance de l’étranger, 18.491 personnes ont été soumis à l’auto-confinement, dont 13.029 ont terminé la période de surveillance médicale, alors que 5.462 continuent d’être surveillées ».

Le ministère a affirmé que le nombre de décès a augmenté à 10 personnes, dont 3 à Sfax (sud) et 1 seul décès dans chacun des gouvernorats suivants : Sousse (centre-est), Ariana (nord de la capitale), Le Kef (nord-ouest), Mahdia (est), Tataouine (sud), Bizerte (nord) et Béja (nord-ouest).

Le ministère de la Santé a souligné, par ailleurs, que « l’évolution de la situation épidémiologique indique une propagation rapide de la maladie, dans plusieurs régions du pays, ce qui implique le respect de l’auto-confinement et du confinement général, comme principale mesure pour endiguer le coronavirus ».

Les pays de l’IGAD renforcent leur coopération pour affronter le Covid-19

Les chefs d’État de l’Autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est (IGAD) ont organisé un « sommet virtuel » via Internet, pour discuter des moyens de renforcer la coopération et la coordination face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Le conseil des ministres soudanais a déclaré, dans un communiqué diffusé lundi, que l’actuel président de l’IGAD (basée à Djibouti), le Premier ministre, Abdullah Hamdouk, a tenu une réunion d’urgence, via Internet, avec les dirigeants des pays de l’IGAD, pour discuter des moyens de renforcer la coordination des efforts entre les pays de l’organisation régionale dans la lutte contre la pandémie.

Le sommet a souligné que « faire face à cette épidémie et la vaincre n’est possible que dans le cadre d’un effort régional organisé et d’une coordination de haut niveau entre les gouvernements de la région, les organismes régionaux et les États ».

Les chefs d’État des pays de l’IGAD sont convenus de « créer un fonds régional pour faire face à cette pandémie et de mobiliser le soutien continental de l’Union africaine et le soutien international des Nations unies, de la Banque mondiale et d’autres institutions mondiales ».

Ils sont également convenus de « mettre en place des mécanismes de coordination entre les ministères de la santé et des finances des pays de la région », selon le communiqué soudanais.

Et de souligner « le maintien de la fermeture des frontières des pays et de l’interdiction de voyager, avec une coordination pour ouvrir les points de passage aux biens et équipements liés à la santé, afin de parer à la pandémie de Coronavirus et assurer les contrôles aux frontières ».

Le « sommet virtuel » a réuni les Présidents de Djibouti, de la Somalie, de l’Ouganda et du Kenya, ainsi que les Premiers ministres du Soudan et de l’Éthiopie et le premier vice-Président du Soudan du Sud.

Source : Anadolou

Tags : Afrique, Maroc, Tunisie, Cameroun, RDC, Congo, coronavirus, IGAD, Mali, covid19, pandémie,

Cameroun : Paul Biya « surpris » par les propos de Macron

– La présidence camerounaise rejette les « pressions » annoncées par le président français.

Lassaad Ben Ahmed | 25.02.2020

AA / Yaoundé / Peter Kum

La présidence camerounaise a rejeté, par voie de communiqué, lundi soir, ce qu’elle a qualifié d’« allégations mensongères » d’un activiste camerounais et des « propos surprenants » de Macron.

La présidence camerounaise s’exprimait en réaction à une polémique qui ébranle les réseaux sociaux au Cameroun et à l’étranger, au sujet des « pressions » annoncées par le président français, Emmanuel Macron, qui répondait à une interpellation d’un activiste camerounais lors de l’ouverture du salon de l’agriculture, samedi dernier à Paris.

« La présidence de la République du Cameroun rejette formellement tant les allégations mensongères dudit activiste que les propos surprenants du président de la République française », a souligné un communiqué de la présidence camerounaise.

« Le président de la République du Cameroun est comptable devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fusse-t-il d’un pays ami », poursuit Biya.

Le président Biya a souligné qu’il est « pleinement engagé dans l’accomplissement de la lourde et exaltante mission que Dieu le Tout-Puissant et le peuple souverain lui ont confiée et n’a pas besoin -pour ce faire- de pressions extérieures ».

Le président camerounais a rappelé à son homologue français que les Camerounais dans leur « immense majorité » lui ont, à l’occasion de la dernière présidentielle, « renouvelé massivement leur confiance » pour les guider dans la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, la consolidation de l’État de droit, de la démocratie et de l’unité nationale.

La présidence camerounaise a réitéré son appel aux « pays qui abritent les promoteurs de la haine et de la violence au Cameroun d’agir contre ces criminels et leur demande de se garder de se laisser instrumentaliser par leur propagande mensongère» contre le régime en place.

Biya a invité, par ailleurs, les Camerounais à garder leur calme, rappelant les liens historiques entre le Cameroun et la France.

Samedi dernier, un activiste camerounais, Thiam Abdoulaye alias Calibri Calibro avait interpellé Emmanuel Macron sur un présumé « génocide » en cours au Cameroun dans les régions anglophones.

Le chef de l’État français lui avait répondu qu’il allait s’entretenir au téléphone avec Biya durant cette semaine. Macron avait évoqué que la situation qui sévit en zones anglophones est « intolérable ».

Le président français avait aussi promis un « maximum » de pression sur le président Biya pour que les violations des droits de l’homme cessent au Cameroun et surtout en zone anglophone.

Le 14 février courant, un massacre de dizaines de civils a eu lieu à Ngarbuh, dans la région du Nord-ouest anglophone camerounais, suscitant de vives réactions aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun.

L’armée camerounaise avait reconnu sa responsabilité, évoquant un « malheureux accident » faisant 5 morts, alors que la société civile camerounaise évoque un bilan d’au moins 32 morts, dont des femmes et des enfants.

Une enquête a été engagée pour déterminer les faits et les responsabilités.

Anadolou

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Maroc : Fiche succincte de la République du Cameroun (document confidentiel)

I. Données générales :

• Superficie : 475.440 km²

• Population : 23.130.708 hab. (Juillet 2014 est.)

• Capitale : Yaoundé

• Pays limitrophes : Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale

• Chef de l’Etat : S.E M. Paul BIYA (au pouvoir depuis 1982, élu en 1992, réélu en 1997, 2004, 2011, 2012 et en 2013)

• Premier Ministre, Chef du gouvernement : M. Philemon YANG (30 juin 2009)

• Ministre des Relations Extérieures : M. Pierre MBONJO MOUKOKO (décembre 2011)

• Principales ressources : pétrole, gaz, bauxite, bois, café, manioc

• Dette extérieure : 3,45 milliards USD (Décembre 2013 est.)

• PIB/hab. : 2.400 USD (2013 est.)

• Indépendance : 01 janvier 1960

• Fête Nationale : Republic Day, 20 mai (1972)

• Classement selon l’IDH : 150ème sur 187 pays (PNUD 2012)

• Ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Cameroun : M. Lahcen SAILE (nommé le 06 décembre 2011. Présentation des lettres de créance, le 18 mai 2012)

• Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Cameroun au Maroc : M. Mohamadou YOUSSIFOU (05 septembre 2008)

• Date d’établissement des relations diplomatiques : 1965 (Le premier Ambassadeur marocain accrédité dans ce pays fut nommé le 13 août 1965)

• Communauté marocaine au Cameroun : 90 personnes (2012) (employées et salariés des entreprises marocaines installées au Cameroun, commerçants, femmes marocaines mariées à des camerounais)

II – Situation intérieure :

Le processus de démocratisation, lancé en juin 1990, a abouti à l’organisation des premières élections présidentielles pluralistes en octobre 1992. Remporté par le Président sortant, Paul BIYA, ce scrutin a été contesté par l’opposition.

Dans un pays marqué par le bilinguisme (français et anglais) et une grande diversité géographique, ethnique et religieuse, le Président Paul BIYA incarne la stabilité et le consensus. Il a été reconduit pour un nouveau mandat, le 11 octobre 2004, avec 70,9 % des suffrages et a disposé de la majorité à l’Assemblée Nationale.

Le Cameroun a été secoué, du 23 au 27 février 2008, par des troubles à caractère social et politique qui ont fait, selon les autorités camerounaises, de nombreux blessés et des dégâts matériels évalués à 15 millions €.

Le Ministre de la Justice camerounais n’a pas manqué de pointer le doigt sur le Social Democratic Front « SDF », principal parti d’opposition, et sur son leader, Ni John Fru Ndi, qu’il accuse d’être le cerveau de cette opération dont l’objectif serait de renverser le régime en place.

Le Président BIYA a promulgué, le 14 avril 2008, la loi portant sur la révision de l’article 6 de la Constitution, qui supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce texte a été adopté par l’Assemblée Nationale camerounaise, le 10 avril 2008, par 156 voix contre 05.

Dans le cadre de l’opération d’assainissement « Opération épervier » engagée par les autorités camerounaises, sous la pression des bailleurs de fonds internationaux (la Banque Mondiale et le FMI), pour lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics, la police judiciaire a procédé à l’arrestation de plusieurs anciens Ministres et hauts responsables (une soixantaine).

A l’oc­ca­sion des fes­ti­vi­tés mar­quant le cin­quan­te­naire de l’in­dé­pen­dance du Ca­me­roun, le Chef de l’Etat ca­me­rou­nais M. Paul BIYA a dé­cla­ré, le 17 mai 2010, dans un dis­cours radio té­lé­vi­sé à la Na­tion, que l’ob­jec­tif de son gou­ver­ne­ment est de faire du Ca­me­roun un pays émergent à l’ho­ri­zon 2035. L’adop­tion d’un Do­cu­ment de stra­té­gie pour la crois­sance et l’em­ploi (DSCE) cou­vrant la pé­riode dé­cen­nale 2010-​2020 fixe les ob­jec­tifs de la pre­mière phase de cette vi­sion stra­té­gique à long terme.

Les élections présidentielles du 09 octobre 2011 ont connu la participation de 23 candidats, en plus du Président sortant, M. Paul BIYA (Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais), ainsi que le chef de l’opposition, M. John FRU NDI, Président national du parti Social Democratic Front (SDF). Ces élections ont conduit à une victoire attendue du Président Paul BIYA avec presque 78 % des suffrages exprimés et ce, loin devant son opposant historique du SDF, John Fru NDI, qui n’a remporté que 10 % des voix.

Comme prévu, le RDPC, parti au pouvoir, a remporté ces élections avec 56 sièges, suivi par le SDF (Front Social Démocratique) qui n’a obtenu que14 places. L’UNDP et l’UDC n’ont eu aucun siège au niveau du Sénat.

Le 14 avril 2013, des élections sénatoriales se sont déroulées au Cameroun. Quatre formations politiques étaient en lice : le RDPC, parti au pouvoir, le SDF, principal parti d’opposition, l’UNDP (L’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès) et l’UDC (l’Union Démocratique du Cameroun).

Le 12 juin 2013, M. Niat Njifenji MARCEL a été élu premier Président du Bureau du Sénat camerounais. L’un des plus fidèles au Président BIYA, M. MARCEL est désormais la 2ème personnalité de la République qui, selon la constitution camerounaise, assurera l’intérim du Président en cas de vacance à la Présidence, de démission, d’empêchement et de décès.

Le 04 novembre 2013, le Président sortant de l’Assemblée Nationale, M. Cavaye Yeguié Djibril, membre du parti au pouvoir (RDPC), a été réélu à la tête de l’Assemblée Nationale camerounaise, dont il assurait la présidence depuis plus de 20 ans.

Suite à l’augmentation des prix de carburants en juin 2014, le Gouvernement camerounais a décidé en juillet 2014, d’augmenter de 5 % les salaires de base des fonctionnaires civils et militaires de l’Etat. Cette augmentation des prix des carburants avait suscité les critiques de l’opposition et certains syndicats qui avaient lancé des appels à la grève.

III- Politique extérieure :

(…)

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