Déclaration du Comité de la grève de la faim illimité des prisonniers de Gdeim Izik

DECLARATION du COMITE DE GREVE
GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE DES PRISONNIERS DE GDEIM IZIK
à partir du 1° mars 2016
Prison de RABAT-SALE
« Le champ où la liberté a toujours été connue (…) est le domaine politique et non celui de l’intériorité ou de la volonté. La liberté n’est donc pas de faire ce que je veux mais de commencer une action avec courage.» Hannah ARENDT in «La Crise de la Culture»1974.
Devant les 5 ans et demi de détention arbitraire et le jugement du 17 février 2013 du tribunal militaire illégal des Forces Armées Royales marocaines de Rabat nous condamnant à des peines allant de 20 ans à perpétuité qui sont l’expression de la vengeance de l’Etat marocain face à notre lutte pacifique pour la liberté, nous voulons par cette grève de la faim illimitée:
-Attirer l’attention du SG de l’ONU et de l’ONU sur notre situation, l’ONU elle-même ayant reconnu que notre détention est arbitraire ( cf Rapport 2014 du Rapporteur spécial sur la détention arbitraire). La visite de Ban Ki Moon ces jours-ci dans les Campements de Tindouf est l’occasion pour le Front Polisario d’évoquer notre situation et celle de tous les prisonniers politiques Sahraouis au Maroc et au Sahara Occidental occupé.
-Renouveler la mobilisation de la Solidarité nationale et internationale sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental et sur la situation des prisonniers politiques dans toutes les prisons.
-Contribuer à dénoncer les manoeuvres et les obstacles mis en place par l’Etat marocain à l’encontre des efforts fournis par l’ONU, tant sur le plan politique-négociations et travail du Représentant personnel du SG l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des Droits de l’Homme alors que cette que sur la revendication principale de la Résistance pacifique dans les Territoires Occupés, à savoir revendication est portée dans un projet de Résolution par un des membres du Conseil de sécurité depuis 2013 et pour l’organisation du référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
-Accentuer la pression sur l’Etat marocain pour lui faire annuler le jugement du tribunal militaire de Rabat de février 2013 et obtenir notre libération immédiate et sans condition.
– Obtenir la reconnaissance de notre statut de prisonniers politiques et de tous nos droits tels que définis par le droit international des droits de l’homme et par le droit international humanitaire.
– Solliciter le soutien international des ONG des Droits de l’Homme , des Associations solidaires et de tous les mécanismes spéciaux onusiens pour assurer notre droit à être transférés auprès de nos familles à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental.
Modalités :
Sont partie prenante 12 à 13 prisonniers.
Ne sont pas concernés par la grève les malades et les non volontaires.
L’ASVDH, le CODESA et le Collectif des avocats ont désigné un Comité de suivi de la grève illimitée dont la mission est d’assurer la coordination avec les ONG marocaines des Droits de l’Homme, de nommer les personnes qui viendront à Rabat pour prendre contact avec les responsables politiques des Ambassades et de l’UE à Rabat, d’être en lien avec les membres du Conseil de sécurité et d’informer les Organisations Internationales et les ONG des droits de l’homme sur la situation des grévistes et sur les réponses de l’Etat marocain.
Fait à Salé, le 25 février 2016.
Pour le Comité de la grève illimitée des prisonniers de Gdeim Izik:
Naâma Asfari

Déclaration du Comité de la grève de la faim illimité des prisonniers de Gdeim Izik

DECLARATION du COMITE DE GREVE
GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE DES PRISONNIERS DE GDEIM IZIK
à partir du 1° mars 2016
Prison de RABAT-SALE
« Le champ où la liberté a toujours été connue (…) est le domaine politique et non celui de l’intériorité ou de la volonté. La liberté n’est donc pas de faire ce que je veux mais de commencer une action avec courage.» Hannah ARENDT in «La Crise de la Culture»1974.
Devant les 5 ans et demi de détention arbitraire et le jugement du 17 février 2013 du tribunal militaire illégal des Forces Armées Royales marocaines de Rabat nous condamnant à des peines allant de 20 ans à perpétuité qui sont l’expression de la vengeance de l’Etat marocain face à notre lutte pacifique pour la liberté, nous voulons par cette grève de la faim illimitée:
-Attirer l’attention du SG de l’ONU et de l’ONU sur notre situation, l’ONU elle-même ayant reconnu que notre détention est arbitraire ( cf Rapport 2014 du Rapporteur spécial sur la détention arbitraire). La visite de Ban Ki Moon ces jours-ci dans les Campements de Tindouf est l’occasion pour le Front Polisario d’évoquer notre situation et celle de tous les prisonniers politiques Sahraouis au Maroc et au Sahara Occidental occupé.
-Renouveler la mobilisation de la Solidarité nationale et internationale sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental et sur la situation des prisonniers politiques dans toutes les prisons.
-Contribuer à dénoncer les manoeuvres et les obstacles mis en place par l’Etat marocain à l’encontre des efforts fournis par l’ONU, tant sur le plan politique-négociations et travail du Représentant personnel du SG l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des Droits de l’Homme alors que cette que sur la revendication principale de la Résistance pacifique dans les Territoires Occupés, à savoir revendication est portée dans un projet de Résolution par un des membres du Conseil de sécurité depuis 2013 et pour l’organisation du référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
-Accentuer la pression sur l’Etat marocain pour lui faire annuler le jugement du tribunal militaire de Rabat de février 2013 et obtenir notre libération immédiate et sans condition.
– Obtenir la reconnaissance de notre statut de prisonniers politiques et de tous nos droits tels que définis par le droit international des droits de l’homme et par le droit international humanitaire.
– Solliciter le soutien international des ONG des Droits de l’Homme , des Associations solidaires et de tous les mécanismes spéciaux onusiens pour assurer notre droit à être transférés auprès de nos familles à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental.
Modalités :
Sont partie prenante 12 à 13 prisonniers.
Ne sont pas concernés par la grève les malades et les non volontaires.
L’ASVDH, le CODESA et le Collectif des avocats ont désigné un Comité de suivi de la grève illimitée dont la mission est d’assurer la coordination avec les ONG marocaines des Droits de l’Homme, de nommer les personnes qui viendront à Rabat pour prendre contact avec les responsables politiques des Ambassades et de l’UE à Rabat, d’être en lien avec les membres du Conseil de sécurité et d’informer les Organisations Internationales et les ONG des droits de l’homme sur la situation des grévistes et sur les réponses de l’Etat marocain.
Fait à Salé, le 25 février 2016.
Pour le Comité de la grève illimitée des prisonniers de Gdeim Izik:
Naâma Asfari

Colloque international sur le Sahara Occidental – 2 & 3 juin 2016 Paris – Sorbonne

1976-2016 : La question (irrésolue) du Sahara Occidental : quels enjeux pour quelles recherches en sciences humaines et sociales ? Colloque international – 2 & 3 juin 2016 Paris – Sorbonne
1976-2016 : La question (irrésolue) du Sahara Occidental : quels enjeux pour quelles recherches en sciences humaines et sociales ?
Colloque international – 2 & 3 juin 2016
Paris – Sorbonne – amphithéâtre Emile Durkheim
Sébastien Boulay & Francesco Correale Université Paris Descartes-UMR 196 CEPED & CNRS-UMR 7324 CITERES, Tours
Pour des raisons de places limitées et de plan « Vigipirate », les inscriptions (indiquant les sessions auxquelles vous souhaitez assister) sont obligatoires auprès des organisateurs : sebastien.boulay@parisdescartes.fr ; francesco.correale@univ-tours.fr
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Présentation du colloque et de ses objectifs
En 1975, les dernières régions du continent africain sous domination coloniale s’affranchissaient de leurs métropoles européennes. Cependant, alors que le Mozambique, l’Angola et le Cap Vert empruntaient le chemin de l’indépendance, le Sahara Occidental était discrètement cédé par l’Espagne au Royaume du Maroc et à la République Islamique de Mauritanie (Accords de Madrid du 14 novembre 1975). Les appels de l’ONU demandant depuis 1965 que la population sahraouie puisse exprimer son libre choix à travers un référendum d’autodétermination restaient ignorés. Tandis qu’une partie de la population sahraouie se réfugiait en Algérie, dans des camps de fortune dressés près de Tindouf, pour échapper à la guerre, une autre demeurait dans la zone passée sous contrôle mauritano- marocain. Dans le même temps, le Front Polisario, mouvement nationaliste sahraoui né en 1973, s’opposait par les armes à l’invasion du territoire et inventait un Etat dans l’exil algérien, la République Arabe Sahraouie Démocratique (R.A.S.D.). Après quinze années de guerre, le cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1991 – la Mauritanie s’étant retirée du conflit en 1979 – inaugurait une nouvelle ère marquée par l’enlisement diplomatique du conflit, celui-ci se déplaçant également sur les terrains humanitaire, des droits de l’homme et, plus récemment, de la communication.
Quarante ans après le départ précipité de l’Espagne, la « question » du Sahara Occidental reste non seulement irrésolue, mais aussi et surtout largement oubliée des médias internationaux, mal comprise des « experts », et encore assez peu interrogée d’un point de vue académique. Or, plus que jamais, cette question s’impose aujourd’hui comme un objet important de débat sur les héritages de la colonisation dans tout le Sahara et au Maghreb, mais aussi comme une question de recherche complexe tant sont rapides les recompositions sociales et politiques à l’œuvre dans ce territoire disputé et convoité. Une question de recherche urgente enfin, quand on sait les tragédies à répétition vécues par les populations de toute la région sahélo-saharienne et notamment par les Sahraouis.
L’objectif de ce 1er colloque international en sciences humaines et sociales consacré au Sahara Occidental est de réaliser un état des lieux de la recherche en SHS sur cette « question ». Il s’agit d’une part de permettre aux chercheurs d’échapper à l’atomisation de la recherche sur le sujet en leur offrant un espace de rencontre, de dialogue, de partage de résultats et d’expériences de terrain et, d’autre part, d’envisager de futures synergies et mises en réseaux, afin de donner davantage de visibilité à cette production scientifique. Cet objectif est d’autant plus important que l’accès à une information fiable et à des analyses de qualité sur le Sahara Occidental est devenu un des enjeux majeurs du conflit, dans un contexte de prolifération des outils et espaces de communication (réseaux sociaux, sites d’information, télévisions, agences de presse privées, etc.) et d’instrumentalisation de l’information.
Les réflexions et discussions seront organisées selon les différentes thématiques esquissées ci-dessous, qui donneront lieu à autant de sessions, constituées de trois ou quatre communications de 20 minutes chacune, suivies de 30 à 40 minutes de débat.
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Comité scientifique international
M. Sébastien Boulay Anthropologue, Maître de conférence à l’Université Paris
Descartes-Sorbonne, UMR CEPED & MINWEB
Mme S. Caratini Anthropologue, Directrice de recherche émérite, CNRS, UMR
CITERES
M. Francesco Correale Historien, CNRS, UMR CITERES
M. Francisco Freire Anthropologue, chercheur au CRIA, Université nouvelle de
Lisbonne
M. Juan Carlos Gimeno Martín Anthropologue, Professeur à l’Université autonome de Madrid
M. Alberto López Bargados Anthropologue, Professeur à l’Université de Barcelone
M. Bernabé López García Historien de l’Islam contemporain, Professeur à l’Université
Autonome de Madrid
M. Jacob Mundy Politiste, Professeur en « Peace and conflict studies », Colgate
University
Marc-Antoine Pérouse de Montclos
Politiste, Professeur à l’Institut de géopolitique de Paris 8 et chercheur à l’IRD
Mme Alice Wilson Anthropologue, chercheure à l’Université de Durham
Comité d’organisation : Sébastien Boulay (Université Paris Descartes-Sorbonne, CEPED), Enrique Bengochea Tirado (Université de Valence), Francesco Correale (UMR 7324 CITERES), Marina Lafay (CEPED & MINWEB)
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Programme des sessions et tables rondes
Jeudi 3 juin 2016
8h30 Accueil des participants
9h00 Ouverture du colloque par Joël Lebeaume, doyen de la faculté des sciences humaines et sociales de la Sorbonne
9h15 Introduction au colloque
Sébastien Boulay (CEPED) & Francesco Correale (UMR 7324 CITERES)
9h30-11h30 Session 1
Histoire et mémoire au/du Sahara Occidental
L’Histoire du Sahara Occidental est évidemment une question sensible puisqu’elle donne ou conteste la légitimité des populations et des acteurs dans la région, occulte ou surexpose la mémoire d’un fait ou d’un événement. Dans cette session, il s’agira de discuter des conditions mêmes d’écriture de l’histoire coloniale et postcoloniale de la région, du rôle des chercheurs étrangers dans la fabrication de cette histoire et de la place faite dans leurs travaux aux récits des acteurs. On réfléchira également à la façon dont les parties prenantes rendent possible ou empêchent le travail de mémoire, ainsi qu’au rôle des nouveaux médias dans la production, l’archivage et la diffusion de la mémoire collective.
Président : Francesco Correale (historien, UMR 7324 CITERES, Tours)
Discutant : Bernabé López García (historien, UAM, Madrid)
9h30-9h50 « Les réseaux commerciaux sahariens en contexte de crise : Ali Boaida et la guerre de 1957-1958 »
Alberto López Bargados (anthropologue, GRECS-SAFI-Université de
Barcelone)
9h50-10h10 « La ‘Sección Femenina’ dans la Province du Sahara Espagnol (1961- 1975) »
Enrique Bengochea Tirado (historien, Université de Valence)
10h10-10h30 « Bojador/Boujdour 1975-1976 : Les tribus sahariennes face au conflit du Sahara occidental »
Romain Simenel (anthropologue, IRD, UMR PALOC)
10h30-10h50 « La construction (in-)achevée de l’identité sahraouie. Les défis du pluralisme pour le Maroc et sa place dans la contestation indépendantiste »
Isaías Barreñada (juriste, Université Complutense de Madrid)
10h50-11h30 Débat
11h30-12h00 Pause café
12h00-13h00 Table ronde « La recherche sur le Sahara Occidental en Espagne et en France : points communs, divergences et implications »
Animée par F. Correale et A. López Bargados
13h00-14h15 Déjeuner
14h15-16h05 Session 2
Une question de droit(s) avant tout
L’histoire récente du Sahara Occidental et des Sahraouis reste avant tout l’histoire d’une impossibilité pour cette population d’exprimer son droit à l’autodétermination sur cette ancienne colonie espagnole, droit qui lui a pourtant été reconnu par l’ONU dès 1963. Toutes les revendications contemporaines du peuple sahraoui (souveraineté sur les ressources naturelles de ce territoire, droits économiques et sociaux, libertés d’expression, droit à la mémoire, liberté de circulation malgré le Mur, …) découlent de cette impossibilité. Les interventions s’attacheront à montrer comment et pourquoi le droit international peine à s’appliquer sur ce territoire au statut d’exception et comment les acteurs (gouvernants, sociétés civiles, institutions internationales) tentent soit de contourner voire de bafouer les normes et les instances juridiques internationales dans leurs stratégies locales, soit au contraire de les mobiliser pour faire bouger les lignes politiques, et ceci en articulant
l’échelle locale et les cénacles internationaux.
Président : Carlos Ruiz Miguel (juriste, Université de Saint Jacques de Compostelle)
Discutante : Raquel Ojeda García (sociologue, Université de Grenade)
14h15-14h35 « The Protracted Conflict in Western Sahara: Foreign Powers as Impediment to Its Resolution »
Yahya Zoubir (politiste, Kedge Business School, campus Marseille)
14h35-14h55 « Western Sahara 40 years later: New ways of solution for a conflict at a standstill »
Carolina Jiménez Sánchez (juriste, Université de Malaga)
14h55-15h15 « Revendiquer les droits économiques, sociaux et culturels au Sahara occidental »
Delphine Lourtau (juriste, Université Cornell)
15h15-15h35 « La question clé des ressources naturelles dans le conflit et sa résolution »
Erik Hagen (Western Sahara Natural Resource Watch)
15h35-16h05 Débat
16h05-16h30 Pause café
16h30-18h30 Session 3
Dynamiques politiques en contexte de conflit, d’occupation et d’exil
Si la situation politique du territoire peut paraître figée et bipolarisée à bon nombre d’observateurs extérieurs, comme si le Mur qui partage le territoire en deux entités séparait aussi la société en deux éléments hermétiques, elle semble au contraire faire débat et donner lieu à des mouvements de personnes (conflits, dissidences, ralliements), d’idées, de productions culturelles, renforcer ou fragiliser les solidarités existantes et susciter de nouvelles compétitions. Cette session portera largement sur les mutations des rapports et des technologies de pouvoir dans la région, au sein de la société sahraouie, mais aussi entre les Sahraouis et les autres composantes de la population actuelle du Sahara Occidental (Marocains, Mauritaniens, …), et surtout entre la population et l’Etat (Royaume du Maroc ou RASD), dans un contexte de « démocratisation » de la vie politique, en particulier depuis le cessez-le-feu de 1991. Pourront également être interrogées dans cette session les raisons de l’absence ou de l’invisibilité de la question religieuse dans le conflit.
Présidente : Sophie Caratini (anthropologue, CNRS, UMR 7324 CITERES)
Discutante : Pénélope Larzillière (sociologue, IRD, UMR CEPED)
16h30-16h50 « Mothers as martyrs, feminised protest and the gendering of custodial punishment: gender and resistance in occupied Western Sahara » Joanna Allan (Etudes littéraires, Université de Leeds)
16h50-17h10 « Keeping the revolution going in Western Sahara: Perspectives from the Sahrawi refugee camps »
Alice Wilson (anthropologue, Université de Durham)
17h10-17h30 « Élites sahraouies à la conquête d’un poste d’élu dans l’administration locale et régionale marocaine »
Victoria Veguilla del Moral (politiste, Université Pablo de Olavide, Séville)
17h30-17h50 « Critical spaces and spaces for critique in exile? »
Elena Fiddian Qasmiyeh (géographe, Co-Director of UCL’s Migration
Research Unit) 17h50-18h30 Débat
18h30-20h00 Apéritif dînatoire
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Vendredi 3 juin 2016
8h30 Accueil des participants
9h00-11h Session 4
Culture, politique et communication
Depuis le début des années 1970, la poésie et la chanson ont été mobilisés par les Sahraouis dans la résistance anticoloniale et dans la construction d’une Nation sahraouie, en particulier au cours de la guerre (1976-1991). Mais depuis le début des années 2000 et le développement des nouvelles technologies de communication (téléphone cellulaire et internet), l’enjeu culturel semble, de manière inédite, occuper le devant de la scène du conflit : tandis que l’Etat marocain multiplie les projets de promotion de la culture sahraouie, rebaptisée à l’occasion « hassanie », dans le cadre d’une nation pluriculturelle (obtention d’un label UNESCO pour le Moussem de Tan Tan, création d’une chaîne TV largement dédiée au patrimoine culturel sahraoui, festivals et projets d’édition), le Front Polisario compte sur ses poètes et chanteurs pour porter son projet politique, à l’intérieur même de la société comme à l’étranger, ainsi que sur une nouvelle génération d’activistes des médias qui
portent le conflit sur la scène web. Cette session analysera les enjeux culturels, linguistiques et communicationnels actuels du conflit, réfléchira aux formes et mécanismes de patrimonialisation et d’acculturation à l’œuvre, et au rôle du web dans cette situation.
Président : Nicolas Puig (anthropologue, IRD, UMR URMIS)
Discutante : Marina Lafay (anthropologue, CEPED & MINWEB)
9h00-9h20 « Emerging Modes of Communication, Performance, and Political Activism in Contemporary Sahrawi Communities »
Tara Deubel (anthropologue, Université de Floride)
9h20-9h40 « Musical networks of solidarity: Saharawi nidal music and the sharing of the struggle »
Violeta Ruano Posada (ethnomusicologue, School of Oriental and African
Studies, Université de Londres)
9h40-10h « Con y desde el pueblo sahraui. Documental, poesía e historia(s) en el Sahara Occidental »
Juan Carlos Gimeno Martín & Juan Ignacio Robles Picón (anthropologues, Université autonome de Madrid)
10h00-10h20 « Corps, mouvement et création sur le Web : expressions de la lutte pacifique au Sahara Occidental »
Sébastien Boulay (anthropologue, Université Paris Descartes-Sorbonne,
UMR CEPED & MINWEB)
10h20-11h Débat
11h00-11h30 Pause café
11h30-12h30 Table ronde « Conditions et éthique de la recherche au Sahara Occidental : accès au terrain, engagement et qualité des données » Animée par S. Caratini, Juan Carlos Gimeno Martín & Juan Ignacio Robles Picón
12h30-14h Déjeuner
14h-16h Session 5
Occupation, migration, exil : l’enjeu crucial des dynamiques de peuplement
Face à un territoire au statut controversé, héritier d’arbitrages coloniaux, fracturé du nord au sud par un mur de plus de 2700 km de long, pour la souveraineté duquel on a reconnu le droit à l’autodétermination d’une population de culture nomade, la question du peuplement de cet espace semble elle aussi figurer parmi les principaux enjeux du conflit. A tel point que tout déplacement d’individus ou de groupes dans et autour du Sahara Occidental apparaît systématiquement comme favorable à l’un ou l’autre des deux camps et donc hautement sensible. Cette session analysera comment s’exerce de part et d’autre du Mur le contrôle des flux de populations sur cet espace, comment les populations vivent ces situations d’exception (réfugiés, exil, séparation, zones interdites car minées), en accordant une attention particulière au vocabulaire employé pour désigner ces mobilités. On s’intéressera par exemple aux politiques de peuplement du Sahara Occidental et à leurs impacts dans les équilibres sociodémographiques, aux migrations scolaires et universitaires des jeunes Sahraouis de l’un et de l’autre côté du mur et à leurs diverses implications (sociales, culturelles et artistiques en particulier), au vécu de l’exil et au rôle de la diaspora dans les reconfigurations d’un espace social et politique sahraoui.
Présidente : Véronique Petit (socio-démographe, Université Paris Descartes, UMR CEPED)
Discutante : Gulcin Lelandais (géographe, CNRS, UMR 7324 CITERES)
14h-14h20 « Le sens des processus urbains en Afrique de l’Ouest espagnole (1934- 1975) »
José Antonio Rodríguez Esteban (géographe, Université autonome de
Madrid)
14h20-14h40 « L’organisation politique et sociale dans l’espace de la diaspora.
Enjeux et réussites des associations des migrants sahraouis en Espagne »
Carmen Gómez Martín (anthropologue, Flacso-Equateur)
14h40-15h « Au-delà de l’exil : les mobilités des jeunes sahraouis et l’impact de leur retour dans les camps »
Alice Corbet (anthropologue, CNRS, LAM Sciences Po Bordeaux)
15h-15h20 « “Active youth” in times of immobility: Summer Programs in the Saharawi Arab Democratic Republic »
Vivian Solana (anthropologue, Université de Toronto)
15h20-16h Débat
16h-16h30 Pause café
16h30-17h30 Table ronde « Production, diffusion et partage de connaissances sur le Sahara Occidental : perspectives de collaboration entre monde académique, médias et société civile? »
Animée par Sébastien Boulay (et autres intervenants à identifier)
17h30 Clôture du colloque
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Bibliographie sélective
Barbier, Maurice. Le conflit du Sahara Occidental. Paris: Editions L’Harmattan, 1982.
Barbúlo, Tomás, La historia prohibida del Sáhara Español. Barcelona: Ediciones Destino, SA, 2002. Barona Castañeda, Claudia. Hijos de la nube. El Sahara Español desde 1958 hasta la debacle. San
Lorenzo del Escorial: Libros C. de Langre, 2004.
Beristain, Carlos Martín, and González Hidalgo, Eloísa. El oasis de la memoria. Memoria histórica y violaciones de Derechos Humanos en el Sáhara Occidental. 2 vols. Bilbao – Vitoria Gasteiz – Donostia San Sebastián : Editorial Hegoa, 2012
Besenyὅ, János. Western Sahara. Pécs: Publikon Publishers, 2009
Bonte, Pierre. La Saqiya al Hamrâ, berceau de la culture ouest-saharienne, Casablanca, EDDIF La croisée des chemins, 2013
Caratini, Sophie. La République des Sables. Anthropologie d’une révolution. Paris : L’Harmattan, 2003.
Caratini, Sophie. Les Rgaybāt (1610-1934). 2 vols. Paris : L’Harmattan, 1989.
Caro Baroja, Julio. Estudios saharianos. Madrid: CSIC, 1955; Madrid: Calamar Ediciones, 2008. Corbet, Alice. “Nés dans les camps. Changements identitaires de la nouvelle génération de réfugiés
sahraouis et transformation des camps.” Ph. Diss., EHESS, Paris, 2008.
Correale, Francesco et Gimeno Martín, Juan Carlos, eds. Sahara Occidental: mémoires, histoires, cultures. Les Cahiers d’EMAM, n. 24-25 2015.
De Saint Maurice, Thomas. Sahara Occidental 1991-1999. L’enjeu du référendum d’autodétermination. Paris : L’Harmattan, 2000.
Diego Aguirre, José Ramon. Historia del Sahara Español. Madrid: Kayededa, 1988.
Fiddian Qasmiyeh, Elena. Gender, Islam and the Sahrawi Politics of Survival, Syracuse: Syracuse University Press, 2014
Hodges, Tony. Western Sahara. The Roots of a Desert War. Westport, Connecticut: Lawrence Hill & Company, 1983.
Jensen, Erik. Western Sahara: Anatomy of a Stalemate? Boulder, Colorado: Lynne Rienner Publishers, 2011.
López Bargados, Alberto. Arenas coloniales. Los Awlād Dalīm ante la colonización franco-española del Sáhara. Barcelona: Edicions Bellaterra, S.L., 2003.
Martínez Milán, Jesús María. España en el Sáhara Occidental y en la Zona sur del Protectorado en Marruecos, 1885-1945. Madrid : UNED Ediciones, 2003.
Naïmi, Mustapha. La dynamique des alliances ouest-sahariennes. De l’espace géographique à l’espace social, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2004.
Pazzanita, Anthony G. Historical Dictionary of Western Sahara. Lanham, Maryland, Toronto, Cambridge: The Scarecrow Press, Inc, 2006.
Tejero Molina, Juan. El Sahara Español de la ‘A’ a la ‘Z’. 2 vols. Madrid: Torres de Papel, 2013- 2014.
Zoubir, Yahia H.. International Dimensions of the Western Sahara Conflict. Westport, CT: Praeger Publishers, 1993.
Zunes, Stephen, and Mundy, Jacob. Western Sahara. War, Nationalism, and Conflict Irresolution.
New York: Syracuse University Press, 2010.
*****
Adresse:
Amphithéâtre Emile Durkheim Galerie Cl. Bernard, escalier I, 1er étage Sorbonne
1 rue Victor Cousin Paris 5ème arr.

Le Maroc, seul contre tous à cause du Sahara Occidental

Le vacarme soulevé par le Maroc ne peut pas être à cause d’une décision de la Cour Européenne de Justice prise le 10 décembre 2015. Certainement pas! Ce qui énerve les marocains c’est le fait qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient : que l’instance européenne fasse appel avec l’argument que le Front Polisario n’est pas digne d’être une personnalité morale pour avoir le droit à solliciter la justice européenne. Des vrais rêveurs, ces sujets de Mohammed VI!
Ce qu’ils ont obtenu c’est l’effet inverse, étant donné que la Cour Européenne de Justice est un organe indépendant des institutions politiques européennes (PE, CE et Commission Européenne). 
Les responsables marocains ne sont pas près de comprendre cette indépendance de la justice dans les pays réellement démocratiques, puisqu’au Maroc, la justice est utilisé comme arme pour soumettre tous les individus qui osent lever la voie contre la répression et la corruption dans la royaume de Mohammed VI.
La gifle donnée par l’Europe au Makhzen s’ajoute à celle qui vient d’être assénée par les Pays Bas qui ont annulé la convention de sécurité sociale qui les liaient au Maroc depuis près de 50 ans parce que la Hollande ne veut pas verser des pensions à des gens qui se trouvent dans le territoire du Sahara Occidental dont la prétendu souveraineté du Maroc n’est pas reconnue par Amsterdam. 
Les autorités marocains ont beau courir à gauche et à droite, mais la communauté internationale refuse de leur accorder le statut de propriétaire de l’ancienne colonie espagnole. 
A cause de cela, les autorités marocaines sont obligées d’attraper des crises parce que les grandes organisations et sociétés occidentales arborent la carte du Maroc sans la territoire sahraoui.
Et il y moins d’une semaine, la société lithuanienne Lifosa a décidé de ne plus importer les phosphates sahraouis pour éviter de rendre comptes à la justice européenne dans l’avenir.
Aux ennuis du Maroc avec l’UE vient s’ajouter son conflit avec les Nations Unies. Brouillé avec l’Union Africaine, dénoncé par le Parlement Européen pour ses multiples violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, en guerre contre la Cour Européenne de Justice, en conflit avec la Suède, la Mauritanie, l’Algérie… le voilà refusant d’accueillir le Secrétaire Général de l’ONU dans sa tournée dans la région. Tournée, pourtant, soutenue unanimément, par le Conseil de Sécurité.
Au milieu d’un silence assourdissant des autorités et de la presse marocaines, Ban Ki-moon s’aprête à rencontrer toutes les parties sauf le Maroc. A cela s’ajoute une visite inédite aux territoires libérés sahraouis.
En effet, après avoir refusé d’être accueilli par le roi du Maroc à El Aaiun, il va prendre un hélicoptère pour se rendre à la ville de Bir Lehlou, pour rendre visite à l’une des bases de la MINURSO, la mission onusienne pour le Sahara occidental. C’est la réponse de Ban à la décision marocaine d’interdire à son avion de se poser à la capitale sahroauie occupée par le Maroc. 

Le Maroc, seul contre tous à cause du Sahara Occidental

Le vacarme soulevé par le Maroc ne peut pas être à cause d’une décision de la Cour Européenne de Justice prise le 10 décembre 2015. Certainement pas! Ce qui énerve les marocains c’est le fait qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient : que l’instance européenne fasse appel avec l’argument que le Front Polisario n’est pas digne d’être une personnalité morale pour avoir le droit à solliciter la justice européenne. Des vrais rêveurs, ces sujets de Mohammed VI!
Ce qu’ils ont obtenu c’est l’effet inverse, étant donné que la Cour Européenne de Justice est un organe indépendant des institutions politiques européennes (PE, CE et Commission Européenne). 
Les responsables marocains ne sont pas près de comprendre cette indépendance de la justice dans les pays réellement démocratiques, puisqu’au Maroc, la justice est utilisé comme arme pour soumettre tous les individus qui osent lever la voie contre la répression et la corruption dans la royaume de Mohammed VI.
La gifle donnée par l’Europe au Makhzen s’ajoute à celle qui vient d’être assénée par les Pays Bas qui ont annulé la convention de sécurité sociale qui les liaient au Maroc depuis près de 50 ans parce que la Hollande ne veut pas verser des pensions à des gens qui se trouvent dans le territoire du Sahara Occidental dont la prétendu souveraineté du Maroc n’est pas reconnue par Amsterdam. 
Les autorités marocains ont beau courir à gauche et à droite, mais la communauté internationale refuse de leur accorder le statut de propriétaire de l’ancienne colonie espagnole. 
A cause de cela, les autorités marocaines sont obligées d’attraper des crises parce que les grandes organisations et sociétés occidentales arborent la carte du Maroc sans la territoire sahraoui.
Et il y moins d’une semaine, la société lithuanienne Lifosa a décidé de ne plus importer les phosphates sahraouis pour éviter de rendre comptes à la justice européenne dans l’avenir.
Aux ennuis du Maroc avec l’UE vient s’ajouter son conflit avec les Nations Unies. Brouillé avec l’Union Africaine, dénoncé par le Parlement Européen pour ses multiples violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, en guerre contre la Cour Européenne de Justice, en conflit avec la Suède, la Mauritanie, l’Algérie… le voilà refusant d’accueillir le Secrétaire Général de l’ONU dans sa tournée dans la région. Tournée, pourtant, soutenue unanimément, par le Conseil de Sécurité.
Au milieu d’un silence assourdissant des autorités et de la presse marocaines, Ban Ki-moon s’aprête à rencontrer toutes les parties sauf le Maroc. A cela s’ajoute une visite inédite aux territoires libérés sahraouis.
En effet, après avoir refusé d’être accueilli par le roi du Maroc à El Aaiun, il va prendre un hélicoptère pour se rendre à la ville de Bir Lehlou, pour rendre visite à l’une des bases de la MINURSO, la mission onusienne pour le Sahara occidental. C’est la réponse de Ban à la décision marocaine d’interdire à son avion de se poser à la capitale sahroauie occupée par le Maroc. 

Le 1er ministre belge aujourd’hui à Rabat Les terroristes et trafiquants marocains activant en Belgique au cœur de la visite

Les terroristes et trafiquants marocains activant en Belgique seront au cœur d’une visite qu’effectue lundi et mardi le Premier ministre belge, Charles Michel, au Maroc où il signera un protocole d’accord de coopération avec ce pays dans le cadre de la lutte antiterroriste. 
Le Premier ministre belge, accompagné de son ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, effectuera les 29 février et 1er mars une visite à Rabat, où il signera un protocole d’accord s’inscrivant dans le cadre de la relance de la convention antiterroriste au point mort depuis 1999, pour renforcer l’échange d’informations avec le Royaume du Maroc, des médias consultés à Alger. 
Il s’agit, selon les mêmes sources, d’une démarche «cruciale» pour le gouvernement belge qui dresse un constat sans appel : «Le Maroc est un important pays d’origine et de transit pour le trafic de drogue, le trafic et la traite d’êtres humains.» 
«Une majeure partie des personnes qui sont soupçonnées en Belgique d’activités terroristes ont un lien avec le Maroc», souligne l’exposé des motifs introduisant la Convention dans le cadre de laquelle l’accord entre les deux parties sera signé.
La Commission des relations extérieures du Parlement belge a validé mercredi dernier la convention de coopération avec le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée pour «faire passer la traque des réseaux de terroristes et criminels marocains activant en Belgique à la vitesse supérieure», rapportent plusieurs titres de la presse belges. 
Le protocole d’accord porte notamment sur l’échange d’empreintes digitales, négocié depuis plusieurs mois avec le Maroc, le terrorisme, le trafic de drogue, la traite des êtres humains, la falsification des moyens de paiement, le vol et le trafic de voitures. 
Ce protocole d’accord viendra, en outre, répondre à une autre préoccupation belge : «Aider la Belgique à identifier les sans-papiers d’origine marocaine pour organiser plus facilement leur rapatriement au Maroc». 
La Belgique a multiplié ses contacts avec les autorités marocaines suite à la confirmation de l’implication des cellules terroristes marocaines activant en Belgique dans la préparation et l’exécution des attentats de Paris. 
Les enquêtes et les nombreuses interpellations de terroristes d’origine marocaine en Europe ont révélé que ces personnes «entretenaient des liens avec des groupes au Maroc», a-t-on conclu.

Défense de la cause sahraouie : Mohamed Abdelaziz se fait menaçant

La politique colonialiste marocaine, basée sur le déni du droit international, a fini par exaspérer le dirigeant du front Polisario pour qui la reprise de la lutte armée n’est pas exclue dans le cas où l’ONU n’assumera pas ses responsabilités.
Par Rafik Bakhtini et APS :
Nouveaux et pressants bruits de botte dans le conflit Maroc- Polisario. Le président de la RASD n’est pas allé par plusieurs chemins pour faire entendre qu’il pourrait revenir à la lutte armée si le Maroc continue de fouler aux pieds le droit international et d’ignorer les résolutions onusiennes sur la cause sahraouie. 
Il a indiqué à Dakhla (camp de réfugiés sahraouis) que « la liste du sacrifice, gloire et martyre demeurait ouverte aussi longtemps que nous ne n’aurions pas atteint notre objectif (Indépendance) » dans un discours, à l’occasion de la célébration du 40ème anniversaire de la RASD.
 « Au moment où nous renouvelons notre fidélité aux martyrs et saluons les combattants de l’armée de libération sahraouie, ces héros stationnés sur le terrain, prêts à faire face à toutes éventualités et défis, nous rappelons que la liste du sacrifice, de la gloire et du martyre demeure ouverte aussi longtemps que nous ne n’aurons pas atteint notre objectif, à savoir, la liberté et l’indépendance, surtout si le royaume du Maroc nous l’impose de nouveau, comme il l’avait fait en 1975, nous reprendrons la lutte armée légale », a-t-il indiqué, ajoutant que le peuple sahraoui, où qu’il se trouve, a pris sa décision irréversible et que les Sahraouis adhèrent obstinément à leur choix et à leur Etat, qui est « aujourd’hui une source de fierté et un sentiment d’appartenance nationale sincère et profond et qui s’est consolidé par le temps en une entité indépendante et une culture distincte ». 
« Il n’y a pas d’avenir pour les Sahraouis en dehors de leur patrie libre, indépendante et souveraine sur l’ensemble du territoire national », a-til affirmé. « Force, détermination et volonté pour imposer l’indépendance, la souveraineté et la paix », a-t-il conclu. 
« A cette occasion, nous adressons un message de fraternité au peuple marocain frère et à son gouvernement et les appelons à oeuvrer ensemble à accélérer l’organisation d’un référendum libre, juste et transparent pour le peuple sahraoui, dont l’ONU a identifié les votants », a-t-il dit. Il a ensuite rassuré « le peuple frère du Maroc et son gouvernement » que l’Etat sahraoui indépendant « sera en faveur du Maroc et en faveur de la paix et du bon voisinage ». 
« Le Maroc trouvera dans l’Etat sahraoui le bon voisin sincère, tolérant, loin de toute tendance de vengeance, prêt à partager tout ce qu’il a avec ses voisins, sur la base du respect mutuel et de la souveraineté des pays de la région et de ses peuples. frères et soeurs », a encore soutenu le président Abdelaziz. Toutefois, il a indiqué que « les récents développements de la question du Sahara occidental confirment avec regret l’absence de volonté réelle chez l’occupant marocain dans la recherche d’une solution juste et globale au conflit du Marco-Sahraoui ». 
Il y a, a, en outre, constaté le président sahraoui, « un siège militaire et sécuritaire marocain étouffant dans les territoires sahraouis occupés, un harcèlement des militants des droits de l’homme et une expulsion systématique des observateurs internationaux indépendants ». 
Pour Mohamed Abdelaziz, également SG du Polisario, un tel siège militaire est fait de sorte que « la puissance occupante puisse procéder à ses violations flagrantes des droits de l’homme et son pillage intensif des richesses naturelles sahraouies, couplées à des campagnes de répression brutale et de détention injuste de civils, tout juste pour avoir réclamer l’application de la Charte et résolutions des Nations Unies pour un pays n’ayant pas encore exercé son droit à l’autodétermination. « Au vu des déclarations et escalades provocatrices typiques, à l’instar de sa visite dans les territoires occupés et ses menaces touts azimuts, le roi du Maroc cherche aujourd’hui à imposer la logique de l’expansion, l’agressivité, l’arrogance, le mépris et le fait accompli à l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il ajouté. 
Il a dans le même sens évoqué les tentatives marocaines en cours pour « empêcher l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross, d’exercer ses fonctions et son accès au Sahara occidental, zone principale de son travail ». 
Le président Abdelaziz a également dénoncé l’ »obstruction flagrante » par le Maroc à la visite du SG de l’Onu, Ban Ki-moon, dans la région, en cherchant à « déterminer son timing, son programme et son objectif, loin des tâches et responsabilités de l’ONU et de son SG, y compris en cherchant à imposer l’inertie et la négativité dans les rapports et les résolutions du Conseil de sécurité ».
R.B.

Des choix qui puisent leur foi dans les idéaux de Novembre 54

A l’occasion du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans le message qu’il a adressé à son homologue sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé que  » l’Algérie ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien  » à la proposition du SG de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, pour parvenir à une solution  » juste et durable  » garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. 
A travers ce message le chef de l’Etat vient d’administrer une leçon de calme, de paix et de maturité en ce qui concerne le respect et le soutien aux démarches déployées par les Nations unies en vue de mettre un terme à ce conflit qui dure depuis plus de quarante ans. Ainsi, la réaffirmation par le président Bouteflika du soutien de l’Algérie aux droits légitimes des Sahraouis met fins aux affabulations d’une certaine propagande véhiculée ici en Algérie et largement reprise par les stratèges du Makhzen. S’en remettre au droit international, aux principes de la décolonisation qui sont les priorités du Conseil de sécurité de l’ONU, c’est la position permanente de l’Algérie et son attachement engagé pour  » le respect du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à la stricte mise en œuvre de la doctrine des Nations unies dont sont justiciables les pays et les peuples coloniaux et la promotion des vertus du dialogue « , a encore souligné le président Bouteflika. 
Ce message recouvre une importance capitale pour la relance des négociations directes entre les deux protagonistes surtout qu’il intervient à la veille de la visite dans la région du SG de l’ONU, Ban Ki-moon. Il vient également remettre fin aux affabulations de la propagande royale selon lesquelles le problème du Sahara occidental a été une création de l’Algérie. 
L’Algérie à travers son soutien à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, ne fait en fait qu’éliminer les illusions marocaines, nées d’une analyse erron ée des profondes motivations de la politique de l’Etat algérien envers ce problème. 
Le Makhzen table toujours sur un abandon du principe de soutien accordé par l’Algérie au Front Polisario. Le président Bouteflika à travers le message adressé à Mohamed Abdelaziz a confirmé et consolidé ce soutien. En effet, de Ben Bella à Bouteflika l’engagement de l’Algérie sur la question Sahraouie n’a jamais varié d’une virgule. 
Ce rappel devrait être médité par l’establishment militaire et diplomatique de Rabat, profondément ébranlé plus que jamais, notamment que la Résolution n° 2218- 2015 du Conseil de sécurité des Nations unies réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies, et notant le rôle et les responsabilit és des parties à cet égard, réaffirmant également son ferme appui aux efforts que le SG et son Envoyé personnel font pour mettre en application les dizaines de résolutions de 2007 à 2014, a demandé à nouveau aux parties et aux Etats voisins de coopérer plus pleinement avec l’Organisation des Nations unies et les uns avec les autres et de s’impliquer plus résolument pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser sur la voie d’une solution politique.
L’Algérie depuis la  » marche verte  » organisée par Feu le roi Hassan II a toujours proclamé son indéfectible solidarité avec le peuple du Sahara occidental, son avant-garde, le Front Polisario, et ses combattants, proclamant l’appui sans réserve du peuple algérien à sa juste cause jusqu’à l’exercice de son droit à l’autodétermination, la réalisation de ses droits légitimes à la souveraineté nationale et à l’indé- pendance. 
Enfin, il faut rappeler que le président Bouteflika ne cesse de rappeler au  » peuple frère  » du Maroc et à ses forces authentiquement progressistes afin de prendre conscience de la gravité des entreprises de division des peuples du Maghreb, exprimant l’indé- fectible attachement du peuple algérien à l’unité maghrébine, facteur de renforcement du courant unitaire du monde arabe. 
B.C.
Le Maghreb, 29/02/2016

Le 1er ministre belge aujourd’hui à Rabat Les terroristes et trafiquants marocains activant en Belgique au cœur de la visite

Les terroristes et trafiquants marocains activant en Belgique seront au cœur d’une visite qu’effectue lundi et mardi le Premier ministre belge, Charles Michel, au Maroc où il signera un protocole d’accord de coopération avec ce pays dans le cadre de la lutte antiterroriste. 
Le Premier ministre belge, accompagné de son ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, effectuera les 29 février et 1er mars une visite à Rabat, où il signera un protocole d’accord s’inscrivant dans le cadre de la relance de la convention antiterroriste au point mort depuis 1999, pour renforcer l’échange d’informations avec le Royaume du Maroc, des médias consultés à Alger. 
Il s’agit, selon les mêmes sources, d’une démarche «cruciale» pour le gouvernement belge qui dresse un constat sans appel : «Le Maroc est un important pays d’origine et de transit pour le trafic de drogue, le trafic et la traite d’êtres humains.» 
«Une majeure partie des personnes qui sont soupçonnées en Belgique d’activités terroristes ont un lien avec le Maroc», souligne l’exposé des motifs introduisant la Convention dans le cadre de laquelle l’accord entre les deux parties sera signé.
La Commission des relations extérieures du Parlement belge a validé mercredi dernier la convention de coopération avec le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée pour «faire passer la traque des réseaux de terroristes et criminels marocains activant en Belgique à la vitesse supérieure», rapportent plusieurs titres de la presse belges. 
Le protocole d’accord porte notamment sur l’échange d’empreintes digitales, négocié depuis plusieurs mois avec le Maroc, le terrorisme, le trafic de drogue, la traite des êtres humains, la falsification des moyens de paiement, le vol et le trafic de voitures. 
Ce protocole d’accord viendra, en outre, répondre à une autre préoccupation belge : «Aider la Belgique à identifier les sans-papiers d’origine marocaine pour organiser plus facilement leur rapatriement au Maroc». 
La Belgique a multiplié ses contacts avec les autorités marocaines suite à la confirmation de l’implication des cellules terroristes marocaines activant en Belgique dans la préparation et l’exécution des attentats de Paris. 
Les enquêtes et les nombreuses interpellations de terroristes d’origine marocaine en Europe ont révélé que ces personnes «entretenaient des liens avec des groupes au Maroc», a-t-on conclu.

Sahara Occidental : l’UE recadre sévèrement le Maroc

Depuis son occupation coloniale du Sahara occidental, le Maroc est dans le défi perpétuel à l’égard des instances internationales et en particulier les Nations unies.
Mais depuis peu il s’en prend à l’Union européenne ou il compte pourtant des pays «amis» et des inconditionnels. Sans parler de son lobbying à coup de millions d’euros et des parlementaires qu’il corrompt sans retenue. Ce qui ne l’empêche pas de subir des revers et des défaites diplomatiques majeures. Sous des prétextes fallacieux et le mensonge, 
Rabat annonce avec fracas la « suspension » des contacts avec Bruxelles , comme si le Maroc pouvait se passer de son seul poumon économique, l’Union européenne Bruxelles qui ne se laisse pas impressionner pour si peu répond calmement mais fermement aux élucubrations , qui peine déjà à conduire une politique tracée par le Palais royal et qui se fourvoie en politique étrangère. Ainsi et en réponse aux accusations de Benkirane, sur une prétendue «absence de transparence». 
Réagissant à la décision du Maroc de suspendre ses contacts avec l’UE dans l’attente d’explications, les services diplomatiques de la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, ont assuré, dans un communiqué, que «de nombreux contacts ont été effectués à tous les niveaux entre l’UE et le Maroc sur cette question, depuis le mois de décembre dernier». 
«Le Maroc a été tenu pleinement informé tout au long du processus, dans le cadre des contraintes juridiques qui s’appliquent», ont soutenu les services diplomatiques de l’UE, réfutant les accusations du porte-parole du gouvernement marocain qui a prétendu, jeudi,«l’absence de transparence et de clarté de certains membres de l’UE».Irritée par la décision unilatérale du Maroc, l’UE a tenu à lui rappeler les principales règles et usages protocolaires et diplomatiques en mettant l’accent sur «le respect mutuel». 
«Notre conviction est qu’un véritable partenariat implique l’écoute, le partage, la solidarité et le respect mutuels entre partenaires», ont clairement souligné les services diplomatiques de l’UE. Jeudi, le chef de gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a reçu l’ambassadeur de l’UE à Rabat, pour l’informer de la décision de son pays de «l’arrêt de tout contact avec la Commission européenne et le Conseil européen». Une décision prise pour contester le verdict de la CJUE qui a annulé, le 10 décembre dernier, l’accord agricole qui liait l’UE au Maroc, et ce suite à une plainte déposée par le Front Polisario qui a contesté cet accord qui in-cluait le Sahara occidental occupé par le Maroc. 
La CJUE a relevé, dans son jugement, que le Conseil de l’UE a manqué à son obligation de vérifier si l’exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental occupé se fait ou non au profit du peuple sahraoui. Interrogé sur la décision de l’UE de faire appel du jugement rendu par la CJUE, MeGilles Devers, principal avocat du Front Polisario, qui avait porté l’affaire devant le tribunal européen, s’était dit confiant, assurant que le collectif d’avocats engagé dans cette affaire «ira devant la Cour avec les mêmes arguments».«Ce qu’a jugé le tribunal peut faire objet d’un appel, mais il y’a ce que la Commission européenne a écrit noir sur blanc. Elle a écrit que le Front Polisario est un mouvement de libération nationale, qu’il est le seul représentant du peuple sahraoui. Elle a écrit qu’elle ne reconnaissait de territoire du Maroc que celui qui est dans les frontières historiques. Donc, la Commission européenne ne peut pas faire appel sur ce qu’elle a écrit», avait-il précisé.
Pour l’hebdomadaire Afrique Asie, l’attitude de Rabat » fait partie de la dramatisation paroxystique et de la théâtralisation qui sont une composante essentielle de la stratégie de la tension que le Maroc a érigée en norme de fonctionnement pour gérer des situations de crise ».
Irritée par la décision unilatérale du Maroc, l’UE a tenu à lui rappeler les principales règles et usages protocolaires et diplomatiques en mettant l’accent sur « le respect mutuel ».
Pour Afrique Asie, « les responsables européens ont refusé de se plier à cette manœuvre dont l’objectif principal est de politiser la requête dans le but d’obtenir, par voie judiciaire, la disqualification du Polisario en tant que personnalité morale pouvant poursuivre le Conseil européen en justice ».
Rabat « doit définitivement comprendre les contraintes juridiques qui s’imposent à l’exécutif européen et qu’il doit surtout admettre que l’exercice d’autosuggestion nourri tout au long de ces dernières années par le mythe du « partenaire supposé être le plus important dans la région’ a atteint ses limites », a-t-elle relevé.
S’agissant de savoir quelles pourraient être les suites du pourvoi en appel, Afrique Asie a expliqué que cette question a fait « l’objet de débats au sein de la commission du commerce international du Parlement européen, le 15 février.
« Et il ressort des positions présentées par les responsables des différents services juridiques (Conseil, Commission et Parlement) que, compte tenu du statut des territoires du Sahara occidental, en tant que territoire non autonome, les options sont au nombre de trois, si le tribunal devait confirmer son jugement », a poursuivi la revue. La première option serait que le Maroc accepte un mécanisme intrusif par lequel le Conseil va « s’assurer par lui-même qu’il n’existait pas d’indices d’une exploitation des ressources naturelles du territoire du Sahara occidental sous contrôle marocain susceptible de se faire au détriment de ses habitants et de porter atteinte à leurs droits fondamentaux ».
Mais, selon la revue, ceci ferait « imploser au grand jour la fiction de la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés ». Une souveraineté qu’aucun Etat ne reconnaît et qui place la aussi le Maroc sur le même plan que son allié Israélien . « Négocier un nouvel accord qui prenne clairement en compte les intérêts du peuple sahraoui » serait la deuxième option envisagée .Enfin, en troisième option, « carrément exclure le Sahara occidental de l’accord. Comme ce fut le cas de l’accord de libre-échange signé avec les états Unis ».
M. Bendib