Migration : 434 algériens morts sur le chemin des Iles Baléares

Les mois d'octobre (2 370), juin (1 197) et novembre (1 023) concentrent la majorité des victimes. Parmi les défunts figurent des personnes originaires de 17 pays : Algérie, Bangladesh, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Comores, Mali, Maroc, Mauritanie, Palestine, République démocratique du Congo, Sénégal, Syrie, Soudan, Tunisie et Yémen.

Etiquettes : Algérie, Espagne, Iles Baléares, migration, Maroc, Iles Canaries, Sénégal, Mauritanie,

L’année dernière, 434 personnes ont perdu la vie en mer en tentant de rejoindre la péninsule orientale et les îles Baléares depuis les côtes algériennes, selon le bilan de l’association Caminando Fronteras. Au total, 6 618 migrants sont morts en 2023 en tentant d’atteindre les côtes espagnoles, soit une moyenne de 18 par jour, un chiffre qui est presque le triple de celui enregistré en 2022, où les décès s’élevaient à 2 390.

Caminando Fronteras a présenté mardi à Madrid son rapport « Surveillance du droit à la vie » relatif à 2023, l’année « la plus meurtrière » depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres en 2007. Parmi les personnes qui ont perdu la vie sur les voies de transport menant à l’Espagne tout au long de l’année qui vient de se terminer, il y avait 363 femmes et 384 garçons et filles.

Sur le nombre total de décès, la grande majorité, soit 6 007, est décédée sur la route de l’Atlantique vers les îles Canaries, tandis que 434 personnes ont perdu la vie sur la route de l’Algérie vers la Méditerranée occidentale ; 147 migrants, dans le détroit de Gibraltar et 30, sur la route d’Alborán.

2 175 immigrants sont arrivés dans 136 bateaux aux îles Baléares en 2023

Ces données correspondent à une année au cours de laquelle les bateaux arrivant aux îles Canaries ont augmenté le nombre d’immigrés détectés tentant d’entrer irrégulièrement en Espagne par voie maritime et terrestre à 56.852, 82,1% de plus que l’année précédente, selon le bilan du ministère du Intérieur. Parmi eux, 39 910 ont été dénombrés au large des côtes des Canaries, soit 154,5 % de plus qu’en 2022.

Caminando Fronteras, qui publie régulièrement le nombre de décès lors de voyages à destination de l’Espagne obtenus grâce aux alertes reçues de la mer et avec les informations des proches et des communautés de migrants, a dénombré 84 bateaux disparus avec toutes les personnes à bord au cours de l’année écoulée.

Un autre bateau arrive à Majorque

Les mois d’octobre (2 370), juin (1 197) et novembre (1 023) concentrent la majorité des victimes. Parmi les défunts figurent des personnes originaires de 17 pays : Algérie, Bangladesh, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Comores, Mali, Maroc, Mauritanie, Palestine, République démocratique du Congo, Sénégal, Syrie, Soudan, Tunisie et Yémen.

L’omission du devoir d’assistance comme pratique de contrôle de l’immigration

Selon l’enquête menée par Caminando Fronteras, dans de nombreuses tragédies documentées, les moyens de recherche et de sauvetage n’ont pas été activés ou, s’ils l’ont été, c’est avec un « retard important » qui a mis la vie des personnes en danger. De plus, les services spécialisés n’intervenaient souvent qu’au moment du sauvetage des personnes à bord du bateau, mais ne poursuivaient pas la recherche d’éventuels survivants ni la récupération des corps.

13 immigrants arrivés par bateau à Ses Salines interceptés

Le recours à des méthodes de recherche passives s’est accru, consistant à alerter les navires commerciaux et récréatifs qui patrouillent dans la zone au cas où ils localiseraient le navire, au détriment de l’activation de leurs propres moyens.

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