La question sahraouie dans l’agenda du Conseil d’association Europe-Maroc

La question du Sahara occidental figure dans l’agenda du Conseil d’association Maroc-UE, en décembre prochain, a annoncé un membre de la Commission européeene lors du débat mercredi soir d’un projet de résolution sur le Sahara occidental. Andris Piebalgs, commissaire européen au
développement, a indiqué, dans son intervention, que l’Union européenne est
« préoccupée » par les évènements qui ont eu lieu à El-Ayoun, le 8 novembre, et
« regrette la perte de vies humaines » dans l’attaque marocaine contre le
campement de Gdeim Izik. « Au regard des questions que nous débattons
aujourd’hui, nous ferons en sorte qu’elles atteignent les autorités marocaines
par les cannaux les plus indiqués », a-t-il affirmé, confirmant que la question
du Sahara occidental est dans l’agenda du prochain Conseil d’association en
décembre prochain. Ce Conseil, a-t-il dit, serait élevé à un niveau
parlementaire devant associer le Parlement européen et le Maroc. Tout en
appelant le Maroc à se conformer aux entendements internationaux quant au
respect des droits de l’homme, M. Piebalgs a rappelé qu’il « est de la
responsabilité du Maroc de respecter ses obligations intenationales, y compris
celles liées à l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental ».
Il a enfin réitéré le soutien de l’Union européenne aux efforts du secrétaire
général des Nations unies pour parvenir à une « solution politique juste et
mutuellement acceptable devant permettre l’autodétermination du peuple sahraoui,
confromément aux résolutions du Conseil de sécurité ». Notons, qu’une résolution
condamnant « fermement » les violents incidents qui se sont produits dans le camp
de Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun occupée, a été adoptée jeudi à la
majorité par le Parlement européen. Tout en exprimant sa « profonde préoccupation
face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental », le
Parlement européen « condamne fermement, les violents incidents qui se sont
produits dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la
ville d’El Ayoun ». Il considère que les Nations unies constitueraient
l’organisation « la plus à même de mener une enquête internationale indépendante
en vue de clarifier les évènements, les décès et les disparitions ». Les
eurodéputés, tout en « regrettant les atteintes à la liberté de la presse et de
l’information auxquelles ont été exposés de nombreux journalistes européens »,
demandent au royaume du Maroc d’autoriser la presse, les observateurs
indépendants et les organisations humanitaires à « accéder librement au Sahara
occidental et a y circuler en toute liberté ». Ils insistent, également, sur la
« nécessité d’inviter les organes des Nations unies à proposer l’instauration
d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ». La
résolution rappelle le soutien de l’Europe à la reprise des pourparlers
officieux entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario) en vue de
parvenir à une « solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui soit
conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Elle demande à l’Union européenne d' »exiger du royaume du Maroc qu’il se
conforme au droit international en ce qui concerne l’exploitation des ressources
naturelles au Sahara occidental ». Lors du débat mercredi soir du projet de
résolution, les eurodéputés avaient, dans leur majorité, condamné la violence
utilisée dans le démantèlement le 8 novembre dernier d’un campement de civils
sahraouis près la ville d’El Ayoun occupée et considéré que l’Onu est la plus à
même d’envoyer une commission d’enquête dans la région.

Le Maghreb, 30/11/2010

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