Sahara occidental : Le Maroc persiste dans sa politique

Le Maroc déforme de manière délibérée la réalité sur le terrain, selon le ministre sahraoui des Affaires étrangères.

Les propos tenus récemment par le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi-Fihri, sont aussi «une distorsion à la position de la communauté internationale laquelle continue d’affirmer que le peuple sahraoui a le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance», a déclaré, hier, mardi, Ould Salek en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU.

Pour le ministre sahraoui, «l’exercice sans entraves du droit inaliénable est la seule base juridique et politique définie par les Nations unies pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental».

«En ce sens, aussi bien l’Assemblée générale que le Conseil de sécurité de l’ONU ont refusé d’accepter la soi-disant proposition appelée autonomie que le Maroc offre comme solution à un conflit de décolonisation, car cette proposition s’inscrit dans le cadre de l’hypothèse irréaliste et irréalisable de considérer le Sahara occidental comme faisant partie du royaume du Maroc», a-t-il poursuivi.

A ce propos, a-t-il noté, «les décisions de l’ONU et de l’Union africaine et l’avis de la Cour internationale de justice sur le Sahara occidental ont nié au Maroc toute possibilité de légitimer son occupation militaire de notre pays, qui est aujourd’hui un Etat membre à part entière de l’Union africaine, dont l’intégrité, l’indépendance et la souveraineté territoriales sont protégées par le droit international et par le combat mené par le peuple sahraoui à travers l’Histoire». «Le Maroc, par son obstruction au référendum d’autodétermination contenu dans le mandat de la Minurso et par sa politique de violation des droits de l’Homme à grande échelle dans les zones occupées de notre pays, est aujourd’hui un Etat hors la loi internationale», a affirmé le ministre sahraoui. D’ailleurs, a-t-il observé, «la vague de répressions déclenchée dimanche dernier dans la ville occupée de Dakhla, où deux citoyens civils sahraouis ont été tués et des dizaines d’autres blessés par la répression combinée de l’armée d’occupation et des colons, ne laisse pas de doutes sur la nature colonialiste de la présence marocaine dans notre pays». «C’est dans ce cadre, qui apparaît hautement provocateur, que le ministre marocain des Affaires étrangères, en ignorant la position de l’Union africaine et en faisant une lecture cynique des leçons découlant du printemps arabe, a osé demander devant l’Assemblée générale le soutien des Etats membres à son désir de faire partie du Conseil de sécurité», s’étonne Ould Salek.

Selon lui, «un tel appel porte en lui-même une invitation à offrir à la politique d’agression et de violation des droits de l’Homme engagée par le Maroc contre notre peuple un siège au Conseil de sécurité».

«Le peuple sahraoui et la communauté internationale partagent une vision et un objectif communs, qui sont la défense du droit international applicable à un conflit de décolonisation, et le temps est venu pour faire face avec détermination aux manœuvres et tergiversations marocaines», a-t-il soutenu.

Par ailleurs, une source diplomatique sahraouie a indiqué, hier, mardi, que suite à la répression marocaine menée contre des civils sahraouis dans la ville occupée de Dakhla, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a dépêché dans cette localité son représentant spécial pour le Sahara occidental afin de s’enquérir de ces événements tragiques.

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