La Marche De La Honte De La Monarchie Marocaine

Droit des peuples et pluralisme culturel : la question du Sahara occidental 

Le Front Polisario a été créé le 10 mai 1973. Il a lutté contre le colonialisme espagnol avant d’être confronté aux prétentions marocaines.

Par les accords de Madrid, signés en novembre 1975, l’Espagne transfère au Maroc et à la Mauritanie des pouvoirs administratifs sur les territoireq qu’elle a occupés depuis 1884. Ces accords consacrent un partage de richesses entre 2 pays qui les convoitent. Défendre le droit du Peuple Sahraoui, c’est lutter contre la mondialisation capitaliste. 

La lutte des peuples rejoint le combat altermondialiste. Le conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc sur la question du devenir du territoire de l’ex-Sahara Espagnol est sans équivoque sur le plan juridique : l’occupation de ce territoire par le Maroc constitue une violation du droit à l’autodétermination des peuples. Le recours à la force par ces derniers ainsi spoliés est légitime au regard du droit international. Par ailleurs, les conflits entre une métropole et sa colonie ne sont pas considérés comme des problèmes intérieurs, mais comme des questions d’ordre international.

Entre la situation des Sahraouis et celle des Palestiniens, il est légitime d’établir un parallèle dans la mesure où il s’agit de violations de même nature.

La Mauritanie s’étant retirée du conflit, le Maroc entreprend à travers le territoire, au début des années 1980, la construction d’un mur destiné à protéger ce qu’il estime utile pour lui. En 1988, le Maroc et le Front Polisario acceptent le principe d’un cessez-le-feu devant aboutir à une autodétermination sur la base du recensement espagnol de 1974. En avril 1991, le Conseil de Sécurité créé la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’Organisation d’un Référendum au Sahara Occidental) et le plan de règlement semble enfin en marche.

Mais la perspective de la tenue d’un référendum s’éloigne. En 1997, un processus de négociations directes est mis en place sous l’égide de l’ONU avec James Baker. Les accords de Huston, en septembre 1997, permettent de définir le code de conduite à observer par les 2 parties pour la tenue d’un référendum. Le PAM et l’UNHCR préparent le retour de réfugiés Sahraouis. En juillet 2003, l’ONU décide de mettre en œuvre le second plan Baker…

Le Maroc pratique une politique de blocage et d’obstruction qui empêche le processus de se dérouler. Des pays influents, dont notamment le France, encouragent ce comportement.

La persistance depuis 1975 de ce conflit de décolonisation, le plus ancien après ceux de Chypre et de la Palestine, met en lumière l’immobilisme des Nations-Unies.

L’exploitation des ressources naturelles (pêche, phosphates) du Sahara Occidental par le Maroc est illégale et ce pays exerce une forte répression dans les zones qu’il occupe.

Les Sahraouis, comme les Erythréens, ont été capables d’organiser leur Etat dès leur séjour dans les camps de réfugiés. Mais les instances internationales voudraient que les Sahraouis ne soient pas des partenaires, qu’ils se contentent de dire merci à l’aide. Alors, on les accuse de la détourner … Par contre, on tolère les occupants qui ont un protecteur influent. Pour le Maroc, c’est la France (c’est-à-dire le gouvernement français). Pour Israël, ce sont les Etats-Unis.

Dans ce contexte, beaucoup de ceux qui soutiennent la cause du Peuple Sahraoui craignent que celle-ci ne devienne qu’une note en bas de page du mouvement anti-mondialisation. Le risque de marginalisation vient de ce que les Sahraouis ont fait confiance à l’ONU et à la communauté internationale et ont décidé de ne plus mener de lutte armée, s’exposant ainsi à donner à penser qu’ils n’ont plus envie de se battre. Il tient aussi au fait que c’est une cause qui divise et que l’ONU ne se donne pas les moyens de faire appliquer ses résolutions.


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