Le comble de l’hypocrisie

Les responsables marocains, et à leur tête leur ambassadeur à Genève, qui ont l’habitude de s’emberlificoter dans des théories abracadabrantesques assimilées à des délires de mythomanie, dans le but de duper l’opinion publique marocaine, veulent s’afficher en défenseurs des intérêts des réfugiés sahraouis en Algérie. 
Ainsi, ces responsables et leurs complices dans les médias marocains, reprochent à l’Algérie de refuser le recensement de la population sahraouie exilée à Tindouf, dans le but d’éloigner le débat sur la raison qui a poussé ces réfugiés à quitter leurs terres et familles. Pour détourner l’attention des marocains sur ce qui se passe dans les territoires qui se trouvent sous contrôle marocain. 
Ces prétendus « défenseurs » des intérêts sahraouis sont les mêmes qu’il y a cinq mois, plus exactement le 30 avril 2009, se sont opposés, via la France, à l’élargissement du mandat de la force des Nations Unies au Sahara Occidentale (Minurso) aux questions de droits de l’homme.
Au moment même où « la France empêche l’ONU de veiller sur les droits de l’homme au Sahara », le Maroc condamnait Khalihenna Aboulhassan, le militant sahraoui défenseur des droits de l’homme, à deux ans de prison pour un délit sans preuve. Cela s’est passé deux jours avant, le 28 avril à Marrakech. 
Grâce au veto français, le pouvoir judiciaire marocain peut continuer à violer la loi, même si nous démontrons sa connivence dans les violations des droits de l’homme.
Oui, ceux qui se lèvent maintenant pour pointer du doigt l’Algérie sont les mêmes qui tous les jours sont dénoncés par Amnesty International, Human Rights Watch, etc, pour violer quotidiennement les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, où ces ONG ont constaté avec inquiétude que les personnes sont emprisonnées pour leur seule participation à des manifestations pacifiques, au cours desquelles ils expriment pacifiquement leur opinion et que les sit-in organisés en solidarité avec ces détenus ne sont pas autorisés, en violation du droit fondamental et universellement reconnu à la liberté d’expression et de réunion. 
Le soulagement de la population des camps n’est pas leur recensement, mais l’intervention de la MINURSO pour arrêter le massacre, la torture, la persécution dont sont victimes leurs parents à Laayoune, à Smara, à Boujdour et à Dakhla. 
Si le Maroc est intéressé par la situation de ces réfugiés, pourquoi refuse-t-il de laisser les casques bleus y surveiller la situation des droits de l’homme? N’est-ce pas là une preuve des mensonges marocains? 
Le gouvernement marocain a sollicité le veto français pour avoir une carte blanche pour sa politique barbare d’oppression de la population civile, parce que depuis 2005, les manifestations contre l’occupation marocaine se succèdent dans toutes les villes sahraouies, parce que le cessez-le-feu a été substitué par une résistance populaire pacifique qui a déjoué le plan marocain de maintenir le statu quo. 
Le gouvernement s’est caché derrière la France pour continuer à piétiner la population sahraouie et défier la communauté internationale. Sans le soutien de la France, le roi du Maroc se trouverait dans un de ses palais au pays gaulois, chassé par le peuple marocain qu’il laisse mourir de faim. 
Ceux qui croient que la France fait cela pour « défendre la juste cause des marocains » se trompent. L’Elysée, à l’instar de Rabat, continue à nourrir de la haine à l’égard de l’Algérie. Paris n’a jamais pardonné aux algériens de l’avoir combattu et vaincu. Si elle fait tout pour plaire à la monarchie alaouite, c’est pour faire regretter, voire « payer » à l’Algérie sa révolution et son indépendance. C’est cela sa politique officielle et officieuse, depuis 1962 et ce, quelles que soient les orientations politiques de ses gouvernements. Le Maroc est devenu son cheval de Troie dans le Maghreb contre l’Algérie insoumise et rebelle. 
L’histoire nous a toujours démontré qu’en Afrique du Nord et en particulier avec l’Algérie, la France s’était toujours trompée. Le Maroc se trompe, depuis 34 ans, dans son aventure saharienne.

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