Nouvel échec diplomatique marocain

Une nouvelle crise diplomatique s’est installée entre le Maroc et la Guinée-Bissau à cause de la participation du président sahraoui Mohamed Abdelaziz à la cérémonie d’investiture du nouveau chef de l’Etat bissau-guinéen. 
Des sources bien informées, le roi Mohamed VI avait promis de se faire représenter à la cérémonie par une forte délégation, mais, informé de la présence de Mohamed Abdelaziz à Bissau, la délégation marocaine a fait demi-tour direction Rabat. 
Le gouvernement marocain a demandé des explications au gouvernement bissau-guinéen. S’il y a eu de suite, elle a été bien gardée de la part de Rabat. Tout ce que nous savons c’est que, d’après l’agence sahraouie de presse, SPS, dans une dépêche publiée aujourd’hui, le Premier ministre de la Guinée Bissau, président du Conseil des ministres et du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et Cap vert (PAIGC), Carlos Gomes Junior,
dans une lettre adressée au président de la République Sahraouie, Mohamed Abdelaziz, après sa participation à la tête d’une délégation à la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République de la Guinée Bissau, le chef du Gouvernement bisauguinéen a renouvelé « l’engagement à ne ménager aucun effort pour accompagner le peuple frère sahraoui dans son combat, surtout sur le plan politique et diplomatique, notamment au niveau des Nations unies ».
Il a en fin réitéré « sa totale disponibilité pour le renforcement de la coopération entre la RASD et la Guinée Bissau », exprimant sa satisfaction pour la présence du président de la République, Mohamed Abdelaziz à la tête d’une importante délégation à la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République de la Guinée Bissau.
« Cette présence a beaucoup honoré les militants du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) », a conclu la lettre dont une copie est parvenue à SPS. 
Cela explique peut-être le silence gardé par Rabat sur cette affaire en plus du ridicule des allées et retours des délégations marocaines afin d’esquiver la présence des membres du Polisario au moment où l’on s’asseoit avec eux pour négocier sur le futur du Sahara Occidental. 
Apparemment, la nouvelle devise des responsables marocains est « d’accord pour nous retrouver pour les négociations, mais pas pour faire la fête chez les pays amis ».

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