Rabat et l’espoir fondé sur le dénigrement

La monarchie alaouite n’a plus connu, depuis 1975, le goût de la stabilité et la quiétude psychique à cause de la mésaventure du Sahara Occidental. Hassan II l’avait reconnu lors de la rencontre de Marrakech en 1989 avec une délégation des responsables du Front Polisario : « On a conquis la terre mais on n’a pas pu conquérir les cœurs des sahraouis ».
Les dirigeants marocains actuels n’ont pas le courage de Hassan II pour en finir avec le problème d’une fois pour toutes. Alors ils vont de bourde en bourde. Actuellement, leur plus grosse erreur se trouve dans le fait qu’ils font trop confiance à la propagande et à l’intoxication. Dans cela, ils bénéficient du soutien de Paris et de certains milieux sionistes. Si vous voulez lire les plus méchantes choses sur le président Bouteflika et l’Algérie, allez sur le sioniste « JSSNEWS« .
Avec cela, Rabat garde l’espoir d’affaiblir le soutien accordé par l’Algérie à la juste cause du peuple sahraoui qui se bat depuis plus de 35 ans contre l’occupant marocain.
Dans la guerre comme dans la bataille diplomatique, les adversaires ne peuvent pas afficher de faiblesse ou flexion dans leurs positions respectives. C’est la raison pour laquelle, Rabat continue à jouer la chanson de l’autonomie, même s’ils savent que cette proposition est morte depuis la démission du M. Peter Van Walsum.
En état de désespoir, le Makhzen a sorti ses dernières armes : Le dénigrement de l’Algérie et du Polisario et l’alliance avec le diable, s’il le faut, pour garder sa mainmise sur les ressources naturelles sahraouies. A titre d’exemple, jamais un responsable marocain ferait des déclarations contre l’UMP, le projet aussi cher à Sarkozy, comme l’a fait le secrétaire Général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem dernièrement. Mohamed VI, en tant que président du Comité Al-Qods, pourrait faire quelque chose en faveur de la ville de Jérusalem ou des palestiniens, mais ceux-ci savent bien qu’ils ne peuvent compter sur lui.
Belkhadem nargue Sarkozy et les partis de droite en France :
HORIZONS, 18/6/2010
« L’Algérie n’est pas concernée par l’UPM »
« L’Algérie ne se considère pas concernée par l’Union pour la Méditerranée (UPM), si ceux qui l’ont lancé souhaitent la normalisation des relations avec l’occupant sioniste », a déclaré le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem. Une position qui traduit les réserves émises par l’Algérie à l’encontre du projet de Nicolas Sarkozy, et démontre à quel point les relations algéro-françaises sont détériorées.
Dans une allocution prononcée au siège de son parti à Alger, M. Belkhadem a indiqué que les intérêts de son parti et ceux de l’Algérie « ne doivent pas être tributaires de la détérioration des relations avec un parti bien précis ; et vous savez à qui je fais référence », faisant allusion au parti du président Sarkozy (UMP), dont ils sont issus les députés qui ont proposé le concept portant sur « les bienfaits de la présence de la France outre-mer, notamment en Afrique du nord », contenu dans la loi du 23 février 2005, qui a, pour rappel, provoqué un tollé général en Algérie.
Répondant à une question s’il existe une possibilité d’établir des relations avec le parti de la droite, présidé par Sarkozy, le même interlocuteur a souligné que « nous ne sommes pas contre l’établissement des relations avec l’UMP, mais nous devons d’abord déterminer le cadre de telles relations ».
Par ailleurs, M. Belkhadem a appelé ses cadres du FLN à suivre les évènements de caractère international et focaliser sur les dossiers essentiels, ajoutant qu’il voulait entendre les opinions de ses cadres concernant la problématique de la paix dans le bassin méditerranéen et les valeurs sur lesquelles sont basées les relations entre les pays du sud et du nord, notamment après le 11 septembre 2001.

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