Un militant sahraoui des droits humains grièvement blessé par les forces marocaines à Tan Tan

Tan Tan.- Le militant sahraoui des droits humains, Mohamed Tahlil a été blessé à la suite d’une agression de la part des forces marocaines contre la délégation des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme à leur entrée de la ville de Tan Tan (sud du Maroc), a-t-on appris lundi de source proche de la délégation.

« Des éléments des forces de sécurité marocaines ont arrêté la délégation lundi soir à l’entrée de point de contrôle de la ville et sont mis à attaquer les membres de la délégation, notamment le militant sahraoui des droits humains Mohammed Tahlil, qui a été torturé et maltraité par un groupe de sécurité marocaines », a précisé l’activiste sahraoui des droits humains, président de la délégation, Brahim Sabbar, dans une déclaration à SPS.

M. Tahlil a été transporté à l’hôpital de la ville en raison des « graves lésions » sur les différentes parties de son corps, a ajouté la même source.

D’autre part, le domicile de la famille d’Abdi Moussa, qui abrite la délégation des militants des droits humains du Sahara Occidental après sa visite aux camps de réfugiés sahraouis et aux territoires libérés de la RASD, se trouve sous un état de siège de la part des services de sécurité marocains, a souligné la même source.

Les forces d’occupation marocaines ont arrêté lundi matin, le frère de Ennaama Asfari, Ali Roubio, a indiqué une source judiciaire sahraouie.

La délégation avait visité dimanche soir la ville de Smara occupée où elle a été reçue en héros par les citoyens de cette ville, sous un déploiement des forces marocaines. Elle a tenue des réunions avec les militants afin de les informer des résultats de sa visite aux camps de réfugiés et sa participation au 34ème anniversaire de la proclamation de la RASD.

Une autre délégation de 7 membres, qui s’était rendue en octobre dernier aux camps de réfugiés sahraouis pour visiter ses proches a été arrêtée à son retour à l’aéroport de Casablanca et transférée à la prison de Salé. Elle est menacée de comparaître devant une cour martiale marocaine, dont la date n’a pas encore été déterminée.

Mme Degja Lechgar, la seule femme dans cette délégation, a été récemment mise en liberté provisoire en raison de son état « critique » de santé à cause des dures conditions dans lesquelles elle se trouvait aux côtés des prisonnières de droits communs, rappelle-t-on, encore.
(SPS)

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