La France déclare ouvertement son ennemitié au peuple sahraoui

L’UPM, voulu par Nicolas Sarkozy, était censé créer un partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, le nord ayant un intérêt évident à contribuer au développement du sud.

Quelles sont les intentions du président français à vouloir s’investir dans l’Union Méditerranéenne ? Il veut gagner les parts de marchés sur le sol africain, en concurrence avec les américains et les chinois ? L’ennemitié avec l’Algérie n’est sans doute pas l’un des moyens les plus judicieux pour encourager la création et consolidation d’une organisation aussi ambitieuse que L’UPM.
Concernant la vente d’armes, le Président s’est déclaré « ouvert aux demandes algériennes, de la même façon qu’à celles des deux pays voisins, dès lors qu’elles contribuent à l’objectif de renforcer la sécurité régionale et la stabilité de ces pays, qui est pour moi une priorité. »

Les contradictions de Sarkozy sont grotesques. Un homme aussi rusé, tacticien et intuitif que lui ne doit pas ignorer que son projet est impossible sans une certaine paix et stabilité dans la région. L’UPM n’est pas faite pour assurer la stabilité et la sécurité de ses membres. En laissant faire Israël, elle viole son propre règlement intérieur. Il convient d’insister sur ce point car il est évident que le minimum que les états membres puissent faire pour éviter que ses réactions se limitent seulement à des dénonciations et à des rassemblements.

Au détriment de la réconciliation et l’entente définitive, il continue à nier les meurtres commis au titre d’une invasion (début des tirs de fusées dans le désert algérien, pétrole, gaz …), d’une démarche géo-politique voulue. Comment fermer la porte du cœur, et de la mémoire, aux milliers d’algériens, de marocains et de tous les pays Nord-Africains venus travailler en esclaves en France dans les usines de production françaises (Peugeot, Renault, Voiries, SNCF, …) ?
Les algeriens ne demandent ni flagellation ni dédommagement. Juste une reconnaissance des actes passés lors de la guerre d’Algerie. Se tourner vers le futur en niant le passé ne sert a rien. Il y a la paix des braves, il suffit d’une parole pour renouer le dialogue.

La repentance sert à reconnaitre qu’on a eu tort à un moment donné, ça sert à dire « pardon » tout simplement, à reconnaitre que l’autre a été une victime à un moment ou à un autre. Ça sert à pardonner, à se faire pardonner… Ça sert à la paix ! Il est évident qu’on ne peut être qu’hermétique à tout ceci quand on a un esprit aussi pervers que celui du président de la République Française. Au lieu de s’approcher, il fait tout pour s’éloigner de ce puissant pays du Maghreb, sans lequel il n’y aura aucun projet susceptible de voir la lumière.

Le gouvernement français, dans sa guerre secrète contre l’Algérie va encore plus loin en adoptant une claire politique d’ingérence dans une affaire qui ne regarde, ni de près ni de loin, la France : Le conflit du Sahara Occidental qui dure, maintenant, depuis plus de 34 ans, avec une population qui souffre de plus en plus à cause des violations des droits de l’homme commis par les forces de répression marocaines.

Dans les derniers débats au Conseil de Sécurité, le 30 avril 2009, l’ambassadeur français a empêché l’insertion dans la résolution 1871 sur le Sahara Occidental, de l’élargissement des comptétences de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Réferendum au Sahara Occidental) pour qu’elle puisse surveiller le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés de la République Sahraouie et les camps de réfugiés au sud-ouest de l’Algérie.

Je ne pense pas que les intérêts économiques de la France au Maroc soient d’une telle ampleur qu’ils poussent le gouvernement français à agir de la sorte. Déclarer la guerre à ce petit peuple du Sahara Occidental, c’est déclarer la guerre à l’Algérie et à ses principes contre l’ingérence étrangère dans la région et contre le principe sacré de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

Personne ne demande à la France de couper les liens avec le Maroc. Juste un minimum de moralité envers un petit peuple dont le seul crime est de vouloir fonder son pays sur sa terre et profiter de ses richesses naturelles loin de tous ces vautours qui rôdent autour d’elles.

Dans le passé, et plus précisément en 1977, le gouvernement de Giscard d’Estaing a envoyé ses avions « Jaguar » pour écraser les colonnes de combattants sahraouis qui rentraient après les attaques contre les garnisons maurtianiennes. Aujourd’hui, Sarkozy bloque toute résolution en faveur de l’indépendance sahraouie. Croit-il qu’avec cela, le Maroc réussira à engloutir ce peuple? L’expérience coloniale française en Afrique et ailleurs a démontré qu’il n’y aucune force capable d’arrêter un peuple décidé à se battre pour ses droits. Le peuple sahraoui n’est pas une exception. Au contraire, il a fait preuve, dans le passé, d’un courage sans égal et ses péripéties sur le champ de bataille sont restés comme un exemple de bravoure, détermination et courage pour tous les peuples opprimés du monde.

Même si la France continue à se mêler, avec tout son poids, pour soutenir le Maroc, ils n’auront pas le Sahara Occidental. Son véto au Conseil de Sécurité ne pourra jamais arrêter la volonté et la détermination des sahraouis pour arracher leurs droits par tous les moyens à leur disponibilité, y compris, le retour aux armes.

La résolution 1871 du Conseil de Sécurité est décisive parce qu’elle réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme objetif principal de toute future négociation. Ce qui veut dire que le projet franco-marocain d’autonomie n’aura jamais lieu au Sahara Occidental. Alors, la France, recourrera-t-elle à la force pour plaire les autorités marocaines. A ce stade de la politique extérieure française, tout est possible.

1 commentaire sur La France déclare ouvertement son ennemitié au peuple sahraoui

  1. IL est tant de regler ce conflit ridicule et le monde va dans le sens d'unité et non de division,

    Stupide nous sommes tous et stupides nous resterons dans le cas ou cela reste au niveau du Statu quo

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