L’ONU interpellée à assurer le respect des droits de l’homme au Sahara occidental

Chahid El Hafed, 10/04/2010 (SPS) Cent vingt-trois personnalités et organisations de 23 pays se sont adressées au secrétaire général des Nations unies, en lui exprimant leur vive préoccupation quant aux  » violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara occidental », a rapporté vendredi, le quotidien français, l’humanité, citant une lettre rendue publique mercredi.
Les signataires, le réalisateur britannique, Ken Loach, l’organisation syndicale britannique TUC, ou encore l’eurodéputé communiste espagnol Willy Meyer, entre autres demandent à Ban Ki-moon que le mandat de la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental (Minurso), qui doit être prolongé fin avril pour un an, comporte un volet de défense des droits de l’homme. 
« L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant », écrivent-ils, en rappelant que la Minurso est « la seule mission de maintien de la paix (…) contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme », a ajouté la même source.
Sur ce plan, la situation ne cesse de se dégrader dans les territoires occupés depuis le début de l’intifada pacifique en 2005. Ces derniers mois, trois délégations de défenseurs des droits de l’homme et militants de l’autodétermination du peuple sahraoui, de retour des campements de réfugiés situés près de Tindouf (Algérie), ont servi de prétexte pour réprimer la population dans les villes occupées illégalement depuis 1975 par le Maroc. 
Six d’entre eux sont en prison depuis octobre dernier à Salé (Maroc), accusé d’atteinte à la sûreté de l’État et menacé d’être traduit devant un tribunal militaire marocain. 
Mardi dernier, à El Aaiun, des policiers marocains en civil ont orchestré une violente manifestation contre une foule venue accueillir une délégation de militants, dont Sidi Mohamed Daddach, lauréat du prix Thorolf Rafto des droits de l’homme et ancien détenu politique durant près d’un quart de siècle. 
Trente-deux prisonniers politiques sahraouis sont actuellement en grève de la faim, en solidarité avec les « Six », qui encourent jusqu’à la peine de mort, a rappelé la même source. (SPS)

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