Non à la campagne médiatique anti-Front Polisario

Conférence de presse de militants sahraouis des droits de l’homme

Les militants des droits de l’homme, venus des territoires occupés pour la célébration du 34e anniversaire de la RASD, ont laissé entendre qu’ils s’attendent à être arrêtés par les autorités marocaines dès leur descente d’avion à Casablanca.


C’est l’aveu fait hier par le co-président de l’association France-RASD Enâama Asfari, lors d’une conférence de presse tenue à Alger. En abordant leur retour aux territoires du Sahara occidental via Casablanca prévu pour aujourd’hui, les activistes sahraouis ont souligné qu’ils s’attendent néanmoins à deux scénarios. Le premier est que le Maroc commette «l’imprudence» de les arrêter comme ce fut le cas pour les sept militants aujourd’hui emprisonnés et en grève de la faim. Le second est que les autorités marocaines les laissent entrer sans restrictions vu que le dossier sahraoui sera sur la table du Conseil de sécurité de l’ONU ce mois d’avril.
En tout cas, la délégation a remis une lettre sous forme de testament au président du CNASPS, Mahrez Lamari. Ce dernier devra la rendre publique dans le cas où ces derniers seraient arrêtés à leur retour.
Par ailleurs, la délégation a salué le courage des milliers de réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf qui mènent une dure résistance malgré l’hostilité des conditions de vie qu’ils endurent depuis 34 ans.
Et c’est à ce sujet que cette délégation, la troisième, a affiché sa désapprobation quant à la campagne médiatique menée contre le Front Polisario par certains grands médias arabes. «Les chaînes arabes se sont malheureusement alignées sur les positions marocaines. Elles sont allées jusqu’à dire qu’une minorité de réfugiés reste fidèle aux dirigeants du Front Polisario», a déclaré dans ce sens Sid M’hamed Dadache, l’homme aux 25 années d’incarcération en citant notamment la chaîne qatarienne Al Jazeera.
De ce fait, les militants sahraouis lancent un appel aux pays arabes pour reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ainsi que pour œuvrer en faveur de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et de se conformer ainsi à la légalité internationale.

Y. M.
Le Jeune Indépendant



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