La Conférence internationale des femmes appelle L’UE à s’abstenir d’accorder au Maroc le statut de partenaire

Ecole 27 février (camps de réfugiés), 24/03/2010.- La Conférence internationale des femmes qui s’est tenue du 20 au 22 mars sous le thème « femme et résistance » a appelé, dans une lette, l’Union européenne à s’abstenir d’accorder au Maroc le statut de partenaire


Voici le texte intégral de cette lettre parvenue à SPS :

Deuxième Forum international « Femmes et Résistance »
Camps de réfugiés sahraouis
22 mars 2010

Lettre à l’Union européenne

A l’occasion du deuxième Forum international sur les femmes « Femmes et Résistance » tenu entre le 20 et 22 mars 2010, dans les camps de réfugiés sahraouis, Nous, les représentantes des différents continents participant à cette réunion, saisissons l’occasion pour s’adresser à l’Union et attirer son attention sur la situation actuelle du conflit au Sahara occidental, où le Maroc se joue de la communauté internationale et réprime quotidiennement, de façon violente de la population sahraouie dans les territoires occupés.

 Les délégations participant à ce Forum, venant d’ Algérie, d’Afrique du Sud, de la Namibie, du Chili, de la Colombie, du Salvador, du Mexique, de Cuba, du Venezuela, du Pérou, d’Espagne, de France, du Royaume-Uni et du Parlement européen, expriment leur solidarité inconditionnelle avec la lutte pacifique menée par la population sahraouie dans les territoires occupés et expriment leur profonde préoccupation face à la situation des sept activistes sahraouis, injustement emprisonnés depuis le 08 Octobre 2009 et qui observent actuellement une grève de la faim pour protester contre leur injuste incarcération.

Nous demandons à l’UE d’intervenir auprès du Maroc pour mettre un terme aux violations graves des droits de l’homme commises contre les sahraouis dans les territoires occupés, libérer tous les prisonniers politiques sahraouis, révéler la vérité sur le sort des disparus et ouvrir le territoire aux observateurs et aux médias indépendants.

Nous rappelons à l’Union Européenne que le Maroc ne respecte toujours pas les exigences de base permettant d’obtenir le statut privilégié, en raison des violations systématiques des droits de l’homme, puisque actuellement il existe encore des dizaines de prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines ainsi que plus de 500 civils disparus et 151 prisonniers de guerre non encore libérés et ce depuis l’occupation militaire marocaine du territoire du Sahara occidental en 1975.

En outre, nous demandons à l’Union européenne d’intervenir auprès de ses États membres impliqués dans le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental et de suspendre tous ses accords avec le Maroc pour éviter une implication directe dans une politique coloniale contre le peuple sahraoui et une complicité aux violations du droit international et des droits de l’homme par le Maroc.

Enfin, nous voudrions insister sur le fait que le problème du Sahara occidental est un problème de décolonisation dont la résolution doit intervenir exclusivement en accord avec le principe de l’auto-détermination, permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin par référendum juste et transparent ..

Deuxième Forum international « femmes et résistante ». 

SPS

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