Le président de la République dénonce les manipulations du gouvernement français

Ecole du 27 fevrier (camp de réfugiés), 22/03/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a dénoncé les manipulations du gouvernement français qui, a-t-il dit « orchestre un grave complot de nature à entraîner un dérapage dangereux » dans la région, et soutient avec le gouvernement espagnol, la position de l’actuel gouvernement marocain contre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.


Dans une déclaration à la presse dans la nuit de lundi à mardi au camp du 27 février, M. Abdelaziz a affirmé que le « complot de la France mènera à un dérapage dangereux comme celui de 1975 lorsqu’elle avait convaincu le défunt souverain marocain, Hassan II et Mokhtar Ould Dadah et par la suite le Roi d’Espagne à signer la convention de Madrid pour diviser le territoire du Sahara Occidental et son peuple », à l’origine d’une guerre qui dure depuis 35 ans.


« Le gouvernement français réédite la même aventure qui mènera à un dangereux dérapage « , a estimé le président sahraoui qui a rappelé que toutes les organisations internationales des droits de l’Homme confirment les violations des droits de l’Homme par le Maroc au Sahara Occidental soulignant que l’indépendance du Sahara Occidental constituait la seule alternative.

Il a dénoncé par ailleurs la position de l’actuel gouvernement marocain qui tourne le dos aux engagements de Hassan II « d’organiser un referendum d’autodétermination libre et démocratique ».

A la faveur de ces engagements, a-t-il ajouté, « la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara Occidental (Minurso) à été constituée et par laquelle le cessez le feu a été instauré ».

Pour M. Abdelaziz,  » il n’ y a pas d’autre alternative, et il est nécessaire d’organiser un referendum avec plusieurs options, à leur tête l’indépendance nationale, la solution à laquelle nous demeurons attachés ».

Le président sahraoui a en outre rappelé qu’il s’agit également de la décision de la communauté internationale et de la Cour internationale de justice.

A propos de sa rencontre avec l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, le président sahraoui a affirmé qu’il a fait part des « profondes » préoccupations de son peuple concernant la question des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, ajoutant que les sahraouis ont demandé que les nations unies prennent en charge la préservation des droits de l’homme au Sahara Occidental en attendent la solution définitive ».

« Le meilleur moyen pour ce faire consiste en la mise en place d’un organisme au sein de la MINURSO qui prendra en charge la protection des droits de l’Homme », a-t-il indiqué. (SPS)

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