Des députés allemands appellent leur gouvernement a "plus d’efficacité" dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental

Bruxelles.- Le groupe politique des Verts au Parlement national allemand (Bundestag) a appelé le Gouvernement fédéral pour qu’il participe « plus efficacement » dans la recherche d’une solution juste au conflit du Sahara Occidental.

« Le gouvernement fédéral allemand s’est engagé dans une sorte de réserve. Il doit être conscient que la responsabilité humanitaire lui incombe de participer, et de manière plus efficace, dans la recherche d’une solution juste au conflit du Sahara Occidental, dans ses relations bilatérales avec le Maroc ou dans le cadre de la coordination avec ses partenaires de l’UE », écrit le groupe dans un communiqué, reçu à Bruxelles par la délégation sahraouie en Europe.

Il soutient que le conflit au Sahara Occidental doit être inclu dans le programme de travail et les relations entre le Maroc et la Communauté européenne. « Le conflit au Sahara Occidental et les violations des droits humains qui en résultent, doivent être au centre des relations entre l’Union européenne et le Maroc », a déclaré M. Volker Beck, le premier secrétaire du groupe et porte-parole du groupe parlementaire sur les questions de droits de l’homme.

Il a souligné : « Le Sahara occidental vit actuellement l’un des derniers problèmes de décolonisation. La communauté internationale est aujourd’hui appelée, plus que jamais, à trouver une solution humaine pour plus de 150.000 réfugiés, et le Maroc devrait apprendre, et comprendre, que dans le traitement de ceux qui ne partagent pas son avis, il ne peut occulter les fondements de l’Etat de droit ».

Il a rappelé que « la grève de la faim observée par Mme Aminetou Haidar, en décembre dernier, a mis en exergue la profondeur de cette blessure et, par conséquent, l’UE, après trois mois après cette tragédie, ne peut pas tourner la page et se concentrer uniquement sur ses intérêts économiques ».

« L’UE à l’obligation de rechercher une position unifiée face au conflit au Sahara Occidental », a-t-il insisté, en rappelant que « la France, alliée traditionnelle du Maroc, empêche, avec tous les moyens, d’étendre les prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) ».

« La Mission des Nations unies, qui demeure à ce jour, malgré 19 ans passé avec les mêmes prérogatives, a été incapable d’atteindre l’objectif principal pour lequel elle a été créée, à savoir l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du Sahara Occidental. Les intérêts nationaux ne doivent pas être au-dessus du soutien à la légitimité internationale et aux droits fondamentaux de l’homme », a-t-il encore insisté. (SPS)

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