Maroc: Des pots de vin colossaux pour rejoindre l’UA

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Le Retour du Maroc dans le giron de l’Union Africaine s’est fait à la faveur de pratiques peu orthodoxes. C’est ce qui ressort des révélations faites par les documents mis en ligne par le hacker français connu sous le pseudonyme de Chris Coleman.

C’est en utilisant la corruption à une grande échelle que le Maroc de Mohamed VI a pu retrouver son fauteuil au sein de la famille africaine qu’il avait quitté plus de 30 ans avant.

En effet, des pots de vin colossaux ont été versés aux diplomates africains pour permettre au Maroc de rejoindre l’union africaine.
En dépit de sa flagrante violation des objectifs de l’acte constitutif de l’Union africaine qui exige le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de ses États membres», le «Respect des frontières des indépendances » et la «prohibition de l’utilisation de la force ou la menace d’utiliser la force entre les États membres de l’Union « Le Maroc occupe par la force militaire le Sahara occidental réclamé par la République Arabe Sahraouie démocratique, membre à part entière de l’UA.

Le Maroc tout en voulant rejoindre l’union africaine déclare Joachim Chissano, envoyé spécial de l’Union africaine au Sahara occidental, persona non grata au Maroc. Malgré toutes ces violations manifestes du Maroc, le Roi Mohammed VI a été accueilli en grande pompe dans les locaux de l’Union africaine. Une admission qui, étrangement, a eu lieu avec une majorité relaxante.

Comment le retour du Maroc a été obtenu ?

L’adhésion du Maroc à l’Union africaine a été le résultat d’une politique de lobbying dans laquelle une campagne de corruption de grande envergure a été sa pierre angulaire.

Comme le montrent les courriers électroniques, Moha Tagma, directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères du Maroc, a informé son supérieur hiérarchique du ministre marocain des affaires étrangères sur son plan d’action.


Dans une note qu’il a envoyée à son ministre le 5 mai 2014, il a présenté des « propositions pour les préparatifs entrepris pour le prochain Sommet de l’Union africaine » qui se tiendraient à Addis-Abeba. Il suggère de donner des «enveloppes individuelles de 5000 euros pour chaque ami» et il énumère les «amis» qui représentent les délégations des pays suivants: Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Bénin, Togo, Comores, Djibouti, Niger Cameroun, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Tchad, Sierra Leone, Libéria, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mali, Érythrée et Mauritanie (Président du Conseil de l’UA) « .

Le pouvoir de la corruption

Dans une autre note datée du 4 juin 2014, Moh Tagma a proposé de donner à Jean-Baptiste Natama du Burkina Faso, 2 500 $ comme incitation à le faire continuer à travailler avec nous. »Jean-Baptiste Natama était le chef d’état-major de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, d’octobre 2012 à février 2015. Il a été chargé de filtrer des documents confidentiels de la Commission africaine au diplomate marocain Moha Oualki Tagma, qui est actuellement Ambassadeur du Maroc à Nigeria.


Le 29 juillet 2016, la nouvelle vision de l’Afrique du Maroc, nouvelle vision de l’Afrique (NOV AFRIQUE), a décerné à Jean-Baptiste Natama le «prix international PADEL 2016 pour le meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique».

Des visites royales infructueuses

Le Maroc a donc acheté un siège à l’Union africaine moyennant l’arme de la corruption. Le développement économique supposé pour le bien-être de la nation africaine n’est plus qu’un écran de fumée dans l’agenda principal marocain. Entravant le rôle croissant de l’Union africaine dans le processus d’organisation d’un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental.

Les visites à répétition du Roi Mohamed VI dans presque toutes les capitales africaines et les nombreux accords de »partenariat » et les prises de participation dans les capitaux des sociétés de télécommunications en Afrique . Malgré tous ces »efforts » déployés depuis l’accession de Mohamed VI au pouvoir, le Maroc n’a pas pu changer la position de l’organisation panafricaine sur la question sahraouie.

Derrière le nouveau tango du Maroc avec l’Union Africaine


Le prochain sommet de l’Union africaine aura lieu le 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, où le Maroc espère réaliser son sinistre agenda contre le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique. La chose honorable pour l’UA est de repousser les coups de coude du Maroc et de soutenir vigoureusement l’autodétermination du peuple sahraoui.

Le Maroc courtise actuellement sans relâche un certain nombre de pays africains, dont Madagascar, la Tanzanie, le Rwanda et d’autres. Le Maroc a signé 19 accords économiques avec le Rwanda et 22 avec la Tanzanie, deux pays qui ont traditionnellement soutenu la quête de décolonisation du Sahara occidental. Le Nigeria et le Maroc ont signé un total de 21 accords bilatéraux, une coentreprise pour construire un gazoduc qui reliera les deux nations ainsi que certains autres pays africains à l’Europe. Il est clair que les accords économiques avec ces pays impliquent des arrière-pensées pour accroître l’influence du Maroc dans sa campagne pour revenir à l’Union africaine (UA) et porter un coup aux aspirations du Sahara occidental à l’autodétermination. Le Maroc mène une campagne similaire à l’international et dans les couloirs des États-Unis

Dans cette entreprise, il semble que le Maroc fasse des progrès significatifs dans l’isolement du Sahara Occidental. Le Kenya, qui soutenait autrefois la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a fait marche arrière en 2007 et aujourd’hui ministre des Affaires étrangères Amina Mohamed, candidate à la tête de la Commission de l’Union africaine, appelle à organiser au plus vite « le référendum sur l’autonomisation du peuple du Sahara occidental ». -détermination. » La Zambie a également hésité après un soutien précoce à la cause du Sahara occidental. Selon WikiLeaks, au moins jusqu’en 2009, la position de l’Éthiopie était de reconnaître la RASD, déclarée par le Polisario (l’armée de guérilla du Sahara occidental) en 1976 comme son organe représentatif. Il reste encore à voir comment les pays voteront quand cela compte vraiment.

Ironiquement, selon WikiLeaks, la position de l’Érythrée est inconnue mais ne figure pas parmi les pays qui ont reconnu la RASD, bien que l’histoire du territoire ressemble de façon frappante à sa propre lutte pour l’indépendance de l’Éthiopie et aux luttes pour l’indépendance du Belize et du Timor oriental. Le Belize et le Timor oriental reconnaissent tous deux la RASD. L’Afrique s’est engagée à maintenir les frontières coloniales, tracées arbitrairement aux XIXe et XXe siècles, après l’effondrement du colonialisme européen. Cet engagement n’a pas été pris parce que ces frontières avaient un sens : les frontières étaient rarement conformes aux patries géographiques ethniques ou aux délimitations historiques antérieures. On peut débattre des avantages et des inconvénients de cela, mais l’Afrique a pris la décision au Caire en 1964 de conserver ces frontières afin d’éviter un conflit perturbateur et sans fin en essayant de réorganiser les frontières coloniales pour s’adapter aux groupes linguistiques ou ethniques. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ce qui a été décidé avec la résolution du Caire (AHG/Res. 16(I)). Néanmoins, le Maroc choisit de jouer avec cette résolution en engloutissant le Sahara Occidental.

Mais pourquoi le Maroc a-t-il besoin de l’UA ? Et pourquoi a-t-il besoin de soudoyer les pays africains pour revenir à l’organisme continental aussi dysfonctionnel et faible qu’il est ? L’explication de cette posture douteuse réside dans l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc et son besoin de la légitimer en engageant autant de pays africains que possible à accepter le sort du Sahara Occidental comme un fait accompli. Le Maroc occupe ou colonise (au choix) le territoire depuis 1974. Récemment, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a qualifié le Maroc de force d’occupation au Sahara occidental, ce qui ne convenait manifestement pas au Maroc.

Arrière plan

Le Sahara occidental se compose des anciennes colonies espagnoles de Rio de Oro (rivière d’or) et de Saqiet al-Hamra (ruisseau rouge) le long de la côte atlantique, jusqu’à ce que le dictateur espagnol Franco décide de quitter les territoires en 1974. Les ressources naturelles du territoire comprennent les phosphates , la pêche hauturière et le pétrole potentiel. L’occupation du Maroc a été aidée par l’Espagne et la France (anciens colonisateurs) agissant par l’intermédiaire des Nations Unies. La Mauritanie a également été l’un des premiers protagonistes de l’occupation d’une partie du Sahara occidental, mais a abandonné sa revendication après avoir été vaincue par le Polisario, ce qui a précipité l’effondrement du gouvernement mauritanien. Entre le Sahara occidental et le Maroc, il y a eu une impasse et un statu quo sans guerre ni paix depuis 1991, après un cessez-le-feu négocié par les Nations Unies. Le Maroc a proposé une « autonomie interne » pour le Sahara occidental, mais les Sahraouis insistent sur un vote référendaire supervisé par les Nations Unies, avec l’indépendance sur la table. La Cour internationale de justice (CIJ), après examen des documents et informations fournis par les deux parties, a conclu qu’il n’y avait aucune preuve :

« …établir [ING] un quelconque lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne… la Cour n’a constaté aucun lien juridique de nature à affecter l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale (XV) dans la décolonisation du Sahara Occidental et, en particulier, du principe d’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du Territoire.

Dans une rare démonstration d’une certaine épine dorsale, l’OUA a accueilli l’adhésion du Sahara occidental, ce qui a exaspéré le Maroc et a provoqué son retrait de l’organisation en 1984, ce qui en fait le seul pays à le faire dans l’histoire de l’organisation. C’était une erreur stratégique du Maroc, qu’il semble avoir finalement réalisée. Il est à noter que le seul pays soutenant vocalement la position marocaine à l’époque était la kleptocratie du Zaïre de Mobutu Sese Seko. Lors de son renversement, Mobutu a obtenu l’asile au Togo mais est décédé au Maroc en 1997, où il recevait des soins médicaux.

Le Maroc est en train de changer d’avis et veut rejoindre le successeur de l’OUA, l’UA. Cela signifie-t-il qu’il veut coexister avec le Sahara Occidental au sein de la « famille de l’UA », redécouvrant peut-être son identité africaine ? La réponse courte est non. Il s’agit plutôt d’un changement de tactique en essayant d’utiliser l’organisation pour son objectif de neutralisation du Sahara Occidental depuis l’intérieur de l’UA. Déjà, il a le soutien de 28 pays africains. Cependant, il lui faut les deux tiers (36) des voix des 54 pays membres de l’UA pour faire expulser la RASD. Pour revenir à l’organisation, il lui suffit d’une majorité simple tout en surmontant la résistance de pays puissants comme l’Afrique du Sud et l’Algérie ainsi que le Zimbabwe et la Guinée équatoriale. L’Afrique du Sud et l’Algérie ont été des alliés fiables pour la RASD.

En dehors de l’Afrique, le Maroc bénéficie d’un soutien puissant pour sa position d’États influents du Golfe tels que les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite, qui ne sont pas membres de l’UA, mais qui peuvent toujours utiliser leur influence politique et le pouvoir de la bourse pour contraindre et faire pression sur les pays africains à court d’argent et les Nations Unies. Dans une démonstration de force, le Maroc, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont retirés d’une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes et africains, qui s’est tenue dans la capitale de la Guinée équatoriale, Malabo, en préparation du quatrième sommet arabo-africain, parce que d’opposition à la présence d’une délégation de la RASD. Il convient de noter ici les expressions énergiques de solidarité de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis avec le Maroc.

Parmi les pays africains, le Sénégal soutient fortement la position du Maroc, sans doute en raison de la forte pression de la France et des investisseurs économiques marocains au Sénégal. Le Maroc est également le premier investisseur en Côte d’Ivoire et peut donc compter sur un fort soutien ivoirien. Le Maroc a un soutien plus fort en Afrique francophone.

Du tac au tac avec l’Egypte

Dans un revers pour le Maroc, les relations avec l’Egypte sont visiblement tendues depuis fin octobre, le président Abdelfattah El Sissi ayant autorisé une délégation du Front Polisario à entrer à Charm el-Cheikh à titre officiel. La délégation aurait rencontré des présidents de parlements arabes et africains et des membres de la législature égyptienne pendant son séjour. La visite du roi du Maroc à Addis-Abeba est probablement une mesure de représailles de Rabat pour exploiter le différend en cours entre le Caire et Addis-Abeba sur le partage des eaux du Nil et plus particulièrement sur les questions entourant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). L’Éthiopie a accusé l’Égypte d’aider et d’attiser les rébellions ethniques en cours en Éthiopie.

Extraction illégale de la potasse du Sahara Occidental

Le Maroc exploite et utilise les ressources de potasse du Sahara Occidental pour soudoyer et faire pression sur des pays comme l’Éthiopie, jetant le doute sur la sincérité de son offre d’« autonomie interne » au territoire.

Selon le Financialpost.com :

« Deux entreprises canadiennes d’engrais sont devenues les principaux acheteurs de roche phosphatée du territoire contesté du Sahara Occidental après que d’autres entreprises ont arrêté la pratique… Western Sahara Resource Watch (WSRW) a découvert que Potash Corp. of Saskatchewan Inc. et Agrium Inc. 916 000 tonnes de phosphate du territoire l’an dernier. Cela représentait 64,5 % de tous les achats au Sahara Occidental en 2015. Potash Corp. a expédié 474 000 tonnes et Agrium 442 000… »

Ouvertures impies

À un moment où le gouvernement éthiopien est en proie à des manifestations à l’échelle nationale et où les entreprises étrangères fuient le pays, des titres ont fait la une des journaux selon lesquels « le Maroc a signé un accord… pour investir plus de deux milliards de dollars en Éthiopie sur une période de cinq ans afin de construire une usine d’engrais. ” Le Financial Times a rapporté que l’OCP (la société publique marocaine de phosphate) avait conclu un accord pour la construction d’une usine d’engrais de 3,7 milliards de dollars en Éthiopie. Ceci est salué comme le plus gros investissement du Maroc à l’extérieur du pays et comme un exemple de coopération Sud-Sud. L’indice douteux de ce motif se trouve dans « le soutien de l’Éthiopie au retour du Maroc dans la famille institutionnelle africaine… articulé dans une déclaration conjointe publiée à la suite de la visite du roi Mohammed VI… en Éthiopie, la première depuis son accession au trône ». .”

Ici, il faut se demander : d’où vient cette ressource qui alimente l’entreprise d’engrais ? Et pourquoi l’Éthiopie a-t-elle été choisie pour un tel investissement ? Cet accord est-il un autre cas de partenariat dans le crime ?

Le vol marocain des ressources du Sahara Occidental est répandu. Hillary Clinton a été complice de l’assouplissement des restrictions américaines sur l’aide étrangère au Maroc pendant son mandat de secrétaire d’État, permettant l’utilisation de fonds américains sur le territoire du Sahara occidental où l’OCP exploite des mines de phosphate. Collatéralement, la faveur d’Hillary au Maroc s’est traduite par 12 millions de dollars pour la Fondation Clinton, gracieuseté du roi Mohammed VI.

L’engagement douteux du Maroc dans la coopération Sud-Sud

L’Éthiopie est considérée comme essentielle pour les objectifs du Maroc, en tant que membre fondateur de l’OUA abritant le siège du bâtiment de 200 millions de dollars financé par la Chine à Addis-Abeba, mettant en valeur le soft power chinois. Le Maroc cadre son offensive de charme en Afrique en termes de coopération Sud-Sud. Mais quel est réellement l’engagement du Maroc dans la coopération Sud-Sud ? À l’instar de l’Éthiopie, l’engagement du Maroc est avant tout un engagement envers une forme extrême de néolibéralisme et un récit environnemental qui blâme les pasteurs et leurs pratiques de surpâturage comme excuse pour envahir et s’approprier des terres pour l’agriculture commerciale et d’autres accaparements de terres. Au Maroc, les services publics tels que les soins de santé et l’éducation ont été considérablement réduits. La promotion des exportations et la baisse des tarifs sont la réalité. Pour la majorité de leurs populations,

Un principe central de la coopération Sud-Sud est la réduction de la pauvreté, mais le fondamentalisme néolibéral du marché est incompatible avec la réduction des inégalités et la protection de l’environnement. Les bénéficiaires de ces politiques sont les élites et les capitalistes internationaux et leurs résultats sont bien loin d’une coopération Sud-Sud qui réduirait la pauvreté. Même la 22e Conférence des Parties (COP22) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été utilisée par le Maroc pour s’insérer dans la réunion du 16 novembre 2016 de l’Africa Action Summit à Marrakech. Le roi Mohammed VI était le nouveau visage de la réunion, poussant clairement sa campagne pour se débarrasser de la RASD de l’UA.

La lutte pour lutter sérieusement contre le changement climatique ne doit pas être contournée par les programmes politiques injustes de dirigeants opportunistes. Comme l’exprime Hamza Hamouchene de War on Want : il ne peut y avoir de justice environnementale authentique au Maroc lorsque son gouvernement ignore les droits politiques du peuple sahraoui.

En 2009, en sa qualité de négociateur désigné, feu le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a trahi la position collective du G77 et de l’Afrique à Copenhague en concluant un accord détourné avec la France revenant de l’objectif convenu de 1,5 degrés Celsius à 2 degrés et ainsi porter un sérieux coup à la capacité de négociation des pays du Sud. Comme Kate Sheppard du magazine Mother Jones l’a écrit :

« Les grandes puissances ont salué la défection de l’Éthiopie de l’objectif de 1,5 degré. Le Premier ministre britannique Gordon Brown… a approuvé l’accord parallèle avec la France…. Obama a appelé Zenawi [dans lequel il] a exprimé sa gratitude pour le leadership [du] Premier ministre… [En négociant] avec les pays africains sur le changement climatique.

La vérité est que Meles a utilisé Copenhague pour faire avancer son propre agenda immédiat aux dépens de l’Afrique de la même manière que le roi Mohammed VI a utilisé la COP22 pour soutenir l’agenda du Maroc consistant à nier les droits du peuple sahraoui.

Les versions marocaine et éthiopienne de la coopération Sud-Sud ne sont qu’une version reconditionnée du néolibéralisme basé sur les activités extractives et détruisant la vie des plus vulnérables. Ce n’est pas une coïncidence si l’Éthiopie et le Maroc sont confrontés à une résistance interne de leurs populations, qu’ils tentent de réprimer avec une violence extrême.

La mort brutale du vendeur de poisson Mouhcine Fikri dans la ville d’Al Hoceima, au nord du Maroc, alors qu’il tentait de sauver son espadon, est comparée à celle du marchand de fruits tunisien Mohamed Bouazizi en 2010, dont la mort a déclenché les soulèvements du printemps arabe. La privatisation néolibérale empêche et déplace les gens qui vendent ou consomment du poisson depuis qu’ils vivent dans les villes côtières du Maroc. En Éthiopie, c’est l’accaparement des terres et la répression extrême qui ont des effets similaires sur les communautés de Gambella, Benishangul et de la région d’Amhara, Sidama, Konso, Ogaden et Oromia.

Le 31 janvier 2017, à Addis-Abeba se tient le prochain sommet de l’UA, où le Maroc espère atteindre son sinistre objectif face à la RASD. La chose honorable que l’UA doit faire est de repousser les coups de coude du Maroc et de soutenir vigoureusement l’autodétermination du peuple sahraoui.

Source :  Huffington Post

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Dîner offert par le Sénégal à Addis Abeba aux frais du Maroc

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Selon un mail envoyé par Moha Tagma le 7 juin 2014, directeur des affaires africaines au MAEC, l’Ambassadeur du Sénégal a organisé un déjeuner-debat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President) , du Ghana, de Cote d Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinee, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique. Y a participé une délégation spécialement expédiée par le Maroc composé de Moha Tagma, Kadmiri et Sitri.

Les membres de la délégation ont focalisé leurs interventions dans la tentative de porter la responsabilité du conflit du Sahara Occidental sur l’Algérie. Le courrier indique que « l’objectif principal de cet exercice consistait a démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilité du Conseil de Sécurité ».

Selon Tagma, tous les présents « ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas réintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine ».

Tagma a souligné que cet exercice leur a permis de tirer les enseignements suivants :

1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues

2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde a son Continent d’appartenance.

3-Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui necessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.

Tagma a proposé « d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d Ambassadeurs en poste à Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la réalité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrité territoriale de notre pays ».

« En conclusion on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Representants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas recuperée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo », conclue-t-il.

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Le Maroc s’opposait au monitoring par l’UA des opérations de paix

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Selon un courrier confidentiel envoyé par Ouali Tagma, « Monsieur Afrique », au ministre marocain des affaires étrangères, le Maroc « n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes ». 

——– Message d’origine ——–
De : Moha Tagma
Date :24/11/2013 20:48 (GMT+00:00)
A : Mohammed sitri
Objet : Fwd: SOMMET DE L’ELYSEE

———- Forwarded message ———-
From: Moha Tagma m.ouali.tagma@gmail.com
Date: 2013/11/24
Subject: SOMMET DE L’ELYSEE
To: salaheddine mezouar salahmezouar@gmail.com

Monsieur le Ministre ,
J’ai l’honneur de vous faire part ci-apres de quelques éléments de réflexion sur les enjeux pour notre pays du Sommet de l’Elysee.

I / PAIX ET SÉCURITÉ

A / MAINTIEN DE LA PAIX

ENJEUX POUR NOTRE PAYS : Le Sommet France-Afrique ne doit pas se transformer en Sommet FRANCE- UNION AFRICAINE

la France soucieuse d’avoir la bénédiction de l’Union Africaine pour sa présence militaire en Afrique et soucieuse d’eviter d’etre accusée de neo-colonialiste sera tentée de placer ce Sommet sous le co-leadership de l’UA.

Dans tous les cas de figure la France , forte de ses accords bilatéraux de Défense qu’elle a avec avec les pays de son pre-carre ( Côté d’Ivoire, Sénégal, RCA, Gabon etc….) est assurée d’etre présente de manière autonome dans ces pays et qu’elle n’a pas besoin de l’etre dans le cadre de Forces multilatérales ( UA, ONU ). Foce Licorne en Côte d’Ivoire, SERVAL au Mali, Troupes en Centrafrique .

Elle visera donc deux objectifs lors de ce Sommet :

1/ Légitimer sa présence militaire puisque les Africains sont incapables d’assurer leur propre sécurité malgré les déclarations tonutriantes.

2/ Se faire accorder un statut de partenaire pour la paix et la sécurité en Afrique à travers la caution de l’Union Africaine en contrepartie de la promesse d’une aide logistique et financière à la Force Africaine en Attente (CARIC) – Capacité Africaine de Réaction Immédiate aux Crises – prévue dans le cadre de l’Architecture dePaix et de Sécurité de l’Union Africaine ( AAPS ).

Si cette architecture devait réussir, notre pays risque de ne plus pouvoir participer aux forces de maintien de la paix en Afrique , puisque celles-ci seront dorenavant sous etendard de l’UA ,sauf à conclure des accords bilatéraux avec les pays concernés . C’est le cas actuellement en Centrafrique : la MISCA est une force de l’UA, les troupes françaises sont présentes en vertu d’un accord bilatéral avec la RCA et notre pays n’a aucune assise juridique pour envoyer des troupes sauf à attendre une hypothétique résolution du Conseil de Sécurité pour créer une Force des Nations-Unies.

Objectivement notre pays n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique.

La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes.

B/ PREVENTION DES CONFLITS

En matière de prévention des conflits , le non-paper soumis par la France occulte la nécessité d’entreprendre des réformes politiques, économiques , sociales et culturelles .
Échaudée par l’experience du Sommet de La Baule , du temps de François Mitterand et par le discours de Dakar de Nicolas Sarkosy , la France veut éviter d’etre accusée de donneur de leçons en matière de démocratie .
Néanmoins la démocratie, le respect des droits de l’homme , le respect des minorités, la bonne goivernance,sont des conditions essentielles pour la prévention des conflits internes et pour la consolidation de la paix et de la sécurité.
Toutes les crises en Afrique s’expliquent par le non-respect des conditions minimales de l’Etat de Droit.
La prevention des conflits et les crises necessite de s’attaquer a leurs causes profondes .

Les Etats-Unis n’ont aucun scrupule à mettre en avant le respect du droit et la nécessité des réformes dans tous leurs partenariats.

Le non-paper francais occulte également le probleme du non-respect des principes du Droit International , qui souvent est la cause des conflits ( Non-Ingerence dans les affaires intérieures, respect de l’integrite territoriale des États,…)

Les non-papers soumis par la france ne mettent pas suffisamment en exergue la dialectique entre Sécurité et Développement .

AU VU DE CE QUI PRECEDE , UN ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES FRANCAIS AVANT LE SOMMET SEMBLENT INDIQUES POUR CORRIGER QUELQUE PEU LA TENDANCE QUI SE PROFILE POUR CE SOMMET.

HAUTE CONSIDÉRATION

MOHA OUALI TAGMA

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Comment le Maroc a essayé de contourner l’UA

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“Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental”, dixit une note du ministère marocain des affaires étrangères qui indique à quel point les ambitions expansionnistes du Maroc conditionnent sa diplomatie.

Dans un premier temps, le Maroc a essayé de contourner l’Union Africaine en renforçant sa présence dans les pays que les notes diplomatiques marocaines qualifiaent de “premier cercle”, à savoir le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. “Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique”, indique la même note.

Au même temps, des démarches ont été entreprises dans le but d’infiltrer toutes les organisations de masses relevant de l’Union Africaine: jeunesse, sports, culture, etc. Les activités dans ces organisations ont permis au Makhzen de projeter au niveau intérieur une image d’un Maroc actif dans le continent africain.

Dans ce cadre s’inscrit les tentatives du Maroc de parasiter toutes les organisation régionales africaines, en particulier celles liées au conflit malien et à la situation au Sahel où l’Algérie s’est imposé comme puissance régionale reconnue. “J’ai regardé dans les manuels de géographie et aucun en présente le Maroc comme pays appartenant à cet ensemble géographique”, avait déclaré Abdelkader Messahel en réponse aux tentatives marocaines de s’introduires dans les rencontres au sujet de cette région.

A Tamanrasset, le 21 avril 2010 a été crée le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), une structure militaire d’état-major regroupant, sous l’égide de l’Algérie, des forces armées du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Alger assume l’effort le plus lourd, celui des moyens matériels pour la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Le Maroc, affolé, cherche le moyen de s’aficher comme puissance et acteur influent dans une région où les intérêts de la France sont menacées. Ouali Tagma propose alors de réactiver la CEN-SAD.

“Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, souligne une note diplomatique.

Les enjeux stratégique de la CEN-SAD

Pour le Maroc, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) revête une importance géostratégique, en raison de son étendue géographique de l’océan Atlantique à la mer Rouge, regroupant 28 pays membres, qui font également partie d’autres blocs régionaux (l’Union du Maghreb arabe, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement).

Depuis son adhésion à la CENSAD en 2011, le Maroc s’est beaucoup investi afin de renforcer ses relations bilatérales politiques et économiques avec l’ensemble de ces membres, dans l’objectif de renforcer son rôle de leader au sein de cette organisation régional et combler son absence de l’Union Africaine.

D’ailleurs, ce pays a réussi à organisé trois réunions du Conseil Exécutif (2006, 2009 et 2012), dont la dernière avait décidé d’une restructuration profonde de l’Organisation, ce qui a permis un recentrage de la CENSAD sur des objectifs défendant ses intérêts dans l’espace sahélo-saharien notamment la création de deux organes permanents auprès du Secrétariat Général, Conseil de paix et de sécurité et Développement durable.

Lors du Conseil exécutif de la CEN SAD qui s’est tenu le 10 mars 2014 à Khartoum, le Maroc avait tout fait pour organiser la Session de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD).

Coincidence de calendrier ou manoeuvres marocaines, le sommet de la CENSAD devait se tenir à Marrakech, la première semaine de Mai 2014, soit quelques semaines avant le Sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Malabo (Guinée Equatoriale) au mois de juin 2014.

Les Marocains avaient tout fait pour organiser ce Sommet car il revêtait pour eux une importance capitale et ce, pour les raisons suivantes:

  • Relancer la CEN-SAD afin de consolider la position du Maroc dans l’espace Sahelo-saharien.
  • Organiser le Sommet du CENSAD avant celui de l’Union Africaine, afin de permettre aux Marocains de faire du lobbying pour parer à toute initiative de l’Algérie et de l’Afrique du Sud sur le dossier du Sahara Occidental lors du Sommet d’Adis Abeba;
  • Marquer son soutien à la CENSAD afin de renforcer les pays francophones de l’Afrique pour un meilleur contrôle de l’agenda africain notamment au sein de l’Union africaine ;
  • Mettre en place définitivement les instances – Conseil de paix et de sécurité et Développement durable – et donner leur coup d’envoi à leurs activités.
  • Renforcer le rôle de le CENSAD en Afrique afin d’en faire un instrument favorisant le développement, la bonne gouvernance, la lutte contre la menace transnationale etc…., dans l’espace sahélo-saharien dans la perpective de concurencer l’Union Africaine dans ces domaines;
  • Imposer la CENDSAD en tant qu’interlocuteur privilégié avec les partenaires internationaux de l’Afrique notamment l’Union Européenne, les Etats Unis, le japon, la Corée du sud etc…

L’INSTRUMENT DU MAKHZEN : LE NOYAU CENTRAL DES AMIS DU MAROC

Son arme favori, la corruption, comme moyen persuasif pour s’adjuger les faveurs de certains pays dans le dossier du Sahara Occidental.

La boite mail de Moha Tagma Ouali continue de déverser son lot de secret concernant les agissements du Makhzen sur le Continent africain notamment le contrôle des principaux groupes régionaux, tout ceci pour combler son absence de l’Union Africaine.

A la veille de chaque sommet de l’Union Africaine, le Makhzen se dépêche d’actionner ses principaux lobby qu’il se plait d’appeler « le noyau central des amis du Maroc », pour ne pas les qualifier de « les principaux corrompus du Maroc ».

Ce noyau, composé du Senegal, de la Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin, du Gabon, du Niger, de la Guinee et de la Gambie, a pour mission de parasiter le débat sur le sahara Ocidental au sein de l’Union Africaine.

On apprend ainsi que la veille du Sommet de l’Union Africaine, le Maroc a organisé, le 04/06/2014, un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant ce « noyau central des amis du Maroc » dans un restaurant de la ville d’Adis Abeba.

Etaient présents outre la délégation marocaine, les Ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon , et les Chargés d’Affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvaient a New York dans le cadre de la mission du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine dont ils étaient membres aux Nations Unies.

L’Ambassadeur marocain, Abdeljabar Brahim, a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues, mission dont « il s’est acquittée avec beaucoup de talent », selon la formule du Makhzen.

Selon le Makhzen, l’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, le représentant du Makhzen a souligné que « le Maroc les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps ».

A en croire ce document, tous les membres du « noyau des Amis du Maroc » ont fait sermon de rester fidéles au Maroc et à son souverain Mohamed VI, de contrer toutes tentatives visant la réintroduction de la question du Sahara Occidental dans l’agenda de l’Union Africaine.

Le Sénégal devait sous traiter pour le compte du Maroc en organisant le lendemain un déjeuner plus élargi à la Résidence de ce pays, en décidant d’y inviter le Kenya et le Ghana, pour leurrer ces derniers en leur faisant croire que le Maroc n’exclut personne.

En plus le Sénégal a été désigné pour faire le « guet » au niveau du comité de rédaction du Conseil Pais et Sécurité de l’Union Africaine et d’alerter tous les membres du « noyau des amis du Maroc » à tout moment.

#Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #CEN_SAD #CEDEAO #UEMOA

Relations et visées du Maroc en Afrique

Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD, lobbying, CEDEAO, CEN-SAD,

Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Durant ces derniéres années, il a oeuvré inlassablement pour se positionner en tant qu’acteur important dans l’agenda africain, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral.

Sur le plan multilatéral, Mohamed 6 a enchaîné les visites pour renforcer davantage les relations bilatérales avec les principaux partenaires de son pays, qui sont le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique.

Le deuxiéme cercle est composé de pays d’Afrique Occidentale et Centrale tels que le Burkina Faso, le Niger, le Togo, le Benin, le Tchad, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Congo, les Comores et la RCA, avec lesquel le Maroc envisage d’établir également un partenariat stratégique.

Le Mali a été exclu du champ d’action diplomatique du Maroc, en raison de son soutien à la République Arabe Sahroui Démocratique d’une part et d’autre part du retour en force de l’Algérie sur la scène malienne.

Le troisième cercle est constitué de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Cap Vert, du Liberia, de la Sierra Leone, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, de l’Erythrée, du Burundi, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.

Un quatrième cercle est constitué de l’Angola, de l’Ethiopie, du Rwanda et de la Tanzanie qui, selon leur analystes, offrent des perspectives encourageantes soit sur le plan politique soit sur le plan économique.

Le dernier cercle est constitué en majorité de pays de l’Afrique australe et orientale dont la majorité sont défaroble au Maroc sur le dossier du Occidental. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de l’Ouganda.

Pour le Maroc, l’Afrique du Sud, du fait de son poids politique et économique au niveau continental et mondial et de l’influence déterminante qu’elle exerce dans sa région d’influence, est un pays incontournable avec lequel le Maroc envisageait une amélioration des relations, en établissant des canaux de dialogue politique ainsi qu’avec les autres pays.

SUR LE PLAN SOUS REGIONAL

Le Maroc considére vitale la conclusion d’un accord de partenariat économique avec la CEDEAO et avec la CEEAC. Cette nécessité devient urgente pour ce pays du fait de la conclusion par l’Union Européenne des APE avec ces pays, accords destinés à remplacer la Convention de Lomé qui régissait les relations sur le plan commercial entre l’UE et les pays ACP.

Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique.

Au plan continental

L’Union Africaine constituait un obstacle aux aspirations du Maroc en Afrique. Le Maroc voyait d’un mauvais oeil que cette organisation ait entrepris un large processus visant à placer sous son égide tous les processus d’intégration continentale, car craignant que toutes les Conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre, seront à court terme concernées par cette stratégie.

Le Maroc voyait également d’un mauvais oeil que l’Union Africaine voulait s’imposer comme l’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux avec l’Union Européenne, le Japon, la Chine, la France, les Etats Unis, la Corée, la Ligue Arabe, l’Amérique du Sud, la Turquie, l’Inde, la Russie, la Thaïlande, le Vietnam.

SAHARA OCCIDENTAL: STRATEGIE DU MAROC EN AFRIQUE

L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital pour lutter contre la présence de la RASD à l’Union Africaine.

Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions ou sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.

Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

A travers l’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale, le Maroc veut surtout envoyer un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches. Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale, est-il envisagé à Rabat.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrant de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

Les manoeuvres du Maroc au sein de l’Union Africaine

Depuis ces derniéres années, le Maroc a renforcé le travail de lobbying au niveau de l’Union Africaine car craignant que l’Union Africaine s’accapare et monopolise le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour limiter une telle perspective, le Maroc a toujours oeuvré auprés de ses alliés traditionnelles, de maniére que le rôle qui sera attribué à l’Union Africaine ne soit en aucun cas exclusif et que les Organisation sous-régionales africaines, comme la CEDEAO, la CEEAC, la CEN-SAD, soient confirmée comme des acteurs primordiaux et directement responsables dans ce cadre. Ce qui offrirait au Maroc de continuer à participer aux efforts de paix et de sécurité sur le Continent africain.

Le Maroc appréhendait que le Partenariat France-Afrique, traditionnellement fondé sur les relations entre la France et les pays africains, devient comme les autres partenariats avec l’Afrique, c’est à dire un partenariat France-Union Africaine. Ce pays voyait d’un mauvaise oeil que la France s’écarte de la « françafrique », au nom d’une certaine normalité, ce qui risquait de porter préjudice à ses relations privilégiées avec certains pays africains, notamment, francophones. « Une tendance lourde semble se dessiner à la veille du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013, est que la France pourrait concéder dans le cadre de la nouvelle alliance France-Afrique, un rôle central à l’Union Africaine, notamment en matière de paix et de sécurité. A cet égard, et en vue de permettre à l’Afrique de capitaliser sur l’ensemble de ses acquis et des ses expériences, il sera de mise à ce que le rôle de l’UA ne pourra aucunement être exclusif et devra être conforté par le renforcement de la responsabilité directe des organisations régionales africaines qui au demeurant ont accumulé une grande expérience et expertise dans ce domaine et disposent d’atouts pertinents, eu égard à la particularité du continent africain, pour se positionner comme partenaire central en matière de paix et de sécurité », remarque Tagma.

Le renforcement de l’UA, sous hégémonie de l’Algérie et de l’Afrique du sud – et plus généralement de l’Afrique anglophone-, va affaiblir davantage l’Afrique francophone qui constitue le prolongement stratégique du Maroc.

Le Maroc appréhendait aussi que l’Union Africaine s’ingére dans le processus de règlement de la question du Sahara Occidental. Ce pays voulait que cela reléve du ressort exclusif du Conseil de Sécurité de l’ONU, en insistant sur la nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie.

Le format des partenariats stratégique de l’Afrique avec le reste du Monde, constituait également un souci pour le Maroc car il impliquait l’Union Africaine dans ce processus. Il compte sur ses alliés traditionnels tels que le Sénégal qui a été toujours à l’avant garde du combat pour défendre la marocanité du Sahara Occidental, ainsi que la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso

Le Maroc considère le Conseil Paix et sécurité (CPS), qui était à l’époque présidé par l’Algérien Chergui, un risque pour les intérêts du Maroc. Pour miniser ce risque, le Maroc compte mobiliser ses alliés, membres du Conseil Paix et Sécurité pour faire barrage à toute initiative visant à présenter un rapport sur le Sahara Occidental.

Lors du Sommet de juin 2014 à Malabo, le Maroc avait dépêché une délégation, conduite par Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines, pour mener des investigation sur le Conseil Paix et sécurité (CPS), afin de déceler toute manoeuvres contraires aux intérêt du Maroc. Sur place, cette délégation avait relevé que sur les 15 pays composant le CPS, 8 étaient défavorables au Maroc dans le cadre du dossier du Sahara Occidental (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face, le Maroc ne pouvait compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye.

Cette délégation avait également pour objectif de:

– contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara Occidental.
– promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
– empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
– poursuivre les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore la République Arabe Sahraoui Démocratique.
– maintenir la connivence avec les délégations alliés du Maroc.
– contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
– effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

Les actions prioritaires du Maroc en Afrique:

Parmi les actions prioritaires du Maroc en Afrique figure la CENSAD qui constitue la meilleure réponse pour contrecarrer les initiatives sur le dossier du Sahara Occidental. Cet espace qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge est l’endroit idoine pour le le Maroc afin de faire prévaloir son leadership et démontrer l’inanité du jeu des alliés de la République Arabe Sahraoui déocratique.

Dans sa stratégie, le Maroc avait prévu trois mesures:

– Organiser un sommet de la CENSAD au Maroc
– Réunir un atelier ministériel sur la Migration au Maroc
– Convoquer une réunion à Rabat des plénipotentiaires pour l’adoption de la Stratégie CENSAD pour le SAHEL.

Le deuxième axe de renforcement du positionnement du Maroc en Afrique concernait la création de l’espace Nord-Ouest-Africain, consistant de réunir dans le cadre d’un forum de coopération politique et économique les pays de cette région de l’Afrique : MAROC-SENEGAL-CAP VERT-MAURITANIE et l’Espagne à travers les ILES CANARIES. Une réunion préparatoire entre les hauts fonctionnaires devait être organisée par le Maroc au cours de laquelle les axes de coopération devaient être discutés. Une mission de consultation devait être entreprise auprès de ces pays avant d’entamer les démarches devant conduire à la tenue de cette réunion préparatoire.

Le troisième axe concerne la conclusion d’un accord de coopération économique et d’investissement avec l’UEMOA et avec la CEDEAO. A cet effet les Ministères marocains concernés devaient entreprendre des démarches dans ce sens.

Le quatrième axe concernait la tenue en priorité des Commissions Mixtes avec les pays de la zone SAHEL ainsi qu’avec certains pays fragiles (Guinée Bissau, Sao Tome et Principe, Liberia, Sierra Leone) et les forums économiques avec le TCHAD et le NIGER.

 NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE  

L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.

L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.

Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.

Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays (19) qui reconnaissent l’entité fictive. L’absence d’Ambassades explique dans une large mesure ce fait.

Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Dans un deuxième temps il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de représentations diplomatiques en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

L’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.

Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.

Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

#Maroc #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #RASD #Lobbying

Maroc: 5000 euros pour les ambassadeurs de 30 pays africains

Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sahara Occidental, RASD, lobbying, corruption,

En date du 05/05/2014, Moha tagma, Directeur des affaires africaines transmet à plusieurs correspondants dont le Ministre des affaires Etrangéres et de la Copération, SalahEddine Mezouar, une note sur les propositions relatives à la préparation du prochain Sommet de l’Union Africaine:

Il joint à son mail trois documents:

-Le premier est une fiche sur la Mission à Addis Abéba

-Le deuxiéme sur le Sommet de l’Union Africaine

-Le troisième sur les Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale.

Interessons-nous au premier document concernant la fiche sur la Mission à Addis Abéba, car il renferme des indications précises sur les méthodes de corruption utilisées par les autorités marocaines afin d’amener les diplomates africains à défendre leurs revendications sur le Sahara Occidental.

En effet, Tagma rappelle l’existence de « enveloppes individuelles de 5 000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays) ». Ensuite, il énumère ces pays: « Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA) ».

Le document parle de lui même. Le Makhzen a remis de l’argent à la veille de la tenue du Sommet de Malabo dans le but de encourager les ambassadeurs des pays cités à s’opposer à l’inscription de la question sahraouie dans l’agenda du Sommet de l’Union Africaine célébré à Malabo, en Guinée Equatoriale.

Mission accomplie, écrira Tagma dans un courrier envoyé à ses supérieurs à Rabat après ce sommet qui s’est clôturé sans parler du conflit du Sahara Occidental.

Fiche sur la Mission à Addis Abéba


⦁ Période  : du 4 au 10 juin

⦁ Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

⦁ Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

⦁ Objectifs  :

1- Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.

2- Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.

3- Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.

4- Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.

5- Maintenir la connivence avec les délégations amies.

6- Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).

7- Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

⦁ Déroulement  :

⦁ Plusieurs visites.

⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.

⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

⦁ Moyens  :

⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.

⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..

⦁ Enveloppes individuelles de 5  000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

Liste des pays

Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

———————–


Note à Monsieur le Ministre

Objet  : Sommet de l’Union Africaine

J’ai l’honneur de vous faire part de ce que le prochain Sommet de l’Union Africaine aura lieu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Conformément à la décision prise lors du Sommet de Janvier à Addis Abéba, le Rapport sur la question du Sahara demandé à la Présidente de la Commission, sera présenté à cette occasion.

Les travaux préparatoires au niveau d’Addis Abeba commenceront dès le 9 juin 2014.

Aussi et dans le but d’anticiper des décisions qui pourraient être prises lors du Sommet de Malabo, je vous suggère le programme de travail suivant  :

1 – Entreprendre dès que possible, une mission à Malabo pour examiner avec les autorités équato-guinéennes les modalités de la présence de la délégation marocaine en marge du Sommet (Appui, facilités etc.…)

Cette visite pourra être l’occasion de présider la 6ème Session de la Commission Mixte dont les travaux préparatoires avaient eu lieu à Malabo du 09 au 11 janvier dernier, et procéder à la signature des accords qui avaient été finalisés (liste en annexe).

2- Envoi d’une délégation dès le 4 juin 2014, à Addis-Abeba pour suivre le travail préparatoire au niveau des Ambassadeurs Représentants Permanents auprès de l’Union Africaine.

Cette délégation qui sera composée du Directeur des Affaires Africaines, de l’Inspecteur Général, du Directeur des Nations Unies, du Directeur Général de l’AMCI et du Chef de Cabinet de Madame la Ministre déléguée, aura pour mission de faire échec à toutes les tentatives du camp adverse de saper les acquis du Maroc au niveau des Nations Unies, sur la question du Sahara et d’empêcher aussi les modifications du format des partenariats bilatéraux avec l’Afrique.

Une fiche détaillée sur les aspects confidentiels de cette mission vous est présentée en annexe.

Une lettre de cadrage de la mission à destination de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, vous sera également proposée.

Haute considération.

———————————————–


Dans le même sillage, la mission a été précédé de la signature de quelques accords avec le pays anfitrion qui assumera la présidence de l’organisation. Une note rappelle ces accords:

Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission  Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale

(Malabo, 09-11 janvier 2014)

⦁ Projet d’Accord en matière de formation et de gestion des établissements pénitentiaires  ;

⦁ Projet d’Accord en matière de la jeunesse et des sports  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de l’aviation civile  ;

⦁ Projet d’Accord pour la mise à niveau de la compagnie aérienne CEIBA  ;

⦁ Projet d’Accord entre le Ministère de l’Intérieur et la société marocaine MWPC sur l’alimentation en eau potable dans les communes de la région de Mongamo.

⦁ Accords en cours de finalisation  :

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de sécurité intérieur  ;

⦁ Projet de Protocole d’Entente relatif à la coopération dans le domaine de la santé  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération dans le domaine de la communication  ;

⦁ Projet d’Accord relatif aux services aériens  ;

⦁ Projet de Convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de défense nationale  ;

⦁ Projet d’Accord cadre en matière de formation portuaire  ;

⦁ Projet de Mémorandum de coopération entre l’Agence Nationale des Ports et l’Autorité Portuaire de la Guinée Equatoriale  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de protection civile.

#Maroc #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo #Sahara_Occidental #RASD

Pourquoi le Maroc voulait absolument adhérer la CEDEAO

Maroc, CEDEAO, Union Africaine, Sahara Occidental, Sénégal, Abdoulaye Bathily,

Le 1er août 2014, le Ministère marocain des affaires étrangères a élaboré une note de présentation de la CEDEAO dans laquelle il énumère, entre autres, les avantages d’une éventuelle adhesion à cette organisation :

-Accroitre l’influence politique de notre pays afin de marginaliser l’Algérie;
-Utilisation de cet espace comme tribune pour véhiculer des message favorable au Maroc au sein de l’UA
-Consolider le rôle de leadership du maroc en matiére de lutte contre le terrorisme au détriment de l’Algérie qui jusqu’à présent occupe ce rôle;
-Renforcer les relations diplomatiques avec certains pays, membre de la CEDEAO notamment ceux reconnaissant la RASD en vue de les amener à retirer cette reconnaissance;

La demande d’adhesion à la CEDEAO vise les objectifs suivants :

1- Isoler et affaiblir l’Algérie sur la scéne africaine et ce, dans la perspective d’atteindre son objectif final qui est celui d’exclure la RASD de l’Union Africaine.

2- Réduire l’influence de l’Algérie au Sahel où elle jouit d’un poids considérable, notamment aux yeux de l’Union Européenne qui a désigné le 18 mars 2013, un Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel.
3- Lutter contre l’engagement de plus en plus de l’Union Africaine, et surtout la Commission Africaine, dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Pour arriver à ses fins, le Maroc compte sur ses alliés dont la majorité sont des pays membres de la CEDEAO. Ceux-ci lui ont conseillé de s’adhérer á l’Union Africaine pour leur donner un argument pour défendre ses intérêts. L’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine était le plan A.

Le plan B vint de Dakar, mais il a échoué, avec l’échec de la candidature du sénégalais Abdoulaye Bathily pour succéder Mme Dlamini Zuma à la tête de la Commission Africaine.

L’adhésion du Maroc à la CEDEAO serait le plan C pour s’assurer davantage de soutien des pays membres de cette organisation et bénéficier des avantages économiques offerts par l’Union Européenne à cette assemblée régionale.

Une fois le loup dans la bergèrie, il pourra sévir en toute liberté, notamment en utilisant l’arme dans laquelle le Maroc excelle : la corruption.

P.S. : Lors de son message adressé au Somment des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Yamoussoukrou (Côte d’Ivoire) en mars 2013, le roi du Maroc a déclaré que « « La CEDEAO constitue aujourd’hui un cadre fédérateur des aspirations légitimes des peuples de la région ouest-africaine et un acteur privilégié pour ses partenaires africains et internationaux. A la faveur des évolutions constatées et des ambitions partagées, Je confirme aujourd’hui la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique »

#Maroc #CEDEAO #Sénégal #Abdoulaye_Bathily #Union_Africaine

Maroc: Notes confidentielles sur la Guinée Bissau

Maroc, Guinée Bissau, Sahara Occidental, CEDEAO, Union Africaine,

De : Moha Tagma m.ouali.tagma@gmail.com
Date : 22/10/2013 12:50 (GMT+00:00)
A : Mohammed sitri sitri@maec.gov.ma
Objet : GUINEE BISSAU

Guinée Bissau

La Guinée Bissau , ancienne colonie portugaise, depuis son indépendance le 10 Septembre 1974 connaît une instabilité chronique et une succession de Coups d’Etat et des retours épisodiques a l’ordre constitutionnel qui ne durent guère que quelques années.

Cette situation assez atypique par rapport a la sous région de la CEDEAO trouve son origine dans la période post- guerre de libération. Les guérilleros du PAIGC, mouvement de libération fondé par Amilcar Cabral , n’ont en réalité jamais déposé les armes même après l’indépendance.

Le pays est devenue depuis ces dix dernières une plaque tournante pour le trafic de la drogue en provenance de l’Amérique Latine et à destination de l’Europe.

La Guinée Bissau, qui a une frontière commune avec le Sénégal a également pendant longtemps abrité les indépendantistes Casamançais , région du sud du Sénégal où un mouvement indépendantiste , le MFDC, a mené des actions armées contre l’armée sénégalaise.

Le pays est actuellement dirigé par un Président intérimaire, M . Manuel Serifo Nhamadjo après un Coup d’Etat militaire qui a interrompu le processus électoral organisé après le décès du Président Malam Bacai SANHA. Les résultats ayant donné la victoire à l’ex Premier Ministre Carlos Gomes Junior, actuellement en exil au Portugal, ont été contestés par l’ex Parti au pouvoir ( PAIGC).

Des nouvelles élections sont prévues le 24 Novembre 2013. La CEDEAO, l’Union Européenne et les Nations Unies font pression pour que les élections aient lieu à la date prévue.

Le financement, soit 20 Millions de Dollars sera assuré par les pays de l’Union Européenne et par la CEDEAO.

Le Sénégal met cependant un veto à ce que Carlos Gomes Junior puisse se présenter en raison du soutien affiché qu’il apporte au mouvement séparatiste Casamançais.

Le Portugal et les autres pays lusophones, l’Angola notamment, sont des parties prenantes incontournables dans tout ce qui concerne la Guinée Bissau.


Note sur
la Guinée-Bissau

I- Les origines de la crise en Guinée-Bissau

1 – La Guinée-Bissau est marquée par une instabilité politique et par de fréquents soulèvements de l’armée. la stabilité du pays est hypothéquée par les tensions entre le pouvoir civil et militaire, les luttes de pouvoir et la collusion avec le trafic de drogue. L’ancienne colonie portugaise a toujours connu une fragilité institutionnelle faisant face à la corruption persistante et au trafic de drogue. L’apogée de la crise Bissau-guinéenne a été atteint le 2 mars 2009 avec l’assassinat du chef d’état major, le général Batista Tagmé Na Waie et le président Joao Bernardo Vieira.

2 – La présence des Nations Unies (Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), depuis 2010 a permis de stabiliser relativement la situation dans ce pays mais l’année 2011 a connu une reprise de tensions politiques et une tentative de coup d’Etat accentuée par le décès, le 9 janvier 2012, du Président Malam Bacai Sanha.

3 – Les élections présidentielles organisées en mars 2012, ont permis à M. Carlos Gomes Junior, Premier Ministre de remporter 48,97% des voix dans des élections jugées « libres et transparentes » par les observateurs de l’Union Africaine et de la CEDEAO. Devant la contestation de ces résultats par l’ex parti au pouvoir, PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), un coup d’Etat est perpétré, le 12 avril 2012.

4 – Des tractations entre la junte militaire et les partis politiques sous les pressions de la communauté internationale et des organisations régionales (CEDEAO) , a débouché sur la création d’un Conseil national de transition et la mise en place d’une période de transition de deux ans. Un président de la République intérimaire Manuel Sherifo Nhamadjo est nommé.

5 – Un Pacte de Transition politique, a été signé, le 17 janvier 2013, par tous les Partis politiques de la Guinée Bissau, y compris le PAIGC, pour assurer une plus grande participation politique à la gestion de la période de transition.

6 – Ainsi, la Guinée-Bissau est confrontée à d’autres problèmes d’ordre sécuritaire dont le crime organisé, les conflits armés, la corruption et le trafic de drogues, d’armes, d’organes, de femmes et d’enfants. L’économie bissau-guinéenne est minée particulièrement par le poids d’une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40% de la population active. Des doutes subsistent autour d’une probable implication des forces armées dans le trafic de drogues sont inquiétantes.

7 – Par ailleurs, l’Armée ne veut pas perdre ses prérogatives liées à la détention de la réalité du pouvoir politique dans le pays. Les militaires n’accepteront jamais le retour de Carlos Junior à la tête du gouvernement.

II- Les Elections présidentielles de 2013

1 – Les élections générales sont prévues pour le 24 novembre 2013. Les principaux candidats à ces élections sont Carlos Gomes Júnior, le Premier ministre sortant, candidat du PAIGC (gauche) ;

Kumba Ialá, président de la République de 2000 à 2003 (renversé par un coup d’État), candidat du Parti pour le renouveau social (PRS ; centre-gauche) ;

Manuel Serifo Nhamadjo, dissident du PAIGC, se présentant sans étiquette ;
Henrique Rosa, ancien homme d’affaires, président de la République par intérim de 2003 à 2005, candidat sans étiquette.

Baciro Dja – ministre de la Défense le plus jeune candidat (33 ans) et membre dissident du PAIGC, se présentant à la présidentielle sans étiquette.

2 – La Mission des Nations Unies pour évaluer les besoins électoraux a été installée le 3 juillet 2013 et le Représentant spécial du SGNU, José Ramos-Horta a relevé le 15 Juillet 2013, au cours d’une rencontre avec le Président de la transition la détermination des acteurs politiques de tenir les élections comme prévu, le 24 novembre 2013 mais a clairement indiqué qu’il existe « la possibilité de report des élections ».

3 – Faute de moyens de recensement biométrique des populations et suite aux lenteurs dans le déblocage des fonds nécessaires (corps électoral estimé à 550.000), ces élections pourraient être reportées pour l’organisation du scrutin. Les experts électoraux des Nations unies prévoit un report au mois de février 2014, ou même mai 2014 pour permettre la préparation pour l’utilisation d’un logiciel informatique spécial.

III- Relations bilatérales :

1 – Pendant le mandat du Feu le Président Vieira, les relations entre le Maroc et la Guinée-Bissau étaient bonnes. Plusieurs Ministres et hauts responsables bissau-guinéens avaient effectué plusieurs visites au Maroc. Les relations avec le gouvernement de transition sont équilibrées.

2 – Le Maroc a condamné le coup de force militaire et réitéré sa ferme opposition à toute prise de pouvoir par la force, réaffirmant son attachement au respect de l’ordre constitutionnel. , appréciant et appuyant les efforts de la CEDEAO ainsi que la réaction immédiate africaine.

3 – S’agissant de la question du Sahara, la Guinée Bissau a eu des positions changeantes à ce sujet, après avoir reconnu la pseudo « rasd » en 1976 et soutenu, pendant longtemps, les thèses algériennes, la Guinée-Bissau a décidé , sous le mandat du Président Vieira, en mars 1997, de retirer sa reconnaissance. En mai 2009 elle rétablie, une autre fois, des relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et le 31 mars 2010, elle ne la reconnaît plus et soutient l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.

4 – La Commission Mixte créée par l’Accord du 15 mai 1996, a tenu sa première session les 14 et 15 mai 1996 à Rabat. La deuxième session a eu lieu à Rabat en 2008. La 3ème session de la Commission Mixte prévue a Bissau en 2011, n’a pu se tenir à cause de la situation de transition.

5 – La coopération économique entre les deux pays est presque inexistante hormis les bourses (50 places) par an), une assistance financière et technique et des stages de formation professionnelle

6 – Le 14 décembre 2011, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a ouvert une ligne aérienne reliant Casablanca à Bissau. Les entreprises marocaines ont également exploré la possibilité de construire des logements sociaux et une cimenterie. Des investissements marocains peuvent aussi concerner, notamment le secteur des télécommunications, l’exploration et exploitation minières, tourisme, pêches maritimes et les banques.

Fiche sur la République de Guinée-Bissau
(septembre 2013)

Données générales :

Nom officiel : La République de Guinée-Bissau
Superficie : 36.125 Km²
Capitale : Bissau
Villes principales : Bissao, Cacheu, Bafata, Gabu
Langue officielle : Portugais
Monnaie : Franc CFA (100 FCFA= 0.15 €)
Fête nationale : 24 septembre (fête de l’indépendance)

Données démographiques :

Population : 10503,182 hab. (2008)
Croissance démographique : 3% (PNUD 2008)
Taux d’alphabétisation : 39.6 % (PNUD 2005)
Religion : Musulmans (55%), chrétiens (10%), animistes (35%)
Indice du développement humain (IDH) : 0,374, 175ème pays (PNUD 2007-2008)

Données politiques :

Date d’indépendance : 10 septembre 1974
Président : M. Manuel Serifo Nhamadjo (président de transition pour un an)
Premier ministre : M. Rui Duarte Barros
Ministre des Affaires Etrangères (MAE) : M. Fernando Delfilm da Silva juin 2013
Date des prochaines élections : décembre 2013
Type du régime politique : République multipartite représentative semi-présidentielle
Principaux partis politiques : PAIGC, PRS
Appartenance aux CER : CEDEAO, UEMOA, CEN-SAD

Données économiques :
PIB : 878 MUSD (2009)
Taux de croissance : 3,5 (2009)
Taux d’inflation : -1,7 % (2009)
Balance commerciale : -82,6 MUSD (2010)
Principaux clients : Inde (45%), Nigeria (33%), Espagne (5%)
Principaux fournisseurs : Portugal (29,5%), Sénégal (25,4%), Brésil (8%)
Part secteurs d’activité : Agriculture: 56% ; industrie : 12, 8% ; services : 31,2%
Exportations : Noix de cajou
Importations : Riz, boissons, bien de consommation

Données bilatérales :

Ambassadeur de la Guinée-Bissau à Rabat :
Ambassadeur du Maroc : M. Taleb Barrada avec résidence à Dakar
Question du Sahara : Suspension de la reconnaissance de la « rasd » le 31 mars 2010 et soutien l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc
Dernière Commission Mixte : 2008 à Rabat

A – Le pays

1 – Situation politique intérieure :

L’histoire récente de la Guinée-Bissau est marquée par une instabilité politique et par des fréquents soulèvements de l’armée. L’ancienne colonie portugaise fait face à un processus de décomposition politique et économique due à la fragilité de ses institutions, à la corruption persistante et au trafique de drogue. Le pays est présenté comme un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers l’Europe.

L’apogée de la crise Bissau- guinéenne semble avoir été atteint le 2 mars 2009 avec l’assassinat du président Joao Bernardo Vieira et en juin de la même année, les 13 candidats à l’élection présidentielle anticipée.

En septembre 2009, M. Malam Bacaï Sanha, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC, parti au pouvoir), a été élu Président de la République. En janvier 2012, suite à son décès, une élection présidentielle anticipée ont eu lieu en mars 2012.

Carlos Gomes Junior, a remporté le 1er tour avec 48,97% et  Kumba Yala, avec23,36% . Ces résultats ont été rejetés par L’ensemble des candidats adversaires de M.Gomes et ont décidé de boycotter le deuxième tour du scrutin déclarant les fraudes massives orchestrées par le candidat vainqueur.

Le 12 avril 2012, un coup d’Etat militaire a eu lieu le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, et le Premier ministre, Carlos Gomes Junior ont été séquestrés. La junte militaire , en accord avec quelques partis de l’opposition, ont décidé de la dissolution des institutions de l’Etat et de la création d’un Conseil national de transition.

Le 11 mai 2012, une délégation de la de la CEDEAO a désigné, après consultation, avec le commandement militaire, les partis politiques, les chefs religieux et le mouvement de la société civile. Manuel Serifo Nhamadjo, Président de la République de transition de la Guinée-Bissau pour une période d’un an.

Le 17 Janvier 2013 : un Pacte de Transition Politique, a été signé par les Partis politiques de la Guinée Bissau, y compris le PAIGC, ancien parti au pouvoir, majoritaire dans le pays et écarté par le Coup d’Etat d’avril 2012. la Signature de ce pacte a pour objectif d’assurer une plus grande participation à la gestion de la période de transition politique que connaît le pays.
Les prochaines élections sont prévues en décembre 2013

2 –Situation économique :

Sur le plan économique et budgétaire, la Guinée-Bissau demeure fragile, mais nombre de réformes sont en cours, réformes qui visent des résultats positifs en matière de stabilisation macroéconomique et croissance économique.

L’économie bissau-guinéenne est minée particulièrement par le poids d’une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40% de la population active. Depuis 1986, la politique économique a radicalement changé; le gouvernement ayant renoncé au dirigisme. Des programmes d’ajustement structurel successifs, touchant également l’agriculture et accompagnés d’une politique de stabilisation économique, ont été mis en œuvre depuis 1987, avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Cette politique semble porter ses fruits mais n’a pas réussit à réduire l’extrême fragilité de l’économie.

L’économie de la Guinée-Bissau est principalement agricole. L’agriculture (environ 56% du PIB) occupe entre 75 et 80% de la population active, avec une production vivrière destinée au marché local et surtout la culture de la noix de cajou, qui représente 90% des recettes d’exportation. Les activités dans les secteurs secondaire (12% du PIB) et tertiaire (30% du PIB) se rapportent essentiellement à la transformation de la noix de cajou et aux activités de services liées (transport, banque, commerce…). Même si la Guinée-Bissau se réjouit d’une importante façade maritime, la pêche reste un secteur d’activité peu développé, dont la contribution au PIB reste faible. Un potentiel existe dans le secteur minier, avec des ressources en bauxite et phosphate, sous condition d’investissement dans les infrastructures portuaires. L’activité économique reste fortement pénalisée par l’état très dégradé des infrastructures, notamment dans le secteur énergétique, le pays étant quasiment privé de production d’électricité (une capacité de production de 5 MW, pour une production effective de 1,5 MW).

3 Politique extérieure :

La Guinée Bissau est le seul pays lusophone d’Afrique de l’ouest avec le Cap-Vert, qui est longtemps restée isolée en raison de son alignement sur l’URSS. Elle fut néanmoins membre fondateur de la CEDEAO en 1975 et de l’Union africaine en 2000, et a adhéré au traité UEMOA le 2 mai 1997. La Guinée-Bissau est devenue membre de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) en 2004 et a organisé avec succès le 6ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) en juillet 2006.

La Guinée-Bissau entretient des relations étroites avec le Sénégal sur le dossier de la Casamance. En 2006 en concertation avec Dakar, l’Armée a conduit une offensive le long de la frontière avec le Sénégal contre les bases de Salif Sadio, chef d’une frange radicale du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) qui utilisait le territoire bissau-guinéen comme sanctuaire.

Devant le besoin pressant de ressources financières, la politique étrangère de la Guinée-Bissau est avant tout dirigée vers la recherche de nouvelles aides extérieures. La seconde réunion du Groupe international de contact sur la Guinée-Bissau s’est tenue à Lisbonne le 26 mars 2012. Un appel a été lancé au renforcement de laide des partenaires étrangers.

Les Nations unies sont représentées en Guinée-Bissau par le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS. L’objectif de BINUGBIS est d’appuyer un processus national de dialogue et de réconciliation, soutenir la mise en œuvre de la stratégie de sécurité RSS, assister à la lutte contre le trafic d’armes et de drogues, ainsi que de renforcer la coopération avec les organisations régionales.

La Guinée-Bissau est l’un des cinq pays inscrit à l’ordre du jour de la Commission de Consolidation de la Paix de l’ONU.

B – Les relations bilatérales :

1- Les relations politiques :
Pendant le mandat du Feu le Président Vieira, les relations entre le Maroc et la Guinée-Bissau étaient bonnes. Plusieurs Ministres et hauts responsables bissau-guinéens avaient effectué des visites au Maroc. Les relations avec le gouvernement de transition sont équilibrées.

S’agissant de la question du Sahara, la Guinée Bissau a des positions changeantes à ce sujet, après avoir reconnu la pseudo « rasd » en 1976 et soutenu, pendant longtemps, les thèses algériennes, la Guinée-Bissau a décidé ,sous le mandat du Président Vieira, en mars1997,de retirer sa reconnaissance. En mai 2009 elle rétablie, une autre fois, des relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et le 31 mars 2010, elle ne la reconnaît plus et soutient l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.
La Guinéé Bissau n’a pas participé à l’atelier tenu du 22 au 25 février 2013 à Tindouf, sur l’approbation des ressources naturelles des pays africains, et ce en marge de la réunion d’Alger sur l’examen des statuts du Comité du Renseignement et des services de sécurité de l’U A

2 – Coopération bilatérale

Commission Mixte :
Créée par l’Accord du 15 mai 1996, elle a tenu sa première session les 14 et 15 mai 1996 à Rabat. La deuxième session a eu lieu à Rabat en 2008.
La 3ème session de la Commission Mixte devant se tenir a Bissau en 2011 a été reportée à cause de la situation de transition que le pays vie actuellement.

Coopération économique
La coopération entre les deux pays est presque inexistante hormis les bourses et quelques stages de formation professionnelle

Le 14 décembre 2011, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a ouvert une ligne aérienne reliant Casablanca à Bissau.

Les autorités bissau-guinéennes avaient exprimé le souhait que soit débloqué le montant de 150.000 Euros, assistance financière que Monsieur le Premier Ministre, Driss Jettou, s’était engagé à accorder à Feu le Président de la République Joao Bernardo Vieira, à la demande de ce dernier.

#Maroc #Guinée_Bissau #Sahara_Occidental #CEDEAO

Stratégie du Maroc envers l’Union Africaine

Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental, Algérie,

Rabat, le 3 juin 2013

Le 21ème Sommet de l’Union Africaine tenu à Addis Abéba du 22 au 28 mai 2013 a été le révélateur de l’existence d’une véritable stratégie globale planifié par l’Algérie et l’Afrique du Sud dont l’Union Africaine est le terrain privilégié et qui vise à faire adopter à celle-ci puis par la suite à la communauté internationale l’option de l’indépendance comme la seule et unique solution au conflit du Sahara.

Notre pays a pu lors de ce sommet déjouer partiellement la stratégie adverse et a obtenu des gains importants au regard du contexte et du rapport de force.

Cette stratégie menée sur plusieurs fronts et sur plusieurs registres vise à faire croire à l’échec du processus de négociation mené sous l’égide du Conseil de Sécurité pour justifier son abandon et l’introduction de l’indépendance non pas comme une des alternatives possibles mais comme la seule alternative.

L’Union Africaine constitue le terrain le plus favorable pour la réalisation de cet objectif, en raison, d’une part, de l’absence de notre pays et d’autre part de la collusion entre l’Algérie et l’Afrique du Sud avec la Présidente de la Commission, ce qui leur assure la mainmise sur les rouages de l’organisation.

C’est sur ce terrain que cette offensive devra être contrée en premier lieu par la mobilisation de tous les pays amis ainsi que les pays qui craignent de plus en plus l’hégémonie de l’Afrique du Sud sur le continent et sur l’agenda de l’organisation panafricaine.

Notre pays devra mettre au point et en œuvre une stratégie d’envergure dont l’objectif devra être de contrer la stratégie adverse, de passer à l’offensive sur certaines question liées aux droits de l’homme (réfugiés), de faire échec à la stratégie globale de l’Algérie, d’imposer la solution politique comme seule alternative crédible, possible et réaliste et d’évincer en fin de compte la prétendue « RASD » de l’organisation de l’Union Africaine.

Plusieurs séquences s’imposent pour mener à bien cette stratégie :

1)- Mener une vaste campagne diplomatique à tous les niveaux pour faire échec à la manœuvre de l’Algérie et de l’Afrique du Sud en prévision du prochain sommet de l’UA en janvier 2014 à Addis Abéba.

* Cette campagne consistera en l’envoi d’émissaires porteurs de Messages Royaux à plusieurs Chefs d’Etat africains amis : Sénégal – Guinée – Côte d’Ivoire – Burkina Faso – Bénin – Togo – Gambie –Guinée Equatoriale – Congo – RDC – Cameroun.

* Mobiliser les Ministres des Affaires Etrangères de tous les pays amis.

*Faire relayer cette démarche par les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Ambassadeurs des pays africains à Rabat.

* Une démarche semblable devra viser les Représentants Permanents à Addis Abéba pour les préparer à contrer la manœuvre adverse lors des réunions préparatoires de l’échéance de janvier 2014 de l’UA.

2)- Les ONG marocaines devront être mobilisées pour entreprendre des démarches à Banjul auprès de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), pour dénoncer son parti pris et lui demander de se saisir du crime contre l’unanimité et du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

3)- Entreprendre avec détermination des démarches au niveau du HCR et des ONG d’audience internationale et les amener à se saisir de la question de la violation des droits des populations des camps de Tindouf à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie sur cette situation. Cette démarche peut être entreprise à la fois au niveau officiel et par les ONG marocaines de défense des droits de l’homme.

La mobilisation des médias nationaux et internationaux est à cet égard indispensable.

L’objectif étant d’acculer l’Algérie et de la mettre au banc des accusés sur une question où elle est la plus inconfortable et la plus vulnérable.

4)- Crédibiliser le processus onusien de négociation d’une solution politique en évitant son enlisement et donner à la communauté internationale les raisons de continuer d’y croire. Le retour à la table des négociations peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires et les empêcher ainsi d’avancer que ce processus a échoué.

5)- Dénoncer auprès des différents interlocuteurs et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler son double langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.

Cette posture très vicieuse tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise à les démobiliser en fin de compte.

Le durcissement du ton à l’égard de l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera un menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragile. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.

Cette stratégie devra être menée par une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalité ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale. Elle devra disposer de moyens conséquents à la mesure de l’enjeu et des capacités de l’adversaire.

Le succès de cette entreprise dépendra également du renforcement substantiel et en qualité des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et particulièrement à Addis-Abeba.

L’Ambassadeur, Directeur des Affaires Africaines
Moha Ouali TAGMA

#Maroc #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Algérie

Plan pour renforcer la diplomatie du Maroc en Afrique

Maroc, diplomatie, Afrique, Sahara Occidental

Rabat, le 3 juin 2013

Note
à l’attention de Monsieur le Ministre
Au sujet du renforcement des capacités diplomatique du Maroc en Afrique

L’Afrique concentre l’attention du monde entier, qui a pu observer le rythme soutenu de la croissance économique de ce continent au cours de ces dernières années. L’Afrique est aujourd’hui, plus que par le passé, devenue la nouvelle frontière de l’économie mondiale.

Cette situation se reflète, en effet, dans le rush de toutes les puissances vers le continent africain. Le renforcement de la présence diplomatique et la multiplication des partenariats avec ce Continent (Chine-Afrique, Japon-Afrique, Brésil-Afrique, Turquie-Afrique, Union Européenne-Afrique..), en sont la preuve.

« Qui dominera l’Afrique, dominera le monde ». Cette citation prend aujourd’hui dans un monde en panne de croissance, toute sa dimension.

Pour notre pays, l’Afrique n’est pas seulement un débouché pour le commerce et l’investissement. Mais c’est en Afrique que le Maroc trouve la profondeur de son rayonnement stratégique et le lieu de son expression politique.

Les difficultés rencontrées par notre pays dans l’affaire du sahara trouvent leur origine, en grande partie, dans la position hostile prise dans les années 70 et 80 par nombreux pays africains. Cette tendance a certes été atténuée, mais il n’en demeure pas moins que 18 pays, soit le tiers des pays africains, continuent à reconnaître la soi-disant « rasd » et à la défendre farouchement.

Depuis son intronisation, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, a hissé l’Afrique comme priorité stratégique de la politique extérieure du Maroc. Cette Haute Orientation et malgré les efforts engagés, n’arrive pas à trouver sa pleine traduction au niveau diplomatique, qui nécessite un renouveau conceptuel et un renouvellement des instruments d’accompagnement.

Les Ambassades du Maroc en Afrique continuent à être les moins bien dotées en ressources comparativement aux Ambassades, notamment, en Europe.

Le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun et le Burkina Faso sont pour notre pays d’une importance capitale.

Les postes en Afrique sont perçus encore comme une affectation de seconde zone, les indemnités et les dotations budgétaires ne sont pas motivants. Le budget « action diplomatique » est dans sa quasi-totalité affecté aux postes diplomatiques en Europe et en Amérique.

Les Ambassadeurs sont une pièce maîtresse de toute action diplomatique. Leur rôle est primordial et conditionne l’échec ou la réussite de toute entreprise d’envergure. Il convient donc que ceux affectés en Afrique soient en mesure de traduire dans les faits les ambitions diplomatiques de notre pays.

De plus, le Maroc ne peut indéfiniment continuer à tourner le dos à l’Afrique Australe et Orientale. Six Ambassades seulement pour vingt quatre pays, c’est un ratio très bas pour prétendre renverser le rapport de force actuellement très favorables au camp adverse.

L’inversion de cette situation et une condition sine qua non pour la réussite de toute stratégie vers l’Afrique. Il faudrait procéder à la nomination d’Ambassadeurs chevronnés et de personnel expérimenté partout où cela est nécessaire à Dakar, Libreville, Abidjan, Ouagadougou, Yaoundé et Addis-Abeba.

La Mission du Maroc à Addis-Abeba est réduire à sa plus simple expression alors qu’elle devrait être au diapason des représentations diplomatiques à Genève, Bruxelles ou New York.

De même qu’il faudrait doter ces Missions de moyens conséquents leur permettant de jouer pleinement leurs rôles.

Il faudrait également procéder à l’ouverture d’Ambassades, même embryonnaires dans un premier temps, en Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Rwanda, Namibie et Mozambique (le budget moyen d’une Ambassade ne dépasse pas trois millions de dirhams et n’est pas au dessus des moyens de notre pays).

#Maroc #Afrique #Diplomatie