WikiLeaks : les Américains contre le réseau de la Françafrique

Au même temps qu’ils saluait l’annonce de Nicolas Sarkozy prétendant vouloir rompre avec les relations connues sous le nom de Françafrique, les Américains offrent leur propres analyses sur les relations unissant la France et ses anciennes colonies ainsi que les raisons de la survivance de la Françafrique.

Dans un câble sur une réunion entre diplomates américains et Bruno Joubert, ancien monsieur Afrique de l’Elysée, ce dernier affirmaient que « beaucoup de leaders africains comme Sassou Nguesso ont grandi avec la Françafrique. Quand ils rencontraient Chirac, ce n’était que tapes dans le dos, plaisanteries, longs repas. Ils commencent à s’apercevoir qu’avec Sarkozy, le temps des tapes dans le dos est révolu ».

Ce n’est pas l’avis des américains pour lesquels les réseaux d’influence parallèles sont loin de disparaître. Pour eux, le conseiller officieux pour l’Afrique de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi est la « quintessence de l’acteur de la Françafrique impliqué dans des intrigues n’importe où en Afrique ».

Les câbles américains indiquent clairement que, les interventions de Robert Bourgi exaspèrent ses collègues africanistes officiels de l’Elysée. Tout en reconnaissant que ce dernier fournit de précieux conseils sur le Sénégal, le Gabon ou le Congo-Brazzaville, les responsables français le présentent comme un « mercenaire seulement préoccupé par son bien être », un « opportuniste » qui ne cherche qu’à se faire promotionner dans le but de doper sa fortune personnelle.

Bourgi a laissé, ces deux derniers années. ses empreintes sur les dossiers malgaches et mauritaniens. Ses détracteurs français ne sont plus en poste à l’Elysée.

Dans les fuites documentées de Wikileaks, le pays de l’Oncle Sam ne cache pas son intérêt par la « rupture » avec les vestiges de la Françafrique que Nicolas Sarkozy a faussement promis. Cet intérêt est palpable dans un câble datant de 2008. Il indique en toute clarté que « cette nouvelle politique peut donner aux Etats-Unis des occasions d’étendre leur influence en Afrique sans rencontrer de résistance de la France ».

Les diplomates américains analysent les choses ainsi : les Français veulent « partager le fardeau africain », et cela les rend plus ouverts aux initiatives américaines sur le continent, d’Africom à la lutte anti-terroriste dans le Sahara. En plus, laisser les Etats-Unis étendre leur influence en Afrique permet aux Français d’y contrer la percée chinoise.

Autant dire que la diplomatie américaine a donc suivi de près la réorganisation des bases militaires françaises en Afrique, qui a abouti à la concentration des forces à Djibouti et Libreville.
Réalistes, les diplomates américains constatent toutefois que « tuer la Françafrique est plus facile à dire qu’à faire ». Ils soulignent que certains leaders africains eux mêmes sont réticents au changement, notamment ceux qui tiraient des avantages du système, ceux qui, comme le rappelle l’ambassade américaine à Paris, « ont pu amasser des fortunes privées parfois transformées en un vaste patrimoine immobilier et autre, en France et en Europe ».

Tags : Etats-Unis, France, Afrique, Françafrique, réseaux, intérêts, USA, Nicolas Sarkozy, Gabon, Tchad, Mali, Niger, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, RCA, RDC, Congo, 

Le Ghana, ciblé par les forces maléfiques de l’Occident

En 1916 l’Allemagne perd sa colonie africaine du Togo. Sa partie Est, est confiée à la France et sa partie Ouest à la Grande-Bretagne, par la SDN l’ancêtre de l’ONU.

Aux moments des indépendances la partie Est devient le Togo tel qu’on connait ce pays aujourd’hui et la partie Ouest est intégrée au Ghana. Au nom de ses idéaux panafricains, N’Krumah avait voulu absorber toute la colonie du Togo au sein de son pays mais avait du faire face à un refus catégorique du président Olympio.

Depuis il n’y avait plus jamais eu de litige territorial concernant le sort de la colonie du Togo.

Pourtant le 8 mai dernier le Ghana a eu à faire face à une tentative de sécéssion de la région de la Volta.

Les forces armées ghanéenes ont arrêté une centaine de sécésionistes qui avaient préparé une déclaration de l’avènement du Togoland, avaient ébauché une constitution créé un drapeau et des armoiries du Togoland.
Leur projet était clairement réactionnaire puisqu’il prônait la restauration d’une configuration politique coloniale.

Il était aussi inapproprié puisque les habitants de la Volta ex-Togoland n’ont jamais été discriminés par le Ghana sur la base de leur identité régionale.
Le fait est que les sécésionistes du Togoland ont très certainement été instrumentalisés par les Occidentaux.

Parce qu’on vient de découvrir dans cette région de nouveaux gisements de pétrole et d’or.

Mais surtout parce que la région de la Volta est le poumon énergétique du Ghana et d’une grande partie de l’Afrique de l’ouest.

En 1961 Kwame N’Krumah avait fait construire sur le fleuve Volta un barrage hydroélectrique et un lac artificiel.

Sur fond propre majoritaire du Ghana , le reste des fonds provenaient de prêts financiers internationaux que le Ghana a entièrement remboursé à ses bailleurs .

Depuis, le barrage d’Akossombo fournit de l’électricité à toute la population du Ghana.

Il alimente aussi en électricité tout le complexe industriel du Ghana créé par N’Krumah dans les années 60 et qui n’a jamais cessé de se développer.
Le barrage fournit aussi au Togo et au Bénin toute l’électricité que ces deux pays consomment.

Il fournit aussi au Burkina-Faso au Nigeria et à la Côte d’Ivoire une bonne partie de l’électricité que ces pays consomment.

Il est donc clair qu’amputer la région de la Volta du Ghana reviendrait à compromettre l’indépendance énergétique du Ghana, celle des pays environnants et toutes les politiques de développement économique de cette sous-région de l’Afrique de l’ouest avec les conséquences que l’on imagine.

Parce que les sécésionistes du Togoland sont des aventuriers vendus aux Occidentaux.

Parce que le Ghana est le pays le plus stable de la sous-région, le plus avancé en terme d’aménagement technique et technologique des territoires locaux, celui qui a presque toujours assumé ses responsabilités panafricaines qui sont à mon sens la seule voie politique pouvant permettre à l’Afrique de sortir des marasmes politiques économiques et sociaux dans laquelle elle végète.

L’affaire du Togoland met en évidence une fois de plus que ce sont les pouvoirs occidentaux coloniaux qui font barrage chaque fois qu’ils le peuvent à la volonté des Africains de prendre leur destin en main.
Mais plus précisément la fausse affaire du Togoland est à mettre en parallèle avec les prétendus agressions de djihadistes menaçant la stabilité du Sahel.

Les Français et les Étatsuniens ayant besoin de prétextes pour intervenir dans nos pays, pour les déstabiliser et en prendre le contrôle, comme au bon vieux temps des colonies.

Ahmad Ngoubo

Source

Tags: Afrique de l’Ouest, Ghana, Togo, Togoland,

Le Togo doit redoubler d’efforts pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants (experte)

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Togo doit redoubler d’efforts pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants (experte)

De nombreuses personnes ont informé la Rapporteure spéciale au cours de sa visite que le travail des enfants continue d’être accepté par les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux

NEW YORK, États-Unis d’Amérique, 3 juin 2019/ — De nombreux enfants au Togo sont encore victimes des pires formes de travail des enfants en tant que domestiques dans des maisons privées, dans des champs agricoles ou dans le secteur minier, a déclaré vendredi la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage.

Urmila Bhoola, s’exprimant lors d’une conférence de presse à Lomé après une visite d’une semaine au Togo, s’est dite préoccupée par le fait que de nombreux enfants sont laissés pour compte dans les efforts de développement du pays, malgré les progrès réalisés au fil des années.

De nombreuses personnes ont informé la Rapporteure spéciale au cours de sa visite que le travail des enfants continue d’être accepté par les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux sur la base de normes et de pratiques culturelles.Toutefois, le Togo s’est engagé à atteindre les Objectifs de développement durable de l’ONU et, parmi ces objectifs, à mettre fin aux pires formes de travail des enfants d’ici 2025.

« A l’heure actuelle, le gouvernement togolais ne fait pas assez pour prévenir et résoudre le problème du travail des enfants en veillant à ce que ces derniers aient pleinement accès à une éducation de qualité.« Les familles pauvres continuent de lutter pour envoyer leurs enfants à l’école en raison des coûts indirects de l’éducation qui les rendent vulnérables au travail des enfants », a déclaré Mme Bhoola à la presse.

« Le développement doit être durable et inclusif pour que les générations futures puissent en bénéficier. Si les enfants sont laissés pour compte, la société en assumera le coût en payant un prix élevé », a déclaré l’experte indépendante.

La pratique de confiage

La pratique culturelle de confiage, dans laquelle les enfants sont placés auprès des membres de la famille pour travailler en échange de la possibilité d’une éducation, conduit souvent à la violence et à l’exploitation – les pires formes de travail des enfants. Les mariages d’enfants et les enfants accusés de sorcellerie causent également des torts horribles, a dit Mme Bhoola. « Le gouvernement doit mettre fin à de telles pratiques sans plus tarder en veillant à ce que les enfants aient de véritables perspectives».

L’experte indépendante a souligné que le Togo a pris d’importants engagements pour se conformer à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme et a adopté des lois nationales interdisant le travail forcé, le travail des enfants, la mendicité et les conditions de travail et de vie abusives dans ses réformes en matière de droit pénal de 2015.

Il a également augmenté le nombre d’inspecteurs du travail qui veillent à la conformité en matière de violations des droits des travailleurs en vertu du Code du Travail, bien qu’il n’y en ait toujours pas assez. De plus, les inspecteurs du travail ne peuvent pas accéder aux maisons privées, où la servitude domestique demeure un problème invisible, et ils n’ont pas le pouvoir d’imposer des sanctions administratives.

Distribué par APO Group pour United Nations (UN).

Tags : Togo, enfants, travail des enfants, traite humaine, exploitation,

Gabon : protocol bancal et mise en scène macabre

Au Gabon, les régles du protocole one été foulés aux pieds sans la moindre vergogne en vue de cacher l’incapacité du président Ali Bongo Ondimba qui se trouve à jamais cloué sur sa chaise roulante.

Ainsi, le président togolais a droit à une réception digne de son rang. Il doit être reçu à l’aéroport par son homologue gabonais. Cependant, ce n’était pas le cas, c’est le premier ministre Julien Nkoghe Bekalé qui l’a accueilli au tarmak. Ce détail protocolaire étale au grand jour les désordres institutionnels occasionnés par l’hadicap physique et mental du président Ali Bongo.

Selon les médias officiels gabonais, le président Faure Gnassingbé est arrivé au Gabon dans le cadre d’une visite de travail, ce qui est faux. Le Chef d’État togolais est arrivé dans le but d’envoyer un message à ceux qui dénonce la vacance du pouvoir. Il est venu pour leur dire que le président gabonais « va bien, voir très bien ».

Gnassingbé a reçu un ordre de Paris : voler au secours de Bongo qu’ils considère son « ami et frère ». Leur amitié est si forte que le président togolais a accepté de ne pas être reçu par son homologue gabonais. Mais venir dire auc citoyens gabonais qu’il a vu Bongo et qu’il va bien n’est pas suffisant. Il fallait les voir ensemble lors de la déclaration de presse ou bien en train de visiter ensemble une institution gabonaise.

Tout cela témoigne des absurdités d’un pouvoir aux abois qui n’a plus d’arme que les mises en scène macabres.

Tags : Gabon, Ali Bongo Ondimba, Faure Gnassingbé, Togo, mise en scène,