Le roi Salmane, boude-t-il le Maroc?

Selon le site Mondafrique, le roi Salmane d’Arabie Saoudite ne s’est pas rendu à Tanger cet été « en raison des très mauvaises relations entre son pays et le Maroc ». Pour la deuxième année, le souverain saoudien, boude ses vacances à Tanger, une ville qui s’était habitué à ses visites et ses dépenses faramineuses.

Dans un article signé Nicolas Beau, le site Mondafrique que les relations entre le Maroc et le royaume des Al Saoud ne sont plus aussi chaleureuses qu’auparavant, ce qui a poussé le prince héritier Mohamed Ben Salmane a empêcher son père de se rendre dans son luxueux palais de Tanger.

Lorsque le roi Salmane se rendait à cette ville du nord du Maroc, il était accompgné d’une impressionnante cour composée de près de 1000 personnes dont la présence fait beaucoup de bien à l’économie et la population de la ville. Elle occupait au moins 800 chambres d’hôtels et permettait aux entrerpises de louer près de 200 voitures de luxe et de mobiliser des centaines d’emplois en plus des sociétés de restauration, livraisons, services, gardes du corps, jardiniers,etc.

Le journal israélien Haaretz affirme que le roi Salmane bin Abdelaziz Al Saoud a déboursé en un mois pas moins de 100 millions de dollars lors de son séjour très médiatisé dans la ville du détroit. D’après la même source, ce voyage à lui seul pourrait représenter 1,5% des revenus annuels du royaume provenant du tourisme étranger.

Avant 2015, le roi Salmane passait ses vacances d’été dans sa résidence de Vallauris, su sud de la France, où il avait fait privatiser la plage publique de la Mirandole et qu’il a dû quitter après avoir reçu un accueil mouvementé suite à la polémique suscitée par la décision d’interdire au public l’accès au littoral voisin de la villa royale de Golfe-Juan.

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Vivre au Maroc, par Paul Bowles

« Le détroit de Gibraltar m’a toujours fasciné : il semble être le centre de l’univers. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vivre là. D’un côté il y a le Maroc, de l’autre l’Espagne. De tout temps, j’ai aimé les deux pays. Mais je précise que c’est entre l’Espagne et le Maroc que j’aime vivre, et non entre l’Europe et l’Afrique. L’Europe ne m’attire pas tellement : pour moi, elle s’arrête aux Pyrénées. L’Espagne est autre chose, presque un autre continent. L’atmosphère y est différente du reste de l’Europe, et j’ai toujours aimé le fait qu’on retrouve en espagnol beaucoup d’expressions d’origine arabe.

On me dit que l’Espagne a beaucoup changé, qu’elle est devenue beaucoup plus américaine, comme Paris et Londres. Je ne sais pas pourquoi tous ces européens veulent imiter les américains.

Ce que j’aime surtout, ce sont les grandes villes des années 30. Mais aujourd’hui, ce sont les arrières-pays et les campagnes qui m’attirent, beaucoup plus que toute ville moderne.

Tanger est toutefois différente pour moi : c’est une ville que j’ai de tout temps aimée et où j’ai vécu pendant 61 ans. C’était le point de départ de mon voyage à travers le Maroc, à la recherche de la musique traditionnelle. J’avais également l’habitude d’aller en Espagne, mais j’ai arrêté parce que les conditions de voyage sont devenues très désagréables. Un pont va toutefois être construit; j’espère que je le verrai – et l’utilisera- avant de mourir. »

Source : Tan querida Tanger

Tags : Maroc, Espagne, Tanger, Détroit de Gibraltar,

Banque Chaabi du Maroc : police belge enquête sur blanchiment à Nador, Al Hoceima et Tanger

Selon le site Kawaliss Arrif, des enquêteurs de la police fédérale belge arriveront prochainement au Maroc dans le cadre d’une investigation concernant des opérations de blanchiment d’argent tiré du trafic de cocaïne moyennant des virements ou ou activités commerciales illégales.

La police belge, en coordination avec ses homologues marocains, enquête sur les dossiers de blanchiment d’argent, car les recherches menées par la police fédérale ont révélé l’implication de 68 personnes, dont certaines avaient des comptes bancaires à la Banque Chaabi en Belgique avec des actifs financiers importants issus du trafic de cocaïne, indique la même source.

Malgré les tentatives de la Banque Populaire de dissimuler les opérations de blanchiment d’argent, l’intervention des autorités supérieures de sécurité l’a empêchée en raison de l’existence d’un accord de coopération sécuritaire entre le Maroc et la Belgique, ajoute-t-on.

L’enquête a révélé l’existence d’opérations de blanchiment d’argent à grande échelle qui concernaient de grands projets, notamment des cafés, des restaurants, l’acquisition de biens immobiliers, des commerces et des boîtes de nuit à Tanger, des parcelles de terrain à Rabat, Tanger, Tétouan, Nador et Agadir, et de grands projets touristiques dans le sud de l’Espagne.

Kawaliss Arrif signale qu’on s’attend à ce que la recherche révèle des surprises qui feront tomber de grosses têtes, notamment des responsables de collectivités locales dans les régions de Nador et Al Hoceima, des parlementaires et des grands commerçants qui feront l’objet d’une enquête.
Toutes les succursales de la Banque Chaabi en Belgique sont visées par cette enquête, à savoir:

Agence du Midi: 20 agents fédéraux.

Agence Molenbeek-Saint-Jean: 7 agents fédéraux

Agence d’Anvers: 10 agents fédéraux

Selon les témoins qui ont lu la lettre de l’enquête, les accusations sont:

Blanchiment d’argent,

Fraude économique,

Pratique d’activités illégales.

Utilisation abusive des chèques.

Des directeurs des agences Banque Chaabi ont été entendus, des ordinateurs saisis et des dossiers ont été mis sous scellés.

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El extraño caso del agente Ziani

José Luis Navazo

Fuente: Trade Craft, 24 de mayo, 2013

Porque agente, Ziani lo era. A una o más bandas está por dilucidar. Lo demás puras gayolas mentales pues, en asuntos de servicios, la intoxicación está al orden del día y poco es lo que parece. ¿El asunto Ziani es lo que nos cuentan? ¿O acaso es un señuelo para ocultar otros asuntos?

Sencillamente, dos y dos son cuatro. Y en este oscuro asunto hay varias cosas que no encajan. Ziani sería un agente, todo apunta a ello y el general Félix Sanz Roldán, al frente de los servicios españoles del Centro Nacional de Inteligencia (CNI), no se iba a columpiar al facilitar la información. Pero de ahí a que Ziani tocara a la vez las campanas y estuviera en la procesión, hay un trecho. Es decir, no se puede ser a la vez agente de la DGED (Dirección General de Estudios y Documentación) y salafista radical, del mismo modo que no es posible ser agente de la Guardia Civil y etarra.

A pesar de ser obvio que el trabajo de un agente de campo es infiltrarse en el campo enemigo; no es normal -sobre todo en casos de radicalización ideológica y aún menos terrorismo- que se pase a estos.

Y aquí podríamos ir centrando el nudo gordiano del asunto. Encaja que Noureddine Ziani se infiltrara y pulsara el ambiente del islamismo presente en Cataluña, comunidad donde residen al menos una cuarta parte del millón largo de marroquíes que viven en España. Este asunto es de vital importancia tanto para Madrid como para Rabat y, lo lógico además, sería que ambos países se coordinaran en este asunto que tanto les concierne y afecta, pues en este campo los servicios marroquíes (que operarían en suelo extranjero) son de una inestimable ayuda para sus homólogos españoles, que pueden prestarles cobertura y otras ayudas logísticas. Hasta ahí normal y además actualmente, en el campo de la lucha contra el terrorismo yihadista, los canales de colaboración entre ambos países vecinos y, en lo fundamental, amigos, pasan por uno de sus mejores momentos. Miel sobre hojuelas.

Pero parece que algo finalmente, en el extraño caso Ziani, no ha funcionado. ¿Cuándo, cómo, por qué…? La deriva del soberanismo catalán y la eventual asunción de sus tesis por parte de Ziani, quien no tiene nacionalidad española siendo su estatuto solo de residente, según algunos parecen querer vender, no se sostiene por sí solo siendo el tema de más enjundia. La clave está si en ese proceso de infiltración, tanto en medios de la comunidad musulmana como en los del soberanismo catalanista, Ziani seguía instrucciones de los servicios marroquíes o en los últimos tiempos decidió ir a su bola. Y esta última hipótesis parece la más indicada. Porque después de figurar en el séquito de diferentes delegaciones oficiales marroquíes y gozar de jugosas prebendas, a finales del año pasado Ziani escenificaba un serio rifirrafe con las autoridades consulares de su país en Barcelona. ¿Fue ello el detonante final de su caída, seguida de un preludio de desencuentros? Todo parece indicarlo. Tras un progresivo desenganche, Marruecos podría haber acabado desengañándose de su antiguo y fiel agente abandonándolo a su suerte, momento que es tomado al vuelo por el CNI para, con numerosas pruebas acumuladas según parece desde hace años, ponerlo contra las cuerdas y ponerlo de patitas en la calle camino de su país. Otro de los numerosos interrogantes es preguntarse por qué justo ahora y no antes, es decir, ¿a qué estaban esperando los servicios españoles? Seguida también de otras no menos interesantes preguntas: ¿por qué no se han tomado las mismas medidas con casos aun más flagrantes como, entre otros conocidos, el del ceutí Mohamed Ahmed Alí, con cargo y representación en el ministerio del Interior marroquí?

Otro detalle relevante es el prudente silencio mantenido en Marruecos, donde en no pocas ocasiones los periodistas habitualmente siempre tan militantes se ceban en todo lo que huela a CNI, agencia cuyos medios según la prensa marroquí serían apabullantes, omnipresente en el norte del país donde, desde Tánger a Nador pasando por Tetuán, mantendría a “varios centenares” (sic) de agentes. Pero en el extraño caso Ziani, silencio en el foro. Solo una noticia a pie de página en Liberation, el periódico de la Unión Socialista de Fuerzas Populares (USFP) que no lee casi nadie, el amigo Mejdoubi en Alifpost y una moderada página con autoexculpaciones del afectado, Noureddine Ziani, en la última edición del semanario francófono Maroc Hebdo del 17 de mayo. Aquí y escribo desde Rabat, no ha pasado nada.

En cuanto a la expulsión en sí algunas observaciones, porque también es raro el procedimiento. Lo normal sería que, tras ser expulsado, Ziani volara vía Madrid a Rabat, lo habitual en estos casos, “de capital a capital”, lo dice el manual no escrito de los espías, al menos eso cuentan en las películas del ramo. ¿Pero ser expulsado por la frontera de Melilla….? Es un guion extraño. Y la gran pregunta de partida: ¿cuáles son las verdaderas razones que envuelven la expulsión de Ziani? ¿Seguía siendo un agente de la DGED? ¿Se había “pasado” al campo del islamismo radical, del salafismo pre yihadista? ¿Negociaba por libre y trabajaba para el independentismo catalanista…? Demasiados interrogantes en marcha. Lo que está claro es que, con esta medida, el CNI del general Sanz ha enseñado los dientes, además de enviar un particular aviso a navegantes dentro y fuera de España. Y en Rabat, otro dato elocuente, haciendo mutis por el foro.

Etiquetado: Barcelona, Cataluña, Catalunya, CNI, DGED, Dirección General de Estudios y Documentación, Félix Sanz Roldán, Maroc Hebdo, Marruecos, Melilla, Mohamed Ahmed Alí, Nador, Noureddine Ziani, Rabat, salafismo, Tánger, terrorismo yihadista, Tetuán, Unión Socialista de Fuerzas Populares, USFP,