L’État belge est condamné pour sa politique migratoire inhumaine

Fin 2017, l’État belge concluait un accord avec la dictature du Soudan pour permettre l’identification d’exilés en transit vers l’Angleterre(1). Monsieur M.A., ressortissant soudanais arrêté et détenu en centre fermé, était alors identifié par la délégation soudanaise qui délivra un laissez-passer pour son expulsion. L’État a agi en violation des droits fondamentaux d’un bout à l’autre de cette affaire. D’abord, en ordonnant l’expulsion sans contrôle suffisant du risque encouru de subir torture et traitements inhumains et dégradants lors du retour au pays ; ensuite, en décidant de passer outre la décision de justice qui interdisait cette expulsion vers le Soudan ; enfin, en forçant le requérant à signer un retour “volontaire” qui n’avait de volontaire que le nom. Ce 27 octobre 2020, la Cour européenne des droits de l’Homme condamne la Belgique pour ces agissements graves et indignes d’un État de droit.

Face au scandale de la collaboration entre la Belgique et le Soudan, État dictatorial, la Ligue des droits humains (LDH) avait introduit une action devant le Tribunal de 1ère instance de Liège, qui avait alors interdit les rapatriements vers le Soudan. La décision avait malheureusement été réformée en appel au motif que la LDH n’avait pas d’intérêt à agir au nom des personnes soudanaises. La LDH était par la suite intervenue devant la Cour européenne des droits de l’Homme dans l’affaire qui nous occupe aujourd’hui, M. A. c. Belgique.

L’arrêt rendu ce jour est une belle victoire pour les droits fondamentaux : la Cour a décidé à l’unanimité que Monsieur M.A. a été expulsé vers le Soudan sans contrôle suffisant du risque de subir torture et traitements inhumains et dégradants, et en violation de son droit à un recours effectif. La Cour estime en outre que ce retour ne pouvait être qualifié de “volontaire”.

Monsieur M.A., ressortissant soudanais, était arrêté en Belgique en septembre 2017 et détenu en centre fermé. Identifié par la délégation soudanaise qui délivre un laisser-passer, il introduit une requête de mise en liberté devant la Chambre du conseil de Bruxelles. Avant que cette demande ne soit examinée, il est averti qu’il doit partir le lendemain vers Khartoum. Suite à une requête unilatérale, le président du Tribunal de 1ère instance néerlandophone de Bruxelles interdit à l’État belge de rapatrier le requérant avant que les juridictions ne se soient prononcées sur la mesure de privation de liberté. Le renvoi par avion est annulé mais le requérant est malgré tout emmené à l’aéroport et placé, sous la menace, dans un avion. Un agent en uniforme le menaçant d’autres tentatives d’expulsion, il signe pour un renvoi qui n’aura de “volontaire” que le nom.

“La Cour juge en particulier que les lacunes procédurales dont se sont rendues responsables les autorités belges préalablement à l’éloignement du requérant vers le Soudan n’ont pas permis au requérant de poursuivre la démarche de demande d’asile qu’il avait soumise à la Belgique et ont conduit les autorités belges à ne pas suffisamment évaluer les risques réellement encourus par le requérant au Soudan. D’autre part, en éloignant le requérant vers le Soudan en dépit de l’interdiction qui leur en était faite, les autorités ont rendu ineffectifs les recours que le requérant avait initiés avec succès.”

La LDH se réjouit de cette victoire mais déplore le manque de considération du gouvernement de l’époque pour les droits fondamentaux et la séparation des pouvoirs. Elle espère que cet arrêt constituera un message fort vers le nouveau Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration. Il est urgent que la politique migratoire ne soit plus celle du retour à tout prix. Parce que le droit de demander l’asile doit être respecté, partout, tout le temps.

(1) https://www.liguedh.be/belgique-soudan-une-intolerable-collaboration-technique

27 octobre 2020

Ligue des droits de humains, 27 oct 2020

Tags : Belgique, droits humains, Soudan, ressortissants soudanais,

Le Soudan et l’Algérie, nouveaux alliés des Etats-Unis ?

Washington veut passer par Khartoum pour convaincre les pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël, et par Alger pour lutter contre le terrorisme sur le continent.

L’Afrique revient dans le viseur des Etats-Unis. Alors que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, est engagé dans une course contre la montre pour dénouer le contentieux de son pays avec le Soudan avant l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le chef du Commandement militaire américain en Afrique (Africom), Stephen Townsend, s’est rendu mercredi 23 septembre en visite en Algérie.

« Les Etats-Unis ont une occasion qui ne se présente qu’une fois d’assurer enfin une compensation aux victimes des attentats terroristes de 1998 menés par Al-Qaïda contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie », a écrit Mike Pompeo dans une lettre à des sénateurs dont l’AFP a eu connaissance. « Nous avons aussi une fenêtre unique et étroite pour soutenir le gouvernement de transition dirigé par un civil au Soudan, qui s’est enfin débarrassé de la dictature islamiste », a-t-il ajouté.

Au cœur de ce dossier, l’inscription du Soudan dans la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. Cette sanction, synonyme d’entrave aux investissements pour le pays, remonte à 1993. La crise s’est envenimée avec les attentats de 1998, qui avaient fait plus de 200 morts. Le Soudan d’Omar al-Bachir était alors devenu un paria pour avoir accueilli le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.

Ces dernières années, Washington a changé de ton lorsque l’ex-autocrate soudanais a commencé à coopérer dans la lutte antiterroriste et joué le jeu de la paix au Soudan du Sud. Les Etats-Unis ont renoué avec Khartoum, déjà sous l’ex-président démocrate Barack Obama, puis engagé un dialogue pour retirer le Soudan de leur liste noire. La révolution qui a balayé Omar al-Bachir, en 2019, n’a fait qu’accélérer le mouvement. Depuis, Mike Pompeo ne ménage pas son soutien au premier ministre de transition, Abdallah Hamdok.

Mais les négociations achoppaient sur l’épineux dossier judiciaire de l’indemnisation des familles des victimes des attaques de 1998. Le secrétaire d’Etat pense désormais qu’une solution est en vue et en a fait « une de ses premières priorités », a dit à l’AFP une porte-parole de la diplomatie américaine. Son « plan » prévoit le versement par Khartoum, sur un compte bloqué, de fonds qui ne seront versés que sous conditions aux Etats-Unis pour indemniser les plaignants. Des médias américains ont cité le montant total de 335 millions de dollars (environ 287 millions d’euros).

Parmi ces conditions, le retrait du Soudan de la liste noire antiterroriste et l’adoption d’un texte de loi proclamant la « paix légale » avec Khartoum, pour écarter le risque de nouvelles poursuites. Dans son courrier, Mike Pompeo fait pression sur le Congrès américain afin qu’il vote cette disposition. « Cette loi doit entrer en vigueur mi-octobre au plus tard afin de garantir le paiement des indemnisations aux victimes dès que le Soudan sera retiré de la liste des Etats soutenant le terrorisme », ce qui interviendra « très probablement » d’ici fin octobre, a-t-il expliqué. C’est-à-dire avant l’élection présidentielle américaine du 3 novembre. Au sein du gouvernement, on s’inquiète toutefois d’une résistance de quelques influents sénateurs démocrates.

Pourquoi un tel empressement de la part d’un secrétaire d’Etat par ailleurs peu intéressé par l’Afrique ? C’est probablement au nom d’un autre dossier cher à l’administration Trump. Mike Pompeo s’est rendu fin août à Khartoum lors d’une tournée pour convaincre des pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël. Le camp du président-candidat veut capitaliser sur les accords historiques conclus sous son égide par l’Etat hébreu avec les Emirats arabes unis et Bahreïn – un succès qui manquait à son bilan diplomatique, qui plus est favorable aux intérêts israéliens et donc susceptible de galvaniser son électorat évangélique.

Abdallah Hamdok avait semblé doucher les espoirs américains, en affirmant qu’il n’avait « pas de mandat » pour trancher cette question sensible. Mais les tractations se poursuivent en coulisses, avec des positions peut-être moins figées. Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain au Soudan, qui avait rencontré en février le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a eu trois jours de pourparlers cette semaine à Abou Dhabi avec une délégation américaine. Au menu, bien entendu, la sortie de la liste noire, mais aussi, selon l’agence officielle soudanaise Suna, « l’avenir de la paix arabo-israélienne » et « le rôle que le Soudan devrait jouer dans la réalisation de cette paix ».

En parallèle à ce front, mais plus au nord sur le continent, le général Stephen Townsend, chef de l’Africom, a effectué mercredi une visite à Alger dans un contexte de tensions régionales, en particulier en Libye et au Mali, a-t-on appris de source officielle. Le général Townsend, « accompagné de membres de l’ambassade américaine en Algérie », a été reçu par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, précise un communiqué de la présidence algérienne, qui ne divulgue pas la teneur des discussions. Le gradé de haut rang américain a également eu des entretiens avec le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chanegriha, et le ministre des affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

« Nous avons beaucoup à apprendre et à partager les uns avec les autres. Renforcer cette relation est très important pour nous », a expliqué le chef de l’Africom, cité dans un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis en Algérie. « L’Algérie est un partenaire engagé dans la lutte contre le terrorisme. Affaiblir les organisations extrémistes violentes, les activités malveillantes et renforcer la stabilité régionale est une nécessité mutuelle », a plaidé le général Townsend. Il s’agissait de la première visite en Algérie d’un commandant de l’Africom depuis 2018.

L’Algérie, qui craint les risques d’instabilité à ses frontières, s’efforce de réactiver son rôle sur la scène diplomatique régionale et tente d’endosser un rôle de médiateur dans les crises en Libye et au Mali.

Source : Decryptnews.com, 27 sept 2020

Tags : Afrique, Armement, Économie, terrorisme, sécurité, sanctions, sahel, pauvreté, négociations, mali, islam, international, Algérie, Soudan, Etats-Unis,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Beijing +25

Ce matin, le Secrétaire général est intervenu à la réunion de haut niveau consacrée au vingt-cinquième anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes.

Il a déclaré que les femmes et les filles souffrent des pires conséquences de l’impact social et économique massif de la pandémie. « Vingt-cinq ans après Beijing, nous sommes confrontés à une récession menée par les femmes, car les femmes employées dans l’économie informelle sont les premières à perdre leur emploi », a-t-il déclaré, ajoutant qu’à moins d’agir dès maintenant, la COVID-19 pourrait anéantir une génération de progrès fragiles vers l’égalité des sexes.

Le Secrétaire général a indiqué que la pandémie démontre qu’il faut insuffler d’urgence une forte impulsion pour honorer la promesse non tenue de Beijing: garantir une représentation égale des femmes aux postes de direction et partout où des décisions qui ont un impact sur la vie des gens sont prises.

Il a encouragé l’ensemble des États Membres à prendre des engagements concrets et ambitieux en faveur du leadership des femmes et de leur pleine participation, les exhortant en outre à intensifier leur soutien aux organisations communautaires de la société civile qui ont toujours été à l’avant-garde du leadership en matière de droits des femmes.

Education Plus Initiative

Vendredi, le porte-parole sera accompagné des dirigeants d’ONU-Femmes, du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), de l’UNICEF et du Directeur général adjoint de l’UNESCO, qui présenteront à la presse l’Education Plus Initiative, consacrée à l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique sub-saharienne.

République centrafricaine

Ce matin, lors d’une réunion de haut niveau consacrée à la République centrafricaine, le Secrétaire général a déclaré que la période à venir sera décisive pour le pays. Les autorités et toutes les parties prenantes nationales ont une responsabilité historique d’assurer le bon déroulement des prochaines élections, a-t-il indiqué.

Le Secrétaire général a souligné les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord politique, notamment en matière de réformes législatives, ainsi que l’extension de l’autorité de l’État à travers le pays. Il a également noté que la situation sécuritaire s’était améliorée dans certaines régions.

Cependant, M. Guterres a exprimé ses préoccupations concernant le nombre important de violations des droits de l’homme et de violations de l’Accord de paix. Ces attaques doivent cesser immédiatement, a-t-il dit. Il a appelé les autorités à redoubler d’efforts pour traduire les coupables en justice, protéger les civils et renforcer les mesures de lutte contre la violence à l’égard des femmes.

S’agissant de la situation humanitaire, le Secrétaire général a noté que cette année encore, la communauté humanitaire avait reçu moins de la moitié des fonds nécessaires pour répondre aux besoins des 2,6 millions de personnes en situation de précarité. On n’a pas droit à l’erreur, a-t-il ajouté. Il a souligné qu’une paix durable ne peux être possible sans respecter l’Accord et sans de réels progrès sur le front du développement.

FINUL

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) se félicite de l’annonce, aujourd’hui, d’un accord-cadre pour le lancement de négociations entre le Liban et Israël sur la démarcation des frontières maritimes et terrestres entre les deux pays.

La FINUL se tient prête à apporter aux parties tout le soutien dont elle dispose et à faciliter les efforts visant à résoudre cette question et à progresser dans la démarcation de la Ligne bleue.

En vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, la FINUL soutient tout accord entre les deux pays visant à renforcer la confiance afin d’amener les parties à s’engager de nouveau en faveur de l’inviolabilité de la Ligne bleue et du processus plus vaste de démarcation des frontières.

Soudan

Au Soudan, le nombre de personnes touchées par les inondations sans précédent qui affectent le pays s’élève désormais à 860 000 et continue d’augmenter. Plus de 120 personnes sont également décédées.

Plus de 400 écoles et des milliers d’établissements de santé ont été endommagés, compromettant les services d’éducation et de santé.

Près de 30 000 latrines se sont effondrées, ce qui pourrait entraver la prévention et le traitement des épidémies potentielles.

L’ONU et ses partenaires continuent d’appuyer les efforts d’intervention du Gouvernement pour aider ceux qui en ont besoin. Jusqu’à présent, l’ONU a atteint plus de 400 000 personnes.

Le manque de financement pose un sérieux défi, en particulier pour le secteur de la santé, ainsi que dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, pour lesquels l’aide est essentielle pour répondre à la fois aux inondations et à la pandémie actuelle.

COVID-19 / Inde

En Inde, l’équipe de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Renata Dessallien, continue de soutenir le pays alors qu’il fait face au défi sans précédent que représentent plus de 6,3 millions de cas de COVID-19.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a aidé au traçage de 10 millions de contacts et a fourni plus d’un million de kits de dépistage. L’OMS et l’UNICEF ont formé près de quatre millions d’agents sanitaires de première ligne. L’UNICEF a également aidé 40 millions d’enfants grâce à des initiatives d’éducation et cinq millions de femmes et d’enfants en leur octroyant des soins de santé essentiels.

Pour sa part, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a distribué près d’un million d’équipements de sécurité à huit départements de santé à travers le pays. Le PNUD a également fourni près de 500 000 trousses de sécurité et 60 millions de kilos de nourriture à 200 000 travailleurs sanitaires.

Une application mobile du Programme alimentaire mondial (PAM) a permis de relier huit millions de personnes au système public de distribution alimentaire. Et pour soutenir les entreprises, l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) apportent un soutien aux petites et moyennes entreprises.

Pour aider les femmes touchées par la violence, ONU-Femmes a formé 100 000 personnes pour aider les femmes concernées.

Distinction Nansen pour les réfugiés

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a annoncé que Mme Mayerlín Vergara Pérez, de Colombie, est la lauréate cette année de la Distinction Nansen pour les réfugiés.

En tant que Coordonnatrice régionale pour les Caraïbes de la Fundación Renacer, elle a consacré plus de deux décennies à aider l’ONG colombienne à atteindre son objectif d’éradiquer l’exploitation et les abus sexuels à l’encontre des enfants et des adolescents.

Fondée il y a 32 ans, cette organisation a aidé plus de 22 000 enfants et adolescents ayant survécu à une exploitation sexuelle commerciale et les survivants d’autres types de violence sexuelle et sexiste.

La Distinction Nansen pour l es réfugiés récompense les services exceptionnels rendus aux personnes déplacées de force. En annonçant l’attribution du prix de cette année, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, a déclaré que le dévouement sans faille de Mayerlín avait sauvé la vie de centaines d’enfants réfugiés et leur avait redonné l’espoir d’un avenir meilleur.

Le Secrétaire général se joint au HCR pour la féliciter.

Guatemala

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui que la dénutrition, le surpoids et l’obésité avaient coûté au Guatemala environ 12 milliards de dollars en 2018, soit 16% du PIB du pays.

Dans un nouveau rapport, le PAM indique que sur ces 12 milliards de dollars, 8 milliards de dollars avaient été perdus en raison des effets économiques, sociaux et sanitaires de la dénutrition, les 4 milliards de dollars restants l’ayant été à cause des répercussions du surpoids et de l’obésité qui sont une préoccupation croissante pour le pays.

La malnutrition a également un impact négatif sur le développement intellectuel de la population. Selon le rapport, en 2018, plus de 100 000 élèves ont dû redoubler, la dénutrition affectant près de 45% d’entre eux. Seuls 9 enfants sur 100 souffrant de dénutrition ont terminé l’école primaire.

Armes nucléaires

En réponse à une question sur la ratification par la Malaisie du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, le Porte-parole a indiqué que l’ONU sait que le Ministre des affaires étrangères de Malaisie a signé l’instrument de ratification du pays le 30 septembre. Il a ensuite été reçu par l’ONU.

À ce jour, 46 États ont ratifié le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Selon ses dispositions, le Traité entrera en vigueur 90 jours après le dépôt, auprès de l’ONU, du cinquantième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion.

Le Secrétaire général a répété à plusieurs reprises qu’il attendait avec intérêt l’entrée en vigueur du traité qui, une fois en vigueur, constituera un pilier du régime de désarmement. Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires reflète le désir d’un grand nombre d’États de parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires – la plus haute priorité de l’ONU en matière de désarmement.

Journée internationale des personnes âgées

Cette année, la Journée internationale des personnes âgées met en lumière le rôle du personnel de santé et sa contribution à la santé des personnes âgées, en accordant une reconnaissance particulière à la profession infirmière et en mettant l’accent sur le rôle des femmes

Dans son message pour la Journée, le Secrétaire général souligne que les personnes âgées doivent être une priorité de notre action de lutte contre la COVID-19. Il indique que tandis que nous cherchons à nous remettre au mieux, tous ensemble, nous devons œuvrer de concert à améliorer la vie des personnes âgées, de leurs familles et de leur entourage tout au long de la Décennie du vieillissement en bonne santé (2020-2030).

Le Secrétaire général souligne que plus que jamais, nous devons entendre leurs voix, leurs avis et leurs idées afin de construire des sociétés plus inclusives et mieux adaptées à leurs besoins.

Contributions financières

Grenada et Honduras ont versé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 124 le nombre d’États Membres à jour de leur contribution.

GENRE, FEMMES RÉFUGIÉS, MAINTIEN DE LA PAIX, SANTÉ ,DÉSARMEMENT, COMMÉMORATION, CÉLÉBRATION, OFFICIELLE, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, LIBAN, SOUDAN, INDE, MALAISIE,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du SG l’ONU: 1er mai 2020

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er mai 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Note d’orientation du Secrétaire général sur les personnes âgées

Aujourd’hui, le Secrétaire général a publié une note d’orientation sur les effets de la pandémie de COVID-19 sur les personnes âgées.  Le document fournit une analyse et des recommandations pour relever les défis auxquels sont confrontées les personnes âgées à travers le monde, notamment un taux de mortalité plus élevé, le risque de pauvreté, la discrimination et l’isolement. 

Le Secrétaire général a déclaré qu’il était profondément préoccupé par cette situation, également au niveau personnel, non seulement parce qu’il est lui-même une personne âgée, mais également parce qu’il est responsable d’une mère encore plus âgée.

La note d’orientation contient quatre messages principaux. Premièrement, aucune personne ne peut être sacrifiée, quel que soit son âge.  Deuxièmement, nous avons besoin d’un meilleur soutien social pour atteindre les personnes âgées.  Troisièmement, toutes les réponses sociales, économiques et humanitaires doivent tenir pleinement compte des besoins des personnes âgées, de la couverture sanitaire universelle à la protection sociale, sans oublier le travail décent et les pensions.  Et enfin, qu’il ne faut pas traiter les personnes âgées comme des êtres invisibles ou impuissants.

Le Secrétaire général a ajouté qu’alors que nous cherchons à nous relever plus forts, nous aurons besoin d’ambition et de vision pour construire des sociétés plus inclusives, durables, adaptées aux personnes âgées et préparées pour l’avenir. 

Journée internationale du travail

Aujourd’hui est le 1er mai, la Journée internationale du travail.  Dans son message pour la circonstance, le Secrétaire général souligne que cette année, alors que la pandémie de COVID-19 sévit autour de nous, celles et ceux qui trop souvent peinaient dans l’ombre apparaissent au grand jour.

Peut-être comme jamais auparavant, nous réalisons le rôle que jouent les travailleurs essentiels qui contribuent à maintenir nos sociétés en état de marche.  C’est grâce à eux que la nourriture parvient jusqu’à nos tables ou nos marchés, grâce à eux que nos transports en commun et, bien évidemment nos hôpitaux et nos systèmes de santé, fonctionnent.

Le Secrétaire général a indiqué que l’Organisation internationale du Travail (OIT) a annoncé cette semaine que la main-d’œuvre mondiale serait touchée avec l’équivalent de la perte de plus de 300 millions d’emplois. 

Le Secrétaire général a noté que l’Organisation internationale du Travail a annoncé cette semaine que la population active mondiale perdra l’équivalent de plus de 300 millions d’emplois.

Tandis que nous tâchons de reconstruire en mieux dans le sillage de cette pandémie, a dit le Secrétaire général, le bien-être de chacun doit être au cœur des politiques économiques et sociales et les personnes les plus marginalisées doivent faire l’objet d’une attention toute particulière.

Logistique humanitaire/COVID-19 

La logistique est un élément essentiel de la riposte à la pandémie, en particulier dans un contexte où les vols commerciaux sont interrompus et où les agences humanitaires, ainsi que les autorités sanitaires ont du mal à s’approvisionner dans des environnements fragiles. 

Hier soir, un avion-cargo Boeing 757, contracté par le Programme alimentaire mondial (PAM) au nom de la communauté humanitaire, a été le premier vol à quitter la nouvelle plate-forme d’intervention humanitaire mondiale établie à Liège en Belgique.  L’avion était chargé de près de 16 tonnes de fournitures médicales et d’équipements de protection individuelle, destinés au Burkina Faso, au Ghana et à la République du Congo. 

Il s’agit d’un réseau logistique mondial mis en place par le Programme alimentaire mondial.  Les plates-formes d’intervention humanitaire en Belgique, à Dubaï et en Chine, situées à proximité des sites où sont fabriqués les fournitures médicales, seront reliées aux plates-formes régionales en Éthiopie, au Ghana, en Malaisie, au Panama, à Dubaï et en Afrique du Sud.  Depuis ces pays, une flotte d’avions plus petits acheminera le fret et le personnel dans les pays prioritaires. 

Au cours des six prochaines semaines, le PAM qui gère le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies envisage de transporter l’équivalent de 37 Boeings 747 de Chine et de Malaisie à destination de 130 pays à travers le monde.

Le PAM est également en train de mettre en place un service aérien régional de transport de passagers pour transporter les agents humanitaires et de santé à travers l’Afrique de l’Est et de l’Ouest afin de surmonter les perturbations des services aériens commerciaux. Les premiers vols sont attendus dans les prochains jours.

Une fois le service pleinement opérationnel, jusqu’à 350 vols de fret et 350 vols de passagers pourraient être opérationnels chaque mois.  Un financement est nécessaire et le PAM lance un appel pour un montant initial de 350 millions de dollars afin de lancer le réseau des services logistiques communs au niveau mondial. 

UNICEF-Vaccins

L’UNICEF a appelé aujourd’hui à soutenir le déblocage d’un arriéré massif de livraisons de vaccins.    Cela est dû aux contraintes logistiques sans précédent liées aux mesures d’atténuation de la COVID-19, y compris les mesures de confinement dans certains pays.

Depuis la semaine du 22 mars, l’UNICEF a constaté une réduction de 70 à 80% des expéditions de vaccins prévues en raison de la baisse spectaculaire des vols commerciaux et de la disponibilité limitée des charters.  Le défi est aggravé par le coût exorbitant de la sécurisation des vols, avec des taux de fret de 100 à 200% supérieurs aux coûts des vols normaux, et avec des vols charters encore plus coûteux.  L’UNICEF a ajouté que même avant la pandémie de COVID-19, les vaccins contre la rougeole, la polio et d’autres maladies étaient hors de portée pour 20 millions d’enfants de moins d’un an chaque année.

HCR 

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est alarmé aujourd’hui de la situation de plus en plus désespérée des personnes déplacées de force par les conflits et la violence, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui abritent plus de 85% des réfugiés dans le monde. 

Dans toutes les grandes opérations pour les réfugiés et malgré les difficultés, le HCR s’évertue à fournir une assistance d’urgence, comme une assistance en espèces, des abris et l’inclusion des réfugiés dans les interventions nationales de santé publique. 

Une action urgente est nécessaire pour aider les réfugiés et les personnes déplacées les plus vulnérables, en particulier lorsqu’ils n’ont pas accès aux régimes gouvernementaux de protection sociale. 

République centrafricaine 

Les patrouilles se poursuivent aujourd’hui dans la ville de Ndele, en République centrafricaine (RCA), à la suite de violences survenues en début de cette semaine et au cours desquelles 25 civils sont morts et des dizaines d’autres ont été blessés.  La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) continue de mobiliser les dirigeants communautaires et les groupes armés pour apaiser les tensions et promouvoir la cohésion sociale.

Dans une déclaration conjointe publiée hier, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la MINUSCA ont fermement condamné l’attaque.  Ils ont ajouté qu’ils craignaient que les violences de cette semaine ne déclenchent une crise humanitaire, plusieurs centaines de personnes ayant fui leur domicile.  Comme cela a été mentionné précédemment, nombre d’entre elles ont cherché refuge autour du complexe de l’ONU.

L’Union africaine, la CEEAC et l’ONU appellent à des enquêtes et à la responsabilisation des auteurs, ajoutant que cette attaque est encore plus répréhensible car elle a été perpétrée quelques jours après une initiative du Gouvernement visant à favoriser la réconciliation et les secours à la population de Ndele.

Libye

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a conscience des appels libyens et internationaux à un cessez-le-feu, y compris la déclaration constructive de l’Armée nationale libyenne annonçant une trêve pendant le Ramadan et la réponse du Gouvernement d’entente national. 

La MANUL appelle les deux parties à saisir cette occasion pour interrompre immédiatement toutes les opérations militaires et reprendre les pourparlers de la Commission militaire mixte 5+5, de manière virtuelle si nécessaire, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu permanent sur la base du projet d’accord proposé par la Mission le 23 février. 

La MANUL se félicite des initiatives qui permettront au peuple libyen, qui a subi le plus lourd fardeau du conflit, d’observer le mois sacré du Ramadan en paix.  La Mission prie instamment toutes les parties de s’abstenir de tout acte ou déclaration de provocation menaçant les perspectives d’une véritable trêve et sa durabilité.  Cela comprend les tentatives d’utiliser les périodes de calme, d’un côté ou de l’autre, pour renforcer les positions. 

La Mission des Nations Unies estime que la garantie ultime d’un cessez-le-feu durable ne repose pas seulement sur la bonne volonté des parties au conflit, mais aussi sur l’engagement de la communauté internationale à respecter ses obligations de rechercher et de préserver la paix et la sécurité en Libye.

Afrique du Sud 

En Afrique du Sud, l’équipe de l’ONU a lancé, hier, un appel d’urgence de 136 millions de dollars pour aider jusqu’à 10 millions de personnes vivant dans des communautés vulnérables confrontées à des risques liés à la COVID-19. Les domaines ciblés sont la santé, l’eau, l’assainissement, la sécurité alimentaire et la violence sexiste. 

Cet appel intervient alors que l’Afrique du Sud entame un assouplissement progressif d’un confinement de 35 jours et de la fermeture des frontières.  Outre l’urgence sanitaire, le choc économique provoqué par la COVID-19 affecte fortement les moyens de subsistance, en particulier chez les femmes et les enfants. 

La Coordonnatrice résidente, Mme Nardos Bekele-Thomas, a dit qu’elle était encouragée par le message constant du Gouvernement selon lequel les mesures de relèvement à la COVID-19 inaugurerait un mode de développement différent, en se concentrant davantage sur l’inclusion, afin de s’assurer que personne ne soit laissé de côté.

Kenya

L’équipe de l’ONU au Kenya appui la réponse du Gouvernement depuis avant même la confirmation du premier cas de COVID-19.

Elle a déployé plus de 80 membres du son personnel et de volontaires pour appuyer la réponse du Gouvernement, notamment en matière de communication de crise.

Le Coordonnateur résident, M. Siddharth Chatterjee, dirige la réponse globale de l’ONU dans les domaines de la santé et de l’aide humanitaire et socioéconomique pour appuyer les efforts du Gouvernement.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, a établi un partenariat avec les centres de justice sociale pour suivre l’impact des installations de fortune sur plus de 1 500 ménages répartis dans huit comtés du Kenya.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) appuient les ONG kényanes pour veiller à ce que la réponse du Kenya soit fortement axée sur les droits de l’homme.

De son côté, ONU-Habitat, en partenariat avec le Canada et la Norvège, met en place des installations de lavage des mains dans les établissements informels et les bidonvilles de Nairobi. L’UNICEF a également distribué des milliers de fournitures essentielles pour la prévention et le contrôle des infections, tandis que l’UNESCO forme des journalistes pour prévenir la propagation de la désinformation et de la discrimination.

Soudan

Au Soudan, l’ONU et ses partenaires appuient les efforts déployés par le Gouvernement pour faire face au virus, notamment en ce qui concerne les tests de dépistage, l’objectif étant d’effectuer 600 dépistages au quotidien. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a formé 50 personnels de laboratoire sur le prélèvement d’échantillon, les transports et le dépistage et a également fournit des équipements de protection individuelle.

L’ONU et ses partenaires se mobilisent également pour transmettre des informations sur la pandémie, des conseils étant notamment envoyé à plus de 13,5 millions d’utilisateurs de téléphone mobile chaque jour.

Outre la réponse à la COVID-19, les organisations humanitaires se mobilisent également pour faire face à des urgences liées au conflit et aux catastrophes naturelles en livrant des vivres à quelques deux millions de personnes. Le plan de préparation et d’intervention COVID-19 du Soudan vise à lever 47 millions de dollars au cours des trois prochains mois.

Ukraine

En Ukraine, l’ONU et ses partenaires humanitaires appuient la riposte dirigée par le Gouvernement face à la pandémie en renforçant les laboratoires, la capacité de détection et les réseaux nationaux et régionaux. La pandémie de COVID-19 a perturbé des activités économiques limitées dans l’est de l’Ukraine, déjà dévasté par plus de six années de conflit armé.

L’appui fourni par l’ONU et ses partenaires humanitaires porte notamment sur la fourniture d’équipements de protection individuelle et de kits de dépistage, y compris dans les zones touchées par le conflit des deux côtés de la ligne de contact.

La capacité d’organiser des convois d’aide humanitaire via la ligne de contact reste limitée et l’ONU continue de plaider pour un accès sans entrave aux populations touchées par le conflit des deux côtés de la ligne de contact. Un plan COVID-19 pour l’Ukraine cherche à lever 69 millions de dollars pour fournir une aide vitale à plus de 2 millions de personnes jusqu’à la fin de l’année.

Kosovo

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), M. Zahir Tanin, a fait part de ses préoccupations concernant l’augmentation, ces dernières semaines, du nombre d’incidents signalés contre des communautés non-majoritaires. Il s’agit notamment d’incendies criminels et de graffitis intimidants.

M. Tanin a exhorté les autorités du Kosovo à réagir rapidement, à trouver les auteurs et à décourager publiquement de tels actes. Il a appelé tous les membres de la société à garder à l’esprit les circonstances fragiles auxquelles le Kosovo est confronté pendant la pandémie en cours et a souligné la nécessité de promouvoir l’unité et la solidarité.

Liban

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a indiqué qu’elle avait fait don, la semaine dernière, d’équipement de protection individuelle et d’autres fournitures médicales à des centres sociaux et médicaux situés à Al Qala et dans d’autres parties du sud-ouest du Liban. La FINUL indique qu’elle a également aidé à la mise en place d’une salle de triage préfabriquée à l’hôpital gouvernemental de Tibnine pour vérifier les patients présentant des symptômes de la COVID-19.

Les Casques bleus ont également fait don de médicaments vétérinaires aux bergers et aux agriculteurs de 13 villages du sud-est du Liban.

Couche d’Ozone

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a indiqué aujourd’hui que l’appauvrissement de la couche d’ozone avait atteint, ce printemps, des niveaux sans précédent dans certaines parties de l’Arctique.

La dernière fois qu’un tel appauvrissement de la couche d’ozone a été observé dans cette région, remonte au printemps 2011.

Selon l’OMM, cela montre que la stratosphère arctique continue d’être vulnérable aux substances appauvrissant la couche d’ozone qui sont liées aux activités humaines. Elle a ajouté que cet appauvrissement aurait été encore pire sans le Protocole de Montréal qui a conduit à l’élimination progressive de substances telles que les chlorofluorocarbones(CFC).

Journée mondiale de la liberté de la presse

La Journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée dimanche avec pour thème, cette année, « Journalisme sans crainte, ni complaisance ». Dans son message, le Secrétaire général a déclaré que les journalistes et les travailleurs des médias sont essentiels pour nous aider à prendre des décisions éclairées et que, alors que le monde combat la pandémie de COVID-19, ces décisions peuvent faire la différence entre la vie et la mort.

« La presse fournit l’antidote: des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits », a-t-il déclaré, tout en appelant les gouvernements, et d’autres, à garantir que les journalistes puissent faire leur travail pendant la pandémie et au-delà.

L’UNESCO organise un événement gratuit, la conférence ‘Difference Day’ 2020, qui sera diffusée en ligne dimanche pour marquer la Journée. Du 4 au 6 mai, il y aura plusieurs webinaires et discussions en ligne sur diverses plates-formes de médias sociaux. Les détails sont disponibles sur le site de l’UNESCO.

Condoléances

L’ONU pleure le décès d’Augustine Mahiga. Le Secrétaire général adresse ses plus sincères condoléances au Gouvernement et au peuple tanzaniens ainsi qu’à la famille de feu le Ministre.

Augustine Mahiga, un homme d’État accompli et un diplomate engagé qui a servi l’ONU en tant que Représentant spécial et Chef de la mission des Nations Unies en Somalie de 2010 à 2013. Il a joué un rôle fondamental dans l’avancement de la construction de l’État en Somalie, notamment en aidant à finaliser la Constitution provisoire et en avançant les préparatifs électoraux.

Au moment de son décès, il était Ministre des affaires constitutionnelles et juridiques de la Tanzanie, et il avait précédemment exercé les fonctions de Ministre des affaires étrangères. Il a également été Représentant permanent de la Tanzanie auprès des Nations Unies de 2003 à 2010. L’ONU transmet ses condoléances à sa famille.

UN PRESS, 1 mai 2020

Tags : Affaires humanitaires, République Centrafricaine, RCA, Libye, Afrique du Sud, Kenya, Soudan, Ukraine, Kazakhstan, Liban,

Les répliques du printemps arabe

Par Hicham Alaoui

Près d’une décennie après les soulèvements arabes de 2011-2012, les mouvements de protestation à travers la région exigent la fin des structures de pouvoir existantes, un objectif qu’ils ne peuvent atteindre sans s’engager directement dans la politique. Et dans le monde arabe, une nouvelle composition régionale remplace les anciennes rivalités sectaires.

Les scientifiques savent que les répliques sont souvent plus dommageables que les tremblements de terre qui en découlent. Le printemps arabe 2011-2012 a été un tremblement de terre politique qui a déchiré de profondes fissures dans le tissu de l’autoritarisme à travers le monde arabe; cela signifiait le pouvoir des mouvements populaires lorsqu’ils n’étaient pas menacés par la peur. En 2019, nous avons assisté à sa plus grande réplique, alors qu’une deuxième vague de troubles a secoué les gouvernements et perturbé la région.

Les manifestations déclenchées par les récents événements en Algérie, en Égypte, en Irak, en Jordanie, au Liban et au Soudan sont l’amplification logique du printemps arabe. Ils sont la dernière preuve que les sociétés de la région refusent de capituler face à l’injustice économique et politique. Bien entendu, leurs adversaires, les régimes autoritaires, sont également déterminés à maintenir le pouvoir, à s’adapter à chaque lutte pour survivre.

Les facteurs structurels du monde arabe sont restés constants depuis 2011-2012 et alimentent les répliques d’aujourd’hui. Le premier est la jeunesse de la population de la région: un tiers du monde arabe a moins de 15 ans et un autre tiers entre 15 et 29. Au cours de la dernière décennie, le monde arabe a vu sa génération de jeunes la plus grande et la plus instruite devenir adulte, une génération qui se caractérise par sa profonde immersion dans les médias sociaux et sa maîtrise des technologies en ligne.

Les mouvements de masse ont enduré les promesses de l’utopie, préférant les luttes quotidiennes pour améliorer leurs gouvernements. Les répliques de 2011-12 ont favorisé cette évolution en mettant fin au romantisme philosophique avec la démocratie

La deuxième constante est économique: le développement est à la traîne. En dehors des États du Golfe les plus riches, la plupart des pays arabes ont vu leur taux de chômage et de pauvreté s’aggraver depuis le printemps arabe. Le taux de chômage actuel des jeunes arabes, selon la Banque mondiale, est de 27% – le chiffre régional le plus élevé au monde. Le désir d’émigrer des pays arabes, principalement pour des raisons économiques, a atteint des niveaux historiquement élevés.

Dans la dernière enquête 2018 (…)

Le Monde Diplomatique (traduction non officielle)

Lire la suite (en anglais) depuis la source 

Tags : Printemps Arabe, Maroc, Algérie, Soudan, Syrie, chômage,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 janvier 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Ukraine

Dans une déclaration qu’il a publiée, le Secrétaire général se dit profondément attristé par le crash d’un avion ukrainien près de Téhéran aujourd’hui. Il présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et aux Gouvernements de tous les pays dont les ressortissants ont perdu la vie dans cette tragédie.

Golfe

Dans une autre déclaration, le Secrétaire général rappelle qu’il a lancé lundi dernier un vibrant appel à la paix. Son message aux dirigeants du monde était simple: arrêtez l’escalade. Faites preuve d’un maximum de retenue. Relancez le dialogue. Renouvelez la coopération internationale.

Cet appel demeure aussi important aujourd’hui qu’il l’était lundi.

Pour sa part, le Secrétaire général poursuivra activement ses contacts avec les acteurs concernés. Il est de notre devoir commun de n’épargner aucun effort pour éviter une guerre dans le Golfe que le monde ne peut se permettre. Nous ne devons pas oublier les terribles souffrances humaines causées par la guerre. Comme toujours, ce sont les citoyens ordinaires qui paient le plus lourd tribut.

Outre cette déclaration, le Secrétaire général a multiplié les appels téléphoniques avec les dirigeants du monde au cours de ces derniers jours. Il s’est entretenu hier avec le Président iraquien Barham Salih auquel il a exprimé la solidarité de l’ONU et réitéré son soutien au peuple iraquien.

Pour le Secrétaire général, il est important que tout le monde respecte la souveraineté et l’unité de l’Iraq. La communauté internationale doit aider le peuple iraquien au moment où il cherche à créer les conditions d’un dialogue politique.

L’Iraq ne devrait pas payer le prix des rivalités externes.

Nomination

Le Secrétaire général de l’ONU a nommé Mme Lizbeth Cullity, des États-Unis, au poste de Représentante spéciale adjointe et Chef adjointe de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA).

Mme Cullity succède à son compatriote, M. Kenneth Gluck, qui est arrivé au terme de sa mission en décembre 2019. Le Secrétaire général a exprimé à ce dernier sa gratitude pour le dévouement dont il a fait preuve pendant une période cruciale du processus politique en République centrafricaine.

La nouvelle Représentante spéciale adjointe apporte avec elle plus de 25 ans d’expérience à des postes de direction en Afrique, aux Amériques et dans le Pacifique. Elle était encore récemment Chef de cabinet à la Mission des Nations Unies au Mali.

Conseil de sécurité/Sahel

Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, plus de 4 000 personnes ont été tuées par des attaques terroristes, l’année dernière. C’est ce qu’a dit, ce matin, aux membres du Conseil de sécurité, M. Mohamed Ibn Chambas, Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Le nombre des déplacés a été multiplié par 10, approchant le million, a-t-il ajouté, prévenant que la concentration géographique des attaques terroristes menace de plus en plus les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest.

M. Chambas a souligné que les attaques incessantes contre les civils et les cibles militaires a ébranlé la confiance des populations.

Les gouvernements, les acteurs locaux, les organisations régionales et la communauté internationale se mobilisent dans toute la région pour répondre à cette menace mais, a prévenu le Chef du Bureau des Nations Unies, le temps de l’action a sonné.

Il a appelé les leaders sous-régionaux et régionaux à concrétiser leurs promesses et les partenaires internationaux, à appuyer pleinement les gouvernements de la région.

Soudan

Le Gouvernement soudanais et les Nations Unies ont achevé une visite conjointe de deux jours à El Geneina dans l’État du Darfour occidental, là où des violences communautés meurtrières viennent d’avoir lieu.

La délégation a évalué la situation pour voir comment fournir immédiatement une aide humanitaire aux gens les plus vulnérables, dont des femmes, des enfants et des personnes handicapées.

L’on estime à 40 000 le nombre des déplacés, dont des milliers ont déjà traversé la frontière vers le Tchad.

Les agences humanitaires et leurs partenaires distribuent, aux côtés du Gouvernement, de la nourriture, de l’eau et des articles ménagers. Des services de santé, de nutrition et de protection sont également disponibles.

République centrafricaine

La Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a indiqué que sa composante police aide les autorités centrafricaines à mener des enquêtes, y compris l’interrogation des victimes et des témoins, sur les affrontements de la fin de l’année dernière entre les des gangs criminels et des commerçants dans le quartier PK5 de Bangui. Les affrontements avaient fait une dizaine de morts.

La Mission de maintien de la paix travaille avec les autorités locales et les leaders communautaire, y compris les représentants des groupes impliqués dans la violence, pour trouver une solution durable grâce au désarmement et au dialogue.

Dans le quartier PK5, la Mission poursuit les patrouilles conjointes avec les forces de sécurité internes pour contribuer à la protection des civils et prévenir l’arrivée d’armes dans la zone qui vient d’être déclarée « exempte d’armes » par le Gouvernement et les Nations Unies.

Zambie

Les agences humanitaires signalent que la conjugaison de sécheresse dans l’ouest et le sud et des inondations dans le nord ont aggravé la famine. Plus de 2,3 millions de personnes devraient plonger dans une grave insécurité alimentaire d’ici le mois de mars.

Quatre districts font face à des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire et l’accès de plus en plus difficile à l’eau potable a aussi accru le risque des épidémies de maladies transmissibles, comme la typhoïde et le choléra.

Au mois de décembre, l’équipe humanitaire en Zambie avait mobilisé quelque 38 millions de dollars, y compris 8 millions du Fonds central pour les interventions d’urgence, dans le cadre de l’Appel humanitaire visant à collecter une somme de 90 millions de dollars.

Il faut de toute urgence davantage de fonds pour prévenir la détérioration de la situation humanitaire maintenant que le pic de la période de soudure approche.

UN PRESS RELEASE, 8 jan 2020

Tags : Zambie, République Centrafricaine, Soudan, Sahel, Golfe, Ukraine, ONU, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie,

Soudan Déclaration du Conseil des affaires étrangères

L’UE condamne fermement les violentes attaques perpétrées au Soudan le 3 juin 2019 qui ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils qui manifestaient pacifiquement

KHARTOUM, Soudan, 17 juin 2019/ — Aujourd’hui, le Conseil a examiné la situation au Soudan et a adopté la déclaration suivante:

Au cours des six derniers mois, la population soudanaise, avec une forte participation des femmes et des jeunes, a clairement et courageusement revendiqué une nouvelle voie pour son pays, celle de la démocratie, du pluralisme politique, de la sécurité et de la prospérité. Cela représente une occasion historique pour le Soudan. Un Soudan pacifique, démocratique et prospère reste essentiel, notamment pour la paix et la stabilité de la région, et constitue une priorité pour l’Union européenne.

L’UE condamne fermement les violentes attaques perpétrées au Soudan le 3 juin 2019 qui ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils qui manifestaient pacifiquement, et elle condamne avec la même fermeté les violences sexuelles et sexistes. La responsabilité en incombe clairement au Conseil militaire de transition (CMT) en tant qu’autorité chargée de la protection de la population. Toutes les violations des droits de l’homme et les abus qui ont été commis doivent faire l’objet d’une enquête menée avec indépendance et transparence, et leurs auteurs doivent répondre de leurs actes.

L’UE appelle à la cessation immédiate de toutes les violences contre la population soudanaise, qui comprennent notamment des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires, des passages à tabac et des violences sexuelles et sexistes, des arrestations et des disparitions. Il est du devoir du CMT d’assurer la sécurité de tous au Soudan. Les membres des Forces pour la liberté et le changement et les autres civils qui ont été arrêtés et placés en détention au cours des événements récents doivent être immédiatement libérés. Les restrictions imposées à la liberté de réunion, à la liberté des médias, à l’espace dévolu à la société civile et à l’accès à l’internet doivent également être levées.

L’UE demeure profondément préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire au Soudan, et elle maintient son engagement d’aider à répondre aux besoins de la population. Il faut lever immédiatement les obstacles à une distribution de l’aide humanitaire en temps opportun, y compris à Khartoum. Des ressources humaines et matérielles doivent être apportées d’urgence afin de fournir une aide humanitaire à plus de 8 millions de personnes qui en ont besoin. Les attaques contre les hôpitaux, le personnel médical et les patients doivent cesser. Le respect du droit humanitaire international et la protection des civils doivent être assurés, ce qui suppose notamment un accès humanitaire sûr et sans entrave.

L’UE soutient l’appel de l’Union africaine (UA) en faveur de l’établissement d’une autorité civile de transition. À cette fin, l’UE invite le CMT et les Forces pour la liberté et le changement à reprendre immédiatement les négociations, sur la base des accords trouvés jusqu’à présent. L’UE appelle également le CMT à mettre en œuvre les mesures de confiance nécessaires, ainsi que les Forces pour la liberté et le changement à y répondre en conséquence, et elle invite les deux parties à s’abstenir de toute action unilatérale.

L’UE soutient le rôle moteur de l’UA ainsi que les efforts de médiation apportés par l’envoyé spécial de l’UA pour aider à faire avancer le processus de transition politique, en coopération avec l’Éthiopie qui assure actuellement la présidence de l’IGAD. L’UE salue le rôle joué par l’Éthiopie pour faciliter la reprise des pourparlers. L’UE salue également la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’UA de suspendre la participation du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu’à la mise en place effective d’une autorité civile de transition, y compris l’annonce par l’UA que des mesures punitives seraient appliquées en cas d’obstruction à la transition en faveur d’une telle autorité. L’UE appelle par ailleurs les autres acteurs régionaux et internationaux à jouer un rôle constructif et coordonné pour soutenir le rôle moteur de l’UA sur cette base, et elle se tient à cet égard disposée à travailler avec d’autres partenaires internationaux.

Les aspirations du peuple soudanais ne peuvent être satisfaites que grâce à une transition ordonnée, pacifique, sans exclusive et menée par des civils qui fixe les conditions du retour à un ordre constitutionnel et un régime démocratique passant par des élections transparentes et crédibles, ainsi qu’un respect intégral des droits de l’homme. L’UE saisit cette occasion pour rappeler l’obligation du Soudan à coopérer avec la Cour pénale internationale en vertu de la résolution 1593 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Seule une autorité civile de transition constitue un partenaire avec lequel les relations entre l’UE et le Soudan peuvent être normalisées. L’UE se réjouit, lorsque le Soudan aura entamé un processus de transition vers un régime civil, de pouvoir apporter son soutien à ce pays pour relever les défis sociaux, économiques et politiques ainsi que mettre en œuvre les réformes nécessaires, et elle fournira une assistance en conséquence.

Tags : Soudan, Union Européenne, Conseil des Affaires Etrangères,

Message fraternel adressé aux Algériens par un Soudanais

Lors d’un rassemblement obsérvé hier à Paris, un Soudanais a tenu à adresser un message aux Algériens, dans lequel il a soulevé les dangers de l’ingérence des pays du Golfe en Afrique et plus particulièrement au Soudan et en Algérie.

« Les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Égypte et l’Arabie Saoudite œuvre à détruire les pays africains et le Soudan. Ils veulent déstabiliser nos pays, il veulent détruire le Soudan et l’Algérie, comme ils l’ont déjà fait en Syrie, en Irak et en Libye ».

« Je souhaite du succès à nos frères algériens. Je souhaite que leur mouvement aboutisse à une démocratie réelle ».

Source : Algérie Focus

 

Tags : Algérie, transition, Hirak, Soudan, monarchies du Golfe,

UA: le Conseil de paix et de sécurité suspend la participation du Soudan à ses activités

ADDIS-ABEBA – Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a annoncé jeudi sa décision de suspendre la participation du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu’à la création effective d’une autorité de transition dirigée par des civils.

Il a décidé de « suspendre, avec effet immédiat, la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu’à la création effective d’une Autorité de transition dirigée par des civils, seule solution pour permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle », peut-on lire dans le communiqué de l’UA.

« Si le Conseil militaire de transition échoue à transmettre le pouvoir à une Autorité de transition dirigée par des civils, le Conseil imposera automatiquement, sans autre délai, des mesures punitives aux personnes et entités entravant la création de l’Autorité de transition dirigée par des civils », ajoute le communiqué.

Le gouvernement soudanais a déclaré jeudi que 46 personnes avaient été tuées lors de la dispersion d’un sit-in devant le quartier général de l’armée, dans la capitale de Khartoum. L’opposition, quant à elle, a estimé que plus de 100 personnes auraient trouvé la mort.

Depuis le 6 avril, des milliers de manifestants organisent un sit-in devant le quartier général de l’armée.

Tags : Soudan, Union africaine, conseil de paix, UA,

Quai d’Orsay – Point de presse de la porte-parole : Soudan (16 mai 2019)

Elle demande que toute la lumière soit faite sur ces violences et exactions, dont les auteurs devront être poursuivis en justice

PARIS, France, 16 mai 2019/ — La France est préoccupée par l’évolution de la situation au Soudan et condamne les violences des derniers jours à Khartoum, qui ont fait plusieurs morts et un grand nombre de blessés parmi les manifestants. Elle appelle toutes les parties à la retenue. Elle demande que toute la lumière soit faite sur ces violences et exactions, dont les auteurs devront être poursuivis en justice.

La France appelle les parties soudanaises à reprendre sans délai les négociations afin de mettre en place un gouvernement civil de transition capable d’apaiser les tensions et d’apporter des réponses concrètes aux aspirations légitimes de la population. Les progrès récents dans les négociations entre le Conseil militaire de transition (CMT) et les Forces de la déclaration pour la liberté et le changement (FDLC) vont dans la bonne direction et doivent être poursuivis.

La France forme le vœu que les autorités soudanaises comme l’opposition sauront prendre leurs responsabilités afin de préserver le caractère pacifique de la transition et ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Soudan. Nous assurons tous les Soudanais que la France se tient à leurs côtés dans cette phase exigeante.

Distribué par APO Group pour Ministère des Affaires Etrangères de la République Française.

SOURCE

Ministère des Affaires Etrangères de la République Française

Tags : Soudan, France, printemps arabe, Ministère des Affaires Etrangères de la République Française,