Sahara Occidental : Militante sahraouie en état de coma en raison des négligences

Fatma El Ghalia LEILI- Militante d’avant garde

Bien connue pour avoir été l’une des premières femmes du mouvement sahraoui de libération nationale, le POLISARIO.

Née en 1955, elle travaillait à Tan Tan pour sensibiliser les sahraouis sur le besoin de libération, et elle s’occupait aussi de la question des femmes.

Un de ses frères, Mohamed Lamine Hamed, un des fondateurs du Polisario, avait une position importante au sein de la RASD.

Fatma El Ghalia est l’un des survivants des effrayants centres secrets de détention.

Le 27.2.1976, le jour de la proclamation de la RASD, Fatma El Ghalia, son père, sa mère et un frère furent séquestrés par des membres des services militaires, d’intelligence et de sécurité marocains. Elle fut emmenée de Tan Tan où elle habitait à Agdez, un des infâmes centres secrets de détention marocains. Puis ce fut Kela’at Megouna où 28 sahraouis succombèrent en captivité pendant une période de 4 ans environ, dans ce que Hassan II appelait « ses jardins ».

Un autre frère de Fatma El Ghalia, Mohamed El Bachir, fut séquestré par la police en 1983 et relâché en 1991 en même temps que sa famille. Il fut tué par balle en 1995 dans d’étranges circonstances qui n’ont pas encore été éclairées.

Après le cessez-le-feu de 1991, Hassan II fut obligé de libérer 380 prisonniers –hommes et femmes-. Fatma El Ghalia fut relâchée à ce moment, en juin 1991, avec ses parents et ses frères. Son père mourut le jour même de sa libération, exténué par 16 ans de tortures.

La mort de son père bouleversa Fatma El Ghalia de telle façon qu’elle sombra dans la dépression.

Après sa mise en liberté, Fatma El Ghalia décida de travailler dans la clandestinité.

Pendant 29 ans, elle a souffert en silence les séquelles mentales et physiques de la torture.

En août 2020, elle fut emmenée à l’hôpital Sheikh Zaid à Rabat où elle subit deux opérations à cause d’une tumeur cérébrale. Après la seconde opération, elle tomba dans le coma. Elle continue dans le coma depuis 5 semaines. Elle est dans un état critique.

Sa famille soupçonne de l’attitude négligente de l’hôpital quant aux soins qui lui étaient dus.

Equipe Media

El Aaiun – Sahara Occidental Occupée

30 Octobre 2020

Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Fatma El Ghalia Ellili, santé, coma, négligences, hôpitaux marocains,

Maroc : La corruption gangrène la santé – Des cliniques pourries par les pots-de-vin

Dans la plupart des établissements publics, la corruption dépasse les limites imaginables. Les clients ne cessent de dénoncer les comportement des infirmières et infirmiers. Ils sont quotidiennement malmenés.

Ils pointent du doigt ces employés qui, à défaut de payer un bakchich, ils seront privés du droit de soin. Personne n’est épargné parmile personnel des institutions sanitaires. «Ce qui se passe dans le milieu hospitalier est dramatique. Si un citoyen veut consulter un médecin, il doit payer rubis sur l’ongle son droit de passage à différents niveaux. S’il ne le fait pas, il sera abandonné, voire même injurié à l’occasion.

Ainsi, phénomène généralisé, toute personne désirant avoir accès aux soins ests victime de l’extorsion de fonds. C’est la raison qui se trouve derrière le scénario largement répandu de voir des femmes accoucher devant les portes des hôpitaux sans aucune pitié.

La sage-femme, le portier, le gardien de sécurité, l’infirmière, l’infirmier, bref chacun des membres du personnel actif dans l’établissement se voit dans le droit de toucher sa part du magot.

Gare à ceux qui se présentent avec les mains vides! Ils se verront traiter de la pire des manières. Même les cliniques privées ne sont pas épargnées où les infirmières sont comparées à des tortionnaires en raison de leur cruauté. Soit tu payes, soit tu es laissé pour compte. Le « droit » de graissage est devenu une loi non écrite, mais appliquée à la lettre.

« Dès que tu traverses l’entrée de l’établissement, la corruption est la règle prédominante dans le secteur de la santé au Maroc », confie une patiente qui vient d’offrir un panier de fruits à une infirmière pour ne pas être abandonnée à son sort.

Tags : Maroc, santé, établissements sanitaires, hôpitaux, soins, corruption, infirmiers, infirmières, personnel, graissage, bakchich, 

Algérie : Disparition de bijoux d’une femme morte du coronavirus

Selon Le Jeune Indépendant, des bijoux et plusieurs documents appartenant à une patiente de coronavirus décédée quelques jours après avoir été hospitalisée, ont disparu de la salle de l’Hôpital Slimène Amirat, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi.

Le journal algériem rapporte que l’enquête de la police suit son cours, après une plainte déposée par le frère cadet de la victime, une sexuagénaire testée positive au covid 19, qui s’était rendue à l’hôpital en vue de récupérer les affaires laissés par sa soeur aînée qui les gardées « en lieu sûr chez elle », selon les déclarations du frère de la défunte. Il y avait aussi des documents « importants » et qui concernent toute la famille.

D’après la même source, qui cite des informations recueillies auprès de sa famille, l’affaire a été déclenchée par le frère cadet qui, après la cérémonie d’enterrement de sa sœur ainée, opérée selon le protocole covid-19, s’était rendu à l’hôpital pour récupérer les biens laissés par la défunte. Cette dernière gardait « en lieu sûr chez elle, selon ces témoignages, des documents qualifiés « d’importants » et qui concernent toute la famille.

Tags : Algérie, faits divers, coronavirus, covid 19, vol, Hôpital Slimène Amirat, santé,



Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Beijing +25

Ce matin, le Secrétaire général est intervenu à la réunion de haut niveau consacrée au vingt-cinquième anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes.

Il a déclaré que les femmes et les filles souffrent des pires conséquences de l’impact social et économique massif de la pandémie. « Vingt-cinq ans après Beijing, nous sommes confrontés à une récession menée par les femmes, car les femmes employées dans l’économie informelle sont les premières à perdre leur emploi », a-t-il déclaré, ajoutant qu’à moins d’agir dès maintenant, la COVID-19 pourrait anéantir une génération de progrès fragiles vers l’égalité des sexes.

Le Secrétaire général a indiqué que la pandémie démontre qu’il faut insuffler d’urgence une forte impulsion pour honorer la promesse non tenue de Beijing: garantir une représentation égale des femmes aux postes de direction et partout où des décisions qui ont un impact sur la vie des gens sont prises.

Il a encouragé l’ensemble des États Membres à prendre des engagements concrets et ambitieux en faveur du leadership des femmes et de leur pleine participation, les exhortant en outre à intensifier leur soutien aux organisations communautaires de la société civile qui ont toujours été à l’avant-garde du leadership en matière de droits des femmes.

Education Plus Initiative

Vendredi, le porte-parole sera accompagné des dirigeants d’ONU-Femmes, du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), de l’UNICEF et du Directeur général adjoint de l’UNESCO, qui présenteront à la presse l’Education Plus Initiative, consacrée à l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique sub-saharienne.

République centrafricaine

Ce matin, lors d’une réunion de haut niveau consacrée à la République centrafricaine, le Secrétaire général a déclaré que la période à venir sera décisive pour le pays. Les autorités et toutes les parties prenantes nationales ont une responsabilité historique d’assurer le bon déroulement des prochaines élections, a-t-il indiqué.

Le Secrétaire général a souligné les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord politique, notamment en matière de réformes législatives, ainsi que l’extension de l’autorité de l’État à travers le pays. Il a également noté que la situation sécuritaire s’était améliorée dans certaines régions.

Cependant, M. Guterres a exprimé ses préoccupations concernant le nombre important de violations des droits de l’homme et de violations de l’Accord de paix. Ces attaques doivent cesser immédiatement, a-t-il dit. Il a appelé les autorités à redoubler d’efforts pour traduire les coupables en justice, protéger les civils et renforcer les mesures de lutte contre la violence à l’égard des femmes.

S’agissant de la situation humanitaire, le Secrétaire général a noté que cette année encore, la communauté humanitaire avait reçu moins de la moitié des fonds nécessaires pour répondre aux besoins des 2,6 millions de personnes en situation de précarité. On n’a pas droit à l’erreur, a-t-il ajouté. Il a souligné qu’une paix durable ne peux être possible sans respecter l’Accord et sans de réels progrès sur le front du développement.

FINUL

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) se félicite de l’annonce, aujourd’hui, d’un accord-cadre pour le lancement de négociations entre le Liban et Israël sur la démarcation des frontières maritimes et terrestres entre les deux pays.

La FINUL se tient prête à apporter aux parties tout le soutien dont elle dispose et à faciliter les efforts visant à résoudre cette question et à progresser dans la démarcation de la Ligne bleue.

En vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, la FINUL soutient tout accord entre les deux pays visant à renforcer la confiance afin d’amener les parties à s’engager de nouveau en faveur de l’inviolabilité de la Ligne bleue et du processus plus vaste de démarcation des frontières.

Soudan

Au Soudan, le nombre de personnes touchées par les inondations sans précédent qui affectent le pays s’élève désormais à 860 000 et continue d’augmenter. Plus de 120 personnes sont également décédées.

Plus de 400 écoles et des milliers d’établissements de santé ont été endommagés, compromettant les services d’éducation et de santé.

Près de 30 000 latrines se sont effondrées, ce qui pourrait entraver la prévention et le traitement des épidémies potentielles.

L’ONU et ses partenaires continuent d’appuyer les efforts d’intervention du Gouvernement pour aider ceux qui en ont besoin. Jusqu’à présent, l’ONU a atteint plus de 400 000 personnes.

Le manque de financement pose un sérieux défi, en particulier pour le secteur de la santé, ainsi que dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, pour lesquels l’aide est essentielle pour répondre à la fois aux inondations et à la pandémie actuelle.

COVID-19 / Inde

En Inde, l’équipe de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Renata Dessallien, continue de soutenir le pays alors qu’il fait face au défi sans précédent que représentent plus de 6,3 millions de cas de COVID-19.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a aidé au traçage de 10 millions de contacts et a fourni plus d’un million de kits de dépistage. L’OMS et l’UNICEF ont formé près de quatre millions d’agents sanitaires de première ligne. L’UNICEF a également aidé 40 millions d’enfants grâce à des initiatives d’éducation et cinq millions de femmes et d’enfants en leur octroyant des soins de santé essentiels.

Pour sa part, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a distribué près d’un million d’équipements de sécurité à huit départements de santé à travers le pays. Le PNUD a également fourni près de 500 000 trousses de sécurité et 60 millions de kilos de nourriture à 200 000 travailleurs sanitaires.

Une application mobile du Programme alimentaire mondial (PAM) a permis de relier huit millions de personnes au système public de distribution alimentaire. Et pour soutenir les entreprises, l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) apportent un soutien aux petites et moyennes entreprises.

Pour aider les femmes touchées par la violence, ONU-Femmes a formé 100 000 personnes pour aider les femmes concernées.

Distinction Nansen pour les réfugiés

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a annoncé que Mme Mayerlín Vergara Pérez, de Colombie, est la lauréate cette année de la Distinction Nansen pour les réfugiés.

En tant que Coordonnatrice régionale pour les Caraïbes de la Fundación Renacer, elle a consacré plus de deux décennies à aider l’ONG colombienne à atteindre son objectif d’éradiquer l’exploitation et les abus sexuels à l’encontre des enfants et des adolescents.

Fondée il y a 32 ans, cette organisation a aidé plus de 22 000 enfants et adolescents ayant survécu à une exploitation sexuelle commerciale et les survivants d’autres types de violence sexuelle et sexiste.

La Distinction Nansen pour l es réfugiés récompense les services exceptionnels rendus aux personnes déplacées de force. En annonçant l’attribution du prix de cette année, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, a déclaré que le dévouement sans faille de Mayerlín avait sauvé la vie de centaines d’enfants réfugiés et leur avait redonné l’espoir d’un avenir meilleur.

Le Secrétaire général se joint au HCR pour la féliciter.

Guatemala

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui que la dénutrition, le surpoids et l’obésité avaient coûté au Guatemala environ 12 milliards de dollars en 2018, soit 16% du PIB du pays.

Dans un nouveau rapport, le PAM indique que sur ces 12 milliards de dollars, 8 milliards de dollars avaient été perdus en raison des effets économiques, sociaux et sanitaires de la dénutrition, les 4 milliards de dollars restants l’ayant été à cause des répercussions du surpoids et de l’obésité qui sont une préoccupation croissante pour le pays.

La malnutrition a également un impact négatif sur le développement intellectuel de la population. Selon le rapport, en 2018, plus de 100 000 élèves ont dû redoubler, la dénutrition affectant près de 45% d’entre eux. Seuls 9 enfants sur 100 souffrant de dénutrition ont terminé l’école primaire.

Armes nucléaires

En réponse à une question sur la ratification par la Malaisie du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, le Porte-parole a indiqué que l’ONU sait que le Ministre des affaires étrangères de Malaisie a signé l’instrument de ratification du pays le 30 septembre. Il a ensuite été reçu par l’ONU.

À ce jour, 46 États ont ratifié le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Selon ses dispositions, le Traité entrera en vigueur 90 jours après le dépôt, auprès de l’ONU, du cinquantième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion.

Le Secrétaire général a répété à plusieurs reprises qu’il attendait avec intérêt l’entrée en vigueur du traité qui, une fois en vigueur, constituera un pilier du régime de désarmement. Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires reflète le désir d’un grand nombre d’États de parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires – la plus haute priorité de l’ONU en matière de désarmement.

Journée internationale des personnes âgées

Cette année, la Journée internationale des personnes âgées met en lumière le rôle du personnel de santé et sa contribution à la santé des personnes âgées, en accordant une reconnaissance particulière à la profession infirmière et en mettant l’accent sur le rôle des femmes

Dans son message pour la Journée, le Secrétaire général souligne que les personnes âgées doivent être une priorité de notre action de lutte contre la COVID-19. Il indique que tandis que nous cherchons à nous remettre au mieux, tous ensemble, nous devons œuvrer de concert à améliorer la vie des personnes âgées, de leurs familles et de leur entourage tout au long de la Décennie du vieillissement en bonne santé (2020-2030).

Le Secrétaire général souligne que plus que jamais, nous devons entendre leurs voix, leurs avis et leurs idées afin de construire des sociétés plus inclusives et mieux adaptées à leurs besoins.

Contributions financières

Grenada et Honduras ont versé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 124 le nombre d’États Membres à jour de leur contribution.

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Algérie : L’aveu

« Un peu de rigueur, de civisme et d’humanisme dans la gestion et le traitement des patients humaniserait nos hôpitaux et centres de soins, tout en les rendant autrement plus efficaces. La guérison et les soins résident aussi dans le mental ».

Par Mohamed Abdoun 

« Il est temps de compter sur les capacités nationales en vue de relancer le secteur de la santé. » Cette phrase, déjà lourde de sens et de puissance, prend un poids particulièrement fort, carrément incommensurable, lorsque l’on ajoute qu’elle a été prononcée par le Premier ministre lui-même, Abdelaziz Djerad en l’occurrence.

Elle sous-entend, en filigrane, que notre secteur de la santé est défaillant. Certes, n’importe quel citoyen lambda, qui a eu à faire un tour un jour ou l’autre dans l’un de nos hôpitaux ou dispensaires, le sait mieux que personne. S’en rend douloureusement compte, et à sa corps défendant.

Mais, lorsque cet aveu vient d’un si haut responsable, il prend automatiquement un tout autre sens. Preuve en est que l’ensemble des ministres de la Santés qui se sont succédés à ce poste depuis des dizaines d’années se sont évertués à nous convaincre que nous avions l’un des meilleurs système de santé du monde. Ils le faisaient, sans ironie, sans rire sous cape, mais sans oublier surtout de se soigner, eux et leurs proches et amis, en occident.

Mais, depuis le déclenchement de cette épidémie de coronavirus, il est devenu clair que cet échappatoire leur était désormais interdit. Tous logés à la même enseigne. Il est donc temps de « compter sur les capacités nationales en vue de relancer le secteur de la santé ». Celui-ci ne souffre pas tant du manque de moyen que d’une mauvaise gestion et un laisser-aller pratiquement installé dans les gènes du personnel de ce secteur. Par exemple, on fait tomber en panne exprès des appareillages coûteux rien que pour ne pas travailler, en se souciant bien peu de la santé des malades qui en ont impérieusement besoin.

On peut aussi mentir, en déclarant que telle ou telle machine n’est pas opérationnelle, mais qui est quand même mise à la disposition des copains et des gens recommandés. Dans la même veine, au lieu de mettre à profit l’argent alloué par l’Etat et par la CNAS pour améliorer les conditions d’accueil et d’hébergement des malades, on préfère se doter de véhicules de services flambants neufs, multiplier les missions à l’étranger, les séminaires et autres artifices qui ne servent absolument pas la santé publique.

Plus bas dans l’échelle sociale, on n’hésite pas à détourner médicaments et nourritures, ne laissant aux malades que les miettes, ainsi que leurs yeux pour pleurer. Là encore, donc, une thérapie de choc est requise si on veut vraiment que les choses changent, dans le bon sens s’entend. Cela est d’autant plus urgent, que même sur le plan de la formation, les médecins formés aujourd’hui, victimes de l’école algérienne, ne sont franchement pas dotés des compétences -techniques et psychologiques- requises.

J’en ai moi même fait la triste expérience à maintes reprises. Un peu de rigueur, de civisme et d’humanisme dans la gestion et le traitement des patients humaniserait nos hôpitaux et centres de soins, tout en les rendant autrement plus efficaces. La guérison et les soins réside aussi dans le mental. Beaucoup de malades hospitalisés sont » achevés » dans nos hôpitaux-mouroirs. Là encore, j’en garde de tristes et inoubliables expériences. Conclusion, « il est temps de compter sur les capacités nationales en vue de relancer le secteur de la santé ».

M. A.

La Tribune des lecteurs, 18 mars 2020

Tags : Algérie, coronavirus, santé, équipements, hôpitaux,

L’Algérie et l’Argentine certifiées exemptes de paludisme par l’OMS

L’Algérie est le deuxième pays de la Région africaine de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice
GENEVA, Suisse, 22 mai 2019/ — L’Algérie et l’Argentine ont été officiellement reconnues par l’OMS comme exemptes de paludisme. La certification est accordée lorsqu’un pays démontre avoir interrompu la transmission autochtone de la maladie pendant au moins trois années consécutives.

Le paludisme, contracté par la piqûre d’un moustique infecté, demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde ; en effet, selon les estimations, 219 millions de cas et plus de 400 000 décès dus au paludisme ont été dénombrés en 2017. Environ 60 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans.

L’Algérie est le deuxième pays de la Région africaine de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice, qui a été certifiée en 1973. L’Argentine est le deuxième pays de la Région OMS des Amériques à être certifié en 45 ans, après le Paraguay qui l’a été en juin 2018.

L’Algérie et l’Argentine ont notifié leurs derniers cas autochtones de paludisme en 2013 et 2010, respectivement.

Un « engagement sans faille »

Tant en Algérie qu’en Argentine, l’histoire du paludisme s’étend sur des centaines d’années et la lutte contre cette maladie a été âprement menée. Au cours des dix dernières années, l’amélioration de la surveillance a permis d’identifier et de traiter rapidement chaque cas de paludisme, sans exception. Il est important de noter que les deux pays fournissaient un diagnostic et un traitement gratuits à l’intérieur de leurs frontières, en veillant à ne laisser personne de côté s’agissant de l’obtention de services nécessaires pour prévenir, détecter et guérir la maladie.

« L’Algérie et l’Argentine ont éliminé le paludisme grâce à l’engagement sans faille et à la persévérance des populations et des dirigeants des deux pays », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Leur succès sert de modèle pour d’autres pays qui s’efforcent de mettre fin à cette maladie une fois pour toutes. »

Éradiquer le paludisme en Algérie

Le Dr Charles Louis Alphonse Laveran, médecin français, a découvert le parasite du paludisme en Algérie en 1880. Dans les années 1960, le paludisme était devenu le principal problème de santé du pays, quelque 80 000 cas étant signalés chaque année.

Le succès remporté par la suite par l’Algérie dans la lutte contre la maladie peut être attribué principalement à la présence de personnels de santé bien formés, à la fourniture de services de diagnostic et de traitement du paludisme dans le cadre de soins de santé universels et à une riposte rapide aux flambées épidémiques. Tous ces facteurs ont permis au pays d’atteindre – et de maintenir – zéro cas de paludisme.

« Le parasite du paludisme a été découvert pour la première fois chez l’homme il y a près d’un siècle et demi en Algérie, marquant ainsi une étape importante dans la lutte contre cette maladie », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique. « Désormais, l’Algérie a démontré au reste du continent africain qu’il est possible de vaincre le paludisme moyennant le leadership des pays, des mesures audacieuses, des investissements judicieux et de solides données scientifiques. Les autres pays africains peuvent tirer des enseignements de cette expérience. »

La route de l’Argentine menant à l’élimination du paludisme

Dans les années 1970, l’Argentine a entrepris d’éliminer le paludisme. Parmi les principaux éléments de son approche, figuraient notamment la formation des agents de santé à la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des habitations, le diagnostic de la maladie par la microscopie et une riposte efficace aux cas signalés au sein de la communauté.

La collaboration transfrontière était également essentielle. Entre 2000 et 2011, l’Argentine a travaillé en étroite collaboration avec le Gouvernement bolivien pour la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur de plus de 22 000 habitations situées dans des zones frontalières et pour mener des campagnes de dépistage du paludisme à grande échelle.

« L’Argentine a notifié le dernier cas autochtone en 2010 et a démontré l’engagement, les capacités au sein de ses systèmes de santé, de laboratoire et de surveillance ainsi que le financement nécessaire pour prévenir la réintroduction du paludisme dans son pays », a déclaré la Dre Carissa Etienne, Directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), Bureau régional de l’OMS pour les Amériques. « Je suis convaincue que l’Argentine servira d’exemple et de source d’inspiration aux autres pays de la Région des Amériques pour parvenir à l’élimination de la maladie dans les prochaines années. »

Les certificats seront présentés par le Directeur général de l’OMS aux représentants de l’Algérie et de l’Argentine en marge de la Soixante-Douzième Assemblée mondiale de la Santé.

La certification de l’élimination du paludisme nécessite pour un pays d’établir, au-delà de tout doute raisonnable, que la chaîne de transmission locale du paludisme a été entièrement interrompue dans l’ensemble du pays depuis au moins trois années consécutives. En outre, un système national de surveillance capable de détecter et de faire face rapidement à tout cas de paludisme doit être opérationnel, ainsi qu’un programme efficace de prévention de la réintroduction de la maladie.

À l’échelle mondiale, 38 pays et territoires ont été déclarés exempts de paludisme :

https://www.who.int/malaria/areas/elimination/malaria-free-countries/en/

Des informations détaillées sur le processus de certification de l’élimination du paludisme de l’OMS figurent à l’adresse

https://www.who.int/malaria/areas/elimination/certification/en/.

APO

Tags : OMS, WHO, santé, paludisme, algérie, argentine,

Un petit exemple de ce qui est le système de Santé au Maroc

Petit thread sur l’état du système de Santé au Maroc, suite à l’expérience de mon oncle dans une clinique mutualiste de Mohammedia la semaine dernière, d’une grande banalité mais représentative de ce que vivent les marocains au quotidien.

Souffrant d’anémie aiguë, il se fait prendre en charge dans cette clinique où les chambres sont en piteux état, les prises d’oxygène de travers, les prises électriques à moitié arrachées, et les règles élémentaires d’hygiène pour un établissement hospitalier superbement ignorées.

Mais la clinique brille avant tout par sa quasi-absence de personnel soignant. Ma tante se transforme alors en infirmière de circonstance, en restant à son chevet jour et nuit et en gérant elle-même les épisodes d’agitation extrême qui le secouent d’un moment à l’autre.

La recherche du médecin titulaire est un exercice vain, son emplacement dans l’hôpital étant en évolution perpétuelle et sujette à des indications contradictoires de la part d’un personnel administratif serviable, mais visiblement mal informé et le regard rivé sur leur portables.

L’attente du retour hypothétique de ce médecin se poursuit. Lorsqu’il est enfin localisé, c’est au volant de sa voiture, en train de quitter le parking pour se rendre tranquillement chez lui.

Une transfusion s’impose pour traiter l’anémie. Sauf que pour transfuser… il faut du sang. La clinique en est totalement dénuée. Mon cousin se tape 2h de route pour aller se procurer une poche de sang à Casablanca, équipé de sa petite glacière de pique-nique.

Les inégalités d’accès aux soins au Maroc n’ont pas échappé au rapport d’Oxfam MENA. Un système à deux vitesses où 50% des frais sont à la charge des patients. Les marocains méritent mieux que cela.

Samy Ahmar

Source : Twitter, 2 mai 2019

Tags : Maroc, santé, soins, hòpitaux, médecins,

Maroc: Hommage à la mère d’une victime de la répression à Jerada

« J’ai décidé aujourd’hui d’écrire pour rendre hommage à une grande militante qui reste debout seule face à la machine tyrannique qui a écrasé son enfant il y a une année de cela et à ce jour, et manœuvre encore jusqu’à présent d’occulter ce crime et priver cet enfant de son droit à l’accès aux soins.

Il s’agit de Najet Mahjoubi, la mère de l’enfant Abddelmoula Zaiqer qui a été fauché brutalement l’année dernière pendant le mouvement de Jerada, et qui est, depuis, entre la vie et la mort dans l’une des cliniques à Casablanca

L’histoire de son combat telle qu’elle m’a été racontée par un ami qu’elle-même m’a raconté est longue et amère et le voyage est encore long devant elle. Ce drame lui causa des fractures à la colonne vertébrale. Pendant son transfert à l’hôpital, il a subi des lésions au niveau de sa moelle osseuse qui l’empêche de bouger.

Actuellement, il souffre d’une invalidité motrice totale, de douleurs vives, d’infection des reins et de malnutrition et il a besoin d’une solution urgente et coûteuse pour remplacer la moelle osseuse endommagée …

Najet a tout laissé pour accompagner son enfant au Centre De Réeducation à Casablanca, comme s’il avait surmonté le danger et atteint le stade de récupération et qu’il ne lui restait que la phase de réeducation avant de se tenir sur ses pieds. Najet a lutté durement pour faire connaitre la tragédie de son enfant et a reçu un peu de solidarité et a trouvé quelqu’un pour l’aider à hospitaliser son fils à l’étranger pour un traitement réel ce qui nécessite l’obtention du rapport médical complet du cas de son enfant, mais sa requête du rapport médical a été rejetée et différée.

Malgré la solidarité de certains défenseurs des droits humains à son égard et la saisine des autorités judiciaires pour ouvrir une enquête sur l’affaire, il n’y a pas eu d’enquête judiciaire, ni rapport médical et cette femme tient debout depuis frapper à toutes les portes dans l’espoir de trouver des interlocuteurs pourvu qu’elle trouve quelqu’un qui va l’assister pour sauver la vie de son enfant et lui éviter le statut d’invalidité permanente.

En ce 8 mars, je lance un appel à tous mes amis afin de fournir toute sorte de soutien disponible, chacun depuis sa position et selon ses possibilités. Je fais appel en particulier à mes amis avocat(e)s …

Je rends hommage à cette combattante inlassable pour recouvrer les droits de son enfant à la vie et à l’accès aux soins, et la femme qui se tient courageusement et fermement face à la tyrannie et la mère qui dit cité par Maxime Gorki  » Je ne veux pas qu’ils se servent de mon dos pour apprendre à battre les autres » ( La mère)

Tout mes respects madame
Khalida Yasser

CONTACT
Najet Mahjoubi ( La mère de l’enfant Abddelmoula Zaiqer)
TEL : (+212)06.58.05.94.29

Source

Tags : Maroc, Jerada, Najet Mahjoubi, répression, soins, santé,