Le Maroc rouvre ses portes aux touristes

Selon le site Travel Daily Media (TD), les autorités marocaines ont décidé d’assouplir les mesures concernant les frontières dans le but de permettre aux visiteurs internationaux de se rendre au Maroc, y compris les touristes britanniques.

L’Office national du tourisme marocain (MNTO) a confirmé qu’à partir du 1er octobre, les voyageurs qui n’ont pas besoin de visa peuvent entrer dans le pays sur présentation d’un test PCR Covid-19 négatif fait dans les 72 heures avant le départ. Les passagers doivent également présenter soit une invitation émise par une société marocaine, soit une réservation d’hébergement pour la durée de leur séjour. « Le Maroc ne figure actuellement pas sur la liste des corridors de voyage FCO de l’Angleterre’, indique le site.

A cet égard, TD signale que « le Maroc est actuellement desservi par deux compagnies aériennes du Royaume-Uni – Royal Air Maroc opère de Londres Heathrow à Casablanca trois fois par semaine, tandis qu’Air Arabia part de Londres Gatwick à Tanger deux fois par semaine ».

Jamal Kilito, directeur du MNTO pour le Royaume-Uni et l’Irlande, a déclaré: «Alors que nous sortons de la pandémie, nous sommes impatients d’accueillir les voyageurs britanniques et irlandais au Royaume du Maroc où ils pourront vivre une expérience touristique vraiment exceptionnelle en toute tranquillité. Avec des mesures de santé et de sécurité sécurisées en place, nous sommes convaincus que nous pouvons reconstruire notre industrie du tourisme et offrir aux voyageurs le chaleureux accueil marocain dont ils ont toujours bénéficié.

D’aprés la même source, les atouts du Maroc sont l’authenticité et la diversité au même temps qu’il « offre aux voyageurs l’occasion de découvrir une culture chargée d’histoire ».

Parmi les destinations phares citées par Today Travel, on trouve Marrakech, Agadir et Fès. « Le pays offre aux visiteurs des expériences accessibles dans le désert, des randonnées dans les montagnes de l’Atlas, de nombreuses plages et sports nautiques, ainsi que de la détente et des paysages pittoresques, le tout avec en toile de fond les meilleures normes sanitaires et sanitaires », conclue-t-il.

Tags : Maroc, tourisme, coronavirus, covid 19, voyages, frontières, Royaume Uni, 

UK : Pourquoi les musulmans sont particulièrement vulnérables au coronavirus?

Les responsables du NHS m’ont dit que les ménages musulmans sont particulièrement vulnérables au coronavirus – il est important de comprendre pourquoi

Au fur et à mesure que la crise se développe, il est probable que les traumatismes se propageront à travers des communautés dont la culture commune est construite autour précisément des choses que le gouvernement a déconseillé.

Les musulmans britanniques sont parmi les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19 – de hauts responsables du NHS m’ont dit que jusqu’à un quart des Britanniques morts de la maladie causée par le virus étaient des musulmans âgés.

Pour ceux à l’intérieur des communautés musulmanes comme moi, c’est choquant mais pas surprenant. Les musulmans sont particulièrement vulnérables au virus et il doit être reconnu plus largement avant qu’il ne soit trop tard. Si les musulmans se sentent déçus, exclus ou oubliés par la réponse du gouvernement, il y aura des répercussions qui dureront plus longtemps que l’épidémie.

Beaucoup de musulmans vivent dans des familles élargies, souvent, comme ma maison, avec trois générations sous un même toit. Cela signifie qu’il existe un nombre plus élevé de porteurs qui peuvent (et souvent infecteront) un parent âgé. Une personne âgée ne peut pas s’auto-isoler efficacement lorsqu’elle vit dans des quartiers proches avec ses enfants, petits-enfants et peut-être même sa famille élargie.

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Nous sommes tous des créatures sociales, mais peut-être que les musulmans sont plus sociaux que la plupart. Nous mangeons ensemble – souvent dans une seule assiette, partageant des ustensiles et des plats d’accompagnement. Pour de nombreux musulmans, l’intimité sociale comme les poignées de main et les câlins est tellement liée à leur comportement que l’invention d’une semaine de la «distanciation sociale» leur est à la fois étrangère et absurde.

C’est particulièrement le cas dans les 1600 mosquées britanniques (il y en a 130 seulement dans ma ville natale de Bradford). L’islam est une religion collective, et bien que d’éminentes organisations musulmanes britanniques comme le Muslim Council of Britain aient – conformément aux pays à majorité musulmane comme l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Égypte – chargé les musulmans de prier chez eux, de nombreuses mosquées britanniques sont susceptibles de rester ouvert. Heureusement, la plupart des mosquées ont suivi ces conseils, mais les espaces de prière qui sont encore ouverts peuvent contenir encore plus de personnes que d’habitude, ce qui augmente le risque.

Lors des prières du vendredi (dont la fréquentation est, dans des circonstances normales, une obligation pour la plupart des musulmans), la proximité immédiate des fidèles rend la propagation du coronavirus une quasi-certitude. Nous le savons par des événements dans le monde musulman: la propagation de Covid-19 en Malaisie a été retracée à un seul rassemblement religieux dans une mosquée, ce qui a permis au virus de se propager non seulement à travers ce pays, mais à six autres.

Tout cela rend le coronavirus particulièrement préoccupant dans les communautés musulmanes, dont certaines, comme Bradford, dans les régions les plus défavorisées du pays, avec des résultats de santé médiocres.

Les supermarchés ethniques de niche et les bouchers halal dont de nombreux musulmans dépendent pour leurs produits essentiels ont des chaînes d’approvisionnement moins fiables que les grands supermarchés, forçant de nombreux épiciers musulmans locaux à augmenter considérablement leurs prix. Et ce malgré le fait que leurs clients soient parmi les plus pauvres de Grande-Bretagne.

Et dans les poches des communautés musulmanes, il y a une méfiance – ou une simple méconnaissance – des conseils du gouvernement. Le site Web officiel du NHS sur le coronavirus, qui a été mis en évidence lors des conférences de presse quotidiennes du Premier ministre, n’est disponible qu’en anglais.

De nombreuses minorités dont l’anglais n’est pas suffisamment compétent pour comprendre pleinement les termes médicaux tels que «quarantaine» et «pandémie» dépendent de sources étrangères ou des médias sociaux pour leurs informations.

Les blogs, TikTok et YouTubers en Asie ne devraient pas être une ressource principale pour les Britanniques en période de crise nationale – leur propre gouvernement devrait l’être.

C’est particulièrement le cas pour les réfugiés, les demandeurs d’asile et les nouveaux arrivants, y compris les enfants de demandeurs d’asile pris en charge, qui sont susceptibles d’avoir un niveau d’anglais inférieur à la moyenne. Ils sont également plus susceptibles de souffrir déjà de traumatismes ou de problèmes de santé mentale, qu’un blocage proche ou total peut faire de mal en pis.

Ce traumatisme va se propager à travers les communautés musulmanes à mesure que la crise se développe. Une interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes est essentiellement une interdiction des funérailles musulmanes – je ne suis jamais allé à une réunion avec moins de 300 participants.

De nombreux musulmans souhaitent que sans une action rapide, ils voient leurs parents et leurs grands-parents mourir de plus en plus nombreux, et ils ne pourront même pas les enterrer correctement. Et c’est à une époque où les rassemblements religieux qui pourraient les aider à traiter et à pleurer seront arrêtés.

Les conseils du gouvernement dans ces circonstances sans précédent ont été clairs et cohérents. Maintenant, il doit devenir multilingue et multiculturel.

Le sauvetage du coronavirus est encore minuscule par rapport aux financements mis à disposition pendant la crise financière. Assurément, les vies humaines sont plus importantes que les bilans bancaires? Un soutien devrait être mis à la disposition des autorités locales, des organisations caritatives et des volontaires à travers le pays pour fournir la nourriture, les fournitures et la compagnie dont les plus vulnérables ont besoin.

Coordonné dans ma localité grâce à une application facilement accessible, l’effort logistique derrière ce déploiement est énorme: nous avons besoin de tout, des interprètes aux thérapeutes en passant par les contrôles DBS accélérés. Je ne doute pas que les communautés musulmanes joueront leur rôle, mais elles doivent être soutenues par leur gouvernement.

L’hygiène, la santé et la responsabilité envers ses voisins sont étroitement liées à la culture islamique. Cela comprend la responsabilité de ne pas infecter les voisins avec une maladie mortelle. Mais nous ne pouvons utiliser ces valeurs pour assurer la sécurité de tous nos compatriotes britanniques que si nous nous mobilisons en même temps que nous nous isolons.

Shadim Hussain est membre du groupe directeur du gouvernement sur l’adoption et PDG de My Foster Family

Source : Independent, 19 mars 2020

(Traduction non officielle)

Tags : UK, Royaume Uni, coronavirus, musulmans, ménages musulmans,

Maroc : retirer sa confiance à Christopher Ross a créé des « énergies négatives » (ambassadeur UK)

Un compte-rendu d’une réunion avec l’ambassadeur britannique Tim Morris à Rabat révèle l’état d’esprit de la communauté internationale suite à la décision des autorités marocaines de désavouer le diplomate américain Christopher Ross lors de sa mission en tant qu’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental.

Les arguments marocains à ce sujet ont été qualifiés « horribles », « dure et contreproductive » et a déclaré qu’elle a créé une « énergie négative ».

TEXTE DU COMTE-RENDU

Compte rendu interne de la rencontre de M. le Ministre Délégué

avec M.Tim Morris, Ambassadeur du Royaume Uni

Le Ministre Délégué a reçu, le 28 Mai 2012, M. Tim Morris, Ambassadeur du

Royaume Uni au Maroc. A cette occasion, la Question Nationale a été au centre des discussions.

Après avoir informé l’Ambassadeur britannique de la teneur de sa conversation téléphonique avec M. Alistair Burt, vendredi dernier, M. le Ministre a réitéré le soutien du Maroc au Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon, et au processus de négociation mené par l’ONU. M. Amrani a ajouté que la priorité pour le Maroc était de maintenir et de préserver le processus politique enclenché en redonnant aux négociations une dynamique positive, ce qui implique de mettre un terme aux différentes dérives qui ont été constatées et de renouer avec les paramètres clairs censés encadrer et guider le processus politique. Le statu quo n’est pas tenable, le temps est venu de sortir de l’impasse et d’aller de l’avant a-t-il poursuivi, en faisant remarqué que le Maroc n’avait épargné aucun effort pour contribuer positivement à ce processus. Qu’ont fait les autres parties ? Qu’ont-elles amené sur la table, s’est-il interrogé en s’adressant à M. Morris. Il a également souligné qu’il était aujourd’hui nécessaire d’impliquer concrètement l’Algérie dans ce processus en expliquant que ce pays détient la clé de la solution.

L’Ambassadeur Morris a répondu combien Alistair Burt était enthousiaste quant au potentiel de développement des relations bilatérales. Selon l’Ambassadeur britannique, M. Burt se félicite de l’évolution positive de cette relation et affirme qu’il y a aujourd’hui une véritable volonté d’aller de l’avant. Concernant la Question Nationale, M. Morris a dit qu’il y avait des divergences entre le Maroc et le Royaume Uni, mais également des positions qui se rejoignent, notamment en ce qui concerne le caractère intenable du statu quo.

Il a poursuivi en affirmant que dans le court terme il y aura une situation difficile à gérer. Nous comprenons la décision du Maroc de dire « enough is enougn », cependant, a-t-il ajouté, à l’exception de la France, la décision inattendue et soudaine du Maroc a engendré beaucoup d’incompréhension, y compris au niveau du Groupe des Amis (GOF) et du Secrétaire Général. Selon le représentant britannique, l’approche conflictuelle décidée par le Maroc est dans l’ensemble considérée comme 1étant dure et contreproductive. Il a également noté qu’il est difficile de distinguer le SG et le Conseil de Sécurité de cette défiance concernant C. Ross.

L’Ambassadeur Tim Morris a par ailleurs qualifié d’horrible (« awful ») l’aide-mémoire justifiant la décision du Royaume de retirer sa confiance à C. Ross. Il a en outre fait savoir que le Royaume Uni ne pouvait pas soutenir un tel document dans la mesure où il ne partage pas certains des arguments avancés, et que ledit document révèle par ailleurs une démarche scientifique défaillante. M. Morris a répété une nouvelle fois que la situation sera difficile pour le Maroc sur le court terme et ce pour plusieurs raisons, en prenant soin de préciser : « mais vous vous êtes mis dans cette situation tout seul, vous devrez donc traverser cette période difficile ». Il a ensuite affirmé « Que les choses soient claires, nous allons soutenir le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel quoi qu’il fasse. Nous ne voulons surtout pas donner l’illusion que nous sommes d’accord ».

Au sujet de la Minurso, Tim Morris a dit comprendre le point de vue du Maroc sur la nécessité de ne pas polluer le mandat de la mission onusienne tout en notant que le Royaume Uni considérait qu’il devait y avoir une certaine flexibilité dans la mise en œuvre du mandat de la Minurso, notamment en ce qui concerne l’accès de la mission onusienne aux personnes résidant sur ce territoire. Il a ensuite déclaré soutenir tous les rounds informels de l’Envoyé Personnel du SG, tout en « comprenant que cela devait mener quelque part ». Il a en outre précisé que le Royaume Uni compte favoriser une approche équilibrée, « si vous êtes dans le jury, vous ne pouvez pas prendre partie ».

Monsieur le Ministre a répondu à son interlocuteur en lui posant une série de question. Y a-t-il un problème avec le Royaume Uni ? Avons-nous failli dans la mise en œuvre de nos engagements ? Etes vous satisfait de la stagnation du processus de négociation ? Etes vous satisfait des résultats obtenus dans le cadre des réunions informelles? Voulez vous voir l’impasse se poursuivre ? Voulez vous vraiment préserver ce processus ? Comment voyez vous les perspectives d’évolution de ce processus politique ?

M. Amrani a poursuivi en faisant savoir que le Maroc avait le sentiment d’être pénalisé malgré tous les efforts déployés pour soutenir ce processus et pour parvenir à une solution pacifique dans le cadre des paramètres de négociation arrêtés. Le statut quo est intenable a-t-il rappelé, avant de réitérer la volonté du Maroc de préserver le processus en le sortant de l’enlisement et en mettant un terme aux dérives répétées et inacceptables qui ont été constatées à plusieurs reprises malgré les mises en garde du Royaume.

M. Amrani a également relevé que C. Ross était censé être le facilitateur, ce que le Maroc n’a malheureusement pas constaté. Par ailleurs, M. Ross n’a pas su ou pu impliquer l’Algérie alors que tout le monde sait, y compris à l’ONU, que cette question concerne directement le Maroc et l’Algérie. M. le Ministre a ensuite insisté 2sur le fait que la pression ne doit pas s’exercer uniquement sur le Maroc, ce qui est également une cause de frustration pour le Royaume.

L’ambassadeur anglais a rétorqué qu’il n’y avait pas de moyen de mettre la pression sur l’Algérie. Il a encouragé le Maroc à envisager une nouvelle approche et offert dans ce cadre l’aide du Royaume Uni. Il a ajouté « nous savons où sont nos amis, vous avez notre intérêt, nous voulons aider ». Dans ce sens, il a précisé qu’il était réaliste et qu’il n’envisageait pas de demander au Maroc de faire « marche arrière », mais de faire preuve de psychologie afin de changer la donne créée par la décision marocaine de retirer sa confiance à C. Ross. Si votre position est rigide a-t-il poursuivi, elle ne sera pas perçue comme étant crédible. L’Ambassadeur a soutenu que le Maroc « devra faire des compromis » pour rectifier le tir et évacuer les « énergies négatives » générées par la décision marocaine. Il a ajouté que son « sentiment personnel c’est qu’il faudra un certain temps pour dépasser cette phase ».

Le responsable britannique a réitéré à plusieurs reprises la disposition du Royaume Uni à contribuer à l’élaboration d’une nouvelle approche se concentrant sur les questions politiques. Dans ce cadre, Tim Morris a proposé d’envisager quatre initiatives en particulier :

-Accepter que la France fasse du lobbying à l’adresse du Maroc et de l’Algérie. Tim Morris a suggéré de mettre en œuvre cette idée «immédiatement ».

-Organiser une rencontre avec le polisario à Rabat, comme cela a déjà été le cas auparavant, pourrait créer un message positif. Cela permettrait selon T. Morris de donner plus de visibilité aux mesures de confiance et de les intégrer dans une certaine vision.

-La mise en œuvre de la régionalisation constitue selon l’Ambassadeur « une autre voie intéressante ».

-« La liberté de mouvement de la Minurso ». Selon le représentant britannique, la véritable question au sujet de la mission onusienne ce n’est pas les drapeaux ou les immatriculations, mais la liberté de mouvement pour la Mission de l’ONU. Selon lui, les membres de la mission ne sont pas en mesure d’entrer en contact avec les personnes sur place. Il a ajouté à ce sujet que « si vous faites une différence entre ce que vous permettez au corps diplomatique et ce que vous permettez à l’ONU ça pose un problème car l’ONU c’est aussi nous ».

Revenant sur les événements de Gdim Izik, il a considéré que de ne pas avoir laissé la Minurso effectuer un rapport sur ce qui s’est passé a alimenté une perception négative.

M. Amrani a souligné que le Maroc est transparent et de bonne foi, mais cela ne doit pas pour autant le conduire à tout accepter et à laisser la Minurso faire tout ce qu’elle veut sans considération pour le cadre précis de son mandat. Il a ajouté qu’il était établi que certaines personnes tentaient d’instrumentaliser la situation dans les 3 provinces du Sud, ce que le Royaume ne peut accepter. L’Ambassadeur Morris a qualifié de contreproductive l’interprétation stricte du Maroc relative au mandat de la MINURSO.

Monsieur le Ministre a réitéré la détermination du Maroc à poursuivre le processus de négociation avec le concours d’un médiateur impartial. Il a également ajouté que le Royaume veut créer une nouvelle dynamique pour aller de l’avant vers une solution dans le cadre du processus actuel. Nous voulons continuer à travailler dans le respect des paramètres arrêtés, et nous comptons sur le soutien de nos amis, a-t-il fait savoir à son  interlocuteur en réitérant la nécessité d’impliquer l’Algérie. Il a par ailleurs noté que le projet de communiqué du GoF n’était pas constructif, tout en faisant observer la différence de traitement avec le cas de M. Van Walsum, lorsque ce dernier a perdu la confiance des autres parties.

Il a conclut en affirmant que le Maroc avait le droit d’exprimer son point de vue et que personne ne pouvait être imposé. « Le Maroc ne veut plus perdre son temps. Le statu quo est intenable. Nous avons toute confiance en le SG Ban Ki Moon, et restons confiants quant à la décision qu’il prendra pour relancer les négociations en renouant avec une dynamique positive.

Commentaires

-Tim Morris a précisé à plusieurs reprises qu’il n’était pas porteur d’un message de Londres et qu’il souhaitait avoir cette rencontre avec Monsieur Amrani pour échanger de façon informelle. Cependant, malgré l’insistance de certaines questions, T. Morris n’a pas répondu et avait manifestement un message à passer ;

-La position de l’ambassadeur Morris est de toute évidence figée ;

 -Le Royaume Uni semble penser que le moment est opportun pour faire pression sur le Maroc pour le forcer à accepter une certaine politisation tacite du mandat de la Minurso, à travers l’octroi d’une plus grande marge de manœuvre aux membres de cette mission ;

-Dans une approche opportuniste, le Royaume Uni semble vouloir utiliser l’évolution récente du contexte pour imposer ses vues et négocier le renvoi de C. Ross contre des concessions politiques ;

-Le Royaume Uni semble également vouloir renforcer le statut du polisario en promouvant des rencontres au Maroc, et à terme, obtenir du Maroc plus de concessions ;

-L’Ambassadeur a lui-même avoué que le GoF n’avait pas les moyens de faire pression sur l’Algérie, ce qui revient à dire que les seules initiatives visant à faire évoluer cette situation pèseront sur le Maroc ;

-La proposition de demander à la France de jouer un quelconque rôle de lobbying entre le Maroc et l’Algérie apparaît, dans la nouvelle configuration politique actuelle comme un piège. Le Président Hollande, et le parti socialiste en particulier ayant mis l’emphase sur le respect des droits de l’homme dans leur politique étrangère, il sera difficile au Maroc de refuser de faire des concessions sur ce plan sans en payer le prix en terme de soutien de son principal allié. L’objectif recherché serait donc de fissurer le rempart français protégeant le Maroc d’un élargissement du mandat de la Minurso.

Rabat, le 29 mai 2012

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, Tim Morris, Royaume Uni, Christoper Ross,

Les mésaventures de l’ambassadeur britannique au Maroc avec la RAM

Je vais vous raconter mon voyage ce week-end avec la Royal Air Maroc.

Nous sommes allés à Londres pour le 80eme anniversaire de ma mère. Voyage privé, alors. Deux heures de retard au départ. Aucun mot d’explication ou d’excuses.

J’ai envoyé un tweet portant plainte contre cette manque d’informations , puis je l’ai effacé car je ne voulais pas abuser de ma position.

L’anniversaire s’est très bien passé. Et puis la tempête Clara est arrivée. Après mes derniers tweets RAM m’a prié de ne pas partager mes concernés par moyen de Twitter. J’ai alors contacte le siège social de RAM pour des renseignements hier avant de partir de chez mes parents

Sans réponse. Nous sommes allés à l’aéroport. C’était chaotique. Le vol était retardé – normale. Tous les vols l’étaient. J’ai envoyé encore un message au siège sociale de RAM. Toujours pas de réponse. Notre avion, ne pouvant même pas atteindre Gatwick, a du atterrir à Nantes.

Au lieu de nous dire à ce moment que le vol était annulé, RAM a continué d’afficher des horaires pour le vol de plus en plus tard – bien que l’avion était toujours à Nantes. J’ai envoyé encore une demande pour des renseignements à RAM. Toujours pas de réponse.

Finalement à 18h00 RAM a admis qu’ils ne pouvaient pas nous offre un vol. À 19h30 nous sommes arrivés devant les guichets de RAM. Ils nous ont promise des autobus et des hôtels. Moi j’ai pris mes enfants et nous sommes allés loger dans un hôtel en centre-ville.

Les autres passagers qui sont restés à l’aéroport sont finalement arrivés à leurs hôtels après 22h30 car il n’y avait pas de bus et ils ont dû trouver des taxis eux-mêmes. Sans explication. Sans excuses.

Nous avons étés convoqués à l’aéroport ce matin à 0515. Personne n’est là. Aucun guichet n’est ouvert. Aucune responsable n’est ici pour nous fournir de l’information. J’ai envoyé encore un message à RAM, sans réponse.

Autour de moi j’entends des commentaires “This is the worst customer care I have ever experienced” “I have flown over 3 million air miles and never experienced such appalling customer care”.

Hier était une journée très difficile pour tous les passagers & les compagnies aériennes y inclus RAM: cela s’entend étant donné Storm Clara. Mais c’est la manque de service clientèle, la manque d’informations, la manque de respect & la manque de recevabilité qui est inacceptable.

Thomas Reilly
Ambassadeur du Royaume Uni à Rabata

Source : Twitter 

TAGS : Maroc, Royaume Uni, Thomas Reilly, Storm Clara, RAM, voyages,

Julian Assange est sorti de l’isolement à la prison de Belmarsh

Australian Associated Press (AAP)

Traduit par Le Grand Soir

Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a été sorti de l’isolement dans la prison britannique de haute sécurité de Belmarsh après une série de pétitions de son équipe juridique et de ses codétenus, indique son organisation.

L’Australien est détenu presque au secret avec de sévères restrictions à l’accès de visiteurs dans la prison de Belmarsh près de Londres depuis avril, alors qu’il attend son procès d’extradition vaers les USA qui doit commencer le 24 février.

L’ambassadeur de Wikileaks, Joseph Farrell, affirme que l’Australien de 48 ans a été transféré vendredi de l’aile médicale où il était à l’isolement à une autre aile avec 40 autres détenus.

Il affirme que cette avancée a eu lieu après que son équipe juridique et trois pétitions distinctes de détenus au gouverneur de la prison ont déclaré que son traitement était injuste et inéquitable.

Après des réunions entre les autorités de la prison, l’équipe juridique d’Assange et les détenus, il a été transféré.

« Ce transfert est une énorme victoire pour l’équipe juridique d’Assange et pour les militants qui insistent depuis des semaines pour que les autorités de la prison mettent fin au traitement punitif d’Assange », a déclaré M. Farrell à l’AAP.

Assange doit être jugé le mois prochain pour déterminer s’il doit être extradé vers les USA, où il est accusé de 17 chefs d’accusation d’espionnage et d’un chef d’accusation de complot pour intrusion informatique.

Les accusations portent sur des allégations selon lesquelles Assange aurait tenté d’aider l’ancienne analyste du renseignement de l’armée des USA Chelsea Manning à protéger son identité numérique alors qu’elle accédait à des fichiers classifiés du Pentagone sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan.

WikiLeaks a contribué à la publication de milliers de ces fichiers, dont certains ont révélé des crimes de guerre usaméricains dans les deux pays. Son cas est largement considéré comme un test décisif pour la protection des sources des journalistes.

M. Farrell a déclaré que le transfert d’Assange hors de l’isolement après neuf mois est une petite victoire étant donné qu’il n’a toujours pas accès à ses avocats.

Lors d’une récente audience de gestion de l’affaire, l’avocate Gareth Pierce a déclaré que l’équipe de défense n’avait eu droit qu’à trois heures avec Assange pour discuter de l’affaire.

« Il se voit toujours refuser un accès adéquat à ses avocats, comme l’a reconnu le juge lors d’une audience de gestion de l’affaire au tribunal de Westminster », a déclaré M. Farrell.

« Et les militants continuent d’insister sur le fait qu’Assange ne devrait pas être en prison du tout, et encore moins dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. »

Tlaxcala, 6 fév 2020

Tags : Julian Assange, Wikileaks, Royaume Uni, Etats-Unis, torture,

Royaume Uni : Boris Johnson propose de régulariser le statut des immigrés clandestins

Boris Johnson, favori pour devenir le prochain Premier ministre britannique, a proposé de régulariser le statut des immigrés clandestins, une idée qu’il avait déjà évoquée quand il était maire de Londres.

Un sondage révèle que Boris Johnson a le soutien des deux tiers des électeurs conservateurs

La plus grosse avancée sur Jeremy Hunt concerne le Brexit, 69% déclarant que Johnson pourrait sortir le Royaume-Uni d’ici le 31 octobre

Les électeurs conservateurs soutiennent désormais Boris Johnson sur Jeremy Hunt comme prochain chef du parti conservateur et premier ministre, avec une marge de près de deux contre un, selon un nouveau sondage Opinium / Observer révélé par The Guardian.

Quelque 53% des personnes interrogées, qui ont voté pour le parti conservateur aux élections générales de 2017, déclarent qu’elles voteraient pour Johnson, contre 29% qui choisiraient Hunt.

Johnson est considéré comme le meilleur choix pour le Premier ministre par 47% des partisans du Conservateur, contre 25% pour Hunt, et comme le plus susceptible de battre Jeremy Corbyn aux prochaines élections par 61% comparé à 19% qui choisissent Hunt.

Le sondage confirme que Johnson est le favori pour succéder à Theresa May lorsque le résultat du vote qui se déroule actuellement parmi 160 000 membres du parti conservateur est annoncé le 22 juillet.

Un plus grand nombre de partisans conservateurs ont maintenant une meilleure impression de Johnson qu’ils ne l’avaient au début du bousculement (33%) que d’avoir une opinion plus négative de lui (21%). Environ 34% ont déclaré être plus optimistes à propos de Hunt qu’à la fin du mois de juin, contre 22% qui étaient plus négatifs.

La plus grande avance de Johnson concerne la question du Brexit, 69% des sondés estimant qu’il serait le plus susceptible de faire sortir le Royaume-Uni de l’UE d’ici le 31 octobre, contre seulement 11% qui affirment que Hunt le ferait probablement.

James Crouch et Jack Tadman, responsables de la recherche chez Opinium, ont écrit sur theguardian.com que le sondage indiquait que Hunt n’avait pas réussi à faire les progrès nécessaires dans la campagne.

«Alors que nous entrons dans les dernières semaines de la course au leadership», écrivent-ils, «M. Hunt n’a pas réussi à réduire l’écart et à exploiter le début« chaotique »perçu de la campagne Johnson. décisions contre 27% qui disent que Hunt peut.

Tags : Royaume Uni, Angleterre, Boris Johnson, Theresa May, Brexit, immigration, clandestins,

Tempête royale à Dubaï

La réputation du riche Emirat gazier de Dubaï vient de prendre un nouveau coup. Elle était déjà malmenée après les tentatives de deux des filles de l’émir, de quitter le pays. Avant sa tentative de fuite, l’une d’elle, la princesse Latifa, a pendu une vidéo sur Youtube racontant l’histoire et les raisons qui l’ont poussé à fuire les palais de son père.

Selon Latifa, l’Emir Mohammed Bin Rashed Al Maktoum maintient sa sœur Shamsa, a essayé en 2000 de se libérer du joug parental. Depuis, elle se trouve en état de zombie à cause des drogues qu’elle est obligée à consommer.

La dernière et sixième épouse de l’Emir de Dubaï, la princesse Haya de Jordanie, fille du roi Houssein et demi-soeur du Roi Abdullah vient, à son tour, de fuire le pays. Elle a des craintes pour sa vie et celle de ses enfants. C’est la raison pour laquelle elle a demandé l’asile politique au Royaume Uni où elle s’est installé dans une maison achetée à Londres pour livrer la bataille de la garde des enfants. L’Emir accuse son épouse d’avoir quitté le foyer conjugal et d’infidélité. Selon des informations rapportées par The Times, il était de plus en plus inquiet par « l’intimité inapropriée » de sa femme avec un ancien officier de l’armée britannique chargée de la sécurité de la famille royale. Une fois révélée sa relation, la princesse aurait opté pour la sortie du pays.

Après avoir transité par l’Allemagne, Haya se cache pour l’instant à Londres avec ses deux enfants. Son avocate basera sa défense sur le fait présumé que le Cheikh Mohamed Al Maktoum a maltraité ses enfants comme c’est le cas avec ses deux filles, les princesses Latifa et Shams. Cela dit, la guerre s’annonce terrible car l’émir Mohammed bin Rashid Al Maktoum entend faire revenir ses enfants près de lui à Dubaï et s’il exige son retour, cela pose un casse-tête diplomatique pour la Grande-Bretagne, qui a des liens avec les Émirats arabes unis mais qui ne reconnait pas le mariage polygame. Problème aussi pour la Jordanie puisque la princesse Haya est la demi-sœur du roi Abdallah et que de nombreux Jordaniens travaillent dans les Émirats arabes unis.

Tags : Dubaï, Emirats Arabes Unis, Royaume Uni, Princesse Haya de Jordanie,

Le pere de Meghan Markle publie une lettre de sa fille. La verite finie toujours par eclater

Papa, c’est avec le cœur gros que je t’écris. ceci, sans comprendre pourquoi tu as choisi de prendre ce chemin, ne tenant pas compte de la douleur que tu me cause. Tes actions m’ont brisé le cœur en mille morceau. Non seulement parce que tu as créé une douleur aussi inutile et injustifiée, mais parce que tu as fait le choix de ne pas dire la vérité et d’être aussi manipulé.

Quelque chose que je ne comprendrai jamais. Tu as dit à la presse que tu m’avais appelé pour dire que tu ne viendrais pas au mariage. Chose qui ne s’est pas produit parce que tu ne m’as jamais appelé.

Tu as dit que je ne t’ai jamais aidé financièrement et que tu ne m’as jamais demandé de l’aide, ce qui est également faux. Tu m’écrivais encore En octobre dernier, dans un courrier électronique pour me dire à quel point tu étais désolé si tu dépendais encore trop de moi financièrement. Et que si je pouvais encore t’aider d’avantage, ce ne serait pas en échange de ta fidélité. Je n’ai fait que t’aimer, te protéger et te défendre, en offrant tout le soutien financier possible, en me souciant de ta santé et en me demandant toujours comment je pourrais aider. Et apprendre quelques jours avant le mariage que tu as eu une crise cardiaque par le biais du tabloïd a été horrible. J’ai appelé et envoyé un SMS, je t’ai supplié d’accepter de l’aide.

Nous avons envoyé quelqu’un à ton domicile et au lieu de me parler et d’accepter ceci ou toute aide, tu as tout simplement cessé de répondre à ton téléphone et as choisi de parler uniquement aux journaux à sensation.

.Si tu m’aime comme tu le dis si bien dans la presse, alors arrêtes s’il te plaît. et permet nous de vivre notre vie en paix. Arrête de mentir, arrête de créer tant de douleur, arrête d’exploiter ma relation avec mon mari. Je me rends compte que tu t’es tellement embourbé que tu penses sûrement qu’il n’y a pas de sortie.

 Mais si tu prends un moment pour faire une pause, je pense que tu verras que pouvoir vivre avec une conscience tranquille vaut plus que tout autre paiement dans le monde. je t’ai supplié d’arrêter de lire les tabloïds.

Tous les jours, tu cliques sur les mensonges qu’ils écrivent sur moi, en particulier ceux fabriqués par ton autre fille, que je connais à peine. Tu m’as regardé souffrir en silence à cause de ses mensonges vicieux, je suis effondré à l’intérieur. Nous nous sommes efforcé de te soutenir et te protéger dès le premier jour, et tu le sais.

Donc, entendre parler des attaques de toi envers Harry dans la presse, qui n’a été que patient, gentil et compréhensif avec toi, est peut-être ce qui fait le plus mal. pour une raison quelconque, tu as choisis de continuer à raconter ces histoires, à fabriquer ce récit fictif et à t’enraciner plus profondément dans cette toile que tu as tissée.La seule chose qui m’aide à dormir la nuit est la foi et le fait de savoir qu’un mensonge ne peut pas vivre éternellement.

Je croyais en toi, je te faisais confiance et je t’ai dit que je t’aimais. Mais le lendemain matin, la vidéo de surveillance est sortie. Tu ne m’as pas contacté depuis la semaine de notre mariage, et bien que tu déclares n’avoir aucun moyen de me contacter, mon numéro de téléphone est resté le même.

Ça tu le sais. Pas de SMS, pas d’appels manqués, pas de de contact de ta part. juste des entretiens dans le monde, pour lesquels tu as été payés et amené dire des choses nuisibles, blessantes et qui sont pourtant fausses. Meghan Markle trahie par son père! Il vend la lettre de Meghan aux journalistes. La vérité finit toujours par éclater.

Source: Infoceleb101

Tags : Meghan Markle, Prince Harry, couronne britannique, Royaume Uni,

L’arrogance de Macron n’est dépassée que par sa stupidité’ (The Telegraph)

« L’arrogance de Macron n’est dépassée que par sa stupidité» était le titre d’une dépêche du journal The Telegraph dans laquelle il s’attaque aux dernières déclarations d’Emmanuel Macron.

Selon le journal britannique, « au cours de la semaine dans laquelle le Royaume-Uni a connu une nouvelle impasse dans le Brexit, le président français Emmanuel Macron a mis de l’huile sur le feu en lançant sa propre attaque acharnée contre les procédures de négociation ».

« Le procureur général Geoffrey Cox est rentré les mains vides de Bruxelles cette semaine après que ses tentatives pour obtenir des concessions de soutien se soient révélées infructueuses », affirme-t-il et il s’est demandé si «la défaite de Theresa May est-elle imminente lors du vote significatif de mardi ? »

The Telegraph signale que « l’impasse dans laquelle se trouve actuellement le Brexit n’est cependant pas le seul casse-tête auquel est confronté le gouvernement britannique ». « L’augmentation du nombre de décès liés aux crimes à l’arme blanche a mis en évidence les défis auxquels Downing Street doit faire face pour rendre nos rues plus sûres », dit-il.

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Le niveau de l’immigration européenne au Royaume-Uni au plus bas depuis 10 ans

Par Leila Lamnaouer

Les derniers chiffres officiels de l’Office National des Statistiques (ONS) du Royaume-Uni viennent de tomber et confirment la tendance déjà observée il y a quelques mois : la baisse de l’immigration européenne s’accélère, avec en toile de fond l’arrivée imminente du Brexit.

Déjà en juillet dernier, l’ONS alertait : “Le nombre estimé de citoyens de l’UE arrivant au Royaume-Uni à la recherche d’un emploi a continué de diminuer au cours de l’année dernière (-33%), passant de 55.000 en 2016 à 37.000 en 2017”, résumait alors l’organisme. Puis en novembre dernier, de nouveaux chiffres montraient que le solde migratoire des ressortissants de l’UE avait fortement chuté de 60% en deux ans, passant de 189.000 en juin 2016 à 74.000 en juin 2018.

La nouvelle étude, rendue publique fin février et prenant en compte des données jusqu’en septembre dernier, confirme encore cette baisse de l’immigration européenne. Ainsi, le solde migratoire net de l’immigration de l’UE vers le Royaume-Uni est tombé à un niveau jamais atteint depuis 2009 avec seulement un chiffre estimé à 57.000. Là encore, comme dans les données de l’été dernier révélés par l’ONS, ce sont les citoyens de l’Europe centrale et orientale comme la Pologne, classés dans la catégorie UE8, qui “quittent davantage le Royaume-Uni qu’ils n’y entrent”, précise le nouveau rapport.

Au total, jusqu’en septembre 2018, le nombre de citoyens de l’UE arrivés au Royaume-Uni est estimé à 202.000. Un chiffre certes supérieur à celui enregistré jusqu’en 2012 mais inférieur aux niveaux observés ces dernières années, comme le montre l’infographie réalisée par l’Office National des Statistiques. La fracture est visible et claire depuis juin 2016, date du référendum sur le Brexit.

En 2018, environ 70.000 citoyens de l’UE sont arrivés sur le sol britannique avec un emploi déjà en poche, un chiffre identique à celui de 2013 mais bien inférieur aux niveaux record enregistrés en 2016 et 2017. Le rapport explique également que le nombre de citoyens de l’UE qui, en arrivant, étaient à la recherche d’un emploi s’est stabilisé au cours de la dernière année.

Pour la période d’octobre à décembre 2018, les dernières estimations de l’Enquête sur la population active (EPA) montrent également que 2.27 millions de ressortissants de l’UE travaillent au Royaume-Uni, soit 61.000 de moins que l’année précédente tandis que 1.29 million le nombre de ressortissants de pays tiers travaillent au Royaume-Uni, soit 130.000 de plus que l’année précédente. Le solde migratoire des ressortissants hors Union européenne – surtout composés d’étudiants – a en effet de son côté atteint son niveau le plus haut depuis près de 15 ans.

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