Relations et visées du Maroc en Afrique

Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD, lobbying, CEDEAO, CEN-SAD,

Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Durant ces derniéres années, il a oeuvré inlassablement pour se positionner en tant qu’acteur important dans l’agenda africain, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral.

Sur le plan multilatéral, Mohamed 6 a enchaîné les visites pour renforcer davantage les relations bilatérales avec les principaux partenaires de son pays, qui sont le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique.

Le deuxiéme cercle est composé de pays d’Afrique Occidentale et Centrale tels que le Burkina Faso, le Niger, le Togo, le Benin, le Tchad, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Congo, les Comores et la RCA, avec lesquel le Maroc envisage d’établir également un partenariat stratégique.

Le Mali a été exclu du champ d’action diplomatique du Maroc, en raison de son soutien à la République Arabe Sahroui Démocratique d’une part et d’autre part du retour en force de l’Algérie sur la scène malienne.

Le troisième cercle est constitué de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Cap Vert, du Liberia, de la Sierra Leone, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, de l’Erythrée, du Burundi, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.

Un quatrième cercle est constitué de l’Angola, de l’Ethiopie, du Rwanda et de la Tanzanie qui, selon leur analystes, offrent des perspectives encourageantes soit sur le plan politique soit sur le plan économique.

Le dernier cercle est constitué en majorité de pays de l’Afrique australe et orientale dont la majorité sont défaroble au Maroc sur le dossier du Occidental. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de l’Ouganda.

Pour le Maroc, l’Afrique du Sud, du fait de son poids politique et économique au niveau continental et mondial et de l’influence déterminante qu’elle exerce dans sa région d’influence, est un pays incontournable avec lequel le Maroc envisageait une amélioration des relations, en établissant des canaux de dialogue politique ainsi qu’avec les autres pays.

SUR LE PLAN SOUS REGIONAL

Le Maroc considére vitale la conclusion d’un accord de partenariat économique avec la CEDEAO et avec la CEEAC. Cette nécessité devient urgente pour ce pays du fait de la conclusion par l’Union Européenne des APE avec ces pays, accords destinés à remplacer la Convention de Lomé qui régissait les relations sur le plan commercial entre l’UE et les pays ACP.

Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique.

Au plan continental

L’Union Africaine constituait un obstacle aux aspirations du Maroc en Afrique. Le Maroc voyait d’un mauvais oeil que cette organisation ait entrepris un large processus visant à placer sous son égide tous les processus d’intégration continentale, car craignant que toutes les Conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre, seront à court terme concernées par cette stratégie.

Le Maroc voyait également d’un mauvais oeil que l’Union Africaine voulait s’imposer comme l’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux avec l’Union Européenne, le Japon, la Chine, la France, les Etats Unis, la Corée, la Ligue Arabe, l’Amérique du Sud, la Turquie, l’Inde, la Russie, la Thaïlande, le Vietnam.

SAHARA OCCIDENTAL: STRATEGIE DU MAROC EN AFRIQUE

L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital pour lutter contre la présence de la RASD à l’Union Africaine.

Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions ou sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.

Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

A travers l’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale, le Maroc veut surtout envoyer un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches. Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale, est-il envisagé à Rabat.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrant de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

Les manoeuvres du Maroc au sein de l’Union Africaine

Depuis ces derniéres années, le Maroc a renforcé le travail de lobbying au niveau de l’Union Africaine car craignant que l’Union Africaine s’accapare et monopolise le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour limiter une telle perspective, le Maroc a toujours oeuvré auprés de ses alliés traditionnelles, de maniére que le rôle qui sera attribué à l’Union Africaine ne soit en aucun cas exclusif et que les Organisation sous-régionales africaines, comme la CEDEAO, la CEEAC, la CEN-SAD, soient confirmée comme des acteurs primordiaux et directement responsables dans ce cadre. Ce qui offrirait au Maroc de continuer à participer aux efforts de paix et de sécurité sur le Continent africain.

Le Maroc appréhendait que le Partenariat France-Afrique, traditionnellement fondé sur les relations entre la France et les pays africains, devient comme les autres partenariats avec l’Afrique, c’est à dire un partenariat France-Union Africaine. Ce pays voyait d’un mauvaise oeil que la France s’écarte de la « françafrique », au nom d’une certaine normalité, ce qui risquait de porter préjudice à ses relations privilégiées avec certains pays africains, notamment, francophones. « Une tendance lourde semble se dessiner à la veille du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013, est que la France pourrait concéder dans le cadre de la nouvelle alliance France-Afrique, un rôle central à l’Union Africaine, notamment en matière de paix et de sécurité. A cet égard, et en vue de permettre à l’Afrique de capitaliser sur l’ensemble de ses acquis et des ses expériences, il sera de mise à ce que le rôle de l’UA ne pourra aucunement être exclusif et devra être conforté par le renforcement de la responsabilité directe des organisations régionales africaines qui au demeurant ont accumulé une grande expérience et expertise dans ce domaine et disposent d’atouts pertinents, eu égard à la particularité du continent africain, pour se positionner comme partenaire central en matière de paix et de sécurité », remarque Tagma.

Le renforcement de l’UA, sous hégémonie de l’Algérie et de l’Afrique du sud – et plus généralement de l’Afrique anglophone-, va affaiblir davantage l’Afrique francophone qui constitue le prolongement stratégique du Maroc.

Le Maroc appréhendait aussi que l’Union Africaine s’ingére dans le processus de règlement de la question du Sahara Occidental. Ce pays voulait que cela reléve du ressort exclusif du Conseil de Sécurité de l’ONU, en insistant sur la nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie.

Le format des partenariats stratégique de l’Afrique avec le reste du Monde, constituait également un souci pour le Maroc car il impliquait l’Union Africaine dans ce processus. Il compte sur ses alliés traditionnels tels que le Sénégal qui a été toujours à l’avant garde du combat pour défendre la marocanité du Sahara Occidental, ainsi que la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso

Le Maroc considère le Conseil Paix et sécurité (CPS), qui était à l’époque présidé par l’Algérien Chergui, un risque pour les intérêts du Maroc. Pour miniser ce risque, le Maroc compte mobiliser ses alliés, membres du Conseil Paix et Sécurité pour faire barrage à toute initiative visant à présenter un rapport sur le Sahara Occidental.

Lors du Sommet de juin 2014 à Malabo, le Maroc avait dépêché une délégation, conduite par Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines, pour mener des investigation sur le Conseil Paix et sécurité (CPS), afin de déceler toute manoeuvres contraires aux intérêt du Maroc. Sur place, cette délégation avait relevé que sur les 15 pays composant le CPS, 8 étaient défavorables au Maroc dans le cadre du dossier du Sahara Occidental (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face, le Maroc ne pouvait compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye.

Cette délégation avait également pour objectif de:

– contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara Occidental.
– promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
– empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
– poursuivre les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore la République Arabe Sahraoui Démocratique.
– maintenir la connivence avec les délégations alliés du Maroc.
– contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
– effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

Les actions prioritaires du Maroc en Afrique:

Parmi les actions prioritaires du Maroc en Afrique figure la CENSAD qui constitue la meilleure réponse pour contrecarrer les initiatives sur le dossier du Sahara Occidental. Cet espace qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge est l’endroit idoine pour le le Maroc afin de faire prévaloir son leadership et démontrer l’inanité du jeu des alliés de la République Arabe Sahraoui déocratique.

Dans sa stratégie, le Maroc avait prévu trois mesures:

– Organiser un sommet de la CENSAD au Maroc
– Réunir un atelier ministériel sur la Migration au Maroc
– Convoquer une réunion à Rabat des plénipotentiaires pour l’adoption de la Stratégie CENSAD pour le SAHEL.

Le deuxième axe de renforcement du positionnement du Maroc en Afrique concernait la création de l’espace Nord-Ouest-Africain, consistant de réunir dans le cadre d’un forum de coopération politique et économique les pays de cette région de l’Afrique : MAROC-SENEGAL-CAP VERT-MAURITANIE et l’Espagne à travers les ILES CANARIES. Une réunion préparatoire entre les hauts fonctionnaires devait être organisée par le Maroc au cours de laquelle les axes de coopération devaient être discutés. Une mission de consultation devait être entreprise auprès de ces pays avant d’entamer les démarches devant conduire à la tenue de cette réunion préparatoire.

Le troisième axe concerne la conclusion d’un accord de coopération économique et d’investissement avec l’UEMOA et avec la CEDEAO. A cet effet les Ministères marocains concernés devaient entreprendre des démarches dans ce sens.

Le quatrième axe concernait la tenue en priorité des Commissions Mixtes avec les pays de la zone SAHEL ainsi qu’avec certains pays fragiles (Guinée Bissau, Sao Tome et Principe, Liberia, Sierra Leone) et les forums économiques avec le TCHAD et le NIGER.

 NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE  

L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.

L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.

Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.

Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays (19) qui reconnaissent l’entité fictive. L’absence d’Ambassades explique dans une large mesure ce fait.

Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Dans un deuxième temps il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de représentations diplomatiques en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.

L’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.

Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale.

L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.

Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

#Maroc #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #RASD #Lobbying

Maroc: 5000 euros pour les ambassadeurs de 30 pays africains

Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sahara Occidental, RASD, lobbying, corruption,

En date du 05/05/2014, Moha tagma, Directeur des affaires africaines transmet à plusieurs correspondants dont le Ministre des affaires Etrangéres et de la Copération, SalahEddine Mezouar, une note sur les propositions relatives à la préparation du prochain Sommet de l’Union Africaine:

Il joint à son mail trois documents:

-Le premier est une fiche sur la Mission à Addis Abéba

-Le deuxiéme sur le Sommet de l’Union Africaine

-Le troisième sur les Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale.

Interessons-nous au premier document concernant la fiche sur la Mission à Addis Abéba, car il renferme des indications précises sur les méthodes de corruption utilisées par les autorités marocaines afin d’amener les diplomates africains à défendre leurs revendications sur le Sahara Occidental.

En effet, Tagma rappelle l’existence de « enveloppes individuelles de 5 000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays) ». Ensuite, il énumère ces pays: « Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA) ».

Le document parle de lui même. Le Makhzen a remis de l’argent à la veille de la tenue du Sommet de Malabo dans le but de encourager les ambassadeurs des pays cités à s’opposer à l’inscription de la question sahraouie dans l’agenda du Sommet de l’Union Africaine célébré à Malabo, en Guinée Equatoriale.

Mission accomplie, écrira Tagma dans un courrier envoyé à ses supérieurs à Rabat après ce sommet qui s’est clôturé sans parler du conflit du Sahara Occidental.

Fiche sur la Mission à Addis Abéba


⦁ Période  : du 4 au 10 juin

⦁ Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

⦁ Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

⦁ Objectifs  :

1- Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.

2- Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.

3- Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.

4- Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.

5- Maintenir la connivence avec les délégations amies.

6- Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).

7- Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

⦁ Déroulement  :

⦁ Plusieurs visites.

⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.

⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

⦁ Moyens  :

⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.

⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..

⦁ Enveloppes individuelles de 5  000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

Liste des pays

Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

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Note à Monsieur le Ministre

Objet  : Sommet de l’Union Africaine

J’ai l’honneur de vous faire part de ce que le prochain Sommet de l’Union Africaine aura lieu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Conformément à la décision prise lors du Sommet de Janvier à Addis Abéba, le Rapport sur la question du Sahara demandé à la Présidente de la Commission, sera présenté à cette occasion.

Les travaux préparatoires au niveau d’Addis Abeba commenceront dès le 9 juin 2014.

Aussi et dans le but d’anticiper des décisions qui pourraient être prises lors du Sommet de Malabo, je vous suggère le programme de travail suivant  :

1 – Entreprendre dès que possible, une mission à Malabo pour examiner avec les autorités équato-guinéennes les modalités de la présence de la délégation marocaine en marge du Sommet (Appui, facilités etc.…)

Cette visite pourra être l’occasion de présider la 6ème Session de la Commission Mixte dont les travaux préparatoires avaient eu lieu à Malabo du 09 au 11 janvier dernier, et procéder à la signature des accords qui avaient été finalisés (liste en annexe).

2- Envoi d’une délégation dès le 4 juin 2014, à Addis-Abeba pour suivre le travail préparatoire au niveau des Ambassadeurs Représentants Permanents auprès de l’Union Africaine.

Cette délégation qui sera composée du Directeur des Affaires Africaines, de l’Inspecteur Général, du Directeur des Nations Unies, du Directeur Général de l’AMCI et du Chef de Cabinet de Madame la Ministre déléguée, aura pour mission de faire échec à toutes les tentatives du camp adverse de saper les acquis du Maroc au niveau des Nations Unies, sur la question du Sahara et d’empêcher aussi les modifications du format des partenariats bilatéraux avec l’Afrique.

Une fiche détaillée sur les aspects confidentiels de cette mission vous est présentée en annexe.

Une lettre de cadrage de la mission à destination de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, vous sera également proposée.

Haute considération.

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Dans le même sillage, la mission a été précédé de la signature de quelques accords avec le pays anfitrion qui assumera la présidence de l’organisation. Une note rappelle ces accords:

Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission  Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale

(Malabo, 09-11 janvier 2014)

⦁ Projet d’Accord en matière de formation et de gestion des établissements pénitentiaires  ;

⦁ Projet d’Accord en matière de la jeunesse et des sports  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de l’aviation civile  ;

⦁ Projet d’Accord pour la mise à niveau de la compagnie aérienne CEIBA  ;

⦁ Projet d’Accord entre le Ministère de l’Intérieur et la société marocaine MWPC sur l’alimentation en eau potable dans les communes de la région de Mongamo.

⦁ Accords en cours de finalisation  :

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de sécurité intérieur  ;

⦁ Projet de Protocole d’Entente relatif à la coopération dans le domaine de la santé  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération dans le domaine de la communication  ;

⦁ Projet d’Accord relatif aux services aériens  ;

⦁ Projet de Convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de défense nationale  ;

⦁ Projet d’Accord cadre en matière de formation portuaire  ;

⦁ Projet de Mémorandum de coopération entre l’Agence Nationale des Ports et l’Autorité Portuaire de la Guinée Equatoriale  ;

⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de protection civile.

#Maroc #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo #Sahara_Occidental #RASD

Afrique-UE: Le Maroc « réduit a une présence protocolaire »

Afrique, Union Européenne, Sommet Afrique-UE, RASD, Sahara Occidental, Union Africaine,

Un mail qui dévoile une des raisons pour lesquelles le Maroc a été forcé de réincorporer à l’organisation panafricaine. Selon Mohammed Farahat, Chef de Division des Partenariats Régionaux à l’époque, le Maroc est « pratiquement réduit à une présence protocolaire tous les 3 ans ». Ce qui a poussé les diplomates marocains à mobiliser Nicholas Westcott, Directeur Général pour l’Afrique au Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) qui, selon un document confidentiel de la diplomatie marocaine, s’est engagé à « mettre à contribution les deux délégations de l’UE à Addis Abeba et à Rabat pour approcher régulièrement les autorités marocaines compétentes au sujet de sa participation se fait sentir ».

Voici le texte du mail:

Si Tagma,
je viens de faire le point avec Nabil. Si Alem sollicite des instructions du Ministere par rapport a un courrier kil aurait envoye tardivement en debut de soiree et que je n’ai pas vu ( j quitte le Ministere a 18h30).

j’ai explique a Nabil que la Direction Afrique a fait son boulot en informant systematiquement les 2 ministres et le SG ; en meme temps qu’elle a sollicite les elements de langage des 4 directions multilaterales concernees par les thematiques du Sommet.

quelque soit la lecture a faire des docs du sommet, lurgence pour notre pays maintenant est de reagir par rapport a la configuration qui se profile de ce partenariat et ou on est pratiquement reduit a une presence protocolaire tous les 3ans.

A la place de si Alem, je mettrai demain Westcott, lors de la reunion qu’il va presider demain, pour l’interpeller sur le courrier que Alem lui a envoye et qui est reste sans reponse et lui poser la question directement de savoir si l’attitude qu’il tient est dictee par des instructions qu’il aurait recu de Barroso ou simplement de sa propre initiative.

c’est le langage que j’ai tenu a Nabil, quitte a lui de le rapporter a si Alem.

Mon impression si Tagma -et j’espere me tromper- est qu’a Bruxelles on n’a pas accorde a la question l’importance qu’il fallait. D’ailleurs, la Mission n’etait jamais presente aux reunions de suivi et j’en detiens la preuve; comme Addis, soit dit en passant ou les « amis » la bas planent sur une autre planete. Brahim a lui aussi une reunion, probablement demain. il n’etait pas au courant.

Tu sais si Tagma c’est un sport bien de chez nous que celui d’aller accuser le chien des voisins de rage.

Bonne nuit l’ami, tes gars assurent. tu peux en avoir l’assurance.

Farahat

Un courrier envoyé le 11 mars 2014 invite les ambassades à réagir sur la participation de la RASD au Sommet Afrique-UE:

« Dans le cadre de ses contacts avec les responsables du Service d’Action Extérieure (SEAE) de la Commission de l”union européenne, M. l’Ambassadeur, Représentant permanant du Maroc auprès de l’UE, a appris que les adversaires de notre pays s’activent pour assurer une présence physique des éléments de la pseudo-RASD, par le moyen de leur dilution dans la composition de la délégation de l’Union Africaine qui prendra part au 4eme Sommet du Partenariat Afrique-UE.

Les interlocuteurs de M. l’Ambassadeur ont reconnu par la même leur « impuissance » pour réagir par rapport a une situation qui demeure sinon surannée et inédite, du moins empreinte d’absurdité et de non-conformité par rapport aux fondamentaux dudit partenariat.

En effet, d’un cote, l’UA utilise délibérément l’ambiguïté et l’opacité de ses procédures pour faire valoir des comites propres à son organigramme et les imposer dans la procédure de suivi et de préparation, en l’occurrence, les travaux de rédaction des documents et de pilotage.

La Direction Afrique du SEAE, de l’autre cote, aborde la thématique du Partenariat Afrique-UE et la problématique, qui se profile a quelques semaines de la tenue du 4eme sommet, selon une perspective étriquée qui fait abstraction des engagements de l’UE en termes d’accords d’associations, de politique de voisinage et des principes de la primauté du droit pour prendre le risque d’inviter l’UE dans les inconvenances des nouvelles menaces de déstabilisation et de crises en gestation sur le continent africain,

Cette situation, si elle perdure et se confirme, sera nuisible pour les intérêts de notre pays et compromettrait sérieusement sa participation audit sommet.

Aussi, etes-vous instamment instruit pour entamer d’urgence, des démarches auprès des autorités compétentes de votre pays d’accréditation pour leur exposer, en vous appuyant sur l’argumentaire et le compte-rendu de la Mission permanente du Maroc auprès de l’UE, les conditions de préparation du 4eme sommet, empreintes de détournement delibere des possibilités statutaires offertes a la Commission de l’Union africaine pour servir les desseins personnels de sa présidente et les agendas velléitaires des Etats de « l’axe Alger-Abuja-Pretoria » et leurs acolytes.

Les 28 pays de l’UE et les hautes autorites de celle-ci doivent etre amplement briefées sue l’amplitude de cette situation saugrenue et invitees a reagir dans le sens de preserver les fondamentaux qui ont donne naissance a ce partenariat et les interets d’un pays membre fondateur de ce partenariat, certes non-membre de l’UA mais lie a l’UE et a sa politique de voisinage ».

Quelques jours plus tard, le ministre marocain des affaires étrangères recevra la lettre suivante envoyée par le Chargé d’affaires de l’Ambassade du Maroc à Addis Abeba:

Fax N°: 168/14/EM Addis-Abeba, Ie 26 mars 2014
J/-)L
Monsieur Ie Ministre des Affaires Etrangeres et de la Cooperation
DP : Cab/1-DG/7/3-DG/7/5
CC : Cab/2-SG/4-DG/7-MP Bruxelles
Objet : Afrique-UE/ Reunion du COREP sur Ie partenariat
Ref : M/L n0104 du 13/2/2014
M/L n° 143, 145 et 160 du 11-12 et 21/03/2014

Suite aux lettres citees en reference, j’ai I’honneur de porter a votre connaissance que Ie COREP a tenu, cette apres-midi, une reunion sur les preparatifs du quatrieme Sommet Afrique-UE, prevu les 2 et 3 avril 2014 a Bruxelles. A cet effet, des elements d’informations recueillis sur cette reunion precisent que Ie COREP a :
-Pris note de la lettre adressee par I’UE a la Commission de I’UA en reponse a sa demande d’inviter tous les chefs d’Etat et de Gouvernement de I’UA ;
-note que la Commission de I’UA a rempli son mandat de suivre la question des invitations comme il a ete recommande par Ie COREP ;
-note en outre que la reponse de I’UE ne repond pas pleinement a la lettre et I’esprit de la Conference de I’UA de janvier 2014 afin d’adresser des invitations specifiques a tous les chefs d’Etat et de gouvernement de I’UA pour leur permettre de participer pleinement a ce Sommet ;
-suggere que Ie format du partenariat soit « Union africaine-Union europeenne » au lieu du format actuel Afrique-LIE;
-recommande que, si la decision de I’UA nlest pas respectee, Ie quatrieme Sommet Afrique-LIE sera reporte jusqu’a ce qulune solution acceptable soit trouvee (proposition Afrique du Sud);
-s’est interroge sur I’invitation qui n’a pas ete adressee au President du Soudan et de la pseudo « rasd », sachant que Ie President du Zimbabwe a ete invite avec une mention que « la premiere dame n’obtiendra pas de visa» ;
-instruit les Etats membres de I’UA au comite directeur du Partenariat Afrique­ UE qui sont a Bruxelles en vue de transmettre la presente decision du COREP a la partie europeenne.
Le Charge d’Affaires a.i.

EI Fatmi Bensouda
Tel: (+ 251-11) 550 84 40/553 17 00

Fax (+ 251-11) 551 1828

Email: morocco.emb@ethionet.et
Address: Bole Road Kirkos KefJe Ketema: Kebele 01119: House n° 210

P.O Box: 60033 Addis Ababa

Ethiopia

#Maroc #Afrique #UE #Sommet_Afrique_UE #Union_Africaine

Tchad : Muhammad Diallo répond à Amine Abba Siddick

A l’occasion de sa visite au Maroc, le ministre tchadien des affaires étrangères, Amine Abba Diallo, a traité la RASD, l’Etat sahraoui, de « pseudo-Etat ». Une réponse cinglante lui vient d’Ali Muhammad Diallo, le secrétaire général et fondateur du parti anti-colonialiste et progressiste M.N.R.T. Voici le texte intégrale de cette réponse:

Si le présumé Amine Abba Siddick prétend considérer la RASD de « pseudo-Etat » nous lui indiquons ainsi qu’aux autres illuminés:

– Le Maroc et le Tchad demeurent deux sous-Etats bananiers asservis dans les faits par l’ignoble système colonialo-maçonnique de la Françafrique.

– Le jour très lointain où ils deviendront des véritables nations souveraines, leur rapprochment aura au moins un sens…

Tags : Tchad, Sahara Occidental, RASD, Amine Abba Siddick, Front Polisario, Maroc,

Comment le Maroc a séduit les pays des Caraïbes

Sous le titre de « Fiches de Présentation des pays des Caraïbes », le Département des affaires américaines du MAE marocain, fait le bilan du lobbying marocain auprès des pays des Caraïbes. Un document intéressant apporté par le site Maroc Leaks pour comprendre les axes de la diplomatie économique du Maroc pour amener certains pays à retirer leur reconnaissance de la RASD.

Antigua et Barbuda (Saint John’s (Antigua)

Position vis-à-vis de la RASD :

-Reconnaissance le 28/02/1987, Retrait le 12/02/2010

-Relations diplomatiques : établies le 3 juillet 2007 Situation Politique :

-Reconnaissance survenue alors que le parti actuel était au pouvoir

-Feuille de route signée en Février 2013

Actions Réalisées :

– Au titre de l’année 2011, une aide a été attribuée à Antigua et Barbuda sous forme de 75 tonnes de fertilisants et une enveloppe de l’ordre de 120,000 $US pour le financement de projets dans le secteur de la santé, ainsi qu’une aide de 250.000 US$ au titre de l’exercice 2010 et de 350.000 US$ au titre de l’exercice 2011.

– Antigua et Barbuda bénéficie également de bourses d’étude annuelles en faveur de 20 étudiants

Demandes :

– Renforcer la coopération actuelle par la réalisation de l’un des 2 propositions faites par M. Spencer lors de sa visite au Maroc :

– Encourager l’OCP à envisager Antigua et Barbuda comme port de transbordements des fertilisants marocains à destination de l’Amérique Latine,

– Encourager la RAM à programmer Antigua et Barbuda comme escale de son vol à destination du Brésil.

Commonwealth des Bahamas (Nassau)

Etats des lieux de la reconnaissance de la RASD :

– N’ont jamais reconnu

– Relations diplomatiques : établies le 8 janvier 1999

– Prochaine élections : Mai 2017

– N’ a pas signé de feuille de route

Remarques :

– Cette Direction ne dispose pas d’informations sur de possibles actions de coopérations éventuellement lancées dans le cadre de la feuiile de route

– A noter que le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration des Bahamas, M. Frederick A. Mitchell, du 12 au 14 décembre 2012, a pris part à la réunion avec les pays caribéens que ce Département a organisé le 12 décembre 2014.

Barbade (Bridgetown)

Position vis-à-vis de la RASD» :

-Reconnaissance le 27/02/1988, Gel le 11 février 2013

-Relations diplomatiques : établies le 17 avril 2013

-Prochaine élections : Février 2018

-Fuille de route signée en Février 2013

Belize (Belmopan)

Position vis-à-vis de la RASD :

-Reconnaissance le 19 novembre 1986

-Relations diplomatiques : établies le 3 mai 2001

Situation Politique :

– Reconnaissance survenue alors que le parti actuel était au pouvoir

– Prochaine élections : 2017

– N’ a pas Signé de feuille de route

Commonwealth de la Dominique (Roseau) 

Position vis-à-vis de la RASD :

– Reconnaissance le 01/09/1979 / Retrait le 20/04/1989, Reconnaissance le 21/07/1998 / Retrait le 22 / 07/2010

– Relations diplomatiques : établies le 23 juin 2010

– Prochaine élections : prévues en Décembre 2014 (date non confirmée)

– Feuille de route signée en Février 2013

Actions réalisées :

– Le Maroc a consacré une enveloppe financière de 500 000$ à sa coopération avec la Dominique portant sur les domaines ci-après :

– Financement partiel d’un programme pour le développement de la femme;

– Financement d’un petit projet de pêche ;

– Financement d’un petit projet touristique.

– Dans le cadre de l’aide financière accordée par le Maroc à la Dominique au niveau touristique, le Directeur de l’AMCI, M. Youssef Imani, a participé, le 29 septembre 2011, à la cérémonie marquant le lancement des travaux de construction d’un établissement hôtelier financé par cette même Agence à Portsmouth ;

– La Dominique a également bénéficié d’une aide sous forme d’un lot de 200 tonnes de fertilisants au titre de l’année 2010-2011.

– La Dominique bénéficie de 15 bourses annuelles au profit des étudiants.

– Le Maroc a consacré une enveloppe de 15.000$ pour l’acquisition de jouets de Noël, en novembre 2010 ;

Il a également apporté une aide financière de 300.000$, suite aux inondations que le pays a connues en octobre 2010.

Demandes : Besoins de fertilisants

Remarques :

– Les relations entre le Maroc et la Dominique ont connu une évolution positive depuis 2010, marquée par un soutien mutuel entre les deux pays à des niveaux divers.

-La Dominique est le principal allié du Maroc dans la région caribéenne et apporte un appui solide pour la promotion de Notre Cause Nationale ;

Grenade (Saint George’s)

Position vis-à-vis de la RASD :

– Reconnaissance le 24/08/1979, Retrait le 11/08/2010

– Relations diplomatiques : établies le 11 août 2010

– Prochaine élections : 2018 – Feuille de route signée en Février 2013

Actions réalisées :

– La Grenade bénéficie des aides dans les secteurs suivants :

– Agriculture : un don d’un lot de 180 tonnes de fertilisants en 2011 ;

– Coopération Financière : Une somme de 1000.000Ec$, a été transférée le 21 décembre 2010 ;

– Appui financier : Une enveloppe de 200.000US$ a été remise en novembre 2010 ;

– Education : Les étudiants bénéficient de 10 bourses annuelles.

Demandes :

– Etudiants ayant des difficultés financières

– Prélèvements destinés aux payements de leur couverture médicale.

– Les relations entre le Maroc et la Grenade se sont améliorées depuis l’été 2010 ;

– Lors d’une rencontre avec des responsables marocains en juillet 2011, l’ex Ministre des Affaires Etrangères M. Karl Hood a admis avoir reçu une délégation de la pseudo «RASD» dans son bureau, précisant qu’elle se serait présentée à son département sans rendez-vous préalable. «Nous sommes conscients de nos intérêts. La Grenade demeurera aux cotés du Maroc» a-t-il précisé.

Guyana (Georgetown)

Position vis-à-vis de la RASD :

– Reconnaissance le 01 septembre 1979

– Relations diplomatiques : établies le 14 décembre 2014

– Prochaine élections : 2016

– N’a pas Signé de feuille de route

Haiti (Port-au-Prince)

– Séisme : Sur Hautes Instructions Royales, aide d’une valeur d’un million de dollars, composée de produits médicaux et pharmaceutiques.

– Choléra : le Maroc a envoyé, Sur Hautes Instructions Royales, un avion cargo transportant une cargaison de médicaments au profit des malades haïtiens affectés par cette maladie.

– Notre pays octroie, depuis l’année scolaire 2010-2011,

– 15 bourses au profit d’étudiants haïtiens,

– Des inspecteurs des Douanes haïtiens ont suivis des formations au Maroc, depuis 2005.

Demandes : Demandes incessantes d’aides financières

Jamaïque (Kingston)

Position vis-à-vis de la RASD 

– Reconnaissance le 05 septembre 1979

– Relations diplomatiques : établies le 29 janvier 2008

– Prochaine élections : Décembre 2016

Sainte Lucie (Castries)

Position vis-à-vis de la RASD :

– Réitéré la non reconnaissance le 9/08/2010

– Relations diplomatiques : établies le 9 mars 1988

– Prochaine élections : Novembre 2016

– Signature de la feuille de route : Février 2013

Actions Réalisées :

– Aide pour contribuer à la restructuration du secteur agricole après l’ouragan qui l’a dévastée en 2010 ;

– Aide financière d’un montant de 300.000 US$ pour le financement d’un projet social et éducatif dans les communes rurales de ce pays. Une enveloppe d’un montant de 100.000US$ a été transférée en 2011, comme appui pour les élections ;

– Lot de 200 tonnes de fertilisants en 2011 ;

– Le Maroc octroie 15 bourses annuelles aux étudiants de Sainte Lucie, Mais elles n’ont pas encore été utilisées jusqu’à présent. M. le Ministre a proposé de les convertir en bourses de stage.

Demandes : Octroi de 20 bourses d’études

– Lancement de la 2ème tranche des dons d’engrais

– Cartes de fertilité

– Echanges Culturels

– Formations dans le domaine touristique

– Faire bénéficier Sainte Lucie de l’expérience du Maroc en matière d’énergie renouvelable

– Concrétiser la coopération en matière d’énergie, programmer des visites d’experts

Saint Christophe et Nièvés

Position vis-à-vis de la RASD :

– Reconnaissance le 25/02/1987, Retrait le 12/ 08/ 2010

– Reconnaissance le 25/02/1987, Retrait le 12/ 08/ 2010

– Relations diplomatiques : établies le 2 octobre 2007

– Prochaine élections : Janvier 2015

– Signature de la feuille de route : Février 2013

Demandes :

– Mise en œuvre de la feuille de route

– Formation Professionnelle ==> En attente des dates et du programme)

– Bourses d’études

– Besoins en fertilisants

Saint Vincent et les Grenadines (Kingstown)

Position vis-à-vis de la RASD :

– Réitéré la non reconnaissance le 15/02/2002

– Relations diplomatiques : établies le 10 août 1988

– Prochaine élections : Décembre 2015

– Signature de la feuille de route : Février 2013

Actions Réalisées :

– Développement agricole : une mission plurisectorielle réunissant l’AMCI, l’INRA et la Fondation OCP, s’était rendue aux Caraïbes et avait invité le Directeur de l’Agriculture de Saint Vincent et les Grenadines à participer aux réunions tenues à Roseau en Dominique avec cinq autres pays de la Région pour achever les études requises pour la finalisation des cartes de fertilités.

– Envoi de 7 conteneurs de 20 pieds transportant 160 tonnes métriques d’engrais chimiques au titre de la saison 2013.

Demandes :

– Besoins en fertilisants (livraison de la 2eme tranche d’engrais)

– 60 bourses pour la période 2013/2015 – Des engagements quand à la promotion de certains projets de développements (aéroport international, infrastructure touristique/ construction d’un hôtel)

– Le transfert d’un (01) million de dollars au budget de Saint Vincent et les Grenadines eu titre de l’exercice 2014

– Aide financière (aucun décaissement n’a été effectue à ce jour malgré les nombreuses relances)

– L’échange d’experts et la coopération technique dans divers domaines.

Remarques :

– Pour la mise en œuvre de la saison 2014, selon l’AMCI, cette dernière aurait transmis à notre Ambassade à Castries, un dossier technique à faire parvenir au Ministère de l’Agriculture de Saint Vincent et les Grenadines pour préciser les besoins détaillés en engrais accompagnés des formules chimiques.

– Formation professionnelle : un projet d’accord a été proposé par l’OFPPT, et transmis par l’AMCI aux autorités concernées de Saint Vincent et les Grenadines par le biais de notre Ambassade à Saint Domingue. Ce projet est resté à ce jour en instance de réalisation malgré les nombreuses relances.

Suriname (Paramaribo)

Position vis-à-vis de la RASD :

– Reconnaissance le 21 août 1982

– Relations diplomatiques : établies le 28 juillet 2004

– Prochaine élections : 2015

– N’ a pas Signé de feuille de route

Trinité & Tobago (Port d’Espagne)

Position vis-à-vis de la RASD :

– Reconnaissance le 01 novembre 1986

– Relations diplomatiques : établies le 11 septembre 1988

– Prochaine élections : 2015

– N’ a pas Signé de feuille de route

Tags : Maroc, RASD, Sahara Occidental, Pays des Caraïbes, caribéens,

Maroc : Fiche Multilatérale sur l’Île Maurice

Royaume du Maroc
Ministère des Affaires Etrangères
et de la Coopération

Direction des Nations Unies
et des Organisations Internationales
Division des Nations Unies

Fiche Multilatérale sur L’Île Maurice

A) Question du Sahara marocain

• L’Île Maurice a retiré sa reconnaissance de la pseudo rasd le 15 janvier 2014.
• L’Île Maurice avait reconnu la pseudo « rasd » depuis le 01juillet 1982.

I- Questions multilatérales

B) Réforme du Conseil de Sécurité

• L’Île Maurice estime que la réforme du Conseil de Sécurité devrait prendre en compte non seulement les méthodes de travail de l’organe exécutif onusien, mais également un rééquilibrage dans ses centres d’intérêt entre les questions économiques et politiques.
• L’Île Maurice considère que la réforme du CS devrait porter également sur les membres aussi bien permanents que non permanents.
• La réforme du Conseil de Sécurité devrait prendre en compte une représentation permanente de l’Afrique.
• La réforme du Conseil de Sécurité devrait également prendre en compte une représentation permanente de l’Amérique Latine.
• Pour le pays, la revitalisation de l’ECOSOC conformément aux attributions qui lui sont accordées par la Charte des NU et, en tant que l’un des principaux organes des Nations Unies, est nécessaire pour lui permettre de jouer son rôle dans les questions économiques, sociales et environnementales.

C) Questions de Développement

1- Commerce international
• En tant que pays appartenant à la catégorie des Etats Insulaires en développement, l’Île Maurice (SIDS), a toujours appelé pour un traitement préférentiel dans le cadre de la stratégie mondiale visant à assurer et garantir la sécurité économique.

• L’Île Maurice regrette que les discussions sur le commerce international se tiennent dans des forums limités. Le pays préconise une approche globale en terme de traitement et de négociation des questions économiques notamment le commerce international

• L’Île Maurice estime que l’Organisation des Nations Unies est le seul organe qui a la légitimité et le caractère universel requis pour décider de l’ordre économique mondial.

2- Changements climatiques

• L’Île Maurice estime que les efforts de la communauté internationale devraient se focaliser sur la sécurité et la durabilité des océans. Cette question est cruciale pour ce pays qui est convaincu que la survie des Etats des petites îles dépend de la sécurité des océans.
• En tant que pays fait partie des Etats insulaires en développement, l’Île Maurice considère que les effets du changement climatique sont considérables pour le pays aussi bien sur le plan humain qu’économique.
• L’Île Maurice soutient la proposition du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’organisation d’une réunion au Sommet sur le changement climatique en 2014 et souhaite qu’il en découlera des mesures concrètes, notamment pour remédier à la situation des Etats les plus vulnérables à ce phénomène.

3- Développement durable

• Le pays a adopté une stratégie pour le développement durable qui prend en considération les priorités du pays en termes d’énergie, de protection de l’environnement pour une économie durable.
• Pour l’Île Maurice, les objectifs de développement post-2015 devraient donner un sens nouveau au partenariat mondial au sein des politiques à l’échelle nationale et internationale.
• L’Île Maurice considère que l’éradication de la pauvreté, l’autonomisation de la femme, la fourniture d’opportunités de travail pour les jeunes, l’amélioration des services de santé, la gestion des ressources en eau et l’alimentation sont autant de défis universels qui exigent la mise en place d’un cadre commun pour le développement durable.

D) Désarmement

• L’Île Maurice estime que le désarmement est partie intégrante de la stratégie mondiale pour la sécurité.
• Pour ce pays, l’échec de la communauté internationale à trouver une issue à la question du désarmement porte préjudice aux efforts visant à assurer le développement et la sécurité de par le monde.
• L’Île Maurice considère que les efforts de la communauté internationale à élaborer une politique mondiale de l’environnement devraient contribuer à la réalisation des objectifs de désarmement.
• L’Île Maurice soutient fermement les efforts en vue de la mise en place d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.

E) Terrorisme

• L’Île Maurice considère qu’il est nécessaire d’assurer le suivi de la stratégie globale des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et renforcer la coopération dans ce domaine.

F) Résolution des conflits

• L’Île Maurice, pays ayant un conflit autour de l’archipel des Chagos avec la Grande Bretagne, appelle à ce que les Nations Unies puissent réexaminer les mécanismes dédiés à la résolution des conflits, y compris à travers les moyens légaux, en vue d’établir des normes de conduite adaptées à tous les Etats en ce qui concerne, la négociation, la médiation, la conciliation et autres formes de résolutions pacifiques des conflits.

Tags : Maroc, Maurice, Sahara Occidental, RASD,

Sahara Occidental : L’Espagne et la France fustigées

Cela fait 44 ans, aujourd’hui, que la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a été proclamée. Mais après tant d’années, le constat est là : à l’exception d’avoir arraché quelques acquis certes précieux et néanmoins symboliques, l’évolution du dossier stagne et se caractérise, ces derniers mois, notamment, par un nouveau blocage. Pour les représentants du Front Polisario, le Maroc et ses « alliés » œuvrent sans cesse à entraver le peuple sahraoui dans sa marche pour son indépendance.

Massiva Zehraoui – Alger (Le Soir) – Irrité, l’ambassadeur du Front Polisario à Alger a, dans ce contexte, pointé du doigt la complicité «affichée» de certains pays européens qui seraient à l’origine de ce statu quo.

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, hier mercredi, au forum du quotidien El Wassat, Abdelkader Taleb Omar a ouvertement fustigé l’Espagne et la France. Ses critiques se sont particulièrement dirigées à l’endroit du gouvernement espagnol dont il considère que «la position d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui». Il a souligné que les positions de Madrid ont de tout temps viré du chaud au froid lorsqu’il s’agit de la reconnaissance de la Rasd. Il fera toutefois remarquer que ces derniers mois, la politique espagnole, à cet égard, a totalement rompu avec les positions des gouvernements successifs en manifestant un «soutien pratiquement inconditionnel au colonisateur marocain», déplore l’ambassadeur.

Abdelkader Taleb Omar dénonce le parti-pris du gouvernement de Pedro Sanchez, qui se fait aujourd’hui «le défenseur des intérêts du Maroc au détriment de tout un peuple». A chaque fois que l’Espagne se prononce en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui, elle est «aussitôt rappelée à l’ordre et se rétracte à la vitesse de la lumière», a-t-il constaté.
Abdelkader Taleb Omar a, d’ailleurs, rappelé le récent «incident» suite auquel le gouvernement espagnol a dû réitérer sa position sur le Sahara Occidental afin d’apaiser ses relations avec Mohammed VI.

Rappelons qu’un membre du gouvernement issu du parti de gauche Podemos avait reçu dernièrement une représentante du Front Polisario en qualité de «ministre», signifiant, de ce fait, sa reconnaissance de la Rasd en tant qu’État. La réaction au sein du gouvernement n’a pas tardé à se manifester, réaffirmant la «non-reconnaissance de l’Espagne officielle de la République sahraouie».

Selon Abdelkader Taleb Omar, c’est de façon décomplexée que l’Espagne cautionne « la propagande du roi ». Il attirera encore l’attention sur l’absence totale du mot « autodétermination » du peuple du Sahara Occidental dans le paysage médiatique espagnol. « Nous avions pour habitude d’envoyer régulièrement des représentants du Front Polisario s’entretenir avec des dirigeants espagnols », a-t-il relevé, chose qui n’arrive plus aujourd’hui. L’ambassadeur de la Rasd a par ailleurs chargé la France qui, d’après lui, «ne fait que calquer la politique de l’Espagne vis-à-vis du dossier sahraoui».

Il estimera encore que la France a accepté de jouer le mauvais rôle dans les négociations pouvant mener vers un règlement de la crise, de manière pacifique.

M. Z.

Tags : Sahara Occidental, Maroc, RASD, France, Espagne, ONU, autodétermination, référendum,

Le peuple sahraoui commémore le 44ème anniversaire de la RASD

Il y a 44 ans, le 27 février 1976 plus précisément, le Front Polisario proclamait la République Arabe Sahraouie Démocratique. Une décision qui a eu l’effet d’une gifle au complot ourdi contre le peuple sahraoui au nom de la lutte contre le communisme et le socialisme.

La proclamation de la RASD était la réponse idoine au vide politique laissé par le retrait de l’Espagne de sa colonie connue sous le nom du Sahara Occidental. La date choisie n’est pas fortuite ni produit du hasard. Elle vient le lendemain du retrait officiel de l’Espagne annoncé le 26 février 1976.

Ce jour-là, j’étais au sommet de Lemgassem, la chaîne montagneuse qui se trouve au nord de la localité de Tifariti. Nous y sommes depuis un peu plus de deux mois. La situation était difficile. La résistance armée contre l’invasion marocaine venait de commencer dans des conditions caractérisées à l’époque par le manque de moyens. La deuxième bataille d’Amgala avec contribué à la remontée de la morale des combattants sahraouis qui ont découvert les points faibles des « chleuhs », terme qui désigne les marocains en général.

Un vieux combattant sahraoui allume la radio. Nous entendons une voix félicitait la population sahraouie pour la naissance de sa république. Etonnés, nous nous posions des questions sur le sens d’une telle proclamation alors que le Maroc est en train d’occuper la totalité de notre territoire. Plus tard, nous allons comprendre. Il est de notre droit de combler le vide institutionnel et légal laissé par le retrait de l’Espagne et le non célébration du référendum d’autodétermination. C’était une décision historique et dont le poids est incommensurable. En 1984, elle poussera le Maroc à quitter l’OUA et elle est membre de plein droit de l’Union Africaine.

La célébration du 44ème anniversaire de la RASD tient à un moment décisif du conflit sahraoui. Le Maroc se trouve en crise à tous les niveaux :

– Diplomatique : Rabat est en conflit avec la communauté internationale en raison de son refus de se plier au droit. Le SG de l’ONU peine à trouver une personnalité prête à assumer la poste d’Envoyé des Nations Unies pour le Sahara Occidental en raison de l’impasse créée par le soutient de la France à la politique d’entêtement du Maroc.

-Régional : Rabat se trouve en conflit avec tous ses voisins. Le dernier en date, la polémique qui a poussé l’Algérie à annuler la visite de la ministre espagnole des affaires étrangères.

– Politique : Le printemps marocain est aux portes. Malgré la répression sauvage qui s’est abattu sur la région du Rif, les marocains ont manifesté mercredi dernier à Casablanca. La révolte s’est accaparé des réseaux sociaux devenus le champ de bataille contre le Makhzen. Plusieurs activistes et chanteurs de rap ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines.

-Economique : Ravagé par la crise financière, le Maroc a appelé, à plusieurs reprises, les institutions financières internationales pour venir en aide au royaume. Aujourd’dui, El Himma et Bourita se trouvent en Arabie Saoudite pour quémander de l’argent.

– Le retour en force de l’Algérie sur la scène internationale et les déclarations du président Tebboune rappelant la nécessité de résoudre le conflit sur la base de la légalité internationale.

Entre-temps, les marocains, y compris leurs pseudo-démocrates, continueront de nager dans les fantasmes de la grandeur de leur terrorisme qui a secoué l’Europe et le Proche Orient.

Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, République Arabe Sahraouie Démocratique, RASD, 44ème anniversaire,

Note de Synthèse sur la Stratégie du Maroc envers l’Union Africaine (document confidentiel)

Royaume du Maroc
Ministère des Affaires Etrangères
et de la Coopération
Direction des Affaires Africaines

Rabat, le 3 juin 2013

Note de Synthèse
sur la Stratégie du Maroc envers l’Union Africaine

Le 21ème Sommet de l’Union Africaine tenu à Addis Abéba du 22 au 28 mai 2013 a été le révélateur de l’existence d’une véritable stratégie globale planifié par l’Algérie et l’Afrique du Sud dont l’Union Africaine est le terrain privilégié et qui vise à faire adopter à celle-ci puis par la suite à la communauté internationale l’option de l’indépendance comme la seule et unique solution au conflit du Sahara.

Notre pays a pu lors de ce sommet déjouer partiellement la stratégie adverse et a obtenu des gains importants au regard du contexte et du rapport de force.

Cette stratégie menée sur plusieurs fronts et sur plusieurs registres vise à faire croire à l’échec du processus de négociation mené sous l’égide du Conseil de Sécurité pour justifier son abandon et l’introduction de l’indépendance non pas comme une des alternatives possibles mais comme la seule alternative.

L’Union Africaine constitue le terrain le plus favorable pour la réalisation de cet objectif, en raison, d’une part, de l’absence de notre pays et d’autre part de la collusion entre l’Algérie et l’Afrique du Sud avec la Présidente de la Commission, ce qui leur assure la mainmise sur les rouages de l’organisation.

C’est sur ce terrain que cette offensive devra être contrée en premier lieu par la mobilisation de tous les pays amis ainsi que les pays qui craignent de plus en plus l’hégémonie de l’Afrique du Sud sur le continent et sur l’agenda de l’organisation panafricaine.

Notre pays devra mettre au point et en œuvre une stratégie d’envergure dont l’objectif devra être de contrer la stratégie adverse, de passer à l’offensive sur certaines question liées aux droits de l’homme (réfugiés), de faire échec à la stratégie globale de l’Algérie, d’imposer la solution politique comme seule alternative crédible, possible et réaliste et d’évincer en fin de compte la prétendue « RASD » de l’organisation de l’Union Africaine.2

Plusieurs séquences s’imposent pour mener à bien cette stratégie :

1)- Mener une vaste campagne diplomatique à tous les niveaux pour faire échec à la manœuvre de l’Algérie et de l’Afrique du Sud en prévision du prochain sommet de l’UA en janvier 2014 à Addis Abéba.

* Cette campagne consistera en l’envoi d’émissaires porteurs de Messages Royaux à plusieurs Chefs d’Etat africains amis

* Mobiliser les Ministres des Affaires Etrangères de tous les pays amis.

*Faire relayer cette démarche par les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Ambassadeurs des pays africains à Rabat.

* Une démarche semblable devra viser les Représentants Permanents à Addis Abéba pour les préparer à contrer la manœuvre adverse lors des réunions préparatoires de l’échéance de janvier 2014 de l’UA.

2)- Les ONG marocaines devront être mobilisées pour entreprendre des démarches à Banjul auprès de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), pour dénoncer son parti pris et lui demander de se saisir du crime contre l’unanimité et du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

3)- Entreprendre avec détermination des démarches au niveau du HCR et des ONG d’audience internationale et les amener à se saisir de la question de la violation des droits des populations des camps de Tindouf à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie sur cette situation. Cette démarche peut être entreprise à la fois au niveau officiel et par les ONG marocaines de défense des droits de l’homme.

La mobilisation des médias nationaux et internationaux est à cet égard indispensable.

L’objectif étant d’acculer l’Algérie et de la mettre au banc des accusés sur une question où elle est la plus inconfortable et la plus vulnérable.

4)- Crédibiliser le processus onusien de négociation d’une solution politique en évitant son enlisement et donner à la communauté internationale les raisons de continuer d’y croire. Le retour à la table des négociations peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires et les empêcher ainsi d’avancer que ce processus a échoué.

5)- Dénoncer auprès des différents interlocuteurs et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler son double langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.

Cette posture très vicieuse tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise à les démobiliser en fin de compte.

Le durcissement du ton à l’égard de l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera un menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragile. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.

6)- Entreprendre des actions envers certains pays qui ont montré une certaine neutralité lors des derniers débats au Conseil Exécutif, pour obtenir leur ralliement au processus onusien et leur demander de retirer leur reconnaissance de la pseudo « rasd » en, l’occurrence, le Rwanda, l’ile Maurice et le Botswana.

7) – Préparer une opération d’envergure, en concertation très étroite avec un noyau dur de Chefs d’Etat amis (Sénégal – Côte d’Ivoire – Burkina-Faso – Gabon – Guinée Equatoriale) visant à obtenir la majorité de 2/3 des Etats membres de l’UA sur le projet de résolution de suspension de la pseudo « rasd ». Le message central à mettre en avant est celui de corriger la contradiction flagrante qui existe entre la demande d’autodétermination et le préjugé de son issue, à travers la reconnaissance d’une entité qui n’a aucune existence, ni attribut de souveraineté.

Cette stratégie devra être menée par une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalité ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale. Elle devra disposer de moyens conséquents à la mesure de l’enjeu et des capacités de l’adversaire.

Le succès de cette entreprise dépendra également du renforcement substantiel et en qualité des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et particulièrement à Addis-Abeba.

L’Ambassadeur, Directeur des Affaires Africaines

Moha Ouali TAGMA

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Tags : Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, UA, lobbying, RASD,

Leila Rachid, l’agent du Maroc au Paraguay

DG/7/6……………./2013                              Rabat, le 14 juin 2013

Royaume du Maroc
Ministère des Affaires Etrangères
et de la Coopération

Direction des Affaires Américaines

Note
à l’attention de Monsieur le Ministre Délégué

Objet : Compte-rendu de la visite de Monsieur le Ministre Délégué au Paraguay.

J’ai l’honneur de vous faire part, ci-après, des résultats de la visite de travail réalisée au Paraguay par M. Youssef Amrani, Ministre Délégué aux Affaires et à la Coopération, le 11 juin 2013, et des principaux points abordés à cette occasion avec le Président paraguayen élu, M. Horacio Cartes, de même qu’avec Mme Leila Rachid, membre de l’équipe de transition gouvernementale :

Cette visite, qui s’est déroulée dans un contexte post-électoral et de préparation de la transition gouvernementale, suite à la victoire de M. Horacio Cartes, candidat du parti de droite « Colorado », aux élections présidentielles du 21 avril dernier, visait à initier des contacts avec les autorités entrantes et les membres de l’équipe de transition en question, avant la date de la cérémonie d’investiture du Président élu, fixée au 15 août 2013, ce, afin de les sensibiliser sur l’inopportunité de la décision qui avait été prise par le Paraguay de rétablir ses relations diplomatiques avec la pseudo « RASD », en août 2011, et de les amener à envisager un changement dans la position de ce pays concernant notre Cause Nationale.

Aussi, une rencontre est intervenue avec le Président paraguayen élu, le 11 juin 2013, à 10H00, au siège de sa résidence privée, laquelle s’est déroulée dans une ambiance très cordiale. Cette rencontre a été précédée par des entretiens avec Mme Leila Rachid, membre de l’équipe de transition gouvernementale et proche collaboratrice de M. Horacio Cartes.

1/ Rencontre avec le Président paraguayen élu :

Monsieur le Ministre Délégué a tout d’abord transmis à M. Horacio Cartes, les Félicitations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, suite à son élection en tant que nouveau Président de la République du Paraguay.

Il a, par la suite, exposé au Président élu l’état actuel des relations entre le Maroc et le Paraguay et les obstacles qui se sont dressés depuis la reconnaissance de la pseudo « RASD » par ce pays avec la paralysie de la dynamique bilatérale positive initialement engagée et souhaitée par le Maroc.

Le Président élu a ainsi été largement sensibilisé sur l’importance que revêt une révision de la position du Paraguay sur la question du Sahara afin de pouvoir reprendre une telle dynamique. Ayant prêté une attention particulière aux explications de Monsieur le Ministre Délégué, le Président élu a laissé percevoir sa prédisposition pour aller de l’avant, en précisant que « chaque problème a une solution », allusion faite à la question du Sahara et à l’éventualité d’un changement de la position du Paraguay en l’objet.

Il a ainsi ajouté qu’il envisage de se pencher sur ce dossier en concertation avec Mme Leila Rachid et qu’une solution sera trouvée à ce sujet, livrant de cette manière des assurances quant à un prochain changement de position du Paraguay sur la question du Sahara. Il a, par ailleurs, souhaité l’ouverture d’une Ambassade du Royaume du Maroc au Paraguay.

Cette rencontre a permis de relever que le Président élu est un homme à l’écoute, un Président manager ayant pour souci majeur le développement des relations de son pays avec tous ses partenaires, notamment sur le plan économique et commercial.

D’ailleurs, Monsieur le Ministre Délégué a souligné qu’une révision de la position du Paraguay sur la question du Sahara sera accompagnée par une relance de la dynamique initialement engagée avec le Paraguay sur les plans économiques et commerciaux avec, entre autres, la reprise de l’importation de viandes par le Maroc au profit de l’Administration de la Défense Nationale, l’établissement d’une coopération fructueuse en matière de phosphates de même que l’octroi de bourses d’études par le Maroc.

2/ Entretiens avec Mme Leila Rachid :

En réitérant toute l’estime, l’admiration et la profonde amitié qu’elle voue au Maroc, Mme Leila Rachid a tenu à exprimer tout son soutien en faveur de notre pays, en soulignant qu’elle ne ménagera aucun effort afin que les relations entre le Maroc et le Paraguay puissent reprendre la dynamique positive qu’elles avaient enregistrées dans le passé, avant la reconnaissance par le Paraguay de la pseudo « RASD » en août 2011. Elle s’est ainsi engagée à intervenir personnellement auprès du Président paraguayen élu afin qu’il donne ses instructions pour que la position du Paraguay sur la question du Sahara soit revue, de manière à ce qu’elle puisse être conforme à la légalité internationale.

Elle a précisé à cet égard que dès l’investiture du Président élu, elle ne sera pas nommé au poste de Ministre des Relations Extérieures, pour lequel elle était initialement pressentie, mais qu’elle assumera la fonction de Conseillère politique et diplomatique du Président, devenant ainsi sa collaboratrice directe, et que c’est en cette qualité qu’elle mènera les démarches en faveur d’une reprise de la dynamique en question.

Aussi, et ayant insisté auprès d’elle sur le souhait du Maroc que les séparatistes ne puissent pas être invités à la cérémonie d’investiture du Président élu, Mme Leila Rachid a indiqué qu’elle allait tenter dès à présent, auprès de l’actuel Ministre des Relations Extérieures, de susciter un changement dans la position du Paraguay sur la question du Sahara, pour éviter une telle participation et d’obtenir, dans la mesure du possible, un retrait de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par le Paraguay avant la cérémonie d’investiture.

Manifestant ainsi un signal positif à l’endroit de notre pays et marquant une véritable prédisposition pour une reprise de la dynamique initialement engagée entre le Maroc et le Paraguay, Mme Leila Rachid a indiqué que, dans une première étape, elle tenterait de susciter ce retrait le plus rapidement, si possible avant la cérémonie d’investiture, en intervenant directement auprès de l’actuel Ministre paraguayen des Relations Extérieures.

Elle a précisé que, dans une seconde étape, si ce retrait ne se concrétisait pas avant la cérémonie en question, il devrait en revanche, intervenir dès l’installation des nouvelles autorités paraguayennes, à compter du 15 août prochain.

Aussi, Mme Leila Rachid a demandé à ce qu’un projet de communiqué relatif à un tel retrait puisse lui être transmis par la partie marocaine.

3/ Rencontre avec le sénateur paraguayen, M. Luis Alberto Castiglioni :

Par ailleurs, Monsieur le Ministre Délégué a eu un déjeuner de travail avec le sénateur paraguayen, M. Luis Alberto Castiglioni, du parti de droite « Colorado », qui devrait assumer très probablement la prochaine Présidence du Sénat.

Lors des entretiens tenus à cette occasion, M. Castiglioni a fait part de son intention d’intégrer la Commission des Relations Extérieures dudit Sénat, pour le compte de son parti, en s’engageant à soutenir notre pays sur la question du Sahara.

4/ Principales actions définies :

En définitive, l’on retiendra des entretiens de Monsieur le Ministre Délégué la prédisposition des nouvelles autorités paraguayennes pour :

• éviter qu’une invitation soit adressée aux séparatistes pour prendre part à la prochaine cérémonie d’investiture du Président élu, prévue le 15 août 2013 ;

• susciter un retrait rapide de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par le Paraguay, de préférence avec l’actuel Ministre paraguayen des Relations Extérieures ;

• transmettre à la partie paraguayenne un projet de communiqué de retrait de cette reconnaissance ;

• l’ouverture d’une Ambassade du Royaume du Maroc au Paraguay et la relance du partenariat tant politique, qu’économique, commercial et culturel, entre autres.

5/ Remarques conclusives :

Il va sans dire que la visite de Monsieur le Ministre Délégué au Paraguay aura permis de relever que :

• les nouvelles autorités paraguayennes ont été très réceptives de la démarche marocaine, le Président élu, ainsi que Mme Leila Rachid, ayant particulièrement valorisé le déplacement exclusif de Monsieur le Ministre Délégué à Assomption pour relancer les relations bilatérales entre le Maroc et le Paraguay ;

• le Président élu, qui est un homme pragmatique et concret, souhaite relancer rapidement la coopération entre nos deux pays, en restant conscient que toute évolution dans ce sens reste tributaire d’un changement de position du Paraguay sur la question du Sahara ;

• la forte proximité entre le Président élu et Mme Leila Rachid, qui est aujourd’hui, sa plus proche collaboratrice et sa dame de confiance, ne manquera pas de susciter une influence positive concernant ce dossier ;

• un projet de communiqué de retrait de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par le Paraguay sera transmis incessamment à Mme Leila Rachid afin de concrétiser un tel retrait.

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