Maroc: L’article qui a coûté 20.000 dollars à la DGED

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L’article est paru dans le Magazine New Yorkais des Affaires « FORBES ». Son auteur est Richard Miniter, un blogueur présenté par Ahmed Charaï comme « Grand journaliste d’investigation ». « C’est l’un des meilleurs article écrit sur SM Le Roi depuis 10 ans, en plus par un Grand journaliste d’investigation comme Richard Miniter!). A mon avis, l’impact aux USA sera certainement fort, au Maroc, on doit le relayer au maximum. Je propose de le traduire, dès sa publication, et de le publier dans Al Ahdate, l’Economiste, sans oublier la presse électronique.

Suite à la rédaction de cet article, Miniter a demandé à Charaï le prix. « N’oublie pas mon cadeau (20.000 dollars) que tu m’as promis », dit-il dans un email daté du 24 avril 2012. « Je suppose que tu as mon numéro de compte bancaire, a-t-il ajouté.

Dans un autre mail envoyé le 3 mai 2012, Miniter rappelle qu’il attend toujours son cadeau et fait la publicité à son article. « J’ai reçu de nombreux appels de plusieurs membres du personnel du député à propos de l’article. J’espère que votre roi était très heureux et qu’un jour il me donnera une distinction », a-t-il dit.

Voici le texte intégral de l’article :

Le printemps arabe est-il mauvais pour les investisseurs ?

CASABLANCA – Depuis presque un an, diplomates, experts et journalistes disent aux investisseurs de ne pas s’inquiéter des nouveaux gouvernements islamistes qui émergent dans le sillage du Printemps arabe. Ils ont tort.
L’argument des optimistes était simple : « Les réalités démocratiques obligeront les islamistes à maintenir la croissance économique afin de remporter les prochaines élections. » Le printemps arabe ne se transformera pas immédiatement en hiver ; la responsabilité rend les politiciens responsables et ainsi de suite.

Certes, les islamistes ont parlé d’un bon jeu. Dans le programme de leur parti et dans leurs discours, les islamistes marocains ont souligné qu’une économie plus libre attirerait les investisseurs étrangers et stimulerait l’emploi. Ils ont déclaré que la réduction du chômage des jeunes était leur problème numéro un. Ils ont déclaré vouloir ramener la croissance annuelle du PIB à 7 % par an, faisant du Maroc un « tigre asiatique ». Ils ont déclaré vouloir conclure des accords de libre-échange avec leurs voisins. (Le royaume a déjà des accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Union européenne). Ils se sont dits favorables à la déréglementation et à la privatisation et ont même proposé une modeste réduction des impôts. Les choses s’annonçaient donc bien.

Et la peur des électeurs inconstants était censée discipliner les islamistes. Lorsque les partis islamistes ont gagné en novembre dernier, ils ont même remporté Casablanca, le centre commercial du Maroc. Ils ont persuadé les propriétaires de petites entreprises et les professions libérales de passer des partis libéraux et socialistes, qui avaient recueilli leurs voix en 2007, aux islamistes, en novembre 2011. Ces électeurs s’attendaient à des réformes économiques et à des changements sociaux modestes, et non l’inverse. Si les islamistes ne tiennent pas leurs promesses en matière d’économie, ils seront éliminés.

Pour être sûr, le Maroc n’allait jamais adopter la constitution de la liberté de F.A. Hayek. Les dirigeants islamistes ont déclaré que leurs modèles économiques provenaient de la Turquie et des partis de centre-droit français, et non de Singapour ou du Chili. Mais, surtout, ils ne regardaient pas non plus du côté de l’Iran ou de la Chine. La Turquie était, jusqu’à récemment, un pays à forte croissance qui combinait l’esprit d’entreprise avec une déférence croissante pour l’Islam. (Au cours des 18 derniers mois, cependant, la Turquie a incarné les dangers de l’islamisme en politique ; l’AKP au pouvoir a lancé un djihad contre les généraux laïques de la république et ses dissidents, s’est rapproché de l’Iran sur le plan diplomatique, la croissance économique a stagné et les investisseurs cherchent la sortie).

Aujourd’hui, après quelques mois au pouvoir, le parti islamiste au pouvoir au Maroc dévoile un nouveau programme, qui effraie déjà les milieux d’affaires locaux et les investisseurs étrangers.
Un ministre du gouvernement islamiste – dans une série de discussions privées – a suggéré que les agences gouvernementales, et même les entreprises appartenant en partie à l’État, ne devraient plus faire de publicité dans les journaux et les magazines qui font également de la publicité pour l’alcool, un produit légal au Maroc. Cela signifie que la compagnie aérienne d’État, Royal Air Maroc, ne peut plus placer d’annonces dans la plupart des grands quotidiens. Le problème pour les éditeurs : Les compagnies aériennes et l’alcool sont tous deux de gros annonceurs, et la perte de l’un ou de l’autre serait douloureuse. En effet, certaines publications pourraient fermer, quel que soit le camp qu’elles choisissent. Jusqu’à présent, il ne s’agit pas d’une réglementation, mais d’une campagne de chuchotement. Mais les éditeurs locaux reçoivent le message.

Un autre islamiste, le ministre des communications, a envisagé publiquement de prendre un décret obligeant les chaînes de télévision à interrompre les programmes populaires pour diffuser des sermons à la place, aux heures de grande écoute les soirs de semaine. Cette mesure est fatale pour l’audimat et donc pour les recettes publicitaires. C’est aussi le signe que le Maroc est en train de changer ses habitudes d’accueil, passant philosophiquement de Paris à Riyad. Où un investisseur étranger préférerait-il passer un week-end ?

Avant même que la règle ne soit finalisée, elle était considérée comme un présage, un signe avant-coureur des idées destructrices des islamistes sur le plan économique. Dans le milieu des affaires, la conversation passe rapidement de l’observation à l’extrapolation. Chaque fois que les hommes politiques s’intéressent davantage aux symboles qu’aux réalités, ils sont séduits par une poésie empoisonnée qui pousse leur peuple dans l’étreinte moite de la pauvreté. Il n’y a pas forcément de conflit entre la mosquée et le marché, mais les islamistes ont appris leur économie des socialistes arabes et d’Europe de l’Est. Beaucoup d’entre eux aiment encore l’idée d’une économie dirigée et aiment l’idée de donner des ordres. Cela ne fonctionne pas mieux en Iran qu’en Biélorussie. Pourquoi l’essayer au Maroc, qui dispose d’une économie moderne diversifiée et relativement libre ? C’est pourquoi les investisseurs et les entrepreneurs locaux sont nerveux.

Il y a quelques jours, le roi a demandé à voir le chef du gouvernement et le ministre des communications. Il lui a rappelé que le nouveau gouvernement devait respecter la constitution, qui donne aux radiodiffuseurs la liberté de parole, et il a rappelé aux chefs de gouvernement de respecter la diversité des peuples au Maroc. Tous ne sont pas musulmans, a-t-il dit, et ne seraient pas nécessairement servis par un sermon.

Pour l’instant, les ministres islamistes ont compris le message. Le roi observe et tout geste extrême pourrait être contrôlé par le monarque constitutionnel.
Seuls deux hommes peuvent sauver le Maroc maintenant – et sauver la promesse du printemps arabe. L’un est le roi du Maroc, l’autre le président des États-Unis.

Pendant des années, la principale force libéralisatrice était le roi lui-même. Mohammed VI est un dirigeant jeune et poli, aussi à l’aise en français qu’en arabe, dans les sphères européenne et arabe. Cela lui a donné la capacité unique de défendre les cultures traditionnelles et tribales tout en voyant la sagesse de développer une économie diversifiée et moderne basée sur l’accomplissement individuel.

Plus important encore, Mohammed VI a été l’un des libéralisateurs les plus agressifs au monde.
Il a défendu et signé des accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Union européenne. Il a encouragé les investissements étrangers par un traitement fiscal favorable et la réduction des formalités administratives. Il a maintenu une monnaie stable et combattu la corruption qui agit comme un impôt caché sur le développement. Il a versé des milliards pour investir dans les régions pauvres du sud de son royaume et a ensuite exploité les infrastructures pour attirer les investissements étrangers dans les hôtels, les fermes et les exploitations touristiques.

En encourageant les investissements étrangers par la déréglementation et les investissements locaux par un meilleur accès au crédit (le roi a réformé les lois bancaires), le Maroc a connu une croissance économique robuste. Le Maroc a connu une croissance moyenne de 3 % par an en termes de produit intérieur brut par habitant au cours des années précédant l’accession au trône de Mohammed VI (1990-1999). Ce chiffre est passé à une moyenne de 8 % par an sur la base du PIB par habitant pendant le règne de Mohammed VI (1999-2010), selon la Banque mondiale. (Les chiffres ne sont pas encore disponibles pour 2011).
La libéralisation des marchés et la modernisation des réglementations ont permis d’attirer davantage d’investissements étrangers. La formation brute de capital fixe, qui mesure les efforts d’investissement nationaux par rapport au PIB, a grimpé à 35 % du PIB en 2011. Il s’agit d’une forte augmentation par rapport aux 25 % enregistrés entre 1990 et 1999, selon les recherches de l’OCDE, dont le siège est à Paris.

En conséquence, l’investissement étranger net moyen a bondi sous le règne de Moahmmed VI à 1 456 millions de dollars par an, contre 213 millions de dollars par an sous le règne de son prédécesseur Hassan II, selon la Banque mondiale.
Le PIB total du Maroc a presque doublé au cours des onze dernières années, sous le nouveau roi réformateur. Selon un rapport présenté par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique à Addis-Abeba, le taux de croissance du PIB du Maroc (5,3 %) en 2009, dépasse celui de l’Égypte (4,7 %), de la Tunisie (3 %), de la Mauritanie (2,3 %), de l’Algérie (2,1 %) et de la Libye (1,8 %). Et ce, avant que le « printemps arabe » n’étouffe les taux de croissance partout en Afrique du Nord – partout, sauf au Maroc.

Le taux de pauvreté a été réduit presque de moitié, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement. Au début du règne de Mohammed VI, quelque 4,5 millions de Marocains se trouvaient sous le seuil de pauvreté. Aujourd’hui, ils sont moins de 2,6 millions. Le PNUD attribue la réduction massive de la pauvreté à « l’Initiative nationale pour le développement humain que Mohammed VI avait lancée en 2004 ».

Pour lutter contre la corruption et les violations des droits de l’homme, le roi a créé le Conseil consultatif des droits de l’homme et l’Instance équité et réconciliation. Il s’agit d’organes indépendants qui ont versé des compensations financières aux victimes de brutalités policières et d’emprisonnements injustes pendant le règne des prédécesseurs du roi.

En outre, il a mis en œuvre de vastes réformes de la police locale et nationale et mis fin à la répression des dissidents politiques. En conséquence, un large éventail de personnes et de partis non conventionnels opèrent ouvertement au Maroc – des radicaux maoïstes aux salafistes. Pour autant qu’ils évitent la violence ou d’autres activités criminelles (trafic de drogue, enlèvement, etc.), ces groupes sont libres de s’exprimer lors de rassemblements, de publier des journaux et même de présenter des candidats aux élections. À bien des égards, le Maroc jouit aujourd’hui de plus grandes libertés politiques et d’une plus grande représentation politique que, par exemple, la Roumanie ou la Moldavie.

Conscient que les millions de pauvres et de quasi-pauvres constituent une menace pour la stabilité de son royaume, le roi a lancé un programme de soins de santé pour fournir des soins à 8,5 millions de personnes n’ayant pas accès aux soins de santé. Contrairement au National Health Service britannique, le programme RAMED du Maroc n’est pas gratuit pour tous. À l’exception des personnes très pauvres, chacun doit verser un co-paiement en fonction de ses revenus – en moyenne environ 1 dollar par mois. Cette somme n’est pas négligeable dans de nombreuses régions du Maroc, mais elle est abordable. Le principe du co-paiement réduit la demande, qui autrement mettrait le système en faillite en raison de coûts excessifs.
Il a également libéralisé la politique du Maroc. Les femmes et les minorités religieuses (y compris les juifs et les chrétiens) ont les mêmes droits en vertu de la nouvelle constitution. Il a transféré le pouvoir de lui-même à des gouvernements nationaux et régionaux élus.

L’administration Obama doit faire plus que des discours. Aussi fulgurant qu’ait été le discours d’Obama au Caire, il n’a pas été suivi de changements significatifs dans la politique. L’administration Obama a continué à travailler avec des partis, des factions et des personnalités qui n’acceptaient pas les valeurs libérales comme point de départ. Un signe révélateur : regardez le processus interne d’un parti pour sélectionner ses dirigeants. Si un parti n’élit pas ses dirigeants dans le cadre d’élections équitables et multi-candidates, il ne sera pas une force démocratique et pacifique s’il arrive au pouvoir. Les Frères musulmans d’Égypte et les islamistes de Tunisie répondent à ce critère. Le Hamas et le Front Polisario ne le font pas.

Une fois qu’un parti atteint ce seuil, l’administration doit continuer à s’engager afin de l’influencer dans une direction plus libérale, respectueuse de la diversité religieuse, de la propriété privée, de la liberté d’expression et des élections libres. La façon dont un parti traite les chrétiens et les juifs est un bon baromètre, la façon dont il traite les investisseurs étrangers en est un autre.
La plus grande gaffe historique de ces 30 dernières années a peut-être été celle des années Bush. Le président George H.W. Bush a assisté à la chute du mur de Berlin, à l’émergence d’États embryonnaires plus libres en Europe de l’Est et à une transition en Russie même. Pourtant, à part envoyer des conseillers économiques et des diplomates, Bush n’a pas fait grand-chose pour guider ce processus historique. L’administration pensait que tout conseil serait perçu comme une ingérence. Et certains de ses conseils n’ont pas été utiles. Lorsque les réformateurs ont voulu interdire aux anciens responsables communistes de se présenter aux élections dans les nouvelles nations, le département d’État les a vivement encouragés à ne pas céder à cette tentation. En conséquence, la Bulgarie, la Hongrie et même la Pologne ont été accablées par une décennie de luttes politiques inutiles avec les défenseurs « post-communistes » de l’ancien régime. (Des conseils similaires concernant les responsables baasistes en Irak ont également retardé les progrès dans ce pays). Dans le monde réel, la protection du libéralisme exige parfois des moyens illibéraux. Pour être accepté en tant que parti politique légitime, le parti doit adhérer ouvertement aux valeurs libérales : la liberté de conscience, une presse libre, la propriété privée, le libre échange sur des marchés ouverts. Ces valeurs ont fait de l’Occident la région la plus riche de la planète et elles fonctionnent partout où elles ont été expérimentées.

Au Maroc, l’administration Obama semble prête à répéter les erreurs des années Bush. Envoyer quelques professionnels, s’asseoir et espérer le meilleur. Après tout, c’est leur pays.
Jusqu’à présent, l’approche décontractée ne fonctionne pas. Il est temps pour Obama de rencontrer Mohammed VI. Ce sommet enverrait un signal aux réformateurs du monde arabe : Vous n’êtes pas seuls. La religion est une grande source de moralité, mais le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté, c’est l’ouverture des marchés et la croissance économique. Les partis religieux qui cherchent à moderniser les nations doivent d’abord moderniser leur propre pensée économique.

Si les réformateurs arabes cherchent un modèle, Obama pourrait dire qu’ils en ont un en Mohammed VI. Son bilan en matière d' »espoir et de changement » devrait être copié.
Si Obama décide de rester chez lui, les historiens le classeront dans la catégorie des Bush : Un observateur de l’histoire, pas un leader des transformations.

Richard Miniter

Forbes, 25/04/2012 (traduction non officielle)

#Maroc #Printemps_arabe #Richard_Miniter #Etats_Unis #Lobbying #Forbes

Vive le peuple tunisien !

Faute de temps, le message de ce soir sera court, mais je ne pouvais pas rester silencieux avec ce qui se passe en ce moment de l’autre côté de la Méditerranée.

Ce que les Tunisiens sont en train de réaliser est tout simplement énorme, historique, fondamental. Pour la première fois dans le monde arabe, un peuple se soulève et renverse son dictateur. Et le plus important dans tout cela, c’est que pour l’instant et à ma connaissance, le mouvement est spontané, sans aucune récupération religieuse, ce qui ne veut pas dire qu’à terme il n’y en aura pas, certes.

Alors que pendant des années le régime Benali, à l’instar d’autres régimes d’ailleurs, s’est maintenu au pouvoir en brandissant la menace intégriste, c’est de lui-même que le peuple tunisien s’est libéré. Dans un monde arabe où sévissent l’ordre, la répression et bien souvent l’obscurantisme, ce qui se passe en Tunisie est lourd de signification.

Vive le peuple tunisien qui reprend sa liberté alors même que la France et les grandes puissances occidentales sont bien silencieuses. Elles qui sont si promptes à intervenir en Côte d’Ivoire et qui n’ont rien dit quand le pouvoir tunisien a fait tirer sur son peuple.

Je ne sais pas ce qu’il adviendra demain de cette révolution, mais à l’heure actuelle, elle est démocratique, populaire, bref enthousiasmante. Elle fait du bien !

Source : Rêver de nouveau, 14 janvier 2011

Tags : Tunisie, Printemps Arabe, Benali, France, dictature, répression, intégrisme,

«MARIANNE» : «Une explosion sociale est imminente au Maroc»

SELON LE MAGAZINE FRANÇAIS «MARIANNE» : «Une explosion sociale est imminente au Maroc»

Alors que ses appareils de propagande et ses relais s’en prennent à l’Algérie, qui s’en est sortie admirablement de la crise, le Maroc serait à la veille d’une « explosion sociale imminente », selon l’hebdomadaire français, Marianne.

Dans un article consacré à ce pays , « havre de stabilité » selon ses nombreux thuriféraires payés à prix d’or et des médias étrangers dont occidentaux, l’hebdomadaire français Marianne , s’appuyant sur les témoignages de militants associatifs marocains qui mettent en avant une «situation difficile», résultat d’«énormes inégalités favorisées par le pouvoir en place», le Maroc est au bord d’une explosion sociale.

Dans une tribune signée par l’artiste marocaine Rabia Franoux Moukhlesse, cette dernière pointe les «promesses non tenues» par le régime marocain après la première révolution du 20 février qui avait éclaté dans le sillage des soulèvements populaires dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient en 2011.

«Les Marocains espéraient un renouveau total. Le changement étant toujours pour demain, le Maroc a vécu les révolutions arabes à travers ce que l’on a appelé le mouvement du 20 Février. Le trône a semblé vaciller et des changements constitutionnels ont été opérés pour calmer les esprits. Et voilà que dix ans de plus ont passé et où en sommes-nous ?» s’interroge cette militante féministe. Et d’apporter la réponse : «Les riches sont plus riches et les pauvres sont plus pauvres», en regrettant que «le Maroc assume pleinement ces écarts humainement monstrueux» et en relevant que «Casablanca recense plus de 8 000 millionnaires en dollars, ce qui est plus que Londres, New York ou Hong-Kong» et que «des fortunes personnelles ont été multipliées par 3 ou 4 en moins de 5 ans», tandis qu’une «masse de jeunes sans travail rêve de l’Europe et risque sa vie pour accéder à une vie sans faim».

«Tout ceci côtoie une classe moyenne qui se paupérise face au coût de la vie après avoir récemment émergé et, surtout, une cohorte de pauvres faisant l’immense majorité du Maroc», note encore Rabia Franoux Moukhlesse, qui explique que la jeunesse marocaine «veut vivre décemment», «souhaite un peu de liberté» et «attend une meilleure répartition de toutes ces richesses qui s’étalent avec indécence devant ses yeux». D’où une «situation explosive où les citoyens sont à bout de nerfs et n’ont plus rien à perdre», écrit-elle, en mettant en garde contre les tentations des milieux extrémistes religieux qui recrutent à tour de bras.

«Ils ne leur reste plus au pire qu’à se laisser embrigader dans un islam radicalisé qui leur promet un monde meilleur dans l’au-delà, un peu de considération ici-bas, mais à condition d’essaimer leur vision délétère et la violence qui va avec», avertit-elle. «On assiste aussi à une radicalisation de la répression», note Rabia Franoux Moukhlesse, selon laquelle «toute personne ayant l’audace de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas doit faire face au système judiciaire».

«La parole n’est pas libre, l’information n’est pas libre, la société n’est pas libre», observe-t-elle, en expliquant qu’un «simple tweet, un blog, une chanson, une enquête d’investigation, une attitude postée sur Facebook, une morale non conforme aux mœurs d’un autre temps et vous pouvez goûter à l’hospitalité des prisons marocaines pour 4, 5 ou 25 ans». Cette tribune tranche avec l’unanimisme bon teint qui règne en France sur la situation réelle au Maroc.

Mokhtar Bendib

Le Courrier d’Algérie, 16 jan 2020

Tags : Maroc, printemps arabe, répression, despotisme, corruption, népotisme, clientélisme,

Maroc : Le jour où le peuple a été dupé par le Makhzen

Maroc : De la Constitution secrète et octroyée à la Constitution « baltagique » imposée

Après trois mois de concoction d’une Constitution secrète, et après la divulgation de ce bouillon, qui est plus enfoncé dans la tyrannie et la suppression du pouvoir du peuple, celui-ci est sorti, aujourd’hui dimanche 19 juin, dans des marches imposantes pour annoncer son rejet de la constitution octroyée, de manière despotique quant à la méthode, la forme et le contenu, et continuer d’exiger toutes les revendications levées depuis le 20 février, et qui ont été complètement ignorées par le Pouvoir.

La réponse officielle a été le débarquement des « voyous du pouvoir », communément connus sous le nom de « Baltagiya », soutenus par les forces de sécurité, et utilisant les moyens publics.

Ainsi, l’Etat révèle que la méthode adoptée est l’imposition de la Constitution, pour passer de la Constitution secrète à la Constitution « Baltagique ».

Mais, malgré tout cela, la détermination du peuple a été la plus forte. Ainsi des milliers de personnes ont marché pacifiquement dans plus de 70 villes, ne laissant pas d’opportunité aux fomenteurs de troubles, et révélant la vérité de la Constitution octroyée et de ses promoteurs et les fausses allégations de démocratie et de ses dérivés comme l’entend le makhzen à sa manière.

Tags : Maroc, Makhzen, printemps arabe, constitution, baltagiya,

Maroc : Raport de la DGED sur France24

Note d’analyse
France 24 et le Maroc
Contexte

France 24 dispose de par sa présence multilingue sur le satellite et sur internet d’un levier d’information important. A noter que dans le contexte du printemps arabe, France 24 a enregistré une fréquentation record de près de 14 millions de visites et environ 59 millions de pages vues ( une prouesse dont les dirigeants de la chaine se montrent très fiers )

Il est a relever que France 24 a fait face récemment à de nombreuses accusations de désinformation, notamment dans les dossiers de Cote d’Ivoire (vidéo du massacre de Duékoué) et de Syrie (démission de l’ambassadrice à Paris). Dans le cas le plus récent, celui de la Syrie, la chaine a été désavouée par le Quai d’Orsay qui a renvoyé par la voix de son porte-parole Bernard Valero aux déclarations publiques de l’ambassadrice à la chaine concurrente BFM TV.

Cycle de vie de l’information

Le plus souvent France 24 publie sur son site internet des dépêches intégralement ou partiellement inspirées de l’Agence France Presse, illustrées par des vidéos de reportages issus de son canal télévisuel (et sur Youtube). Les informations d’actualité chaude les plus marquantes sont relayées en temps réel sur Twitter et Facebook où les internautes sont invités à les débattre. A noter l’apparition de forums parallèles dénonçant un traitement superficiel par la rédaction de la chaine de l’actualité, en particulier le printemps arabe et le cas spécifique du Maroc. Ces groupes rassemblent près de 500 personnes.

A noter que les bloggers Marocains pro 20 et les images vidéo pro 20 constituent l’ossature des illustrations vidéo ( notamment a travers la rubrique Reporters)

Périmètre : cette analyse se concentre sur les principales retombées médiatiques traitant de l’actualité marocaine sur la chaîne France 24 (en dehors des journaux télévisés) depuis le 9 mars 2011. Elle ne tient pas compte des articles France24 reprenant intégralement les dépêches de l’AFP.

• Au total 41 retombées médiatiques ont été identifiées du 9 mars au 18 juin 2011, avec 44 leaders d’opinions identifiés

• Un point de vue quantitatif on reléve que le traitement est faussement equilibré :

Près de 35% des retombées identifiées développent un discours négatif, 40% des leaders d’opinion développent une tonalité négative, avec près de 20% des leaders d’opinion membres du 20 février, plus de 90% sont des nationaux

Cependant on reléve que les « invités » développant une posture « positive » ne sont que des officiels Marocains cités en l’état, en quasi absence de toute autre voix soutenant les initiatives Maroc

• Les principales thématiques traitées se rapportent à : Attentat Marrakech (x13) ; Réforme de la constitution (x12) ; Maroc et le printemps arabe (x10) ; Pouvoirs du Roi (x10) ; Mouvement du 20 février (x10)

• Les discours développés dans une grande partie des programmes de la chaîne restent critiques : les messages sous-jacent sont le plus souvent sceptiques et formulent un doute sur les communications officielles du gouvernement

« Les jeunes sont invités au débat de la réforme de la constitution, certains sont sceptiques et continuent à se méfier des autorités » (Une semaine au Maghreb, 26 avril)

« Le monopole de l’Etat sur les médias publics persistent… ils sont utilisés comme simple outil de propagande au service de l’Etat. Au Maroc le pluralisme n’est pas respecté. Une situation fortement dénoncé par le mouvement de contestation que connait le Maroc depuis février dernier » (Une semaine au Maghreb, 18 avril)

• Traitement subjectif de certains sujets. Un mouvement certain d’empathie avec la mouvance du 20 février est relevé dans plusieurs reportages analysés :

Exemple de déséquilibre avec l’émission « Une semaine au Maghreb » du 14 mars : le reportage donne la parole à deux membres du mouvement pour développer leurs critiques contre une seule et brève intervention de Abdellatif Menouni. Le discours du journaliste se réfère par ailleurs plus aux messages du mouvement du février.

• Les discours royaux depuis le 9 mars sont présentés dans des éditions spéciales, accompagnés de débats avec différents intervenants (journalistes France24, politologues et autres spécialistes) : les réactions à chaud faites sur les plateaux de la chaîne directement après les discours sont critiques :

«Le consensus historique entre le peuple et la monarchie est mis en cause par la situation actuelle, il n’a fait aucune allusion directe aux manifestations dans son discours » (Edition spéciale, discours 9 mars)

« Le discours est une grande déception… Avec HassanII, on connaissait bien ses opinions, on savait quel homme politique il était. Avec Mohammed VI qui intervient peu dans les médias, on ne sait pas à qui on à faire » (Youssef Jabri, Journaliste, édition spéciale discours 17 juin)

• Principales émissions France24 traitant de l’actualité du Maroc (en dehors des JT)

• Reportages : vidéos réalisées par des journalistes France24 accompagnant le plus souvent des dépêches AFP et Reuters (x13)

• Une semaine au Maghreb (x12)

• Editions spéciales (des éditions spéciales accompagnant les discours de SM) (x4)

• Les observateurs (x2) ; L’entretien de France24 (x2)

• Une semaine dans le monde (x1) ; Focus du jour (x1) ; Culture (x1) ; Opinions (x1)

• Liste des journalistes traitant de l’actualité du Maroc

Journalistes

Nbre

Aude Lechrist

5

Marion Gaudin

4

Antoine Mariotti

A noter : plusieurs des journalistes cités dans ce tableau (en gras) sont diplômés de l’Ecole de Journalisme de Sciences Po et avaient participé en 2008 à un voyage d’études au Maroc (financé intégralement par l’ambassade du Maroc à Paris). Les contacts établis avec les officiels durant ce séjour n’ont manifestement pas été cultivés.

3

Léa-Lisa Westerhoff

3

Jean-Marie Lemaire

3

Kéthévane Gorjestani

3

Pauline Heilmann

2

Achren Verdian

2

Atoine Mariotti

1

Aude Lechrist

1

Aurélien Aeberhard

1

Aziza Aït Si baha

1

Benjamin Barnier

1

Julien Franciliulien

1

Julien Pain

1

Karim Hakiki

1

Laura Farrenq

1

Lise Pressac

1

Marina Bertsh

1

Mounia Ben Aissa

1

Pauline Semonaie

1

Ségolène Malterre

1

Siobhán Silke

1

Stepahny DeSilguy

1

Stéphanie Antoine

1

Virginie Herz

1

Liste des Leaders d’opinions identifiés

LO

Titre

Discours

Occurences

Nationaux

Mustapha Aljomri

Mouvement 20 fev

Négatif

2

Mounir Bensaleh

USFP

Négatif

2

Abdelouahed radi

USFP

Positif/neutre

2

Saededdine Othmani

PJD

Positif/neutre

2

Charkaoui Roudani

Politologue marocain

Positif/neutre

2

Taieb Fassi Fihri

Ministre des affaires étrangères

Positif/neutre

1

Khalid Naciri

Ministre de la communcation

Positif/neutre

1

Nizar Bennamate

Mouvement 20 fev

Négatif

1

Abdellatif Menouni

Président de la commission chargée de la réforme de la constitution

Positif/neutre

1

Oussama Elkhlifi

Mouvement 20 fev

Négatif

1

Zanjalil Abdelghani

Directeur Dar Taliba Tassoutante

Positif/neutre

1

Ahmed Taib Lalaj

Dramaturge marocain

Positif/neutre

1

Hassania Lebbar

organisatrice exposition de lutte contre le corruption

Positif/neutre

1

Malika Mohani

journaliste à radio télévision marocaine

Négatif

1

Youness Moujahid

président syndicat presse marocaine

Négatif

1

Jalal Al Makhfi

Mouvement 20 fev

Négatif

1

F.Z Mansouri

PAM

Positif/neutre

1

Yassir Zenagui

Ministre du tourisme

Positif/neutre

1

Jamel Debouze

Comédien

Positif/neutre

1

Driss Ksikes

Dramaturge marocain

Positif/neutre

1

Ahmed Boukouss

Institut royal de la culture amazigh

Positif/neutre

1

Charaf Eddine Anbari

Réalisateur

Positif/neutre

1

Omar Said

Artiste

Positif/neutre

1

Amal Arfaqui

Journaliste maroco-tunisienne

Positif/neutre

1

Driss El Yazami

Président du CNDH

Positif/neutre

1

Fathallah Oualalou

Maire de Rabat

Positif/neutre

1

Bachir Rachdi

co fondateur du forum citoyen pour le développement démocratique

Négatif

1

Moncef Elatifi

Mouvement 20 fev

Négatif

1

Mohamed

Mouvement 20 fev

Négatif

1

Mohammed Boudaaoua

Mouvement 20 fev

Négatif

1

Abass El Fasi

Premier ministre

Positif/neutre

1

Najib Chawki

Mouvement 20 fev

Négatif

1

Youssef Jabri

Journaliste et écrivain

Négatif

1

Abdelillah Benkirane

PJD

Positif/neutre

1

Moulay Hicham

 Chercheur

Négatif

1

Azedine Akesbi

Economiste

Négatif

1

Omar Azzilan

Président de la commission consultative de la régionalisation

Positif/neutre

1

M.Cheikh Biadillah

PAM

Positif/neutre

1

Hicham Ayouch

Cinéaste

Négatif

1

Mohamed Sebbar

Président du CDH

Positif/neutre

1

LO étrangers

Ziad Majed

Professeur à l’université américaine de Paris

Positif/neutre

1

Nicolas Sarkozy

Président français

Positif/neutre

1

Alain Juppé

Ministre des affaires étrangères

Positif/neutre

1

Roland Jacquard

Spécialiste terroriste

Positif/neutre

1

*************************************

• Liste des principales thématiques relevant de l’actualité marocaine et traitées sur France24 ( durant la période étudiée)

• Attentat Marrakech (x13)

• Réforme de la constitution (x12)

• Maroc et le printemps arabe (x10) ; Pouvoirs du Roi (x10) ; Mouvement du 20 février (x10)

• Discours Roi (x6)

• Impact économique du printemps arabe (x4) ; Impact économique de l’attentat de Marrakech (principalement le tourisme) (x4)

• Liberté d’expression (x2) ; Liberté de la presse (x2) ; Médias publics (x2)

• Corruption (x1) ; Mariage sans papiers (x1) ; Culture berbère (x1) ; Festival des musiques sacrées du Monde (x1) ; Médias électroniques (x1) ; Education des filles (x1) ; Détenus islamistes (x1)

Procédés inéquitables

France 24 développe parfois les sujets en ayant recours à des procédés qui nuisent à la qualité du propos, ci-près quelques exemples sur la période analysée :

◦ Asymétrie de traitement : Lorsque la chaine montre des jeunes espagnols traînés sans ménagement par les forces de l’ordre, le commentaire en voix off évoque « des heurts sans gravité », tandis que lorsqu’il s’agit de forces de l’ordre marocaines, la «brutalité» des interventions est mise en avant

◦ Déconnexion titre-contenu : L’article de Lea-Lisa Westerhoff du 19 juin souligne dans son corps que les proposition du roi sont « généralement bien accueillies ». Le titre de l’article est «Déçus par le discours du roi, les contestataires appellent à rester mobiliser»

◦ Illustrations dramatiques : les dépêches AFP reprises par France 24 sont dans souvent accompagnées par des vidéos (illustrant manifestations, blessés) qui renvoient un message plus critique que le texte d’origine qui n’est parfois pas même en rapport avec l’objet illustré

◦ Illustration contraires : durant grandes interviews, utilisation d’images illustrant un propos contraire à celui délivrés par l’invité favorable au Maroc (exemple : images de pancartes avec slogans de revendications nominatifs durant l’interview de Taieb Fassi fihri )

France 24 Arabic

France 24 Arabic traite du Maroc à travers plusieurs émissions comme « Aswat Ashabaka », ‘Reportage » et « Hiwar ». Les principaux thèmes abordés sont : Mouvement 20 février ; Réforme constitutionnelle ; Attentat de Marrakech ; Le rôle des NTIC dans les mouvements de contestation ; Les grâces royales dont bénéficient les prisonniers islamistes ; La situation des médias au Maroc et la réforme du secteur.

La narration de France 24 sur le Maroc s’est infléchie ces derniers mois dans le sens d’un parti-pris en faveur du mouvement 20 février :

◦ Une importante surface médiatique accordée aux témoignages des membres du 20 février au détriment des autres forces sociales et politiques

◦ La mise en avant des slogans du 20 février et notamment les slogans nominatifs visant des responsables et appelant à leur jugement

◦ La légitimation d’une « culture du rejet », notamment à travers la mise en cause du seuil de réformes annoncé dans le discours royal du 9 mars et une évaluation négative de ses retombées dans la population

◦ Un traitement superficiel des prises de positions exprimées par certains membres islamistes du 20 février, au profit d’une focalisation sur les composantes laïques et droit-de-l’hommistes du mouvement

◦ Des témoignages non modérés par les reporter sur le terrain, comme celui de Souheil Bouchiha (chercheur en économie et sciences politiques à l’université de Lyon) qui a estimé sur l’antenne que les autorités ont eu recours à la force « à cause de l’affluence croissante » des manifestations alors que l’affluence était unanimement reconnue comme en baisse

A signaler tout de même certaines rares sorties positives, comme lors du débat sur le traitement par la presse française de la « révolution marocaine » (« Mountada Assahafa »), la parole a été donnée à un journaliste marocain qui a critiqué la revendication d’une modification de la devise du royaume

Annexe : liste des retombées médiatiques

Date

Titre

Nature

Auteur

09-mars

Discours Roi

Edition spéciale

NC

11-mars

Après le discours du roi, le mouvement hésite sur la marche à suivre

Article+vidéo

NC

12-mars

Interview My Hicham

Interview

NC

14-mars

Libye: s’engager contre Kaddafi

une semaine au Maghreb

Aude Lechrist

14-mars

Maroc: un vent de révolte?

Opinions

Aurélien Aeberhard et Pauline Heilmann

21-mars

Libye: qui sont les adversaires de Kadafi?

une semaine au Maghreb

Aude Lechrist

29-mars

Taib Fassi Fihri, ministre marocain des affaires étrangères

L’Entretien

Virginie Herz

05-avr

Conflit libyen: une guerre de communication

une semaine au Maghreb

Aude Lechrist

06-avr

Liberté d’expression au Royaume

Interview

NC

12-avr

Libye: Abdel Fattah Younes, général rebelle

une semaine au Maghreb

Julien Franciliulien

13-avr

Liberté d’expression au Royaume

Interview

NC

14-avr

Printemps arabe

Interview

NC

15-avr

Mohammed VI grâcie 190 détenus, dont des prisonniers politiques

Article+vidéo

Ben BARNIER / Siobhán SILKE

18-avr

La télévision publique marocaine reste muselée

une semaine au Maghreb

Aude Lechrist

24-avr

Manifestations au Maroc depuis le 20 février

Interview

NC

24-avr

Des milliers de personnes défilent pour la démocratie dans plusieurs villes

Article+vidéo

Kéthévane GORJESTANI

26-avr

Participer à la réforme de la constitution

une semaine au Maghreb

Aude Lechrist

28-avr

Médias publics

Interview

NC

29-avr

L’explosion à Marrakech est un « acte terroriste », selon le gouvernement

Article+vidéo

Lise Pressac

30-avr

Rabat explore « toutes les pistes » dans l’enquête sur l’attentat de Marrakech

Article+vidéo

Achren VERDIAN / Antoine MARIOTTI

30-avr

La piste Al-Qaïda privilégiée dans l’attentat de Marrakech

Article+vidéo

Atoine Mariotti

01-mai

Les manifestations du 1er-Mai marquées par des slogans contre le terrorisme

Article+vidéo

Karim HAKIKI / Léa-Lisa WESTERHOFF

02-mai

Attentat Marrakech

Une semaine dans le monde

Laura FARRENQ

02-mai

Maroc : attentat sanglant à Marrakech

une semaine au Maghreb

Marian Gaudin

04-mai

Les corps des victimes de l’attentat de Marrakech ont été rapatriés

Article+vidéo

Stepahny DeSilguy

05-mai

L’un des deux suspects serait interrogé par la police marocaine

Article

NC

06-mai

Trois suspects arrêtés dans l’enquête sur l’attentat de Marrakech

Article+vidéo

Mounia Ben Aissa

07-mai

Aqmi nie son implication dans l’attentat meurtrier de Marrakech

Article+vidéo

NC

10-mai

Témoignage au coeur de l’attentat de Marrakech

Les Observateurs

Julien Pain.

17-mai

Yassir ZENAGUI, Ministre du Tourisme et de l’artisanat du Maroc

L’invité de l’économie

Stéphanie Antoine

17-mai

Theatre et reformes politiques

une semaine au Maghreb

Marian Gaudin

24-mai

Mariages sans papiers au Maroc

une semaine au Maghreb

Marina Bertsh

04-juin

Match crucial à Marrakech pour le Maroc et l’Algérie

Article

NC

06-juin

Le Maroc à l’heure du printemps arabe

Les Observateurs

Ségolène Malterre

13-juin

Festival des musiques sacrées du monde

une semaine au Maghreb

NC

17-juin

Discours roi 17 juin (Ar)

Edition spéciale

NC

17-juin

Discours roi 17 juin (Fr)

Edition spéciale

NC

17-juin

Le roi Mohammed VI annonce une série de réformes constitutionnelles

Article+vidéo

Jean-Marie LEMAIRE / Léa-Lisa WESTERHOFF

17-juin

L’espoir d’une nouvelle constitution

Focus du jour

NC

17-juin

Le roi Mohammed VI s’apprête à annoncer une limitation de ses pouvoirs

Article+vidéo

Antoine Mariotti

18-juin

Déçus par le discours du roi, les contestataires appellent à rester mobiliser

Article+vidéo

NC

29 juin 2011

Tags : Maroc, Printemps Arabe, France24, presse française, Mouvement 20 février,

Maroc : Reportage photo et audio d’une conférence de Hicham Alaoui en Aquitaine

A la salle, il y avait, entre autres, le président de la région d’Aquitanie, le patron du Courrier International et Philippe Labarde.

Parmi le public, il y avait aussi un certain Maroc Intelligence qui a pris le soin d’enregistrer la conférence et de prendre quelques photos pour la DGED.

Tags : Maroc, Printemps Arabe, Hicham Alaoui, Moulay Hicham, conférence, Aquitaine, 

 

Le Cabinet Communication&Institutions a fourni à la presse française des fausses données sur les élections marocaines de 2011

Dans cette note, le cabinet de lobbying Communication&Institutions reconnaît qu’il a été contacté par la presse française au sujet des élections législatives de 2011 en plein Printemps Arabe. Sa réponse a été basée sur la défense des intérêts de son client, le gouvernement marocain.

Note préparatoire complémentaire / Communication / Elections législatives

Les élections législatives au Maroc se rapprochent et pour l’heure, la couverture de ces élections en France n’est ni trop faible ni trop importante. Son intensité comme son contenu crédibilisent l’échéance électorale, en l’ancrant dans un processus démocratique suivant son cours, dont les racines sont d’ailleurs antérieures au « printemps arabe ». Les médias ont intégré l’idée qu’il ne serait pas remis en cause, quoi qu’il advienne.

Dans ce contexte, l’organisation d’un « voyage de presse » pour les journalistes français, par vous même, quelques jours avant le scrutin, risquerait d’être contreproductif : il vous placerait en situation de demandeur et pourrait donner l’impression d’une trop grande importance donnée à la communication au détriment de l’information brute et transparente. De plus, il risquerait d’être lourd à gérer au moment même où toutes les énergies se concentreront sur l’organisation et le suivi du scrutin. (hors les contacts déjà organisés avec les radios , tvs bien entendu)

En revanche, nous avons conduit un premier sondage informel auprès des média français ces derniers jours et il nous apparaît que vous pouvez « agir » à plusieurs niveaux  :

• Les contacts que nous venons d’avoir avec les rédactions nous confirment que l’événement va être suivi ici et nombre de journalistes vont se rendre sur place par eux même : certains d’entre eux nous ont demandé de les aider dans l’organisation de contacts et dans la mise à disposition de notes d’informations (cf nos mails) : ce travail doit être poursuivi « délicatement » et en étroite coordination avec vous.

• La diffusion de l’information « brute » aux journalistes susceptibles de couvrir l’événement pourrait leur permettre de constituer leur « fonds de dossier » : à titre d’exemple, on pourrait imaginer la diffusion d’une note de cadrage, émise par l’actuel Président du Parlement, ou tout autre émetteur institutionnel, soulignant les enjeux du scrutin, décrivant succinctement les grands partis et coalitions en présence, donnant la carte des circonscriptions, le mode de scrutin,… (uniquement de l’information brute, la moins commentée possible).

Mais ce travail préalable devra être complété par la communication du jour du scrutin, (ou la veille) car les premières dépêches seront reprises en boucle par les radios et télévisions d’information qui, elles-mêmes, alimenteront les commentaires et contribueront à donner la tonalité générale de la couverture.

Le jour du vote : des dépêches régulières, courtes et factuelles doivent être diffusées

Dans la perspective de cette échéance, nous nous permettons d’insister sur l’importance de la communication du Ministère de l’Intérieur tout au long de la journée du 25 novembre autour des points d’actualité et de ses dépêches : 12h « participation à mi-journée », 16h « évolution de la participation », 19h « participation, voire premières tendances si possible après dépouillement des premières centaines ».

Plus la communication sera courte et factuelle, plus elle contribuera à normaliser l’événement : une élection est un événement courant au Maroc. Toute communication prolixe, voire hésitante (chiffres non encore validés, résultats incertains), donnera prise à la critique et alimentera les polémiques.

Au Maroc, des commentateurs neutres mais bien briefés pourraient également « occuper les antennes » afin d’expliquer les résultats et notamment banaliser le « non succès » des islamistes (si tel est le cas).

De même, il nous semblerait intéressant de réfléchir à l’émission de dépêches d’un pôle d’observateurs, sur la régularité du scrutin. L’important restant, là encore, de multiplier les centres d’informations pour répondre aux attentes des médias de l’Union et de la diffuser dans les meilleurs délais, pour être les premiers à les émettre.

L’expérience des événements marocains très médiatisés en France ces dernières années, nous a montré que le processus est récurrent, à savoir selon l’importance de l’événement : une dépêche de l’AFP et/ou un sujet des correspondants incontournables (exemple : Léa-Lisa Westerhoff) reprise en boucle par les radios et tv tous les quart d’heure puis par la presse écrite dans les mêmes termes, à savoir la teneur de l’info originelle ! D’où l’importance d’aiguiller les premières dépêches et d’avoir toujours une longueur d’avance sur l’info, ce qui est possible pour le Ministère de l’Intérieur qui est le seul légitime à livrer des chiffres vérifiés et objectifs.

La communication du Ministre en charge des élections donnant les premiers résultats à la clôture (*) des bureaux de vote, est importante et l’information factuelle, mesurée, rassurante, contribuera à renforcer l’image du Maroc démocratique et, partant, la crédibilité du nouveau Gouvernement.

(*) : le décalage horaire d’une heure en ce moment avec la France permettra au Ministre de « faire » les JT de 20h en France.

15 novembre 2011

Tags : Maroc, Printemps Arabe, élections 2011, Communication&Institutions, lobbying, presse,

Les répliques du printemps arabe

Par Hicham Alaoui

Près d’une décennie après les soulèvements arabes de 2011-2012, les mouvements de protestation à travers la région exigent la fin des structures de pouvoir existantes, un objectif qu’ils ne peuvent atteindre sans s’engager directement dans la politique. Et dans le monde arabe, une nouvelle composition régionale remplace les anciennes rivalités sectaires.

Les scientifiques savent que les répliques sont souvent plus dommageables que les tremblements de terre qui en découlent. Le printemps arabe 2011-2012 a été un tremblement de terre politique qui a déchiré de profondes fissures dans le tissu de l’autoritarisme à travers le monde arabe; cela signifiait le pouvoir des mouvements populaires lorsqu’ils n’étaient pas menacés par la peur. En 2019, nous avons assisté à sa plus grande réplique, alors qu’une deuxième vague de troubles a secoué les gouvernements et perturbé la région.

Les manifestations déclenchées par les récents événements en Algérie, en Égypte, en Irak, en Jordanie, au Liban et au Soudan sont l’amplification logique du printemps arabe. Ils sont la dernière preuve que les sociétés de la région refusent de capituler face à l’injustice économique et politique. Bien entendu, leurs adversaires, les régimes autoritaires, sont également déterminés à maintenir le pouvoir, à s’adapter à chaque lutte pour survivre.

Les facteurs structurels du monde arabe sont restés constants depuis 2011-2012 et alimentent les répliques d’aujourd’hui. Le premier est la jeunesse de la population de la région: un tiers du monde arabe a moins de 15 ans et un autre tiers entre 15 et 29. Au cours de la dernière décennie, le monde arabe a vu sa génération de jeunes la plus grande et la plus instruite devenir adulte, une génération qui se caractérise par sa profonde immersion dans les médias sociaux et sa maîtrise des technologies en ligne.

Les mouvements de masse ont enduré les promesses de l’utopie, préférant les luttes quotidiennes pour améliorer leurs gouvernements. Les répliques de 2011-12 ont favorisé cette évolution en mettant fin au romantisme philosophique avec la démocratie

La deuxième constante est économique: le développement est à la traîne. En dehors des États du Golfe les plus riches, la plupart des pays arabes ont vu leur taux de chômage et de pauvreté s’aggraver depuis le printemps arabe. Le taux de chômage actuel des jeunes arabes, selon la Banque mondiale, est de 27% – le chiffre régional le plus élevé au monde. Le désir d’émigrer des pays arabes, principalement pour des raisons économiques, a atteint des niveaux historiquement élevés.

Dans la dernière enquête 2018 (…)

Le Monde Diplomatique (traduction non officielle)

Lire la suite (en anglais) depuis la source 

Tags : Printemps Arabe, Maroc, Algérie, Soudan, Syrie, chômage,

Maroc : Activité du 24 novembre 2011 (axes de médiatisation)

Activité du 24 novembre

Contexte

• Timing : veille du scrutin législatif, fin de campagne électorale

• Monde arabe : «acte II» de la révolution en Egypte, violences en Syrie / Yémen

• Conjoncture mondiale : croissance internationale atone et crise de confiance sur les marchés (ex : notations souveraines)

• Il y a un peu plus de six mois, l’attentat de Marrakech

Portée médiatique

• Un événement majeur par son envergure (montant de l’investissement) et le niveau de partenariat

• Conventions créent de la confiance par leur contenu, le profil des signataires et un timing à signification éminemment politique

• L’accord apporte notamment des réponses concrètes à deux problématiques nationales essentielles que sont :

✓ la création d’emplois

✓ la régionalisation

Portée médiatique

Il convient de profiter de la présence au Maroc de nombreux journalistes étrangers pour susciter/conforter un effet « Maroc émergent / exception » (Reuters, Bloomberg, L’Usine Nouvelle, Les Echos, Le Figaro, Financial Times, Wall Street Journal-> John Fund, …)

Messages / cibles

• 3 cibles à traiter concomitamment :

✓ International : dans un contexte marqué par l’immobilisme et les soubresauts… le Maroc

avance économiquement et politiquement

✓ Grand public : la dynamique portée par la continuité des actions royales majeures donnent espoir et assurance

✓ Elites nationales : le Maroc témoigne une nouvelle fois de son attractivité

Messages / territoires

Participants : Qatar, Emirats Arabes Unis, Koweit

✓ Pays du Golfe : accompagnement spécifique de la presse de ces pays

✓ Risque à anticiper : sensibilités de gauche pourraient manifester leur mécontentement (par antiaméricanisme) suite à la visite de l’émir du Qatar (cf. Goud et Hibapress)

Pays occidentaux : le Maroc à l’avant-garde démocratique et économique de la région offre des perspectives fortes et pérennes

Message clef

• Qui : des chefs d’Etats aux avant-postes de la modernisation du monde arabe (Qatar, EAU, Maroc)

• Quoi : un projet financier au service d’une ambition industrielle de bon sens (fonds souverain)

• Où : le Maroc pays arabe ayant le mieux résisté à la crise mondiale (dont secteur touristique) et soubresauts régionaux (chiffres à l’appui : résilience)

• Quand : un processus lancé de longue date avec les partenaires (la date des législatives anticipées a elle même été modifiée à plusieurs reprises)

Message clef

• Comment : un engagement au plus haut niveau qui garantit la concrétisation des projets

• Combien : une enveloppe financière dimensionnée par rapport aux ambitions du royaume (grands chantiers nationaux)

• Pourquoi : la mutation démocratique du Maroc n’a pas mis en veilleuse ses transformations économiques bien au contraire (vs reculs du PIB en Tunisie, Egypte, Libye)

Confiance

• Confiance politique : le Maroc évolue pacifiquement dans un monde qui vit de profondes ruptures

• Confiance économique : l’économie mondiale est en pleine mutation, le Maroc aux avant-postes de ces évolutions clefs pour son développement

• Confiance dans l’avenir : le Maroc adopte une logique long-termiste dans le secteur touristique (fonds souverain) à l’inverse des investissements spéculatifs qui caractérisent parfois le secteur

Haut-niveau

Registre stratégique : le Roi faiseur de prospérité (investissements, diplomatie économique), la monarchie assure la continuité de l’Etat et de l’effort de prospection économique

‣ Cette convention s’inscrit dans le long terme, il convenait donc pour des raisons ethiques qu’elle ne soit pas récupérée par le prochain gouvernement (ce qui peut expliquer son timing)

‣ Le Palais n’a pas de candidat (sinon cette belle annonce lui aurait été réservée après les élections)

Visibilité économique : c’est une action au niveau des chefs d’Etat (mettre en exergue l’horizon temporel des conventions qui dépasserait 10 ans)

Axe démocratique

Géopolitique : le Maroc recueille les dividendes de son anticipation démocratique dans l’agenda international

Qatar s’est illustré par son appui de fond aux pays du printemps arabe et plus particulièrement en Libye et à travers le vecteur Aljazeera Dynamique régionale : les premiers effets du rapprochement CCG, les capitaux du Golfe manifestent leur confiance aux perspectives de croissance du Maroc (et semblent se détourner de la vieille Europe en crise!)

Vecteurs

Pour porter les messages ainsi explicités, il convient de mobiliser des leaders d’opinion provenant des sphères suivantes :

✓ Professionnels à envergure internationale

✓ Experts économiques

✓ Acteurs sectoriels nationaux

✓ Figures du monde financier

Ci-après proposition d’un plan média pour installer un halo favorable :

Questions à anticiper

• Existence ou non d’engagement de l’État face à ces investisseurs sur des facilités, des exonérations ou du foncier

• Qualité des signataires du côté marocains, en effet plusieurs ministres sont engagés dans la campagne électorale

• Parasitage d’image / procès d’intention : thématique de la protection de l’environnement face aux grands chantiers touristiques

• Tutelle : il serait judicieux de mettre en avant « l’aménagement urbain et touristique » de nature à diluer la convention sur plusieurs secteurs.

Narrations hostiles

L’occasion de la signature des conventions pourrait être une opportunité pour des parties intéressées afin de diffuser des messages antagonistes suivants :

• Le Roi monte au créneau car il a du recevoir des rapports faisant état d’un score important des islamistes

• Le Roi envoie un signal aux électeurs en faveur du RNI et donc plus largement du G8

• Le parlement est une chambre d’enregistrement, le Roi ne renoncera pas à ses pouvoirs executifs

• Par cet acte la veille du vote le Roi envoie un message clair au prochain chef de gouvernement

Narrations hostiles

• Consécration du « Roi providence » qui empiète sur les prérogatives du gouvernement

• Ce genre d’actes incitent les marocains à bouder les urnes en considérant que les politiques ne font rien puisque le Roi fait tout

• Maroc continue de tout miser sur tourisme (cf. rapport de la Fondation Bouabid)

• Les monarques du Golfe ne présentent que des intentions non suivies d’effets (quid Emaar, Sama Dubai…)

• Le Roi interfère / dérange la campagne électorale dans sa dernière journée qui en constitue un moment fort.

Karim Bouzida, 23 nov 2011

Tags : Maroc, campagne électorale, élections, Printemps Arabe,

Maroc : Médiatisation au sujet des résultats des élections législatives de 2011

Au sujet des résultats des élections législatives

Message de fonds :

• Aux cotés du taux de progression unanimement reconnu comme étant en large progression par rapport a 2007

• Une transparence et rigueur absolus a toutes les étapes du processus

• On assiste a une victoire de l’opposition parlementaire incarnée par le Pjd

• Avec la victoire du Pjd , et dans la continuité du succès de la reforme constitutionnelle et dans la sérénité le Maroc vit aujourd’hui une nouvelle transition :

1ére transition : gouvernement d’alternance

2éme transition : transition monarchique

3éme transition : gouvernement repris par le principal acteur de l’opposition parlementaire

L’ensemble de ces éléments devra être capitalisé autour de l’action de Sa Majesté

L’enjeu des résultats :

L’ensemble des acteurs qui ont participé se réclament de l’institution Monarchique

Le scrutin du 25 novembre est une victoire pour Sa Majesté qui a volontairement posé les jalons démocratiques dans un long processus entamé depuis son accession au Trône

Sa Majesté étant, de par les dispositions de la nouvelle constitution, le garant de la continuité et l’arbitre, c’est la un facteur de réassurance pour l’ensemble des chantiers ouverts et des acquis ( en termes de droits et libertés, de grands projets d’infrastructure, de programmes majeurs …)

Les facteurs explicatifs :

• Il s’agit d’un vote sanction contre l’action du gouvernement , les Marocains voulaient le changement, ce qui a profité au favori de l’opposition, qui était le mieux préparé

• Ce sont les « Islamistes de Sa Majesté qui ont gagné ! », le leitmotiv de leur campagne a été l’attachement a la Monarchie

• L’effet de mode ( ?)

• L’activisme des groupes parlementaires du Pjd

• L’accréditation de toutes les figures du parti ( en contradiction avec la politique de renouvellement adoptée par d’autre partis tel que le Pam)

Les vecteurs :

• A l’intérieur même du parti, les voix « sages », a questionner d’urgence sur l’attachement aux fondamentaux, la continuité des grands chantiers …

• Les autres partis politiques qui doivent argumenter leur performance ou contre performance

• Les experts qui doivent analyser l’ensemble de l’évolution de la carte politique et expliciter les motifs rationnels de poussée du Pjd ( la hausse de participation dans les grandes villes, accréditations des ténors du parti qui ont souvent drainé 2 sièges, le taux très élevé de bulletins nuls…)

• Le rôle prépondérant dévolu a l’opposition parlementaire devra être mis en exergue dés demain.

Tags : Maroc, Printemps Arabe, élections 2011, PJD, islamistes,