Fabius-Sahara: La France soutiendra toujours le Maroc

France, Maroc, Sahara Occidental, Portugal, Christopher Ross, Ban Ki-moon, Laurent Fabius,

Mission du Royaume du Maroc
Auprès des l’Union Européenne
Bruxelles
Service Politique / YB / n°. 21 mai 2012

L’AMBASSADEUR DE SA MAJESTE LE ROI
A
MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES
ET DE LA COOPERATION

Destinataire Principal: Cab.1
Cc : Cab.2 / Sg.4
Transmission : Urgent
Diffusion: Confidentiel
Référence : M/L n° YB 590 en date du 09 janvier 2012
M/L n° YB 021 en date du 20 janvier 2012
M/L n° YB/169 en date du 07 mai 2012
M/L n° YB/170 en date du 12 mai 2012

Objet: Participation de Monsieur le Ministre au Sommet de l’OTAN, Chicago, les 20 et 21 mai 2012.

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération s’est entretenu, en marge du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OTAN, avec les Ministres des Affaires Etrangères de la France, du Qatar, de la République Tchèque ainsi qu’avec le vice Ministre portugais des Affaires Etrangères et le Secrétaire Général Délégué de l’OTAN.
Ces entretiens ont porté en particulier sur les relations bilatérales, la situation sécuritaire dans la région du sahel ainsi que sur les derniers développements de la question nationale.

1- Rencontre avec le vice Ministre des Affaires Etrangères portugais :

 Les deux parties se sont félicitées de l’excellence des liens de coopération entre les deux pays ;
 Les deux Ministres ont souligné l’importance de renforcer la coopération dans le domaine économique pour qu’elle soit à l’image des relations politiques entre les deux pays. A cet égard, ils ont précisé que les conclusions de la Commission Mixte ainsi que du groupe d’impulsion économique détermineraient la nature des actions qui seraient menées ;
 Monsieur le Ministre a rappelé que la situation sécuritaire dans la région du Sahel est une source de préoccupation pour le Maroc. A cet effet, il a précisé que le Maroc s’est engagé à aider les pays de cette région afin qu’ils retrouvent leur stabilité et pour qu’ils luttent efficacement contre tous ces défis ;
 Il a souligné que le Maroc est convaincu que les organisations sous régionales, dont notamment la CEDAO, ainsi que les pays de la région sont les seuls capables d’apporter des réponses concrètes aux problèmes de cette région ;
 Le Maroc a proposé que le Portugal joue un rôle actif dans ce domaine à travers une coopération tripartite ;
 Pour sa part le Ministre portugais a indiqué que son pays partage les préoccupations du Maroc et envisage de renforcer davantage sa présence dans cette région et ce, à travers des actions humanitaires et d’appui techniques aux profits des pays de cette région ;
 S’agissant de la question nationale Monsieur le Ministre, et après avoir remercié le Portugal pour son soutien, a rappelé que le Maroc a proposé son initiative d’autonomie suite à une demande de la communauté internationale. Il a ajouté que, à cause de l’attitude des autres parties, peu de progrès ont été réalisés en précisant que la démarche de M. Ross s’est rapidement essoufflée et qu’elle n’est pas parvenue à dépasser la phase exploratoire faute de visibilité dans le processus. De même, M. le Ministre a souligné que M. Ross avait proposé au début de son mandat la tenue d’une ou deux réunions informelles pour préparer la négociation formelle et qu’il en a tenu neuf, sans aucune perspective de round formel. Il a indiqué, également, que le Maroc a été choqué par le contenu du dernier rapport du Secrétaire Général ainsi que par les déclarations publiques de Monsieur Ross qui vont à l’encontre des intérêts du Royaume, en ajoutant que toute la classe politique marocaine est irritée par les propos les et les agissements de M. Ross ;
 En réponse, le Ministre portugais a indiqué que la position de son pays concernant la question du Sahara est constante et que le Portugal apprécie à sa juste valeur l’initiative marocaine d’autonomie et la soutient. Il a ajouté que son pays est préoccupé par les dérives de Monsieur Ross.

2- Rencontre avec M. Laurent Fabius

 Le Ministre français s’est félicité de l’excellence des relations et de la convergence des points de vue entre les deux pays ;
 Il a souligné que la situation dans le Sahel est une source d’inquiétude pour son pays en indiquant que l’ « Algérie ne fait rien pour arranger les choses ». De même, il a remercié le Maroc pour son rôle et pour le soutien qu’il apporte aux pays de cette même région ;
 Par ailleurs, Monsieur le Ministre a donné un bref rappel des derniers développements concernant la question nationale et notamment les derniers contacts qu’il a eus avec le SG de l’ONU ainsi qu’un résumé des agissements et des déclarations de Monsieur Ross. Il a ajouté que le Maroc est très satisfait du soutien qu’apporte la France à son initiative d’autonomie.
 En réponse Monsieur Fabius a indiqué que la position de la France restera inchangée et qu’elle soutiendra toujours le Maroc dans ce dossier. Il a ajouté que le SG de l’ONU lui a parlé de la décision du Maroc de refuser de coopérer avec Monsieur Ross en soulignant que le SG de l’ONU « a pris ça contre lui ».
 Par ailleurs M. Fabius a rappelé que le Maroc est un exemple pour les autres pays de la région et qu’il a connu son printemps arabe depuis des années, en soulignant que « au Maroc les choses vont dans le bon sens »
 Pour sa part Monsieur le Ministre a mis en exergue la fragilité de la situation dans le région du Sahel et a plaidé pour une coopération renforcée incluant tous les pays de la région mais également d’autres pays tels que la France et ce, à travers une coopération triangulaire. Toutefois, Monsieur le Ministre a souligné que les organisations sous régionales africaines devraient être les premiers acteurs dans cette région.

3- Rencontre avec le Ministre tchèque des affaires étrangères

 Les deux parties se sont félicitées de l’état des relations politiques entre les deux pays en soulignant la nécessité de renforcer la coopération économique pour qu’elle aille de paire avec le dialogue politique ;
 A cet égard, les deux parties ont proposé de créer un Conseil d’Affaire maroco-tchèque et d’explorer toutes les possibilités de coopération dans le domaine touristique et industriel y compris la conclusion des arrangements légaux appropriés ;
 Le Ministre tchèque a rappelé la disposition de son pays à examiner toute proposition qui serait de nature à renforcer la coopération entre les deux pays ;
 Monsieur le Ministre a précisé que le Maroc pourra, le cas échéant, porter la voie de la république tchèque au Conseil de Sécurité et défendra ces idées et ses propositions ;
 En outre, les deux parties ont souligné que les problèmes de la région de la Méditerranée et du Sahel ne pourraient être réglés que par le dialogue et la concertation politique;
 Par ailleurs, Monsieur le Ministrea invité son homologue tchèque à se rendre au Maroc et a accepté l’invitation à se rendre à Prague.

4- rencontre avec le Ministre d’Etat aux Affaires Etrangères qatari :

 Monsieur le Ministre a remercié le Qatar pour son soutien au sein du CCG, de l’ONU ainsi que d’autres organisations régionales ;
 Monsieur le Ministre a donné un bref aperçu de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région du Sahel et a rappelé que le Maroc n’aménage aucun effort pour aider les pays de cette région à faire face aux différents défis socio-économique. A cet égard, Monsieur le Ministre a proposé à son homologued’examiner la possibilité de développer une coopération tripartite (Maroc Qatar, pays du Sahel) en indiquant que cette coopération pourrait faire l’objet d’un accord cadre définissant les mécanismes, les outils et les modalités de son mise en œuvre. En outre, Monsieur le Ministre a proposé de conclure un accord de coopération entre l’AMCI et l’Agence de Coopération Internationale Qatariepour faire bénéficier les étudiants africains ayant fait le choix de poursuivre leurs études au Maroc de bourses qataries.
 Le Ministre Qatari a souligné la disposition de son pays à coopérer avec le Maroc dans ce domaine en précisant que la délégation qatarie, qui s’est rendue au Maroc récemment, examine toutes les possibilités de coopérations offertes et soumettra, à l’approbation du Maroc, dans un avenir très proche, une feuille de route définissant les principaux projets qui pourraient être menés par les deux parties ;
 Par ailleurs, le Ministre du Qatar a rappelé que son pays s’est engagé, dans le cadre du CCG, à octroyer une aide financière importante au Maroc. Il a ajouté que les services concernés de son Ministère sont sur le point de finaliser les modalités pratiques relatives à l’octroi de cette aide financière :
 Abordant la question syrienne, les deux parties ont rappelé leur condamnation de la violence et leur volonté commune d’aider le peuple syrien. De même, ils ont souligné que le plan Annan ne saurait aboutir sans l’appui de la communauté internationale. A cet égard, le Ministre qatari a indiqué que le régime de Bachar se prépare pour attaquer le nord du Liban sous prétexte de combattre les terroristes. Par ailleurs, le Ministre qatari à invité le Maroc a participé à une réunion qui aura lieu, au niveau des hauts fonctionnaires, à Doha et qui sera consacrée à l’examen de la situation en Syrie.

5- rencontre avec le Secrétaire Général Délégué de l’OTAN

 Les deux parties se sont félicitées de l’excellence de la coopération entre le Maroc et l’OTAN tant sur le plan politique que pratique ;
 Le responsable de l’OTAN a souligné le rôle « moteur » du Maroc au sein du DM ainsi que ses différentes contributions aux opérations menées par l’OTAN. Il a souligné également que, malgré ses contraintes, le Maroc a apporté un soutien politique important à l’opération de l’OTAN en Libye. En outre, il a indiqué que le Maroc est désormais « un partenaires stratégique majeur de l’Alliance » et que sa participation à la réunion OTAN+13 témoigne de l’importance qu’accorde l’OTAN à ses relations avec le Royaume.
 Pour sa part, Monsieur le Ministre a rappelé toute l’importance que le Royaume du Maroc attache à ses relations avec l’OTAN, aussi bien sur le plan bilatéral que dans le cadre du Dialogue Méditerranéen en ajoutant que la coopération se développe selon une vision stratégique ;
 A cet égard, Monsieur le Ministre a souligné que le Maroc a proposé un projet de déclaration politique pour le renforcement du DM et se réjouit de constater que le projet marocain a reçu un large soutien de la part des pays alliés et des pays partenaires. A cet effet, il a remercié de le DSG pour le soutien apporté par l’OTAN à l’initiative marocaine dans le cadre de la déclaration du Sommet de Chicago
 Par ailleurs, les deux parties ont évoqué brièvement la situation en Egypte, en Libye et au Sahel.

#Maroc #OTAN #Portugal #Sahara_Occidental #Christopher_Ross

Naufrage aux côtes du Maroc : 24 morts qui voulaient rejoindre le Portugal

Les migrants se sont embarqués sur Al Jadida. Il y a des enfants parmi les victimes mortelles

Le naufrage d’un bateau transportant des migrants a tué 24 personnes au large du Maroc dans les premières heures de samedi à dimanche, a rapporté la presse locale portugaise.

Les autorités portugaises estiment que le Portugal était la destination de ce navire.

Pour autant que TVI ait pu le vérifier, les migrants se sont embarqués à Al Jadida, la même ville d’où sont également arrivés 96 migrants qui ont atteint les plages d’Algarve. À mi-chemin du voyage, le navire a coulé, causant la mort de tout l’équipage, dont plusieurs enfants.

Cette nouvelle route d’immigration clandestine fait l’objet d’une enquête au Portugal.

Source : TVI24, 26 oct 2020

Tags : Maroc, Portugal, migration, immigration, naufrage, El Jadida,

Maroc-Portugal: une nouvelle route d’immigration clandestine

Cynthia de Benito

Lisbonne, 7 octobre (EFE) .- Le Portugal commence à supposer qu’il existe une nouvelle route d’immigration clandestine pour entrer en Europe qui la concerne directement et qui part à 700 kilomètres au sud de son territoire, sur la côte du Maroc, d’où le flux de migrants est soutenu depuis décembre dernier.

Jusqu’à 97 personnes ont atteint la côte portugaise de l’Algarve au cours de six voyages détectés par les autorités depuis la fin de 2019. On sait qu’elles partent d’El Jadida, située à 700 kilomètres de là. Le trajet dure entre 40 et 50 heures.

Telles sont quelques-unes des conclusions de plusieurs organismes portugais qui enquêtent sur les arrivées depuis des mois: le Service des étrangers et des frontières (SEF), la Garde nationale républicaine (GNR) et la marine.

Ses observations, publiées cette semaine par le journal portugais Diário de Notícias, ont ébranlé le Portugal, où le gouvernement a nié à plusieurs reprises qu’il s’agit d’une nouvelle route, bien que les associations de défense des droits des migrants soulignent Efe que c’était un secret de polichinelle.

DÉBIT SOUTENU

La première patera enregistrée par les autorités est arrivée le 11 décembre 2019 dans la région de Monte Gordo, avec huit citoyens marocains, un nombre qui a augmenté jusqu’à atteindre son maximum le 15 septembre, lorsque 28 migrants ont débarqué dans la chose portugaise. .

Les voyages sont fréquents depuis le début du mois de juin, le mois où trois bateaux sont arrivés et la situation en Algarve a commencé à résonner dans le reste du Portugal.

« Je ne dramatise pas ce que je considère comme très discuté », a alors déclaré le ministre de l’Intérieur (équivalent à l’Intérieur), Eduardo Cabrita, qui a demandé « de ne pas se faire ridiculiser ».

«Il faut avoir une certaine dimension du ridicule quand on compare les 7 500 arrivées en Espagne (produites) depuis janvier», a-t-il comparé.

Mais bien que les effectifs portugais soient bien inférieurs à ceux de l’Espagne voisine, ils ont réussi à dépasser la capacité en Algarve, où des dizaines de migrants marocains ont été hébergés dans une caserne de l’armée et même dans une prison en raison du manque d’espace dans les installations. du SEF.

Cela s’est produit avec 24 des 28 Marocains arrivés en septembre, qui ont été emmenés au quartier général de l’armée à Tavira, c’était la première fois que les installations des forces armées portugaises étaient utilisées pour recevoir des migrants.

21 autres personnes qui ont débarqué en juillet ont été transférées à la prison de Linhó à Cascais, à trente kilomètres de Lisbonne.

UN TROISIÈME DES MIGRANTS, DISPARU

Sur un total de 97 migrants marocains arrivés illégalement au Portugal, 37 sont portés disparus, selon les comptes de Diário de Notícias.

Certains sont évadés des centres où ils se trouvaient, d’autres ont été libérés dans l’attente d’une décision judiciaire sur leur situation et maintenant ils ne savent pas où ils se trouvent. Déjà en juillet, le syndicat SEF avait averti que cette mesure équivalait à une « évasion sûre », qui, selon les médias locaux, les conduisait dans des villes espagnoles comme Malaga ou Séville.

La dernière évasion a eu lieu le premier jour, lorsque 17 migrants sont arrivés dans le dernier bateau, qui ont été isolés parce que deux étaient séropositifs pour le COVID-19, ont fui la caserne militaire où ils étaient mis en quarantaine.

L’un d’eux est toujours porté disparu.

« LE PORTUGAL NE VEUT PAS ÊTRE SUR LA LISTE NOIRE »

« La route est reconnue dans le monde entier. Seul le gouvernement ne veut pas la reconnaître », assure à Efe Timóteo Macedo, président de Solidariedade Imigrante, une association à but non lucratif qui soutient les migrants depuis des années.

Macedo assure ne pas être « surpris » par les données publiées cette semaine, qui montrent « une nouvelle route de la traite des êtres humains » et regrette qu’au Portugal il y ait ce qu’il appelle « deux bâtons de mesure.

« Un pour tous ceux qui traversent la Méditerranée en Grèce, ou dans n’importe quel pays autre que le Portugal. Là, le Portugal est prêt, avec une politique de charité, à les aider », et un autre pour les Marocains.

C’est, pense-t-il, un problème d’image.

« (Le gouvernement portugais) ne veut pas être sur la liste noire de pays comme l’Italie ou l’Espagne, pays où arrive l’immigration », dit-il.

La vérité est que la question a déjà été spécifiquement abordée par Lisbonne et Rabat.

Début août, les ministres de l’Intérieur des deux pays ont organisé une visioconférence au cours de laquelle ils se sont adressés aux arrivées par bateau sur la côte portugaise et ont discuté des possibilités d’améliorer la coopération entre les services frontaliers respectifs.

Une coopération qui, selon un communiqué du ministère portugais, s’inscrit à la fois au niveau bilatéral et «entre le Maroc et l’Union européenne».

Les deux pays travaillent également sur un accord pour la migration légale. EFE

Source : La Vanguardia, 7 oct 2020

Tags : Maroc, Portugal, migration, 

La Guinée Bissau selon le ministère marocain des affaires étrangères (document confidentiel)

En octobre 2014, un mystérieux hacker a réussi à pirater des comptes de responsables de la diplomatie et des services secrets du Maroc. Parmi les documents confidentiels qu’il a publié sur la toile, un courrier de Moha Tagma, l’ambassadeur du Maroc à Abuja. A l’époque, il était le « monsieur Afrique » du Ministère marocain des affaires étrangères.

Dans ce courrier, il dresse un portrait très peu flatteur de la Guinée Bissau. Voici son texte:

——– Message d’origine ——–
De : Moha Tagma <m.ouali.tagma@gmail.com>
Date : 22/10/2013 12:50 (GMT+00:00)
A : Mohammed sitri <sitri@maec.gov.ma>
Objet : GUINEE BISSAU</sitri@maec.gov.ma></m.ouali.tagma@gmail.com>

Guinée Bissau

La Guinée Bissau, ancienne colonie portugaise, depuis son indépendance le 10 Septembre 1974 connaît une instabilité chronique et une succession de Coups d’Etat et des retours épisodiques a l’ordre constitutionnel qui ne durent guère que quelques années.

Cette situation assez atypique par rapport a la sous région de la CEDEAO trouve son origine dans la période post- guerre de libération. Les guérilleros du PAIGC, mouvement de libération fondé par Amilcar Cabral, n’ont en réalité jamais déposé les armes même après l’indépendance.

Le pays est devenue depuis ces dix dernières une plaque tournante pour le trafic de la drogue en provenance de l’Amérique Latine et à destination de l’Europe.

La Guinée Bissau, qui a une frontière commune avec le Sénégal a également pendant longtemps abrité les indépendantistes Casamançais, région du sud du Sénégal ou un mouvement indépendantiste, le MFDC, a mené des actions armées contre l’armée sénégalaise.

Le pays est actuellement dirigé par un Président intérimaire, M . Manuel Serifo Nhamadjo après un Coup d’Etat militaire qui a interrompu le processus électoral organisé après le décès du Président Malam Bacai SANHA. Les résultats ayant donné la victoire à l’ex Premier Ministre Carlos Gomes Junior, actuellement en exil au Portugal, ont été contestés par l’ex Parti au pouvoir ( PAIGC).

Des nouvelles élections sont prévues le 24 Novembre 2013. La CEDEAO, l’Union Européenne et les Nations Unies font pression pour que les élections aient lieu à la date prévue.

Le financement, soit 20 Millions de Dollars sera assuré par les pays de l’Union Européenne et par la CEDEAO.

Le Sénégal met cependant un veto à ce que Carlos Gomes Junior puisse se présenter en raison du soutien affiché qu’il apporte au mouvement séparatiste Casamançais.

Le Portugal et les autres pays lusophones, l’Angola notamment, sont des parties prenantes incontournables dans tout ce qui concerne la Guinée Bissau.

Tags : Maroc, Guinée Bissau, Angola, Portugal, Casamance, CEDEAO,

Le Portugal refuse l’asile à huit Marocains arrivés à bord d’une patera

Ces huit personnes n’étaient pas considérées comme des réfugiés

Le Service des étrangers et des frontières a rejeté la demande d’asile des huit personnes originaires du Maroc arrivées illégalement en décembre à Monte Gordo.

L’évaluation a considéré qu’il n’y avait pas de cadre pour le statut de réfugié. La nouvelle est tombée le lendemain de l’arrivée des 11 migrants à Algarve et qui ont également demandé la protection du Portugal.

Expresso, 30 jan 2020

Tags : Maroc, Portugal, migration, asile, Algarve,

Sahara Español : La infamia, la traición que nadie quiere recordar

Carlos Aurelio Caldito Aunión

Aunque muchos españoles no lo sepan, algunos lo hayan olvidado, y otros deseen no acordarse, hubo un tiempo en que España poseía una provincia al otro lado del estrecho de Gibraltar de nombre “Sahara Español”, la “más grande” de España, tenía una superficie de 266.000 km², más de la mitad de todo el territorio peninsular español. Debido a su carácter desértico estaba muy poco poblada y algunos de sus habitantes, aunque pocos se dedicaban a la agricultura y el resto a la crianza de camellos, cabras y ovejas. El Sahara Español poseía –y sigue poseyendo- importantes yacimientos de fosfatos y bancos de pesca.

La capital de la provincia era El Aaiún, aunque la ciudad más grande era Villa Cisneros, actual Dajla, capital de Río de Oro, la cual contaba con un aeródromo internacional. La matrícula de sus vehículos era SH.

Para que quienes leen estas líneas, comprendan y sepan de la enorme importancia de los recursos naturales que poseía el Sahara Español, y a los que de forma incomprensible, estúpida y traicionera renunció el Gobierno de España tras la muerte del General Franco, basta considerar que los Acuerdos de Madrid –“secretos”- cuya validez no reconoce la ONU, que sigue considerando a España la potencia administradora del Sáhara, incluían la cesión de Fos Bucraa a la empresa pública marroquí Office Chérifien de Phosphates (OCP), que es el mayor exportador de fosfatos del mundo: en 2010 el valor de sus exportaciones superó los 4.500 millones de dólares. De esta manera, España desaparecía como exportador y el fosfato se convertía en un monopolio marroquí, con lo que el sultán podía fijar los precios.

Según la revista Forbes, el control de la explotación a cielo abierto de los inmensos yacimientos de fosfatos en Bu Craá, a unos 100 kilómetros al sureste de El Aaiún (explotados tan ilegalmente como la pesca del banco canario-sahariano) explica la inmensa fortuna del rey Mohamed VI.

Pero, además de los fosfatos y la pesca, existen otras industrias en el Sáhara que merecen ser mencionadas. Desde hace ya tiempo, esta región se ha convertido en un importante exportador de arena (utilizada en la construcción). También es destacable las exploraciones de ciertos metales y minerales (el hierro y el circonio), e, incluso, la recuperación de uranio de las propias minas de fosfatos.

La pregunta obligada es ¿Cómo y por qué llegó a ocurrir todo ello, cómo empezó la ristra de despropósitos que acabó convirtiéndose en vil traición a los españoles que vivían en el Sahara y renunciando a parte del territorio nacional?

La presencia española en África llegó a su fin con el abandono del Sahara en 1975. Se acababa de ese modo un siglo de colonialismo débil y sustitutorio tras la independencia de las colonias americanas. Este territorio era, en principio, mucho menos problemático que las antiguas colonias de Ifni y Guinea y el protectorado de Marruecos. Habitado por una decenas de miles de tribus nómadas, el Sahara Occidental era en su mayoría desértico y la presencia efectiva de España era todavía muy reciente. Hasta el descubrimiento de las reservas de fosfatos, los intereses económicos españoles se limitaban a unos cuantos asentamientos en la costa que permitieran la explotación de los recursos pesqueros.

En un primer momento, el gobierno español pensó en el abandono del Sahara mediante un referéndum, al mismo tiempo que se procedía a la entrega de Ifni a Marruecos y a la independencia de Guinea. La situación se complicó cuando a las reivindicaciones de un Gran Marruecos se sumaron las apetencias argelinas y mauritanas. Además, estallaron conflictos pesqueros con Marruecos debido a la ampliación unilateral por este último de sus aguas jurisdiccionales.

Es importante señalara que el territorio saharahui jamás, que se sepa, había estado históricamente vinculado al reino de Marruecos, manteniendo los sultanes únicamente relaciones comerciales con sus tribus nómadas, la mayoría de ellas integradas por bereberes y gente de origen árabe.

A principios de los años 70 del siglo pasado, al igual que venía ocurriendo en el resto de África, algunos saharauis comienzan a cuestionar la ocupación española y plantean la independencia de la metrópolis. En 1974 el Gobierno de España prometió a los habitantes del Sahara realizar un referéndum de autodeterminación.

Lamentablemente, poco después el Gobierno de España acabó traicionando a los saharauis –no se olvide que entonces poseían la nacionalidad española- y permite que el reino de Marruecos comience la ocupación.

Cuando el General Franco agonizaba, el 14 de noviembre de 1975, Marruecos y Mauritania firman con el futuro rey Juan Carlos un acuerdo que nunca sería publicado en el Boletín Oficial del Estado. España se comprometía a retirarse y Marruecos y Mauritania se repartirían la provincia española del Sahara Occidental

Como era lógico, los saharauis denunciaron el acuerdo ya que incumplía las promesas que España les había hecho, violaba una resolución del Tribunal Penal Internacional, a la vez que el Sahara pasaba a ser administrado por dos nuevos poderes coloniales…

Pocas semanas después, las tropas españolas comenzaron a retirarse, e inmediatamente Marruecos y Mauritania lanzan sus ejércitos a la conquista del Sahara Occidental frente a la oposición de sus habitantes.

Las fuerzas aéreas marroquíes bombardearon pueblos saharauis, utilizando en algunas ocasiones napalm y fósforo blanco. Como resultado, decenas de miles de saharauis acabaron huyendo hacia Argelia, en donde construyen campos de refugiados en mitad del desierto. En la actualidad, 40 años después, aquellos saharauis y sus descendientes siguen allí.

Como respuesta a la ocupación, el Frente Polisario inició una guerra de guerrillas frente al potente ejército marroquí que contaba con el apoyo de Francia y Estados Unidos.

Mauritania acabó aceptando su “derrota” ante el Polisario en 1979 y reconoció la soberanía del pueblo saharaui sobre el Sahara Occidental.

La guerra entre Marruecos y el Frente Polisario prosiguió durante más de tres lustros, hasta que se firmó en 1991 el alto el fuego bajo auspicios de la ONU.

Desde entonces Marruecos controla aproximadamente el 80% del territorio del Sahara Occidental. Esto incluye la casi totalidad de las zonas pobladas, los depósitos de fosfatos y los ricos caladeros pesqueros. El 20% restante del Sahara Occidental, controlado por el Frente Polisario, es un terreno inhabitable en el interior del desierto.

Para rematar la faena, Marruecos acabó construyendo un muro de más de 2.200 kilómetros que separa ambos territorios. A lo largo de esa barrera se encuentra uno de los campo de minas más grandes del mundo.

El plan de paz de la ONU, subscrito por Marruecos y el Frente Polisario estipula la creación de un censo para celebrar un referéndum en el que los saharauis puedan elegir entre pasara a ser una provincia más de Marruecos o la independencia.

La ONU tenía previsto realizar el censo en unas pocas semanas, pero debido a las continuas trabas impuestas por Marruecos, el censo tardó más de 8 años completarse. Y cuando la ONU lo publicó en el año 2000, Marruecos se negó a aceptarlo.

Además, desde la firma del alto el fuego en 1991, Marruecos incentiva a muchos de sus ciudadanos a mudarse al Sahara Occidental, incrementado así sus opciones de éxito en el caso de que algún día se lleve a cabo el referendo.

Hoy, más de 25 años después, el referéndum sigue sin llevarse a cabo. Es importante, también, destacar que ningún país del mundo ha aceptado la anexión del Sahara Occidental por parte de Marruecos. Pero, a pesar de ello, es evidente los intereses de los principales países aliados de Marruecos: Francia y EEUU, aparte de los de algunas grandes empresas españolas, y los inconfesables intereses y complicidades de algunos significados políticos españoles, hacen que Marruecos no sienta ninguna urgencia por encontrar una solución, y menos de convocar un referéndum.

La antigua provincia española del Sahara Occidental es el mayor territorio del planeta que todavía no ha sido descolonizado.

Y mientras tanto, “la historia continúa”; Marruecos ocupa el Sáhara Occidental, donde, junto a más de 150.000 colonos marroquíes, habitan unas 70.000 personas de ascendencia saharaui. En los campamentos de refugiados de Tinduf viven unos 100.000 saharauis, y el Frente Polisario dirige una campaña diplomática internacional –sin apenas éxito, todo hay que decirlo- para exigir que se realice la consulta acordada en 1991… Y cada día que pasa, miles y miles de saharauis más pasan a formar parte de una diáspora que tiene a España y a Mauritania como sus principales destinos.

El problema del Sáhara es, probablemente, la última herencia del franquismo no resuelta durante la denominada “Transición” española. Desde que España abandonó la antigua provincia del Sahara, hace más de 40 años, los saharauis no han parado de exigir a España que cumpla con las responsabilidades de las que abdicó en 1975.

La ONU nunca aprobó los Acuerdos de Madrid y nunca ha considerado que España transfiriera la soberanía del Sáhara Occidental a sus habitantes (lo cual sí se hizo con las demás colonias); tampoco la ONU ha reconocido la legitimidad a ninguno de otros dos firmantes del acuerdo, Marruecos y Mauritania, el estatus de potencia administradora, estatus que España no posee capacidad de transferir unilateralmente».

Así pues, “legalmente” el Sahara Occidental continúa siendo una colonia española o una provincia de España.

Y mientras, según el llamado “Programa Mundial de Alimentos” dos tercios de las mujeres que habitan en ¨Tiduf sufren anemia, y el muro construido por Marruecos hace que miles de familias sigan separadas después de varias décadas.

Y el tiempo pasa, y nos vamos haciendo viejos –y los desgraciados saharauis también- y los gobiernos en España se suceden, y las autoridades españolas siguen repitiendo la misma forma de comportamiento vil con los saharauis: buenas palabras pero, a la vez que rinden pleitesía a Marruecos.

Por poner algunos ejemplos: El 14 de noviembre de 1976, Felipe González, secretario general del PSOE, viajó a los campamentos de refugiados para apoyar al Frente Polisario: «Sentimos vergüenza de que el Gobierno no haya solo hecho una mala colonización sino una peor descolonización, entregándoos en manos de gobiernos reaccionarios como los de Marruecos y Mauritania. Nuestro partido estará con vosotros hasta la victoria final». Otra promesa que no iba a tardar mucho en romperse.

Transcurrido el tiempo Felipe González fue alejándose del Sahara y acabó convirtiéndose en un entusiasta defensor del régimen marroquí. «El país con mayor espacio de libertades que conozco del mundo árabe es Marruecos, incluidas las autoridades del Sahara Occidental». Felipe González hizo un acto de desmemoria y se olvidó de los desaparecidos en cárceles secretas, las detenciones arbitrarias, los juicios sin garantías y las torturas, los muertos y los apaleados. A González se le olvida la represión documentada por diferentes organizaciones internacionales y periodistas. Pero bueno, ya sabemos que para Felipe González la dictadura de Pinochet era algo parecido a una tarde de cervecitas, con un poco de lluvia.

El Partido Popular también se ha sumado a la hipocresía y el cinismo del Partido Socialista. Durante los años de oposición a Zapatero, criticó –con razón– que el Gobierno socialista no condenara el desmantelamiento violento del campamento de protesta que los saharauis habían levantado a las afueras de El Aaiún, en los territorios ocupados. Pero años después, ese mismo PP que acusaba a Zapatero de renunciar a defender los derechos humanos para no disgustar a Marruecos, hace lo mismo: el Gobierno de Rajoy negó, por ejemplo, asilo político en España a Hassana Aalia, un activista de 27 años, condenado a cadena perpetua por su participación, precisamente, en aquel asentamiento de El Aaiún. Ese más, el PP acabó imponiendo su mayoría absoluta, con Mariano Rajoy al frente, para rechazar en el Congreso la concesión del asilo. Afortunadamente, un mes después, la Audiencia Nacional suspendió la expulsión de Hassana Aalia… El PP también posee el “honor” de formar parte de la insidia y la traición a los habitantes de la antigua provincia española del Sahara Occidental.

No cabe duda, o al menos a mí no me cabe que España y los españoles poseemos una grandísima responsabilidad en el asunto del Sahara, tenemos una grandísima deuda histórica con quienes hasta hace muy poco eran nuestros compatriotas; España no ha llevado a cabo la descolonización que le correspondía hacer y nunca debió de haber dejado a nuestros hermanos saharauis ante los tanques marroquíes, no podemos permitir que semejante injusticia caiga en el olvido, no podemos permitir que los saharauis sigan padeciendo el desprecio, el saqueo y el expolio y permanecer de brazos cruzados, no podemos permitir que el pueblo saharaui desaparezca y se acabe produciendo un completo genocidio.

Debemos exigir que el Gobierno de España (si es que algún día acabamos teniéndolo) impulse decididamente, sin temor alguno el referendo de autodeterminación, o si no, permitir que los saharauis accedan plenamente a la nacionalidad española. ¿Por qué merecen ser acogidos plenamente los descendientes de los judíos que fueron expulsados de España hace más de 500 años y no los habitantes del antiguo Sahara Español?

Cuando el país vecino, ese que su selección de fútbol ganó la Eurocopa con Cristiano Ronaldo al frente, poseía aún colonias, se produjo un conflicto similar al del Sahara Occidental en Timor Oriental. Indonesia invadió el territorio y Portugal nunca renunció a su condición de potencia administradora, rompió sus relaciones con Indonesia y se preocupó de denunciar lo que allí estaba ocurriendo.

Timor acabó celebrando un referéndum y accedió a la independencia, y actualmente es un país libre y soberano…

La Voz Ibérica

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