La Turquie s’est-elle simplement sacrifiée pour protéger Al-Qaïda ?

Par Matthew Ehret − Le 1er mars 2020 − Source Strategic Culture

Après que trente-trois soldats turcs ont été tués dans une offensive de l’armée syrienne le 27 février dans le cadre de la campagne actuelle de libération d’Idlib soutenue par la Russie, Erdogan a répondu en rejetant entièrement la faute sur la Russie et la Syrie – en évitant avec succès toute mention du fait inconfortable que la Turquie a protégé – et continue – des réseaux terroristes radicaux non seulement à Idlib, mais dans toute la Syrie pendant des années.

Pendant ce temps, les forces islamistes en Turquie, favorables au renversement d’Assad, ont tenté de jouer un jeu complexe de géopolitique pour lequel elles ne sont absolument pas qualifiées.

La Turquie impliquée jusqu’au cou

L’un des membres les plus sauvages de l’OTAN, la Turquie se préparait à l’origine à entrer dans l’Union européenne avec la promesse du contrôle régional du Moyen-Orient en tant que membre fidèle du Nouvel Ordre Mondial. Cette ambition pour un Empire ottoman ressuscité a fait d’Erdogan un ardent défenseur des changements de régime au Moyen-Orient et, comme la journaliste Eva Bartlett l’a documenté pendant des années, a entraîné la Turquie dans le rôle de fournisseur de logistique, de matériel militaire, de formation et de soutien monétaire aux divers groupes terroristes, des groupes se faisant passer pour des combattants de la liberté face au régime d’Assad.

Lorsque cette politique a failli faire en sorte que la Turquie soit rayée de la carte géopolitique régionale après avoir abattu un avion russe dans l’espace aérien syrien le 24 novembre 2015 – les allégations selon lesquelles il aurait volé dans l’espace aérien turc ont été réfutées depuis longtemps – Erdogan a commencé à changer de ton, d’abord en envoyant une lettre d’excuses à Poutine le 27 juin 2016, avec laquelle il a commencé à changer radicalement son comportement. Pour ce revirement politique, la Turquie a été remerciée par Washington avec un coup d’État à l’échelle nationale lancé par des partisans de l’étrange agent de la CIA, Fethullah Gülen, le 15 juillet 2016.

Cette lourde leçon d’humilité, genre tarte à la crème, a apporté une dose de raison à la Turquie, qui a atténué sa rhétorique de changement de régime en Syrie, ouvert des voies diplomatiques avec celle-ci et la Russie, réduit de nombreuses opérations de soutien à État islamique – en particulier son rôle en tant que principal acheteur du pétrole volé par ISIS dans les champs pétroliers syriens – et s’est installée avec un rôle plus modeste dans la région… mais pas entièrement.

Une partie des négociations d’Astana en 2017 – et plus tard des négociations Russie-Syrie-Turquie-Iran à Sotchi – ont impliqué la création par la Turquie de 12 postes d’observation militaire dans la province d’Idlib, ce qui a porté à 29 les installations militaires turques à Idlib, déjà importantes.

Ce qu’ils faisaient là-bas n’a jamais été abordé dans la presse occidentale, mais en 2017, Brett McGurk, envoyé présidentiel spécial de la Coalition mondiale contre ISIS, a déclaré lors d’un forum sur la politique au Moyen-Orient que « la province d’Idlib est le plus grand refuge d’al-Qaïda depuis le 11 septembre … » Dans un rare moment de lucidité en 2014, même le bredouillant Joe Biden a admis que la Turquie était un sponsor majeur d’État islamique. Pour cela il a été dûment réprimandé et a ensuite présenté ses excuses. Tous les signes de ce genre d’honnêteté ont depuis longtemps disparu de l’esprit de Biden, laissant Tulsi Gabbard comme la seule figure présidentielle aujourd’hui à avoir soulevé ce fait inconfortable.

En opposition aux demandes d’Ankara de suspendre l’opération anti-terroriste en cours à Idlib, allant jusqu’à menacer d’une guerre avec la Russie, les forces syro-russes ont continué à toute vitesse avec un grand succès sachant que si cette dernière zone d’insurgés est nettoyée, alors toutes les menaces terroristes résiduelles de la région peuvent être définitivement éliminées, et la reconstruction pourra commencer. Ce n’est pas un secret que cette reconstruction sera guidée dans une large mesure par un nouveau partenariat avec la Russie et la Chine dans la région, qui ont offert des milliards de dollars et une assistance technique pendant des années, apportés dans le cadre de l’initiative Belt and Road. Ce projet concerne directement l’Iran, l’Irak et la Syrie, qui seraient tous transformés par cette initiative de plusieurs milliers de milliards de dollars.

Retour à la crise actuelle

En réponse aux menaces hurlées par Ankara, le ministère russe des Affaires étrangères a répondu clairement en soulignant deux points : premièrement, la Turquie a refusé de donner suite à sa part d’engagement dans l’accord de Sotchi de 2018 sur Idlib, qui exigeait une séparation des terroristes (mauvais) et des modérés (bons), ce qu’elle n’a absolument pas fait, et deuxièmement, l’armée turque n’a fait aucun effort pour modifier l’emplacement de ses forces, ce qui est étrange étant donné qu’une opération militaire active était en cours. Quoi qu’il en soit, comme l’a déclaré Lavrov, «l’armée syrienne a certainement [le] plein droit de riposter et de réprimer les terroristes».

En réponse aux morts turcs, Ankara a invoqué l’article 4 de l’OTAN en convoquant une réunion des 29 ambassadeurs des alliés de l’OTAN qui, espérait-il, entraînerait une zone d’exclusion aérienne au-dessus d’Idlib et un soutien de la défense aérienne US avec des missiles Patriot. Pour augmenter la pression, Erdogan a même tenté de faire chanter ses alliés de l’OTAN en jouant la carte des immigrés, menaçant pour la première fois depuis quatre ans d’ouvrir sa frontière nord aux millions de réfugiés « syriens » [et beaucoup autres, NdSF] qui souhaitent se rendre en Europe par voie terrestre et maritime. Après la crise de l’immigration de 2015-2016, qui a vu des millions de réfugiés affluer en Europe, venant de nations déchirées par la guerre en Libye et en Syrie, la Turquie avait accepté de fermer sa frontière nord, ce qui a eu pour conséquence que 3,7 millions de réfugiés syriens sont concentrés dans des camps turcs où ils souffrent d’hivers froids, d’un faible niveau d’assainissement et souvent de pénurie alimentaire.

Les menaces d’Erdogan n’ont pas abouti au résultat escompté, car l’OTAN a simplement publié un message écrit de condamnation de l’offensive, mais rien de plus. À ce stade, l’analyste militaire Scott Ritter a déclaré que «à un moment où l’OTAN se concentre sur la confrontation avec la Russie dans les pays baltes, l’ouverture d’un deuxième front contre les Russes en Syrie n’est pas quelque chose que l’alliance était prête à soutenir en ce moment».

On ne sait pas comment l’Europe répondra à ce nouvel assaut de réfugiés, mais le fait est qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour faire reculer les forces russes et syriennes ou saboter le succès de l’opération d’Idlib à ce stade du conflit. Si les pays européens souhaitent obtenir les meilleurs résultats dans ce jeu de longue haleine, la meilleure chose qu’ils pourraient faire est d’accepter le flux d’immigrants à bras ouverts et d’ignorer les cris d’indignation d’Ankara. En donnant à la Russie et à la Syrie l’espace politique et militaire nécessaires pour éradiquer définitivement le terrorisme à Idlib, le Moyen-Orient se rapprochera beaucoup plus d’une véritable stabilisation et d’une possibilité de reconstruction complète. Cela, à son tour, créerait une dynamique positive de croissance et de stabilité qui inaugurerait le retour des réfugiés syriens vivant à l’étranger, qui participeraient fièrement à la renaissance de leur pays.

Matthew Ehret

Le Saker francophone 

Tags : Turquie, OTAN, Etats-Unis, terrorisme, Al Qaïda, Daech, daesh, Idelb, Syrie, Russie,

L’OTAN, l’Europe, le Maroc, la Turquie… et la frustration

Pour des raisons de guerre froide qui ont disparu depuis la chute du mur de Berlin, l’OTAN et l’Europe ont serré leurs relations avec deux Etats de la rive sud du Méditerranée : la Turquie et le Maroc. Adulés et choyés par l’Occident, ces deux pays ont bénéficié de relations privilégiés sous le signe de « statut avancé » leur permettant d’écouler leurs produits dans le marché européen.

La France et la Belgique viennent de décider d’arrêter le flux d’imams provenant du Maroc, de l’Algérie et de la Turquie. Il est très probable que ces deux pays cachent les véritables raisons qui les ont poussés à adopter cette mesure, à savoir la nationalité des terroristes qui ont commis les attentats les plus sanglants connus par le vieux continent.

Tel un enfant gâté, Tayip Erdogan, s’est mis dans tous ses états parce que l’OTAN refuse de soutenir ses ambitions expansionnistes et sa manipulation de certains mouvement terroristes qui agissent sous l’emblème « d’opposition démocrate », les mêmes qu’il a expédiés à Tripoli pour défendre le GNA. Ses alliés ne s’attendaient pas à ce qu’il ouvre ses frontières aux candidata à l’émigration. La même mesure adopté par le roi du Maroc lorsqu’il est contrarié par l’Espagne ou lorsque l’Union Européenne refuse d’accepter ses conditions pour la signature de l’accord de pêche.

Erdogan et Mohammed VI ont prouvé leur véritable nature : des caïds d’un gang de mafieux sans foi ni loi qui ne mérite qu’une belle correction.

L’Europe a bien mérité ce qui lui arrive. Elle récolte le fruit de ses relations incestueuses avec des régimes despotiques et violents qui peinent à distinguer entre diplomatie et vitesse de lumière.

Tags : Maroc, Turquie, OTAN, Europe, Union Européenne, UE,

Stratégique Vs Tactique: Comment L’Occident Et Ses Alliés Tentent De Dissimuler Leurs Défaites Stratégiques Au Niveau Tactique

Par Arthur Evans

 Le conflit actuel entre l’ordre mondial quelque peu unipolaire et multipolaire se déroule à travers le monde. Les principaux acteurs sont certainement la Russie et l’Amérique et leurs alliés dans divers points chauds du monde. En raison d’une campagne médiatique activement menée des deux côtés, il est difficile pour une personne moyenne de savoir où les choses se passent réellement, qui gagne et qui perd la guerre. Quelles sont les victoires stratégiques et quels sont les événements scénarisés pour les masses dans le conflit en cours?

À plusieurs reprises, après la destruction de l’État islamique, le président américain a déclaré la victoire et annoncé des retraits progressifs de la Syrie et de l’Irak, rappelant à plusieurs reprises que l’Amérique avait atteint son objectif. Toute personne impliquée dans l’analyse géopolitique sait que cette notion est complètement absurde. Assad est toujours au pouvoir, l’Irak se rapproche de l’Iran, l’Iran s’est rendu en Méditerranée par voie terrestre, la Russie a consolidé ses positions en Syrie.

Donc, si nous regardons la situation réelle sur le terrain, l’Amérique a subi une défaite complète de ses objectifs initiaux, mais elle prétend que sa défaite est une victoire. La destruction de l’État islamique en Syrie et en Irak a servi de couverture médiatique à l’Amérique pour couvrir son échec stratégique à atteindre l’un de ses objectifs. Du point de vue de l’Amérique, de l’État islamique, grâce à l’intervention de la Russie, n’a même pas rempli le rôle qui lui était destiné, à savoir la destruction complète de l’axe de résistance Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Bien sûr, l’État islamique aurait pu avoir un objectif de grande envergure, mais avec l’intervention de la Russie, cela a été empêché pour le reste de l’éternité.

L’un des symboles de la victoire de l’Amérique sur l’État islamique a été la chute de sa capitale, Raqqa. Après avoir tenté de consolider des positions à travers l’Euphrate, à la suite des médias occidentaux égoïstes se vantant de la mort présumée de mercenaires russes du Wagner PMC, le résultat final est que les troupes russes sont maintenant à Raqqa, avec la deuxième puissance de l’OTAN, Turquie, et ont chassé l’Amérique de la frontière syro-turque. Pour masquer une défaite diplomatique et géopolitique et une gifle idéologique aussi catastrophiques, les Américains se sont manifestés en affirmant que le président Trump et Erdogan étaient d’accord sur tout et que l’Amérique acceptait de sortir de la frontière (syro-turque). Du coup, les objectifs précédemment fixés sont devenus «hors de propos» devant le public. L’incapacité à vaincre l’Iran ou à renverser Assad soudainement n’est plus un objectif de la politique étrangère américaine.

Nous pouvons observer une situation similaire en ce qui concerne la construction d’infrastructures de gaz naturel. Plus tôt, la propagande américaine a affirmé que le pétrole de schiste jouerait un rôle crucial et que les infrastructures en cours de construction par la Russie étaient presque hors de propos à cet égard. Cependant, sur le terrain, tout est dans l’autre sens, car l’Amérique fait de son mieux pour arrêter la construction des infrastructures de gaz naturel de la Russie et, comme nous pouvons le voir, ses meilleurs résultats sont un court retard dans la construction.

La Russie a achevé le South Stream (maintenant connu sous le nom de Turk Stream), la puissance de la Sibérieet de plus, l’année prochaine, le Power of Siberia 2 sera également achevé. Retarder la phase finale de North Stream 2 de quelques mois peut certainement être considéré comme un succès diplomatique américain. Cependant, la réalité est que l’Allemagne, bien que membre de l’OTAN, n’a pas l’intention de rater une chance sur plusieurs décennies pour un accord énergétique avec la Russie. Cette décision stratégique, comme dans les cas précédents, ne peut être cachée par aucune manipulation médiatique ou succès diplomatique au niveau tactique.

Nous avons un scénario similaire avec l’allié le plus proche de l’Amérique au Moyen-Orient, Israël. Bien qu’Israël mène des attaques à longue distance sur le territoire syrien depuis 2013, il n’a atteint aucun objectif stratégique. L’Iran a renforcé sa position en Syrie et, d’un point de vue géographique, continue d’entourer Israël de ses bases. Il est clair que la principale raison de l’échec d’Israël est la force des défenses aériennes syriennes, qui dans la plupart des cas abattent plus de 60% des missiles israéliens à longue portée. Et malgré de nombreuses années d’opérations, la charge utile tirée sur le territoire syrien est négligeable car l’Iran continue de construire ses bases et de consolider sa route terrestre vers la Méditerranée.

Tout comme ils n’ont pas réussi à vaincre l’Iran en Syrie, ils n’ont pas non plus détruit les défenses aériennes de la Syrie, ils ont donc eu recours à des opérations spéciales et à la manipulation des médias. Un cas largement signalé concernait la destruction d’un système syrien de défense aérienne à courte portée Pantsir-S1, qui a été enregistré sur vidéo puis publié sur Internet. Israël l’a décrit comme un grand succès pour l’aviation et le renseignement israéliens. Cependant, une analyse approfondie a révélé qu’Israël avait utilisé plus de 60 missiles pendant l’attaque et que ledit système Pantsir-S1 avait tiré tous ses missiles et avait été détruit lors du rechargement. Les médias ont largement utilisé cette situation et ont salué «la capacité d’Israël à détruire le puissant Pantsir-S1». Cependant, une analyse impartiale révèle qu’Israël n’est toujours pas en mesure d’entrer dans les zones A2 / AD, de percer les défenses aériennes syriennes et de lancer une campagne aérienne, ce qui signifie qu’il ne peut faire aucun dommage grave.

Le monde multipolaire sera certainement formé, d’abord dans les hotspots mondiaux où se déroulent des batailles cruciales, puis il sera transmis à d’autres parties du monde. Tout ce que nous voyons maintenant, c’est simplement retarder ce processus inévitable.

Source

Tags : Israël, Syrie, Russie, Turquie, Etats-Unis, OTAN,

Guerre impérialiste en Syrie: De l’eau dans le gaz entre la Syrie et la Russie sur fond d’alliance turco-israélienne?

L’information de VT que nous avons traduite ci-dessous est intéressante et donne un point de vue bien différent de ce qu’on nous ressasse dans les merdias de base, mais Duff et VT laissent à notre sens deux point vitaux hors de l’équation pour des raisons que nous ignorons:

1- La Turquie fait partie de l’OTAN, c’est à dire qu’il est impossible que celle-ci ne puisse agir seule et/ou dans l’ignorance ou la passivité du commandement intégré de cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord. Tout le monde en croque à des degrés divers ce qui nous amène au pourquoi et le second point ignoré ici par Duff et VT ? De plus la Turquie a, depuis le début de la guerre par procuration en Syrie, toujours été le soutien logistique et la base arrière des mercenaires de Daesh et a facilité leurs déplacements en Syrie et ailleurs, confirmant bien en cela que Daesh est bien une opération Gladio 2.0 de l’OTAN terroriste. Il s’agit d’une agression mafieuse internationale en bande organisée, ni plus ni moins…

2- La guerre du gaz… La guerre de Syrie n’est pas une guerre de “religion”, tout ça n’est que fadaise et poudre aux yeux, Duff croit-il vraiment ce qu’il écrit ? Mais il s’agit d’une guerre du gaz et ce depuis le départ, nous en avons parlé depuis bien des années maintenant (2015 pour être précis), voir notre dossier “Syrie et la guerre du gaz”… Depuis le refus par Assad du gazoduc qatari en 2010, le Qatar étant la propriété d’Exxon-Mobil, (intérêts Rockefeller) qui possède aussi de grosses parts de la plus très saoudienne ARAMCO. Les états ne sont que les façades des corporations. Nous sommes en pleine guerre entre Exxon-Mobil, Royal Dutch Shell, BP, Aramco et leurs subsides régionaux et internationaux contre Rosneft, Lukoil, Iran Oil, ceci constitue le point phare de la guerre géostratégique pour L’Eurasie. Tout le reste n’est que poudre aux yeux… que VT, sciemment ou non, entretient… Et ceci nous ramène à notre article de republication du 27 février sur “L’origine abiotique profonde du pétrole et des hydrocarbures”… Il n’y a pas de hasard.

~ Résistance 71 ~

Arme nucléaire tactique au Yémen…

La Syrie considère expulser la Russie et renvoyer ses troupes chez elles, pourquoi ?…

Gordon Duff

1er mars 2020

url de l’article original:

Intel Drop: Putin terrified of Erdogan, as Russians pull aside while Israel and Turkey war on Syria from Idlib

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Introduction: C’est une guerre non pas politique mais de religion ciblant la chrétienté. En tête de liste et ce depuis le départ, ont été les communautés chrétiennes du Moyen-Orient. La Turquie déteste la Syrie pour ses libertés religieuses. Elle déteste les Kurdes pour la même raison, ils autorisent le christianisme et Erdogan, 100% franc-maçaon et Frère Musulman est associé avec les likoudistes qui ont saisi le pouvoir en Israël afin de construire une coalition qui détruira éventeullement, la Russie, le dernier grand bastion de la chrétienté qui n’est pas contrôlé par l’état profond, lisez…

La Russie autorise maintenant les avions F-16 turcs de survoler Idlib et d’attaquer les troupes syriennes. Le gratin du renseignement syrien est profondément perturbé par ce qui paraît être la soumission totale russe à Ankara et Tel Aviv. La Russie a aussi refusé de permettre à la Syrie d’utiliser son système anti-aérien S300. Quelque chose ne tourne vrament pas rond et une analyse des médias russes montre un soutien à la Turquie contre la Syrie et une vaste censure de ce qui se passe en Syrie.

Poutine s’est couché à 100%

En février 2016, des spécialistes nucléaires israéliens sont venus sur la base aérienne turque d’Incirlik. Là ils rencontrèrent un groupe de pilotes saoudiens et turcs sélectionnés. Il est aussi dit que des officiers d’armement nucléaire de l’armée de l’air des Etats-Unis étaient aussi présents.

Avec les israéliens vinrent des équipes techniques de modification des F-16 pour le transport d’armes nucléaires. Rappelons-nous que les Etats-Unis possèdent plus de 80 têtes nucléaires sur cette base.

Lorsque l’opération fut terminée en avril 2018, l’Arabie Saoudite et la Turquie avaient des avions à capacité nucléaire et des équipages entrainés. Avaient-ils aussi des armes nucléaires ? Ceci est maintenant totalement confirmé.

Une autre confirmation, pas une seule sortie aérienne n’a été conduite par ces pilotes entrainés, du moins pas au dessus de la Syrie. Mais au dessus du Yémen ?

Aujourd’hui, les drones turcs et israéliens ont bombardé l’aéroport de Hama, qui est bien profond en territoire syrien, une base qui abrite aussi des éléments de l’armée russe. La Syrie a abattu 6 drones seulement aujourd’hui, mais 20 de plus sont délivrés par Israël pour utiliser contre la Syrie et la Russie, guidés par les satellites américains sous un accord de partenariat de défense entre Tel Aviv et Washington.

Voilà pourquoi Washington et Moscou sont si près de la guerre nucléaire, ce qui représente la seule vérité colportée par les médias américains sur le sujet. Israël est totalement engagée à Idlib et au-delà contre la Syrie et les forces russes ainsi que l’Iran et ce n’est pas la première fois. Ceci fait partie d’un vaste plan de déstabilisation qui implique la Serbie et le Caucase, les intérêts russes et de l’Azerbaïdjan dans le bassin de la Mer Caspienne.

Israel et la Turquie opèrent aussi contre les Kurdes

Ce qui est maintenant en train de se dévoiler, est la vulnérabilité russe à une attaque massive combinée israélo-turque sur la Syrie, mettant au grand jour la capacité logistique sous-développée russe et les énormes erreurs qu’ont commises Moscou et ses conseillers géopolitiques, qui ont permis à Israël et à la Turquie de développer une capacité militaire combinée qui maintenant port ombrage et menace la région entière.

Le partenariat militaire total entre la Turquie et Israël a commencé en 2008 lorsque tous deux se joignirent pour combattre la Russie dans la guerre de l’Ossétie du sud. Avec l’aide américaine, incluant celle de Bush (fils) et de ses conseillers du renseignement servant de conseillers, on me l’a même demandé, prirent ainsi racines le conflit actuel.

Dès lors, Israël et la Turquie ont commencé à s’entrainer alors même qu’Erdogan raillait publiquement Israël. Israël commença à construire la force drone de la Turquie et à lui fournir du renseignement, essentiellement glâné au travers de sa coopération avec la NSA américaine et le NRO (National Reconnaissance Office). En retour, Israël pouvait utiliser les bases aériennes turques et l’espace aérien du pays pour s’entrainer à attaquer l’Iran. A ce stade, vers la mi-2009, Israël et la Turquie avaient développé un plan conjoint pour décapiter l’Iran en utilisant les bases aériennes d’Azerbaïdjan. Tout ceci est détaillé dans les articles que nous republions ci-dessous datant d’entre 2010 et 2018. [NdR71 : voir sur l’article orignal]

Israël et la Turquie sont activement impliquées en Ukraine, contrôlant la politique contre la Crimée et le Donbass, travaillant avec le Google Idea Groups et utilisant leurs taupes infiltrées dans la presse en Russie pour tout blâmer sur George Soros et Hillary Clinton.

Ils ont collectivement inventé le “RussiaGate”, qui fut mis en place et accepté au travers de l’association développée par la CIA dans les années 70 entre Robert Mueller et William Barr, mis au grand jour dans le livre de Gene “Chip” Tatum “La mule”.

Aujourd’hui, des “techniciens” israéliens et des officiers et sous-officiers de l’armée israélienne arrivent en masse à Hatay, l’ancienne province syrienne, qui fut autrefois le lieu de la grande ville chrétienne D’Antioche et maintenant la base logistique du soutien de l’EIIL/Daesh et d’Al Nosra par la Turquie et QG de leur guerre sur la Syrie et la Russie.

Et oui, il s’agit d’Israël et de la Turquie mettant à bas la Syrie tandis que Poutine ne peut rien faire, entouré par l’OTAN (NdT: dont la Turquie fait partie ne l’oublions pas, elle est en cela le bras armé de l’OTAN qui ne pipe mot et qui si elle était attaquée en retour, invoquerait un acte d’agression d’un membre de l’OTAN, mettant en branle tout le système d’assistance à un membre en difficulté…) empêché dans les airs lorsque la Turquie ferma son espace aérien et terrifié en même temps que celle-ci ne ferme le passage du détroit du Bosphore. Maintenant les Etats-Unis ont demandé à la Russie de garder au sol tous ses avions en Syrie, autre humiliation pour la Russie, qui a été incapable d’arrêter Israël et la Turquie de balayer l’armée syrienne en utilisant des drones israéliens et ayant maintenant abattu deux avions de combat syriens (russes ?) utilisant des missiles de défense antiaérienne de fabrication israélienne, similaires à ceux qui sont maintenant fournis à l’Inde.

[une republication d’anciens articles de VT suit cette mise au point actuelle de la situation en Syrie]

Source

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OTAN derrocó a Gadafi para seguir robando las riquezas de África

La OTAN “destruyó Libia por la codicia del Occidente, que quería seguir explotando las riquezas de África, según un portavoz del fallecido Gadafi.

Musa Ebrahim reveló que la intervención militar de la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) en Libia, liderada por EE.UU., que, de hecho, posibilitó el derrocamiento de Muamar Gadafi en 2011, tenía como objetivo impedir que el mandatario libio pusiera fin a “la explotación extranjera” del continente africano.

Contrario a lo que se alega, la Alianza Atlántica no buscaba, en realidad, detener los supuestos crímenes del Gobierno de Gadafi, que aparecían en informes “completamente falsos” o “extremadamente exagerados” como se probó después, dice Ebrahim en una entrevista publicada el domingo a la cadena rusa RT.

Gadafi pretendía romper el control que el Occidente ejercía sobre África y para ello iba a aplicar una serie de iniciativas que “perjudicaban los objetivos del Occidente” en el continente, explicó el que fuera portavoz del mandatario libio.

Ebrahim precisó que, entre los planes de Gadafi que nunca llegaron a materializarse, figuraban la creación de nuevo sistema monetario basado en el patrón del oro, un Banco Centro africano y una fuerza militar panáfrica.

“Miren la Libia actual. Matanzas, guerra civil, guerras tribales, asesinatos, terrorismo, robo de las riquezas nacionales. ¿A qué les recuerda todo eso? a Irak, Siria, Afganistán, Yemen, es la misma historia repetida”, argumenta.

De hecho, en la era del colonialismo y poscolonialismo, se ha utilizado mucho la “táctica” consistente en dividir y debilitar a la nación elegida, en provocar una crisis en la misma y mantenerla viva, lamentó.

Miren la Libia actual. Matanzas, guerra civil, guerras tribales, asesinatos, terrorismo, robo de las riquezas nacionales. ¿A qué les recuerda todo eso? a Irak, Siria, Afganistán, Yemen, es la misma historia repetida”, explica Musa Ebrahim, el que fuera portavoz del derrocado mandatario libio Muamar Gadafi.

¿Cómo empezó el conflicto en Libia?

Las superpotencias han intentado controlar a países de África y del Oriente Medio debido a su riqueza y a su ubicación geoestratégica. La caída de Gadafi se entiende desde estas premisas.

En Libia, con el derrocamiento de Gadafi en octubre de 2011 por la intervención militar de la OTAN, surgieron dos facciones principales: una, liderada por el general Jalifa Belqasim Haftar, con sede en la ciudad de Tobruk (este), y la otra, el llamado Gobierno de Acuerdo Nacional (GAN), apoyado por la Organización de las Naciones Unidas (ONU) con sede en Trípoli (norte).

Además del caos político, la intervención militar del bloque occidental provocó la entrada en el país de varios grupos terroristas como el EIIL (Daesh, en árabe).

El periódico árabe Rai Al-Youm reveló en enero de 2018 un acuerdo secreto alcanzado por EE.UU. y varios países árabes para trasladar a miles de simpatizantes de Daesh, de Al-Qaeda y de otras células extremistas de Irak, Siria y El Líbano a Libia.

 

Tags: Libia, OTAN, Moamar Gadafi, 

Fuente : HispanTV, 7 oct 2019

La Turquie utilisera les systèmes S-400 en cas d’attaque – Erdogan

Le président turc a réitéré les projets d’Ankara concernant la production en commun des systèmes S-400

ANKARA, 10 juillet. / TASS /. La Turquie envisage d’utiliser les systèmes de missiles S-400 fabriqués en Russie si le pays est attaqué, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan à son retour de Bosnie-Herzégovine.

« Certains se demandent pourquoi nous achetons [les systèmes S-400] et faisons un tel investissement. Si le besoin s’en fait sentir, nous aurons le droit de les utiliser. Si quelqu’un nous attaque, nous utiliserons ces systèmes de défense antiaérienne. C’est pourquoi nous faisons un tel investissement « , a déclaré Erdogan, cité par le journal Hurriyet.

Erdogan a réitéré les plans d’Ankara concernant la production en commun des systèmes S-400. « En ce qui concerne la production en commun, nous n’avons aucun problème avec la Russie. Au tout début de nos discussions avec le président Poutine, nous sommes parvenus à un accord à ce sujet. J’espère que nous lancerons une production en commun, il n’ya pas de problèmes en ce moment. » Cependant, ceux qui veulent que nous abandonnions l’achat du S-400 continuent de faire des spéculations « , a souligné le président turc.

Dans le même temps, le porte-parole du président russe, Dmitry Peskov, a déclaré le 29 juin que le contrat pour la livraison des systèmes S-400 à la Turquie prévoyait un transfert partiel de technologie.

Le marché des S-400

Les premières nouvelles concernant les pourparlers russo-turcs sur la livraison des systèmes S-400 ont eu lieu en novembre 2016. En septembre 2017, Erdogan a annoncé qu’Ankara avait signé un contrat avec Moscou pour l’achat des systèmes S-400 et effectué un paiement anticipé. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré plus tard qu’Ankara commencerait le déploiement des systèmes S-400 en octobre 2019. Sergueï Chemezov, de la société d’État russe Rostec, a déclaré en décembre 2017 que l’accord valait 2,5 milliards de dollars.

Pendant ce temps, les États-Unis continuent leurs tentatives d’empêcher la Turquie d’acheter les systèmes de missiles russes. Washington a déclaré qu’il exclurait Ankara du programme des F-35 si la Turquie achetait les systèmes S-400.

Le S-400 Triumf (nom de l’OTAN: SA-21 Growler) est le système de missile anti-aérien à longue portée le plus avancé mis en service en 2007. Il est conçu pour détruire les missiles d’avions, de croisière et balistiques, y compris ceux de portée moyenne, et peut également être utilisé contre des objectifs au sol. Le système S-400 peut engager des cibles à une distance de 400 km et à une altitude allant jusqu’à 35 km.

Source : TASS

Tags : S-400, missiles, défense, armée, Turquie, Tayip Erdogan, Russie, OTAN,