A quoi joue MBZ au Sahara Occidental ?

OUVERTURE D’UN CONSULAT À LÂAYOUNE OCCUPÉE, APRÉS NORMALISATION DE SES RELATIONS AVEC L’ENTITÉ SIONISTE : À quoi jouent les Emirats arabes unis ?

C’est dans le communiqué publié par le ministère marocain des Affaires étrangères annonçant, l’engagement de l’armée du Royaume chérifien, dans la coalition de guerre conduite par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, contre le Yémen, que la réponse est donnée sur les raisons à l’origine, de l’annonce par les émirats de l’ouverture d’un consulat, dans la ville Lâayoune, du Sahara occidental occupé, territoire soumis, au processus de décolonisation aux Nations unies (ONU) et à l’Union africaine (UA).

Ayant rejoint le club des monarchies du Golfe, peu d’années après le lancement du Conseil de coopération des pays du Golfe, le Maroc, qui par la suite a œuvré à son adhésion à l’organisation continentale, l’UA, qui n’a pu aboutir, qu’après avoir accepté de parapher le pacte constitutif de l’UA, lequel atteste la légitimité de l’ensemble des pays membres de cette institution africaine, dont la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de l’UA, Rabat a persisté par ailleurs, à promouvoir et adopter des postures en faveur du fait accompli de sa colonisation depuis, 1975, du Sahara occidental.

La dernière en date, son annonce, sans surprise d’ailleurs, avec les Émirats arabes unis, de procéder à l’ouverture d’un consulat émirati, dans la ville sahraouie, Lâayoune, sous occupation marocaine, au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU prorogeait le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. Pour des monarchies qui accourent pour décrocher une place auprès de l’entité sioniste, laquelle a et continue de bafouer les droits des Palestiniens à vivre libres et indépendants sur leur terre et de piétiner la légalité internationale, qui mieux des Emirats arabes unis d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara occidental. À moins d’un mois, en effet, du spectacle donné, à partir de la Maison Blanche, par le Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahu et le ministre des Affaires étrangères émirati, Cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, sous l’égide du président américain, Donald Trump, en attendant de voir l’ouverture d’un consulat émirati en Palestine occupée, le prince Mohamed Ben Zayed annonce l’ouverture d’un autre, non dans un État indépendant, mais, au Sahara occidental, à Lâayoune, encore sous occupation marocaine, en raison de la non tenue à ce jour, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Pour revenir au communiqué précité du ministère marocain des Affaires étrangères expliquant la participation de l’armée marocaine, bien sûr sans contrepartie, dans la guerre contre le Yémen, livré par les monarchies du Golfe, il est indiqué que « le Royaume du Maroc a décidé d’apporter toutes les formes d’appui et de soutien à la coalition dans ses dimensions politique, de renseignement, logistique et militaire », lit-on. Soutien qui s’est articulé, depuis le début de la guerre contre le Yémen, dans « la mise des Royales Air Forces stationnées aux Émirats arabes unis frères à la disposition de cette coalition » de guerre féroce contre le peuple yéménite.
Ne consentant pas davantage d’efforts dans la promotion de son occupation au Sahara occidental, le Maroc suit, dans le fond, au pas, la démarche de l’entité sioniste, visant au non établissement de l’État palestinien souverain avec pour capitale El Qods.

Au moment où l’entité sioniste annonce en grande pompe l’établissement de relations avec des monarchies arabes, dont le Maroc a été cité, par des responsables israéliens et la presse de l’entité sioniste, Rabat plagie Israël, dans son annonce de l’ouverture de consulats de monarchies et de quelques pays africains, dans des villes sahraouies encore sous occupation marocaine alors que l’ensemble des pays à travers le monde, même les alliés de Rabat dans sa colonisation, ne lui reconnaissent aucune souveraineté. Pensant en empruntant ce type de procédé, relevant d’actions tactiques, sans grand impact sur la nature et les caractéristiques du conflit qui l’oppose au représentant unique et légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario, avec lequel elle a sous les auspices de l’ONU, négocié et est appelé à négocier pour le règlement pacifique, de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU, Rabat comme Israël persistent à ignorer les enseignements de l’Histoire, « le colonisateur peut gagner tactiquement mais pas stratégiquement », Rabat pense dur comme fer, qu’elle peut faire l’exception de se maintenir, alors que des puissances ont été forcées, par la lutte des peuples pour leur indépendance, à se soumettre à la volonté et la force du cours de l’Histoire, sonnant la fin des systèmes coloniaux.

Pour les Emirats arabes unis, qui ouvriront mercredi prochain, leur consulat, à Laâyoune occupée, son rôle dans la région nord-africaine comme sur la scène arabe n’est plus à démontrer, comme leur partenaires dans le club des Monarchies arabes. Assumant le rôle qui lui est attribué par les puissants de ce monde, notamment les Etats-Unis, étant un outil, pour traduire les politiques occidentales, bouleversés par la crise économico-financière en 2008, engendrant des conflits et des tensions dès 2011, Libye, Syrie, Yémen, Les Emirats alimentent, notamment par des financements de plans de déstabilisation de pays et de régions, d’ Afrique du Nord et Arabes. Il est à se demander ce que cherchent Abu-Dhabi et ses employeurs, à vouloir s’incruster davantage dans notre région, nord-africaine, plongée en raison de leurs ingérences et interventions militaires, dans des tensions, des guerres et le chaos, pour ne citer que la Libye, au moment où des médias font état aussi de présence de base militaire émiratie, en Mauritanie.

Karima Bennour

OUBI BOUCHRAYA BACHIR, REPRÉSENTANT DU FRONT POLISARIO EN EUROPE :

«Le Maroc ne jouit d’aucune souveraineté sur le territoire du Sahara occidental »

Le représentant du Front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que le Maroc «viole d’une manière flagrante» dans sa démarche à inciter des pays à ouvrir des «consulats» dans les villes sahraouies occupées. Intervenant dans une émission sur la radio britannique BBC consacrée au Maroc et de son occupation du Sahara occidental, avec l’implication de pays par l’ouverture de «consulats» dans les villes occupées du Sahara occidental, Bachir Oubi Bouchraya a fait savoir que «cette démarche est une violation flagrante de toutes les lois, y compris le droit international » lequel inscrit le Sahara occidental, « territoire non autonome, en raison de l’occupation militaire marocaine» sans manquer d’ajouter, que «la politique prônée par le Maroc constitue également une violation des accords internationaux de Vienne régissant les relations diplomatiques et consulaires internationales» a-t-il précisé.

Bachir Oubi Bouchraya a indiqué que «le Maroc continue ses violations des lois de l’Union africaine (UA) et de son acte constitutif qui reconnaît la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et atteste de sa souveraineté et de son intégrité territoriale». Pour le responsable sahraoui, l’ouverture de «consulats» dans les territoires sahraouis occupés intervient, a-t-il souligné « à un moment où le droit européen était très clair » notamment dans la décision de La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), affirmant que « le Maroc ne jouit d’aucune souveraineté sur le territoire du Sahara occidental considéré comme territoire distinct et séparé du Royaume du Maroc».
K. B.

Le Courrier d’Algérie, 1 nov 2020

Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Emirats Arabes Unis, Consulats, Israël, normalisation, Etats-Unis,



El Guergarate, a-t-elle poussé le Maroc dans les bras d’Israël?

Le Maroc entretient des relations informelles avec Israël depuis les années 1960. Notamment avec le Mossad que le roi Hassan II a utilisé pour éliminer l’un de ses opposants les plus féroces, Mehdi Ben Barka. En échange, Hassan II a livré à Tel Aviv les enregistrements des débats d’un sommet arabe célébré à Rabat sur les capacités militaires arabes.

Depuis 1975, le Maroc profite du soutien militaire israélien dans la guerre du Sahara Occidental, notamment dans la construction du mur de défense d’une longueur de plus de 2000 km pour repousser les attaques des combattants sahraouis.

Au niveau diplomatique, les lobbys sionistes sont très actifs en France et aux Etats-Unis pour défendre les thèses marocaines et faire pression sur leurs gouvernements respectifs en vue de les amener à imposer la pseudo-solution d’autonomie que Rabat a proposée aux sahraouis. André Azoulay, le doyen des conseillers des rois Hassan II et Mohammed VI assure la coordination entre Rabat, Tel Aviv et les lobbys sionistes à Paris et Washington.

Par conséquent, la reconnaissance officielle de l’Etat hébreu par le Maroc n’est qu’une question de temps. Rabat tente d’exploiter l’alignement aveugle de Donald Trump avec Israël en vue de l’amener à changer sa position sur le conflit du Sahara Occidental.

Selon le président américain Donald Trump, une dizaine de pays arabes sont prêts à emboîter les pas du Bahreïn et du Soudan. Le Maroc pourrait bien être le suivant. Seul bémol, l’opinion publique marocaine est unanime dans son soutien aux droits légitimes du peuple palestinien.

Selon une information filtrée par la presse émiratie, Dubaï a décidé d’ouvrir un consulat à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, un territoire non autonome quadrillé par une mission onusienne chargée d’organiser un référendum d’autodétermination tel que préconisé par les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La dernière en date sera votée demain à un moment où la société civile sahraouie a verrouillé le passage illégal d’El Guergarate pour protester contre la spoliation des ressources naturelles sahraouies. Une fermeture qui risque de porter un coup dur à une économie marocaine déjà meurtrie par la pandémie et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Israël, lobby sioniste, normalisation, Palestine, Emirats Arabes Unis, consulat,

Maroc : La nouvelle gifle de Donald Trump

Après chaque élection présidentielle, il est devenu coutume que le roi du Maroc sollicite l’audience du nouveau locataire de l’Ellysée et la Maison Blanche. Pour deux raisons: d’un côté sonder la position du nouveau président par rapport au conflit du Sahara Occidental et de l’autre, présenter son allégeance et réaffirmer sa fidélité à son allié.

Cependant, Mohammed VI n’a pas réussi à se faire accueillir par Donald Trump en raison de son soutien financier à la campagne électorale de Hillary Clinton. Dans ce but, le roi du Maroc a passé une semaine à La Havane pendant que ses contacts américains essayaient de lui décrocher une rencontre avec le président américain.

Le deuxième camouffler de Trump est liée à la rumeur répandue par les services secrets maroco-israéliens invitant le président américain à reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange de l’établissement de relations officielles entre Rabat et Tel Aviv.

Après sa tournée au Moyen Orient, le sous-secrétaire américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker a organisé une conférence de presse où il a déclaré avoir rencontré, au Maroc, le ministre des Affaires étrangères Bourita « pour discuter des possibilités d’accroître la coopération en matière d’économie et de sécurité et de promouvoir davantage le partenariat stratégique entre les États-Unis et le Maroc ». Parmi les questions posées par les journalistes présents, une tournait autour de la « la possibilité que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental si le Maroc décidait de normaliser les relations avec Israël. Est-ce quelque chose qui est sur la table actuellement? ».

Schenker a déclaré qu’il ne va « parler du genre de discussions diplomatiques avec ces pays, mais ce n’est pas une question qui est sur la table en ce moment. Je sais donc qu’il y a eu, à ce sujet, plusieurs rapports plus tôt cette année, l’an dernier, mais ce n’est pas quelque chose qui est actuellement sur la table ».

Ainsi, le diplomate américain a pulvérisé le rêve marocain de voir Donald Trump reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental en échange des relations officielles avec l’Etat hébreu.

Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, Israël, normalisation,

Algérie-USA : Gros enjeux et positions de principe

« Nous avons évoqué les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les armées des deux pays », a déclaré à la presse Mark Thomas Esper à l’issue de l’audience que lui a accordée Abdelmadjid Tebboune.

La formule, destinée à la consommation médiatique, résume certainement l’entrevue du chef du Pentagone avec le président de la République, mais ne saurait traduire ce qui a été réellement dit d’une part et d’une autre.

Observateurs autoproclamés et analystes plus ou moins introduits dans les hautes sphères américaine et algérienne auront beau spéculer sur une visite qualifié d’historique, tout ce qu’ils aborderont ne sortira jamais de ce qu’ils ont été autorisés, directement ou indirectement, à divulguer. Il a été question du chaos libyen et des tentatives de répartition de ce pays, menées par plusieurs parties étrangères, la situation dans les pays du Sahel et la lutte contre les réseaux terroristes et leurs alliés, constitués par les puissants groupes spécialisés dans le trafic en tous genres (armes, drogues, migrants et même métaux précieux).

Certains commentateurs évoqueront à cette occasion, les ambitions africaines de la Chine, particulièrement sur le plan économique et technologique, ainsi que les visées russes ; une situation qui irrite au plus haut point les Etats-Unis, mais rares seront les spécialistes dans les questions internationales, à lier le déplacement au Maghreb du secrétaire d’Etat américain à la Défense aux grands enjeux économiques, qui vont marquer les 30 ou 40 prochaines années.

Comme lors de la seconde guerre mondiale où ils ont réussi à entrainer dans leur sillage l’Europe occidentale avant que celle-ci ne s’élargisse aux pays de l’Est, après la chute du mythique rideau de fer, les USA vont entreprendre aujourd’hui la même démarche, pour s’assurer une hégémonie, contrariée par la Chine. Mais cette fois-ci, le terrain, c’est l’Afrique, où se trouvent, selon les spécialistes en études prospectives, plus de 50% des ressources naturelles dont l’économie capitaliste a besoin. Pétrole, gaz, uranium, énergie solaire et surtout les immenses ressources en eaux, dont on parle rarement sont disponibles dans ce continent paradoxalement ravagé par les guerres, l’insécurité, le sous-développement et la pauvreté.

Dans ce contexte, la venue de Mark Thomas Esper à Alger traduit le souci des Américains d’entendre l’opinion des Algériens. Ces derniers, qui n’ont jamais été considérés comme des alliés naturels de Washington, comme le sont le Maroc et à un degré moindre la Tunisie, ne sont pas adeptes des alliances conjoncturelles, qui se nouent et se dénouent au gré des évènements.

Les Américains le savent très bien. Les relations historiques qu’entretient l’Algérie avec la Russie et surtout la Chine ne seront pas sacrifiées, quelle que soient les pressions, même si en Libye, Alger ne partage pas entièrement les points de vue de Moscou.

Sur un autre plan, Alger fera tout pour éviter que son armée n’intervienne en dehors de ses frontières, au Sahel à titre d’exemple, sans que ce la ne soit sérieusement motivé par des considérations propre à l’Algérie et à sa sécurité, et non selon le schéma que lui imposeront les Etats-Unis. En un mot, les Américains sont venus sonder les positions algériennes par rapport à plusieurs sujets, y compris la normalisation des relations avec l’Etat d’Israël, mais rien n’indique qu’ils vont avoir ce qu’ils voulu.

Mohamed Mebarki

L’Est Républicain, 3 oct 2020

Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, Israël, normalisation, Palestine, Russie, Chine, 

Les deux facettes des relations Maroc – Israël

Le Maroc se présente sous deux facettes, celle de la rue avec les femmes et les enfants en première ligne qui manifestent contre Israël en piétinant les drapeaux israélien et américain et celle du pragmatisme du gouvernement du Royaume. C’est ainsi que 10.000 manifestants se sont rassemblés à Casablanca en scandant «mort à Israël» pour protester contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, en agitant des drapeaux de l’OLP, et des pancartes portant la mention «Al Qods capitale éternelle de la Palestine», sous l’égide de l’agitateur principal, le groupe islamiste radical al-Adl Wal Ihsan.

Mais dans les alcôves du palais, les dirigeants marocains s’orientent, comme l’Arabie saoudite, vers une reconnaissance tacite de l’État d’Israël. Le site marocain Hespress révèle que des instructeurs israéliens forment les militaires marocains. Pourtant plusieurs députés veulent voter une loi qui pénalise la normalisation des relations avec Israël bien que le Maroc ait importé en 2016 pour 39 millions de dollars de produits israéliens. L’avocat Khalid Sefiani, coordinateur du Groupement de l’action nationale en faveur de la Palestine, a confirmé «l’existence d’un centre de formation militaire au Maroc, où des officiers israéliens forment les militaires tandis que notre pays tente de normaliser les relations avec le régime israélien, est une trahison des valeurs sacrées de l’Oumma islamique et un outrage à la dignité des musulmans».

Khalid Sefiani

La Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) du Maroc a ouvert, le 18 avril, une enquête pour faire toute la lumière sur les activités d’un centre international israélien dont le siège est à Meknès, suite aux plaintes portées par deux associations juridiques anti-israéliennes : le Groupe d’action national pour le soutien à la Palestine et l’Observatoire marocain contre la normalisation avec Israël.

Le Groupe d’action national pour le soutien à la Palestine et l’Observatoire marocain révèlent des «informations surprenantes sur des formations militaires empreintes d’idéologie et de pensées sionistes au Maroc. Israël ne se borne plus à des visites et des drapeaux israéliens hissés». Aziz Hanafi, membre de l’Observatoire marocain contre la normalisation avec Israël, vient de publier des dizaines d’enregistrements vidéo et d’images montrant les formations militaires organisées par le centre israélien.

Polisario

Il faut dire que le Maroc a de fortes préoccupations militaires et qu’il a besoin de conseils d’experts. La guerre contre le front Polisario qui revendique le Maroc espagnol est ravivée et elle impose à l’armée de s’équiper pour contrer la rébellion. Le Royaume cherche donc à se doter d’avions équipés d’une technologie israélienne en matière d’espionnage, financés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, après un accord avec les États-Unis, selon l’agence de presse iranienne Fars.

Gulf Stream

Le gouvernement marocain vient donc de finaliser un contrat d’équipement de quatre avions d’espionnage et d’écoute, de type Gulf Stream G550, du fabricant américain Raytheon avec la participation discrète de la compagnie israélienne «Elta Systems».

L’Algérie s’inquiète car il s’agit de technologies beaucoup plus modernes et sophistiquées que celles dont elle dispose. Elle s’inquiète surtout que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se soient engagés à financer la force frontalière conjointe de cinq pays sahéliens, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, voisins de l’Algérie.

Les relations poilitiques entre le Maroc et Israël ne sont plus un secret. Une délégation marocaine de 16 membres, composée de journalistes, de chercheurs et de militants communautaires, s’était rendue en novembre 2016 dans le cadre d’une visite sur le thème culture, politique et tourisme. Durant deux jours ils ont été reçus à l’Institut Yad Vashem et à la Knesset et ont bénéficié d’une visite touristique à Jérusalem et Tel Aviv. La délégation marocaine comprenait Abdul Rahim Shahyba, professeur et chercheur, Boubacar Ootaadit, coordinateur de la délégation, Abdullah Alfreadi, activiste unitaire dans la question du Sahara marocain, Abdul Nabi Adsalm, journaliste de la chaîne amazighe, d’autres journalistes marocains, des étudiants et des professeurs de l’enseignement secondaire. Le chercheur universitaire Abdul Rahim Shahyba, dit Hsebres, s’était engagé sur des activités basées sur les aspects de la Shoah et sur le rôle historique du sultan Mohammed V concernant la protection des Juifs marocains face à l’oppression nazie. En fait, ces rencontres de nature culturelle et scientifique œuvraient pour le rapprochement et la normalisation officiels entre le Maroc et Israël.

Nasser Bourita

La situation militaire marocaine risque de s’envenimer au sud avec le Polisario donc, le Royaume compte sur Israël pour consolider son implantation. Le Maroc vient de rompre avec l’Iran qui, par Hezbollah interposé, livre des armes au Polisario via Alger. Selon le ministre marocain des Affaires étrangères, des artificiers et des instructeurs militaires du Hezbollah se sont rendus à Tindouf pour former les commandos du Front Polisario à qui ils auraient livré des missiles SAM-9, SAM-11 et Strella. Selon Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, «Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume».

Le Maroc se plaint aussi des activités de prosélytisme chiite menées par l’Iran dans le royaume «visant à altérer les fondamentaux religieux du royaume et à tenter de menacer l’unicité du culte musulman et le rite malékite sunnite au Maroc». L’Arabie saoudite a aussi réagi en condamnant «fermement l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures du Maroc via son instrument, la milice terroriste du Hezbollah, qui entraîne les éléments du soi-disant groupe Polisario en vue de déstabiliser la sécurité et la stabilité du royaume chérifien».

C’est pourquoi, le Maroc envisage d’entrer dans l’alliance tripartite avec l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Jordanie contre l’Iran.

Par Jacques BENILLOUCHE…

Source

Tags : Maroc, Israël, Mossad, Palestine, normalisation,

Maroc: Note au sujet du PJD et du Forum de l’Avenir

3 nov 09

Note d’alerte

Communiqué PJD/Forum de l’avenir

ANALYSE

  • La stratégie d’évitement

En effet le secrétariat général évite de critiquer frontalement l’accueil par le Maroc du forum de l’avenir, et de facto ce qui est désigné par « politique de normalisation », ainsi et pour semble t il éviter de se retrouver de front avec l’Etat, particulièrement suite au communiqué tranchant de la primature qui avait dénoncé la position du parti en ce qui concerne le fonds d’appui a El Qods.

Aussi et dans le cadre de l’habituel distribution des rôles c’est au groupe parlementaire Pjd que ce rôle a été dévolu, s’appuyant nous semble t il sur principe de l’immunité et se prévalant de la position de représentants de la Nation.

  • La volonté de banalisation

La position contre le forum de l’avenir est dilué dans une somme de positions « banales« (conseil de la concurrence, non participation au hajj…) qui auraient été discutées par le groupe, évitant d’y consacrer une déclaration spécifique.

  • L’argumentaire

La position contre le forum de l’avenir est construite a partir de « « …الانتهاكات الصهيونية الممنهجة لحرمة المسجد الأقصى وتهديد سلامته وكدا مساعي الكيان الصهوني الحثيثة لتهويد مدينة القدس عبر اعتماد سياسات إرهابية وعنصرية، ضد المقدسيين ترمي إلى تفريغها من ساكنتها المرابطة… »

Faisant ainsi de la question d’Al Qods et de la logique de “normalisation” l’épicentre supposée des travaux du forum.

  • La « sacralisation » de la position du PJD

La dernière formule employée en signature du communiqué est un louange « والله الموفق

والهادي إلى سواء السبيل« 

Louange qui semble faire référence a l’extrait suivant du saint Coran :

سورة الأحزاب الآية 4

Or la formule « الهداية للسبيل” est expliquée selon Ibn Katir ابن كثير par le droit chemin « الطريق المستقيم »

Au même moment Tabiri الطبري l’explique suivant والله يبين لعباده سبيل الحق، ويرشدهم لطريقالرشاد « 

Points marquants

  • La surenchère

Ce communiqué se veut une surenchère par rapport a la position officielle du Royaume, tout en se positionnant ex nihilo ! , en ce sens qu’il affirme : « …إن فريق العدالة والتنمية يطالب الدولالإسلامية، وعلى رأسها المملكة المغربية باتخاذ كل المبادرات التي يتطلبها واجب حماية القدس الشريف باعتباره أولى القبلتين وثالث الحرمين الشريفين من كل أشكال العدوان الصهيوني« 

Ce faisant, le communiqué fait abstraction purement et simplement de la mobilisation du peuple Marocain et de l’engagement de Sa Majesté dans le soutien indéfectible a la cause Palestinienne, notamment a travers les efforts récents de Bait Mal al Qods

De même qu’il occulte les déclarations faite par le Ministre des A.E au Caire le 24 juin dernier :

« قال السيد الطيب الفاسي الفهري, وزير الشؤون الخارجية والتعاون, إن جلالة الملك محمد السادس, رئيس لجنة القدس, يرفض أية سياسة تهدف إلى تهويد القدس الشريف وتغيير الطابع العربي والإسلامي للمدينة المقدسة. وأضاف السيد الفاسي الفهري, الذي ترأس الوفد المغربي في الاجتماع الطارئ لوزراء الخارجية العرب, الذي انعقد اليوم الأربعاء في القاهرة, في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء, أن جلالة الملك « جد منشغل » بقضية الاستيطان الإسرائيلي في الأراضي الفلسطينية المحتلة. وأوضح وزير الشؤون الخارجية والتعاون أنه « لا يمكن أن تكون هناك مفاوضات سلام جادة ( بين الفلسطينيين والإسرائيليين ), وإسرائيل تواصل سياسة الاستيطان في الضفة الغربية بصفة عامة, وفي القدس بصفة خاصة« .

De même qu’il est a relever que les déclarations officielles du Royaume lors du forum de l’avenir se sont tout particulièrement employé a dénoncer les exactions commises contre le peuple Palestinien

A titre d’illustration : « …عبر المغرب مجددا، اليوم الثلاثاء بمراكش، عن انشغاله البالغ وإدانته لما يتعرض له المسجد الأقصى من انتهاكات وأعمال عدوانية اسرائيلية لا مشروعةوقال وزير الشؤون الخارجية والتعاون السيد الطيب الفاسي الفهري، في كلمة خلال الاجتماع الوزاري لمنتدى المستقبل، إن المملكة المغربية تشدد على ضرورة الحفاظ على الوضع القانوني الخاص لمدينة القدس وطابعها المتميز وحماية معالمها الروحية والحضارية.

  • L’accusation directe de l’ Etat Marocain

Le communiqué accuse ouvertement l’Etat Marocain d’avoir choisi d’abriter le forum de l’avenir comme l’un des leviers d’une coupable « politique de normalisation« délibérée avec Israel

  • L’usage politicien d’une cause universelle

Ce communiqué ne déroge pas a la manie du Pjd d’inscrire une cause universelle dans un cadre d’étroits intérêts politiques.

L’instrumentalisation de la cause Palestinienne permettant au parti de tisser /raffermir des fils de rapprochement avec les partis dits progressistes ( Usfp, Psu…) des organisations des droits de l’Homme ( AMDH) et des mouvements islamistes prohibés ( JAOI)

CONTEXTE

Il est a souligner le M.A.E a eu a réagir par 2 fois a des positions du Pjd

  • Au moment de la rupture des relations avec le Vénézuela, le Pjd avait alors rendu visite a l’ambassadeur du Vénézuela en poste a Rabat , dans le cadre d‘une délégation incluant le M.P et l’U.C au moment de l’exclusion par le Vénézuela de l’ambassadeur d’Israel.

Mustapha Ramid avait alors déclaré :

« …إن الرئيس الفنزويلي كان إسلاما أكثر من حكام المسلمين، وعربيا أكثر من العرب، من خلال إقدامه على طرد السفير الصهيوني من بلاده، وعلى الدول العربية استيعاب الدرس الفنزويلي وقطع العلاقات مع الصهاينة« .

Par la suite le M.AE.C avait publié un communiqué stipulant que : « …المغرب قد قرر إغلاق سفارته في جمهورية فنزويلا البوليفارية ونقلها إلى جمهورية الدومينيكانهذا القرار يأتي على إثر العداء المتصاعد للسلطات الفنزويلية إزاء قضية الوحدة الترابية للمملكة المغربية، وإلى إجراءات التأييد التي اتخذتها مؤخرا حكومة البلد لفائدة الجمهورية الصحراوية المزعومة« .

  • Au moment de l’envoi d’une lettre par le député Aftati a l’ambassade de France

Le M.A.E.C avait alors déclaré :

« …هذه المراسلة ليست مقبولة ولا معللة بأية حال من الأحوال سواء على الصعيد السياسي أو الأخلاقيإن الجنسية الفرنسية التي يحملها السيد بوبكر لا يمكنها أن تشكل حجة وتعلل أية حماية أجنبية، في ما يتعلق بانتخابات وطنية وداخليةإن التوجه إلى السفارة الفرنسية بالمغرب من قبل مسئول بحزب العدالة والتنمية ليس مفهوما ولا معللا بتاتا« .

RECOMMANDATIONS

Toute riposte a ce communiqué PJD, devrait a notre sens, intégrer les donnes suivantes :

  • Le Pjd cherche obstinément a se frayer un position de joute politique et de polémique, notamment avec la difficulté d’être tenaillé par un nouvel élément fort dans l’opposition (PAM) et un acteur de la majorité usant d’une dialectique d’opposition (USFP)
  • La prompte propension du PJD a user de la position de victime martyrisée par une partie de l’Etat cherchant son « éradication »
  • Le risque d’exposition médiatique « gratuite » du PJD et de son dirigeant Ramid sur les plans national et international
  • La publication de ce communiqué semble décalée et intervient après la tenue de l’événement qu’il appel a boycotter ( a vérifier)

Toutefois, nonobstant ces facteurs de risques, nous recommandons d’étudier le déploiement d’une riposte institutionnelle tenant compte de la gravité des faits exposés ci avant et étant entendu que nul acteur, quel qui soit et sous des prétextes fallacieux, ne saurait s’ériger en censeur/au dessus de l’engagement permanent et tangible d’Amir Al Mouminine pour la cause Palestinienne