Maroc-leaks: Mbarka Bouaida s’excuse d’avoir rencontré la première dame du Nigeria

Je fais suite a votre appel téléphonique de cet après midi, et vous réitère mes excuses pour avoir rencontré la première dame du Nigeria. Comme je vous l’ai expliqué par téléphone, il m’a semblé opportun de répondre positivement a la suggestion de la direction Afrique au sein du Ministère des affaires Étrangères pour rendre visite a la première dame du Nigeria a l’occasion de son séjour privé à Rabat.

En effet, et après en avoir informé verbalement M. le Ministre, j’ai effectué une visite de courtoisie à la première dame du Nigeria. Cette dernière, ravie de ses vacances au Maroc, m’a demandé de transmettre ses remerciements a Sa Majesté, et de lui adresser, au nom de son époux le président du Nigeria, et en son nom à elle, leur invitation a S. M. et S. A. la princesse Lalla Selma pour visiter le Nigeria.

Durant cette rencontre, la première dame nigériane m’a également informé de ses activités sociales en faveur des femmes en Afrique, et des requêtes qu’elle reçoit de Tindouf pour visiter les camps.

Bien entendu, j’ai saisi l’occasion pour lui expliquer la manipulation politique derrière ces demandes, et la nécessité de régler ce différend régional dans le cadre des négociations existantes sous l’égide des Nations Unies. J’ai également saisi cette occasion pour lui exprimer notre souhait que le Nigeria aligne sa position à celle des Nations Unies.

Encore une fois, je vous présente toutes mes excuses pour cet incident du à un manque d’information de ma part, et aussi a l’inadvertance de mes services quant au respect du parallélisme institutionnel.

J’espère sincèrement que vous comprendrez mes intentions fondées sur la bonne foi, et vous prie d’accepter encore une fois mes excuses pour cet incident.

Bien à vous

Mbarka

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Maroc : Les arguments farfelus sur le Sahel (document confidentiel)

Les enjeux de sécurité au Maghreb : des facteurs de tension

Les problématiques de sécurité au Maghreb sont au cœur des préoccupations de l’ensemble des acteurs impliqués dans la région. Ces éléments ont longtemps été considérés comme des questions internes à chaque État, ce qui a conduit à les gérer de façon fragmentée et isolée. Cependant, les dernières évolutions (mutations du terrorisme islamiste, développement de la criminalité, enlisement des tensions inter-étatiques, etc.) incitent désormais à appréhender ces éléments dans leur globalité et dans leurs interactions. En effet, il apparaît que les enjeux de sécurité au Maghreb doivent être abordés dans un environnement élargi au sud, à l’ouest et à l’est, dans une perspective de renforcement des coopérations tant au niveau local (coordination des acteurs de terrain), régional (collaborations interétatiques et régionales), que global (implication de l’UE et des États-Unis). Cette gestion intégrée des enjeux permettra de donner une cohérence tout à la fois régionale et durable aux politiques de sécurité.
L’UE, du fait de sa proximité géographique et des liens qui l’unissent au Maghreb, doit se sentir tout particulièrement impliquée par ces enjeux. La récente adoption, en février 2010, du document-cadre de sa Stratégie de sécurité intérieure marque un pas encore timide mais encourageant dans cette direction1 – celle d’une meilleure prise en compte des enjeux globaux et du renforcement de la coopération avec ses voisins afin de construire un futur partagé, sécurisé et durable… dans son intérêt comme dans le leur.

1. Les tensions contre les États : terrorisme et criminalité

1.1. Les mutations du terrorisme islamique : une problématique sahélo-maghrébine

La menace de l’islamisme radical et du terrorisme a toujours été prise au sérieux par les États de la région, qui luttent contre ce phénomène depuis le début des années 1980. Considérée initialement comme domaine réservé de la politique intérieure, la lutte anti-terroriste devient le premier domaine de coopération entre les États d’Afrique du Nord, aussi efficace qu’inattendu, comme l’illustre par exemple le partenariat entre l’Algérie et la Tunisie2.

Les efforts en la matière ont permis de circonscrire à la fin des années 1990 les activités de mouvements comme le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat en Algérie (GSPC) ou le Groupe Islamique Combattant en Libye (GICL). Cependant, après les attentats du 11 septembre 2001, ces mouvements trouvent un second souffle. L’invasion de l’Irak par les États-Unis a ainsi été instrumentalisée pour renouveler le discours de légitimation du terrorisme, qui prend alors un nouvel essor au Maghreb ; en 2007, le GSPC rejoint même la mouvance de Ben Laden pour fonder Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), organisation qui aspire à fédérer les djihadistes de tout le Maghreb. Néanmoins, après une explosion des violences entre 2001 et 2008, culminant avec l’apparition d’attentats suicides jusqu’alors inconnus dans la région, l’année 2008-2009 marque une rupture dans le développement d’AQMI. En effet, malgré le ralliement peu significatif de quelques combattants tunisiens, libyens, ou mauritaniens, AQMI reste un phénomène essentiellement algérien. Les attentats dans le Maghreb Central diminuent au profit de pratiques de banditisme, avec notamment une recrudescence d’enlèvements de ressortissants occidentaux contre le paiement de rançons.

Quatre raisons principales peuvent être évoquées pour comprendre ce coup d’arrêt : l’islam maghrébin est traditionnellement modéré et constitue un rempart culturel et religieux à la montée du radicalisme ; les actions du gouvernement algérien se sont révélées globalement efficaces dans la lutte anti-terroriste ; les attaques d’Al-Qaeda contre les Sunnites en Irak ont largement terni l’image du mouvement au Maghreb ; enfin, les pratiques employées par AQMI, notamment les attentats suicides, sont étrangères aux traditions locales et « la greffe » n’a en quelque sorte pas pris, d’autant plus que la société algérienne a suffisamment souffert du terrorisme aveugle pour en rejeter les actions.

En réaction, le centre de gravité du terrorisme dans la région s’est déplacé de façon préoccupante vers le sud : profitant de la porosité des frontières, de la prolifération de trafics en tout genre, et de la faiblesse de certains États, les mouvements djihadistes se sont installés dans la région désertique du Sahel, depuis les régions semi-arides du Sénégal jusqu’à certaines parties de la Mauritanie, du Mali et du Niger. L’émergence du Chiisme radical en Afrique subsaharienne constitue sans doute à ce titre le plus grand défi sécuritaire de la région à court et moyen termes. L’attentat suicide contre l’ambassade de France de Nouakchott, l’assassinat d’un ressortissant Américain ou l’enlèvement revendiqué par AQMI d’un Français au Nord du Mali, tous survenus au cours de l’année 2009, illustrent ce glissement. Les acteurs impliqués dans la région prennent peu à peu conscience de cette réalité, comme le démontre la récente déclaration conjointe UE-Maroc qui stipule que « la précarité de la situation dans la région du Sahel et les nombreux défis qui en découlent mettent en évidence la nécessité d’une coopération régionale accrue et d’une approche intégrée dans les domaines de la sécurité et du développement. Le Maroc et l’UE considèrent [ainsi] que le Sahel représente une zone prioritaire de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation »3.

L’établissement d’une zone refuge pour les terroristes au Sahel menace la sécurité de toute l’Afrique du Nord mais aussi de l’Europe et des États-Unis, dont les ressortissants et les intérêts sont les cibles privilégiées des terroristes. Dès lors, comme le souligne le représentant du général William E. Ward, chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) « une approche globale face au terrorisme est indispensable au Maghreb »4. À cet égard, la décision annoncée en juillet 2009 par l’Algérie, la Libye et le Mali d’associer leurs moyens militaires et de renseignement pour combattre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne doit être saluée ; elle s’inscrit dans une volonté de travail de fond sur le long terme, permettant d’asseoir les bases d’une sécurité durable dans la région5.

1.2. Les développements de la criminalité : facteur de déstabilisation et impact sociétal

Le crime organisé au Maghreb prend la forme classique de différents trafics, comme celui de la drogue ou de la contrebande de cigarettes. Au Maroc, la culture du cannabis produit un revenu de 200 millions de dollars par an pour les paysans et génère un bénéfice de 12 milliards de dollars pour les trafiquants. La « Stratégie nationale de lutte antidrogue » mise en œuvre par le royaume depuis 2005 produit des résultats encourageants, comme le note l’Organe international de contrôle des stupéfiants des Nations Unies (INCB) qui souligne dans son dernier rapport que « la superficie totale des cultures de cannabis a été réduite de 55 % et ramenée de 134 000 hectares en 2003 à 60 000 hectares en 2008 »6. Cependant la culture du cannabis reste encore une activité économique importante de la région du Rif, une des plus pauvres du pays, et les efforts de développement des cultures alternatives doivent être poursuivis. L’Algérie en est quant à elle devenue le relais d’acheminement vers la Tunisie et la Libye, puis vers l’Europe.

Par ailleurs, le Maghreb tend à devenir une plaque tournante d’autres trafics : plusieurs observateurs notent le développement dans les espaces les plus désertiques et les moins contrôlés, d’une « route africaine » de la cocaïne écoulée en Europe, facilité par le degré encore élevé de corruption, la porosité des frontières, l’absence de formation des polices locales et des systèmes judiciaires inadaptés. Interpol estime ainsi qu’environ 50 tonnes de cocaïne – d’une valeur de 1,8 milliards de dollars – circulent chaque année en Afrique de l’Ouest7. Ces drogues en provenance d’Amérique du sud arrivent par les ports d’Afrique de l’Ouest, traversent le Nigeria, la Guinée et le Sénégal, pour gagner ensuite le Maghreb puis l’Europe. Or, la circulation des drogues n’est pas sans conséquences pour les populations locales : de pays de transits, les États de la région sont peu à peu devenu également consommateurs avec tout le potentiel déstabilisateur que cela implique. Moins connus sont les effets dévastateurs de la culture du cannabis sur l’écosystème des pays producteurs. À terme, les destructions qu’elle engendre (déforestation, pollution par les pesticides, etc.), et l’absence de réussite des projets de cultures alternatives risquent de produire une migration massive des populations de régions comme le Rif8.

Dans une zone où le chômage frappe très durement les jeunes, il existe par ailleurs un risque inquiétant de voir ces trafics progresser rapidement et les trafiquants devenir des modèles de réussite pour les jeunes en perte de repères, En revanche, si les liens entre criminalité et terrorisme sont avérées au niveau international, la mise en évidence de connexions directes dans la région est moins évidente : les trafiquants maghrébins n’ont intégré ni l’appareil d’État ni la classe politique, et agissent davantage comme une composante de l’économie illégale que comme une force de déstabilisation structurée. Par ailleurs, les logiques s’opposent pour une part : du côté des trafiquants, l’anonymat prime sur les principes de publicité et de communication recherchés par les terroristes. L’Europe est directement concernée par ces développements, étant la première cliente des drogues produites ou transitant par le Maghreb, et une terre d’immigration privilégiée pour les candidats au départ. De surcroît, la montée des réseaux criminels associés aux trafics (passeurs, faux papiers, prostitution, etc.), qui se prolongent jusque sur le territoire communautaire, pose de réels problèmes de sécurité à l’UE. Le démantèlement récent d’un réseau de trafic de cannabis depuis le Maroc vers la France, via l’Espagne, ayant permis la prise record de plus de 3 tonnes de drogue, illustre ce risque. Lors de cette opération, les forces de police ont en outre saisis près d’une trentaine d’armes, dont des pistolets automatiques, plusieurs fusils et pistolets-mitrailleurs, un lance-roquette et des gilets pare-balles9.

– Renforcer les coopérations existantes en matière de lutte anti-terroriste et anti-criminalité, en intégrant la dimension géographique élargie : la gestion des trafics et du terrorisme doit être appréhendée dans sa globalité sahélo-maghrébine, voire au-delà comme le suggèrent les connexions avec les trafiquants de drogue sud-américains.

– S’attaquer en parallèle aux racines du problème si l’on veut jeter les base d’un développement et d’une sécurité durables. La prise en compte des difficultés socio-économiques dont pâti la région est alors essentielle : en donnant des alternatives de réussite sociale aux jeunes on sapera à terme les possibilités de recrutement tant des criminels que des terroristes.
– Soutenir et appuyer toute coopération régionale, suivant une logique de subsidiarité. Ces actions doivent en effet être optimisées de façon pragmatique, en utilisant par exemple les canaux bilatéraux aussi souvent que possible et en optant pour les coopérations à l’échelle régionale lorsque nécessaire.

2. Les tensions inter-étatiques : le Sahara Occidental et la problématique des frontières

2. 1. Contre l’enlisement du Sahara Occidental

Ce conflit, qui dure depuis plus de 30 ans, constitue la pierre angulaire des tensions algéro-marocaines : la fermeture de la frontière entre les deux pays depuis 1994, l’échec de l’Union du Maghreb Arabe, la course aux armements, la décision du Maroc de quitter l’OUA et son refus de siéger à l’Union africaine lui sont en grande partie imputables. De telles implications illustrent bien le niveau de blocage atteint par la situation qui mine toute tentative de développement et de sécurisation commune.
Le Sahara Occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes qui restent à décoloniser et a donné lieu depuis à d’innombrables arguties juridiques entre les parties. Cependant, comme le souligne Laurence Ammour, chercheur associé au Maghreb Center de Washington, « la gestion de ce contentieux par le droit international s’est avérée insuffisante et impuissante dans la mesure où les fondements juridiques qui ont présidé aux propositions de règlement […] n’ont pas évolué depuis 30 ans »10. Ce décalage explique les échecs successifs des plans l’ONU qui, s’ils ont permis un cessez-le-feu garanti par les casques bleus depuis 1991, n’ont pas résolu le conflit. Dès 2000, Kofi Annan, alors Secrétaire Général des Nations Unies, déclarait qu’il faudrait se préparer « à étudier d’autres moyens [que le référendum] de parvenir à un règlement rapide durable et concerté »11 du conflit. Car la tenue d’un référendum dans les conditions actuelles n’est objectivement pas envisageable : il n’existe toujours pas de consensus sur la constitution des listes électorales, l’ONU n’a aucun moyen d’imposer le référendum au Maroc, et le verrouillage politique et idéologique appliqué dans les camps de réfugiés sahraouis laisse peu d’espoir quant à une autodétermination sans contrainte et en toute connaissance de cause de la part des Sahraouis. En 2004, le Ministre des Affaires Étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, considérait que « dans les circonstances actuelles, un référendum sans solution politique préalable pourrait conduire à une situation de crise généralisée en Afrique du Nord »12. Cette analyse reste d’actualité : sans accord politique entre les protagonistes, la règle de droit, inapplicable seule, ne suffira pas à sortir de l’impasse.

Par le passé, les deux acteurs principaux, l’Algérie et le Maroc, ont en effet longtemps campé sur des positions de principe : entre revendication d’une souveraineté héritée de l’Empire Almoravide (1056-1147) et revendication d’indépendance au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le débat ne laisse que très peu d’espace à la négociation. Ces crispations s’expliquent par le fait qu’aucun des protagonistes ne peut se permettre de perdre :

• Au Maroc, le maintien des Provinces du Sud renvoie au principe fondamental d’intégrité territoriale ; le Royaume ne peut donc consentir à une amputation conséquente de son territoire.

• Pour l’Algérie, l’attachement aux principes d’autodétermination et de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes s’accompagne d’un intérêt géoéconomique majeur que constituerait une voie d’accès sur l’Atlantique pour l’exportation du gaz et du fer du Sahara algérien, et la nécessité de demeurer cohérent avec un discours qui n’a pas évolué depuis 30 ans. La reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) conférerait par ailleurs à l’Algérie un allié stratégique dans la région.

• Dans les deux États, le conflit saharien a pu être initialement utilisé sur la scène intérieure pour masquer les difficultés intérieures respectives en focalisant la population sur un ennemi extérieur. Il s’inscrit aussi dans le cadre d’une course pour le leadership régional.

• Le Front Polisario enfin ne peut abandonner le combat sans voir disparaître du même coup sa raison d’être ; cela signifierait en outre que les réfugiés auraient vécu 30 ans d’exil dans les camps pour rien…
Or cette situation génère un coût considérable en termes économiques, humains, politiques et sécuritaires, qui entrave l’établissement d’une véritable sécurité durable dans la région. Ce coût, reconnu par tous, semble cependant être accepté ou du moins toléré par les protagonistes :

• Pour le Maroc, le coût est d’abord économique, avec un budget militaire important consacré au Sahara Occidental, un investissement massif dans les provinces du Sud, des exonérations fiscales nombreuses, des salaires des fonctionnaires plus élevés, etc. L’International Crisis Group affirme que ce sont plusieurs points de PIB qui ont été engouffrés dans ce dossier13.

• Le coût économique pour l’Algérie est également très conséquent, avec le financement de l’aide aux réfugiés (surtout depuis la diminution de l’aide internationale suite à la révision à la baisse des estimations de la population des camps par l’UNHCR en 2006), les dons de matériel militaire aux indépendantistes, le maintien de plusieurs dizaines de milliers de soldats à la frontière dans la région de Tindouf, et un investissement politique et diplomatique important pour soutenir la RASD au niveau international et contrer les efforts de communication marocains.

• Pour tout le Maghreb, le dossier du Sahara Occidental rend impossible l’intégration, limite les investissements étrangers et entretient une atmosphère de suspicion et de défiance entre les acteurs. En outre, l’enlisement constitue un risque préoccupant de balkanisation de la région : les trafics de cigarettes, drogues, armes ou essence se développent fortement dans cette zone qui comprend le Sahara occidental, le nord de la Mauritanie et le sud-ouest algérien, et dont certaines sous-régions sont difficilement gouvernable, alors que les tensions liées au conflit rendent là encore impossible une coopération raisonnée en matière de sécurité.

• Le conflit a également un coût financier et en termes de crédibilité important pour la Communauté internationale, qui maintient la force d’intervention de la MINURSO sur place pour un budget de 35 millions d’euros par an, sans résultat probant depuis bientôt vingt ans.

En attendant, les réfugiés des camps de Tindouf vivent dans des conditions déplorables, souffrant de pénuries alimentaires, du manque d’eau, d’infrastructures sanitaires insuffisantes… Le déclin du Polisario, qui a perdu ses soutiens politiques et idéologiques de la Guerre froide, fait également craindre un effondrement de l’organisation fragile des camps : la corruption au sein de la RASD, dirigée exclusivement par le Polisario, le clientélisme appliqué dans l’attribution de l’aide humanitaire internationale, la monopolisation du pouvoir et l’immobilisme politique qui en découle sont de plus en plus mal acceptés par la nouvelle génération. L’identité nomade sahraouie, qui avait été déconstruite pour s’incarner dans la lutte pour un territoire perdu, est en train de se reconfigurer. Ainsi, les Sahraouis « qui optent pour la Mauritanie font preuve de la même volonté d’affirmation identitaire que ceux qui restent à Tindouf, non pas quant à une indépendance qui leur paraît irréalisable, mais dans leur identité : en s’installant en Mauritanie, ils renoncent à leur militantisme pour l’indépendance de la RASD, mais ils demeurent des Delimi, des Tekna, des Ahl Ma El Aïnin ou des membres de tout autre tribu »14. Parallèlement, le Maroc administre et développe de fait le Sahara Occidental depuis 1979, conférant aux populations locales (Marocains du Nord installés au Sahara et Sahraouis) un niveau de vie évidemment bien meilleur que dans les camps. Désormais, les progrès pour la reconnaissance des Sahraouis sous administration marocaine comme des citoyens à part entière doivent être poursuivis dans le cadre global de la défense et de la promotion des droits de l’homme au Maroc.

Les enjeux initiaux et ceux qui sont venus se greffer et se cristalliser sur le Sahara Occidental sont donc tels que le coût supposé ou estimé de l’impasse est longtemps apparu préférable à celui qu’impliquerait une issue défavorable, et ce malgré le potentiel de développement et de stabilité sécuritaire que permettrait la normalisation du conflit. Par conséquent, seule une solution politique négociée, englobant l’ensemble des problématiques liées au conflit, et dans laquelle aucun acteur ne perdrait la face semble à même de débloquer la situation. La proposition marocaine d’un Plan d’autonomie pour la région du Sahara Occidental, présentée devant le Conseil de Sécurité de l’ONU en 2007 est à ce titre la première alternative crédible au gel des positions de principe évoquées plus haut.

L’autonomie de gestion proposée par le Maroc prévoit la mise en place d’organes législatif, exécutif et judiciaire au niveau local, dont la compétence portera sur de nombreux domaines15. À l’instar des différents modèles fédéraux européens, l’État conservera une compétence exclusive sur les domaines régaliens, qui au Maroc comprennent notamment la sécurité, la coopération internationale et les relations extérieures, la commanderie des croyants, et le système judiciaire. A la recherche d’un consensus le plus large possible, Rabat souhaite organiser un référendum de ratification du projet d’autonomie par les populations des provinces du sud, et, compte tenu de la nécessité de réformer la constitution du Royaume pour y intégrer le concept d’autonomie, réaliser également une consultation de l’ensemble du peuple marocain.

Il apparaît donc bien que cette proposition d’autonomie doivent être considérée comme une base tangible de négociation, qui s’inscrit en outre dans la démarche plus générale de régionalisation et de démocratisation du pays évoquée dans la première partie. Car personne ne peut dire aujourd’hui si l’indépendance du Sahara Occidental constituerait une option viable, s’il ne risquerait pas de se transformer en zone grise propice à tous les trafics, à la prolifération du terrorisme et in fine à la déstabilisation de la région. Certains, comme le porte-parole du Département d’État américain en 2008 ont même été jusqu’à considérer qu’un État Sahraoui indépendant ne pouvait être considéré comme une « une option réaliste »16, ni « un objectif accessible », pour reprendre la formule de l’ancien représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Peter van Walsum17. Il est en tout cas certain que la sécurité de la zone ne peut admettre un « failed » state, surtout si ce dernier sert de nouvel alibi pour renforcer les crispations et le maintien sous tutelle des sociétés maghrébines.

En revanche, tout le monde reconnaît l’intérêt considérable en termes de croissance et d’amélioration des conditions de vie des populations que constituerait la fin des politiques de défiance au Maghreb et la progression de l’intégration régionale. La normalisation de la question du Sahara Occidental, qui implique nécessairement l’engagement de toutes les parties, permettrait en outre d’initier une sécurisation globale et durable de cette région fragile. Il convient désormais de convaincre les protagonistes que leur place et leurs intérêts seront préservés une fois le pas franchi : le Maghreb a besoin d’ouverture et de stabilité, pas d’une escalade sécuritaire.

– L’UE doit soutenir la proposition marocaine d’autonomie, qui semble aujourd’hui la seule option réaliste de sortie de crise. Cette issue n’est envisageable que sur la base du plan marocain élargi afin de répondre à toutes les dimensions du conflit en particulier : (1) donner des garanties aux populations sahraouies sous administration marocaine, notamment concernant l’intégration d’une voix politique légale sahraouie. La décorrélation progressive actuelle entre identité Sahraouie et revendication territoriale est à ce titre de bon augure ; (2) établir des accords bilatéraux commerciaux et de coopération permettant la préservation des intérêts géo-économiques des deux grands États, au premier rang desquels figurent le phosphate pour le Maroc, le gaz et le fer pour l’Algérie, et l’exploitation du pétrole saharien pour les deux partie.

– Pour ce faire, la voie des négociations directes entre les protagonistes, y compris en y associant l’Algérie doit être privilégiée et soutenue par l’UE. En ce sens, les dernières négociations informelles entre le Maroc et le Front Polisario qui se sont déroulées les 10 et 11 février 2010 à New York en présence de l’Algérie et de la Mauritanie sont encourageantes. Bien que peu d’information aient filtré au sujet des négociations en elles-mêmes, la décision des parties de se revoir prochainement est en soi une avancée qu’il convient d’appuyer. Dans la Déclaration conjointe issue du Sommet UE-Maroc du 7 mars 2010, l’UE a d’ailleurs réitéré son soutien aux « efforts du Conseil de Sécurité des Nations Unies, du Secrétaire Général et de son Envoyé personnel pour le Sahara Occidental pour parvenir à une solution politique définitive, durable et mutuellement acceptable [en exprimant son] soutien au processus de négociations en cours, dans le cadre des directives du Conseil de Sécurité et notamment la Résolution 1871 (2009) »18.

2. Le gâchis du blocage des frontières

Cette logique de défiance qui paralyse la région est également au cœur de la problématique des frontières, tant internes au Maghreb qu’avec les pays voisins. Parmi les tensions générées par les enjeux de sécurité, la fermeture des frontières est sans l’une des plus emblématiques, et demeure un frein considérable au développement de la région. Les frontières sont traditionnellement un marqueur de souveraineté et un baromètre des relations régionales. Elles sont d’abord un enjeu de souveraineté, comme l’a illustré la “guerre des sables” de 1963 entre le Maroc et l’Algérie qui n’a pris fin qu’en 1992 avec la Convention fixant les frontières entre les deux États.

Les tensions entre les pays du Maghreb se traduisent ainsi immanquablement par un durcissement des contrôles comme entre l’Algérie et la Tunisie en 2007, pouvant aller jusqu’à la fermeture complète, comme c’est le cas depuis plus de 15 ans entre l’Algérie et le Maroc, un bouclage qui ruine l’économie régionale, déchire de nombreuses familles, et ne trouve pas d’issue malgré la demande de réouverture souvent réitérée par le Maroc.

La coopération en matière de sécurité, de contrôle des frontières et de lutte contre les trafics ne doit pas se faire au détriment des populations et du développement économique. De telles mesures, si elles améliorent à court terme la gestion des trafics, ne permettent pas d’établir une sécurité profitable à tous sur le long terme.

La réticence à l’ouverture n’est pas le fait des États seulement. La mise en œuvre de l’accord de libre-échange d’Agadir, signé en février 2004 et entré en vigueur en avril 2007, souffre de cette réalité : réunissant le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie, il était conçu initialement pour permettre la levée immédiate des barrières non tarifaires et l’instauration progressive d’une zone de libre-échange. Trois ans plus tard, malgré l’accord politique officiel des États, force est de constater que les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous, comme en témoignent la faiblesse des échanges entre les pays signataires. Pour de nombreux analystes, ce blocage serait le résultat direct des réticences de certaines entreprises. Par exemple, les exportations de la voiture Logan sont très difficiles vers l’Égypte, compte tenu des entraves administratives mises en place sous la pression des chaînes de montages égyptiennes, qui veulent conserver leurs parts dans un marché interne de l’automobile très protégé. Ces réflexes protectionnistes se retrouvent également du côté maghrébin, avec par exemple des campagnes menées contre l’importation de riz égyptien. Pour Omar Hilale, Ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, ces blocages proviennent de « la prévalence des intérêts sectoriels sur les intérêts stratégiques collectifs de la région », au détriment de l’avenir même du Maghreb.

– Réorienter les approches en privilégiant une gestion responsable des flux qui conjugue les exigences sécuritaires nationales légitimes et les échanges locaux, source durable de développement économique et humain.

– Poursuivre l’effort envers l’ensemble des acteurs des sociétés civiles maghrébines en vue de les convaincre que l’ouverture aux voisins est une chance et répondre à leurs craintes est essentiel. Dans cette perspective, l’UE doit soutenir des politiques publiques d’information qui doivent permettre de faire sauter les verrous psychologiques de l’isolement et du repli sur soi.

Source : Maroc Leaks, 26 mars 2020

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Sahel, terrorisme, Boko Haram, Mali, Niger, Nigeria, Burkina Faso,

Tchad/Nigeria : Déclaration du haut représentant/vice-président Josep Borrell sur les derniers attentats terroristes

Le 23 mars 2020, des attaques terroristes de Boko Haram dans la région du lac Tchad ont fait environ 150 morts et de nombreux blessés parmi les membres des forces de sécurité tchadiennes et nigérianes. Des civils, dont des femmes et des enfants, ont également été tués ou blessés. Rien ne justifie de tels actes de terreur que nous condamnons avec force.

L’Union européenne est aux côtés des autorités et les populations du Tchad et du Nigeria dans leur lutte contre le terrorisme. C’est un combat que nous gagnerons ensemble, et chaque attaque de ce genre nous renforce dans notre détermination à accélérer encore davantage nos efforts.

Les attaques contre les civils et les militaires se multiplient dans le Sahel. Elles sont une réalité quotidienne pour des millions de personnes.

L’Union européenne continuera à appuyer les efforts des pays de la région vers le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la réponse aux besoins des populations, en particulier dans les zones les plus fragiles.

Tags : Tchad, Nigeria, Boko Haram, terrorisme,

Six pays condamnent le changement de nom du franc CFA en ECO

Cinq pays anglophones d’Afrique de l’Ouest et la Guinée ont critiqué le changement de nom de la monnaie régionale, qui passe du franc CFA à l’ECO.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), composée de huit anciennes colonies françaises et de la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a déclaré en décembre qu’elle allait rebaptiser le franc CFA.

Le Nigeria, la Guinée, la Sierra Leone, le Ghana, le Liberia et la Gambie ont critiqué ce changement à la fin de la réunion de la Zone monétaire d’Afrique de l’Ouest (ZMAO) jeudi.

Ils ont déclaré avoir « pris note avec inquiétude » de l’annonce faite le 21 décembre « de renommer unilatéralement » le franc CFA en ECO d’ici 2020, rapporte l’agence de presse AFP.

Ils ont demandé la tenue d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la CEDEAO – le groupe régional ouest-africain composé de 15 nations – pour discuter de la question, rapporte Bloomberg news.

Le changement de nom du franc CFA n’est pas « en accord avec les décisions de l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour l’adoption de l’éco comme nom d’une monnaie unique indépendante », selon Bloomberg news.

L’année dernière, la CEDEAO, qui comprend l’énorme économie du Nigeria, s’est également fixé pour objectif de créer une monnaie unique, et a également voulu l’appeler l’éco, rapporte l’AFP.

BBC Afrique, 17 jan 2020

Tags : Franc CFA, Eco, CEDEAO, UEMOA, Nigeria,  Guinée,  Sierra Leone,  Ghana,  Liberia, Gambie,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 janvier 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Yémen

M. Martin Griffiths, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, a ce matin informé le Conseil de sécurité de la situation dans le pays. Il a dit que le Yémen est resté sûr ces dernières semaines même si la région, de manière plus large, a été en crise. Plus important, a-t-il dit, en ces temps de crise, nous n’avons vu aucun acte majeur de provocation militaire au Yémen. De ce fait, nous avons connu les semaines les plus calmes dans le pays depuis le début du conflit.

M. Griffiths a dit que la crise régionale a testé la résilience des différents efforts entrepris par les parties et que ces efforts doivent se poursuivre si l’on veut que 2020 apporte la paix au Yémen.

M. Ramesh Rajasingham, Directeur de la Division de la coordination du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a également informé le Conseil de sécurité que le Yémen est dans l’ensemble moins dangereux pour les civils qu’il ne l’a été avant la signature de l’Accord de Stockholm, avec un nombre de victimes civiles presque divisé par 2. Mais cela reste un endroit très dangereux, a-t-il dit, en ajoutant que, bien que les hostilités soient majoritairement contenues, on continue d’observer à travers tout le pays des incidents faisant de nombreuses victimes.

Iraq

Mme Marta Ruedas, Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies pour l’Iraq, a exprimé sa vive inquiétude aujourd’hui au sujet de la suspension de l’envoi de lettres d’autorisation d’accès aux acteurs humanitaires menant des missions critiques de soutien aux populations vulnérables en Iraq.

De telles permissions étaient jusqu’à présent envoyées tous les 30 jours par les organismes gouvernementaux mandatés. Néanmoins, depuis novembre 2019, la distribution de l’aide à travers l’Iraq s’est considérablement ralentie, en raison de la non-reconduction des procédures d’autorisation d’accès préalablement agréées, et de l’absence de mécanismes alternatifs viables.

À moins que les partenaires soient autorisés immédiatement à reprendre pleinement et sans entrave les mouvements de leurs personnels et fournitures, les opérations des acteurs humanitaires en Iraq risquent d’être complètement arrêtées dans quelques semaines.

Mme Ruedas a demandé que le Gouvernement de l’Iraq fournisse des clarifications sur les procédures visant à garantir des autorisations d’accès en faveur des organisations humanitaires et pour permettre aux Nations Unies de reprendre la distribution de l’aide de manière efficace et efficiente en faveur du peuple de l’Iraq.

Syrie

Des questions ont été posées sur l’impact, pour les opérations humanitaires en Syrie, de la suspension des activités à deux points de passage.

Le secteur de la santé est le plus affecté par la suspension du point de passage de Yaaroubiyé, dans le nord-est. En 2019, 1,43 million de traitements médicaux sont passés par ce point de passage pour bénéficier aux populations nécessiteuses. Ces envois transfrontaliers sont maintenant arrêtés.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la disponibilité des services de santé sera réduite à moyen terme, et que ce fossé ne pourra pas être comblé par d’autres mécanismes. Les services qui risquent d’être les plus affectés incluent la santé infantile, la santé reproductive, des soins de santé secondaire, dont le traitement de traumatismes, la santé mentale, ainsi que la nutrition.

De plus, pour permettre une prolongation de six mois des points de passage aux frontières du nord-ouest de la Syrie, le Conseil de sécurité, en adoptant la résolution 2504, a chargé le Secrétaire général d’examiner la possibilité de recourir à des modalités alternatives pour Yaaroubiyé d’ici à la fin février.

Le Secrétaire général réitère l’importance d’un accès humanitaire durable, sans entrave et sûr pour tous ceux qui sont dans le besoin. Le Secrétaire général, appuyé par le Secrétariat et les organismes humanitaires de l’ONU, fera tout ce qui est possible pour répondre à la requête du Conseil de sécurité.

Libye

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Ghassan Salamé, poursuit ses échanges avec les acteurs libyens et internationaux dans l’optique du prochain Sommet de Berlin. Le représentant spécial du Secrétaire général a rencontré le Premier Ministre Serraj à Tripoli, hier, afin de discuter des récents développements, du cessez-le-feu et des préparatifs de Berlin.

Hier également, de concert avec le chef de l’OMS en Libye, M. Salamé a visité, à Tripoli, un abri temporaire de personnes déplacées pour entendre les inquiétudes et besoins de celles-ci.

Philippines

Aux Philippines, l’ONU et ses partenaires soutiennent les besoins techniques et logistiques des autorités locales et régionales. Bien que l’activité volcanique ait diminué au cours des dernières 24 heures, les autorités continuent d’évacuer les personnes se trouvant à moins de 14 kilomètres du volcan Taal en éruption, alors que 57 000 personnes ont été relocalisées à ce jour dans 257 centres d’évacuation.

Les organisations humanitaires mènent des évaluations et ont identifié les besoins d’appuis aux évacués et communautés d’accueil en matière d’eau, assainissement et produits d’hygiène, de sacs de couchage et de santé. Les Nations Unies se tiennent prêtent à fournir toute l’assistance nécessaire.

Afrique australe/Programme alimentaire mondial (PAM)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué aujourd’hui qu’en Afrique australe, un chiffre record de 45 millions de personnes –majoritairement des femmes et des enfants– se trouvent dans une grave situation d’insécurité alimentaire, suite à des sécheresses répétées, des inondations de grande ampleur et des difficultés économiques.

Le PAM prévient, alors que la crise s’aggrave, qu’il est temps que le monde agisse, maintenant, afin de sauver des vies et permettre aux communautés de s’adapter aux changements climatiques.

L’organisme soutient 8,3 millions de personnes dans huit pays – Zimbabwe, Mozambique, Zambie, Madagascar, Namibie, Eswatini, Lesotho et Malawi.

Le PAM lance un appel d’urgence en faveur d’un soutien additionnel de 284 millions de dollars pour faire face aux besoins alimentaires, en soulignant la nécessité d’un financement plus fréquent alors que les catastrophes naturelles liées au climat sont de plus en plus fréquentes.

Nigéria

Au Nigéria, le Coordonnateur humanitaires des Nations Unies dans ce pays, M. Edward Kallon, a indiqué aujourd’hui qu’il est particulièrement soulagé d’apprendre que certains civils, dont trois travailleurs humanitaires, qui avaient été enlevés par des groupes armés non étatiques fin décembre, ont été relâchés.

Il a dit que les travailleurs humanitaires fournissaient de l’aide permettant de sauver des vies aux populations nigérianes les plus vulnérables du nord-est de l’État de Borno et qu’ils n’auraient jamais dû être visés.

M. Kallon a aussi exprimé son inquiétude au sujet de la situation des autres civils enlevés lors de cet incident de décembre ainsi que pour celle des personnes enlevées lors d’autres incidents.

Bolivie

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Bolivie, M. Jean Arnault, a publié une déclaration hier soir dans laquelle il a salué la décision des Cours de Bolivie concernant l’extension du mandat des branches exécutive et législative des autorités sous-nationales.

Il y souligne qu’il est essentiel, afin que le processus électoral se poursuive, que toutes les parties s’abstiennent d’action violente ou de menace de recours à la violence. Dans ce contexte, M. Arnault s’est associé au rejet exprimé par de nombreux acteurs nationaux face aux récentes déclarations de l’ancien dirigeant Evo Morales.

L’Envoyé spécial a dit que les autorités avaient l’obligation de protéger et de garantir le plein exercice des droits politiques de tous les citoyens de ne pas être intimidés, quelle que soit leur affiliation politique.

Pakistan

Le Secrétaire général a rencontré M. Makhdoom Shah Mahmood Hussain Qureshi, le Ministre des affaires étrangères du Pakistan. Le Secrétaire général et le Ministre ont échangé leurs vues sur les développements dans la région.

Pour sa part, le Secrétaire général a réitéré l’importance de maintenir la paix et la stabilité en Asie du Sud par le biais du dialogue politique, de solutions diplomatiques et du respect de droits de l’homme.

Décennie d’action

À 16 heures aujourd’hui, dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC), a lieu la projection de « Eyes on the Goals: A digital séries première ». Il s’agit d’une série de sept vidéos, dont chacune met l’accent sur un objectif de développement durable particulier. Les vidéos seront diffusées en ligne aujourd’hui et une fois que chaque vidéo aura enregistré 10 000 vues, 10 000 dollars seront offerts à une organisation travaillant à la réalisation des objectifs de développement durable. Donc, n’oubliez pas de cliquer!

Commémoration du tremblement de terre d’Haïti

Demain matin à 10 heures, le Secrétaire général présidera une cérémonie marquant le dixième anniversaire du tremblement de terre d’Haïti, pour honorer la mémoire des centaines de milliers de personnes décédées ce jour. Le personnel de l’ONU, les ambassadeurs et des familles de collègues décédés ce jour-là se réuniront devant le Mur de la Mémoire au niveau de la salle de l’Assemblée générale, devant le drapeau de l’ONU qui flottait au siège de la mission de maintien de la paix en Haïti.

Après la cérémonie, les participants seront invités à découvrir sur la pelouse nord le Mémorial d’Haïti installé initialement à la mission des Nations Unies à Port-au-Prince, et récemment relocalisé à New York.

Contributions financières

L’Australie, l’Islande, la Nouvelle-Zélande et la Pologne ont payé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU, ce qui porte à 10 le nombre d’États Membres ayant fait ce pas.

UN PRESS RELEASE

Tags : Yémen, Iraq, Syrie, Libye, Philippines, Afrique australe/Programme alimentaire mondial (PAM), Nigéria, Bolivie, Pakistan, Décennie d’action,

Le Maroc, pointé du doigt dans le financement du terrorisme au Sahel

Dans une vidéo diffusée ce matin, le collectif africain « Stop Sahel Info! » a accusé le haschich marocain d’être une des principales sources du financement du terrorisme dans la région du Sahel.

Voici le contenu intégral de cette vidéo

Le Sahel est une zone où transite le haschich produit au Maroc, premier producteur mondial, selon les Nations Unies.

La cocaïne, provenant d’Amérique du Sud et transitant par le Sahel par les côtes ouest-africaines, constitue également une source de financement pour les acteurs terroristes.

L’emplacement des groupes armés au Sahel rejoint les voies de transit de la drogue. Les groupes armés se battent afin de maîtriser ces voies et ainsi d’en tirer bénéfice.

Les frontières concentrent les zones de violence à l’égard des populations. Le contrôle des frontières est un enjeu crucial pour les Etats afin de lutter contre les trafics et ainsi les violences.

Les groupes terroristes récupèrent de l’argent en dehors d’activités illicites parfois, en organisant la transhumance dans les zones sous leur contrôle par exemple.

Le centre de recherche Crisis Group recommance aux Etats de réintégrer dans le tissu économique ces activités afin de détruire les sources de financement non-illicites des groupes terroristes.

Tags : Maroc, haschich, Sahel, Mali, terrorisme, Niger, Daech, ISIS, Tchad, Nigeria, Burkina Faso, financement du terrorisme, 

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Sahara Occidental : Euforia a raiz de la calificación argelina para la final de la CAN 2019 (video)

Argelia desbarató los pronósticos en las eliminatorias de la Copa Africana de Fútbol el domingo, cuando despachó 2-1 a la selección de Nigeria calificándose de esta manera para la final que se disputará contra el Senegal.

Los hombres de Djamel Belmadi fueron a obtener un tiro libre a 20 metros. Y unos largos segundos más tarde, la explosión … La pistola Mahrez lanzó a los miles de fanáticos argelinos que hicieron el viaje (2-1, 90 ° +5) y le dio a los Verdes su tercera final continental.

El gol de Mahrez en el 96º minuto encaminaron una sensacional victoria para el equipo argelino que se las verá con los senegaleses para la disputa de la copa continental africana.

A pesar del bloqueo efectuado por las fuerzas de seguridad marroquíes que se habían desplegado en las calles de la ciudad, decenas de saharauis celebraron hoy eufóricos en las calles del Aaiún, capital ocupada del Sáhara Occidental, la tercera calificación de la selección argelina para la final de la CAN 2019, una performancia que no logran desde 1990. « One, two, three, viva l’Algérie ! » es el slogan favorito de los que entonaban la victoria del aliado argelino. Una manifestación que corre el riesgo de enfrentarse a una violenta reacción por parte de las autoridades de ocupación marroquíes.

Tags : Marruecos, Sahara Occidental, Frente Polisario, CAN 2019, fútbol, copa africana, final, Nigeria, Argelia, 

Le Nigeria rejoindra officiellement la ZLECA

Selon le communiqué de la présidence, Le Nigeria signera l’accord de libre-échange lors du prochain sommet de l’Union africaine à Niamey (Niger)

Le Nigeria, plus grande économie du Continent et première puissance démographique avec ses 200 millions, a été l’un des pays les plus récalcitrants à la signature de la ZLECA. « Notre position est très simple, nous soutenons le libre-échange dans la mesure où il est juste et mené sur une base équitable », a déclaré le président de la république du Nigeria. L’accord de libre-échange continental africain vise à éliminer les tarifs douaniers entre les États membres.

Le président Muhammadu Buhari avait exprimé son inquiétude quant à la possibilité pour les pays voisins d’inonder le Nigeria de produits à bas prix et de nuire aux efforts visant à redynamiser l’industrie et à développer le secteur agricole.

L’accord sur la ZLECA signé par la quasi-totalité des pays africains à l’exception du Bénin, de l’Erythrée et du Nigeria est entré en vigueur le 30 mai 2019.

De ces trois pays, c’est surtout l’absence du Nigeria qui a le plus fait polémique à cause de son poids économique et démographique. la population du Nigeria devrait passer de 206 millions d’habitants en 2020 à 264 millions en 2030.

Le pays, selon les dernières prévisions économiques de la Banque africaine de développement (BAD), représente près de 20% du PIB continental et environ 75% de l’économie ouest-africaine

Vision de l’agenda 2063

Conformément à la vision de l’Agenda 2063, l’Afrique que nous voulons » de l’UA, la ZLECA devrait couvrir un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars.

Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la mise en œuvre de la ZLECA pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3% en éliminant les droits de douane à l’importation et le doubler si les obstacles non tarifaires sont réduits.

Afrik Economy, 3 jui 2019

Tags : Nigeria, ZLECA, libre-échange, afrique, union africaine, UA,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du SG de l’ONU: 17 juin 2019

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 juin 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Nigéria

Le Secrétaire général condamne le triple attentat-suicide perpétré le 16 juin dans le village de Konduga, de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigéria.

Le Secrétaire général présente ses sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au Gouvernement et au peuple du Nigéria. Il souhaite un prompt rétablissement aux blessés et espère que les auteurs de ces attaques seront rapidement traduits en justice.

Le Secrétaire général réitère la solidarité des Nations Unies avec le Gouvernement du Nigéria dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il renouvelle aussi l’engagement des Nations Unies à continuer d’appuyer les efforts régionaux de lutte contre le terrorisme.

Kenya/Somalie

Le Secrétaire général condamne l’attaque perpétrée hier dans le comté de Wajir, au Kenya, au cours de laquelle huit policiers ont perdu la vie et d’autres ont été blessés lorsque leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé. L’attaque intervient après l’enlèvement de trois policiers réservistes dans le même comté vendredi dernier, lequel enlèvement a été revendiqué par les Chabab.

Le Secrétaire général condamne aussi le meurtre d’au moins huit personnes alors que d’autres ont été blessées par l’explosion d’une voiture à un point de contrôle de Mogadiscio, en Somalie. Cet acte a également été revendiqué par les Chabab.

Le Secrétaire général présente ses condoléances aux familles des victimes et aux Gouvernements et aux peuples du Kenya et de la Somalie. Il souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le Secrétaire général exprime la solidarité des Nations Unies avec les Gouvernements du Kenya et de la Somalie dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Droit de la mer

Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole lors de la réunion commémorant le vingt-cinquième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

M. Guterres a déclaré qu’il était essentiel de disposer d’un corpus de droit international bien défini établissant les droits et obligations des États en ce qui concerne les mers et les océans à un moment où ces espaces subissent une pression sans précédent.

Le Secrétaire général a encouragé les pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention et exhorté tous les États parties à s’attaquer pleinement à la mise en œuvre de la Convention avec un engagement et une vigueur renouvelés.

« Soyons la génération qui brisera le cycle du déclin continu de nos océans et garantira leur conservation et leur utilisation durable, au profit des générations actuelles et futures », a-t-il déclaré.

Yémen

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, M. Martin Griffiths, a informé ce matin le Conseil de sécurité, depuis Amman, par visioconférence, des récents développements sur le terrain. À Hodeïda, la réduction de la violence a généralement été respectée depuis six mois, après l’entrée en vigueur de l’Accord de Stockholm en décembre. Et ce, en dépit des retards pris dans la mise en œuvre de ce même accord en raison d’un certain nombre de défis et de frustrations qui allaient de pair avec. M. Griffiths a ajouté que, au cours des derniers mois, des membres du Comité de coordination du redéploiement des deux parties ont continué à s’engager de manière constructive auprès du général de corps d’armée Michael Lollesgaard s’agissant des première et deuxième phases du redéploiement.

L’Envoyé spécial s’est déclaré préoccupé par l’escalade récente des combats au Yémen ainsi que par les récentes attaques de drones à l’aéroport d’Abha. Dans le contexte de tensions régionales plus larges, a-t-il observé, les risques pour le processus politique n’ont jamais paru plus aigus. M. Griffiths a appelé à l’adoption de mesures visant à désamorcer les tensions au profit du peuple yéménite et de la sécurité régionale.

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a, quant à lui, déclaré aux membres du Conseil de sécurité que les événements survenus au Yémen au cours des dernières années ont été récurrents, comme une boucle temporelle. La situation sur le terrain, a-t-il noté, n’a que très peu évolué depuis 2016. Mais à la suite des combats, 24 millions de personnes ont besoin d’aide et 10 millions de nourriture. M. David Beasley, le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, a également pris la parole au cours de cette séance.

République démocratique du Congo (RDC)

La Mission de l’Organisation des Nations Unies République démocratique du Congo (MONUSCO) est préoccupée des informations faisant état de violences dans la province de l’Ituri (territoire de Djugu), qui ont entraîné la mort de dizaines de personnes. Des pillages, des incendies de villages et des déplacements forcés de populations ont également été signalés.

Afin de soutenir les efforts déployés par la RDC pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire, la MONUSCO a renforcé sa présence dans la région avec le déploiement de trois bases militaires temporaires dans les territoires de Djugu et de Mahagi.

La Mission a également déployé des équipes sur le terrain pour évaluer la situation et engagé les communautés et les autorités à contribuer à prévenir de nouvelles attaques et à stabiliser la situation.

Soudan

La Coordonnatrice des opérations humanitaires au Soudan, Mme Gwi-Yeop Son, est gravement préoccupée de la détérioration de la situation humanitaire, et des informations faisant état de violence intercommunautaire dans des régions du Darfour, y compris les derniers affrontements à Zalingei dans le Darfour central, qui ont fait 17 morts et causé la destruction de 100 logements.

Mme Son a souligné l’importance d’une intervention humanitaire sans entrave, fondée sur des principes, et rapide dans tout le Soudan. Elle a appelé les autorités à faciliter les importations et la distribution de l’aide, y compris les médicaments, et à garantir la liberté de mouvement des travailleurs humanitaires à l’intérieur du pays.

Elle a ajouté qu’un demi-million de personnes risquent d’être touchées à Khartoum et au Darfour si les médicaments ne sont pas importés en temps utile, et 250 000 mères d’être privées de soins maternels.

La Coordonnatrice a aussi mis en exergue la nécessité de respecter le droit international humanitaire, y compris la protection des centres sanitaires, le personnel de santé et les autres acteurs humanitaires. L’ONU et ses partenaires prêtent assistance à 4,4 millions de nécessiteux à travers tout le Soudan.

Chine

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les pluies diluviennes et les inondations qui se sont abattues la semaine dernière sur six provinces du sud et du centre de la Chine ont touché plus de six millions de personnes. Au moins 88 personnes ont été tuées avant le 16 juin et 388 000 personnes évacuées. L’ONU présente ses condoléances au Gouvernement et au peuple chinois pour ces pertes humaines.

Venezuela

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a dépêché des équipes supplémentaires, ce week-end, à la frontière entre le Pérou et l’Équateur pour aider les autorités à gérer le nombre sans précédent de réfugiés et de migrants vénézuélien arrivant au Pérou.

Vendredi, plus de 8 000 Vénézuéliens ont traversé la frontière dans la ville péruvienne de Tumbes, le plus grand nombre jamais enregistré en une journée. Le nombre total de réfugiés et de migrants vénézuéliens au Pérou serait de 800 000.

Le HCR a indiqué qu’il prête une assistance humanitaire et médicale sur le terrain ainsi que des informations et des soutiens juridiques aux réfugiés et aux migrants des deux côtés de la frontière. L’agence réitère son appel à la communauté internationale à intensifier son appui aux pays comme la Colombie, l’Équateur et le Pérou qui ont accueilli la grande majorité des quatre millions de réfugiés et de migrants du Venezuela.

Désertification

La Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse est célébrée aujourd’hui. Le thème cette année est « Construisons l’avenir ensemble. »

Dans son message, le Secrétaire général indique que « la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse présentent un grave danger pour des millions d’habitants de la planète et en particulier les femmes et les enfants ». Il a ajouté qu’il nous faut protéger la terre, la restaurer et en faire un meilleur usage pour réduire la migration forcée, améliorer la sécurité alimentaire et stimuler la croissance économique. « C’est ainsi que nous pourrons faire face à l’urgence climatique mondiale. »

La principale célébration se déroule en Turquie. Cette année marque aussi le vingt-cinquième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

Population

La population mondiale devrait croître de deux milliards de personnes au cours des 30 prochaines années, selon le rapport sur les perspectives de la population mondiale de 2019, publié aujourd’hui par le Département des affaires économiques et sociales.

Neuf pays devraient concentrer plus de la moitié de la croissance estimée d’ici à 2050. Il s’agit de l’Inde, du Nigéria, du Pakistan, de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, de la Tanzanie, de l’Indonésie, de l’Égypte et des États-Unis.

Le rapport confirme également que la population mondiale vieillit en raison d’une espérance de vie plus longue et de taux de fécondité plus bas. Entre 2019 et 2050, la population devrait baisser de 1% ou davantage dans 55 pays ou régions.

Conférence de presse

Demain à 12 h 30, le Secrétaire général et le Conseiller spécial pour la prévention du génocide, M. Adama Dieng, s’adresseront à la presse à la sortie du Conseil économique et social (ECOSOC), à l’issue de la réunion informelle sur la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies contre les discours de haine, qui se tiendra à 11 heures.

Source : ONU PRESS

Tags : ONU, presse, Nigeria, Somalie, Yémen, République Démocratique du Congo, Congo, Ebola, ECOSOC,