Guinée : Déclaration de Josep Borrell sur l’élection présidentielle du 18 octobre 2020

République de Guinée : Déclaration du Haut Représentant/Vice-Président Josep Borrell à la suite de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020

L’Union européenne prend note de l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée. Bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes. Il conviendra d’y répondre dans le cadre d’un dialogue inclusif et de la poursuite du processus de validation prévue par la loi.

L’UE soutient les efforts de diplomatie préventive déployés par la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies en vue de restaurer la confiance. À cette fin, tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression. Il importe également que les moyens de communication, en particulier l’accès à l’internet, soient garantis en toute circonstance.

Enfin, l’UE condamne, une fois de plus, les violences qui ont causé la mort de nombreuses personnes, et cela quels qu’en soient les auteurs. Elle exhorte les autorités à diligenter des enquêtes indépendantes afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais.

Source : EEAS, 27 oct 2020

Tags : Guinée, Alpha Condé, élections présidentielles, répression, Union Européenne, UE, Josep Borrell,

La France est la cause du méchef africain

Nombreux sont ceux s’autoproclamant parfois « opposants » et de fois alliés du pouvoir par nécessité du ventre, dans toute l’Afrique soumise, sont capables de dénoncer publiquement l’origine réelle de leur méchef qu’est la France.

L’imposition sur le trône pour plusieurs décennies d’autocrates brutaux, leur protection militaire, les abus de pouvoir sur perpétrés partout, la falsification des constitutions, les conflits sans fin, l’impunité totale en matière des détournement massifs des biens publics, les élections truquées à fond, ainsi que le maintien permanent dans l’horrible sous-développement, etc… feront toujours parties intégrantes de l’imposture « démocratique » de la France officielle, et servent en premier leiu son interminable colonialisme.

Tant que, par peur ou oar intérêt, les « différentes oppositions locales, organisations régionales et la soi-disant Union Africaine », ne commandent pas les ingérences intolérables, et incessantes de la françafrique dans les intérieures du continent, elles seront perçues comme les instruments au service du fascisme français. De surcroît, les véritables ennemis de l’Afrique. Ce qui justifiera de « droit », des jours heureux et tranquilles pour l’ordre impérialo-mafieux françafricain d’écumer comme il l’entend, ses gouvernorats bananiers.

Ali Muhammad Diallo

Source : Twitter

Tags : Afrique, France, françafrique, Tchad, Mali, Niger, Burkina Faso, Guinée, RDC, RCA, Centrafrique, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, 

La Françafrique a de beaux jours devant elle

Lors de l’élaboration des fondements et préceptes de la maçonnerie françafricaine, son pontife-négrier, Charles De Gaulle indiqua très bien que tout ce qui concerne la domination permanente des sous-préfectures bananières d’Afrique, relève exclusivement de l’Elysée, et en aucune manière à une autre institution étatique. C’est la parfaite illustration de la « démocratie » exemplaire de ce pays!

Par conséquent, tout véritable débat sur le « devenir » de la maudite unité monnétaire, appelée le Franc CFA dans les pays l’utilisant dont le débat au parlement françaus reste illégalement interdit.

Le jour bien lointain où il y aurait lieu dans l’ensemble des protectorats assrvis d’Afrique, ce serait effectivement le début du processus de l’affirmation des souveraintetés réelles.

Ali Muhammad Diallo

Source: Twitter

Tags : Françafrique, Tchad, Niger, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Guinée, RCA, RDC, Congo, Sénégal, 

La Cédéao et l’UA renoncent à leurs missions d’observation des scrutins

La Cédéao se désolidarise du processus électoral en cours en Guinée. Un sujet sur lequel l’Union africaine affiche une ligne similaire.

Dans un communiqué publié ce vendredi, le président de la Commission de l’UA se dit : « préoccupé par les récents développements pré-électoraux en Guinée ».

Il parle de « forte controverse sur le fichier électoral » et rappelle l’impossibilité du déploiement de la mission des chefs d’État de la Cédéao.

L’organisation régionale a en effet tenté d’envoyer une délégation de plusieurs chefs d’état à Conakry pour y rencontrer le président Condé – officiellement pour porter un message de paix et de solidarité. Mission a laquelle le président Condé a opposé une fin de non recevoir; en raison de ses engagements et contraintes liés au calendrier électoral.

En conséquence, explique Moussa Faki Mahamat, « l’UA rappelle la mission d’observation qui était déployée pour suivre les scrutins ». D’après un haut responsable de l’Union africaine, le fichier électorale et le refus de recevoir la délégation de la Cédéao ont rendu impossible toute caution de ces élections.

Agences

Tags : Guinée, Union Africaine, CEDEAO, Alpha Condé,

Message aux ambassadeurs du Maroc en Afrique

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique

Comme vous le savez, Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a effectué du 18 Février au 8 Mars 2014, des Visites officielles au Mali et en Guinée et des Visites de travail et de fraternité en Cote d’Ivoire et au Gabon.

De par ses multiples implications et ses grands retentissements au niveau continental et international, cette tournée africaine a permis de confirmer le leadership de Sa Majesté le Roi dans le continent et d’affirmer la Vision globale et intégrée que le Souverain veut imprimer au titre de la nouvelle politique africaine du Royaume du Maroc, à travers notamment, le renforcement de la paix et de la stabilité, le développement économique durable et la préservation de l’identité culturelle et cultuelle des populations.

Cette tournée Royale en Afrique a ainsi permis au Maroc de consolider sa position en tant que partenaire historique et crédible de ces différents pays frères et de s’imposer en tant qu’acteur incontournable au niveau des sous régions correspondantes, en Afrique de l’Ouest, au Sahel et en Afrique Centrale. Elle a permis au Maroc de revivifier ses liens diplomatiques avec l’Afrique sub-saharienne et jeter les jalons d’une coopération prometteuse et multidimensionnelle, à travers la mise à niveau des cadres juridiques régissant les relations du Maroc avec chacun de ces pays frères et l’établissement d’actions de coopération et d’assistance technique pour mettre à leur service le savoir faire et l’expertise de qualité dont dispose le Maroc dans plusieurs domaines.

A la faveur d’une coopération sud-sud prometteuse et agissante prônée par le Maroc, cette tournée africaine a permis la conclusion d’importants accords et contrats ainsi quel’établissement de partenariats stratégiques dans plusieurs secteurs prioritaires, comme l’agriculture, les mines et les télécommunications.

Compte tenu de ce qui précède, le positionnement de notre pays sur la scène continentale et internationale a franchi un palier supplémentaire pour atteindre un niveau supérieur de responsabilité et de leadership.Le Maroc est désormais perçu comme le leader d’une Afrique politiquement et économiquement indépendante et s’impose comme un partenaire incontournable.

A ce titre, et en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, lors du dernier Conseil des Ministres, du 14 mars 2014, il a été procédé à la mise en place d’une Commission mixte public-privé pour le suivi de la bonne mise en œuvre des accords et la réalisation des projets de développement économique et social qui ont été signés ou lancés à l’occasion de la Tournée Royale dans plusieurs pays africains. Cette Commission présidée par Monsieur le Ministre a tenu sa première réunion, le 19 mars 2014 à Rabat.

Cette réunion a été consacrée à l’examen des moyens à mettre en place pour favoriser la mise en œuvre des accords convenus et des mécanismes favorisant le bon fonctionnement de cette Commission de suivi.

Il s’agit en effet d’une vocation nouvelle pour notre pays au niveau de laquelle l’appareil diplomatique se doit de s’élever du fait des responsabilités multidimensionnelles qu’elle implique au niveau politique, économique et culturel.

Un certain nombre d’actions prioritaires à engager par nos Ambassades concernées serait tout indiqué pour participer à cette mobilisation.

Le renforcement des services économiques à même de pouvoir jouer pleinement le rôle qui en est attendu en étroite collaboration avec les départements économiques, les chambres de commerce, les organisations patronales et les opérateurs économiques des pays d’accréditation.

La fonction de veille économique qui implique une nouvelle organisation des services extérieurs au niveau des Ambassades devient de ce fait une priorité à laquelle il convient de donner toute l’attention nécessaire.

Le suivi permanent de l’état de la mise en œuvre des engagements pris avec vos pays d’accréditation.

L’accompagnement du secteur privé national dans ses efforts visant le développement des relations économiques du Maroc en Afrique.

L’évolution des relations économiques et des flux d’échanges entre notre pays et vos pays d’accréditation sera un des éléments clés de l’évaluation de la performance de nos Missions diplomatiques.

….

Avec le Mali,

La visite en Cote d’Ivoire a été l’occasion pour les deux pays d’affirmer de manière forte leur engagement dans l’édification d’un véritable partenariat stratégique économique qui sera la base du partenariat entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest.

En Côte d’Ivoire plus que dans les autres pays de la sous-région, en raison notamment des choix économiques et politiques des deux pays, du niveau de développement atteint par leurs économies respectives et de leur position géographique, ce partenariat est appelé à préfigurer le modèle de coopération Sud-Sud que notre pays essaie de faire prévaloir.

La visite en Guinée a été sans aucun doute un grand moment d’émotion et de ferveur populaire qui consacre le leadership incontestable de Sa Majesté le Roi en Afrique.

Cette visite a été un moment historique qui a permis au Maroc et à la Guinée de renouer avec leur passé et avec leur Histoire de pays à l’avant-garde de la libération et de l’unité de l’Afrique.

Au plan économique cette visite a été aussi l’occasion de poser les bases d’une coopération et d’un partenariat stratégique prometteur.

La Guinée sort d’une crise politique aiguë et a entamé son retour à la stabilité et à la paix, ce qui lui permet d’envisager son décollage économique par l’exploitation rationnelle de ses immenses richesses naturelles.

La visite de Sa Majesté le Roi au Gabon marque un tournant dans l’histoire des deux pays et constitue un tournant qualitatif majeur dans les relations entre pays africains. Le partenariat, signé à cette occasion dans le domaine des Phosphates et du Gaz pour permettre l’émergence d’une industrie à l’échelle continentale et mondiale constitue un événement de grande portée politique et économique et concrétise la vision de Sa Majesté le Roi du partenariat sud-sud et du développement de l’Afrique.

La sécurité, le développement humain durable, la solidarité, la lutte contre l’extrémisme et les idéologies radicales et l’Afrique aux africains sont les principaux axes de la politique africaine du Maroc telle que tracée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste.


Redouane ADGHOUGHI
MP
Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
Maroc

Tags : Maroc, Afrique, Union Africaine, Guinée, Gabon, Mali,

Marocleaks : Réalisations et perspectives des relations Maroc- Afrique

Réalisations et perspectives des relations Maroc- Afrique depuis la tenue de la réunion de la commission mixte public-privé, le 19 mars 2014

– Afrique Centrale

Les perspectives de développement des relations avec les pays constituant cette région restent prometteuses malgré les difficultés politiques et sécuritaires.

Un effort particulier est à maintenir envers notre allié stratégique dans le région, le Gabon, dont des actions de coopération concrètes vont être réalisées rapidement (ex : envoi d’experts du tourisme durant le mois de mai).

Au Congo, la cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction d’une cimenterie de la CIMAF a eu lieu, le 23 mars 2014.

Le Sao Tomé et Principe, pays pauvre de la région et en proie à des tensions politiques. Pour maintenir sa position positive sur la question nationale et évaluer le potentiel de partenariat, une invitation à la ministre des affaires étrangères pour une visite au Maroc et la tenue, à cette occasion, de la première session de la Commission mixte , a été lancée.

La tenue de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale devra avoir lieu bientôt ,suite à la réunion préparatoire de ladite commission tenue à Malabo, du 09 au 11 janvier 2014, pour booster le partenariat économique avec ce pays prometteur de la région où il y a une forte présence des entreprises marocaines.

En Centrafrique, la situation sécuritaire reste très préoccupante, mais le déploiement en septembre 2014 d’une opération de maintien de la paix de l’ONU qui sera également appuyée par les présents à Bangui, pourra stabiliser le pays et ouvrira des perspectives de partenariat avec ce pays en reconstruction qui bénéficie d’une assistance humanitaire marocaine importante .

Par contre en République Démocratique du Congo, l’opération menée par les Nations Unies a réunifié sous l’autorité de l’Etat, plus de 80% du vaste territoire de ce pays qui regorge de ressources naturelles (mines et hydroélectriques). Les Casques bleus marocains continuent de jouer un rôle important dans les opérations de traque menées contre les rebelles.

– Afrique Australe

Une campagne féroce des adversaires du Maroc est menée dans cette région et plus particulièrement vers les pays de l’Océan indien.

Pour insuffler une nouvelle dynamique aux relations avec ces pays, une invitation a été adressée au Ministre des Affaires Etrangères de Maurice. Des secteurs économiques d’intérêt mutuel comme les pêches, le tourisme, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies de l’information pourront constituer l’ossature d’un partenariat fructueux avec ce pays.

Une relance de la coopération technique avec les Seychelles est également en chantier. Une invitation a été adressée à la Ministre de la Santé de ce pays pour effectuer une visite de travail au Maroc.

Par ailleurs, et en raison de la crise politique qu’a connue Madagascar, le Maroc avait suspendu toutes les actions de coopération avec ce pays. L’élection du nouveau Président malgache et la désignation, le 11 avril 2014, d’un Premier Ministre ont scellé le retour à l’ordre constitutionnel. Cette avancée permettra de développer davantage le partenariat économique pour le hisser au niveau des liens historiques d’amitié. Un plan d’action a été mis en place pour amorcer cette coopération.

Le plus grand et influent pays de cette région, l’Afrique du Sud n’a pas changé sa position hostile envers notre pays et les prochaines élections qui seront organisées le 07 mai 2014, ne risquent pas de changer cette donne même si l’ANC pourrait se retrouver obligé de partager le pouvoir dans le cadre d’un gouvernement de coalition.

Les autres pays de l’Afrique australe demeurent dépendants de l’Afrique du Sud, puissance économique et politique au sein de la SADC et encore plus forte, après avoir occupé le poste de Président de la Commission de l’Union Africaine.

Photo : Carte confectionnée par les marocains sur le positionnement des pays africains par rapport aux thèses marocaines.

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Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine, Guinée, République Centrafricaine, Gabon, République Démocratique du Congo, RDC, RCA, Maurice, Madagascar, Afrique du Sud, SADC,

Le chantage du Maroc aux pays les plus pauvres d’Afrique

Certains pays de la Françafrique ont accepté les investissements du Maroc dans leurs pays. C’est le cas, entre autres, du Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Guinée, la Gambie…

Pour eux, il s’agit d’un fait qui rentre dans le cadre des pratiques de coopération habituelles. Rien de plus normal. Cependant, pour le Maroc, ce sont des investissements qui ont été faits pour réaliser des objectifs à long terme.

Maintenant, Rabat veut récolter les fruits de ces investissements en guise de succès dans la question du Sahara Occidental que le Maroc considère « comme première cause nationale ».

En effet, les pays dits « amis » ont été contraints de violer la légalité internationale et les principes de l’Union Africaine en ouvrant des consulats dans cette ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. Rabat ne les laisse pas le choix. Soit, ils acceptent de rendre ce service, soit il met en action sa menace de retirer ses investissements dans ces pays connus pour leur pauvreté. D’ailleurs, l’ONU vient de suspendre leur droit de vote en attendant qu’ils payent leurs contributions dues à l’institution internationale.

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Afrique, Union Africaine, UA, Guinée, Sénégal, Niger, Mali, Burkina Faso, Gambie, Comores,

« Biens mal acquis » : en appel, la justice alourdit la peine de Teodorin Obiang Et ça arrivait en Mauritanie ?

La justice française vient de condamner en appel, à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende, Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale, pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France.

Si cette affaire a tant intéressé les Mauritaniens, c’est bien parce que très nombreux sont ceux qui pensent que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz – qui a récemment déclaré être assez riche au terme de ses dix ans de Pouvoir- peut bien être prédestiné à un tel traitement au vu du patrimoine dont il se serait fait sien et dont il pourrait être amené à expliquer l’origine face à la Commission d’enquête Parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion des dossiers économiques et fonciers passés sous son régime.

La justice française, saisie en appel il y a quelques jours, a été implacable face au vice président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang ! Pour s’être bâti frauduleusement un gigantesque patrimoine foncier en France, la deuxième personnalité de la Guinée équatoriale qui plus est le fils du président de la République, a écopé de trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende. Déjà, le 27 octobre dernier, à l’issue du premier procès dit des « biens mal acquis » devant cette même juridiction, cette peine avait été prononcée ! Teodorin Obiang dont tous les biens saisis ont été confisqués, a finalement été déclaré coupable de trois des quatre chefs d’accusations portées contre sa personne : blanchiment de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance.

Pour William Bourdon, de l’ONG Transparency International, « il s’agit d’un jugement historique qui envoie un signal fort aux dirigeants corrompus ». Même réaction auprès du président de cette association, Marc-André Feffer, qui a considéré que : « ce jugement valide les deux objectifs que s’étaient fixés l’ONG : faire en sorte que la France ne puisse plus être une terre du blanchiment d’argent et enclencher une procédure qui laisse espérer que l’argent pris aux populations puisse un jour leur être restitué ».

Impact

En Afrique, le temps semble bien être aux audits et aux op »rations de contrôles dans la gestion des biens publics. En effet, au moment où tombait le verdict dans l’affaire du vice président de la Guinée équatoriale, les « choses » bougeaient dans plusieurs pays du continent : c’est le cas au Soudan où le président déchu Omar el-Béchir, est mis en cause pour avoir détourné neuf milliards de dollars issus du pétrole vers des banques britanniques. C’est le cas au Congo Brazzaville avec les menaces de mises en examen pour détournement de fonds publics qui pèsent sur le fils du président de la République. C’est aussi le cas au Gabon avec les accusations de malversations financières portées sur plusieurs membres de la famille Bongo. C’est encore le cas en Angola avec la richissime fille de l’ex-président Dos Santos empêtrée dans des affaires de justice, et c’est encore le cas en Mauritanie où la Commission parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion des dossiers économiques et fonciers du régime précédent a entamé ses travaux. Pour l’heure, sept dossiers sont ciblés dont entre autres ceux du fonds des recettes pétrolières, la vente du foncier, les infrastructures scolaires, l’attribution des marchés publics dans le secteur portuaire et dans celui de l’énergie solaire.

Pour faire dans la transparence, les enquêteurs en appellent à ceux qui détiendraient des preuves de malversation, ou qui disposeraient d’informations pertinentes, documentées, relatives aux sujets ou qui souhaiteraient apporter leurs témoignages par rapport à ces mêmes questions, de bien vouloir collaborer avec elle.

Repères

Pour une très grande partie de l’opinion et pour nombre d’experts en gestion des finances, le régime de Ould Abdel Aziz a battu tous les records du pays en matière de corruption et de détournements de biens publics. Le dernier rapport de la cour des comptes en dit long sur les malversations commises ces dix dernières années, en pointant sur le seul secteur des infrastructures, plus de 7 milliards de dollars perdus par le pays, du fait de la corruption. Autres dossiers cibles qui seraient gangrenés par des malversations financières, ceux du secteur de l’extractif, de l’ENER, de l’ATTM, des BTP et de la SNAAT. Ceux portant sur la pêche -notamment auprès de la société chinoise Polyhondong-, l’achat des avions de la Mauritanian Airlines, le scandale de faux billets de la BCM, les droits des Douanes dont bénéficiaient certains privilégiés, les contrats de vente du minerai de la Snim via des courtiers installés en Europe, les marchés passés avec les sociétés européennes dans le domaine de l’énergie, notamment (warsila), le rétrocession du Port de Nouakchott et de l’aéroport Oumtounsi à des étrangers…

Quasiment à la tête du pays ces douze dernières années, voire un peu plus, le président Ould Abdel Aziz et sa famille sont soupçonnés d’avoir abusivement utilisé leurs positions de pouvoir pour s’enrichir. L’opposant en exil Moustapha Limam Chavi est formel à propos, lui qui a répliqué à l’ex président qui se prévalait de sa fortune : « Mohamed Ould Abdel Aziz, a-t-il dit, est stupide et jouer à l’idiot en se déclarant riche sans avoir détourné une ouguiya de l’argent public… Il n’est pas un homme d’affaire et n’a pas hérité de fortune de ses parents ».

Constat largement partagé par l’opinion d’autant qu’il y a moins de quinze ans, Ould Abdel Aziz vivait comme le commun des Mauritaniens, ou du moins à l’image de la quasi-totalité des officiers de l’armée mauritanienne, profitant d’un salaire mensuel et des « petits à-côtés » qui lui permettraient de réaliser de temps en temps, quelques économies.

Entre temps, il a occupé le Palais présidentiel. Où est-il donc passé, et comment a-t-il fait pour se constituer en quelques années, la colossale fortune dont il se prévaut ? Nombreux sont en tout cas ceux qui sont persuadés que la Commission Parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion des dossiers économiques et fonciers du régime précédent pourrait bien être amenée, via la justice mauritanienne, à réserver à l’ancien président, le sort des dirigeants africains actuellement poursuivis en justice pour leur gestion des affaires publiques.

Wait and see.

MOM

Source : L’Authentique, 16 fev 2020

Tags : Mauritanie, Guinée Equatoriale, Guinée, corruption, malversation, fortune, Mohamed Ould Abdelaziz,

Guinée Bissau : Les raisons de l’ouverture d’un consulat au Sahara Occidental

Le président de l’Assemblée Populaire de Guinée-Bissau avait sollicité, le 23 juillet 2014 à travers une lettre à son homologue marocain un soutien financier de la Chambre des Représentants, d’au moins 600 millions de FCFA (soit 916.000 euros).

Selon le président, ce soutien a permis de couvrir une partie des besoins en budget de fonctionnement et de remise en marche des services de son institution, qui s’élèvent à 2 milliards 500 millions de FCFA (soit 3186793 euros).

En 2018 le roi du Maroc avait acheté 90 véhicules « 4×4 » à l’assemblée Nationale de Guinée-Bissau. C‘est ce soutien qui justifie l’ouverture d’un consulat Sahara Occidental dans un pays où la Guinée-Bissau n’a aucun résidant.

Source : Quotidien Numérique d’Afrique, 6 fév 2020

Tags : Maroc, Guinée, Bissau, Sahara Occidental, consulats,

Six pays condamnent le changement de nom du franc CFA en ECO

Cinq pays anglophones d’Afrique de l’Ouest et la Guinée ont critiqué le changement de nom de la monnaie régionale, qui passe du franc CFA à l’ECO.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), composée de huit anciennes colonies françaises et de la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a déclaré en décembre qu’elle allait rebaptiser le franc CFA.

Le Nigeria, la Guinée, la Sierra Leone, le Ghana, le Liberia et la Gambie ont critiqué ce changement à la fin de la réunion de la Zone monétaire d’Afrique de l’Ouest (ZMAO) jeudi.

Ils ont déclaré avoir « pris note avec inquiétude » de l’annonce faite le 21 décembre « de renommer unilatéralement » le franc CFA en ECO d’ici 2020, rapporte l’agence de presse AFP.

Ils ont demandé la tenue d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la CEDEAO – le groupe régional ouest-africain composé de 15 nations – pour discuter de la question, rapporte Bloomberg news.

Le changement de nom du franc CFA n’est pas « en accord avec les décisions de l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour l’adoption de l’éco comme nom d’une monnaie unique indépendante », selon Bloomberg news.

L’année dernière, la CEDEAO, qui comprend l’énorme économie du Nigeria, s’est également fixé pour objectif de créer une monnaie unique, et a également voulu l’appeler l’éco, rapporte l’AFP.

BBC Afrique, 17 jan 2020

Tags : Franc CFA, Eco, CEDEAO, UEMOA, Nigeria,  Guinée,  Sierra Leone,  Ghana,  Liberia, Gambie,