Guinée : Une élection présidentielle n’a pas pour finalité de régler un différend ethnique

Le RPG de Alpha Condé et l’UFDG de Cellou D. Diallo doivent être, purement et simplement, dissouts car ce sont des formations ethniques qui ambitionnent la capture de l’État pour l’exercer de manière solitaire à leurs profits exclusif ! Il faut autre chose qu’une élection pour juguler le mal guinéen

Le pouvoir politique ne se transmet nullement d’ethnie en ethnie.

Ce n’est donc pas parce qu’un Malinké à déjà gouverné qu’il faut alterner avec un Peul ! Une telle vision est anti démocratique ! L’alternance politique doit être démocratique et pour cela il faut des partis et des programmes démocratiques !

En Démocratie, on ne s’autoproclame pas vainqueur. Et ce n’est sûrement pas en criant au scandale sur les réseaux sociaux ou en diabolisant des institutions internationales ou communautaires que l’on s’estime en droit de revendiquer un pouvoir suspendu au bon vouloir du suffrage universel !

Une élection c’est d’abord un processus !

Ce n’est qu’au bout d’un processus administratif connu et accepté par tous (consensuel) et qui est marqué du sceau de la neutralité et de l’indépendance, que le futur vainqueur pourrait être désigné in finé !

Ce qu’il faut en Guinée c’est de sortir de la logique ethniciste pour se tourner résolument vers une refondation nationale qui fait l’apologie et la part belle à l’unité de la nation, à la liberté du peuple et enfin à la primauté de l’État qui représente et incarne les prérogatives de puissance publique !

Il n’y a pas en dehors de cet objectif, une possibilité réelle de vie commune susceptible de faire l’impasse sur un projet sociétal fondé sur un juridisme d’État efficient et démocratique !

Il y a, certes, un peuple mais pas une nation !

L’État c’est avant tout la recherche et l’amélioration méthodique d’un outil (un cadre structurel) performant destiné à réaliser une commune volonté de vie commune autrement dit à faire naître une nation et c’est précisément ce qui fait défaut au sein des différentes composantes du peuple guinéen.

Une nation c’est une projection dans l’avenir à travers un attachement commun à un idéal philosophique et idéologique que se partage chacun des segments qui composent un pays : institutions tout comme individus !

C’est un long processus de maturation qui requiert beaucoup de patience démocratique et une belle persévérance citoyenne ! Les guinéens sont-ils conscients de ces impératifs, en prennent-ils les pleines et justes mesures ? Yes, or die, That’s is the future !

Clap de fin pour la phase de proclamation des résultats de l’élection présidentielle en Guinée

Le président sortant, Alpha Condé, est déclaré vainqueur avec une marge plus que confortable 59,49% des voix ! C’est ce qui est du moins, provisoirement mais officiellement annoncé par l’organe habilité pour ce faire : la CENI !

Protestations, contestations, recours, procès-verbal contre procès-verbal, devant les juridictions administratives ou électorales ! Peut-être, aussi, un rapport de force dans la rue pourrait être déterminant quand à la suite des événements. Le fait majoritaire peut se tester ou s’éprouver tout aussi efficacement par la rue publique aussi ! C’est le baromètre pour jauger la détermination profonde des uns et des autres !

A présent, s’ouvre la phase contentieuse !

Une vraie démonstration de force pourrait amener les indécis et les sceptiques de tous bords mais surtout les observateurs neutres et étrangers a reconsidérer leurs positions initiales par rapport à la prétendue vérité sortie des urnes !

C’est bien des bulletins de vote que l’on décompte pour déterminer le vainqueur or chaque bulletin a été glissé dans l’urne par la main d’un militant ou militante d’un camp précis l. Si donc on peut travestir la réalité du comptage des voix on ne peut, par contre, le faire lors d’une démonstration de force sauf à mâter dans le sang une marche populaire et une démarche politique légales, légitimes et pacifiques !

Et c’est là, une manière extrême de s’attirer raisonnablement la sympathie des observateurs neutres et de bénéficier de la protection du droit international, généralement, offerte en de pareilles circonstances.

En attendant, Condé a de nouveau la mainmise sur l’administration et les forces de l’ordre si tant est qu’il ne l’ait jamais perdue ! Il a l’obligation à la fois de protéger les personnes et les biens et dans les limites d’un territoire national sécurisé.

Ainsi présenté dans l’idéal, tout serait compréhensible (comme allant de soi) si l’on se trouvait dans une Démocratie normale. Malheureusement la Guinée est une ETHNOCRATIE : Système politique caractéristique des “républiques bananières” où tout est paramétré en fonction, exclusivement, de l’intérêt et de la survie de l’ethnie aux commandes de l’État.

Les rouages du système sont mis en branle à travers un arsenal répressif violent et brutal en prévision du rapport de force, de la pression de la rue que le système en question devrait réprimer ou repousser durant tout l’exercice du pouvoir étatique ainsi capturé !

Rien de ce qui précède ne peut augurer des lendemains paisibles pour ce pays frontalier et frère du Sénégal !

Que Dieu préserve la Guinée et les guinéens !

Mbacké NDIAYE

Source : Initiative News, 29 oct 2020

Tags : Guinée Conakry, Alpha Condé, élection présidentielle, ethnicité, ethnie, tribalisme,

Maroc : Le racisme anti-noir implicitement institutionnalisé

Lors de son premier séjours au Maroc invité par le roi Hassan II, Nelson Mandela, l’icone mondial de la lutte contre le racisme et l’Apartheid, a découvert le visage raciste du Maroc envers la race noire. Il a exprimé son indignation en voyant la Garde Royale composée d’anciens esclaves noirs affranchis qui vivent, jusqu’à présent dans la cité connue sous le nom de Touarga. Mandela a découvert que le racisme est inscrit dans le patrimoine du Makhzen.

Si les marocains adorent brandir le slogan de « premier pays à avoir reconnu les Etats-Unis d’Amérique », ils cachent un passé rempli d’histoire de marchandage d’esclaves destinés au Nouveau Monde. On dit même que la mère du roi Hassan II était une esclave affranchi du nom de « Abla » qui a été offerte en cadeau à son père Mohammed V par umn de ses Pachas du nom de Leglaoui.

Au Maroc, on utilise le mot à connotation péjoratif de « azzi » en référence à l’homme noir. Mais le racisme anti-noir a été mise à nu par la présence des migrants africains sur le sol marocain où les violences contre eux se répètent incessament dans toutes les villes marocaines.

En vue de dissimuler son racisme, le régime marocain incite la population à s’en prendre aux migrants africains. Nombreuses attaques à la machette et au couteau ont eu lieu à Tanger et Rabat. A cela s’ajoute, le traitement que leur réservent la police et la gendarmerie.

La majorité de ces migrants son originaires du Sénégal, Côte d’Ivoire et Guinée Conakry. Les marocains peuvent continuer à agir ainsi puisque les dirigeants africains ne risquent pas de défendre les leurs tant que Rabat remplit leurs poches.

Tags : Maroc, Afrique, africains, subsahariens, migration, racisme anti-noir, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry,

Convention de Partenariat République de Guinée – Groupe Attijariwafa bank

ENTRE les soussignés

Attijariwafa bank, Société anonyme de droit marocain, au capital de 2 035 272 000 dirhams, ayant son siège social sis au 2 Boulevard Moulay Youssef, Casablanca Maroc, ci-après le « Groupe Attijariwafa bank », représentée par Monsieur Mohamed EL KETTANI en sa qualité de Président Directeur Général,

D’une part,

ET :

La Banque Centrale de la République de Guinée, ci-après désigné la « BCRG », représentée par Monsieur LOUNCENY NABE, agissant en sa qualité de Gouverneur.

D’autre part,

Conjointement appelés les « parties »

Il a été convenu et arrêté ce qui suit :

A. Objet de la convention :

Depuis plus plusieurs années, la République de Guinée a entrepris des réformes structurelles ambitieuses et d’envergure, inscrites dans le cadre d’une vision stratégique prospective à moyen long terme. Cette démarche, dont la mise en œuvre est déjà bien engagée, prend en compte l’ensemble des forces et opportunités dont dispose le pays, que ce soient le grand potentiel en ressources hydriques et agricoles, la dotation d’exception en ressources minières ou la situation géostratégique de premier plan. Elle est conforme à l’axe d’intégration stratégique de l’Afrique de l’Ouest, se proposant comme pilier la facilitation de l’investissement et du commerce afin de relier les marchés de la région. Elle adresse enfin les défis qui restent à surmonter afin d’atteindre les objectifs de croissance, de stabilité économique et de rayonnement régional.

 
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Tags : Maroc, Guinée Conakry, attijariwafa bank,

La Guinée avant qu’Alpha Condé ne trahisse l’esprit d’Ahmed Sékou Touré

Quand la Guinée dit « non » au Général (1)

La Guinée est un territoire colonial qui a fait peu parler de lui jusque dans les années 1940. En 1945, des émeutes éclatent à Conakry à l’occasion d’élections municipales. Une bonne partie des mécontents sont persuadés que le scrutin est truqué. Ce soulèvement, maté par la force, indigne Ahmed Sékou Touré, engagé dans la vie syndicale de son territoire. En 1946, ce dernier ce rend au Congrès de Bamako et participe à la naissance du RDA. Mettant à profit son réseau de connaissances au sein du milieu syndical guinéen, Sékou Touré fonde le Parti démocratique de Guinée (PDG), section locale du RDA. Devenu vice-président en 1957, ce leader politique déjà reconnu n’entend pas rompre totalement avec la France, mais souhaite
affirmer la personnalité politique de la Guinée et plus largement du continent africain.

Les élections organisées dans le cadre du référendum doivent se tenir à Conakry le 2 octobre 1958. Voter « non » reviendrait à disposer immédiatement de l’indépendance. Tandis que l’ensemble des territoires français se prononcent massivement pour le « oui » (2), la Guinée rejette le projet gaullien par près de 95% des suffrages. Théoriquement, et sur le plan juridique, rien n’empêche la Guinée de demander son indépendance immédiate. Ce droit lui est d’ailleurs reconnu par la Constitution de la Ve République adoptée le 4 octobre. La volonté du gouvernement français de préserver ses intérêts sur le continent est cependant plus forte.

A ce moment, Jacques Foccart est déjà le conseiller particulier du président en matière africaine. Ancien résistant, spécialisé dans le « renseignement et l’action » pendant la guerre, spécialiste dès 1947 des affaires africaines au RPF (Rassemblement du peuple français), parti gaulliste, Foccart est prêt à mener une guerre subversive en Guinée afin de protéger les intérêts français sur place, et de prévenir toute velléité d’indépendance de la part des États voisins. Maurice Robert, son interlocuteur et ami à Dakar (3), est chef de poste au SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage). Il est un des artisans de la campagne de déstabilisation qui vise à prouver aux territoires africains encore sous tutelle qu’hors de la France, il n’y a point de salut. Dès lors, les services du SDECE, aidés par le haut-commissaire de l’AOF Pierre Messmer, s’emploient à étouffer l’économie guinéenne. De la fausse monnaie sort des imprimeries du SDECE et inonde la Guinée. Messmer dépêche également des militaires à Conakry afin de s’emparer du trésor du gouvernement de Guinée : le pays n’aura donc pas de budget pour sa première année d’indépendance ! Dans le même temps, le personnel administratif et militaire français quitte le pays en trois mois seulement emportant tout le matériel possible. Avant de partir, des colons français, planteurs pour la plupart, saccagent le matériel agricole ainsi que les plantations qu’ils abandonnent. Enfin, la Guinée demande officiellement à la France la signature d’un accord d’association (9 octobre 1958) comme elle en avait le droit. Bien entendu, l’ancienne métropole fait la sourde oreille. Qu’à cela ne tienne, Sékou Touré, qui déclarait en août 1958 que la Guinée préférait « la pauvreté dans la liberté plutôt que la richesse dans l’esclavage » (4) , n’hésite pas à mettre en œuvre une diplomatie ambitieuse et à solliciter l’aide technique et financière de l’URSS et de la Chine, geste lourd de conséquence en période de guerre froide… (5)

Sur le plan politique, Maurice Robert active un réseau d’« honorables correspondants » visant à fortifier l’opposition à Sékou Touré. Il est également sommé d’organiser sur place des « postes de liaison et de renseignement » (PLR) qui finissent par quadriller un certain nombre d’États africains francophones au moment de l’indépendance. Officiellement, ces PLR visent à organiser les services de renseignements des « jeunes » États proches de la France. Officieusement, ils servent une stratégie d’isolement de la Guinée.

En somme, l’exemple guinéen pose de façon très claire les bases de ce qui devient progressivement le système « françafricain ». Celui d’une ingérence de la France dans les affaires internes d’un État officiellement indépendant par activation de réseaux interpersonnels. Cette politique de réseautage est mise en œuvre par les agents des services de renseignement français (le SDECE et ses antennes sur place), en lien avec des leaders politiques locaux ou étrangers hostiles au régime visé. Tout ceci se fait en marge des institutions « officielles » de l’État et accorde à la cellule africaine de l’Élysée, et tout particulièrement à son responsable, Foccart, un pouvoir considérable. L’enjeu semble déjà clair : il s’agit de préserver à tout prix les intérêts économiques et politiques de la France qui fait de l’Afrique son domaine d’intervention régalien, mieux, une affaire présidentielle. Avec la marche vers les indépendances au cours des années 1959-1960, tout se passe comme si la métropole souhaitait partir pour mieux rester.

(1) Kaba Lansiné, Le « non » de la Guinée à De Gaulle, Paris, éd. Chaka, 1990.

(2) La colonie « modèle » de Côte-d’Ivoire voit le « oui » l’emporter à 99,9% des suffrages exprimés, meilleur score de l’AOF, mais résultat pour le moins suspect…

(3) Maurice Robert a combattu en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale sous les couleurs de la France libre. En 1947, il rencontre Jacques Foccart, un des artisans de la création du RPF que ce dernier tente d’implanter solidement en Afrique.

(4) Discours prononcé par Ahmed Sékou Touré le 25 août 1958. Destiné au président du Conseil De Gaulle, ce document a été remis par Sékou Touré à Jacques Foccart qui n’a pas cru bon de le présenter au Général. Ceci explique en partie la fureur de De Gaulle qui découvre alors un discours bien loin de la marque d’indéfectible attachement à la France à laquelle il s’attendait. Le texte est écrit dans un style plein de retenue, mais annonce clairement la volonté de la Guinée de marcher sur la voie de l’indépendance.

(5) Camara Sylvain S., La Guinée sans la France, Paris, Presses de la FNSP, 1976.

Extrait du livre « La « Françafrique » : entre mythe et réalité », de Benoît Beucher

Tags : Guinée Conakry, Ahmed Sékou Touré, Alpha Condé, françafrique,

Maroc: Note d’alerte sur la position américaine sur la Guinée Conakry et Dadis Camara

CONTEXTE:

En 2008, le Capitaine Moussa Dadis Camara, devenu Moïse Dadis Camara depuis sa conversion au catholicisme en août 2010, profite du décès du président Lansana Conté pour s’emparer du pouvoir en Guinée Conakry. Sur les antennes de la radio-télévision officielle, il annonce la suspension de la Constitution ainsi que la dissolution du gouvernement et il prononce un discours à caractère social, dénonçant le désespoir profond du peuple de Guinée, la complicité des dignitaires du pouvoir dans le pillage des ressources du pays et leur incapacité à fournir à la population les services de base.

Le 23 décembre 2008, il est porté à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Le lendemain, les forces armées le désignent président de la République de Guinée. Camara promet des élections « libres, crédibles et transparentes » en décembre 2010.

Le 3 décembre 2009, alors que Sékouba Konaté est en voyage au Liban, Moussa Dadis Camara se rend au camp militaire Koundara, base de son aide de camp et chef de la garde présidentielle, Aboubacar « Toumba » Diakité. Dans des circonstances à éclaircir, ce dernier tire sur Dadis Camara et le blesse à la tête. Touché à la tête et au cou, il est transféré le lendemain à Rabat (Maroc), afin d’y être hospitalisé.

Mais, e 12 janvier 2010, à la surprise générale, Moussa Dadis Camara est expédié par Mohammed VI à Ouagadougou, en lui faisant croire qu’il partait pour Conakry. Les autorités burkinabaises ne sont averties qu’au dernier moment, les mettant pratiquement devant le fait accompli. Il y est rejoint par le général Sékouba Konaté, qui assure l’intérim depuis son hospitalisation, pour des négociations sous l’égide de Blaise Compaoré. Un accord est trouvé le 15 janvier 2010, et Camara renonce au pouvoir, officiellement pour des raisons de santé. En réalité, selon les télégrammes de la diplomatie américaine révélés par WikiLeaks, les gouvernements français et américains en accord avec Mohammed VI ont profité de son hospitalisation à Rabat pour lui trouver un successeur et le forcer à l’exil.

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12/9/09

Note d’alerte

Position américaine sur la question Guinéenne

Le Sous-secrétaire d’Etat adjoint au Département d’Etat M. William Fitzgerald, a donné, le 8 décembre, des déclarations à Reuters sur la situation politique en Guinée.

Le secrétaire d’Etat affirme que les Etats-Unis voient dans Sekouba Konate, le Ministre de la Défense, l’homme qui pourrait remettre de l’ordre en Guinée.

M. William Fitzgerald a déclaré :

Nous essayons d’atteindre Konate pour pouvoir lui parler. Nous souhaitons une transition rapide vers des élections ouvertes et transparentes. Si Konate offre quelque chose dans ce genre, on va la prendre très au sérieux.

Fitzgerald ajoute :

Nous étudions toutes les options y compris obliger Camara à rester à l’extérieur de la Guinée.

Source: Maroc Leaks

Maroc: Note d’alerte sur la position américaine sur la Guinée Conakry et Dadis Camara

CONTEXTE:

En 2008, le Capitaine Moussa Dadis Camara, devenu Moïse Dadis Camara depuis sa conversion au catholicisme en août 2010, profite du décès du président Lansana Conté pour s’emparer du pouvoir en Guinée Conakry. Sur les antennes de la radio-télévision officielle, il annonce la suspension de la Constitution ainsi que la dissolution du gouvernement et il prononce un discours à caractère social, dénonçant le désespoir profond du peuple de Guinée, la complicité des dignitaires du pouvoir dans le pillage des ressources du pays et leur incapacité à fournir à la population les services de base.

Le 23 décembre 2008, il est porté à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Le lendemain, les forces armées le désignent président de la République de Guinée. Camara promet des élections « libres, crédibles et transparentes » en décembre 2010.

Le 3 décembre 2009, alors que Sékouba Konaté est en voyage au Liban, Moussa Dadis Camara se rend au camp militaire Koundara, base de son aide de camp et chef de la garde présidentielle, Aboubacar « Toumba » Diakité. Dans des circonstances à éclaircir, ce dernier tire sur Dadis Camara et le blesse à la tête. Touché à la tête et au cou, il est transféré le lendemain à Rabat (Maroc), afin d’y être hospitalisé.

Mais, e 12 janvier 2010, à la surprise générale, Moussa Dadis Camara est expédié par Mohammed VI à Ouagadougou, en lui faisant croire qu’il partait pour Conakry. Les autorités burkinabaises ne sont averties qu’au dernier moment, les mettant pratiquement devant le fait accompli. Il y est rejoint par le général Sékouba Konaté, qui assure l’intérim depuis son hospitalisation, pour des négociations sous l’égide de Blaise Compaoré. Un accord est trouvé le 15 janvier 2010, et Camara renonce au pouvoir, officiellement pour des raisons de santé. En réalité, selon les télégrammes de la diplomatie américaine révélés par WikiLeaks, les gouvernements français et américains en accord avec Mohammed VI ont profité de son hospitalisation à Rabat pour lui trouver un successeur et le forcer à l’exil.

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12/9/09

Note d’alerte

Position américaine sur la question Guinéenne

Le Sous-secrétaire d’Etat adjoint au Département d’Etat M. William Fitzgerald, a donné, le 8 décembre, des déclarations à Reuters sur la situation politique en Guinée.

Le secrétaire d’Etat affirme que les Etats-Unis voient dans Sekouba Konate, le Ministre de la Défense, l’homme qui pourrait remettre de l’ordre en Guinée.

M. William Fitzgerald a déclaré :

Nous essayons d’atteindre Konate pour pouvoir lui parler. Nous souhaitons une transition rapide vers des élections ouvertes et transparentes. Si Konate offre quelque chose dans ce genre, on va la prendre très au sérieux.

Fitzgerald ajoute :

Nous étudions toutes les options y compris obliger Camara à rester à l’extérieur de la Guinée.