Le Ghana, ciblé par les forces maléfiques de l’Occident

En 1916 l’Allemagne perd sa colonie africaine du Togo. Sa partie Est, est confiée à la France et sa partie Ouest à la Grande-Bretagne, par la SDN l’ancêtre de l’ONU.

Aux moments des indépendances la partie Est devient le Togo tel qu’on connait ce pays aujourd’hui et la partie Ouest est intégrée au Ghana. Au nom de ses idéaux panafricains, N’Krumah avait voulu absorber toute la colonie du Togo au sein de son pays mais avait du faire face à un refus catégorique du président Olympio.

Depuis il n’y avait plus jamais eu de litige territorial concernant le sort de la colonie du Togo.

Pourtant le 8 mai dernier le Ghana a eu à faire face à une tentative de sécéssion de la région de la Volta.

Les forces armées ghanéenes ont arrêté une centaine de sécésionistes qui avaient préparé une déclaration de l’avènement du Togoland, avaient ébauché une constitution créé un drapeau et des armoiries du Togoland.
Leur projet était clairement réactionnaire puisqu’il prônait la restauration d’une configuration politique coloniale.

Il était aussi inapproprié puisque les habitants de la Volta ex-Togoland n’ont jamais été discriminés par le Ghana sur la base de leur identité régionale.
Le fait est que les sécésionistes du Togoland ont très certainement été instrumentalisés par les Occidentaux.

Parce qu’on vient de découvrir dans cette région de nouveaux gisements de pétrole et d’or.

Mais surtout parce que la région de la Volta est le poumon énergétique du Ghana et d’une grande partie de l’Afrique de l’ouest.

En 1961 Kwame N’Krumah avait fait construire sur le fleuve Volta un barrage hydroélectrique et un lac artificiel.

Sur fond propre majoritaire du Ghana , le reste des fonds provenaient de prêts financiers internationaux que le Ghana a entièrement remboursé à ses bailleurs .

Depuis, le barrage d’Akossombo fournit de l’électricité à toute la population du Ghana.

Il alimente aussi en électricité tout le complexe industriel du Ghana créé par N’Krumah dans les années 60 et qui n’a jamais cessé de se développer.
Le barrage fournit aussi au Togo et au Bénin toute l’électricité que ces deux pays consomment.

Il fournit aussi au Burkina-Faso au Nigeria et à la Côte d’Ivoire une bonne partie de l’électricité que ces pays consomment.

Il est donc clair qu’amputer la région de la Volta du Ghana reviendrait à compromettre l’indépendance énergétique du Ghana, celle des pays environnants et toutes les politiques de développement économique de cette sous-région de l’Afrique de l’ouest avec les conséquences que l’on imagine.

Parce que les sécésionistes du Togoland sont des aventuriers vendus aux Occidentaux.

Parce que le Ghana est le pays le plus stable de la sous-région, le plus avancé en terme d’aménagement technique et technologique des territoires locaux, celui qui a presque toujours assumé ses responsabilités panafricaines qui sont à mon sens la seule voie politique pouvant permettre à l’Afrique de sortir des marasmes politiques économiques et sociaux dans laquelle elle végète.

L’affaire du Togoland met en évidence une fois de plus que ce sont les pouvoirs occidentaux coloniaux qui font barrage chaque fois qu’ils le peuvent à la volonté des Africains de prendre leur destin en main.
Mais plus précisément la fausse affaire du Togoland est à mettre en parallèle avec les prétendus agressions de djihadistes menaçant la stabilité du Sahel.

Les Français et les Étatsuniens ayant besoin de prétextes pour intervenir dans nos pays, pour les déstabiliser et en prendre le contrôle, comme au bon vieux temps des colonies.

Ahmad Ngoubo

Source

Tags: Afrique de l’Ouest, Ghana, Togo, Togoland,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 mai 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)



Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général/Liberté de la presse

Il y a quelques instants, le Secrétaire général a participé au Dialogue de haut niveau en ligne sur la liberté de la presse et la lutte contre la désinformation dans le contexte de la pandémie de COVID-19, un évènement organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il a souligné la pression croissante que les médias ont subie ces dernières années, de nombreux journalistes faisant actuellement face à des menaces, au harcèlement et à des agressions violentes. « Lorsque les journalistes sont attaqués, les sociétés dans leur ensemble en paient le prix », a-t-il déclaré, ajoutant qu’aucune démocratie ne peut fonctionner sans liberté de la presse.

Le Secrétaire général a également déclaré qu’avec la pandémie actuelle, nous assistons à une dangereuse recrudescence de désinformation, allant de conseils de santé nocifs à des discours haineux, en passant par des théories déchaînées de complot. Il a souligné que l’antidote est une information et une analyse fondées sur des faits. Et maintenant plus que jamais, a-t-il dit, nous avons besoin des médias pour documenter ce qui se passe, faire la distinction entre les faits et la fiction, et tenir les dirigeants responsables.

Riposte mondiale à la COVID-19

Le Secrétaire général a également pris la parole, un peu plus tôt ce matin, lors d’un événement en ligne destiné à recueillir des promesses de dons pour financer la riposte mondiale au Coronavirus. Il a remercié la Commission européenne et ses partenaires d’avoir accueilli la conférence, y voyant exactement le type de leadership dont le monde a besoin aujourd’hui.

Le Secrétaire général a souligné à quel point des mesures de santé publique globales et coordonnées sont essentielles pour ralentir la transmission et sauver des vies, mais il a averti que même les pays qui ont pris de telles mesures restent en danger. Il a noté que le virus est susceptible de frapper de nombreux pays qui sont les moins en mesure de faire face. Dans un monde interconnecté, il a souligné que personne n’est à l’abri du danger jusqu’à ce que tout le monde le soit.

Le Secrétaire général a également souligné que les nouveaux diagnostics, thérapies et vaccins contre la COVID-19 doivent être considérés comme des biens publics mondiaux disponibles et abordables pour tous. Pour un monde exempt de COVID-19, il faudra déployer l’effort de santé publique le plus énorme de l’histoire. Il a ajouté qu’avec l’événement et les engagements pris d’aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie dans la mobilisation des ressources pour cette entreprise vitale.

Le Secrétaire général s’est également félicité des généreuses contributions annoncées aujourd’hui en vue de l’objectif initial de 7,5 milliards d’euros. Il a toutefois ajouté que, pour pouvoir aider tout le monde, partout, il faudra probablement cinq fois ce montant.

Liban

À New York, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Ján Kubiš, a fait un exposé devant le Conseil de sécurité au cours d’une séance de consultations sur la situation dans le pays. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a également informé les membres du Conseil des travaux de la Force de maintien de la paix de l’ONU sur le terrain, la FINUL. À l’issue des consultations, il est possible que le Président du Conseil de sécurité, le Représentant permanent Sven Jurgenson, lise une déclaration à la presse.

COVID-19/Afrique orientale et australe 

 L’UNICEF a déclaré aujourd’hui que plus de 127 millions d’enfants en Afrique orientale et australe, qui devaient retourner à l’école cette semaine, resteront chez eux en raison de la menace posée par le virus. 

Dans cette région du monde, un foyer sur cinq a accès à Internet et 84% de la population rurale n’ont pas d’électricité.

L’UNICEF et ses partenaires travaillent sans relâche pour appuyer l’apprentissage par le biais de la radio, de SMS et de documents imprimés.

Cependant, même avec les mesures d’apprentissage alternatives déployées par les gouvernements, ainsi que par l’UNICEF et ses partenaires, des dizaines de millions d’enfants ne pourront pas en bénéficier. Ces enfants sont souvent parmi les plus marginalisés et les plus vulnérables. Ils dépendent largement des écoles pour leur éducation, leur santé, leur sécurité et leur alimentation.

L’UNICEF a souligné que les gouvernements, les entreprises et les parents doivent œuvrer ensemble afin de garantir des moyens inclusifs et réalistes pour atteindre tous les enfants.

COVID-19/Service aérien

Le Programme alimentaire mondial (PAM) veille à faciliter la logistique de la riposte à la pandémie, en fournissant des services aériens à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la communauté humanitaire internationale.

Aujourd’hui, le PAM a annoncé que les Émirats arabes unis (EAU) consacreront à cette fin une flotte de trois appareils jusqu’à la fin de l’année. Cela devrait permettre l’acheminement de cargaisons et de personnels essentiels là où les besoins sont les plus pressants.

Dans les mois à venir, cette flotte aidera au transport de millions d’articles médicaux et de milliers de tonnes de cargaisons humanitaires vers les communautés vulnérables et les travailleurs qui sont en première ligne dans plus de 100 pays.

Les trois appareils feront des rotations entre les Émirats arabes unis et des lieux clefs en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

Dans le cadre de l’appel humanitaire mondial, le PAM a été mandaté de fournir des services humanitaires communs, pour le financement desquels un premier appel de 350 millions de dollars a été lancé.

COVID-19/Somalie  

 En Somalie, l’ONU et ses partenaires soutiennent la réponse du Gouvernement au virus. Le Coordonnateur humanitaire a provisoirement alloué des fonds du Fonds humanitaire pour la Somalie à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’achat de ventilateurs. Des fonds ont également été alloués au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour fournir des générateurs au principal centre de traitement de la COVID-19 à Mogadiscio. 

  En outre, les agences de l’ONU ont alloué 2,6 millions de dollars pour les réponses liées au virus dans le pays.  Dans ce cadre, l’ONU fournit des kits d’hygiène et des équipements de protection individuelle (EPI) au personnel médical qui fournit des services de santé à 30 000 réfugiés et demandeurs d’asile. 

  L’ONU atteint également des dizaines de milliers de personnes avec des articles d’hygiène essentiels, de l’eau potable distribuée par camion-citerne et du matériel de sensibilisation. 

 L’ONU et ses partenaires continuent de répondre aux situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles en Somalie, notamment les inondations et les criquets pèlerins. Rien qu’en mars, 623 000 personnes ont pu bénéficier d’une aide vitale. 

COVID-19/Ghana  

Au Ghana, la Coordonnatrice résidente par intérim, Mme Sylvia Lopez-Ekra, et l’équipe de pays de l’ONU ont réorganisé les ressources existantes pour soutenir la réponse du Gouvernement à la pandémie et à ses impacts sanitaires, économiques et socioéconomiques.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait don de fournitures de laboratoire et de matériels d’analyse.  Elle a également déployé un expert technique de son bureau régional pour l’Afrique afin d’appuyer la coordination et l’assistance au Ministère de la santé et au centre des opérations d’urgence. 

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaille avec le Gouvernement du Ghana pour mesurer l’impact du virus sur l’économie et préparer un plan, avec l’équipe de l’ONU, pour améliorer les moyens de subsistance. 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aidé à mettre en place une permanence téléphonique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour répondre à la violence sexiste. Le Programme alimentaire mondial (PAM) aide le Gouvernement à surveiller les prix des denrées alimentaires. 

Pour sa part, l’UNICEF travaille avec des partenaires pour ouvrir des laboratoires de dépistage au niveau sous-national, tout en collaborant avec le Gouvernement pour avancer les paiements de 322 000 ménages. 

COVID-19/Cameroun

Au Cameroun, ou plus de 2 000 cas de COVID-19 ont été confirmés, la Coordonnatrice résidente, Mme Allegra Baiocchi, et l’équipe de pays de l’ONU appuient le Gouvernement depuis avant la détection du premier cas dans le pays.

Pour ce qui est des besoins de santé immédiats, 14 entités de l’ONU ont élaboré un plan de prévention et de réponse pour appuyer les initiatives nationales avec un déficit de financement de 15,5 millions de dollars.

L’ONU aide au recrutement d’agents de santé, fournit des véhicules pour la recherche des contacts, appuie la fourniture de tests et fournit des équipements médicaux ainsi que des équipements de protection individuelle.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et le Fonds mondial appuient l’achat d’équipements médicaux, y compris de ventilateurs.

ONU-femmes travaille avec des dirigeants religieux et des organisations féminines et de jeunesse, tandis que l’UNICEF et les autorités locales installent des stations de lavage des mains et fournissent des masques aux groupes vulnérables.

COVID-19/Burkina Faso, Mali et Ouest du Niger

Dans le centre du Sahel, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état d’une détérioration sans précédent de la situation dans les zones frontalières entre le Mali, le Burkina Faso et l’ouest du Niger, également connues sous le nom de zone des trois frontières.

Outre l’insécurité, la pandémie de COVID-19 se propage rapidement dans la région qui compte certains des systèmes de santé les plus fragiles au monde.

Plus de trois millions de personnes souffrent à présent d’un grave niveau d’insécurité alimentaire et le nombre de déplacés continue d’augmenter. Un million deux cent mille personnes sont à présent déplacées, quatre fois de plus que l’an dernier, et il y a également 107 000 réfugiés.

L’augmentation de la violence armée contraint non seulement les personnes à fuir leur foyer, mais alors que les écoles et les centres de santé sont pris pour cible, les communautés vulnérables se voient privées des services essentiels.

Le risque de transmission du virus est également aggravé dans les zones à forte densité de population, notamment les sites de déplacement qui n’ont pas un accès adéquat en matière d’abris, d’eau propre, d’hygiène et d’assainissement de base.

Cette année, 7,5 millions de personnes dans les régions affectées ont besoin d’une aide d’urgence. L’ONU et ses partenaires humanitaires demeurent sur le terrain pour livrer une aide vitale mais des ressources urgentes sont nécessaires. À compter de la fin du mois d’avril, seul 12% des 988 millions de dollars nécessaires pour financier la réponse humanitaire avaient été reçus.

Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) a alloué 42 millions de dollars aux pays du centre du Sahel depuis le début de l’année, principalement pour fournir vivres et nutrition, eau, hygiène et assainissement, abris, protection et santé.

Au Burkina Faso, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a condamné les violences perpétrées à l’encontre de réfugiés maliens, faisant 32 blessés. L’incident s’est déroulé au courant du week-end dans le camp de réfugiés de Mentao qui abrite quelque 6 500 réfugiés à proximité de la frontière du Burkina Faso avec le Mali.

Tous les blessés reçoivent actuellement des soins dans des centres de santé. Le HCR a réclamé une enquête urgente sur cet incident.

Contribution financière

La Chine a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 88 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

Tags : Afrique, Liban, Somalie, Ghana, Cameroun, Burkina Faso, Mali, Niger, Sahel,


Maroc : les diplomates méprisent l’Afrique et les africains

Ambassadrice du Maroc au Ghana provoque un scandale à l’aéroport d’Accra

Ambassadrice du Maroc au Ghana provoque un scandale à l’aéroport d’Accra

Il s’agit d’une affaire qui a provoqué un tollé au Ghana et qui prouve à quel point les diplomates marocains méprisent l’Afrique et les africains.

Faits :

Le 1er septembre 2014, le vol de Nezha Alaoui Mhamdi, ambassadrice du Maroc au Ghana arrive à Accra. Selon des médias ghanéens, l’ambassadrice aurait été déçue par la qualité de l’accueil que les officiers du protocole lui ont réservée sur le tarmac. Elle n’aurait pas apprécié la qualité du véhicule mis à sa disposition. N’étant pas à la hauteur des ses attentes, elle refuse de monter à son bord.

Une fois devant les services de la douane, Mme Alaoui M’Hammdi aurait refusé de se soumettre au contrôle de son passeport. Le site Citizenghana.com, citant des sources, précise que des agents du Protocole et d’autres de l’immigration auraient tenté de convaincre la diplomate marocaine, en vain.

« Elle est partie en hâte pour s’asseoir dans sa voiture officielle en attente et est partie dans un manque de respect et un mépris total de la procédure régulière et des employés du salon VIP à la crainte totale et à la surprise totale des spectateurs », indique le média qui signale que « cette attitude de l’ambassadeur du Maroc est méprisable et condamnable » et « aucun Ghanéen n’oserait faire cela en se rendant à Rabat ou Casablanca ». Selon la mâme source, les autorités ghanéennes sont habituées aux frasques de la diplomate marocaine.

Dans un courrier envoyé à sa centrale, Alaoui accuse un citoyen ghanéen dont elle ne cite pas le nom. Voici le texte intégral de ce courrier.

Destinataires: Cabl, Cab2.

Transmission : Confidentielle

Diffusion : Restreinte

Objet : Presse électronique. Allégations mensongères.

J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que le site de presse électronique ghanaweb a publié dans son édition d’hier un article (dont ci-joint copie) relatant des faits inavérés et infondés au sujet de mon arrivée le 2 septembre dernier a l’aéroport d’Accra.

Il y a lieu de souligner a cet effet que j’ai été surprise de découvrir mon arrivée que le véhicule mis à la disposition de l’Ambassade par le Protocole ghanéen et dont était bard un cadre de l’Ambassade, a été détourné et utilise par un passager du même vol, sous le regard impuissant du chauffeur du Protocole. Devant cet état de fait, j’ai préféré, regagner le salon de l’aéroport a pied, en compagnie de ma famille et du cadre de l’Ambassade. Par ailleurs j’ai fait rapporter le surlendemain, ce qui s’est passe » au responsable du Protocole a l’aéroport, lequel s’en est excusé.

Suite à la publication, hier de l’article sus mentionne et choquée par son contenu, j’ai pris contact avec la Directrice adjointe du Protocole ghanéen, laquelle m’a fait part de sa surprise et souligné que l’aéroport n’a notifié aucun incident ni dysfonctionnement. Elle a en outre conclu que ce site électronique est connu pour publier des articles » à la demande ». Elle m’a cet égard suggéré, si cette Mission en considère l’opportunité, de transmettre une Note Verbale aux Affaires Etrangères pour demander ace qu’une enquête interne aux services de l’immigration soit diligentée, afin de définir la source de ces allégations.

A l’examen de ces faits, ainsi qu’au caractère tendancieux de l’article, il semble hautement probable que ce fait anodin, a été dévoyé, surdimensionne et rapporte la presse à sensation, des fins malveillantes, dans l’objectif de nuire à l’image de l’Ambassadeur.

Il convient de rappeler ce sujet, que le passager ayant utilise le véhicule affecte’ l’Ambassade et suivi le déroulement de mon arrivée est un ressortissant ghaneo-egyptien, marié à une ressortissante marocaine, et qui s’est récemment vu débouter de demandes de visas pour un homme d’affaire égyptien dont il s’est fait l’intermédiaire.

L’intéressé, homme d’affaires de sa profession, mais ayant des accointances avec les services sécuritaires et d’immigration, s’était présenté, à mon arrivée au Ghana, l’année dernière, comme une personne ressource, disponible apporter son appui à toute entreprise que l’Ambassade voudrait mener. Il s’est cependant et rapidement avéré que cette personne visait par sa proximité avec l’Ambassade un trafic d’influence et de l’intermédiation des fins inconnues.

La tentative d’interférer dans les tractations commerciales, lors de l’arrivée du Groupe Addoha, l’intermédiation pour des visas en faveurs de personnes ne remplissant pas les conditions, ou devant voyager de façon l’urgente au Maroc, sont autant d’illustrations d’un comportement malsain et de raisons qui lui ont valu la mise a l’écart de l’Ambassade. Aussi, et devant ces velléités malveillantes de ternir l’image de cette Mission et de son représentant, je soumets a l’appréciation du Département, l’opportunité de transmettre une Note Verbale de démenti au Ministère des Affaires Étrangères ainsi qu’une demande de droit de réponse au site de presse électronique ghanéen.

P.S.: Au lieu d’être sanctionnée, Mme Alaoui a juste été mutée. Elle exerce actuellement le poste d’ambassadrice en Ethiopie et Djibouti.

Source : Maroc Leaks, 7 fév 2020

Tags : Maroc, Ghana, Nezha Alaoui Mhamdi, diplomatie, Afrique,

Six pays condamnent le changement de nom du franc CFA en ECO

Cinq pays anglophones d’Afrique de l’Ouest et la Guinée ont critiqué le changement de nom de la monnaie régionale, qui passe du franc CFA à l’ECO.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), composée de huit anciennes colonies françaises et de la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a déclaré en décembre qu’elle allait rebaptiser le franc CFA.

Le Nigeria, la Guinée, la Sierra Leone, le Ghana, le Liberia et la Gambie ont critiqué ce changement à la fin de la réunion de la Zone monétaire d’Afrique de l’Ouest (ZMAO) jeudi.

Ils ont déclaré avoir « pris note avec inquiétude » de l’annonce faite le 21 décembre « de renommer unilatéralement » le franc CFA en ECO d’ici 2020, rapporte l’agence de presse AFP.

Ils ont demandé la tenue d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la CEDEAO – le groupe régional ouest-africain composé de 15 nations – pour discuter de la question, rapporte Bloomberg news.

Le changement de nom du franc CFA n’est pas « en accord avec les décisions de l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour l’adoption de l’éco comme nom d’une monnaie unique indépendante », selon Bloomberg news.

L’année dernière, la CEDEAO, qui comprend l’énorme économie du Nigeria, s’est également fixé pour objectif de créer une monnaie unique, et a également voulu l’appeler l’éco, rapporte l’AFP.

BBC Afrique, 17 jan 2020

Tags : Franc CFA, Eco, CEDEAO, UEMOA, Nigeria,  Guinée,  Sierra Leone,  Ghana,  Liberia, Gambie,