Comment le Maroc méprise les africains!

Maroc contre Afrique : UNE RUSE MÊME PAS ROYALE !

par Abdellatif Bousenane

Non-respect du droit international dans le Sahara occidental, bafouillement des principes élémentaires du droit de la dignité humaine envers le peuple sahraoui, annulation, sans aucun état d’âme, de l’organisation du tournoi de la Coupe d’Afrique des nations à la veille de cette grande fête de football africain, bref le commandeur des croyants ne recule, en fait, devant rien.
Mais d’où vient cette confiance aveugle et arrogante du monarque ? D’où puise-t-il cette assurance totale en l’impunité ?

Imaginons une seule minute qu’un quelconque pays africain à part le Maroc décide d’annuler subitement et sans aucune contrainte majeur l’organisation de telle compétition programmée sur son sol ! Le châtiment le plus ravageur s’abattrait sur ses dirigeants. Ils seraient confrontés sans aucun doute aux sanctions les plus dures par la FIFA avant la CAF.

Sans parler du  » tsunami  » d’une campagne médiatique mondiale très hostile. Toutefois contre El Makhzen, rien, silence complice et scandaleux absolu de la plus grande instance mondiale du foot à savoir la FIFA car la CAF (confédération africaine de football) est affiliée à la FIFA ! D’autant plus que les arguments de  » notre ami le roi  » sont tellement fragiles, sa raison d’annulation avancée est si farfelue que n’importe quel observateur comprendra que ce n’est pas la bonne raison et il s’agit bien d’une ruse même pas royale !

La maladie d’Ebola, est pratiquement maîtrisée ces dernières semaines, puis elle n’est pas généralisée au point qu’on ne peut plus contrôler. Elle ne concerne pas en effet tous les pays qui participent à cette coupe d’Afrique. Au contraire la majorité de pays qualifiés pour l’instant (car les qualifications sont toujours en cours cependant on connaît la plupart des sélections qualifiées) ne sont pas touchés par cette maladie.

Un autre élément qui va à l’encontre de la thèse du Makhzen, le fait qu’effectivement le Maroc maintient toujours ses vols vers les pays africains sans exception il n’a annulé aucun vol en provenance de ces pays ! Et puis tout le monde sait incontestablement que le Maroc, vu sa vulnérabilité, a été toujours assisté techniquement par les puissances occidentales telles que la France, l’Espagne et les Etats-Unis d’Amérique, ainsi donc il n’ y a rien à craindre d’une maladie qui est parfaitement détectable et maîtrisable. Par conséquent, on peut s’interroger légitimement sur les vraies raisons d’une telle décision du moins étrange ! S’agit-il d’un simple calcul économique financier ?

C’est à dire le gouvernement marocain calcule dépenses et recettes et il trouve finalement qu’il n’a pas de bénéfices à tirer de cette organisation ? Donc il n’est pas dans la mesure d’assumer des dépenses supplémentaires dans ce temps de crise ?

Ou plutôt d’un calcul purement politique. Par peur de la contagiosité d’une autre maladie qui s’appelle :  » printemps arabo-africain  » ? Surtout dans ce contexte interne actuel confus où on constate la multiplication de mouvements sociaux. A titre d’exemple l’appel des syndicats à une grève générale ces derniers jours. Sinon par peur de nuire à son image très brillante dans les grands médias mondiaux ?

Ainsi on a peur que les hôtes découvrent une autre réalité. Car, il faut le dire, contrairement à cette image médiatique le Maroc est classé parmi les pays les plus pauvres au monde selon les rapports des Nations-unis sur tous les plans : de l’Education à la Santé, les infrastructures etc. Et les zones touristiques très sophistiquées pour justement satisfaire les touristes européens ne peuvent pas cacher  » toute la misère du royaume « . Peut être pour se venger des Africains qui soutiennent en grande majorité l’indépendance du Sahara occidentale ? La réponse à ces questionnements ne résout pas en revanche l’énigme dont il est question ici : d’où vient cette confiance aveugle et arrogante du monarque ?

Justement, peut être on peut y trouver quelques éléments de réponse en évoquant ce dossier complètement détaché des préoccupations des médias mondiaux  » libres  » et des droits de l’hommiste. Personne n’en parle ! C’est invraisemblable tout de même ! Cette ancienne colonie espagnole qui est sous occupation marocaine depuis maintenant plus de 39 ans qu’aucun état au monde y compris les alliés naturels et éternels de la monarchie chérifienne à savoir les USA et la France, ne reconnait à l’ONU la souveraineté du Maroc sur elle. Donc ce n’est pas l’Algérie qui pose problème. Est ce que l’Algérie est dans la capacité de faire pression sur tous les pays du monde pour ne pas reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidentale ? Soyons sérieux !

Dès lors tout le monde est d’accord que le Sahara n’est pas marocain mais les décideurs ne veulent pas qu’elle soit indépendante ! Ainsi la civilisation dominante aime jouer avec les paradoxes ! Néanmoins, les raisons de ces comportements arrogants de la part des dirigeants d’un pays très pauvre restent tellement mystérieuses!

Le Quotidien d’Oran, 13 nov 2014

Tags : Maroc, Afrique, Ebola, Union Africaine, Sahara Occidental, Front Polisario, FIFA, CAF, CAN, sport, football,

Rapport fuité de la CAF souligne les irrégularités financières

Un groupe de travail conjoint de la FIFA et de la Confédération africaine de football (CAF) souhaite enquêter sur un certain nombre de transactions financières effectuées par la CAF, après qu’un audit a mis en évidence des sujets de préoccupation, rapporte la BBC. Il est rapporté que le Groupe de travail envisage d’étendre la portée de l’audit pour inclure 2013/14, ainsi que le manque de documentation concernant les transactions financières avant 2015. Les domaines de préoccupation devraient comprendre:

• Paiements financiers effectués entre la CAF et la société française de marketing Lagardère;

• Paiements effectués par le fonds de développement FIFA Forward et la CAF aux 54 associations membres et six syndicats de zone d’Afrique;

• Allégations de mauvaise gestion et de détournement de fonds liés au Centre d’excellence de la FAC à Mbankomo, Cameroun;

• Transferts bancaires frauduleux présumés.

Il est entendu que les conclusions de l’audit, contenues dans un rapport de 55 pages compilé par PricewaterhouseCoopers (PwC), mettent en évidence un certain nombre de paiements irréguliers, y compris les frais funéraires. Il est entendu qu’un autre sujet de préoccupation mis en évidence dans le rapport concerne les relations de la CAF avec la société française Tactical Steel.

L’accord avec la société française n’est pas mentionné sur le site Internet de la CAF, mais aurait été conclu peu de temps après qu’Ahmad Ahmad est devenu président de la CAF en 2017. L’assistant personnel d’Ahmad, Loic Gerand, est un vieil ami de Romuald Seiller, le propriétaire de Tactical Steel, rapporte la BBC. Ahmad fait actuellement l’objet d’une enquête par les autorités françaises, qui est également suivie par la commission d’éthique de la FIFA.

« Les changements structurels entrepris par la CAF ne seront pas déraillés par des reportages trompeurs dans certains médias », lit-on dans une déclaration de la CAF. « Le Comité exécutif des FAC se réserve le droit de poursuivre tous les auteurs de réclamations fausses et non fondées dans les médias et les réseaux sociaux ».

Le communiqué indiquait qu’une réunion était prévue le 14 février pour mettre en œuvre les changements structurels recommandés dans la feuille de route de la CAF 2020/2021. Le communiqué reconnaît que «30 ans de gestion désuète et patriarcale au sein de la CAF ont entraîné d’importantes lacunes à tous les niveaux des opérations […] Il ne serait pas réaliste de prétendre que ces changements structurels peuvent tous se produire en quelques semaines. Au contraire, le Comité exécutif est pleinement déterminé à réaliser cette ambition au cours de son mandat. »

Tags : FIFA, CAF, Ahmad Ahmad, vol, détournement, corruption,

CAF : Ahmad Ahmad, l’ami du Maroc, dans la tourmente

Il vient de toucher une belle somme d’argent pour avoir donné au Maroc le feu d’organiser le championnat de futsal dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Mais, apparemment, son esprit corrompu va au-delà de la simple complicité avec Rabat. Une enquête interne menée par le cabinet d’avocats PWC a révélé des malversations de plusieurs millions de dollars.

Selon le site Inside World Football, « Les premiers rapports de l’audit indépendant des finances de la Confédération africaine de football (CAF) pour la période 2017 à 2019 semblent être la dynamite attendue depuis longtemps qui explose à la fois le mandat du président de la CAF, Ahmad Ahmad, ainsi que nombre de ses lieutenants les plus proches ».

Ce rapport « ne peut être comparé qu’aux crimes contre l’humanité », a déclaré l’ancien membre du comité exécutif de la CAF Musa Bility. Il parlait d’un « vol en plein jour de la CAF et de l’avenir du football des Africains » avec « des dizaines de millions » dépensés – en grande partie en espèces – sans aucune pièce justificative.

Il pointe également du doigt d’autres fédérations nationales africaines qui n’ont pas utilisé toute l’étendue de leurs pouvoirs pour exiger des comptes complets à l’Assemblée générale de la CAF 2019 qui, selon lui, aurait montré qu’il était impossible de cacher les dépenses inexpliquées de millions de dollars. «Je suis fermement convaincu que l’Assemblée générale de la CAF peut avoir commis un crime et avoir manqué à ses devoirs en acceptant que de tels comptes lui soient présentés de manière aussi désinvolte.»

Beaucoup de blâme est jeté à la porte de la FIFA, et son président Gianni Infantino, dont il dit que la crédibilité est maintenant remise en question pour avoir permis « à ses lieutenants de confiance et aux membres du Conseil de la FIFA de piller ouvertement l’organisation… L’histoire se rappellera comment Infantino s’est donné la peine d’utiliser la FIFA et ses organes pour protéger les mêmes personnes qui ont maintenant tordu les bras du jeu africain. »

Plus en détail, Bility, qui a vu une copie du rapport, a déclaré: «Des dépenses ont été engagées pour payer les dépenses des épouses des responsables de la CAF, les funérailles des membres de la famille et même le mariage d’une fille d’un haut fonctionnaire de l’Exco de la CAF. Le rapport d’audit, brillant par sa clarté, montre un crime manifeste, le blanchiment d’argent, le vol, la destruction de pièces justificatives officielles pour couvrir leur piste d’audit et l’abus de pouvoir. »

Le mandat d’Ahmad au sein des FAC a été controversé et parfois brutal – sur les plans politique, commercial et social. Il a politiquement renvoyé quiconque a contesté son autorité, a dépensé l’argent des CAF comme s’il s’agissait de son propre argent, a été accusé de multiples actes de corruption autour de l’attribution de contrats commerciaux, en plus d’être sous le feu de plusieurs chefs d’accusation de harcèlement sexuel contre des femmes au sein de l’organisation des CAF – des femmes qui se sont manifestées et ont porté plainte, mais sur lesquelles la FIFA d’Infantino a agi de façon honteuse. Les accusations de harcèlement sexuel à elles seules auraient dû suffire pour que la FIFA suspende immédiatement Ahmad en attendant l’enquête.

Insideworldfootball a d’abord dévoilé les allégations de corruption et de harcèlement sexuel présumées d’Ahmad en mars et avril 2019. Les preuves étaient claires, les plaintes ont été déposées auprès des enquêteurs déontologiques de la FIFA, mais Ahmad et ses hommes de main n’ont pratiquement pas été obstrués.

Avec Inside World Football 

Tags : Maroc, FIFA, CAF, Ahmad Ahmad, corruption, détournement, malversation, PWC,

Union africaine : Une réunion, de nombreux dossiers et des «défis» pour les Etats membres

Le sommet de l’Union Africaine est prévu les 9 et 10 février prochain à Addis-Abeba en Ethiopie. Ce sera le moment pour l’Egypte, actuelle présidente de l’UA, de laisser la place à l’Afrique du Sud. L’arrivée de ce grand pays du continent à la tête de l’organisation panafricaine aura certainement des effets importants sur de nombreux dossiers et « défis » posés aux Etats membres.

Parmi eux, celui du Sahara occidental qui a connu durant ces derniers mois de nouveaux développements qui ne sont pas en faveur d’un règlement pacifique du conflit, notamment après la décision de plusieurs pays d’ouvrir des représentations consulaires à Laâyoune , en contradiction avec le droit international et les résolutions des Nations unies.

Autre dossier, celui de l’accès des femmes africaines à l’indépendance économique. «Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) cette année, nous avons la possibilité de permettre aux femmes entrepreneures de bénéficier de manière significative de ce qui deviendra le plus grand marché commun dans le monde», a dit hier le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans son message hebdomadaire : «From the Desk of the President» (du bureau du président).

Tout comme il ne peut y avoir de véritable égalité entre les sexes sans émancipation économique des femmes, il ne peut non plus y avoir de croissance économique durable sans la pleine participation des femmes au développement de leur pays, a-t-il précisé. Il a noté également que la présidence sud-africaine de l’UA coïncide avec la fin de la décennie des Nations unies pour les femmes africaines et le 25e anniversaire de la Conférence mondiale sur les femmes, où les pays membres des Nations Unies ont adopté le vaste programme d’action de Beijing pour une plus grande égalité pour les femmes.

«Nous voulons utiliser notre mandat en tant que président de l’UA pour améliorer la représentation des femmes dans les processus de prises de décisions économiques et politiques dans leur pays d’origine, à l’UA, à l’ONU et dans d’autres organisations multilatérales», a-t-il poursuivi.

Le président Ramaphosa a souligné récemment, lors d’un séminaire avec les chefs de missions sud-africaines dans les pays africains, que son pays placera l’approfondissement de l’intégration économique en Afrique au cœur de ses priorités durant sa présidence de l’UA.

Il s’agit, selon le chef d’Etat sud-africain, d’«un moment historique» que l’Afrique du Sud doit saisir pour contribuer «aux côtés des frères africains à la concrétisation de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine».

ReportersDz, 5 fév 2020

Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Futsal, CAN, FIFA, UA, femmes, égalité des sexes,

Les mesures CAF-KAIENNES d’Ahmad Ahmad pour plaire au Maroc

POUR S’ALIGNER SUR LES THÈSES DU MAKHZEN, AHMAD AHMAD SANCTIONNE LOURDEMENT LES RÉCALCITRANTS DU TOURNOI FUTSAL ORGANISÉ À LAYOUNE : CAF-KAIEN !

Par Ferhat Zafane :

Pour avoir opté pour le boycott de ce tournoi, l’île Maurice vient d’être lourdement sanctionnée par la Confédération africaine de football (CAF). Le choix de l’Île Maurice a été motivé par des raisons de » politique internationale.

«En agissant ainsi, le gouvernement mauricien s’alignerait sur la politique de boycott de l’Afrique du Sud. L’attitude de l’Île Maurice est intervenue, après la notification faite le 28 janvier par le ministère des Sports à la Mauritius Football Association (MFA), précisant que le tournoi aura lieu dans la ville de Laâyoune dans le sud du Maroc.

Face à ce comportement, la réaction de la Confédération africaine de football (CAF) ne s’est pas fait attendre. L’instance de gestion du football a infligé à l’Île Maurice, une amende de 75 000 dollars ainsi que deux CAN de suspension. La Confédération africaine de football (CAF) a lourdement sanctionné l’Île Maurice après son retrait de la Coupe d’Afrique des Nations 2020 de futsal, qui se tient actuellement à Laâyoune.

Le jury disciplinaire de l’instance panafricaine a examiné ce jeudi 30 janvier 2020 tous les documents relatifs au retrait de l’île Maurice. Considérant les statuts de la CAF et le règlement de la CAN de futsal, le jury a décidé d’imposer à la fédération mauricienne de football une amende de 75.000 dollars (722.018 dirhams) et de suspendre l’équipe mauricienne pour les deux prochaines éditions de la CAN de futsal.

Pour rappel, l’Afrique du Sud a mis la pression sur l’Île Maurice pour qu’elle quitte la ville marocaine et le tournoi africain. Selon des sources proches du dossier, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC, Southern African Development Community), manipulée par l’Afrique du Sud, a menacé le petit pays de l’océan indien de l’exclure de l’organisation et ainsi de le priver des subventions annuelles dont il bénéficie.

Le double-jeu de la FIFA

Censée dissocier sa discipline de la politique, la Fédération internationale de football (Fifa) est en train de faire dans le double jeu dans l’affaire de la domiciliation par le Maroc de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations de futsal (28 janvier-7 février) dans la ville sahraouie occupée de Laâyoune.

Alors qu’elle a considéré la République arabe sahraouie démocratique (RASD) comme étant un pays à part entière dans un appel à concurrence pour les droits TV des éliminatoires africaines des deuxième et troisième tours de la Coupe du monde 2022, l’instance internationale s’est contredite en reconnaissant le déroulement de la CAN-2020 de futsal dans la ville de Laâyoune occupée qui relève du territoire de la RASD.

Pas plus tard que dimanche, la Fifa a présenté ce rendez-vous continental dans ses différents supports médiatiques comme un événement devant se dérouler dans une ville du Maroc, alors que Laâyoune est considérée par l’ONU comme territoires non autonomes sous occupation marocaine

F.Z.

La Tribune des lecteurs, 1 fév 2020

Tags : Maroc, Sahara Occidental, CAF, FIFA, Ahmad Ahmad, futsal,

Avec la CAN de futsal, la FIFA encourage l’occupation du Sahara Occidental

Cette semaine a commencé la Coupe d’Afrique des nations de futsal qui se déroule jusqu’au 7 février 2020. Sponsorisée par Total, cette CAN de futsal est organisée par le Maroc, vainqueur de la dernière édition.

Loin d’être seulement une rencontre sportive, cet événement est un vrai message politique de la part du Maroc. En effet, la compétition se tient à Laâyoune, au Sahara occidental occupé. Depuis 1975, le Maroc revendique le territoire sahraoui et en occupe illégalement la plus grande partie.

L’organisation de la CAN de futsal dans cette ville vise donc à illustrer et normaliser l’occupation marocaine, Laâyoune étant de plus revendiquée comme étant la capitale de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Cette situation a été contestée par l’Afrique du Sud et l’Algérie. Bien que non qualifiée pour la phase finale de la compétition, l’Algérie a exprimé son fort désaccord avec le lieu de celle-ci. Le Comité olympique algérien a dénoncé dans un communiqué le choix de Laâyoune, ville « ayant un statut de zone occupée, et ce, en violation des statuts de la CAF, de la FIFA, des principes de la Charte et des idéaux olympiques ainsi que de la charte de l’Union africaine », visant à « la normalisation de l’occupation du Sahara Occidental et à mettre la communauté africaine et internationale devant le fait accompli ».

L’Afrique du Sud a, elle, renoncé à participer à la CAN en la boycottant, afin de respecter la position de son gouvernement et les résolutions de l’Union africaine sur le Sahara occidental. La nation australe a été remplacée par Maurice, qui, après avoir joué un match de la compétition, s’en est également retirée le 30 janvier.

La FIFA a fait le choix d’ignorer délibérément la situation politique entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, et de considérer Laâyoune comme faisant partie du Maroc, niant l’occupation illégale du Sahara Occidental. Si, comme le relève le journal algérien El Watan, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a préféré ne pas se rendre dans la ville occupée par crainte du scandale, il a par la suite affirmé dans un tweet en arabe que « Le tournoi Futsal CAN-2020 se déroulera du 28 janvier 2020 au 7 février 2020 dans la ville marocaine de Laâyoune ».

La moralisation de la FIFA est décidément loin d’être achevée.

Sabrina Chatouani

Source: L’Avant-garde, 1 fév 2020

Tags : Sahara Occidental, CAN, Futsal, FIFA, Maroc, Algérie, sport,