Maroc : Note confidentielle sur l’économie du Mali

Maroc, Mali, économie,

FICHE SUCCINCTE SUR L’ECONOMIE MALIENNE
I. DONNEES GENERALES

I.1. Données géographiques et démographiques
Superficie : 1.241. 231 km² (Maroc : 710.850 km²)
Villes principales : Bamako, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes
Langue officielle: Français
Langues courante : mandingue (bambara, malinke, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï…
Fête nationale : 22 septembre (indépendance, en 1960)
Population : 15,970 millions (CIA World Factbook, juillet 2013)
Densité: 11,1 habitants/km² (CIA World Factbook, 2010)
Croissance démographique : 3,01 % (CIA World Factbook, 2013)
Espérance de vie : 54,55 ans (à la naissance, CIA World Factbook, 2013)
Taux d’alphabétisation : 27,7 % (15 ans et plus, CIA World Factbook, 2013)
Religion (s): Islam 94 %, christianisme 4 %, animisme 2 % (CIA World Factbook)
Indice de développement humain : 182ème sur 187 pays (PNUD, 2012)

I.2. Données économiques

I.3. Principaux clients :

Chine (53,7%), Malaisie (11,2%), Indonésie (5,4%) (CIA World Factbook, 2012)

I.4. Principaux fournisseurs :

France (10,9%), Sénégal (9,7%), Chine (8,4%), Côte d’Ivoire (8%) (CIA World Factbook, 2012)
I.5. Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
agriculture : 38,8 %
industrie : 21,9 %
services : 39,3 %

II. PRESENTATION DES SECTEURS CLES

II. 1. Rappel

L’économie malienne a connu une récession en 2012, avec une croissance négative de 1.5 %, contre une prévision initiale de +5.6 %. Les secteurs secondaire (-2,2%) et tertiaire (-8.8%) ont été particulièrement affectés. Le secteur du BTP a été le plus sinistré avec une chute de 20% de son activité. De même pour le secteur tertiaire la baisse a été généralisée : -10% pour le commerce, -10% pour les services financiers, -10% pour les services non marchands. Certaines activités comme le transport aérien ou l’hôtellerie ont connu des baisses pouvant atteindre 30 %.

Le budget de l’Etat a été revu à la baisse et s’est concentré sur le strict nécessaire en 2013 : traitements de fonctionnaires, arriérés externes, dépenses de défense, financement des élections et secteurs sociaux.
La pauvreté s’est aggravée à cause de la triple crise alimentaire, sécuritaire et politique. Elle s’élèvait à 42.7 % en 2012, contre 41.7 % en 2011. Une grave crise humanitaire a commencé en janvier 2012 avec 237 000 personnes déplacées, 410 000 réfugiés et pas moins de 4.6 millions de Maliens en risque d’insécurité alimentaire. Le gouvernement a donc maintenu les dépenses prévues pour les secteurs sociaux (éducation, santé, protection sociale) soit 33.45 % des dépenses totales.

Les indicateurs sociaux se sont améliorés ces dernières années mais les progrès vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 restent mitigés.

La reprise serait néanmoins de retour en 2013 avec une prévision de 5.4 % de croissance, grâce au dynamisme des secteurs agricole et aurifère, ainsi que la reprise de l’aide internationale.

II.2. Agriculture

L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche et foresterie) qui occupe plus de 70% de la population active, contribue à hauteur de 43% au PIB et fournit 30% des recettes d’exportation.

Le sous-secteur agriculture repose essentiellement sur la production végétale industrielle (coton, canne à sucre, etc.) et sur la production céréalière (riz, mil, sorgho, maïs,) et légumineuse (haricot, sésame, arachide, etc.).

La filière du coton, avec une production de 630.000 tonnes en 2013, représente 16% du PIB. Environ, 3 millions de maliens vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il est, après l’or, la 2ème source d’exportation avec 196 milliards de Fcfa en 2012.

Le Mali est le 1er pays africain producteur de coton. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT).

Les terres disponibles particulièrement propres à l’Agriculture et à l’Élevage occupent près de 46 millions d’hectares. 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables.

Le Mali a un potentiel irrigable de plus de 2 millions d’hectares, dont plus de la moitié, par gravitation. L’Office du Niger dispose, à lui tout seul, d’un potentiel irrigable de près d’un million d’hectares.

Il existe de réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà.

II.3. Elevage-pêche

L’élevage occupe une place importante dans l’économie participant à 25 % du PIB du secteur primaire et 11 % du PIB national. Ainsi, le bétail est le 3e produit d’exportation du Mali après l’or et le coton.

Les exportations se constituent essentiellement de bétails sur pied, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger ; les Camelins sont acheminés vers la Mauritanie et l’Algérie.

S’agissant de la pêche, il existe trois principales zones de production de poisson qui sont le Delta intérieur du Niger, le lac de selingué et le lac de Manantali.

La pêche contribue au PIB pour environ 4,2% et a créé 500 000 emplois. La production halieutique est estimée à plus de 150.000t/an, plaçant ainsi le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.

II.4. Mines

Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir et regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Le secteur minier est l’un des plus rentables au Mali par sa contribution au PIB. Le Mali est le 3e pays producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana.

Outre l’or, l’industrie extractive concerne les matériaux de construction (marbre, argile, grès, dolérite, granit…), le sel gemme, les pierres semi-précieuses telles que le grenat, etc.

Les revenus tirés de l’or représentent environ 25 % du PIB et 75 % des recettes d’exportation. La part de l’or dans l’économie n’a cessé de croître au cours des 20 dernières années, sans création endogène de la valeur ajoutée à travers une transformation locale de l’or.

Le secteur minier attire de nombreux investissements directs étrangers. Ce qui explique la présence de sociétés comme RANDGOLD, ANGLOGOLD ASHANTI, MERREX GOLD, IAM.

II.5. Pétrole

La prospection sur les hydrocarbures est actuellement menée sur le bassin de Taoudénit et le graben de Gao par cinq (5) sociétés (BARAKA VENTURE, MALI PETROLEUM, MALI OIL, MARKMORE et ENERGETIC). Vingt-trois (23) blocs sont attribués sur un total de vingt-sept (27).
Beaucoup de permis pétroliers ont été accordés « en un temps record » dans le début des années 2000, mais la plupart des sociétés qui ont reçu ces permis n’ont pas les capacités techniques et financières pour l’exploitation.

Le Mali n’ayant pas d’accès à la mer, « les sociétés sont moins enthousiastes que pour les gisements offshore du golfe de Guinée, où il est facile d’exporter le brut. »

II.6. Énergie

La consommation énergétique provient en grande partie (81 %) du bois et du charbon de bois, largement devant les produits pétroliers (16 %) et l’électricité (3 %). Cette surconsommation des produits du bois (6 millions de tonnes en 2002) crée une pression trop forte sur les forêts et accélère la désertification.

Seulement, 16% de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux n’est que de 1%. Selon l’OCDE, l’électricité malienne est fournie à 80% par les centrales hydrauliques et à 20% par les centrales thermiques. Les délestages et coupures d’électricité commencent à partir du mois de janvier, quand les barrages n’ont pas recueilli assez d’eau.

Par ailleurs, le Mali dispose de ressources appréciables d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et hydroélectricité). Mais celles-ci sont à ce jour faiblement exploitées. Le meilleur gisement éolien du Mali se situe dans le Nord du pays.

Le potentiel hydraulique : Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali, le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1 780 km au Mali et leurs principaux affluents. Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m3 le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m3 le potentiel en eaux souterraines renouvelables.

II.7. Industrie :

Il existe actuellement plus de 450 entreprises industrielles, dont plus de 340 en activité. 70% d’entre elles sont installées à Bamako. Elles emploient plus de 18.000 personnes. Il s’agit essentiellement d’industrie de transformation de la production agricole : biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine de textile et de tabac.

II.8. Tourisme

Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus importantes curiosités naturelles sont :
les falaises de Bandiagara et le Plateau Dogon,
la réserve de Biosphère de la Boucle de Baoulé,
la réserve des Éléphants du Gourma,
les sites éco touristiques constitués des bassins des fleuves Sénégal et Niger et les ressources du Delta central du Niger,
les dunes et désert du Nord du pays,
les parcs, forêts et réserves (réserve du Bafing notamment), etc.

III. Plan pour la relance durable du Mali 2013-2014
Les options stratégiques de la politique macro-économique du Gouvernement sont désormais orientées autour du désengagement de l’Etat des activités productrices et commerciales, de la promotion du secteur privé et associatif, de la décentralisation des décisions et des actions de développement, de la responsabilité des communautés villageoises, notamment dans l’aménagement et la gestion de leurs territoires.

Selon le FMI, les entreprises au Mali se heurtent à un des environnements les plus difficiles au monde. Le Gouvernement s’est donc engagé à combattre la corruption, à faciliter l’accès à la finance et à améliorer la qualité des services publics, et à assouplir les procédures en matière d’investissement.

Les principales actions envisagées pour la relance économiques sont notamment :

1) L’identification des entreprises affectées par la crise et la défiscalisation des dépenses liées à leur réhabilitation ;
2) L’apurement progressif des instances de paiement au Trésor public en faveur des entreprises ;
3) L’indemnisation des victimes de la crise ;
4) La mise en œuvre des mesures d’allégements fiscaux ;
5) La poursuite de la procédure de création de fonds de garantie du secteur privé ;
6) La réhabilitation des infrastructures de base à caractère économique (routes, énergies, télécommunications…) ; et
7) La mise à disposition de fonds destinés à la couverture des besoins en fonds de roulement des entreprises.

Quelques opérateurs économiques maliens :
Modibo Keita, PDG de GDCM (céréales) ;
Boubacar Tandja, (import/export-commercialisation du riz) ;
Bakary Togola (grand exportateur de la Mangue) ;
Youssouf Traoré (transport routier) ;
Moussadek Bally (hommes d’affaires et propriétaire de trois grands hôtels à Bamako) ;
Aliou Boubacr Dialoo (homme d’affaires et PDG de Wassoul’OR) ;
Mamadou Djigué,(Import/Export- notamment l’agroalimentaire).

IV. Protections et garanties des investissements
L’appartenance du Mali aux deux organisations sous-régionales que sont l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), en font un site d’investissement fort prometteur.
Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques ou morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises.

Les litiges pouvant survenir entre les investisseurs étrangers et l’État sont réglés d’abord par la procédure à l’amiable ou dans le cadre des accords bilatéraux de protection des investissements étrangers. En cas d’échec, les parties auront recours à la procédure d’arbitrage qui est celle prévue par la Convention du 18 mars 1965 créant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements entre États et ressortissants d’autres États (CIRDI), établie sous l’égide de la Banque Mondiale et ratifiée par le Mali le 3 janvier 1978.

Trois régimes d’agrément sont prévus dans l’actuel Code des Investissements, à savoir :

Le régime A, appelé régime des petites et moyennes entreprises. Il concerne les investissements d’un montant inférieur à 150 Millions de Francs CFA.

Le régime B, appelé régime des grandes entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à 150 Millions de Francs CFA.
Le régime dit des zones franches, pour les entreprises nouvelles tournées principalement vers l’exportation qui peuvent écouler jusqu’à 20% de leur production sur le marché national.

V. Récapitulatif des besoins :

L’éducation (réhabilitation des écoles et constructions de nouvelles salles de classe) ;
Le transport (construction de nouvelles routes bitumées et des pistes locales et communales);
l’irrigation ;
L’approvisionnement en électricité (les installations hydrauliques et énergétiques doivent être renforcées ;  la remise en état des centrales électriques des centres urbains de la zone Nord) ;
Soutien au monde rural  pour assurer la sécurité alimentaire (investir dans les filières agricoles) ;
La remise en état des stations de pompages/ puits des centres urbains de la zone Nord ;
Soutien au secteur tertiaire (NTIC) ;

Formation professionnelle (carence des écoles de formation à l’image de l’OFPPT au Maroc) ;
Manque flagrant d’infrastructures sanitaires même dans la capitale (vétusté des structures existantes : nécessité de réhabilitation ou de mise à niveau) ;
Besoin d’accès au traitement du VIH pour les personnes touchées par la maladie (destruction totale ou partielle des centres de soins au Nord par les jihadistes) ;
Reconstruction et réhabilitation des sites et monuments endommagés pendant le conflit ;
Sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.

VI- RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MAROC ET LE MALI

Les opérateurs économiques marocains jouent un rôle grandissant au Mali : le 22 juillet 2008, dans le cadre de la privatisation de la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), détenues par l’Etat malien, la Banque Marocaine Attijari WafaBank s’est adjugée 51% des actions de l’Etat malien. Même chose pour Maroc Télécom qui détient 42% du marché de la téléphonie, en commençant par 17% au début.

Il faut signaler aussi que la BMCE détient 70% de la BOA (Bank of Africa) et que la Banque populaire est majoritaire à Atlantic Bank.

Il y a lieu de souligner que selon le Ministre malien du Commerce, les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des aspirations attendues (30 millions de Dollars US)), quand bien même ils ont connu un saut qualitatif ces dernières années.

#Maroc #Mali #Economie

Maroc: Fiche confidentielle sur la situation économique en 2016

Maroc, situation économique en 2016, économie, activités tertiaires, activités secondaires,

Redressement progressif de l’activité économique nationale hors agriculture en 2016, en lien avec la relative accélération des activités tertiaires et le bon comportement des activités secondaires.

Les principaux baromètres conjoncturels, tant au niveai de l’offre que de la demande se seraient favorablement comportés en 2016 reflétant le bon comportement de l’activité économique hors agriculture. En effet, les composantes du secteur secondaire, particulièrement les secteurs émergents, ont globalement confirmé les espérances attendues des secteurs modernes, ce qui est reflété dans la dynamique constatée de leurs exportations.

Pour leur part, les activités tertiaires auraient continué de soutenir l’activité économique, grâce, notamment, à la dynamique des activités du transport et des télécommunications et à la reprise de l’activité touristique:

La suite :

#Maroc #Economie

Marocleaks : Fiche sur l’économie malienne

Mali, économie, Maroc,

FICHE SUCCINCTE SUR L’ECONOMIE MALIENNE

I. DONNEES GENERALES
I.1. Données géographiques et démographiques
• Superficie : 1.241. 231 km² (Maroc : 710.850 km²)
• Villes principales : Bamako, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes
• Langue officielle: Français
• Langues courante : mandingue (bambara, malinke, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï…
• Fête nationale : 22 septembre (indépendance, en 1960)
• Population : 15,970 millions (CIA World Factbook, juillet 2013)
• Densité: 11,1 habitants/km² (CIA World Factbook, 2010)
• Croissance démographique : 3,01 % (CIA World Factbook, 2013)
• Espérance de vie : 54,55 ans (à la naissance, CIA World Factbook, 2013)
• Taux d’alphabétisation : 27,7 % (15 ans et plus, CIA World Factbook, 2013)
• Religion (s): Islam 94 %, christianisme 4 %, animisme 2 % (CIA World Factbook)
• Indice de développement humain : 182ème sur 187 pays (PNUD, 2012)

I.2. Données économiques

I.3. Principaux clients :
Chine (53,7%), Malaisie (11,2%), Indonésie (5,4%) (CIA World Factbook, 2012)
I.4. Principaux fournisseurs :
France (10,9%), Sénégal (9,7%), Chine (8,4%), Côte d’Ivoire (8%) (CIA World Factbook, 2012)
I.5. Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
• agriculture : 38,8 %
• industrie : 21,9 %
• services : 39,3 %

II. PRESENTATION DES SECTEURS CLES
II. 1. Rappel
L’économie malienne a connu une récession en 2012, avec une croissance négative de 1.5 %, contre une prévision initiale de +5.6 %. Les secteurs secondaire (-2,2%) et tertiaire (-8.8%) ont été particulièrement affectés. Le secteur du BTP a été le plus sinistré avec une chute de 20% de son activité. De même pour le secteur tertiaire la baisse a été généralisée : -10% pour le commerce, -10% pour les services financiers, -10% pour les services non marchands. Certaines activités comme le transport aérien ou l’hôtellerie ont connu des baisses pouvant atteindre 30 %.
Le budget de l’Etat a été revu à la baisse et s’est concentré sur le strict nécessaire en 2013 : traitements de fonctionnaires, arriérés externes, dépenses de défense, financement des élections et secteurs sociaux.

La pauvreté s’est aggravée à cause de la triple crise alimentaire, sécuritaire et politique. Elle s’élèvait à 42.7 % en 2012, contre 41.7 % en 2011. Une grave crise humanitaire a commencé en janvier 2012 avec 237 000 personnes déplacées, 410 000 réfugiés et pas moins de 4.6 millions de Maliens en risque d’insécurité alimentaire. Le gouvernement a donc maintenu les dépenses prévues pour les secteurs sociaux (éducation, santé, protection sociale) soit 33.45 % des dépenses totales.

Les indicateurs sociaux se sont améliorés ces dernières années mais les progrès vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 restent mitigés.

La reprise serait néanmoins de retour en 2013 avec une prévision de 5.4 % de croissance, grâce au dynamisme des secteurs agricole et aurifère, ainsi que la reprise de l’aide internationale.

II.2. Agriculture
L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche et foresterie) qui occupe plus de 70% de la population active, contribue à hauteur de 43% au PIB et fournit 30% des recettes d’exportation.
Le sous-secteur agriculture repose essentiellement sur la production végétale industrielle (coton, canne à sucre, etc.) et sur la production céréalière (riz, mil, sorgho, maïs,) et légumineuse (haricot, sésame, arachide, etc.).
La filière du coton, avec une production de 630.000 tonnes en 2013, représente 16% du PIB. Environ, 3 millions de maliens vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il est, après l’or, la 2ème source d’exportation avec 196 milliards de Fcfa en 2012.

Le Mali est le 1er pays africain producteur de coton. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT).
Les terres disponibles particulièrement propres à l’Agriculture et à l’Élevage occupent près de 46 millions d’hectares. 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables.
Le Mali a un potentiel irrigable de plus de 2 millions d’hectares, dont plus de la moitié, par gravitation. L’Office du Niger dispose, à lui tout seul, d’un potentiel irrigable de près d’un million d’hectares.

Il existe de réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà.

II.3. Elevage-pêche
L’élevage occupe une place importante dans l’économie participant à 25 % du PIB du secteur primaire et 11 % du PIB national. Ainsi, le bétail est le 3e produit d’exportation du Mali après l’or et le coton.

Les exportations se constituent essentiellement de bétails sur pied, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger ; les Camelins sont acheminés vers la Mauritanie et l’Algérie.
S’agissant de la pêche, il existe trois principales zones de production de poisson qui sont le Delta intérieur du Niger, le lac de selingué et le lac de Manantali.
La pêche contribue au PIB pour environ 4,2% et a créé 500 000 emplois. La production halieutique est estimée à plus de 150.000t/an, plaçant ainsi le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.

II.4. Mines
Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir et regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Le secteur minier est l’un des plus rentables au Mali par sa contribution au PIB. Le Mali est le 3e pays producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana.
Outre l’or, l’industrie extractive concerne les matériaux de construction (marbre, argile, grès, dolérite, granit…), le sel gemme, les pierres semi-précieuses telles que le grenat, etc.

Les revenus tirés de l’or représentent environ 25 % du PIB et 75 % des recettes d’exportation. La part de l’or dans l’économie n’a cessé de croître au cours des 20 dernières années, sans création endogène de la valeur ajoutée à travers une transformation locale de l’or.
Le secteur minier attire de nombreux investissements directs étrangers. Ce qui explique la présence de sociétés comme RANDGOLD, ANGLOGOLD ASHANTI, MERREX GOLD, IAM.

II.5. Pétrole
La prospection sur les hydrocarbures est actuellement menée sur le bassin de Taoudénit et le graben de Gao par cinq (5) sociétés (BARAKA VENTURE, MALI PETROLEUM, MALI OIL, MARKMORE et ENERGETIC). Vingt-trois (23) blocs sont attribués sur un total de vingt-sept (27).

Beaucoup de permis pétroliers ont été accordés « en un temps record » dans le début des années 2000, mais la plupart des sociétés qui ont reçu ces permis n’ont pas les capacités techniques et financières pour l’exploitation.
Le Mali n’ayant pas d’accès à la mer, « les sociétés sont moins enthousiastes que pour les gisements offshore du golfe de Guinée, où il est facile d’exporter le brut. »

II.6. Énergie
La consommation énergétique provient en grande partie (81 %) du bois et du charbon de bois, largement devant les produits pétroliers (16 %) et l’électricité (3 %). Cette surconsommation des produits du bois (6 millions de tonnes en 2002) crée une pression trop forte sur les forêts et accélère la désertification.
Seulement, 16% de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux n’est que de 1%. Selon l’OCDE, l’électricité malienne est fournie à 80% par les centrales hydrauliques et à 20% par les centrales thermiques. Les délestages et coupures d’électricité commencent à partir du mois de janvier, quand les barrages n’ont pas recueilli assez d’eau.

Par ailleurs, le Mali dispose de ressources appréciables d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et hydroélectricité). Mais celles-ci sont à ce jour faiblement exploitées. Le meilleur gisement éolien du Mali se situe dans le Nord du pays.
Le potentiel hydraulique : Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali, le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1 780 km au Mali et leurs principaux affluents. Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m3 le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m3 le potentiel en eaux souterraines renouvelables.

II.7. Industrie :

Il existe actuellement plus de 450 entreprises industrielles, dont plus de 340 en activité. 70% d’entre elles sont installées à Bamako. Elles emploient plus de 18.000 personnes. Il s’agit essentiellement d’industrie de transformation de la production agricole : biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine de textile et de tabac.

II.8. Tourisme
Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus importantes curiosités naturelles sont :
• les falaises de Bandiagara et le Plateau Dogon,
• la réserve de Biosphère de la Boucle de Baoulé,
• la réserve des Éléphants du Gourma,
• les sites éco touristiques constitués des bassins des fleuves Sénégal et Niger et les ressources du Delta central du Niger,
• les dunes et désert du Nord du pays,
• les parcs, forêts et réserves (réserve du Bafing notamment), etc.

III. PLAN POUR LA RELANCE DURABLE DU MALI 2013-2014
Les options stratégiques de la politique macro-économique du Gouvernement sont désormais orientées autour du désengagement de l’Etat des activités productrices et commerciales, de la promotion du secteur privé et associatif, de la décentralisation des décisions et des actions de développement, de la responsabilité des communautés villageoises, notamment dans l’aménagement et la gestion de leurs territoires.

Selon le FMI, les entreprises au Mali se heurtent à un des environnements les plus difficiles au monde. Le Gouvernement s’est donc engagé à combattre la corruption, à faciliter l’accès à la finance et à améliorer la qualité des services publics, et à assouplir les procédures en matière d’investissement.

Les principales actions envisagées pour la relance économiques sont notamment :
1) L’identification des entreprises affectées par la crise et la défiscalisation des dépenses liées à leur réhabilitation ;
2) L’apurement progressif des instances de paiement au Trésor public en faveur des entreprises ;
3) L’indemnisation des victimes de la crise ;
4) La mise en œuvre des mesures d’allégements fiscaux ;
5) La poursuite de la procédure de création de fonds de garantie du secteur privé ;
6) La réhabilitation des infrastructures de base à caractère économique (routes, énergies, télécommunications…) ; et
7) La mise à disposition de fonds destinés à la couverture des besoins en fonds de roulement des entreprises.

Quelques opérateurs économiques maliens :
– Modibo Keita, PDG de GDCM (céréales) ;
– Boubacar Tandja, (import/export-commercialisation du riz) ;
– Bakary Togola (grand exportateur de la Mangue) ;
– Youssouf Traoré (transport routier) ;
– Moussadek Bally (hommes d’affaires et propriétaire de trois grands hôtels à Bamako) ;
– Aliou Boubacr Dialoo (homme d’affaires et PDG de Wassoul’OR) ;
– Mamadou Djigué,(Import/Export- notamment l’agroalimentaire).

IV. PROTECTIONS ET GARANTIES DES INVESTISSEMENTS
L’appartenance du Mali aux deux organisations sous-régionales que sont l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), en font un site d’investissement fort prometteur.
Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques ou morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises.

Les litiges pouvant survenir entre les investisseurs étrangers et l’État sont réglés d’abord par la procédure à l’amiable ou dans le cadre des accords bilatéraux de protection des investissements étrangers. En cas d’échec, les parties auront recours à la procédure d’arbitrage qui est celle prévue par la Convention du 18 mars 1965 créant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements entre États et ressortissants d’autres États (CIRDI), établie sous l’égide de la Banque Mondiale et ratifiée par le Mali le 3 janvier 1978.

Trois régimes d’agrément sont prévus dans l’actuel Code des Investissements, à savoir :
• Le régime A, appelé régime des petites et moyennes entreprises. Il concerne les investissements d’un montant inférieur à 150 Millions de Francs CFA.
• Le régime B, appelé régime des grandes entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à 150 Millions de Francs CFA.
• Le régime dit des zones franches, pour les entreprises nouvelles tournées principalement vers l’exportation qui peuvent écouler jusqu’à 20% de leur production sur le marché national.

V. RECAPITULATIF DES BESOINS :
– L’éducation (réhabilitation des écoles et constructions de nouvelles salles de classe) ;
– Le transport (construction de nouvelles routes bitumées et des pistes locales et communales);
– l’irrigation ;
– L’approvisionnement en électricité (les installations hydrauliques et énergétiques doivent être renforcées ; la remise en état des centrales électriques des centres urbains de la zone Nord) ;
– Soutien au monde rural pour assurer la sécurité alimentaire (investir dans les filières agricoles) ;
– La remise en état des stations de pompages/ puits des centres urbains de la zone Nord ;
– Soutien au secteur tertiaire (NTIC) ;
– Formation professionnelle (carence des écoles de formation à l’image de l’OFPPT au Maroc) ;
– Manque flagrant d’infrastructures sanitaires même dans la capitale (vétusté des structures existantes : nécessité de réhabilitation ou de mise à niveau) ;
– Besoin d’accès au traitement du VIH pour les personnes touchées par la maladie (destruction totale ou partielle des centres de soins au Nord par les jihadistes) ;
– Reconstruction et réhabilitation des sites et monuments endommagés pendant le conflit ;
– Sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.

VI- RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MAROC ET LE MALI
Les opérateurs économiques marocains jouent un rôle grandissant au Mali : le 22 juillet 2008, dans le cadre de la privatisation de la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), détenues par l’Etat malien, la Banque Marocaine Attijari WafaBank s’est adjugée 51% des actions de l’Etat malien. Même chose pour Maroc Télécom qui détient 42% du marché de la téléphonie, en commençant par 17% au début.
Il faut signaler aussi que la BMCE détient 70% de la BOA (Bank of Africa) et que la Banque populaire est majoritaire à Atlantic Bank.

Il y a lieu de souligner que selon le Ministre malien du Commerce, les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des aspirations attendues (30 millions de Dollars US)), quand bien même ils ont connu un saut qualitatif ces dernières années.

#Maroc #Mali #Economie

Algérie : la bourse ou la vie ?

La place boursière palestinienne est plus importante que celle de l’Algérie…a déclaré le président de la COSOB (Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse) dans une interview à « LSA direct ». Inimaginable ! Un pays, amputé des 3/4 de son territoire par l’occupation israélienne et en guerre permanente contre l’Etat hébreu, possède plus d’entreprises cotées en bourse que l’Algérie, supposée le plus riche pays d’Afrique !

Mise en place dans les années 2000, dans le sillage des réformes structurelles édictées par le FMI, la cotation en bourse fut juste un bluff. Ajoutez à cela l’opacité qui entoure les financements bancaires et voilà une place boursière réduite à sa plus simple expression. Sur les milliers d’entreprises qui activent en Algérie, seules 4 sont cotées en bourse : il s’agit de Biopharm, Saidal, l’hôtel Aurassi et Alliance assurance !!!

La Bourse d’Alger, lit-on sur le fronton d’un crasseux immeuble situé à l’angle du carrefour Amirouche – Maurétania. C’est ça la Bourse d’Alger sans point à la ligne !

Amère réalité de 20 ans de pratiques économiques mafieuses et où l’opacité fut une règle d’airain. A quoi bon avoir recours à la cotation en bourse quand la vraie place boursière est le square Port Saïd ? Dinar réinjecté dans l’euro et anonymat garanti…Port Saïd et ses filiales à Eulma, Sétif, Oran, Annaba….Jamais en rupture de liquidité et toujours au service du ni vu ni connu. Truisme qui envoie gouvernants et trafiquants dans la même logique, le marché parallèle du fric sans investissements (véritable Bourse de fait), qui fut pendant ces 20 ans une sorte de Banque Mondiale locale avec ses mécanismes, ses commanditaires, ses entremetteurs, ses swifteurs et tutti quanti, fut aussi la véritable mécanique économique de l’Algérie rapineuse. C’est là que s’approvisionnaient les oligarques made in Algeria, avant de prendre leur « Jet privé » aux soutes gorgées d’euros et de dollars. Carnage de la morale, mise au piquet de la décence …La légalité sombra dans un contexte vainqueur par chaos. La suite, on la connaît. La Bourse d’Alger ? La bonne blague ! La Bourse ou la vie, lisait-on dans les romans de Dickens dans les bas-fonds de Soho. La Issaba aima pendant longtemps les deux. Même si au final, c’est une vie de cachot qui sonna la récré.

La Nation, 19 oct 2020

Tags : Algérie, bourse, finances, entreprises, économie,

Algérie : Sombres perspectives

On savait que la pandémie du Coronavirus au-delà de ses dégâts humains allait également provoquer des dommages collatéraux extrêmement préjudiciables à l’économie nationale. Huit mois après son apparition, les effets du terrible virus se déclinent en chiffres monstrueux de pertes. Ce sont en effet des milliards de dollars qui partent en fumée dans le sillage de la paralysie de l’appareil de production national lourdement impacté par la fermeture des frontières mais aussi par le fonctionnement au ralenti des entreprises.

Et comme il fallait s’y attendre, le poumon de l’économie nationale, la Sonatrach qui dépend exclusivement du marché international a subi de plein fouet la crise. Son manque à gagner s’élève en effet à environ 10 milliards de dollars à fin du mois de septembre dernier selon le bilan établi lors d’une réunion entre le ministre de l’Energie Abdelmadjid Attar et les directeurs des wilayas de son secteur.

En clair, le chiffre d’affaires de la compagnie nationale a connu une chute de l’ordre de 41% par rapport à l’année 2019 ! Et pour ne rien arranger, le tableau de bord du secteur de l’énergie s’en trouve obscurci par les résultats du groupe Sonelgaz qui vient lui aussi d’enregistrer des pertes estimées à 18,7 milliards de DA dûes à la baisse de la consommation en raison de la réduction de l’activité économique et l’augmentation des créances de la société de distribution.

Ces résultats financiers de deux «majors» de l’économie nationale sur lesquels repose le budget de l’Etat, ont de quoi inquiéter et le gouvernement et le peuple. L’Algérie vit une crise financière aigue du fait de la conjonction d’une double crise sanitaire et pétrolière.

Tout compte fait, notre pays ne dispose que d’un répit de 16 mois d’importation avant que le matelas des réserves de change qui fondent chaque mois un peu plus, ne tarisse. Le projet de loi de finances 2021 prévoit ainsi la chute de notre bas de laine à hauteur de 47 milliards de dollars à la fin de l’année 2021. C’est le stock en devises le plus bas depuis plus de vingt ans.

Une année et demi après la chute de Bouteflika et sa meute de corrompus ayant saigné les caisses de l’Etat, l’Algérie se voit rattrapée par les politiques suicidaires de ses responsables qui, plutôt que de diversifier pour de vrai l’économie et la sortir de la rente pétrolière, ont profité pour gonfler leurs comptes en devises et s’offrir des acquisitions royales sous d’autres latitudes. C’est dire, une fois de plus, que c’est au bon peuple de payer la facture salée des errements politiques et la folie des grandeurs de Bouteflika que le FLN et le RND nous présentaient quasiment comme un «messie».

Imane B.

L’Est Républicain, 22 oct 2020

Tags : Algérie, économie, Sonatrach, Sonelgaz, budget, importations, devises, stock, corruption, Bouteflika, coronavirus, covid 19,

Après moi, le déluge ! Un texte de Karl Marx

Le capital, qui a de si « bonnes raisons » pour nier les souffrances de la population ouvrière qui l’entoure, est aussi peu ou tout autant influencé dans sa pratique par la perspective de la pourriture de l’humanité et finalement de sa dépopulation, que par la chute possible de la terre sur le soleil.

Dans toute affaire de spéculation, chacun sait que la débâcle viendra un jour, mais chacun espère qu’elle emportera son voisin après qu’il aura lui‑même recueilli la pluie d’or au passage et l’aura mise en sûreté.

Après moi le déluge ! Telle est la devise de tout capitaliste et de toute nation capitaliste (1).

Le capital ne s’inquiète donc point de la santé et de la durée de la vie du travailleur, s’il n’y est pas contraint par la société (2). (…)

Il est vrai qu’à prendre les choses dans leur ensemble, cela ne dépend pas non plus de la bonne ou mauvaise volonté du capitaliste individuel.

La libre concurrence impose aux capitalistes les lois immanentes de la production capitaliste comme lois coercitives externes.

Karl Marx, Le Capital, livre I, section 3, chapitre VIII

(1) Nous nous rendons bien compte de l’immense difficulté à résoudre les questions de la pollution, de l’épuisement des ressources naturelles, de la diffusion des produits toxiques, sans compter la progression des inégalités et la dstruction des sociétés, dans le système actuel de production.

(2) Sous la pression des socialistes allemands, le Chancelier Bismarck, en 1889, décida d’instaurer un âge de départ à la retraite (payée par les cotisations ouvrières et patronnales). Il aurait demandé à un conseiller :

« Dis moi, machin, à quel âge les ouvriers seront-ils morts, à coup sûr ? »

– 65 ans, Votre Excellence

Le départ à la retraite est alors fixé à … 70 ans.

Tags : Karl Marx, Le Capital, après moi le déluge, économie, finances,

Algérie : Du pain sur la planche

par Abdelkrim Zerzouri


C’est le must de la révolution économique en Algérie. Le géant Sonatrach, depuis toujours situé hors champs d’aptitude des entreprises locales, affiche sa disponibilité à changer de mode d’emploi ou de stratégie en matière d’intégration nationale.

Désormais, l’accès aux entreprises algériennes à des contrats de projets d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) est du domaine du possible, avec des objectifs fixés par le groupe Sonatrach en matière d’intégration des entreprises locales dont la réalisation des projets EPC est celle d’atteindre un taux de 60% dans le court terme et de 80 % à long terme, selon des déclarations du PDG de Sonatrach, Toufik Hekkar.

Et, pas que, puisque la propension de cette ouverture s’étend en direction des PME et PMI, qui devraient bénéficier d’office de 10 % des marchés, selon des instructions adressées aux filiales par M. Toufik Hekkar, ainsi que la création d’une nouvelle direction au sein du groupe pour accompagner et orienter les startups en cerise sur le gâteau. Est-ce à dire que la Sonatrach se chargera du financement des startups, du moins une partie d’entre ces entreprises sur lesquelles mise le gouvernement, autant que les PME et PMI, dans sa stratégie de relance économique ?

Le gouvernement a vraisemblablement trouvé un solide actionnaire, en l’occurrence la Sonatrach, qui viendrait soutenir la création par le gouvernement du fonds d’investissement pour financer en phase d’amorçage ou en capital-risque des startups ou entreprises innovantes, d’un montant estimé à 120 milliards de centimes, selon des déclarations du ministre des Finances au mois de mai dernier. Il faudrait inévitablement compter dans ce domaine sur les investisseurs privés, mais en l’absence de culture d’investissement dans le capital-risque d’entreprises qui n’ont que leurs idées à vendre, l’arrivée à la rescousse de la Sonatrach constitue un véritable gage de succès pour la startup Act, ou cadre visant à faciliter le lancement et le développement de Startups.

Reste à savoir si les entreprises locales pourront relever le défi et investir dans des projets de réalisation d’infrastructures, développements des champs gaziers, d’ouvrages industriels et d’installations d’équipements industriels (instrumentation, turbocompresseur, système de refroidissement), lequel créneau bénéficiait exclusivement aux entreprises étrangères ?

L’ambition de l’accroissement de la valeur ajoutée locale et des richesses nationales à travers l’implication des entreprises algériennes dans les domaines des EPC n’est pas une sinécure en soi, et l’on souhaite que les PME et PMI, au profit desquelles on a décidé d’octroyer 10% des marchés ne subissent pas les mésaventures des micros-entreprises créées dans le cadre de l’Ansej, dont l’avantage du bénéfice de 20% des marchés publiques est tombé dans les oubliettes et dans l’indifférence quasi générale. M. Hekkar a dans ce contexte mis l’accent sur l’objectif de Sonatrach, qui est de disposer de partenaires industriels locaux performants et respectant les principes du code de conduite de la compagnie. Du pain sur la planche devant les PME et PMI, mais il faut suer pour le manger.

Le Quotidien d’Oran, 14 oct 2020

Tags : Algérie, EPC, PME, PMI, économie,

Algérie : L’ancien modèle économique ne « devrait plus continuer à exister »

Mahmoud Kouabi, analyste en économie ;

L’ancien modèle économique ne « devrait plus continuer à exister »

Compte tenu de ses nombreuses défaillances, dont celle de son incapacité à générer de la richesse et à en assurer une juste répartition, le modèle d’administration qui s’est imposé au cours des décennies passées, ne devrait plus continuer à exister.

Pour l’analyste en économie, Mahmoud Kouabi, cette situation a fait que l’Algérie est « restée trop longtemps en marge des transformations dans le domaine de la chose publique et du management ». S’exprimant, hier, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne,celui-ci appelle à « l’institution de nouvelles procédures mettant en avant les principes d’efficacité et d’efficience qui, dit-il, n’ont pu être appliqués, des suites de résistances et de rigidités, faisant échouer toutes les réformes ». L’intervenant est catégorique : il « faut tout changer, notamment le modèle économique antérieur, basé principalement sur la rente pétrolière, amenant l’économie à fonctionner en vase clos, en dehors des principes de compétitivité et de concurrence établie sur le marché mondial ». Il rappelle, à ce propos, qu’une « large partie des investissements publics étaient détournée au profit d’individus ou d’entreprises douteuses, par le biais de la commande publique ou sous forme de subventions », qu’il évalue à quelque 17 milliards de dollars.

À ces « facilités », il ajoute celles des exonérations fiscales, lesquelles, indique-t-il, ont « énormément coûté au budget de l’État et qui, en définitive, n’afourni aucune contrepartie de la part de ceux qui en ont bénéficié ». Mais pour autant, observe M. Kouabi, il faut que « l’État, dans cette période transitoire, continue à consentir des aides au profit de certains secteurs, à l’exemple decelui du BTPH, pour sauver l’emploi, mais également maintenir en activité l’ensemble des outils de production ». Cet ensemble de moyens, souligne-t-il, ne « devrait pas être la finalité ». Pour lui, c’est une « solution provisoire destinée à accompagner les entreprises viables à passer un cap pour leur permettre d’aller à la conquête de marchés en faisant notamment jouant la compétitivité et les prix ». Il estime que l’Algérie doit, désormais, s’en « tenir aux fondamentaux régissant l’activité économique mondiale. On ne peut opérer autrement », conclut-il..

Par : CHAHINE ASTOUATI

Le Midi Libre, 14 Octobre 2020

Tags : Algérie, modèle économique, économie,

1980 : quand l’Occident soutenait Saddam …

La guerre a duré huit ans et a fait près d’un million de morts. À l’époque, le président irakien était soutenu par les États-Unis, la France et les pays du Golfe, y compris lorsqu’il a utilisé l’arme chimique de masse.

Lorsque, le 22 septembre 1980, les troupes irakiennes franchissent la frontière et envahissent l’Iran, Saddam Hussein est persuadé que l’offensive sera de courte durée, que son voisin se pliera à ses volontés. Très mauvais calcul du président de la République d’Irak. C’est bien une guerre qu’il déclenche ce jour-là. Elle durera huit ans, jusqu’en août 1988, et fera près d’un million de morts. Une véritable hécatombe pour un affrontement qui n’est pas sans rappeler la Première Guerre mondiale. Les deux armées face à face sont importantes. Des tranchées sont creusées. Des assauts lancés pendant lesquels les hommes, dans chaque camp, sont fauchés, vague après vague. Parmi les photographes qui ont documenté ce conflit, le travail d’ Alfred Yaghobzadeh est sans doute l’un des plus poignants parce que d’une terrible humanité. Des images qui en disent beaucoup plus que les mots.

Qu’est-ce qui a déclenché ce conflit ? Pourquoi à ce moment-là ? Quelles sont les puissances réellement impliquées ? Pour tenter de comprendre, quarante après, il convient d’abord de revenir à l’un des épisodes des relations entre l’Iran et l’Irak : la signature des accords d’Alger, le 6 mars 1975. Les tensions entre les deux pays concernaient essentiellement, à cette époque, le Chatt-el-Arab, fleuve formé par la jonction du Tigre et de l’Euphrate. Pour Bagdad, il constitue le seul accès à la mer et il est vital. Mais il l’est tout autant pour Téhéran, qui possède une raffinerie (Abadan) et un port (Khoramshahr) sur les bords du Chatt. De plus, nombre de puits de pétrole iraniens se trouvent à proximité. Par les accords d’Alger, l’Irak reconnaissait une partie de la souveraineté de l’Iran sur le Chatt et obtenait en échange l’arrêt de l’aide iranienne aux Kurdes.

En 1978, tout commence à basculer. Saddam Hussein, jusque-là vice-président, devient le numéro 1 du régime baassiste et amplifie la répression contre le clergé chiite. En 1979, la révolution iranienne et la chute du shah rebattent les cartes dans la région. Saddam craint une révolte des chiites en Irak, où ils sont majoritaires, alors que les pays occidentaux voient d’un très mauvais œil cette révolution qui pourrait se répandre comme une traînée de poudre dans l’ensemble du Moyen-Orient et remettre en cause leurs intérêts. L’imam Khomeini annonçant même : « Nous exporterons notre révolution dans le monde entier. »

Aux yeux de Saddam, l’heure est à l’offensive. Le shah, qui l’a humilié en le forçant à signer les accords d’Alger, est parti. Quant à l’Iran, il semble affaibli. Le moment semble opportun pour mettre la main sur la province iranienne du Khuzestan, riche en pétrole et peuplée surtout de populations arabes. Le 17 septembre 1980, il abroge unilatéralement les accords d’Alger. Cinq jours plus tard, il lance son offensive, qu’il présentait alors comme la « Qâdisiyya de Saddam ». Une référence à la victoire, en 636, des armées musulmanes sur la Perse, qu’elles voulaient convertir à l’islam.

Si, les premiers jours, tout se passa comme prévu – l’armée irakienne rencontrant peu de résistance et se positionnant sur les principaux axes de la province, notamment dans la montagne Zagros –, la guerre s’est vite s’enlisée. Saddam Hussein est pourtant adoubé tant par les États-Unis (qui trouvent là un moyen de punir ce pays retenant en otage des ressortissants américains), la France et le Royaume-Uni, que par les pétromonarchies du Golfe qui voient en lui le rempart contre l’Iran.

Les livraisons d’armes s’enchaînent, y compris les armes chimiques qui seront utilisées pour gazer les Kurdes à Halabja (nord-est de l’Irak), faisant près de 5 000 morts civils, en mars 1988, soit six mois avant la fin de cette guerre. Celle-ci aurait sans doute pu se poursuivre plusieurs années encore, si les bombardements réciproques sur les raffineries et l’interception de pétroliers dans le Golfe persique n’avaient fait craindre une crise énergétique de grande ampleur. Le Conseil de sécurité de l’ONU vote la résolution 598, le 20 juillet 1987, mais le cessez-le-feu décidé est refusé par l’Iran. Celui-ci comprend qu’il est en train de jouer ses dernières cartes, avant de négocier un véritable arrêt de la guerre. Le cessez-le-feu prend effet le 8 août 1988 et les combats cessent le 20 août.

Il n’y eut ni vainqueur, ni vaincu. Mais les deux pays en sont sortis exsangues et les peuples endeuillés, meurtris. Saddam Hussein pensait que son statut de leader régional était approuvé par les pays occidentaux et du Golfe. Il allait déchanter moins de trois ans plus tard. Après avoir envahi le Koweït, il en a été délogé par ses anciens amis. Le début de la chute, qui s’est terminée en 2003 avec son éviction. Aujourd’hui, à Bagdad, règnent ainsi beaucoup de ses opposants qui se trouvaient à Téhéran pendant la guerre…

Source : Decryptnewsonline

Tags : Armement, Économie, sécurité, sanctions, négociations, islam, iran, international, guerre, défense, dictature, Politique, géopolitique, Saddam Hossein, Occident,

Le Soudan et l’Algérie, nouveaux alliés des Etats-Unis ?

Washington veut passer par Khartoum pour convaincre les pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël, et par Alger pour lutter contre le terrorisme sur le continent.

L’Afrique revient dans le viseur des Etats-Unis. Alors que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, est engagé dans une course contre la montre pour dénouer le contentieux de son pays avec le Soudan avant l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le chef du Commandement militaire américain en Afrique (Africom), Stephen Townsend, s’est rendu mercredi 23 septembre en visite en Algérie.

« Les Etats-Unis ont une occasion qui ne se présente qu’une fois d’assurer enfin une compensation aux victimes des attentats terroristes de 1998 menés par Al-Qaïda contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie », a écrit Mike Pompeo dans une lettre à des sénateurs dont l’AFP a eu connaissance. « Nous avons aussi une fenêtre unique et étroite pour soutenir le gouvernement de transition dirigé par un civil au Soudan, qui s’est enfin débarrassé de la dictature islamiste », a-t-il ajouté.

Au cœur de ce dossier, l’inscription du Soudan dans la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. Cette sanction, synonyme d’entrave aux investissements pour le pays, remonte à 1993. La crise s’est envenimée avec les attentats de 1998, qui avaient fait plus de 200 morts. Le Soudan d’Omar al-Bachir était alors devenu un paria pour avoir accueilli le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.

Ces dernières années, Washington a changé de ton lorsque l’ex-autocrate soudanais a commencé à coopérer dans la lutte antiterroriste et joué le jeu de la paix au Soudan du Sud. Les Etats-Unis ont renoué avec Khartoum, déjà sous l’ex-président démocrate Barack Obama, puis engagé un dialogue pour retirer le Soudan de leur liste noire. La révolution qui a balayé Omar al-Bachir, en 2019, n’a fait qu’accélérer le mouvement. Depuis, Mike Pompeo ne ménage pas son soutien au premier ministre de transition, Abdallah Hamdok.

Mais les négociations achoppaient sur l’épineux dossier judiciaire de l’indemnisation des familles des victimes des attaques de 1998. Le secrétaire d’Etat pense désormais qu’une solution est en vue et en a fait « une de ses premières priorités », a dit à l’AFP une porte-parole de la diplomatie américaine. Son « plan » prévoit le versement par Khartoum, sur un compte bloqué, de fonds qui ne seront versés que sous conditions aux Etats-Unis pour indemniser les plaignants. Des médias américains ont cité le montant total de 335 millions de dollars (environ 287 millions d’euros).

Parmi ces conditions, le retrait du Soudan de la liste noire antiterroriste et l’adoption d’un texte de loi proclamant la « paix légale » avec Khartoum, pour écarter le risque de nouvelles poursuites. Dans son courrier, Mike Pompeo fait pression sur le Congrès américain afin qu’il vote cette disposition. « Cette loi doit entrer en vigueur mi-octobre au plus tard afin de garantir le paiement des indemnisations aux victimes dès que le Soudan sera retiré de la liste des Etats soutenant le terrorisme », ce qui interviendra « très probablement » d’ici fin octobre, a-t-il expliqué. C’est-à-dire avant l’élection présidentielle américaine du 3 novembre. Au sein du gouvernement, on s’inquiète toutefois d’une résistance de quelques influents sénateurs démocrates.

Pourquoi un tel empressement de la part d’un secrétaire d’Etat par ailleurs peu intéressé par l’Afrique ? C’est probablement au nom d’un autre dossier cher à l’administration Trump. Mike Pompeo s’est rendu fin août à Khartoum lors d’une tournée pour convaincre des pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël. Le camp du président-candidat veut capitaliser sur les accords historiques conclus sous son égide par l’Etat hébreu avec les Emirats arabes unis et Bahreïn – un succès qui manquait à son bilan diplomatique, qui plus est favorable aux intérêts israéliens et donc susceptible de galvaniser son électorat évangélique.

Abdallah Hamdok avait semblé doucher les espoirs américains, en affirmant qu’il n’avait « pas de mandat » pour trancher cette question sensible. Mais les tractations se poursuivent en coulisses, avec des positions peut-être moins figées. Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain au Soudan, qui avait rencontré en février le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a eu trois jours de pourparlers cette semaine à Abou Dhabi avec une délégation américaine. Au menu, bien entendu, la sortie de la liste noire, mais aussi, selon l’agence officielle soudanaise Suna, « l’avenir de la paix arabo-israélienne » et « le rôle que le Soudan devrait jouer dans la réalisation de cette paix ».

En parallèle à ce front, mais plus au nord sur le continent, le général Stephen Townsend, chef de l’Africom, a effectué mercredi une visite à Alger dans un contexte de tensions régionales, en particulier en Libye et au Mali, a-t-on appris de source officielle. Le général Townsend, « accompagné de membres de l’ambassade américaine en Algérie », a été reçu par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, précise un communiqué de la présidence algérienne, qui ne divulgue pas la teneur des discussions. Le gradé de haut rang américain a également eu des entretiens avec le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chanegriha, et le ministre des affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

« Nous avons beaucoup à apprendre et à partager les uns avec les autres. Renforcer cette relation est très important pour nous », a expliqué le chef de l’Africom, cité dans un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis en Algérie. « L’Algérie est un partenaire engagé dans la lutte contre le terrorisme. Affaiblir les organisations extrémistes violentes, les activités malveillantes et renforcer la stabilité régionale est une nécessité mutuelle », a plaidé le général Townsend. Il s’agissait de la première visite en Algérie d’un commandant de l’Africom depuis 2018.

L’Algérie, qui craint les risques d’instabilité à ses frontières, s’efforce de réactiver son rôle sur la scène diplomatique régionale et tente d’endosser un rôle de médiateur dans les crises en Libye et au Mali.

Source : Decryptnews.com, 27 sept 2020

Tags : Afrique, Armement, Économie, terrorisme, sécurité, sanctions, sahel, pauvreté, négociations, mali, islam, international, Algérie, Soudan, Etats-Unis,