Maroc: Guerre souterraine entre Al Adl Oual Ihsane et la DGED

Maroc, Mouvement 20 Février, DGED, Jamaat Al Adl Wal Ihsane, Abdessalam Yassine,

Suite à la participation massive de l’Association Jamaat Al-Adl Oual-Ihsan dans les manifestations organisées par le Mouvement 20 Février à l’occasion de la vague du Printemps Arabe, les services de propagande du Makhzen ont mené une immense campagne contre cette association.
Les services de sécurité italiens ont procédé à une série d’arrestations parmi les membres de la JAOI. Un coup monté par les agents de Mansouri. Cette arrestation a été largement médiatisée par la DGED au mois de février 2011 ainsi que des extraits du livre du chef spirituel de la Jamaa, feu Abdessalam Yassine.

Les relais de la DGED dans cette campagne médiatique ont été :

Ahmed Charai, président du groupe marocain L’Observateur

Said Ida, président de la fondation Andalus Media,

Martinelli, journaliste du site Menara.ma

Khairalla Khairalla, journaliste libanais (Elaph)

Abdelmalek Alaoui, Global Intelligence partners (bureau de façade de la DGED)

Nadia Jalfi, ancienne employée de la société de communication Mena Media Consulting de Fouad Ali El Himma. Mariée à Gustavo de Arístegui, ancien haut fonctionnaire espagnol amabssadeur actuel de l’Espagne en Inde.

Abdallah Mohamdy, président du groupe Sahara Media (Mauritanie). Proche des mouvemens armés au Mali, selon la presse algérienne.

Ali Bahaijoub, administrateur des sites Africa News Agency, http://africanewsagency.info, http://northsouthmag.com, http://northsouthpublications.com.

abdellahal@hotmail.com (inconnu)

Samira Sitail, journaliste à 2M. Le 1er avril 2011, des employés organisent un sit-in pour dénoncer devant les locaux de la chaîne 2M à Aïn Sebaa, et scandent « Samira dégage !. Ils dénoncent son traitement médiatique biaisé et partial dans différentes émissions de 2M.

La campagne contre les islamistes de Yassine Abdeslam aura pour principaux axes :

-Pointer du doigt la combinaison contre nature formée par al adl wa al ihssane et l’extrême gauche radicale. Selon Samira Sitail, ces deux mêmes extrêmes avaient fait alliance dans la fin des années 70 pour renverser le Shah d’Iran. 32 ans après, nous connaissons tous le résultat et la dictature dans laquelle vivent les iraniens…

– Les principes fondamentaux de la JAOI reposent sur des idéaux radicaux, racistes, antisémites et anti-démocratiques. Selon Adil Belgaid, « la documentation jette en outre la lumière sur une partie des activités illicites de ce groupuscule à l’étranger, comme en témoignent les arrestations opérées respectivement en 2008 et en 2011 dans ses rangs par les services de sécurité italiens ».

Suite au Mouvement 20 Février, la DGED a serré l’étau sur l’Association Jamaat Adl Oua Al Ihsan

La DGED a multiplié les opérations de surveillance de la Jamaat Adl Oua Al Ihsan (Association Justice et Bienfaisance) depuis que cette association pacifique a participé dans les manifestations du Printemps Marocain qui ont secoué la monarchie alaouite en 2011. C’est ce qui ressort de l’exploitation d’une des boites mails de Mourad El Ghoul, l’un des plus proches collaborateurs de Yassine Mansouri.

Durant les mois de mars et février de l’année 2011, les principales villes du Maroc, ont connu d’importantes manifestations populaires, encadrés notamment par l’association de feu Abdessalam Yassine, à travers lesquelles ce mouvement voulait dénoncer l’injustice, la corruption, la mauvaise gouvernance, la pauvreté et les inégalités sociales.

Ces manifestations ont été plus agitées à Casablanca, Marrakech et Salé, villes connues de long date comme étant des fiefs du Mouvement Al Adl Oua Al Ihsan et, au cours desquelles plusieurs membres de ce mouvement ont été arrêtés et torturés par la police du Makhzen. Certains parlent même de disparitions.

Ces manifestations ont subi un embargo médiatique à l’instigation du Makhzen, par crainte de leur impact sur le tourisme, principal source de revenu du Maroc. D’ailleurs, à l’çepoque des faits, les Etats-Unis et certains pays européens avaient déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Maroc en raison des turbulences qu’a connu ce pays.

Les révélations de ces boîtes mails ont montré que le Mouvement Al Adla Oual Ihsan a connu une ascension fulgurante au sein de la société marocaine, démentissant le discours officiel du Makhzen, qui soucieux de préserver l’image du Maroc, a toujours présenté un pays stable et prospère à travers ses relais médiatiques tant de l’intérieur que de l’extérieur.

En revenant à cet épisode, la DGED semble avoir été pris au dépourvu par ce mouvement de contestation, de grande ampleur, comme le prouvent les documents récupérés dans ces boîtes mails. Celles-ci ont révélé que la DGED avait déployé un dispositif ayant pour mission de couvrir ces manifestations à travers la prise de photos et vidéos, identifier les principaux animateurs, mener des enquêtes de proximité sur certains d’entre-eux (adresses, entourage familiale, situations professionnelles antécédents judiciaires, passages transfrontaliers, etc…), procéder à des arrestations dans le but de déstabiliser la dynamique de ce mouvement.

Ce travail a été confié à un certain Ilias Hamid, qui avait sous ses ordres, entre autres, les nommés Chafik Arich, Mohamed Rekik, Badi Youcef et un certain Tamnar. Ces Ces derniers avaient pour principal tâche d’infiltrer le mouvement et de recueillir le maximum de renseignements sur lui.

Mouvement Al Adl Wal Ihsane: le Makhzen dépense des fonds colossaux pour obstruer le dialogue entre ses opposants

RABAT, 20 Décembre 2021 – Le membre du secrétariat général du cercle politique du Mouvement marocain Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance), Omar Iharchane a appelé l’élite marocaine à renforcer l’action commune pour opérer le changement, car le système puise sa force dans la division de ses opposants, affirmant que le Makhzen dépense des fonds colossaux et fait de la propagande médiatique pour obstruer le dialogue entre opposants.

Dans des déclarations médiatiques en marge de l’organisation du Mouvement Al Adl Wal Ihsane d’une conférence sur « le Maroc et la question du projet sociétal », M. Iharchane a indiqué que le changement dans le Royaume « requiert un débat fondamental, dont l’objectif sera de rompre définitivement avec la situation actuelle et tout ce qui s’y rapporte comme politiques générales, voire institutions ».

En optant pour ce choix, le Mouvement affirme que la solution « ne réside pas dans les politiques de bricolage », arguant que « la gestion sélective de la situation dans le pays ne fera que raviver la crise qui frappe le pays et influe sur les Marocains en termes de droits et de liberté ».

S’exprimant sur les obstacles visant à entraver le large dialogue opposant les représentants de l’élite au Maroc, l’intervenant a souligné que « la principale entrave est la pression imposée par le Makhzen qui dépense des fonds colossaux et mobilise des moyens importants pour obstruer le dialogue entre opposants, et ce de par son recours à la propagande médiatique, par des voies non-professionnelles et immorales, pour faire peur aux opposants ».

« La persévérance est de mise pour déjouer les plans du Makhzen qui tend à isoler les opposants », a-t-il conclu.

#Maroc #JAOI #Islamisme #Mouvement_20_février

Eric Jensen, d’envoyé onusien à agent de la DGED marocaine

Eric Jensen, envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental, Maroc, DGED,

Erik Jensen, né au Danemark, élevé en Angleterre, devint Malais dans son parcours. Il a été nommé Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental de 1993 à 1998. Il a embrassé les thèses marocaines lorsque les Nations Unies étaient dirigée par l’égyptien Boutrous Ghali dont les accointances avec la France ont été plus que prouvées.

Erik Jensen, avide d’argent, s’est laissé engager par la DGED marocaine en 2009 pour intervenir en tant que pétitionnaire devant le Comité de Décolonisation de l’ONU. Il deviendra un habitué de la tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU jusqu’à 2014. A l’instar des autres pétitionnaires désignés par le ministère marocain de l’intérieur et par la DGED, il empochait 2200 dollars par jour lors de chaque intervention (1). Sa mission était plaider l’autonomie comme solution pour le conflit du Sahara Occidental. En vue de l’encourager dans cette mission, il a été invité, à plusieurs reprises, à visiter le Maroc en vue de lui offrier les petites gâteries qu’il ne peut pas s’offrir dans son payx aux frais des services secrets marocains (voire billet électronique du 03/05/2012).

La DGED marocaine, en vue d’exploiter à fond son image d’ancien Chef de la MINURSO, a chargé Eric Jensen d’écrire un livre sur le conflit du Sahara Occidental. Sa première et unique édition est sortie le 10 octobre 2011 sous le titre de « Western Sahara, anatomy of a stalemate » (Maison d’édition Lynne Rienner Publishers).

Selon un mail daté du 03/02/2011, Erik Jansen a convenu avec la DGED l’octroi d’un salaire mensuel, équivalent au rang de représentant spécial pour la période de 07 mois qu’il devait consacrer exclusivement à la rédaction de ce livre. « D’après un courrier envoyé par Marjane Pacha le 3 février 2011, « il a été convenu avec Jensen pour le livre un salaire mensuel (hors droit de l’éditeur) l’équivalent au rang de représentant spécial pour la période de 7 mois qu’il consacre exclusivement à la rédaction du livre (De novembre 2010 à mai 2011) soit 10.000 euros mensuels. Ayant reçu une avance de deux mois, novembre et décembre, Jensen souhaite une deuxième tranche de 3 mois et le reliquat en mai à la livraison du livre ».

Cependant, il n’était pas satisfait de la quantité de ventes de ce que les marocains allaient présenter comme un « chef d’oeuvre » et qui s’est avéré un « fiasco » selon ses propres mots. Dans un email qu’il a envoyé à son mentor, Mourad El Ghoul, il indique que des 5000 exemplaires, seuls 200 ont été vendus et il qualifia l’opération de « fiasco ».

Il y a lieu de signaler que les emails que la maison d’édition interchangeait avec Aziz El Haouari prouvent que la DGED marocaine prenait en charge les frais de cette édition.


Et en 2013:

#Maroc #Sahara_Occidental #MINURSO #Erik_Jenses #ONU #DGED

Pays Bas: Une réunion du Polisario noyautée par la DGED

Maroc, Front Polisario, DGED, Sdiga Settof, Mhamed Khadad, El Harfaoui Mahjoub,

J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-joint pour information et à toutes fins utiles, copie du compte-rendu que Mr. EL HARFAOUI Mahjoub, President de l’Association des Marocains issus des régions du Sud, ((رابطة المغاربة المنحدرين من الأقاليم الجنوبية)) m’a remis, et ce suite à sa participation aux réunions a huis-clos qui ont eu lieu à La Haye les 12 et 18 novembre 2013, à la résidence du dénommée «Saddika », une séparatiste du PoIisario. Selon ce compte-rendu, plusieurs membres du Parti de la gauche verte néerlandaise ont pris part à la première réunion.

Elle a été animée par Mohamed Khadad (Coordinateur du Polisario avec la Minurso). Celui-ci a souligné, selon le compte-rendu, qu’en comparaison avec les pays scandinaves, la contribution des associations sahraouies aux Pays-Bas et en France demeure la moins importante.

Khadad a, par ailleurs, indiqué qu’il est disposé à financer les déplacements des deux militants (Pedro et Frank) du Parti de la gauche verte, afin de sensibiliser l’opinion interne et européenne dans la perspective de remettre en cause I’Accord de pêche maritime et les exportations de légumes en provenance du sud du Maroc.o

Lors d’une autre réunion tenue à la résidence de « Saddika » le 18 novembre 2013, celle-ci a fait savoir que MM. Pedro et Frank vont demander à Khadad de leur faire parvenir une liste des Etudiants sahraouis en vue de leur organiser une visite dans une Université néerlandaise. Elle a, également, signalé qu’une rencontre sur les soi-disant « Violations des Droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara» s’est tenue en Italie, en présence de plusieurs personnalités politiques de l’Italie et de la France

Le Consul General
Ministre Plénipotentiaire
BENTAJA Mohamed

#Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #DGED #Mhamed_Khadad


Maroc: L’article qui a coûté 20.000 dollars à la DGED

Maroc, DGED, lobbying, Etats-Unis, Printemps Arabe, Forbes, Richard Miniter, Ahmed Charaï,

L’article est paru dans le Magazine New Yorkais des Affaires « FORBES ». Son auteur est Richard Miniter, un blogueur présenté par Ahmed Charaï comme « Grand journaliste d’investigation ». « C’est l’un des meilleurs article écrit sur SM Le Roi depuis 10 ans, en plus par un Grand journaliste d’investigation comme Richard Miniter!). A mon avis, l’impact aux USA sera certainement fort, au Maroc, on doit le relayer au maximum. Je propose de le traduire, dès sa publication, et de le publier dans Al Ahdate, l’Economiste, sans oublier la presse électronique.

Suite à la rédaction de cet article, Miniter a demandé à Charaï le prix. « N’oublie pas mon cadeau (20.000 dollars) que tu m’as promis », dit-il dans un email daté du 24 avril 2012. « Je suppose que tu as mon numéro de compte bancaire, a-t-il ajouté.

Dans un autre mail envoyé le 3 mai 2012, Miniter rappelle qu’il attend toujours son cadeau et fait la publicité à son article. « J’ai reçu de nombreux appels de plusieurs membres du personnel du député à propos de l’article. J’espère que votre roi était très heureux et qu’un jour il me donnera une distinction », a-t-il dit.

Voici le texte intégral de l’article :

Le printemps arabe est-il mauvais pour les investisseurs ?

CASABLANCA – Depuis presque un an, diplomates, experts et journalistes disent aux investisseurs de ne pas s’inquiéter des nouveaux gouvernements islamistes qui émergent dans le sillage du Printemps arabe. Ils ont tort.
L’argument des optimistes était simple : « Les réalités démocratiques obligeront les islamistes à maintenir la croissance économique afin de remporter les prochaines élections. » Le printemps arabe ne se transformera pas immédiatement en hiver ; la responsabilité rend les politiciens responsables et ainsi de suite.

Certes, les islamistes ont parlé d’un bon jeu. Dans le programme de leur parti et dans leurs discours, les islamistes marocains ont souligné qu’une économie plus libre attirerait les investisseurs étrangers et stimulerait l’emploi. Ils ont déclaré que la réduction du chômage des jeunes était leur problème numéro un. Ils ont déclaré vouloir ramener la croissance annuelle du PIB à 7 % par an, faisant du Maroc un « tigre asiatique ». Ils ont déclaré vouloir conclure des accords de libre-échange avec leurs voisins. (Le royaume a déjà des accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Union européenne). Ils se sont dits favorables à la déréglementation et à la privatisation et ont même proposé une modeste réduction des impôts. Les choses s’annonçaient donc bien.

Et la peur des électeurs inconstants était censée discipliner les islamistes. Lorsque les partis islamistes ont gagné en novembre dernier, ils ont même remporté Casablanca, le centre commercial du Maroc. Ils ont persuadé les propriétaires de petites entreprises et les professions libérales de passer des partis libéraux et socialistes, qui avaient recueilli leurs voix en 2007, aux islamistes, en novembre 2011. Ces électeurs s’attendaient à des réformes économiques et à des changements sociaux modestes, et non l’inverse. Si les islamistes ne tiennent pas leurs promesses en matière d’économie, ils seront éliminés.

Pour être sûr, le Maroc n’allait jamais adopter la constitution de la liberté de F.A. Hayek. Les dirigeants islamistes ont déclaré que leurs modèles économiques provenaient de la Turquie et des partis de centre-droit français, et non de Singapour ou du Chili. Mais, surtout, ils ne regardaient pas non plus du côté de l’Iran ou de la Chine. La Turquie était, jusqu’à récemment, un pays à forte croissance qui combinait l’esprit d’entreprise avec une déférence croissante pour l’Islam. (Au cours des 18 derniers mois, cependant, la Turquie a incarné les dangers de l’islamisme en politique ; l’AKP au pouvoir a lancé un djihad contre les généraux laïques de la république et ses dissidents, s’est rapproché de l’Iran sur le plan diplomatique, la croissance économique a stagné et les investisseurs cherchent la sortie).

Aujourd’hui, après quelques mois au pouvoir, le parti islamiste au pouvoir au Maroc dévoile un nouveau programme, qui effraie déjà les milieux d’affaires locaux et les investisseurs étrangers.
Un ministre du gouvernement islamiste – dans une série de discussions privées – a suggéré que les agences gouvernementales, et même les entreprises appartenant en partie à l’État, ne devraient plus faire de publicité dans les journaux et les magazines qui font également de la publicité pour l’alcool, un produit légal au Maroc. Cela signifie que la compagnie aérienne d’État, Royal Air Maroc, ne peut plus placer d’annonces dans la plupart des grands quotidiens. Le problème pour les éditeurs : Les compagnies aériennes et l’alcool sont tous deux de gros annonceurs, et la perte de l’un ou de l’autre serait douloureuse. En effet, certaines publications pourraient fermer, quel que soit le camp qu’elles choisissent. Jusqu’à présent, il ne s’agit pas d’une réglementation, mais d’une campagne de chuchotement. Mais les éditeurs locaux reçoivent le message.

Un autre islamiste, le ministre des communications, a envisagé publiquement de prendre un décret obligeant les chaînes de télévision à interrompre les programmes populaires pour diffuser des sermons à la place, aux heures de grande écoute les soirs de semaine. Cette mesure est fatale pour l’audimat et donc pour les recettes publicitaires. C’est aussi le signe que le Maroc est en train de changer ses habitudes d’accueil, passant philosophiquement de Paris à Riyad. Où un investisseur étranger préférerait-il passer un week-end ?

Avant même que la règle ne soit finalisée, elle était considérée comme un présage, un signe avant-coureur des idées destructrices des islamistes sur le plan économique. Dans le milieu des affaires, la conversation passe rapidement de l’observation à l’extrapolation. Chaque fois que les hommes politiques s’intéressent davantage aux symboles qu’aux réalités, ils sont séduits par une poésie empoisonnée qui pousse leur peuple dans l’étreinte moite de la pauvreté. Il n’y a pas forcément de conflit entre la mosquée et le marché, mais les islamistes ont appris leur économie des socialistes arabes et d’Europe de l’Est. Beaucoup d’entre eux aiment encore l’idée d’une économie dirigée et aiment l’idée de donner des ordres. Cela ne fonctionne pas mieux en Iran qu’en Biélorussie. Pourquoi l’essayer au Maroc, qui dispose d’une économie moderne diversifiée et relativement libre ? C’est pourquoi les investisseurs et les entrepreneurs locaux sont nerveux.

Il y a quelques jours, le roi a demandé à voir le chef du gouvernement et le ministre des communications. Il lui a rappelé que le nouveau gouvernement devait respecter la constitution, qui donne aux radiodiffuseurs la liberté de parole, et il a rappelé aux chefs de gouvernement de respecter la diversité des peuples au Maroc. Tous ne sont pas musulmans, a-t-il dit, et ne seraient pas nécessairement servis par un sermon.

Pour l’instant, les ministres islamistes ont compris le message. Le roi observe et tout geste extrême pourrait être contrôlé par le monarque constitutionnel.
Seuls deux hommes peuvent sauver le Maroc maintenant – et sauver la promesse du printemps arabe. L’un est le roi du Maroc, l’autre le président des États-Unis.

Pendant des années, la principale force libéralisatrice était le roi lui-même. Mohammed VI est un dirigeant jeune et poli, aussi à l’aise en français qu’en arabe, dans les sphères européenne et arabe. Cela lui a donné la capacité unique de défendre les cultures traditionnelles et tribales tout en voyant la sagesse de développer une économie diversifiée et moderne basée sur l’accomplissement individuel.

Plus important encore, Mohammed VI a été l’un des libéralisateurs les plus agressifs au monde.
Il a défendu et signé des accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Union européenne. Il a encouragé les investissements étrangers par un traitement fiscal favorable et la réduction des formalités administratives. Il a maintenu une monnaie stable et combattu la corruption qui agit comme un impôt caché sur le développement. Il a versé des milliards pour investir dans les régions pauvres du sud de son royaume et a ensuite exploité les infrastructures pour attirer les investissements étrangers dans les hôtels, les fermes et les exploitations touristiques.

En encourageant les investissements étrangers par la déréglementation et les investissements locaux par un meilleur accès au crédit (le roi a réformé les lois bancaires), le Maroc a connu une croissance économique robuste. Le Maroc a connu une croissance moyenne de 3 % par an en termes de produit intérieur brut par habitant au cours des années précédant l’accession au trône de Mohammed VI (1990-1999). Ce chiffre est passé à une moyenne de 8 % par an sur la base du PIB par habitant pendant le règne de Mohammed VI (1999-2010), selon la Banque mondiale. (Les chiffres ne sont pas encore disponibles pour 2011).
La libéralisation des marchés et la modernisation des réglementations ont permis d’attirer davantage d’investissements étrangers. La formation brute de capital fixe, qui mesure les efforts d’investissement nationaux par rapport au PIB, a grimpé à 35 % du PIB en 2011. Il s’agit d’une forte augmentation par rapport aux 25 % enregistrés entre 1990 et 1999, selon les recherches de l’OCDE, dont le siège est à Paris.

En conséquence, l’investissement étranger net moyen a bondi sous le règne de Moahmmed VI à 1 456 millions de dollars par an, contre 213 millions de dollars par an sous le règne de son prédécesseur Hassan II, selon la Banque mondiale.
Le PIB total du Maroc a presque doublé au cours des onze dernières années, sous le nouveau roi réformateur. Selon un rapport présenté par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique à Addis-Abeba, le taux de croissance du PIB du Maroc (5,3 %) en 2009, dépasse celui de l’Égypte (4,7 %), de la Tunisie (3 %), de la Mauritanie (2,3 %), de l’Algérie (2,1 %) et de la Libye (1,8 %). Et ce, avant que le « printemps arabe » n’étouffe les taux de croissance partout en Afrique du Nord – partout, sauf au Maroc.

Le taux de pauvreté a été réduit presque de moitié, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement. Au début du règne de Mohammed VI, quelque 4,5 millions de Marocains se trouvaient sous le seuil de pauvreté. Aujourd’hui, ils sont moins de 2,6 millions. Le PNUD attribue la réduction massive de la pauvreté à « l’Initiative nationale pour le développement humain que Mohammed VI avait lancée en 2004 ».

Pour lutter contre la corruption et les violations des droits de l’homme, le roi a créé le Conseil consultatif des droits de l’homme et l’Instance équité et réconciliation. Il s’agit d’organes indépendants qui ont versé des compensations financières aux victimes de brutalités policières et d’emprisonnements injustes pendant le règne des prédécesseurs du roi.

En outre, il a mis en œuvre de vastes réformes de la police locale et nationale et mis fin à la répression des dissidents politiques. En conséquence, un large éventail de personnes et de partis non conventionnels opèrent ouvertement au Maroc – des radicaux maoïstes aux salafistes. Pour autant qu’ils évitent la violence ou d’autres activités criminelles (trafic de drogue, enlèvement, etc.), ces groupes sont libres de s’exprimer lors de rassemblements, de publier des journaux et même de présenter des candidats aux élections. À bien des égards, le Maroc jouit aujourd’hui de plus grandes libertés politiques et d’une plus grande représentation politique que, par exemple, la Roumanie ou la Moldavie.

Conscient que les millions de pauvres et de quasi-pauvres constituent une menace pour la stabilité de son royaume, le roi a lancé un programme de soins de santé pour fournir des soins à 8,5 millions de personnes n’ayant pas accès aux soins de santé. Contrairement au National Health Service britannique, le programme RAMED du Maroc n’est pas gratuit pour tous. À l’exception des personnes très pauvres, chacun doit verser un co-paiement en fonction de ses revenus – en moyenne environ 1 dollar par mois. Cette somme n’est pas négligeable dans de nombreuses régions du Maroc, mais elle est abordable. Le principe du co-paiement réduit la demande, qui autrement mettrait le système en faillite en raison de coûts excessifs.
Il a également libéralisé la politique du Maroc. Les femmes et les minorités religieuses (y compris les juifs et les chrétiens) ont les mêmes droits en vertu de la nouvelle constitution. Il a transféré le pouvoir de lui-même à des gouvernements nationaux et régionaux élus.

L’administration Obama doit faire plus que des discours. Aussi fulgurant qu’ait été le discours d’Obama au Caire, il n’a pas été suivi de changements significatifs dans la politique. L’administration Obama a continué à travailler avec des partis, des factions et des personnalités qui n’acceptaient pas les valeurs libérales comme point de départ. Un signe révélateur : regardez le processus interne d’un parti pour sélectionner ses dirigeants. Si un parti n’élit pas ses dirigeants dans le cadre d’élections équitables et multi-candidates, il ne sera pas une force démocratique et pacifique s’il arrive au pouvoir. Les Frères musulmans d’Égypte et les islamistes de Tunisie répondent à ce critère. Le Hamas et le Front Polisario ne le font pas.

Une fois qu’un parti atteint ce seuil, l’administration doit continuer à s’engager afin de l’influencer dans une direction plus libérale, respectueuse de la diversité religieuse, de la propriété privée, de la liberté d’expression et des élections libres. La façon dont un parti traite les chrétiens et les juifs est un bon baromètre, la façon dont il traite les investisseurs étrangers en est un autre.
La plus grande gaffe historique de ces 30 dernières années a peut-être été celle des années Bush. Le président George H.W. Bush a assisté à la chute du mur de Berlin, à l’émergence d’États embryonnaires plus libres en Europe de l’Est et à une transition en Russie même. Pourtant, à part envoyer des conseillers économiques et des diplomates, Bush n’a pas fait grand-chose pour guider ce processus historique. L’administration pensait que tout conseil serait perçu comme une ingérence. Et certains de ses conseils n’ont pas été utiles. Lorsque les réformateurs ont voulu interdire aux anciens responsables communistes de se présenter aux élections dans les nouvelles nations, le département d’État les a vivement encouragés à ne pas céder à cette tentation. En conséquence, la Bulgarie, la Hongrie et même la Pologne ont été accablées par une décennie de luttes politiques inutiles avec les défenseurs « post-communistes » de l’ancien régime. (Des conseils similaires concernant les responsables baasistes en Irak ont également retardé les progrès dans ce pays). Dans le monde réel, la protection du libéralisme exige parfois des moyens illibéraux. Pour être accepté en tant que parti politique légitime, le parti doit adhérer ouvertement aux valeurs libérales : la liberté de conscience, une presse libre, la propriété privée, le libre échange sur des marchés ouverts. Ces valeurs ont fait de l’Occident la région la plus riche de la planète et elles fonctionnent partout où elles ont été expérimentées.

Au Maroc, l’administration Obama semble prête à répéter les erreurs des années Bush. Envoyer quelques professionnels, s’asseoir et espérer le meilleur. Après tout, c’est leur pays.
Jusqu’à présent, l’approche décontractée ne fonctionne pas. Il est temps pour Obama de rencontrer Mohammed VI. Ce sommet enverrait un signal aux réformateurs du monde arabe : Vous n’êtes pas seuls. La religion est une grande source de moralité, mais le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté, c’est l’ouverture des marchés et la croissance économique. Les partis religieux qui cherchent à moderniser les nations doivent d’abord moderniser leur propre pensée économique.

Si les réformateurs arabes cherchent un modèle, Obama pourrait dire qu’ils en ont un en Mohammed VI. Son bilan en matière d' »espoir et de changement » devrait être copié.
Si Obama décide de rester chez lui, les historiens le classeront dans la catégorie des Bush : Un observateur de l’histoire, pas un leader des transformations.

Richard Miniter

Forbes, 25/04/2012 (traduction non officielle)

#Maroc #Printemps_arabe #Richard_Miniter #Etats_Unis #Lobbying #Forbes

Maroc : Des « sources contrôlées » de la DGED

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Grâce á cette liste, nous savons maintenant que les services secrets marocains sont derrière ces médias qu’ils appellent « sources contrôlées »: Le Magazine du Manager, La Lettre Méditerranée, Maghreb Intelligence, Géotribune, Sahel Intelligence, Middle East Confidential, Labass.net, Correo diplomático, Le Griot.info, Afrique 7, Le Courrier stratégique.

#Maroc #DGED #Médias

Maroc : Nadia Jalfi, un relais de la DGED en Espagne

Maroc, Espagne, Nadia Jalfi, Gustavo de Arístegui, DGED, services secrets, espionnage, lobbying,

La femme d’Arístegui a aidé les services secrets marocains
-Quelque 150 courriels de l’épouse de l’ancien porte-parole du PP Foreign révélés
-Les ‘e-mails’ traitaient de sujets tels que l’image de presse du conflit du Sahara
-Son contact était le chef de cabinet du chef du renseignement étranger
Rabat a bloqué la diffusion de messages sur Twitter, mais ne les dément pas

Le diplomate et cinéaste espagnol « nous propose de capter en images, de manière pertinente, la souveraineté historique du Maroc sur le Sahara . Il affirme détenir des documents inédits à ce sujet. Il n’est pas nécessaire d’expliquer le bénéfice que nous pourrions tirer d’un projet de cette nature.

Celle qui écrit ces lignes à Rabat depuis sa messagerie Yahoo , au retour d’un voyage à Madrid fin 2008, c’est Nadia Jalfi . Ils sont envoyés à l’une des trois adresses mail ouvertes par Mourad el Ghoul . Il s’agit du directeur de cabinet du directeur de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), les services secrets étrangers marocains. La visite à Madrid, rappelle-t-il dans le message, a été effectuée après avoir obtenu « l’accord de principe » d’El Ghoul.

Le profil anonyme qui depuis le 2 octobre a révélé, via Twitter , des centaines de documents et de mails confidentiels de la diplomatie marocaine et de la DGED a mis en ligne le 16 janvier environ 150 mails envoyés ou reçus, entre 2008 et 2011, par Nadia Jalfi et El Ghoul. Les deux sont sur la base du prénom et sont écrits en français. De ses lectures on déduit que pendant ces trois années Jalfi a entretenu une relation étroite avec la DGED.

Peu de temps après ce post, Twitter a suspendu le compte de l’usurpateur du nom du sélectionneur de l’équipe nationale du Pays de Galles ( @chris_coleman24 ). Les autorités marocaines ont pris des dispositions pour que ce profil soit fermé, mais elles n’ont pas nié l’authenticité des documents qu’elle a mis au jour. Seul un homme d’affaires de la presse marocaine, Ahmed Charai , qui apparaît dans des centaines de courriels, a écrit qu’ils avaient été manipulés, mais sans préciser pourquoi.

Nadia Jalfi a épousé, en octobre 2010, Gustavo de Arístegui , 51 ans, alors porte-parole des Affaires étrangères du Groupe populaire au Congrès des députés. Leur relation amoureuse avait commencé deux ans plus tôt. De Arístegui est ambassadeur d’ Espagne en Inde depuis 2012 .

‘Travail de milieu de gamme’

« Nadia occupait un poste de milieu de gamme dans une agence de communication à Rabat, qui recevait des commissions d’administrations et d’entreprises privées », raconte une personne proche de l’épouse de l’ambassadeur et désignée par elle pour répondre aux questions d’EL MUNDO.

« Il était en correspondance avec plusieurs clients, mais il ne connaît pas cet El Ghoul », ajoute cette même source, qui nie toute relation avec la DGED. « Certains des e-mails publiés ont été manipulés », précise-t-il, sans expliquer pourquoi. « Beaucoup de leurs clients souhaitaient que je les aide à promouvoir, via la presse européenne, des événements qui se déroulaient au Maroc, comme le Festival du film de Marrakech », précise-t-il.

Nadia Jalfi « a cessé de travailler pour cette agence en 2008, bien qu’elle ait encore fait quelques collaborations sporadiques en 2009 », poursuit la même personne. « Si des mails ultérieurs sont apparus, c’est probablement parce que, par routine, certains de ses interlocuteurs ont continué à s’adresser à elle », soupçonne-t-elle. « Rien de ce qu’elle a fait n’est étrange ou illégal », souligne-t-il.

Nadia Jalfi a travaillé ces années-là pour l’ agence Mena Media Consulting , qui appartenait à l’homme d’affaires saoudien Othman Al Omeir, avec des investissements dans la presse au Maroc. L’agence a ensuite été rachetée par Fouad Ali el Himma , le bras droit du roi Mohamed VI, selon les médias marocains.

Une partie de l’activité professionnelle de Nadia Jalfi a été consacrée à essayer de faire connaître les aspects positifs du Maroc, en proposant par exemple aux radios espagnoles de diffuser leurs programmes vedettes en direct de Rabat. Il a envoyé ces invitations en coordination avec El Ghoul, selon les courriels divulgués.

D’autres invitations ont été adressées à des directeurs de journaux espagnols et ont consisté en un voyage éclair à Rabat pour avoir une longue conversation informelle avec Yassine Mansouri , directeur de la DGED. À une occasion, El Ghoul a présenté Nadia Jalfi à un interlocuteur français en tant qu' »attachée de presse » chargée de préparer la visite et d’accompagner le journaliste.

Le Sahara, sujet récurrent

Le Sahara occidental, cette ancienne colonie espagnole aux mains du Maroc depuis près de 40 ans, occupe une place importante dans la correspondance de Nadia Jalfi. Le 16 octobre 2008, il envoie un mail à El Ghoul pour son approbation et publication par l’agence de presse officielle ( MAP ). Elle y raconte la visite à Rabat de Pedro Sanz , président de La Rioja , qu’elle a contribué à organiser. L’invité espagnol estime que « la solution la plus logique et la seule viable pour résoudre le conflit du Sahara est une large autonomie », comme celle proposée par le Maroc.

Le 17 décembre de la même année, Nadia Jalfi reçoit un mail d’un journaliste du magazine italien Tempi , dont elle a également organisé la visite au Sahara. Il annonce qu’il tiendra sa promesse en publiant un rapport « de trois pages consacré aux anciens membres du Polisario qui ont rejoint le Maroc après de mauvaises expériences dans les camps de réfugiés ».

Deux ans plus tard, le 18 décembre 2010, El Ghoul confie à Nadia Jalfi que la chaîne de télévision américaine Fox News a enfin mis en ligne sur son site Internet un article « concernant les liens entre le Polisario et Al-Qaïda au Maghreb islamique « . Il vous exhorte à « le divulguer le plus possible à vos contacts ». Un mois plus tôt, le coordinateur antiterroriste du département d’État , Daniel Benjamin , avait cependant nié tout lien entre le Polisario et le terrorisme.

« Pourriez-vous mobiliser vos contacts médias en France pour prendre la parole et couvrir l’événement ? », demande El Ghoul à Nadia Jalfi le 12 janvier 2011, dans l’un des derniers mails échangés. Il s’agit pour les médias français de se faire l’écho de la conférence de presse que l’avocat Michel de Guillenchmidt a donnée le 17 janvier pour dénoncer « la manipulation haineuse » de la presse espagnole.

Après le démantèlement du grand camp de protestation sahraoui de Gdeim Izik en novembre 2010, l’agence Efe et plusieurs journaux espagnols (EL MUNDO, El País, La Vanguardia , etc.) ont publié une photo d’enfants palestiniens dans un hôpital de Gaza , se faisant passer pour Enfants sahraouis à l’ hôpital El Ayoun . Dans le flot d’instantanés envoyés à la presse par des individus du Sahara, auxquels la presse étrangère a opposé son veto, cette photographie a glissé. La plupart des journaux ont reconnu leur erreur et ont présenté leurs excuses à leurs lecteurs.

Les autorités marocaines n’étaient pas satisfaites de cela. Ils ont donné instruction à la DGED de rechercher à Gaza deux parents et un enfant palestinien qui s’en sont sortis vivants et de les transférer à Rabat, où ils ont exprimé leur indignation face à la manipulation. Au consulat d’Espagne , ils ont obtenu des visas Schengen avec lesquels ils se sont rendus à Madrid, Paris et Bruxelles , où ils ont donné des conférences de presse, accompagnés d’avocats, et déposé une plainte.

« Si Nadia avait été espagnole ou italienne, elle n’aurait pas été sous le commandement d’un espion », explique un ancien agent secret espagnol. « En Europe, si les pouvoirs publics veulent faire du lobbying à l’étranger pour améliorer leur image sur une certaine question, ils n’ont pas recours à un service secret », ajoute-t-il. « Mais au Maroc, c’est différent ; dès qu’on touche au Sahara, les services sont omniprésents », conclut-il.

El Mundo, 02/02/2015

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Desseigne: Rachida Dati avait jusqu’à 8 liaisons en même temps

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L’histoire commence le 11 juillet 2002 lorsque le président du gouvernement espagnol à l’époque, José María Aznar, ordonne de récupérer l’îlot Persil que les forces Auxiliaires marocaines avaient occupé. Le Makhzen, rancunier, c’est connu, n’a jamais pardonné l’affront et décide de se venger. Six ans plus tard, en septembre 2008 plus précisément, le magazine L’Observateur du Maroc surprend l’Espagne – et la moitié du monde – avec la couverture suivante : « Rachida Dati enceinte… d’Aznar ». Dati, une jolie française d’origine marocaine, était alors ministre de la Justice de France, et sa grossesse avec un père inconnu a suscité un énorme intérêt dans la presse française.

« Rachida Dati enceinte… d’Aznar ». Avec ce titre et un photomontage dans lequel apparaissent la ministre française de la Justice et l’ancien président du gouvernement espagnol, le premier numéro de septembre 2008 ouvrait l’hebdomadaire marocain francophone « L’Observateur du Maroc ». A travers le FAES, la fondation qu’il dirige, Aznar s’est empressé de démentir : « C’est un mensonge total et complet». Le mensonge n’a servi à rien. Les comérages étaient à la une de la presse rose du monde entier, et même des croniques politiques en France. La ministre a refusé de préciser quoi que ce soit : « J’ai une vie privée compliquée et je n’en dirai rien ». Fille d’un immigrant marocain et d’une Algérienne, Dati avait 42 ans à l’époque, était célibataire et sans enfant.

La rumeur a été déclenchée lorsque, dix jours plus tard, l’hebdomadaire espagnol ‘Interviú’ a publié un reportage intitulé « Les photos les plus embarrassantes d’Aznar » dans lequel l’ancien président a été vu en train de dire au revoir à Dati, avec un bisou sur la joue, à la sortie d’un restaurant parisien. Pour aggraver les choses, Bakchich Info, une publication satirique digitale française réputée pour ses exclusivités sur le Maghreb, a semblé prêter foi aux commérages avec une histoire intitulée « Bienvenue à la petite Dati-Aznar ».

En octobre 2014, un tribunal de Versailles a jugé que le père de la petite Zohra, la fille de Dati, est Dominique Desseigne, un veuf de plus de 75 ans, un riche homme d’affaires qui possède des hôtels, des casinos, auquel l’hebdomadaire Challenge attribue une fortune de 630 millions d’euros. Il doit verser à Dati, aujourd’hui maire du VIIe arrondissement de Paris, une pension alimentaire de 2.500 euros par mois. Desseigne est un vieil ami de l’ancien président Nicolas Sarkozy.

En plus de publier le démenti, Aznar a fait appel devant les tribunaux. Il a porté plainte en 2008 en Espagne contre Charai et son hebdomadaire et, trois ans plus tard, il a finalement obtenu une condamnation définitive. Le tribunal provincial de Madrid a condamné le directeur de « L’Observateur du Maroc » à lui verser 90 000 euros pour « dommages moraux » -qu’il a déjà perçus- et à insérer le verdict dans trois journaux marocains et trois journaux espagnols.

L’Observateur du Maroc est l’un de ces hebdomadaires francophones au Maroc qui n’a pratiquement pas de lecteurs, mais il n’est pas sans publicité. Il compte quinze journalistes, auxquels s’ajoutaient trois chroniqueurs français chevronnés qui ont consacré une partie de leur vie professionnelle au Maghreb. Son directeur préside également Med Radio, le quotidien arabe Al Ahdath Al Maghribia et est membre du conseil d’administration de deux think tanks étasuniens.

Ahmed Charaï

En octobre 2014 aussi apparaît un mystérieux hacker, activant sous le pseudonyme de @chris_coleman24, dévoile l’appartenance d’Ahmed Charaï à la Direction générale des études et de la documentation (DGED), les services marocains de renseignement extérieur, dirigé par Yassine Mansouri, un ami d’enfance du roi du Maroc. Il a publié des documents compromettants pour Charaï, la DGED et la diplomatie marocaine.

Charai y apparaît comme un intermédiaire des services de renseignement marocains qui parvient, en échange d’enveloppes avec de l’argent liquide, à ce que des journalistes et des think tanks américains, britanniques et français écrivent des articles favorables au Maroc et préjudiciables à l’Algérie et le Front Polisario. Les noms des bénéficiaires et les sommes qu’ils ont perçues, entre 11 750 et 47 000 euros, figurent dans les documents. A la caisse s’ajoutaient des invitations à passer des vacances au Maroc.

Dans sa défense contre la paternalité que Dati lui a attribuée, Dominique Desseigne a affirmé que Rachida Dati avait jusqu’à huit liaisons en même temps et il cite Aznar parmi ces liaisons. Les détails avec cet article de La Dépêche paru le 2 novembre 2011.

Rachida Dati avait jusqu’à huit liaisons en même temps, selon l’avocate du père présumé

Selon une information du Monde.fr, Dominique Desseigne, assigné en justice par Rachida Dati pour reconnaissance de paternité, ignore lui-même s’il est le père de Zorah. Selon lui, celle qu’il appelle sans jamais la citer « la dame » avait à l’époque plusieurs liaisons en même temps. Son avocate recense, via les informations retrouvées dans la presse, jusqu’à huit relations.

Rachida Dati et Dominique Desseigne

Parmi ces relations, il y aurait « un animateur télé, un ministre, un PDG, un premier ministre espagnol, l’un des frères de Nicolas Sarkozy, un procureur général qatari et l’héritier d’un empire du luxe ».

Pour le PDG du Groupe Lucien Barrière, sa liaison avec l’ex-ministre n’était qu’une « aventure ». L’homme a donc indiqué qu’il contesterait la demande d’expertise, autrement dit qu’il refuserait le test de paternité. « Je ne lâcherai rien. Parce que j’ai été correct et que je n’ai rien à me reprocher » aurait-il confié à ses amis.

De son côté, l’avocate de Rachida Dati, Me Marie-Christine Guillot-Bouhours, a refusé de commenter l’affaire. Une source judiciaire a toutefois révélé que Rachida Dati « invoquera des attitudes de Dominique Desseigne, qui lui a loué un appartement. Elle produira des attestations de son personnel qui raconte qu’il venait souvent voir la petite ». Ce que Dominique Desseigne réfute.

#Maroc #Rachida_Dati #Aznar #DGED #Ahmed_Charai

Lire aussi : 11M, revanche contre l’Espagne

L’étrange « WikiLeaks » marocain

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Charlotte Bozonnet

Pas de tremblement de terre, mais de petites secousses régulières qui, semaine après semaine, finissent par ébranler l’édifice. Depuis deux mois, un hacker anonyme publie sur Twitter – sous le compte @chris_coleman24 – des révélations sur les dessous de la diplomatie du Maroc. Celles-ci auraient été obtenues par le piratage des messageries de hauts responsables marocains : des agents des services secrets, des diplomates, des journalistes, jusqu’à celles du ministre des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, et de la ministre déléguée, Mbarka Bouaida. Depuis le 3 octobre 2014, des centaines de documents ont ainsi été mis en ligne (câbles diplomatiques, courriels privés, documents confidentiels) dans une sorte de WikiLeaks marocain qui, s’il n’a ni l’ampleur ni le sérieux de son aîné américain, malmène la politique d’influence menée par le royaume chérifien.

La grande majorité des documents confirment avant tout l’obsession du Maroc pour le dossier du Sahara occidental, un territoire qu’il revendique et occupe à 80 % contre les visées indépendantistes du Front Polisario, soutenu par l’Algérie voisine. Cette « question nationale » semble être au cœur d’une foisonnante diplomatie parallèle, destinée à s’assurer le maximum de soutiens dans le monde sur le sujet et à contrer les plans de l’adversaire. Pour cela, Rabat déploierait toute une palette de jeux d’influence : auprès de journalistes et de centres de recherche afin qu’ils relaient les points de vue marocains ; de groupes de pression, dont le lobby israélien au Etats-Unis, de gouvernements étrangers ou dans les organisations internationales.

Précieux relais à l’ONU

Les documents mis en ligne dévoilent la relation tendue que le Maroc entretient avec le secrétariat général de l’ONU. Dans un fax du 22 août 2014, Omar Hilale, représentant du Maroc auprès des Nations unies à New York, préconise une nouvelle stratégie contre « la tentative de délégitimation de la marocanité du Sahara » menée par le secrétariat général, à l’origine d’un « véritable complot ». Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, semble particulièrement détesté. Il faut, écrit M. Hilale, « isoler Ross, l’affaiblir et le pousser dans ses derniers retranchements au sujet de son agenda caché sur le Sahara ». M. Ross est décrit dans un autre document comme un « vieil alcoolique ».

Le royaume déploie beaucoup d’énergie en direction de ses alliés traditionnels occidentaux, les Etats-Unis en premier lieu. Nombre de documents se réfèrent à l’épisode d’avril 2013, lorsque Washington avait présenté une résolution proposant d’élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (la Minurso) aux droits de l’homme. Le projet avait échoué mais décidé le Maroc à redoubler d’initiatives alors que les pays du Maghreb « semblent être relégués à une position de moindre importance sur l’échiquier des intérêts stratégiques de la diplomatie américaine ». De « petits » pays a priori très éloignés du conflit au Sahara occidental sont eux aussi courtisés. Ainsi l’Argentine, le Chili, appelés à siéger au Conseil de sécurité. En octobre 2013, on espère obtenir du nouveau gouvernement du Paraguay le « retrait de la reconnaissance de la pseudo-RASD » (République arabe sahraouie démocratique). Rien ne semble laissé au hasard.

Au sein du système onusien, le Maroc disposerait de précieux relais pour défendre les intérêts du royaume et être informé des faits et gestes de l’adversaire. Ainsi, la visite de Mohamed Abdelaziz, le président de la RASD, au Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Genève en mai 2013 fait l’objet d’une intense activité de lobbying. « Les démarches que j’ai effectuées, particulièrement auprès de mes interlocuteurs au sein des deux Hauts-Commissariats aux droits de l’homme et pour les réfugiés », ont permis de faire de cette visite « un échec à tous les égards », se félicite en juin 2013 Omar Hilale, alors ambassadeur auprès de l’ONU à Genève.

La sphère médiatique n’est pas épargnée par Chris Coleman. Mis en ligne le 29 décembre, des échanges de courriels fournis visent Samira Sitaïl, la directrice de l’information de la chaîne de télévision 2M, apparemment en cheville avec un interlocuteur qui pourrait être le chef de cabinet de Yassine Mansouri, le directeur de la DGED, les services secrets extérieurs.

« Opération des services algériens »

Trois mois après le début de l’affaire, l’authenticité des documents publiés continue à faire débat. Le journaliste Jean-Marc Manach, spécialiste des questions de cybersécurité, a publié deux enquêtes sur le sujet pour le site Arretsurimages. Après avoir dénoncé dans un premier temps une « intox », il a estimé à la mi-décembre, après consultation de 58 courriels dans leur format original, qu’une bonne partie étaient « techniquement impossibles [à] authentifier » mais qu’une vingtaine d’entre eux étaient authentiques. « Vu la masse de documents et leur niveau de précision, il est exclu que ce hacker ait pu tout inventer ex nihilo. En outre, s’ils étaient faux, le gouvernement aurait protesté. Celui qui se cache derrière Chris Coleman a bien piraté un certain nombre de boîtes mail, même s’il n’est pas exclu qu’il ait modifié certains messages », estime le journaliste marocain Ahmed Benchemsi.

Les autorités marocaines ont longtemps gardé le silence sur l’affaire, sans toutefois nier, avant de pointer du doigt l’ennemi de toujours : l’Algérie. Le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a dénoncé mi-décembre une « opération des services algériens » d’être derrière cette tentative de « déstabilisation ».

Si l’identité du hacker reste inconnue, sa sympathie pour la cause indépendantiste du Sahara occidental est évidente. La plupart des observateurs jugent sa démarche très éloignée de celle d’un Edward Snowden ou d’un Julian Assange. Ces lanceurs d’alerte avaient agi à visage découvert et fait appel à plusieurs médias pour authentifier et trier les documents détournés, avec un objectif affiché de transparence. Chris Coleman publie lui en vrac courriels, câbles diplomatiques mais aussi photos d’ordre privé et commentaires parfois acerbes, apparemment sans logique véritable, mêlant le vrai et le faux, dans le but de « déstabiliser le Maroc », a-t-il expliqué. « Après ça, la diplomatie marocaine va devoir reconfigurer ses réseaux d’influence. Elle est certes fragilisée mais elle retombera vite sur ses pattes », estime Ahmed Benchemsi.

Le Monde, 03/01/2015

#Maroc #DGED #Sahara_Occidental #Diplomatie_marocaine #Lobbying

Casada con un diplomático español y espía marroquí

Marruecos, España, Nadia Jalfi, Gustavo de Arístegui, espionaje, DGED, Mourad El ghoul,

El wikileaks de Marruecos: los 149 correos de la esposa de Arístegui con el jefe de gabinete del servicio secreto de Mohamed VI
Propone acciones de propaganda y cita a Carlos Herrera, Pepa Bueno, Luis del Olmo, Ramón Pérez-Maura… Rabat ha cerrado la cuenta del filtrador. El CNI investiga el caso

La filtración de 149 correos electrónicos que se cruzaron Nadia Jalfi –esposa de Gustavo de Arístegui- y el jefe de Gabinete del director del servicio secreto marroquí ha supuesto un terremoto político en Marruecos. Los emails, que han desaparecido de la red por exigencia de Rabat, relatan los trabajos que realizaba la mujer del actual embajador español en India para mejorar la imagen de su país en los medios europeos.

Bajo el pseudónimo de Chris Coleman, un hacker marroquí lleva meses desvelando información reservada referente al gobierno y a la monarquía alauita. Los documentos que subía a servidores extranjeros y luego colgaba en una cuenta de Twitter incluían también correos electrónicos de altos funcionarios del servicio secreto marroquí.

El último paquete filtrado ha supuesto el cierre de su cuenta en la red social a petición de Rabat y el borrado completo del archivo que circulaba por Internet alojado en un servidor. Contenía 149 correos electrónicos entre Murad El Gul, jefe de Gabinete del director de la DGED –siglas del servicio de inteligencia marroquí- y Nadia Jalfi, esposa del actual embajador español en Nueva Delhi, Gustavo de Arístegui.

Jalfi y Arístegui contrajeron matrimonio en Rabat en 2010, cuando este era portavoz de Exteriores en el Congreso de los Diputados. Actualmente la pareja vive en Nueva Delhi (India), donde Arístegui lleva varios años en el puesto de embajador.

La publicación de estos emails no sólo ha afectado a Marruecos. Según ha sabido El Confidencial Digital, los servicios de inteligencia españoles también han iniciado una investigación sobre el origen de esas filtraciones y las consecuencias para nuestro país de lo que en ellos se revela.

El CNI quiere saber si existe material que pueda afectar a intereses españoles, aseguran las fuentes consultadas por ECD.

Encargos para mejorar la imagen de Marruecos en prensa

En el centenar y medio de correos, a cuyo contenido ha tenido acceso El Confidencial Digital, se relatan las acciones de comunicación y propaganda que la esposa de Arístegui realizó para el gobierno marroquí entre 2008 y 2011.

Estas labores, de las que informaba a El Gul a través de una cuenta de email, iban dirigidas siempre a mejorar la imagen de Marruecos en la prensa de España, Italia, Francia y Reino Unido. Manejó multitud de dosieres de prensa sobre noticias con menciones al país aluita en medios de comunicación europeos, poniendo especial énfasis en las informaciones sobre el conflicto del Sahara.

Estas son algunos de los asuntos en los que participó directamente la esposa de Arístegui:

– Programa con Carlos Herrera en Rabat: se trata de un proyecto que no llegó a salir adelante, pero Jalfi envío a El Gul diversos documentos sobre la realización de un programa especial de ‘Herrera en la Onda’ en Rabat. Jalfi habla textualmente del impacto del programa y de su conductor, un “líder de opinión”, para “honrar a nuestro país y su evolución política y económica”. Se adjuntaba también el presupuesto del plan: 72.000 euros, viajes y estancia del equipo aparte. A cambio, Onda Cero se comprometía a realizar tres menciones al lugar donde se emitiría el programa, así como una entrevista con el patrocinador.

-Viaje de Ramón Pérez-Maura a Marruecos: Jalfi informaba de la llegada a Marruecos del director adjunto de diario ABC para una estancia de cuatro días, y proponía la búsqueda de personalidades para que se entrevistaran con el periodista. Deben ser, decía, las “que consideremos capaces de trasmitir el mensaje correcto”.

-El primer ministro marroquí, con Pepa Bueno en ‘Los desayunos de TVE’: dentro de sus planes para llegar a la opinión pública española, Jalfi habla de sus gestiones para conseguir que el espacio que dirigía la periodista Pepa Bueno emitiese un programa especial desde Rabat, que incluiría una entrevista de media hora con el primer ministro marroquí. Algo que, como recuerda la esposa de Arístegui, la cadena ya había hecho con Ahmadineyad desde Irán.

– ‘Protagonistas’ con Luis del Olmo y Félix Madero en Rabat: en mayo de 2010, el espacio de Punto Radio ‘Protagonistas’ visitó la capital marroquí para realizar un programa en directo. Jalfi envía a su contacto de los servicios secretos el audio de promoción que emitió la cadena días antes del viaje, solicitando “danos el ok”. La respuesta es: ya ha sido “trasmitida al director general”.

– Un documental sobre el Sahara: Jalfi informa a Murad El Gul de sus “conversaciones informales” con José Antonio Zorrilla, por aquel entonces cónsul general de España en Bata, Guinea Ecuatorial. Según relata, se mostró “especialmente emocionado” con la posibilidad de realizar un documental sobre Marruecos. Cuenta que se le ha propuesto realizar una pieza sobre la “soberanía histórica de Marruecos sobre el Sahara” y que éste lo estaba valorando. “No hay necesidad de insistir en el beneficio” que tendría la realización de “un proyecto de esta naturaleza” indica en sus correos.

– Intervención en la Cadena COPE: la esposa de Arístegui le envía al jefe de Gabinete del servicio secreto en Rabat un correo con asunto ‘Cadena Cope’, en el que incluye un enlace con una intervención suya en Cope en 2009. No hace referencia al asunto de sus declaraciones y el enlace ha sido desactivado.

– Partido contra la Pobreza: Jalfi medió ante El Gul en la organización de un partido benéfico de la ONU en Fez (Marruecos), en el que participaron los futbolistas Zinedine Zidane y Ronaldo. En concreto, le trasladó al jefe de Gabinete de la DGED los problemas de la agencia española que organizó el encuentro para reunirse con las autoridades locales. El partido finalmente se celebró en noviembre de 2008.

– Viajes de periodistas italianos a Marruecos: buena parte de los correos reflejan conversaciones de Nadia Jalfi con periodistas italianos que solicitan viajar al país para realizar reportajes. En algunos casos, invitados por el gobierno alauita para diversos eventos, como el festival de cine de Marrakech o un torneo de golf que lleva el nombre de Hassan II. Figuran registros de pasaportes con datos personales así como vuelos de entrada y salida del país.

– Lobbys italianos: Parte de los correos electrónicos muestran el trabajo de Marruecos con una consultora italiana para hacer llegar la imagen que Rabat quiere dar del conflicto del Sahara a los medios italianos, así como otros asuntos sociales. En algunos de ellos, la consultora propone acciones concretas, como un reportaje en la revista Vanity Fair de una mujer marroquí por determinar –“política o empresaria”-; o una entrevista con la princesa Lalla –esposa de Mohamed VI- en la prensa española, italiana y francesa.

El Confidencial digital, 03/02/2015

#Marruecos #España #Nadia_Jalfi #Gustavo_de_Aristegui #Espionaje #DGED #Mourad_el_ghoul

Le cœur du terrorisme international bat au Maroc (opinion)

Selon Orilio Bahia, un exilié marocain en Suisse, « le bizness du terrorisme islamiste rapporte bien au régime tyrannique marocain mieux que la drogue et le Sexe ». Si on y ajoute la religion, c’est le buzz assuré !, précise-t-il. « Enfin vous êtes devant une culture de barbarisme en train de préparer des  » terroristes « de demain », ajoute-t-il.

D’après l’activiste marocain, « le roi du Maroc Mohamed VI se trouve derrière la création des mouvements islamistes fascistes salafistes. Il y’a un lien entre les groupes terroristes et les services des renseignements marocains du roi, comme c’est le cas avec Al-Qaïda au Maghreb islamique, et en particulier le groupe Tawhid et Jihad ».

Pour lui, le mot terrorisme émanant des idéologies radicales existe au royaume du Maroc, « parce que les mouvements salafistes Djihadistes et ‘Hijra wa Takfir’ et autres ne sont que des scénarios produites par les services secrets marocains, profitant de l’implication de quelques ralliés de la guerre d’Afghanistan, nommés par ces organes ‘les marocains afghans’ ».

M. Bahia affirme que le régime marocain uitlise la menace terroriste pour souttirer de l’argent aux pays occidentaux et monte des scénarii à travers des attentats terroristes au Maroc « pour faire croire pour faire croire aux pays touchés qu’il existe un terrorisme radicale transcontinentale ». Il est certain que la DGED, le service d’espionnage extérieur marocain « a une relation indirecte dans le financement de Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour reprendre son activité dans la région afin de tuer deux oiseaux d’un seul coup » : d’un côté « impliquer l’Algérie et la classifier comme un foyer et sponsor du terrorisme » et « coller au Polisario l’étiquette d’organisation terroriste », de l’autre.

« L’islamisme radical, et son corollaire la menace terroriste, ont nettement évolué sous règne du tyran le roi Mohamed VI« commandeur des croyants ! », conclue-t-il dans un article publié sur son blog en date du 17 septembre 2020.

Tags : Maroc, terrorisme, Mohammed VI, Orilio Bahia, menace terroriste, DGED, services secrets marocains,