Sous le sceau de l’«Algérie nouvelle»

Le référendum sur la révision de la Constitution s’est tenu dans des conditions particulières. Outre la crise sanitaire causée par la pandémie du coronavirus, le président de la République a été le grand absent de ce rendez-vous. Initiateur de la révision de la Constitution, qui devrait être «le socle de l’édification de l’Algérie nouvelle», Abdelmadjid Tebboune a voté par procuration.

La veille, le président de la République a affirmé, dans un message lu par Abdelmadjid Chikhi, conseiller auprès du président de la République chargé des Archives et de la Mémoire nationales, que « le peuple algérien sera, une fois encore, au rendez-vous avec l’histoire pour opérer le changement escompté à travers le référendum sur l’amendement constitutionnel ».

Ce référendum serait le point de départ de l’«Algérie nouvelle». C’est d’ailleurs ce qui a été souligné du côté de l’Exécutif et du Parlement. Le Premier ministre Abdelaziz Djerrad a en effet affirmé hier : « Ce jour est un jour pour l’avenir de l’Algérie nouvelle que nous souhaitons tous pour nos enfants et petits-enfants.

La voix aujourd’hui est au peuple et au citoyen, et chacun est libre de choisir le chemin qu’il souhaite pour son pays.» Il a ajouté que ce jour, qui coïncide avec la date du déclenchement de la guerre de libération nationale, «représente, pour le peuple algérien, l’Histoire glorieuse, celle des martyrs et des moudjahidine, qui a permis à nos ancêtres de libérer le pays ».

Pour le président du Conseil de la nation, ce référendum constitutionnel est « un rendezvous fondateur de l’Algérie nouvelle ». Salah Goudjil estime que « l’Algérie mène aujourd’hui une bataille » et que «Novembre est de retour en vue d’édifier une nouvelle République». Selon lui, le projet d’amendement constitutionnel est d’une grande importance, le qualifiant «d’important dans l’histoire de l’Algérie».

De son côté, le président de l’Assemblée populaire nationale, Slimane Chenine, a affirmé que «le référendum sur l’amendement constitutionnel permet au peuple de choisir et de décider de l’acte fondateur pour la gestion de ses affaires», rappelant que «redonner la parole au peuple est l’une des revendications du Hirak populaire béni».

Même son de cloche du côté du Conseil constitutionnel. Son président, Kamel Fenniche, a affirmé que «le référendum sur l’amendement constitutionnel constituait un départ pour l’édification d’une nouvelle République enracinée dans les valeurs du 1er-Novembre».

« Cette nouvelle République, qui sera basée sur la démocratie, les droits fondamentaux et les libertés, consacrera l’Etat de droit», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs affirmé que son instance «suit, instant par instant, l’opération électorale», d’autant que le Conseil constitutionnel est l’instance qui veille à la régularité des élections nationales et des référendums.

Lilia Aït Akli

Le Jeune Indépendant, 2 nov 2020

Tags : Algérie, Constitution, Référendum, vote, algérie nouvelle, Abdelmajid Tebboune,

Algérie : Les urnes ont tranché

Affluence faible, sérénité et interrogations sur le sort du scrutin ; le référendum sur la révision constitutionnelle qui s’est déroulé hier en Algérie n’a pas été à la hauteur des attentes des autorités. Elles qui tablaient sur une participation massive, ont dû se contenter de 23,7% des votants sur un projet de révision constitutionnelle qui doit être la matrice de l’Algérie nouvelle.

Selon les chifres publiés ce matin par les autorités algériennes, le oui l’a emporté à 66,8% lors du référendum sur la révision constitutionnelle proposée par le pouvoir en Algérie, mais le scrutin de dimanche a été marqué par une abstention record historique

D’après l’Est Républicain, à Ain-Naadja, quartier populaire situé au Sud de la capitale qui comporte plus de 100 000 habitants, les bureaux de vote ont ouvert normalement. Mais les électeurs n’étaient pas au rendez-vous. Ceux qui sont venus l’ont fait par « conviction ». C’est le cas de cette dame rencontrée au centre de vote Djebar-Messaoud. « Nous votons sur l’amendement constitutionnel pour assurer la stabilité et une vie décente mais aussi en vue de mettre en échec les plans malveillants ciblant l’Algérie », dira-t-elle. L’affirmation a été entendue de la bouche de nombreux citoyens, souvent des personnes âgées, rencontrées autour des bureaux de vote.

Selon ce média algérien, dans d’autres régions du pays, le taux de participation diffère d’une wilaya à l’autre. Mais les chiffres fournis durant toute la journée par le président de l’autorité nationale indépendante des élections, ANIE, Mohamed Charfi, indiquent carrément une tendance baissière par rapport à la dernière élection présidentielle. A 14 heures, le responsable annonçait un taux de participation national de 13,03%, en baisse sensible par rapport aux présidentielles de décembre (20%). Sans aucune explication. Comme pour le scrutin présidentiel, les wilayas de Kabylie ont largement boycotté le scrutin référendaire.

La même source rapporte qu’à Béjaïa, l’opération électorale s’est clôturée à 11h15 après la fermeture des 4 seuls bureaux ouverts dans la wilaya. Le taux de participation était de 0,28% dans cette wilaya, tandis que les quelques rares bureaux ouverts à Tizi-Ouzou n’ont permis d’enregistrer qu’un taux de 0,06% de voix exprimées. La situation n’est guère meilleure à Bouira, Sétif, Bordj-Bou Arreridj et Boumerdès. Malgré cela, en dehors des rares escarmouches enregistrées dans certaines communes de Bouira, la situation était globalement calme même dans ces régions où les autorités auraient apparemment préféré annuler le scrutin que de provoquer des troubles.

Malgré ce taux d’abstention record, l’issue du scrutin n’est pas remise en cause légalement. La conjoncture sanitaire y est sans doute pour quelque chosem conclue-t-il.

Tags : Algérie, Constitution, référendum, vote, résultats, abstention, taux e participation,

Algérie : Un choix fondateur

Les Algériens ont voté hier dimanche pour le projet d’amendement qui leur a été soumis. Un vote qui a cette particularité de se dérouler un 1er novembre, une date marquante dans l’histoire du pays, puisqu’elle fut le début d’un long processus révolutionnaire qui allait être couronné sept ans et demi plus tard par l’indépendance de l’Algérie arrachée par les armes face à un colonisateur barbare qui a pillé les richesses du pays, tué des millions d’Algériens et instauré la torture comme un mode de gouvernance d’Etat.

Hier, c’était un autre rendez- vous avec l’histoire pour bâtir une nouvelle Algérie, juste, tolérante et démocratique. Un vote qui n’est que le premier pas vers un autre processus historique qui doit mener l’Algérie et les Algériens vers un nouveau mode de gestion à tous les niveaux : politique, économique et social.

Les Algériens qui se sont déplacés aux bureaux de vote et qui ont exprimé leur voix n’ont fait qu’exercer leur droit électoral et surtout exprimer leur volonté de continuer le changement qu’ils ont entrepris depuis le 22 février 2019. Un changement qui ne pouvait rester sans concrétisation au risque de se voir tomber dans toutes sortes de manipulations et d’errement et d’errance politiques aux lendemains incertains et surtout dangereux pour la stabilité du pays.

Il faut dire que les défis qui attendent le pays sont immenses et multiples. L’Algérie doit reprendre sa marche en avant en ces temps de crises multiples et graves que ce soit sur le plan économique ou sanitaire. Et même si cette nouvelle constitution n’est pas une fin en soi, elle est déjà le début de quelque chose de nouveau, d’une ère fondatrice d’un tout autre modèle politique qui signe la rupture totale avec le culte de la personnalité et la présidence à vie. Désormais, l’alternance au pouvoir sera au centre du changement tant réclamé par le peuple. Et ce sera au peuple de trancher dans toutes les grandes décisions qui concernent l’avenir du pays.

Ce référendum populaire est déjà un premier pas dans ce sens. Un sens qui remet le peuple au centre du jeu politique et qui en fait le seul décideur dans cette nouvelle Algérie qui se dessine et qui voudrait prendre cette fois le bon départ, celui où toutes les forces vives du pays convergent vers le même objectif, servir et se sacrifier pour que vive et prospère l’Algérie.
Par Abdelmadjid Blidi

Ouest Tribune, 2 nov 2020

Tags : Algérie, constitution, référendum,

Afrique, à quand le réveil de l’Union Africaine ?

On peut souvent se poser la question sur le role de l’Union Africaine alors que le Continent est souvent plongé dans de graves crises et des conflits qui causent beaucoup de dégats tant humains que sociaux, matériels et financiers.

L-Afrique-est-a-l-avenir.jpgOn a vu ce qui s’est passé au Mali.Il a fallu l’intervention salvatrice de la France pour sauver l’intégrité territoriale du Mali.

On suit également ce qui se passe en République Centrafricaine. Là encore, disons merci à la France et à François Hollande.

Le Nigéria, le géant africain vit des moments sombres et difficiles avec Boko Haram.

Maintenant sur le faux débat organisé par certains dirigeants africains qui veulent des présidences à vie et la monarchisation du pouvoir, que fait l’Union Africaine?

Il existe une Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée en 2007 lorsque le Président Denis Nguesso en assurait la présidence, qui interdit en son article 23 tout amendement ou toute révision de la Constitution qui porte atteinte à l’alternance démocratique. Et malgré cela, l’Union Africaine ne condamne aucun Chef d’Etat qui entreprend de changer ou de modifier la Constitution pour demeurer au pouvoir, tout en sachant que cela constitue une menace pour la paix dans les pays concernés.

En janvier 2013,le Président Boni Yayi avait appelé ses collègues à ne plus tripatouiller les Constitutions pour demeurer au pouvoir. Il les invitait plutôt à les respecter, à les appliquer et à les défendre.

Les positions claires sur la question sont affichées par les Présidents Barack Obama et François Hollande. Ceux-ci ne demandent qu’une chose simple aux dirigeants africains: c’est le respect de leurs propres textes.

Dans le cas du Congo par exemple, le Président de la République a conformement à l’article 69 de la Constitution, prêté le serment de respecter et de défendre la Constitution.

Paul-Biya-Denis-Sassou-Nguesso.jpgQuand j’ai suivi sur les médias que l’Union Africaine demande une transition démocratique et civile au Burkina Faso, je me suis demandé pourquoi n’est-elle pas intervenue plus tôt?

Ne pense-t-elle pas qu’il est mieux de prévenir que de guérir?

Peut on penser qu’il faut qu’il y’ait d’abord des dégâts importants, surtout de lourdes pertes de vies humaines pour intervenir?

Ne doit-elle pas agir maintenant au Congo par exemple ,pays où le Président qui a déjà passé 30 ans au pouvoir veut changer la Constitution pour demeurer au pouvoir. Ce qui pose un problème de morale, d’éthique et de sagesse d’autant que cela n’est prévu nulle part dans la Constitution actuelle.

Ce qui me réjouis ,c’est de me référer au dicton qui dit:

« Vaut mieux tard que jamais ».

L’espoir reste permis.

Clément Mierassa

Ancien Ministre

Président du Parti

Social-Démocrate Congolais

Il est important pour le Mali et pour l’ensemble de la région de consolider ses institutions et d’aller encore plus loin en matière de gouvernance et de démocratie. À cet égard, le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région si, dans les mois qui viennent, il avançait lui aussi dans cette direction en évitant les risques d’un changement non consensuel de Constitution. Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale.

Mr le président 2En vous remerciant de nouveau pour votre engagement en faveur de la paix et de la sécurité au Mali, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute considération.

Nous savons qu’au plus fort des événements au Burkina-Faso, François Hollande a transmis ce courrier à Denis Sassou Nguesso et ses pairs concernés par l’envie de se maintenir au pouvoir.

Qu’en pense l’Union Africaine?

Source : BVMA, 3 nov 2014

Tags : Afrique, constitution, dictature, dictateurs, despotes, pouvoir,

Algérie : Les enjeux d’un scrutin

Moment de vérité, aujourd’hui dimanche, pour le projet de révision constitutionnelle, le chantier phare du chef de l’État pour en avoir fait un de ses engagements majeurs, il y a presque une année, à l’occasion de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Sauf que ce rendez-vous référendaire que ses partisans ont présenté, lors de la campagne référendaire comme étant l’aboutissement et la consécration des revendications du mouvement populaire du 22 février 2019, cet événement intervient dans un contexte bien particulier avec la conjugaison de facteurs qui risquent fort bien de l’entacher. À commencer par la situation sanitaire du pays induite par la pandémie du coronavirus.

Alors qu’il y a quelques semaines, l’on pensait au début de la fin de cette crise, avec, notamment des mesures de déconfinement initiées par le gouvernement, voilà que les contaminations à ce terrible virus reprennent depuis quelques jours leur ascension, avec des situations que l’on dit graves dans bien de wilayas du pays. D’où l’interrogation légitime quant au respect du protocole sanitaire retenu à l’occasion de ce référendum, protocole sanitaire qui, pour rappel, a été foulé aux pieds lors de la campagne référendaire y afférente ayant pris fin mercredi dernier à minuit. Il y a, ensuite, l’invitée de la toute dernière minute, la maladie du chef de l’État, contraint à une évacuation, mercredi dernier au soir, en Allemagne pour des examens approfondis.

Ce qui contraindrait, donc, Abdelmadjid Tebboune à manquer vraisemblablement ce rendez-vous auquel il tenait tant quand on sait qu’il le considérait comme étant la pierre angulaire de son vaste chantier d’une Algérie nouvelle. Il y a, enfin, le tout dernier paramètre, le processus de réforme constitutionnelle en lui-même qui n’agrée pas grand monde de par aussi bien son contenu que sa forme. Il faut se rappeler que dès son lancement à la mi-janvier dernier, le projet a subi la désapprobation de nombre d’acteurs politiques et associatifs.

D’abord dans sa forme puisque le comité d’experts chargé par le chef de l’État de rédiger ce projet d’amendement constitutionnel n’a pas été du goût de certaines voix, notamment du camp islamiste qui «accuse» l’équipe pilotée par Dr Ahmed Laraba de «laïque» avant d’émettre des réserves à certaines dispositions retenues dans la mouture finale. D’où, d’ailleurs, leur appel à voter contre ce projet. Ceci au moment où des partis du camp démocratique, notamment, et des acteurs de la révolution du sourire désapprouvent le projet dans sa nature même, eux qui estiment que «seul un processus constituant» est à même de consacrer véritablement les revendications portées par le mouvement populaire du 22 février 2019. Ce qui justifie leur rejet de cette consultation référendaire de ce dimanche qu’ils appuient, aussi, par une réalité autre que celle promise par les promoteurs de ce projet qu’ils présentent comme la panacée à tous les problèmes soulevés. Avec une répression qui touche des acteurs du mouvement populaire et une réduction des espaces d’expression. Autant de données qui confèrent, donc, au référendum d’aujourd’hui, un enjeu de taille, celui du taux de participation avec, encore une fois, la hantise d’un taux d’abstention important. Il faut préciser que les opérations de vote qui concernent 24 475 310 électeurs, ont été entamées, jeudi dernier, pour les bureaux itinérants, pour concerner, depuis hier samedi, notre large diaspora établie à l’étranger.

Le Soir d’Algérie, 1 nov 2020

Tags : Algérie, constitution, référendum,

Algérie : Le vote pour le changement

Le moment de vérité est venu pour contribuer à la consolidation des fondements de la nouvelle Algérie, sûre et prospère, imprégnée des valeurs novembriennes et au service des droits citoyens. Sur arrêté de l’Autorité nationale indépendante et sur demande préalable des délégués de wilaya, la caravane a pris le départ de Tindouf et Illizi pour permettre aux populations des zones éloignées et éparses d’accomplir leur devoir électoral dans des conditions de régularité et de sécurité sanitaire, favorisées par le déploiement des représentants de l’Anie et la présences des équipes médicales.

Dans les représentations diplomatiques et consulaires, le scrutin peut également être avancé de 120 heures, en collaboration avec leurs représentants pour assurer un bon déroulement de la consultation référendaire. Le coup d’envoi est donné pour faire du rendez-vous historique du 1er novembre 2020 «une date témoin» de l’expression libre et souveraine de la volonté populaire, manifestement déniée par les relais de la bande qui tentent par tous les moyens de stopper la nouvelle Algérie du dialogue inclusif, marquant toutes les étapes du projet constitutionnel, de tolérance et de fraternité.

Par-delà la dimension symbolique, le scrutin de tous les enjeux traduit un attachement aux valeurs de liberté, de justice et d’unité qui constituent le socle de la glorieuse Révolution que le peuple algérien se prépare à célébrer le jour même où il est appelé à se prononcer sur son destin. Fort de son engagement indéniable pour le changement et de sa capacité de surmonter les épreuves les plus difficiles, traduites par le sens du civisme et du sursaut patriotique qui a caractérisé le hirak populaire, il ne fait pas l’ombre d’un doute que la riposte citoyenne sera à la hauteur des nouveaux défis pour barrer la route aux aventuriers de tous bords, aux partisans d’une transition des plus incertaines et aux adeptes de la fitna dont les conséquences tragiques sont douloureusement vécues dans la région et le monde arabe, happés par la déferlante chaotique.

Il s’agit, par bulletins de vote interposés, d’immuniser l’Algérie de la grandeur, de la justice sociale et de la stabilité. La voie plébiscitaire, attendue à la faveur d’une mobilisation massive de la classe politique, des personnalités nationales, des organisations patronales et syndicales et de la société civile, pose les jalons du renouveau démocratique qui place le choix populaire au cœur de l’édifice institutionnel.

L’Algérie nouvelle sera indéniablement l’Algérie des institutions nationales légitimes, de la classe politique à «représentativité réelle», de la jeunesse et de la société civile érigée en partenaire majeur dans la gouvernance politique et économique.

Horizons, 30 oct 2020

Tags : Algérie, Constitution, référendum,

Algérie : L’urne du changement

Après un long marathon de trois semaines, la campagne explicative sur le projet d’amendement de la Constitution prend fin aujourd’hui à minuit. Un long périple a conduit les différents animateurs de cette campagne aux quatre coins du pays où ils ont prêché la bonne parole et mis en exergue les points forts de cet amendement qui sera soumis au peuple algérien ce 1er novembre.

Une campagne qui, il faut le noter, s’est déroulée dans les meilleures conditions possibles et où aucun incident, de quelque nature que ce soit, n’a été signalé.

Les orateurs ont multiplié les sorties et les rencontres avec un auditoire de plus en plus nombreux qui a investi les salles où les leaders des partis politiques, les représentants de la société civile, les associations et les membres du gouvernement tenaient les meetings. La campagne a été le meilleur moyen pédagogique pour toutes ces forces afin de mettre en lumière les nouveautés qu’apportaient ces amendements et qui versaient toutes dans l’édification d’un nouveau modèle de gouvernance répondant aux attentes de millions d’Algériens désireux de voir les choses évoluer et changer dans le bon sens dans leur pays.

Une Constitution, pour reprendre les discours des intervenants, qui « renforce les droits et les libertés comme et réduit le contrôle de l’administration sur les élus… répond à un important nombre des revendications du mouvement de protestation populaire du Hirak… pose les fondements de l’Algérie nouvelle et apporte du positif à l’égard de la jeunesse et de la femme… comporte des mécanismes qui permettent de construire une économie nationale prospère».

Ce sont là, entre autres, les arguments avancés par les animateurs de cette campagne qui ont réussi, en grande partie, à mettre en relief les profonds changements qu’apporte cette novelle Constitution. Mais aujourd’hui, place aux seuls électeurs qui auront à se prononcer ce 1er novembre sur cette nouvelle mouture de la Constitution appelée à changer en profondeur les pratiques et les us politiques dans notre pays. Une

Constitution sensée donner un nouveau départ au pays et garantir les droits fondamentaux du citoyen algérien qui veut voir les choses changer en profondeur dans son pays. Pour ce, le vote de ce dimanche est crucial pour l’avenir de l’Algérie et de tous les Algériens.

Par Abdelmadjid Blidi

Ouest Tribune, 28 oct 2020

Tags : Algérie, 1er novembre, constitution, référendum, réformes,

Algérie : Le vote des expatriés en question

par Abdelkrim Zerzouri


Comment se comporteront les Algériens de l’étranger lors du référendum constitutionnel du 1er novembre ? Le vote des expatriés reste une inconnue à la veille de cet important rendez-vous. Les animateurs de la campagne référendaire, qui se sont fortement mobilisés durant trois semaines pour défendre avec force et argument le « Oui », n’ont pas manqué de souligner que le projet d’amendement constitutionnel soumis au référendum populaire le 1er novembre consacrera un rôle économique et social important à la communauté algérienne résidant à l’étranger, tout en préservant la dignité des vivants et celle des morts, qu’on ne pouvait même pas rapatrier pour les enterrer sur le sol de leurs aïeux.

On rappelle également que l’exclusion de cette communauté par la Constitution de 2016, interdisant l’accès à certains postes de responsabilité aux binationaux (art. 63) notamment, ne sera qu’un mauvais souvenir d’une sombre période marquée par tant d’injustices. Déjà, bien avant l’avènement de la nouvelle Constitution, le président Tebboune a montré tout l’intérêt que porte le pays à ses enfants vivant à l’étranger. Mais quel écho tout cela devrait-il avoir ?

Les électeurs de la communauté algérienne installée à l’étranger vont-ils répondre massivement à l’appel du devoir et exercer leur droit en exprimant leur choix entre le « Oui » et le « Non », ou va-t-on encore assister à une forte abstention qui nous rappellerait le faible taux de participation à l’élection présidentielle du 12 décembre dernier ? Les enjeux sont presque identiques, voire une continuation sur une même ligne pour poser le premier jalon de l’Algérie nouvelle, mais les sentiments seraient plutôt tempérés par rapport à la présidentielle, qui a connu de graves dérives qualifiées d’antidémocratiques par de nombreux observateurs.

Les opposants à l’élection présidentielle ont tout fait, en effet, pour empêcher les expatriés de rejoindre l’urne, allant jusqu’à les intimider devant les portes des centres de vote, en sera-t-il de même ce 1er novembre ?

Sur près d’un million d’électeurs recensés à l’étranger, seulement 8.69% ont voté à l’élection présidentielle du 12 décembre, un faible taux en partie dû au climat tendu créé par les opposants à cette élection, mais le rendez-vous du 1er novembre pourrait présenter un autre portrait de la participation des expatriés.

Aucune élection ne ressemble à une autre. Et il y a également cette évolution dans les positions des électeurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, dont il faut tenir compte sur le plan des tendances à l’abstention, à la participation et au boycott. Reste que les paramètres disponibles ne permettent pas de sonder avec précision ces penchants. En raison de la crise sanitaire, qui rend très difficile, voire impossible, tout déplacement à l’étranger, aucun média n’a pris le pouls de cette communauté algérienne établie à l’étranger au sujet du référendum constitutionnel, ni aucune rencontre organisée à l’étranger par les animateurs de la campagne référendaire.

Bien sûr, il y a les représentations consulaires, présentes sur place, qui peuvent jouer un rôle dans le sens de la sensibilisation au vote, mais rien n’a filtré à ce propos. Une discrétion totale entoure ce genre d’activité, si activité il y a. De toute évidence, on devrait attendre le 1er novembre pour être fixé sur le comportement de vote des Algériens en général, et les expatriés en particulier, dont la distance qui les sépare de leur pays a été distendue par la Covid-19, en sus d’autres facteurs qui diffèrent des conditions de déroulement du vote à l’intérieur du pays, à l’exemple des longues distances à parcourir pour rallier les centres de vote dans un contexte marqué par le reconfinement à travers de nombreux pays, particulièrement en Europe où se concentre un grand nombre d’électeurs.

Le Quotidien d’Oran, 28 oct 2020

Tags : Algérie, Constitution, 1er novembre, référendum vote, communauté algérienne,

Algérie : Les fauteurs de troubles à la manœuvre

Déboutés par le peuple qui refuse de marcher dans leur combine, consistant à remuer ciel et terre pour provoquer le chaos en Algérie, les voilà de retour, ces éternels semeurs de troubles qui, trouvant prétexte dans le confinement préventif du chef de l’État, déploient leur propagande médiatique au grand jour. Pour ce faire, ils s’adonnent à leur sport favori, celui de colporter les rumeurs dans les mailles des réseaux sociaux. Pas que, puisque ces fake news sont saupoudrées d’une bonne salve de commentaires calomnieux.

L’adhésion du peuple à la démarche du président Tebboune dont le rendez-vous du dimanche prochain constitue la rupture avec le passé dérange les forces du mal et autres chargés de mission télécommandés par les ennemis de l’Algérie. Ils étaient nombreux en effet, à l’affût, ces commandos des cellules dormantes de l’ex-FIS, cloitrés dans leurs bureaux élus dans les capitales étrangères, et tapis derrière l’écran, manœuvrent à coup de cacophonies qu’ils tiennent pour des infos « exclusives ».

Dans un contexte régional explosif et un monde déréglé, la stabilité et la force de l’Algérie dérangent les intérêts occultes de certaines officines étrangères qui ont envoyé leurs missionnaires attitrés pour tenter de semer le doute, la panique et la confusion au sein du peuple qui vit en communion avec son Président et son Gouvernement.

Par des montages Photoshop, invention de fausses informations et la publication de posts anonymes sur des réseaux sociaux, les professionnels de la désinformation essayent de détourner l’attention sur leurs échecs répétés à faire sortir le peuple dans la rue. Ces missionnaires, qui ont vendu leurs âmes pour quelques dollars et euros doivent savoir que le peuple est éveillé et conscient des enjeux du moment. Ce même peuple les a démasqués et a fait échec à leurs plans vils et mesquins.

L’entente entre le Président et son Peuple et entre lui et l’Institution militaire ne sont pas faits pour arranger les choses pour les charognards qui sévissent sur la toile.
Farid Guellil

Le Courrier d’Algérie, 28 oct 2020

Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Constitution, référendum, 1er novembre,

Algérie : Irresponsabilité

Le président Tebboune se serait passé volontiers de cette double polémique provoquée par des déclarations pour le moins irresponsables du ministre de la Jeunesse et des Sports et du wali d’Oran. Et pour cause ! Alors que la campagne électorale, pour la promotion du référendum sur la révision de la constitution entame sa dernière ligne droite, ces deux responsables, ont, sans le vouloir, apporté de l’eau au moulin des pourfendeurs de la «nouvelle Algérie».

Mercredi dernier, le wali d’Oran s’était distingué par une attitude aussi arrogante que désobligeante à l’égard d’une enseignante qui a eu le courage de lui rappeler sa mauvaise gestion en lui exhibant des tables d’école aussi vieilles que le système algérien. Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’indignation au niveau de toute l’Algérie face à une posture aussi dédaigneuse d’un commis de l’Etat vis-à-vis d’une enseignante. Il faut saluer la réaction énergique du Premier ministre Abdelaziz Djerad qui a vite fait de désavouer le wali d’Oran en couvrant d’hommage la vaillante maitresse qu’il a citée nommément dans un Tweet posté jeudi soir.

Malheureusement cet écart de conduite n’était pas un cas isolé puisque le ministre de la Jeunesse et des Sports a commis le pire en lançant un missile contre tous les Algériens qui ne seraient pas contents du projet de la révision de la constitution. «Li maâjbouche lhal i bedel leblad » (Que celui qui n’est pas content change de pays !) C’est à la fois osé et grave M. le ministre ! On ne s’adresse pas à ses compatriotes de la sorte. La volonté de plaire au Président n’autorise pas cet excès de zèle qui vous plonge dans l’irresponsabilité. En l’occurrence, les Algériens qui souffrent déjà des contrecoups du COVID-19 et qui n’ont plus la tête à la politique sont suffisamment atteints socialement pour leur servir des propos aussi révoltants, aussi insultants.

Ce jeune ministre qui ne semble pas bien connaitre son pays, son peuple et ses conditions, a raté une belle occasion de se taire. Pour un responsable qui entendait rendre service au président Tebboune qui lui a donné la chance de sa vie de devenir ministre à 37 ans, il vient de commettre une faute politique monumentale.

Tous les Algériens se souviennent encore d’une déclaration puisée du même « répertoire» d’Amara Benyounès qui maudissait ceux qui n’appréciaient pas le pouvoir de Bouteflika (Inaâl bou li ma Yehabnach !)

Ces dérapages verbaux qui se font de plus en plus récurrents, posent un vrai problème sur la moralité des commis de l’Etat qui ne prennent pas conscience des implications de leurs sautes d’humeur. Il y a urgence de mettre fin à ce genre de comportements.

Imane B.

Tags : Algérie, Sid Ali Khaled, Constitution, référendum, 1er novembre,