Algérie : Abdallah Djaballah appelle au boycott des produits français

par Ilhem Tir

En réaction aux dernières déclarations provocatrices du président français, Emmanuel Macron, et aux atteintes au prophète Mohamed (QSSSL), le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, en campagne contre le projet de la Constitution, appelle au boycott de tous les produits français.

En meeting hier au Centre culturel Ibn Badis de Constantine dans le cadre de sa campagne contre le projet constitutionnel, Abdallah Djaballah a préféré endosser la abaya du cheikh que le costume du politique en prononçant un discours purement religieux profitant de la circonstance des événements islamophobes en France.

Un pari gagnant puisqu’il a su capter l’attention de toute la salle acquise à sa cause lorsqu’il parla du prophète et de sa position dans le cœur de tous les Algériens. Tout en se référant au Coran et à quelques versets, le leader islamiste a appelé les citoyens à s’exprimer face à ces attaques provocatrices contre leur prophète avant de proposer une campagne de boycott de tous les produits français et en invitant l’État à prendre des mesures concrètes comme la convocation de l’ambassadeur de la France à Alger.

Après une heure de prêche, le chef de file des islamistes a convergé vers la principale raison de la tenue de son meeting à savoir la Constitution et «le devoir d’aller voter et dire non à ce projet», dira-t-il. Sans verser dans les détails, il a accusé, lors de son intervention, la commission chargée de l’élaboration de ce projet d’être composée majoritairement de membres «laïques».

«Cette Constitution sera une malédiction, pour le pouvoir et pour les Algériens qui voteront par oui, a-t-il affirmé.

Affirmant avoir étudié le projet de manière explicite, le chef du FJD a considéré la nouvelle Constitution comme une «menace pour les constantes» avant d’énumérer les prérogatives élargies du président de la République dans cette nouvelle mouture de la loi fondamentale.

Il a regretté que le chef de l’État se soit accaparé tous les pouvoirs contrairement à ses promesses.

Ilhem Tir

Le Soir d’Algérie, 25 oct 2020

Tags : Algérie, France, Islam, Samuel Paty, islamophobie, boycott, Abdallah Djaballah,


Campagne de boycott des produits français – Lancée sur les réseaux sociaux

Des internautes ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne d’envergure de boycott des produits fabriqués en France sous le hashtag “#BoycottLes produitsfrançais” en réaction aux déclarations du président français Emmanuel Macron encourageant les caricatures et les dessins offensants le Prophète Mohamed (QSSSL).

En effet, le hashtag incitant au boycott des produits français s’est placé en tête des sujets les plus discutés dans le monde arabo-musulman et ce en réaction aux propos hostiles à l’Islam et aux musulmans tenus par des officiels français et en soutien au Prophète (QSSSL).

En Algérie, plusieurs pages sur les réseaux sociaux et des personnalités publiques ont manifesté leur soutien à cette initiative.

Le président français a déclaré, lors d’un hommage rendu au prof d’histoire-géographie tué par un jeune homme d’origine tchétchène, que « Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent », martelant que ce dernier a été assassine « parce qu’il incarnait la République ».

« Samuel Paty fut tué parce que les islamistes veulent notre futur et qu’ils savent qu’avec des héros tranquilles tels que lui, ils ne l’auront jamais», a insisté celui qui a succédé à François Hollande en 2017.

Imène Boukhatem / Traduit par: Moussa. K.

Source : Echourouk Online, 23 oct 2020

Tags : France, Islam, Islamisme, Charlie Hebdo, caricatures, Samuel Paty, boycott, produits français, réseaux sociaux, campagne,

Maroc : Le Makhzen tente de serrer l’étau autour des réseaux sociaux

Approuvé par le Conseil du gouvernement du 19 mars, un projet de loi qui n’a pas encore été rendu public et visant à réglementer l’utilisation des réseaux sociaux a suscité une énorme vague d’indignation au Maroc
Qualifié par certains partis politiques d’opposition d’atteinte à la liberté d’expression, le texte du projet de loi 22.20 a été divulgué par Mustapha Swinga, un influenceur connu et a suscité une une grande controverse.
Les articles divulgués prévoient des sanctions sévères allant jusqu’à 3 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 50.000 DH (4 500 euros) contre ceux qui appellent au boycott de produits, entreprises ou services spécifiques, une allusion claire au boycott récent de trois entreprises appartenant à des cercles proches du roi.
Ceux qui appellent les citoyens à retirer leur argent d’une certaine banque ou établissement de crédit, ainsi que ceux qui remettent en question la qualité d’un produit, n’échappent non plus aux foudres du Makhzen.
Le projet a été largement dénoncé et a donné lieu à des « Coronavirus passera, mais la loi 22.20 ne passera pas ».
La question que se pose l’opinion publique marocaine est : qu’est-ce qui pousse le gouvernement à s’acharner pour l’élaboration d’une loi de contrôle pareille ? Les circonstances actuelles ont-ils une main dans cette décision ? Que craint-t-il le gouvernement ?
Dans une déclaration accordée au site Lakome, Khadija Al-Riyadi, secrétaire générale de Freedom Now, a affirmé que ce qui préoccupe l’État, c’est la capacité de l’espace numérique à se mobiliser, car la précédente campagne de boycott pour certains des produits a semé la panique parmi leurs victimes et les autorités à leur service ».
Mme Riyadi a estimé « l’Etat qui a préparé le projet est leur Etat, mais la réponse rapide qui exprimait une colère extrême et un rejet total de ce projet catastrophique, a été impressionnante et reflète l’importance de cet espace dans la lutte pour les libertés ».
L’ancienne présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme, a averti que « l’État a fermé tous les espaces de débat public, et l’espace numérique a offert une marge de liberté d’expression, alors les autorités ont lancé, il y a quelques mois, une campagne flagrante contre les utilisateurs de Facebook et YouTube, et maintenant veulent couvrir donner une couverture légale à ces violations ».
Tags : Maroc, loi 22.20, réseaux sociaux, boycott, Makhzen, liberté d’expression, 

Les banques du Maroc en Europe et à Al Hoceima ferment en raison du boycott rifain

Selon le site Arif News, la sucursale de la Banque Chaabi à La Haye a fermé ses portes en raison du boycott mené par la communauté rifaine en Europe.

La seule sucursale de la Banque Chaabi qui reste aux Pays Bas se trouve à la capitale, Amsterdam.

« On savait déjà depuis un certain temps que les banques marocaines en Belgique et aux Pays-Bas n’allaient pas bien. « Des sources de la Banque Chaabi, elle-même, ont déclaré à plusieurs reprises à Arif News que l’entreprise est confrontée à des problèmes en raison du boycott d’une partie des Rifines en signe de protestation contre la répression marocaine au Rif », ajoute la source.

« Hier, il a également été annoncé que les agences bancaires marocaines ferment leurs portes dans la province d’Al Hoceima », conclue la mème source.

L’économie du Makhzen a été sérieusement touchée par les campagnes de boycott. Danone, Afriquia et Sidi Ali ont connu une baisse considérable de leurs chiffres d’affaires depuis qu’une bonne partie des marocains boycottent leur produits.

Tags : Maroc, Hirak, Rif, Banque Chaabi, Banque Populaire, boycott,