Etats-Unis : 40% des soldats américains sont des noirs

Donald Trump qui a voulu mobiliser l’armée contre la communauté Africaine-Américaine a oublié un fait que les principaux responsables des institutions du pays, ont eux pris en compte pour désobéir à leur  » chef des armées ».

L’armée étatsunienne est aujourd’hui composée à 40% de Noirs. Elle a été la première institution du pays à avoir aboli la ségrégation au sein de ses rangs suite au décret 9981 signé par le président Truman le 26 juillet 1948.
Colin Powell a été le premier chef d’état-major interarmées, noir des États-Unis. Depuis, on ne compte plus les officiers noirs de haut rang au sein de l’armée américaine.

Demander aujourd’hui à l’armée de tirer sur des Noirs pour restaurer  » la loi et l’ordre » selon Donald Trump aurait été prendre le risque d’introduire à nouveau de la division raciale dans l’une des principales institutions des États-Unis.
Le pouvoir blanc a toujours eu peur que des Noirs portant des armes ne les retournent contre lui.
Nous ne sommes pas naïfs.

La question des armes a constitué le premier facteur qui est en train d’amener de plus en plus de Blancs aux États-Unis à poser un genou à terre en signe de repentance pour 5 siècles de régime de domination raciale contre les Noirs.

Dans toute révolution, même pacifique, la question de la violence et des armes n’est jamais très loin. Et tout système d’oppression prend toujours soin de ménager l’état d’esprit de ceux des opprimés qu’il a intégré dans ses rangs en leur permettant de porter des armes. Parce que ces derniers gardent toujours des liens affectifs très forts avec ceux du camp d’où ils viennent.

Ahmad Nougba

Source

Tags : Etats-Unis, armée, racisme, marines, noirs, afro-américains, George Floyd,

L’Algérie n’est pas la Suisse

Qui-tue-qui, troubles de Ghardaïa, forcing pour la partition du pays, tentatives de détournement du Hirak, guerre électronique… Ils ont tout essayé.

En face, comme un roc incassable, l’Algérie a résisté et résiste. Il ne reste que la menace militaire !

Ils y pensent. Mais pourquoi ce déchaînement maintenant ? Serait-ce cet article de la Constitution qui propose de faire comme tous les pays du monde : autoriser l’armée à intervenir à l’extérieur ? Veulent-ils continuer à nous harceler et nous encercler sans que nous puissions éliminer ces menaces par de brèves interventions courtes et ciblées ? Pensaient-ils que nous resterions, pour l’éternité, la seconde Suisse ?

Publié par Maâmar Farah
Le Soir d’Algérie, 26.05.2020

Tags : Algérie, Hirak, constitution, armée,

Pourquoi l’Algérie rompt avec un demi-siècle de non-ingérence?

Dalia Ghanem*

Des modifications constitutionnelles permettraient à Alger de participer aux opérations de maintien de la paix et d’envoyer des unités de l’armée à l’étranger.

La semaine dernière, un avant-projet de la constitution algérienne révisée a été publié. Selon ce schéma, l’Algérie peut, «dans le cadre des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes», participer aux opérations de maintien de la paix. En outre, le président peut décider d’envoyer des unités de l’armée à l’étranger après un vote majoritaire des deux tiers du parlement.

S’ils étaient adoptés, ces deux amendements constitueraient un changement important. Depuis son indépendance de la France en 1962, l’Algérie a promu une politique de non-ingérence, poursuivant la médiation, l’inclusion et le dialogue avec tous les acteurs – y compris les islamistes tels que le Ennahda tunisien – sur l’intervention militaire.

Lever un tabou

Dans la nouvelle architecture régionale caractérisée par une multitude de menaces à ses frontières, l’Algérie tente de se repositionner en s’écartant de ses principes rigides non interventionnistes. Alors que le recadrage de cette doctrine peut prendre plus de temps et d’efforts, un tabou important est levé.

Cela aura un effet dissuasif, décourageant potentiellement les acteurs étatiques et non étatiques de prendre des mesures indésirables ou de se livrer à une agression militaire contre les voisins directs de l’Algérie. Cela rendra également les actions de l’Algérie moins prévisibles, ce qui lui donnera un avantage tactique. Plus important encore, cela permettra à l’Algérie de projeter sa puissance militaire et de prendre les devants si une action bien préparée et bien dirigée par l’Afrique doit voir le jour dans la région.

Alors, l’Algérie s’apprête-t-elle à devenir un acteur pertinent dans la gestion des multiples crises dans son voisinage direct?

Ce qui est certain, c’est que le pays tente de maximiser la protection de son arrière-cour dans une région tumultueuse, où la Libye, entre autres États, a été une source de problèmes de sécurité.

Il est trop tard pour que l’Algérie fasse une réelle différence en Libye. Ses efforts pour parvenir à un règlement politique ont échoué.

Le début de la crise libyenne en 2011 était une occasion manquée – un moment qu’Alger aurait pu façonner grâce aux efforts diplomatiques et militaires. Au lieu de cela, son principe fondamental de non-intervention a ouvert les portes à une opération militaire mal conçue de l’OTAN, sachant qu’elle ne provoquerait pas une réponse algérienne décisive.

Intervention à l’étranger

Cette position a facilité l’ingérence étrangère et les indiscrets de divers acteurs régionaux et internationaux (Égypte, Émirats arabes unis, Qatar, France, Italie, Russie et Turquie), en plus du maréchal libyen Khalifa Haftar, dont l’offensive de plusieurs mois pour saisir Tripoli du gouvernement d’accord national (GNA) – bien qu’Alger ait qualifié la capitale de «ligne rouge que personne ne devrait franchir» – en est un bon exemple.

On peut en dire autant des manœuvres diplomatiques infructueuses, comme l’opposition de l’Algérie en janvier à l’intervention d’Ankara en Libye. La Turquie a finalement envoyé des troupes pour soutenir le GNA.

Les amendements constitutionnels suggèrent qu’Alger a tiré des leçons de ses erreurs en Libye depuis 2011. Ils lui permettraient d’être plus proactif si un autre conflit éclatait dans un État voisin. Parmi les pays limitrophes de l’Algérie figurent le Mali, le Niger et la Mauritanie, tous considérés comme des États fragiles, susceptibles de déclencher un conflit.

Dans un tel scénario, l’Algérie pourrait désormais intervenir pour dissuader les menaces potentielles ou l’aventurisme militaire de tiers. Les adversaires de l’Algérie peuvent désormais peser plus soigneusement leurs options en matière d’intervention ou d’ingérence soit dans son voisinage direct, soit chaque fois que ses alliés sont menacés.

Des études ont montré que les perceptions sont essentielles au succès ou à l’échec des efforts de dissuasion. Déployer une puissance militaire importante directement sur le chemin des acteurs étatiques et non étatiques non seulement briserait la prévisibilité de la politique étrangère algérienne, mais enverrait également un message fort et clair.

Changement stratégique

Pour ce faire, le gouvernement algérien doit planifier et préparer sa population à ce changement stratégique. Le côté de la planification est clair, car le pays dispose d’un budget de défense substantiel et a consacré des années au renforcement des capacités logistiques et à la formation des troupes.

Quant au public, un débat national sérieux peut être nécessaire pour convaincre les citoyens de la nécessité du changement doctrinal. Cela impliquerait des messages sans ambiguïté à d’autres États que l’Algérie a non seulement les capacités, mais aussi la volonté de mettre à exécution les menaces si nécessaire. Toute perception de faiblesse compromettra les efforts de dissuasion.

Compte tenu de son histoire diplomatique, de sa puissance militaire et de ses ambitions régionales, ce changement pourrait permettre à l’Algérie de remplir efficacement son rôle autoproclamé de courtier en énergie et de stabilisateur régional – le premier pas vers un changement de sa politique étrangère plus en phase avec la volonté de l’Algérie de être reconnu comme un fournisseur de sécurité régionale.

Il est encore trop tôt pour dire s’il y aura un changement significatif dans la politique étrangère de l’Algérie, mais une chose est sûre: la rigidité doctrinale de la non-intervention n’est plus valable pour la sécurité et les intérêts nationaux de l’Algérie.

L’Algérie doit mobiliser des ressources proportionnées à ses capacités réelles et afficher une ferme volonté de réagir si elle n’a pas d’autre choix.

*Dalia Ghanem est une étudiante algérienne résidente au Carnegie Middle East Centre à Beyrouth, où son travail étudie la violence politique et extrémiste, la radicalisation et le djihadisme en mettant l’accent sur l’Algérie. Elle est l’auteur de nombreuses publications sur l’Algérie et a été conférencière invitée sur ces questions dans diverses conférences et commentatrice régulière dans les médias imprimés et audiovisuels arabes et internationaux.

Source : Middle East Eye, 19 mai 2020 (traduction non officielle)

Tags : Algérie, armée, Afrique, Maghreb, Afrique du Nord,

Maroc : Le pillage de la RASD ne remplit plus les caisses du Makhzen

La machine de propagande du makhzen, chargée généralement d’étouffer toute voix dénonçant l’illégalité de l’occupation des territoires du Saharaoui, est également appelée à soigner l’image du royaume. Très souvent, des articles de presse et des reportages vantant la réussite politique et économique du royaume de Mohammed VI sont diffusés sur différents supports.

Mais la crise du covid-19 a vite fait de rappeler la réalité aux marocains. Dès le début de la pandémie, le Maroc va solliciter une aide du FMI en recourant à la ligne de précaution et de liquidité d’un montant de 3 milliards de dollars. Mais le gouvernement marocain a besoin de plus d’argent pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie. Selon le gouvernement marocain d’autres demandes de crédits seront faites auprès d’autres institutions financières internationales tout au long de l’année en cours.

La raison, le Maroc à une dette extérieure de 34 milliards de dollars et doit payer 4,15 milliards de dollars à de service de la dette en 2020. Face à cet endettement plus ou moins élevé, le Maroc ne dispose pas d’importantes réserves de change. Ces dernières s’élevaient à 24,4 milliards de dollars à fin février 2020, alors que l’Algérie dispose de 60 milliards de dollars. Mais la situation se complique davantage quand on aborde la structure du commerce extérieur de nos voisins de l’ouest. Le déficit commercial des biens s’est élevé à plus de 21 milliards de dollars en 2019, alors qu’il n’a été que de 6,11 milliards de dollars pour l’Algérie.

Les performances économiques du Maroc, tant chanté par le makhzen, étale au grand jour une fragilité structurelle. L’économie marocaine doit importer deux dollars pour exporter un seul dollar. Ce lourd déficit du commerce extérieur des biens est plus ou moins atténué grâce aux rentrés en devises du tourisme et des transferts de l’argent de la diaspora. Enfin, les investissements directs étrangers ont chutés de 45% en 2019 pour n’atteindre que 1,8 milliards de dollars. Remettant en cause l’attractivité de l’économie marocaine.

Le gouvernement marocain s’attend à une année très difficile sur le plan économique et social. La sécheresse qui frappe l’agriculture va réduire du tiers la production céréalière. Les principaux secteurs économiques exportateurs sont presque à l’arrêt. Le tourisme sera long à la reprise vu que les principaux pays émetteurs maintiennent leurs frontières fermées. Tandis qu’on s’attend à une baisse mondiale des transferts d’argent des émigrés de l’ordre de 20%. Une situation tellement critique que le gouvernement marocain n’a d’autres choix que de s’endetter encore plus.

Puis il y a le Sahara occidental. La colonisation de ce territoire coute cher à Rabat. Le mur qui sépare les territoires libérés de ceux occupés par le Maroc, long de2700 kilomètres, doit être régulièrement entretenu. Des dizaines de milliers de soldats marocains, avec leurs équipements, sont mobilisés tout au long de ce mur. Le gouvernement accorde des avantages financiers pour encourager les marocains à s’implanter dans les territoires occupés pour modifier la démographie.

La facture est tellement élevées que les richesses pillées du Sahara occidental, phosphate et poissons, ne couvrent que faiblement les dépenses engagées par le palais royal pour maintenir la colonisation d’une partie des territoires Sahraouis. A titre d’exemple, les exportations de phosphate du Sahara occidental n’ont rapportés que 90,4 millions de dollars en 2019 contre 164 millions de dollars en 2018, tandis que le pillage des ressources halieutiques a généré 100 millions de dollars la même année. Ces montants sont loin de couvrir le cout annuel de la colonisation, qui est en réalité supporté par le peuple marocain.

Le Jeune Indépendant, 20 mai 2020

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Makhzen, Front Polisario, phosphates, pillage, ressources naturelles, armée, mur de la honte,

Tabou au Maroc : l’armée fortement frappée par le covid-19

Plus de 200 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés dans la région de Rabat-Salé-Kénitra dans les 3 derniers jours.

Selon le site Anwar Presse, la panique sévit après la découverte de plusieurs cas de contamination au covid-19 dans trois quartiers de la ville de Salé dont la source sont deux militaires. Les personnes qui ont été en contact avec ces deux militaires ont été soumis à des contrôles sanitaires.

Dans une dépêche publiée samedi dernier, le site Kenitra 36, rapporte l’infection de 25 personnes qui ont été en contacte avec deux autres militaires contaminés.

Les autorités marocaines refusent de donner une explication officielle à cette montée de la pandémie dans cette région dont la cause est le retour de militaires chez eux.

Les unités marocaines installées le long du mur de défense militaire au Sahara Occidental ont été fortement frappées par la pandémie. Une question tabou au Maroc.

Tags : Maroc, pandémie, coronavirus, covd-19, armée, Sahara Occidental,


Maroc-leaks : Note sur les dépenses militaires Algérie/Maroc, à partir d’une compilation de rapports

Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine (février 2014)


NOTE

Dépenses militaires Algérie/Maroc, à partir d’une compilation de rapports

Classement, comparaison, données chiffrées



Le dernier rapport de l’IHS Jane’s1, a récemment établit un classement des dépenses militaires de 77 pays sur l’année 2013. A la lecture dudit document, il ressort les éléments suivants :

• En 2013 : l’Algérie a dépensé 10,8 milliards de dollars en armements et le Maroc 4 milliards.

• L’Algérie se place au 20ème rang mondial juste devant Israël, et le Maroc occupe la 46ème place.

• En 2012 : l’Algérie occupait le 24ème rang et le Maroc le 48ème rang

• La hausse de 2013 «peut être en partie expliquée par le passage sous l’autorité du ministère de la défense algérien de la Garde communale auparavant sous les ordres du ministère de l’intérieur. Ce rang devrait se maintenir en 2014.

• Sur les tendances du budget algérien de la défense, «les dépenses militaires ont fortement augmenté durant la dernière décennie, la croissance du budget militaire algérien devrait se situer autour de 5% par an entre 2014 et 2020. Ceci devrait porter l’Algérie à la 17ème place en 2020, dépassant l’Espagne et Israël ».

• Pour ce qui est des autres pays du classement : les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, l’Inde, le Japon et l’Arabie saoudite, constituent les pays qui dépensent le plus en armements avec près de 40% du total mondial pour les Américains.

• Le budget US en 2013 est estimé à 582 milliards de dollars.

D’autres rapports font également état de la progression algérienne, confirmant les tendances et données énoncées par le rapport susmentionné :

• Selon le Strategic Defence Intelligence (SDI)2:l’Algérie est le 9ème importateur d’armes dans le monde avec 46% du total des importations d’armes en Afrique, durant la période 2006-2010.

• Selon une étude rendue publique par le SIPRI3 , les dépenses militaires ont évolué ainsi : 3152 millions de dollars en 200, (3,3% du PB), 6045 en 2010(3,5% du PIB), 8652 en 2011(4,4% du PIB), 9104 en 2012 (4,5% du PIB) et 10,8 milliards de dollars US de dépenses militaires en 2013

• L’Institut international des études stratégiques, basé à Washington, a classé en 2011, l’Algérie parmi les 10 pays au monde qui dépensent le plus sur le volet Défense, à la 8e place dans le classement, après l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, Israël, le Yémen, les États-Unis et la Jordanie. Le Maroc ne figure pas dans ledit classement.

• Pour sa part, le rapport intitulé «AMI International 2011 World Naval Market Forecast Highlights Continued Growth, Continuity in the Mena Region»4, a souligné que, d’une manière générale, les pays de la région Mena n’ont cessé de multiplier les investissements pour acquérir des navires, afin de protéger leurs eaux territoriales, et ce, depuis 2008.

• Dans ce rapport, le Maroc, est devancé de peu par l’Algérie, en matière d’acquisition d’armement naval. En effet, le Maroc occupe la 6ème position avec un budget prévu de 2.47 milliards de dollars pour l’achat de 31 navires (fournisseurs : Pays-Bas, France).

• Objectif du Royaume: mieux surveiller le détroit de Gibraltar et plus largement la Méditerranée occidentale contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue. Sur le plan militaire, cette force navale tend également à mieux contrôler la berge sud-ouest de la Méditerranée.

• L’Algérie, quant à elle, se place à la 4ème position avec un budget de 2.780 milliard de dollars dédiés ces 20 prochaines années à l’achat de bateaux (fournisseur principal : Russie).


Conclusion :

• Selon la partie algérienne, les principaux moteurs de l’évolution du marché algérien de l’armement se résumeraient comme suit :

* la lutte contre le terrorisme et la contre-insurrection

* la nécessaire modernisation des équipements de défense

• Cette recrudescence des dépenses militaires algériennes répondrait prétendument au souci de professionnalisation autour des nouvelles technologies et à l’importance de faire face aux problèmes sécuritaires auxquels est confronté le pays (cf. à l’instar de l’attaque terroriste du complexe gazier d’In Amenas et pour contrer la porosité des frontières aux trafics en tous genres).

• Mais il semblerait plutôt que l’Algérie se soit engagée seule dans une course à l’armement, imposant et entretenant, par son surarmement frénétique, un climat de méfiance et de fermeture (à l’image de ses frontières) au sein de la région.

Tags : Maroc, Algérie, armement, armée, dépenses militaires,


Sahara Occidental : L’armée marocaine frappée par le covid19

Selon le site El Mach-had Assahraoui qui cite des sources de la ville de Dakhla, les autorités marocaines dissimulent la vérité sur ce qu’il se passe dans les casernes militaires dans le sud du territoire occupé du Sahara Occidental.

Les deux cas de contamination par le coronavirus dans les rangs de l’armée marocaine cités par la presse marocaine «n’est que la pointe de l’iceberg».

D’après la même source, les militaires marocains ont été touchés par la pandémie il y a près de deux semaines. La panique de la contagion aurait provoqué une vague de désertion des militaires dans une tentative d’échapper au covid19 au moment où les hauts gradés ont presque coupé les contacts avec les soldats en vue de se protéger.

Tags : Maroc, Sahara Occidental, armée, FAR, coronavirus, covid19,

Algérie : La mise à jour du Sukhoi Su-24 se poursuit en Russie

L’armée de l’air algérienne poursuit le programme de révision et de modernisation de son avion d’attaque Sukhoi Su-24 annoncé en juillet dernier: les six premiers appareils sont actuellement en cours de révision et de mise à jour dans l’usine de réparation de l’armée de l’air 514 près de la ville russe par Rizhev.

Les photographies publiées par Scramble Magazine montrent que 6 Su-24MK / MK2 (« tireur » pour l’OTAN) sont en cours de révision: l’armée de l’air algérienne a acquis environ 35 Su-24 dont 4 en version de reconnaissance MR et de ceux-ci devraient restreindre aujourd’hui au moins deux douzaines opérationnelles.

On pense que toute la flotte sera modernisée et mise à jour dans la structure Rzhev, ce qui amènera les « Fencers » à la version Su-24M2 – la même que celle utilisée par la Force aérospatiale russe (qui les a également déployés en Syrie) et par l’armée de l’air syrienne.

La mise à jour comprend l’ajout du système de navigation Gefest et du système d’attaque SVP-24 qui intègre de nouveaux capteurs, le système de positionnement mondial GLONASS et d’autres modifications qui permettront une plus grande précision dans l’utilisation des bombes et des missiles.

Le système SVP-24 permet au Su-24 d’utiliser des munitions non guidées plus anciennes mais avec une précision beaucoup plus grande, réduisant ainsi les coûts au minimum. Calculez la position de l’avion en surveillant les conditions météorologiques, la vitesse, l’angle d’attaque et toutes les données nécessaires (qu’il peut également recevoir des drones, d’autres avions ou stations à terre et en mer) pour un lancement optimal d’armes jusqu’à 5000 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Aucun marqueur laser ou modification des bombes à chute libre n’est nécessaire.

Le système SVP-24 a été utilisé par des Su-24 russes en Syrie (photo ci-dessus) et, apparemment, son succès a incité l’Algérie à mettre à jour ses avions.

Le SVP-24 Gefest a également été monté par les Russes sur des avions d’attaque au sol Sukhoi Su-25 et des bombardiers Tupolev Tu-22M3, sur des avions de chasse Sukoi Su-33 ainsi que sur des hélicoptères Kamov Ka-50 et Ka-52.

Photo: Scramble Magazine, ministère algérien de la Défense et ministère russe de la Défense

Source : Analisi Difesa

Tags : Algérie, armée, Sukhoi Su-24, Russie,


L’Algérie, 2ème puissance militaire en Afrique. Le Maroc, 6ème

Dans un article intitulé Puissance militaire africaine (2020), le site Global Fire Power classe les pays du monde selon la puissance de leur armée. Pour cela, il se base sur 50 indicateurs pour classer les armées de 138 pays, dont 35 d’Afrique. « La liste de GFP utilise plus de 50 facteurs dans notre formule interne pour déterminer le score de l’indice de puissance d’une nation donnée («PwrIndx»). Cela donne le classement final tout en permettant aux nations plus petites et plus avancées technologiquement de rivaliser avec les plus grandes et les moins développées », indique GFP.

Un seul pays africain figure dans le Top 10 des armées les plus puissantes. Voici les 6 armées les plus puissantes du continent :

Pays                                                  Indice de puissance

1-Egypte                                           0.1872

2-Algérie                                           0.4659

3- Afrique du Sud                           0.4985

4-Nigeria                                          0.6485

5-Angola                                           0.8379

6-Maroc                                             0.8408

L’Egypte est le seul pays africain qui figure dans le Top 10 des plus puissantes armées du monde, en se positionnant, avec un score de 0,1872, au neuvième rang mondial, devant le Brésil.

Tags : Maroc, Algérie, armée, puissance, Afrique, Global Fire Power,

Les péripéties des prostituées marocaines dans la II Guerre Mondiale

Les bordels militaires de campagne.

Les expéditions et les guerres coloniales donnèrent lieu aux départs de nombreux bateaux chargés d´hommes partant pour longtemps. Parfois, des « contingents de femmes » empruntaient le même chemin, envoyées en tant que bordel dans le but d´ »apaiser les guerriers ». Le bordel à soldats n’est pourtant pas une invention des guerres coloniales. Il a du exister sous Alexandre ou sous les Romains.

En France, l´histoire le fait remonter à la croisade de Philippe Auguste qui, « choqué de l’étendue des viols et des pratiques sodomites attribués aux Francs , les remit dans le chemin de Dieu en faisant venir de France un plein bateau de filles de joie ». Depuis, l’armée françaises en fait bon usage, même si en 1946, une loi interdit l´exploitation des maisons closes en France.

Depuis des siècles, « le Soldat et la putain » font bon ménage. Longtemps, les militaires et les prostituées ont partagé la même histoire. Mais sans que la présence des prostituées ne soit rapportée dans les documents de l´armée. Pour Christian Benoit, qui a étudié la question, il s’agit même d’un couple indissociable : « Cela s’explique par le fait que les armées sont des groupements d’hommes jeunes et célibataires qui ont besoin de temps en temps de rencontrer une femme, pas toujours pour coucher avec elle d’ailleurs, mais pour avoir aussi une présence. Cette masse d’hommes constitue une clientèle pour la prostitution. Les proxénètes arrivent tout de suite là où il y a des soldats  » et les fournissent en prostituées. Ces professionnelles n’ont pas bonne publicité. Alors qu’une vague de moralisme s’abat sur une France qui part en guerre, elles sont accusées de tous les maux : « Cela a été vrai à toutes les époques. On l’a vu en 1870 ou en 1944. On s’en prend à elles. On les traite d’espionnes parce qu’elles rencontrent tout le monde. On cherche à les éloigner de l’armée, mais cela ne marche pas. » Sans compter qu´elles propagent les maladies vénériennes, dont la syphilis », incurable avant 1945.

Il y a aussi des villages non loin des combats où il reste encore de la population. Une partie des habitantes de ces villages se livre elle-même à la prostitution pour diverses raisons. Là où les filles de joie manquent aux soldats, ou l´armée, ou les proxénètes font vite venir des prostituées. Celles-ci « travaillent » dans des maisons proches des casernes, et se déplacent en tentes, quand l´armée part au front.

L´armée française avait des bordels militaires de campagne (BMC) dans ses colonies, au Maroc, en Algérie, en Indochine etc…mais ce n’est que lors de la première guerre mondiale, quand la France fait appel à ses troupes stationnées outre-mer, que les BMC vont arriver en métropole.

Côté ennemi, de 1914 à 1918 l’armée allemande disposait d’établissements analogues et, l´armée allemande avait des « maisons closes » distinctes pour les officiers, et pour les soldats.

Plus tard, le commandement militaire optera pour les BMC dans le but de restreindre la contamination des troupes par les maladies vénériennes, principalement la syphilis « responsable de la contamination de 400 000 hommes lors de la première guerre mondiale ».

Les bordels militaires se sont multipliés pendant l’entre-deux-guerres, presque chaque ville ayant une garnison ou un régiment militaire, possédait son propre bordel. Lors des guerres coloniales, l’organisation et la fréquentation des BMC était de notoriété publique et encouragée par l’armée, notamment en Indochine et en Algérie .

D´esprit raciste, le commandement militaire, colonialiste aussi, tenait à faire la différence entre ses recrues de Blancs de métropole d´avec les « Indigènes », provenant d´Afrique noire, d´Afrique du Nord ou d´Indochine. Pour cette raison, durant la seconde guerre mondiale, des « Indigènes », soldats venus d’Afrique du Nord, surtout les Goumiers du Maroc qu´on placait en première ligne, étaient accompagnés de BMC. Les prostituées d´Afrique du nord de ces BMC, les ont suivies jusqu’en Allemagne, où s´acheva leur parcours avec la victoire finale des alliés.

En Indochine, pays rural et pauvre, la prostitution fit son apparition au grand jour avec l´arrivée en nombre des troupes françaises. Les hommes des premières troupes débarquées (fin du XIX ième siècle) n´avaient certaiment pas de scrupules à violer ces « demi-sauvages » comme ils qualifiaient les Vietnamiennes. Au XXiéme siècle, à 13000 km de chez eux, les hommes étaient facilement tentés par les femmes locales vendant leurs charmes pour vivre. Beaucoup de soldats se « mariaient » ou prenaient maîtresses, avec des femmes locales, comme le firent avant eux, les Hollandais en Indonésie.

En France les bordels ferment leurs portes en 1946, avec la promulgation de la loi Marthe Richard, interdisant les maisons closes.

Cependant en octobre 1946, le ministère des Armées autorise le maintien de BMC pour les unités d’Afrique du Nord stationnées en France, les prostituées venant alors d’Algérie pour la plupart. Une autre exception est faite pour la Légion étrangère.

Pas un détachement de la Légion étrangère, ne quittait la Métropole, sans qu´il soit accompagné de son BMC. Les prostituées de ce BMC étaient françaises pour la plupart. Leur nombre était au moins égal au dixième du nombre des légionnaires. Certains légionnaires emmenaient leur »femme ».

En Indochine, le nombre des soldats en croissante augmentation, jusque´à dépasser le demi-million en 1952, le nombre de prostituées suivit. Pour mettre de l´ordre dans ses troupes, le ministère des armées (françaises) crée dès 1946, des bordels militaires (BMC) d´Indochine, pour mieux gérer le côté sanitaire de la « détente » des soldats, rapportant que « les maladies vénériennes étaient aussi efficaces pour décimer les troupes que le Viet Minh « (la guérilla Vietnamienne).

La métropole, mais aussi le Sénégal ou le Maroc, d’où viennent les nombreux tirailleurs, sont à trois semaines de bateau d´Indochine. Les soldats ne revoient leur foyer qu’une fois tous les deux ans, au mieux. La guerre de tous les instants menée par un ennemi caché dans la population crée un stress terrible. Pour le vaincre, il n’y a que «l’alcool, l´opium et les filles». Le premier se trouve en abondance. Le deuxième, la France Coloniale en est l´exploitant, avec des bénéfices qui vont renflouer les caisses de la métropole. Mais les troisièmes ? Certains optent pour la tradition coloniale des congaïs, ces concubines choisies parmi les filles du pays.

Les autres ont recours aux prostituées locales, qui se vendent dans des conditions de misère et d’insalubrité terribles, d’où l´éclosion des maladies vénériennes.

Pour éviter les maladies vénériennes, l’armée offre des sortes de «délégation de service public» à des mères-maquerelles, qui peuvent ouvrir leurs bordels sous protection militaire, en échange d’une soumission totale de leur personnel à la surveillance médicale. Les filles sont visitées par les médecins militaires plusieurs fois par semaine.

Saïgon, la capitale était la ville où affluaient tous les soldats en permission, à la recherche d´alcool et de femmes.

C´est donc en 1946 à Saïgon, que le plus grand bordel fut installé, boulevard Gallieni à Cholon, boulevard qui s’appelle aujourd´hui Tran Hung Dao, dans le quartier chinois, et qu´on surnomma le « parc aux buffles ».

Au « parc aux buffles », les hommes ne peuvent aller coucher avec une prostituée qu’après une visite « médicale » consistant à faire examiner son sexe par un infirmier chargé de l’enduire de permanganate.

Le parc aux buffles, mais aussi d´autres établissements sous contrôle de l´armée vont bon train, supprimant le spectre de la syphilis, et la prostitution non contrôlée des filles qui se vendaient sur les trottoirs des rues.

Par ailleurs, le gros des clients étant en « campagne » hors des villes, certaines «maisons-closes» se transforment en maisons volantes, et les putains, en escouade, suivent les bataillons en opération. Les soldats sollicitant leurs services aux heures de repos.

L´armée, si pointilleuse dans ses rapports, ses notifications et ses archives n´a rien consigné sur les bordels militaires de campagne. Seules sont connues aujourd´hui quelques prostituées Marocaines, dont la plus célèbres est Fadma.

Cependant, dans les mémoires (1952 ) du capitaine des Goums Marocains J. Augarde, celui-ci écrit qu´après la prise de Rome, et juste à l´embarquement de la troupe des Goums Marocains pour la Corse (1943), il refuse de donner un fusil à une fille du BMC qui le lui demande pour combattre, lui disant qu´elle ne sait pas tirer. La fille (prostituée) lui répond : Moi, je t’ai dit : « Donne-moi une moukala (fusil), va te mettre à quatre cents mètres. Je tire. Si tu es vivant, tu payes le «piritif !» et tu n’as pas voulu. ».

A la fin de la guerre d´Algérie, la légion étrangère a même ramené en France avec elle ses BMC et ses prostituées. Jusqu’en 1978, il y en avait encore dans quatre garnisons : à Corte, à Bonifacio, à Calvi et à Orange. » Le tout dernier BMC de l’armée en territoire français a fermé ses portes en 1995, à Kourou, en Guyane . En 2003 celui de Djibouti fonctionnait encore, et peut-être, fonctionne -t-il aujourd´hui encore.

Photos:

– 1. Note : Horaire de travail d´un BMC.

– 2. BMC allemand dans une synagoge à Brest 1943

– 3. Le Chabanais, bordel pour soldats Allemands à Paris, 1940.

– 4. Le Parc aux buffles, vue aérienne.

– 5. Prostituées dans Le Parc aux buffles à Saïgon, Vietnam.

Photos, toutes empruntées à la littérature sur le sujet.

Nafredy

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