Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

Maroc, Sahara Occidental, Antonio Guterres, HCR, Omar Hilale, recensement, aide humanitaire, réfugiés sahraouis,

Lors de l’annonce de sa candidature pour succéder le coréen Ban Ki-moon, la presse marocaine n’a pas caché sa joie. Il est très apprécié au Maroc, sentiment clairement manifesté dans une lettre qu’il a reçu de l’ancien ministre marocain des affaires étrangères et aujourd’hui Premier Ministre, Saadeddine El Othmani et où il disait que son institution, le HCR, « joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain ».

Deux ans après son arrivée à la tête du HCR, en 2007 plus précisément, Antonio Guterres a voyagé au Maroc où il a conclu avec le gouvernement marocain un accord de coopération entre le HCR et le Maroc. Rabat lui fournira chaque année un million de dollars comme contribution au budget de l’institution onusienne. Une méthode de soudoiement que Rabat a utilisé aussi avec le HCDH et avec laquelle il a réussi á neutraliser Mme Navi Pillay.

En 2009, Guterres aura toujours une oreille très attentive auprès des marocains. Il se déplace aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie et il va mettre sur table une revendication très chère au Maroc : le recensement des réfugiés sahraouis. En réaction à la réponse négative des autorités sahraouies, Guterres réduit l’aide humanitaire en l’ajustant au chiffre de 90.000 personnes. Ainsi, il a mis définitivement, début 2010, fin à la version des 160.000 réfugiés donné par le Front Polisario. En 2013, il déclina une rencontre sollicitée par le défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.

Selon un courrier confidentiel de la diplomatie marocaine, l’ambassadeur, à l’époque, du Maroc à Genève, Omar Hilale, explique que son argumentaire tenu auprès d’Athar Sultan Khan, chef de cabinet d’António Guterres, a permis de convaincre le Haut-commissaire aux réfugiés de décliner une rencontre avec l’ancien dirigent du Polisario. Suite aux révélations sur la collaboration et le parti pris du suédois Anders Kompass avec le Maroc, le président du HCDH a pris le soin de l’éloigner des bureaux de l’ONU. Cependant, la taupe marocaine au HCR n’a pas été dérangé et il continue, jusuqu’à présent, à exercer le poste de chef de cabinet du président du HCR.

Selon Omar Hilal, Antonio Guterres a une attitude bienveillante à l’égard du Maroc sur le dossier du Sahara:

Griefs retenus contre Guterres quand il était à la tête du HCR:

– A refusé de recevoir le défunt Président de la RASD
– A accordé des audiences à une délégation du CORCAS et autres représentant du Makhzen
– A fermé les yeux sur la corruption de ses proches collaborateurs (Athar Khan, el Hilo etc…)
– A participé à la fête du trône
– A répondu favorablement à la demande du Maroc concernant le recensement des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf;
– Ne s’est pas opposé à la correction du rapport conjoint PAM-HCR sous la pression du Maroc;

(Dans ce document, Hillal a remis un argumentaire à Guterres afin de le convaincre de ne pas recevoir le défunt Président de la RASD)

Dans cette note, le Maroc marque sa « satisfaction quant à la relation de coopération et de partenariat exemplaire qu’il entretient avec votre agence, notamment pour la mise à niveau de son cadre juridique et institutionnel national pour la protection des réfugiés: Parallèlement, le Maroc se réjouit des liens de confiance qu’il a tissés avec le Haut Commissariat, permettant ainsi de clarifier, dans le dialogue et la transparence, les interrogation ou incompréhensions pouvant survenait occasionnellement ».

La question du recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf:

Dans le but de répondre aux exigeances marocaines, Guterres a réduit l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis en réduisant leur chiffre de 120.000 à 90.000.

#Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCR #Réfugiés_sahraouis #Antonio_Guterres

ONU : Le faux message d’Antonio Guterres

A l’occasion du 75ème anniversaire des Nations Unies, son secrétaire général a envoyé un message il rappelle les grandes lignes d’action de l’organisation mondiale. Un message qui affiche, sans aucune ambigüité, la politique des deux poids deux messures qui caractérise son action au Sahara Occidental, où il n’hésite pas à afficher son allégeance auz diktats de la France sur ce conflit.

Il a parlé de dignité humaine, des droits de l’homme, de droit international… des sacrés qui, en vue de contenter ses maîtres de Paris, il a allégrement ignorés lorsqu’il s’agit du Sahara Occidental, où un peuple est martyrisé au nom de la géopolitique et les intérêts économiques d’une puissance colonialiste qui n’hésite pas à faire recours au terrorisme pour défendre ses intérêts.

Il a appelé à « mettre fin aux souffrances humaines de la pauvreté, des inégalités, de la faim et de la haine – et lutter contre la discrimination fondée sur la race, la religion, le sexe ou toute autre distinction », alors qu’il se tait sur les violations des droits de l’homme quotidiennes commises par le Maroc dans le territoire sahraoui.

Au Sahara Occidental, la France veut prolonger le statu quo. Guterres y veille au point de conduire la situation au pourrissement. A El Guergarat, il paye le prix de son attitude. Les sahraouis l’ont mis devant le fait accompli.

Quelle que soit l’image de Guterres au monde, pour les sahraouis, il incarne la trahison aux principes qu’il prétend défendre et s’est accomodé du costume de fidèle serviteur de la France.

Tags : Sahara Occidental, ONU, MINURSO, Nations Unies, Front Polisario, Maroc, Antonio Guterres,

Guterres : Le Maroc restreint le mouvement de la MINURSO au Sahara Occidental occupé

Alors qu’il a exprimé sa satisfaction par rapport à la liberté de mouvement dont jouit la MINURSO, le secrétaire général de l’ONU a critiqué son manque d’accès avec les inteerlocuteurs dans les villes sahraouis occupées par le Maroc.

« A l’est du mur de sable ou dans les camps de réfugiés situés à proximité de Tindouf, le personnel humanitaire de la MINURSO et des Nations Unies a conservé un accès sans entrave aux réfugiés et aux autres interlocuteurs locaux et internationaux. La Mission a continué de renforcer ses capacités d’analyse et d’alerte rapide en surveillant les informations tirées des médias sociaux ou, à Tindouf, provenant des communautés locales, en plus de celles fournies par les médias grand public ». a affirmé le Chef de l’ONU dans son dernier rapport sur la situation au Sahara Occidental et l’activité de la mission onusienne qui y opère.

Ce n’est pas le cas dans le paragraphe 55, où il indique qu’à cause du « manque d’accès à des interlocuteurs locaux à l’ouest du mur de sable, la Mission a eu des moyens très limités de recueillir de manière indépendante des informations fiables sur la situation ainsi que d’évaluer l’évolution de la situation dans sa zone de responsabilité et d’en rendre compte ».

Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Antonio Guterres, Conseil de Sécurité, société civile sahraouie, liberté de mouvement, interlocuteurs, 

Le HCDH chargé de surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental

Au Conseil de Sécurité, il semble que la France a levé son veto sur la question des droits de l’homme. Du moins, partiellement!. Les Nations Unies semblent avoir confié la mission de la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental au Haut Commiassariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (CHDH). Dans son dernier rapport sur l’ancienne colonie espagnole, le SG de l’ONU a inclu une nouvelle rubrique appellée “Droits Humains” dans laquelle il fait part de la surveillance des droits de l’homme dans ce territoire.

Rappelan que le Conseil de sécurité a encouragé vivement le renforcement de la « coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), y compris en facilitant des visites dans la région », Guterres indique que “la surveillance des droits humains au Sahara occidental demeure fortement entravée par le manque d’accès du HCDH à ce territoire ». « Les défenseurs et défenseuses des droits humains, les chercheurs et chercheuses, les avocats et avocates et les représentantes et représentants d’organisations non gouvernementales internationales continuent également de rencontrer des contraintes similaires », a-t-il ajouté.

Le Chef de l’ONU a signalé l’inquiétude du HCDH concernant “la persistance des restrictions imposées par les autorités marocaines à la liberté d’expression, au droit de réunion pacifique et au droit d’association au Sahara occidental ».

A cet égard, Guterres indique que durant la période considérée, le HCDH « a reçu des signalements de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de condamnations de journalistes, d’avocates ou avocats et de défenseurs ou défenseuses des droits humains ». « Il a également reçu plusieurs signalements de faits de torture, de mauvais traitements et de négligence médicale dans les prisons marocaines, tandis que des organisations de la société civile et des avocats demandaient la remise en liberté, pendant la pandémie de COVID-19, de prisonniers sahraouis, tels que le groupe Gdeim Izik et un groupe d’étudiants », ajoute-t-il.

Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, droits de l’homme, Antonio Guterres, ONU, HCDH,

Paragraphes intéressants du rapport du SG-ONU sur le Sahara Occidental

Le Maroc renforce le mur de défense militaire

-« À l’ouest du mur de sable, la MINURSO a constaté que les activités d’entretien le long de tronçons du mur de sable à Oum Dreyga et Auserd avaient dépassé le cadre autorisé, de nouvelles rangées de blocs de pierre ayant été installées sur les lieux. Ces activités ont été désignées comme étant des violations d’ordre général, respectivement en mai et en juin 2020, puis ajoutées, respectivement en juillet et août, à la liste des violations persistantes. La Mission a essayé de faire retirer ces rangées de blocs mais l’Armée royale marocaine s’y est opposée, indiquant notamment, dans une lettre du 16 avril 2020 adressée à la Mission, qu’elles avaient été installées pour limiter la circulation de véhicules utilisés pour le trafic de drogue. La position de l’Armée royale marocaine n’est pas conforme aux règles définies dans l’accord militaire no 1 ».


-« En mai, la MINURSO a observé le redéploiement de membres de l’Armée royale marocaine sur la ligne de postes d’observation installés le long du mur de sable, dans la zone d’accès restreint, en plusieurs points d’Auserd et Oum Dreyga. Désignés en août 2012 comme constituant une violation persistante, ces postes d’observation avaient été abandonnés en 2019 par l’Armée royale marocaine à l’issue de négociations avec la MINURSO. La rubrique correspondante de la liste d es violations persistantes avait alors été supprimée. La MINURSO avait par la suite donné son accord pour qu’ils soient utilisés de manière strictement encadrée et à court terme au titre de la lutte contre le trafic de drogue, mais l’Armée royale marocaine l’a informée verbalement, lors d’une réunion de coordination officielle, qu’elle entendait aller au – delà des termes de cet accord et continuer d’en faire usage. L’utilisation de ces postes a été déclarée en juillet comme une violation d’ordre général de l’accord militaire n o 1 et la rubrique correspondante a été réinscrite en août sur la liste des violations persistantes.

-« La MINURSO a constaté une divergence entre la dotation en armes et en équipements consignée dans l’ordre de bataille et le nombre d’armes lourdes déployées sur le terrain à Oum Dreyga et l’a qualifiée de violation en mars. Une violation commise par l’Armée royale marocaine a également été enregistrée en janvier, celle-ci ayant pénétré dans la zone tampon, à proximité d’Auserd, pour tenter d’en retirer un camion des forces militaires du Front POLISARIO [dont la présence a conduit également à la déclaration d’une violation commise par ce dernier (voir par. 29)]. Une autre violation ayant trait à la restriction de la liberté de circulation de la MINURSO dans la région de Mahbas a été consignée en juin ».

Le Maroc continue de s’opposer à un changement dans les plaques des véhicules de la MINURSO

-« En outre, la confiance de la population en l’impartialité de la Mission continue d’être compromise par le fait que le Maroc exige que les véhicules de la MINURS O utilisent des plaques d’immatriculation marocaines à l’ouest du mur de sable, ce qui contrevient à l’accord sur le statut de la Mission. En mars 2014, mon Représentant spécial et le Gouvernement marocain ont convenu verbalement de remplacer progressivement les plaques d’immatriculation marocaines par des plaques d’immatriculation de l’ONU (S/2014/258, par. 50), mais aucune suite n’a encore été donnée à cet accord. Cette question en suspens, ainsi que l’apposition par le Maroc de cachets sur les passeports de la MINURSO, continue d’être régulièrement dénoncée par le Front POLISARIO ».

Guterres demande au Front Polisario de nommer un coordinateur avec la MINURSO

J’engage S/2020/938 20-12400 17/21 également le Front POLISARIO à nommer un nouvelle personne chargée de la coordination avec la MINURSO dans la zone de la Mission.

L’intérêt de Guterres pour les droits de l’homme n’inclue pas les prisonniers politiques sahraouis

-« J’exhorte à nouveau les parties à respecter et promouvoir les droits humains de toutes les personnes au Sahara occidental, notamment en réglant les questions en suspens en la matière et en resserrant leur coopération avec le HCDH et les mécanismes des Nations Unies chargés des droits humains, et à faciliter leurs missions de suivi ».

Source : Rapport du SG-ONU du 23 septembre 2020

Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Antonio Guterres, Conseil de Sécurité, 

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 février 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général

Le Secrétaire général termine sa visite de trois jours au Pakistan, par une visite du couloir de Kartarpur, qui permet aux sikhs de se rendre à des lieux saints qui se trouvent des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise.

Le Secrétaire général a visité un gurdwara, ou temple sikh, dans la ville pakistanaise de Kartarpur et s’est dit honoré d’avoir emprunté le couloir de Kartarpur qu’il a appelé « un couloir d’espoir ».

Après sa visite, il a déclaré à la presse: « Quand nous voyons tant de régions du monde se battre au nom de la religion, il faut dire que les religions nous unissent pour la paix et le meilleur symbole en est ce sanctuaire. »

Auparavant, le Secrétaire général a rencontré du personnel de la première campagne nationale de lutte contre la poliomyélite de l’année alors qu’il visitait une école maternelle à Lahore. Il a lui-même administré le vaccin contre la polio à trois élèves. Le Secrétaire général a appelé tous les dirigeants, y compris les chefs religieux et communautaires, à pleinement soutenir le Gouvernement du Pakistan et les autres gouvernements du monde, pour faire en sorte que la polio soit définitivement éradiquée.

Il a tweeté: « Des gains importants ont été réalisés, mais nous avons besoin d’une action concertée pour éradiquer cette terrible maladie. »

Lorsqu’il est intervenu ce matin à l’Université des sciences de la gestion de Lahore, LUMS, le Secrétaire général a dit qu’alors que nous célébrons le soixante-quinzième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, il souhaite tendre la main et entendre les jeunes. Cet anniversaire doit être l’occasion de tenir compte de la voix des jeunes dans la manière de définir les politiques et actions mises en œuvre, a déclaré le Secrétaire général qui était à l’écoute des étudiants réunis à l’Université.

Le Secrétaire général sera de retour à New York demain après-midi.

Afghanistan

Dans un communiqué publié hier, le Porte-parole a déclaré que le Secrétaire général avait suivi de près les pourparlers entre les États-Unis et les Taliban sur une réduction significative de la violence en Afghanistan dans le but d’ouvrir la voie à des négociations de paix intra-afghanes.

Au cours de sa visite à Islamabad, il a exprimé son souhait sincère que ces pourparlers soient couronnés de succès et conduisent à un processus de paix dirigé par les Afghans. Il a réaffirmé que l’ONU était prête à fournir toute assistance dont les parties pourraient avoir besoin.

Yémen

Martin Griffiths, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, a déclaré au Conseil de sécurité que l’on assiste aujourd’hui au Yémen à ce qui est redouté depuis longtemps. Au cours du mois dernier, a-t-il dit, la situation militaire est devenue de plus en plus désastreuse et les deux parties ont annoncé des objectifs militaires ambitieux et échangé une rhétorique violente.

L’Envoyé spécial a déclaré que les dirigeants des deux parties avaient la capacité et la responsabilité de freiner la violence, de réduire la rhétorique et de s’engager à une désescalade plus durable. Avant l’intensification récente de la violence, a-t-il noté, les parties avaient considérablement réduit le nombre de frappes aériennes et d’attaques aériennes transfrontalières. Cette désescalade a eu un impact fort et positif sur les perspectives de paix, et ce sera possible à nouveau si les parties s’y engagent, a déclaré M. Griffiths.

L’Envoyé spécial a ajouté qu’il craignait que cette escalade ne menace également les progrès accomplis à Hodeïda, où la situation est vulnérable à une augmentation de la violence.

Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a également fait le point sur la situation au Yémen avec le Conseil. Il a confirmé que les hostilités se sont intensifiées de manière significative sur plusieurs fronts, notamment dans les gouvernorats de Marib, Al-Jaouf et Sanaa. Les combats dans ces zones ont déplacé plus de 35 000 personnes depuis la mi-janvier, a-t-il déclaré.

Pour M. Lowcock l’accès est essentiel pour pouvoir continuer à sauver des millions de vies au Yémen. Pourtant, l’espace dont nous avons besoin pour faire ce travail s’est rétréci de toutes les directions, a-t-il souligné, alors que nous entrons maintenant dans la sixième année de cette guerre, et « ça suffit ».

Syrie

L’ONU reste alarmée par la sécurité et la protection de plus de trois millions de civils à Edleb et dans ses environs de la Syrie, alors que les informations faisant état de frappes aériennes et de bombardements incessants continuent d’avoir un impact lourd sur la population civile.

Hier, sept communautés d’Edleb et quatre communautés de la province d’Alep auraient été touchées par des tirs d’artillerie, tandis que des frappes aériennes ont touché 12 communautés.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a également vérifié des incidents épouvantables où des camps de personnes déplacées –là où les familles sont allées chercher refuge- ont été touchés par des bombardements.

L’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que depuis le 1er décembre, des dizaines d’établissements de santé ont suspendu leurs services dans les régions d’Edleb et d’Alep. Sur près de 550 établissements de santé dans le nord-ouest de la Syrie, seulement la moitié environ sont opérationnels.

L’ONU persiste à appeler à la cessation immédiate des hostilités. Elle exhorte en outre toutes les parties, et celles qui ont une influence, à assurer la protection des civils et des infrastructures civiles, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à garantir un accès humanitaire sûr et durable aux personnes touchées par la crise.

Libye

Les parties à la Commission militaire mixte libyenne, ou aux pourparlers 5+5, ont entamé aujourd’hui leur prochain cycle de discussions à Genève.

Ghassan Salamé, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, a déclaré à la presse à Genève que, malgré les violations persistantes de la trêve fragile, dont la dernière remonte à aujourd’hui avec une attaque contre le port de Tripoli, aucune des parties à la Commission militaire mixte libyenne n’a renié le principe d’accepter la trêve.

M. Salamé espère que cette série de pourparlers permettra de parvenir à un consensus sur ce à quoi un cessez-le-feu durable en Libye pourrait ressembler.

M. Salamé a également déclaré qu’il serait difficile d’avancer sur les trois voies du processus de paix si les violations de la trêve se poursuivent. Il a noté que 150 violations de la trêve ont été enregistrées jusqu’à présent.

République centrafricaine

Aujourd’hui, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) poursuit ses opérations pour protéger la population et sécuriser la ville de Birao, dans le nord-est du pays.

Dimanche, de violents combats avaient eu lieu à Birao. Les Casques bleus de l’ONU et les membres de l’Armée centrafricaine ont travaillé ensemble pour repousser les combattants lourdement armés du FPRC, un groupe armé, qui menaçaient la base militaire, la base des Nations Unies et un site hébergeant des personnes déplacées par une précédente vague de violence à Birao.

La mission de l’ONU condamne fermement cette offensive contre la ville, qui constitue une grave violation de l’accord de paix dont ce groupe armé est signataire.

La MINUSCA dénonce également les menaces proférées par les dirigeants du FPRC contre la Mission des Nations Unies et condamne les tentatives du groupe armé d’exploiter les populations civiles, notamment les femmes et les enfants comme boucliers humains à Ndélé et à Birao.

Cameroun

Dans une déclaration publiée hier après-midi, le Secrétaire général a exprimé sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de meurtres de civils, dont des enfants, vendredi dernier, lors d’une attaque contre le village de Ngarbuh, dans la région du nord-ouest du Cameroun. Il a présenté ses plus sincères condoléances aux familles et a appelé le Gouvernement du Cameroun à mener une enquête et à veiller à ce que les responsables soient tenus responsables.

Le Secrétaire général a également appelé les acteurs armés à s’abstenir de toute attaque contre des civils et à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme.

Dimanche, une mission humanitaire a été envoyée sur place pour évaluer les besoins des personnes déplacées. Pour des raisons de sécurité, la mission n’a pas pu se rendre dans le village, mais le personnel a pu parler aux déplacés et aux survivants à environ 2 kilomètres.

Selon des informations provenant de sources fiables au Cameroun, des hommes armés auraient tué plus de 20 civils, dont des enfants, dans le village de Ngarbuh. Au moins neuf maisons auraient été incendiées et environ 600 à 700 personnes ont été déplacées.

Pour 2020, plus de 317 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires du Cameroun. Les donateurs sont instamment priés de continuer et d’augmenter leur soutien.

Burkina Faso

Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général a fermement condamné l’attentat qui a eu lieu dimanche et qui aurait visé des fidèles à Pansi, dans la région du Sahel au Burkina Faso.

Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il exige que les auteurs de ce crime horrible, et la série de crimes qui l’ont précédé, doivent être traduits en justice.

Le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à soutenir le Burkina Faso dans la lutte contre l’extrémisme violent et la réalisation d’une paix et d’un développement durables.

Soudan du Sud

Au Soudan du Sud, l’ONU a fermement condamné le meurtre brutal d’un travailleur humanitaire dans le comté de Pibor à Jonglei.

Le 12 février, un véhicule humanitaire a été arrêté sur la route Pibor-Gumuruk à un barrage routier tenu par des jeunes armés, qui ont pris deux des quatre travailleurs humanitaires qui se trouvaient dans le véhicule en otage. L’un a été abattu, un ressortissant sud-soudanais, et l’autre libéré.

Au moins 116 travailleurs humanitaires ont été tués depuis le début du conflit en décembre 2013 dont la plupart était des ressortissants sud-soudanais.

Niger

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré aujourd’hui qu’il était profondément attristé par les informations faisant état de la mort d’au moins 20 personnes, dont des femmes et des nourrissons, lors d’une bousculade, dimanche dernier, pour de la nourriture et de l’argent dans la région de Diffa, au Niger.

Il est à craindre que le nombre de victimes augmente à mesure que de plus amples informations sont reçues des hôpitaux et des centres de santé de Diffa.

Cette assistance était distribuée de manière indépendante aux réfugiés nigérians hébergés dans la région par les autorités nigérianes qui y étaient en visite.

Dans un communiqué, le représentant du HCR au Niger a déclaré qu’il « appréciait tous les efforts déployés par des individus essayant d’aider les réfugiés, mais qu’il appelle vivement à ce que ces efforts soient coordonnés avec les autorités locales au Niger ainsi qu’avec les acteurs humanitaires ».

Le HCR, qui n’a pas participé à la distribution de dimanche, a fourni des services de protection et une assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées dans le sud-est du Niger. Il a mis en place un mécanisme de distribution de l’aide pour garantir que cela puisse se faire de manière sûre et efficace.

UN press, 18 fév 2020

Tags : Antonio Guterres, Afghanistan, Yémen, Syrie, Libye, République Centrafricaine, Burkina Faso, Soudan du Sud, Niger,

Sommet de l’Union africaine : l’ONU appelle à des réponses collectives, globales et coordonnées aux défis de l’Afrique

« Depuis mon entrée en fonction, j’ai cherché à renforcer les liens entre nos deux organisations, sur la base de valeurs partagées, de respect mutuel, d’intérêts communs et, si je puis me permettre, de mon profond engagement personnel en faveur de la paix, de la prospérité et du bien-être de l’Afrique et de ma conviction que les défis de l’Afrique ne peuvent être résolus que par les dirigeants africains », a déclaré António Guterres.

M. Guterres a salué les efforts complémentaires des deux organisations en matière de paix et sécurité ainsi que de développement.

Le chef de l’ONU a souhaité mettre en exergue trois défis particulièrement urgents, à savoir la paix et la sécurité, la crise climatique et l’éradication de la pauvreté.

Faire taire les armes et imposer la paix

Le Secrétaire général a salué les nombreux succès en matière de paix et de sécurité au cours de l’année écoulée, menés à bien à travers les efforts conjoints ONU-UA, tels que les accords conclus en République centrafricaine et au Soudan du Sud.

« Aujourd’hui, le maintien de la paix dépend de partenariats solides, « tant avec les États Membres qu’avec l’Union africaine et le renforcement continu du partenariat entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine est une priorité absolue », a affirmé António Guterres.

Il a signalé que « non seulement que la plupart des opérations de maintien de la paix des Nations Unies se déroulent en Afrique, mais également que la plupart des casques bleus sont eux-mêmes africains ».

M. Guterres a rappelé que le maintien de la paix « dans sa forme traditionnelle » ne suffit pas là où il n’y a pas de paix à maintenir, tel que dans le Sahel.

Lutter contre le terrorisme et donner des opportunités à tous
« Nous avons de plus en plus besoin d’opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU », a ajouté le chef de l’ONU.

« L’expérience du G5 Sahel et de la Somalie montre que ces opérations doivent être mandatées par le Conseil de sécurité, dans le cadre du chapitre VII de la Charte, et jouir d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires », a-t-il précisé.

M. Guterres a déploré le « manque soutien suffisant » de la communauté internationale qui laisse aujourd’hui les régions du Sahel et du lac Tchad « fragilisée par le terrorisme ».

Face au nombre et à la complexité croissants des attaques terroristes, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, il a appelé à « contribuer à bâtir des conditions propices à l’espoir et à l’accès aux opportunités pour tous pour que le peuple puisse en bénéficier entièrement ».

Mettre fin à la crise Libyenne

« Nous devons également mettre un terme au conflit Libyen » a lancé le chef de l’ONU, soulignant l’incidence majeure de la crise libyenne sur le Sahel et au-delà.

« La Libye ne se serait pas enfoncée dans un conflit toujours plus grave et destructeur sans la complicité directe de certains membres de la communauté internationale » a dénoncé M. Guterres.

« Les résolutions du Conseil de sécurité, y compris sur l’embargo des armes, sont bafouées avant même que l’encre n’ait séché. C’est un scandale inacceptable », a-t-il déploré.

« Nous avons établis hier ensemble un nouveau cadre de partenariat entre l’Union Africaine et les Nations Unies pour une coordination étroite de nos efforts communs », a annoncé le chef de l’ONU précisant qu’il partageait les frustrations qu’éprouve l’Union africaine face à la situation qui règne en Libye depuis 2011.

Il s’est dit encouragé par les pourparlers tenus à Brazzaville organisés par l’UA et a voué « tout son soutien » à l’organisation d’un forum de réconciliation intra-libyenne en Afrique.

« Je continuerai d’insister que seule une solution politique, par et pour les libyens, apportera la paix en Libye et que toute intervention étrangère dans le conflit ne fera qu’aggraver la situation. Un cessez-le-feu immédiat est absolument essentiel », a martelé le Secrétaire général.

Crise Climatique

L’Afrique est la moins responsable du dérèglement climatique et pourtant elle est parmi les premières et plus fortement touchées, a déploré le Secrétaire général, signalant que « ses nations ont besoin d’aide pour renforcer leur résilience afin de s’adapter aux impacts inévitables à venir ».

L’augmentation de la température en Afrique est deux fois plus importante que la moyenne mondiale.

« Nous devons être plus ambitieux en matière d’atténuation et, surtout dans l’intérêt de l’Afrique, plus ambitieux en matière d’adaptation et de financement afin de renforcer la résilience des pays et des communautés africains et de permettre un redressement et une reconstruction efficaces », a précisé le chef de l’ONU.

La lutte contre les risques sécuritaires liés au climat dans la Corne de l’Afrique, en Afrique centrale et au Sahel doit être une priorité, a ajouté M. Guterres.

Éradiquer la pauvreté

Le chef de l’ONU s’est félicité des progrès constatés à travers le continent en matière de lutte contre la pauvreté et de mise à terme de l’exclusion, notamment traduits par un meilleurs accès à l’éducation, aux services de santé, aux infrastructures de base, et une meilleure sécurité alimentaire.

« Ces progrès sont toutefois lents et irréguliers », a néanmoins souligne le chef de l’ONU.

Il a déploré l’impact de la globalisation inéquitable, de la corruption et des flux financiers illicites qui « privent l’Afrique de ressources essentielles pour son développement ».

M. Guterres a affirmé qu’il comptait continuer à revendiquer « une globalisation plus juste », qui puisse bénéficies tous les peuples y compris les africains, et s’est félicité des efforts menés par divers gouvernants du continent pour contrer la corruption tout en appelant la communauté à appuyer ces efforts.

Pour M. Guterres la promotion de l’égalité des sexes est centrale à l’éradication de la pauvreté.

« Nous vivons toujours dans un monde dominé par les hommes et cela devra changer » a affirmé António Guterres, soulignant que la paix, la cohésion sociale et le développement durable exigent la contribution et le leadership des femmes.

Il a souligné la responsabilité conjointe d’assurer que les femmes soient présentes autour de la table au moment des négociations de paix et a salué le Réseaux des femmes leaders africaine et l’initiative FEMWISE AFRICA pour la médiation des conflits.

Le chef de l’ONU a également appelé à inclure les jeunes en tant qu’agents moteur du changement pour construire l’avenir, soulignant qu’ à l’occasion de son 75ème anniversaire l’ONU comptait être à leur écoute et leur porter une attention particulière.

Tags : Union Africaine, Afrique, 33e Sommet, UA, Afrique, Antonio Guterres, ONU,

Antonio Guterres a promis au Maroc le recensement des réfugiés sahraouis en Algérie

Dans une lettre envoyée à sa centrale, l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève qualifiait Antonio Guterres, commissaire aux réfugiés à l’époque, de « ami du Maroc » et rappelait qu’il avait procédé, à la demande du Maroc, à réduire les aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis.

Dans ce document confidentiel de la diplomatie marocaine, Guterres va plus loin encore, en promettant de réaliser le recensement de ces réfugiés. Voici le texte intégral de ce document:

PROJET DE LETTRE DE M LE MINISTRE AU HAUT COMMISSAIRE POUR LES REFUGIES

Monsieur le Haut Commissaire,

Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

Genève

Depuis le déclenchement de la crise malienne, les défis sécuritaire liés la situation actuelle dans l’espace sahélo-saharien interpelle, plus que jamais, la communauté internationale en termes d’atteinte à la paix et la stabilité , aussi bien à cet espace spécifique directement concerné qu’aux pays méditerranéens, voire européens.

Ces défis sécuritaires que vous avez vous même relevez, vous vous en souviendrez, lors de la réunion de haut niveau organisé par Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies en septembre 2012, au cours des travaux de l’Assemblée générale de L’ONU, requièrent l’urgence de l’adoption d’une stratégie intégrée et d’une réponse globale permettant de faire face à la montée visible et perceptible de groupements armés et terroristes qui semblent tirer profit de la densité et de la porosité des frontières des pays entourant cet espace.

La crise actuelle au Mali, les attaques terroristes, comme celle ayant eu lieu en janvier 2013 à In Amesna, sur le territoire algérien, la multiplication de rapts d’étrangers, le flux illicite d’armes, le trafic des êtres humains …..etc., sont autant de symptômes d’une situation frontalière incontrôlée et porteuse de dangers, autant de menaces réelles à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des Etats de la région.

Ces challenges sécuritaires sont devenus ainsi une source de préoccupation pour la communauté internationales au regard de la perméabilité des frontières des pays de cet espace territorial vaste, qui nécessite la conjugaison des efforts internationaux pour la mise en œuvre du projet de la stratégie onusienne inclusive, holistique et intégrée pour le Sahel qui prend en charge à la fois les exigences sécuritaires et humanitaires, tel que annoncée par Mr le Secrétaire général, lors de cette réunion de haut niveau,.

Monsieur le Haut Commissaire,

Vous vous souviendrez de la teneur de ma lettre, du 28 janvier 2011, par laquelle je vous ai sollicité les mesures prises par votre institution pour l’opérationnalisation de l’appel du Secrétaire Général de l’ONU contenu dans son rapport S/2010/175 qui a demandé de « réfléchir sérieusement à l’idée de procéder au recensement des réfugiés, et de mettre en œuvre un programme d’entretiens individuels ». Cet appel au recensement des populations des camps de Tindouf, en tant que mesure fondamentale de protection, est aujourd’hui, plus que jamais, impératif au regard des défis sécuritaires qui guettent toute la région du Sahel.

Monsieur Antonio Guterres

Conscient de ces défis, le Royaume du Maroc demeure très préoccupé par le cas atypique des populations des camps de Tindouf, en Algérie, dont la situation risque de devenir de plus en plus précaire et fragile, en raison des derniers événements au Mali, ayant démontré la connexion de certains éléments armés dans ces camps avec la nébuleuse terroriste de l’AQMI opérant dans la région sahélo-saharienne.

En effet, l’absence d’un recensement fiable, selon les critères internationalement reconnus par votre agence, de cette population contribue inéluctablement, au maintien de l’insécurité et de doutes sur leur statut vis-à-vis du droit international humanitaire. Le manque d’enregistrement de cette population interpelle, l’Algérie, en sa qualité de pays hôte des camps, d’honorer ses engagements en conformité avec les principes et obligations des Etats parties à la Convention de Genève de 1951 relatives aux réfugiés.

Ainsi, l’obligation du recensement est devenue, plus que jamais, une nécessité impérieuse, non seulement, en tant que moyen de protection internationale de ces populations, mais aussi, en tant que mesure fondamentale de sécurité, visant à les prémunir de toute menace terroriste éventuelle, et d’infiltration d’éléments terroristes aux camps.

Monsieur le Haut Commissaire,

La situation d’insécurité et de précarité juridique des camps est aggravée par la participation d’éléments armés du polisario, confirmée récemment par le Ministre des affaires étrangères du Mali, et plusieurs think tank, dans les rangs des groupes terroristes au Nord du Mali, à la guerre contre le Gouvernement malien et les forces internationales visant à la sécurisation du pays de la menace terroriste.

Cette nouvelle facette de l’activisme de certains éléments armés du polisario dans la région sahélo-saharienne constitue pour la communauté internationale une source majeure de préoccupation, et révèle le glissement des éléments de cette entité, vers des activités terroristes, tirant profit de la formation militaire et de l’opérationnalité dont ils disposent, et dont pourraient bénéficier Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), et le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

La fragilité des camps a été dévoilée, également, lors de l’épisode du rapt, en octobre 2011, de trois étrangers travaillant avec des organisations humanitaires, au sien des camps de Tindouf, ce qui met en évidence l’impératif de protéger les populations qui y vivent, contre tout risque ou menace pouvant porter atteinte à leur intégrité physique et morale.

Monsieur le Haut Commissaire,

Nous sommes arrivés à la conclusion, lors de notre rencontre à Genève le 25 février 2013, en marge du haut segment de la 22eme session du Conseil des droits de l’homme, que le recensement des populations des camps de Tindouf, est devenu, en définitive aujourd’hui, une mesure urgente répondant à un double besoin de protection et de sécurité des populations des camps de Tindouf, au regard du climat d’instabilité et d’insécurité qui règne dans l’espace sahélo-saharien.

Aussi, le Royaume du Maroc demeure-t-il convaincu que seul le HCR est habilité à y répondre par la mise en œuvre pleine et entière de son mandat. Les éléments de réponse à sa démarche, tant attendue, devraient figurer dans le prochain rapport du Secrétaire général de l’ONU au Conseil de sécurité, en avril prochain.

Je vous saurais gré de bien vouloir tenir informé, comme convenu à Genève, les actions que vous avez entreprises à cet effet et éventuellement les résultats de vos démarches.

Je saisis cette occasion pour réitérer l’appui du Royaume du Maroc aux efforts menés et planifiés par le Haut Commissariat, sous votre leadership, en vue de mettre en œuvre les recommandations du Secrétaire Général de l’ONU et des deux résolutions du Conseil de sécurité concernant l’impératif du recensement des populations dites réfugiées dans les camps de Tindouf.

Je vous prie de croire, Monsieur le Haut Commissaire, en l’expression de ma considération la plus distinguée.

Source : Maroc Leaks, 9 fév 2020

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, HCR, Antonio Guterres, réfugiés sahraouis, Tindouf, aide humanitaire,

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 février 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général quittera New York plus tard dans la journée pour se rendre à Addis-Abeba où il assistera au Sommet de l’Union africaine le week-end prochain.

Ce sera l’occasion pour le Secrétaire général de discuter des efforts du continent pour « faire taire les armes », ainsi que des travaux communs des Nations Unies et de l’Union africaine pour relever l’éventail des défis mondiaux. Il doit rencontrer de nombreux dirigeants africains présents au Sommet.

Le Secrétaire général sera de retour au Siège des Nations Unies mardi prochain.

Conseil de sécurité

Ce matin, le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Premier Ministre albanais Edy Rama, a fait un exposé aux membres du Conseil de sécurité sur le partenariat entre l’ONU et l’OSCE.

Cet après-midi à 15 heures, le Conseil de sécurité se penchera sur la situation en Syrie. L’Envoyé spécial des Nations Unies, Geir Pedersen, et le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, feront le point de la situation avec les membres du Conseil.

Libye

L’ONU reste préoccupée par les effets persistants des combats en Libye sur les civils. Les tirs de roquette et les tirs d’artillerie lourde se sont poursuivis hier dans les districts d’Abusliem et de Salaheddine à Tripoli. Au moins un civil a été tué et cinq autres blessés.

Les écoles locales du district d’Abusliem devraient rouvrir la semaine prochaine. L’ONU rappelle à toutes les parties leur obligation, en droit international humanitaire, de veiller constamment à épargner les civils et les infrastructures civiles, y compris les écoles.

Les combats en cours à Syrte et aux alentours, qui font suite au changement de contrôle territorial dans la région de Syrte depuis début janvier, poussent de plus en plus de résidents à prendre la fuite, en particulier dans la zone de front d’Abu Qurain. Plus de 2 000 personnes ont fui la région, selon les comités de crise locaux libyens.

Les partenaires humanitaires soutiennent les efforts nationaux de riposte en fournissant une assistance aux personnes déplacées, notamment en livrant des paniers de nourriture, des kits d’hygiène, des couvertures, des matelas et d’autres articles non alimentaires, notamment à Misrata, Houn et Al Jufra.

République centrafricaine

Dans un message vidéo diffusé à Bangui, lors d’une cérémonie marquant le premier anniversaire de l’Accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, le Secrétaire général a félicité le peuple du pays et son gouvernement d’avoir accompli de réels progrès. Il a noté la réduction du nombre d’incidents violents au cours de l’année écoulée, ainsi que le démarrage du processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration et le redéploiement des forces de sécurité.

En dépit de ces développements positifs, le Secrétaire général a fermement condamné la violence commise actuellement et s’est dit préoccupé par les retards dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. Il a appelé tous les signataires à respecter leurs engagements et a réitéré que le peuple centrafricain doit être au cœur du processus de paix.

Dans une déclaration commune, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’ONU ont réitéré leur soutien à la pleine mise en œuvre de l’Accord de paix, qui, selon eux, est la seule voie viable pour établir une paix durable dans le pays.

Prix mondiaux des denrées alimentaires

Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté pour le quatrième mois consécutif en janvier selon l’indice des prix alimentaires de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette hausse a atteint en moyenne 182,5 points, soit 0,7% de plus qu’en décembre dernier et 11,3% de plus que le même mois l’an dernier. Les huiles végétales, le sucre et le blé ont été les principaux responsables de cette augmentation des prix.

La FAO a également publié une nouvelle prévision de la production céréalière mondiale en 2019, selon laquelle on aurait atteint un niveau record de 2 715 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,3% par rapport à l’année précédente.

Mutilations génitales féminines

Plus de 200 millions de filles et de femmes aujourd’hui en vie ont subi des mutilations génitales féminines, a déclaré le Secrétaire général dans un message à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Cette année, a-t-il précisé, plus de quatre millions de filles sont en danger.

Alors que l’ONU s’engage dans une Décennie d’action en faveur des objectifs de développement durable, le Secrétaire général a appelé à faire également de cette décennie celle qui mettra un terme à la pratique des mutilations génitales féminines.

Les Chefs du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), d’ONU-Femmes, d’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont également publié leur propre appel pour un leadership politique et des engagements forts en vue de mettre fin à cette pratique, ajoutant que les jeunes d’aujourd’hui peuvent jouer un rôle essentiel.

L’OMS a lancé un nouvel outil interactif de modélisation montrant que si l’on traitait toutes les conséquences médicales des mutilations génitales féminines dans le monde, cela coûterait 1,4 milliard de dollars par an.

Contributions financières

Les Maldives et Tuvalu ont intégralement payé leurs contributions au titre du budget ordinaire, faisant ainsi passer à 41 le nombre d’États Membres qui ont à ce jour payé la totalité de leurs cotisations pour 2020.

UN PRESS RELEASE, 6 fév 2020

Tags : République centrafricaine, Contributions financières, Mutilations génitales féminines, denrées alimentaires, prix, Conseil de sécurité, Libye, Antonio Guterres,

Ballet diplomatique à Alger et larmes à Rabat

Après le chef du Gouvernement d’union nationale libyenne, Fayez al-Sarraj, le Premier ministre italien, Giuseppe Conte et les chefs de la diplomatie turque, égyptienne et italienne, c’est au tour du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian de se rendre ce mardi en Algérie.

Les réactions de jalousie du Maroc imposent la discrétion. Aucune autre précision n’est fournie sur l’agenda de la visite de Le Drian. Cette visite qui sera probablement axée pour l’essentiel sur la question libyenne intervient au lendemain d’une entrevue entre le président algérien Abdelamjid Tebboune à Berlin dans le cadre de la conférence de Berlin organisée par Angela Merkel sous les auspices de l’ONU.

Devant les participants à la conférence, Abdelmadjid Tebboune a exprimé la disponibilité de l’Algérie à abriter le dialogue entre les « frères libyens » et son rejet « catégorique » de la politique du fait accompli en Libye. Tout en appelant la communauté internationale à assumer sa responsabilité en matière de respect de la paix et de la sécurité dans ce pays.

Le président Tebboune a affirmé que « l’Algérie refuse toute atteinte à son intégrité nationale et à la souveraineté de ses institutions. Nous sommes appelés à arrêter une feuille de route aux contours clairs, qui soit contraignante pour les parties, visant à stabiliser la trêve, à stopper l’approvisionnement des parties en armes afin d’éloigner le spectre de la guerre de toute la région », a-t-il dit.

Malgré que le gouvernement libyen d’union nationale a été créé sous des cieux marocain à Skhirat, l’ONU refuse d’impliquer le Maroc dans le processus initié dans la capitale allemande. Pour plusieurs raisons : Le Maroc ne fait jamais rien sans demander quelque chose en contrepartie, notamment des faveurs dans le dossier du Sahara Occidental où les tentatives des Nations Unies visant à résoudre con conflit quadragénaire se heurtent aux velléités colonialistes de Rabat et ses mentor français.

A l’instar de son allié français, la présence marocaine au Sahel n’est pas bien vue. Les pays de la région pointent la responsabilité du haschich marocain dans la dégringolade de la situation sécuritaire au Sahel. Non sans raison, Mme Merkel a chargé le président Emmanuel Macron de calmer son ami marocain. Une amitié qui porte préjudice au principe de neutralité vis-à-vis du conflit libyen. La neutralité marocaine est un leurre. Le Maroc n’est là que pour défendre l’agenda et les intérêts de la France. Paris lui rend l’ascenseur lors de la rédaction de la résolution du Conseil de Sécurité qui prévoit le renouvellement du mandat de la MINURSO.

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, Antonio Guterres, conférence de Berlin, Libye,